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Title:
METHOD FOR VENTILATING A ROTARY DRUM
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2016/009128
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a method for ventilating a drum (10), said drum containing organic matter and bacteria, the method comprising steps consisting of: rotating (100) the drum in order to move the waste along in a direction of movement between an inlet and an outlet of the drum; injecting gas into the drum (110) by means of at least one ventilation device arranged in the drum; and extracting gas from the drum (120) by means of an extraction device. The invention is essentially characterised in that it also comprises a step consisting in regulating (130) the temperature and the flow rate of the injected gas.

Inventors:
THOMIN CHRISTIAN (FR)
GAMACHE SERGE (FR)
Application Number:
PCT/FR2015/051881
Publication Date:
January 21, 2016
Filing Date:
July 07, 2015
Export Citation:
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Assignee:
VEOLIA PROPRETE (FR)
International Classes:
C05F17/02
Domestic Patent References:
WO2011114357A12011-09-22
WO1996012686A21996-05-02
WO1997012031A11997-04-03
WO2015086939A12015-06-18
Foreign References:
US20050106715A12005-05-19
US5591635A1997-01-07
US5925561A1999-07-20
Attorney, Agent or Firm:
NOVAGRAAF TECHNOLOGIES (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Procédé de ventilation d'un tambour (10), ledit tambour contenant de la matière organique et des bactéries, le procédé comprenant des étapes consistant à :

- mettre (100) le tambour en rotation pour faire défiler les déchets dans un sens de défilement entre une entrée (IN) et une sortie (OUT) du tambour,

- injecter du gaz dans le tambour (110) par au moins un dispositif de ventilation disposé dans le tambour, et

- extraire du gaz du tambour (120) par un dispositif d' extraction,

caractérisé en ce qu' il comprend en outre les étapes consistant à :

- réguler (130) la température et le débit du gaz injecté, et à

- interrompre l'injection de gaz dans le tambour (110) en obstruant ledit dispositif de ventilation par un dispositif d'obturation sélective.

2. Procédé selon la revendication 1, comprenant en outre une étape (140) de recyclage de l'air consistant à :

- réinjecter dans le tambour une partie au moins du gaz extrait dudit tambour.

3. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, comprenant en outre une étape (150) consistant à

- modifier la température du gaz injecté ou réinjecté dans le tambour par un dispositif d'échange thermique disposé à l'extérieur du tambour.

4. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, comprenant en outre une étape (160) consistant à - injecter de l'air dans le tambour par un dispositif de ventilation disposé en sortie du tambour.

5. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, comprenant en outre une étape consistant à :

- chauffer le gaz injecté ou réinjecté en entrée du tambour (170) par un dispositif de chauffage supplémentaire au dispositif d'échange thermique.

6. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, comprenant en outre une étape consistant à :

- injecter de l'eau dans le tambour (180) par un dispositif d'aspersion disposé de préférence à l'entrée du tambour.

7. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, comprenant en outre les étapes consistant à :

- analyser les propriétés physico-chimiques du gaz injecté ou réinjecté dans le tambour (190), et

- calculer la vitesse de dégradation de la matière organique (200) en fonction desdites propriétés mesurées et d'un modèle de référence.

8. Procédé selon la revendication 7, comprenant en outre une étape (210) consistant à réguler, en fonction desdites propriétés analysées et du modèle de référence, au moins l'une des valeurs parmi :

- le débit du flux de gaz injecté ou réinjecté dans le tambour,

- le débit du gaz extrait dudit tambour,

- la température du flux de gaz généré dans le tambour,

- la température du flux du gaz extrait du tambour,

- la température du gaz réinjecté dans ledit tambour.

9. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, comprenant en outre une étape (220) consistant à isoler thermiquement le tambour. 10. Programme d'ordinateur comprenant des instructions de code de programme pour la mise en œuvre du procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 8 lorsque ledit programme est exécuté par un ordinateur.

Description:
PROCEDE DE VENTILATION D ' UN TAMBOUR ROTATIF .

DOMAINE DE L'INVENTION

[001] La présente invention concerne le domaine des tambours rotatifs, en particulier la ventilation des tambours rotatifs utilisés pour le traitement d'éléments fermentescibles dont on cherche à réduire la teneur en eau, et ci-après dénommés « tambours » par concision. Dans le domaine du pré-compostage ou du compostage, certains tambours sont appelés bioréacteurs rotatifs séquentiels ou bioréacteurs- stabilisateurs. Ces tambours sont aussi exploités dans l' agro ¬ alimentaire .

[002] Classiquement, un tambour possède une forme globalement cylindrique. Il est configuré pour être alimenté en matières au moins partiellement organiques, ci-après appelées « déchets », par exemple des ordures ménagères ou des biodéchets ou des boues en mélange avec les ordures ménagères. Il permet typiquement de préparer la séparation des fractions organiques des fractions inorganiques des déchets. Cette préparation est également appelée « prétraitement » des déchets car elle est souvent préalable à un procédé de séparation et de fermentation (par exemple un compostage) ou préalable à un procédé de digestion anaérobie des fractions organiques desdits déchets.

[003] Un tambour possède deux extrémités, une extrémité dite d'entrée par laquelle le tambour est alimenté en déchets, et une extrémité dite de sortie par laquelle les déchets en sont extraits après un temps de résidence.

[004] En entrée du tambour, un volume unitaire de déchets est introduit à l'extrémité d'entrée du tambour via une goulotte d'entrée selon un débit d'entrée. Dans certains tambours une trappe d'entrée permet d'éviter la circulation de l'humidité des déchets vers les équipements situés en amont. [005] En sortie du tambour, un autre volume de déchets est extrait à l'extrémité de sortie du tambour via une trappe de sortie selon un débit de sortie, éventuellement différent du débit d'entrée. La trappe de sortie est ouverte pour permettre l'extraction d'un volume unitaire de déchets du tambour, puis refermée après cette extraction.

[006] Entre ces deux extrémités, chaque volume unitaire de déchets introduit dans le tambour est plus ou moins mélangé aux volumes unitaires introduits précédemment et reste dans le tambour pendant un temps dit de résidence, généralement de plusieurs jours.

[007] Généralement, l'alimentation et l'extraction en déchets sont effectuées de sorte à avoir un taux de remplissage du tambour à peu près constant dans le temps. Le tambour ne doit pas être rempli complètement par les déchets afin de laisser un mélange gazeux oxygéné, en l'espèce de l'air, au contact desdits déchets, ce qui permet à des bactéries, au moins des bactéries aérobies, de pouvoir dégrader la matière organique.

[008] Hors introduction et extraction de déchets, les extrémités du tambour sont fermées par les trappes d'entrée et de sortie.

[009] Lors de la rotation du tambour, sous l'action des bactéries aérobies, les matières organiques se dégradent dans le tambour. Cette dégradation aérobie génère des molécules volatiles malodorantes (COV, mercaptans, H2S, etc.) qui nécessitent généralement un dispositif de traitement approprié relié au tambour. Ce processus naturel dépend à la fois de la qualité de l'aération, de l'humidité et de la température des déchets. Trop peu de ventilation entraine une mauvaise dégradation de la matière organique ou un passage d'une dégradation aérobie à une fermentation anaérobie des déchets. [010] Pour éviter d'entrer en fermentation anaérobie et ainsi répondre à ce problème, la demanderesse a déjà déposé la demande FR1362530 et la demande FR1362531.

[011] Aussi satisfaisants que soient les résultats obtenus par ces solutions, celles-ci ne permettent pas de réguler les conditions de dégradation aérobie et d'optimiser la séparation entre les fractions biodégradables et celles inertes mais uniquement de maintenir le tambour dans des conditions de dégradation aérobie. Il est ainsi proposé ici de réguler les conditions de dégradation aérobie des déchets dans un tambour afin d'améliorer ou accélérer ou ralentir cette dégradation. RESUME DE L ' INVENTION

[012] L'invention concerne le domaine de la ventilation d'un tambour rotatif, ledit tambour contenant de la matière organique et des bactéries, ladite matière organique étant par exemple essentiellement composée de déchets, ou d'éléments issus de l'industrie agro-alimentaire, et dont le taux d'humidité et la composition peut varier.

[013] En particulier, elle permet la régulation de la dégradation aérobie de ladite matière organique introduite dans le tambour en régulant les conditions de température et/ou d'humidité et/ou d'oxygène nécessaires au développement des bactéries aérobies.

[014] Selon un premier de ses objets, l'invention concerne un procédé de ventilation d'un tambour rotatif, ledit tambour contenant de la matière organique et des bactéries, le procédé comprenant des étapes consistant à :

mettre (100) le tambour en rotation pour faire défiler les déchets dans un sens de défilement entre une entrée et une sortie du tambour,

injecter du gaz dans le tambour (110) par au moins un dispositif de ventilation disposé dans le tambour, et

extraire du gaz du tambour (120) par un dispositif d' extraction . Il est essentiellement caractérisé en ce qu'il comprend en outre une étape consistant à :

réguler (130) la température et le débit du gaz injecté.

[015] Dans un mode de réalisation, il comprend en outre une étape (140) de recyclage de l'air consistant à :

réinjecter dans le tambour une partie au moins du gaz extrait dudit tambour.

[016] Dans un mode de réalisation, il comprend en outre une étape (150) consistant à :

modifier la température du gaz injecté ou réinjecté dans le tambour par un dispositif d'échange thermique disposé à l'extérieur du tambour.

[017] Dans un mode de réalisation, il comprend en outre une étape (160) consistant à :

injecter de l'air dans le tambour par un dispositif de ventilation disposé en sortie du tambour.

[018] Dans un mode de réalisation, il comprend en outre une étape consistant à :

chauffer le gaz injecté ou réinjecté en entrée du tambour

(170) par un dispositif de chauffage supplémentaire au dispositif d'échange thermique.

[019] Dans un mode de réalisation, il comprend en outre une étape consistant à :

injecter de l'eau dans le tambour (180) par un dispositif d'aspersion disposé de préférence à l'entrée du tambour.

[020] Dans un mode de réalisation, il comprend en outre les étapes consistant à :

analyser les propriétés physico-chimiques du gaz injecté ou réinjecté dans le tambour (190), et

calculer la vitesse de dégradation de la matière organique (200) en fonction desdites propriétés mesurées et d'un modèle de référence.

[021] Dans un mode de réalisation, il comprend en outre une étape (210) consistant à réguler, en fonction desdites propriétés analysées et du modèle de référence, au moins l'une des valeurs parmi : le débit du flux de gaz injecté ou réinjecté dans le tambour,

le débit du gaz extrait dudit tambour,

la température du flux de gaz généré dans le tambour,

la température du flux du gaz extrait du tambour, et

la température du gaz réinjecté dans ledit tambour.

[022] Dans un mode de réalisation, il comprend en outre une étape (220) consistant à isoler thermiquement le tambour .

[023] Selon un autre de ses objets, l'invention concerne un programme d' ordinateur comprenant des instructions de code de programme pour la mise en œuvre du procédé selon l'invention lorsque ledit programme est exécuté par un ordinateur.

[024] Le procédé est avantageusement indépendant des conditions météorologiques.

[025] Grâce à l'invention, on peut déterminer quand et quelle masse de matière organique injecter dans le tambour, de façon à ce que la dégradation de celle-ci reste dans des conditions optimales.

[026] La quantité de matière organique dégradée par unité de temps est connue. On peut alors piloter la dégradation de la matière organique dans le tambour, de sorte que celle-ci soit supérieure à une valeur seuil, ou que le taux de refus soit inférieur à une valeur seuil. On entend par taux de refus le ratio entre la masse de matières non valorisables et inertes en sortie du tambour et la masse totale de matières traitées dans le tambour. Il est exprimé en pourcentages et généralement défini par contrat.

[027] La quantité et la qualité de la matière dégradée par unité de temps est en effet fonction des caractéristiques de la matière organique introduite dans le tambour et de l'activité microbienne dans le tambour.

[028] Il est connu de l'homme du métier qu'une activité microbienne aérobie mésophile est optimale pour une température comprise entre 20 et 45°C et un taux d'humidité de 45 à 65%, et qu'une activité microbienne thermophile est optimale pour une température comprise entre 50 et 70 °C et un taux d'humidité de 30 à 65%. Le taux d'oxygène doit aussi être suffisant .

[029] Il est aussi connu de l'homme du métier que l'activité microbienne au sein d'un tambour peut-être mesurée par au moins l'une des caractéristiques phisico-chimiques suivantes : l'élévation de température de la matière organique dans le tambour et donc indirectement celle du gaz présent dans le tambour, celle de la teneur en CO 2 dans le tambour, celle du taux d'humidité relatif de la matière organique et indirectement du gaz présent dans le tambour.

[030] La présente invention vise donc à mesurer puis réguler au moins l'une de ces caractéristiques précédentes en agissant sur la ventilation et/ou l'arrosage dans le tambour, et cela en fonction des caractéristiques des déchets introduits dans le tambour.

[031] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description suivante donnée à titre d'exemple illustratif et non limitatif et faite en référence aux figures annexées.

DESCRIPTIF DES DESSINS

- la figure 1 illustre un mode de réalisation du procédé selon l'invention,

- les figures 2 à 6 illustrent chacune un mode de réalisation particulier d'un dispositif susceptible de mettre en œuvre un mode de réalisation du procédé selon l'invention. Sur les figures 2 à 6 l'air frais est symbolisé par une ligne en tirets-points et l'air extrait est symbolisé par une ligne pleine.

DESCRIPTION DETAILLEE

[032] Par concision :

- on entend indistinctement « tambour de compostage » ,

« tambour de pré compostage », « tambour rotatif » et « tambour » ;

- « entrée » et « sortie » font référence à l'entrée et à la sortie du tambour ;

- on entend indistinctement « matière organique » et

« déchets », qu' ils soient industriels ou ménagers ;

- par « un » tambour ou « le » tambour, on entend également deux tambours montés en série dont les déchets en sortie de l'un sont au moins partiellement introduits à l'entrée de l'autre ou en parallèle lorsque la capacité de l'installation l'exige;

- par « le » capteur ou « un » capteur, on entend un ensemble d' au moins un capteur ;

- par « air » extrait ou réinjecté on entend tous les gaz extraits du tambour ou réinjectés dans celui-ci.

Structure

[033] De manière conventionnelle, un tambour 10 comprend une extrémité d'entrée IN, une extrémité de sortie OUT, un corps principal essentiellement cylindrique, une trappe d'entrée, en l'espèce montée sur une goulotte d'alimentation, et une trappe de sortie. Des déchets sont introduits dans le tambour par la trappe d'entrée.

[034] Le tambour comprend de préférence un capotage 11, monté dans la partie supérieure dudit tambour, c'est à dire dans la partie supérieure au plan horizontal passant par l'axe de rotation du tambour, et disposé vers l'extrémité de sortie, c'est à dire entre le milieu du tambour et l'extrémité de sortie du tambour. De préférence, la forme intérieure du capotage épouse la forme extérieure du tambour. En l'espèce le capotage possède une forme interne annulaire.

[035] Le tambour comprend en outre au moins une ouïe. Une ouïe est un évidement, ou trou traversant, du corps principal. Une ouïe est solidaire en rotation du tambour. De préférence, on prévoit une pluralité d'ouïes, disposées selon une symétrie radiale du tambour.

[036] On prévoit également au moins un dispositif de ventilation permettant de ventiler (ou indistinctement aspirer, injecter, insuffler ou souffler) de l'air dans le tambour .

[037] Le dispositif de ventilation comprend par exemple au moins l'un des éléments suivants : ventilateur, compresseur, injecteur, buse, pompe à air, etc. c'est à dire tout dispositif configuré pour injecter une composition gazeuse oxygénée, en l'espèce de l'air, dans le tambour.

[038] L'injection d'air par le dispositif de ventilation donné est pilotée par un dispositif de pilotage comprenant un calculateur .

[039] Le calculateur stocke un modèle de référence permettant de calculer le bilan énergétique et matières grâce à une équation énergétique et aux différents capteurs et instruments de mesures installés sur le tambour ou les canalisations de ventilation. Le bilan énergétique et matières permet de calculer le flux d'énergie, les flux carbone et eau produits par les bactéries à tout moment, c'est à dire la vitesse de dégradation de la matière organique, indépendamment des conditions extérieures. On peut donc moyenner les résultats du bilan sur des périodes de temps prédéterminées, par exemple d'heure en heure ou de jour en jour.

[040] L'air est injecté ou aspiré lorsque ledit dispositif de ventilation n'est pas au contact des déchets, c'est à dire lorsqu'il est dans la partie supérieure du tambour. Le débit de l'air injecté ou aspiré est réglable. [041] De préférence, la pression interne dans le tambour est inférieure à la pression atmosphérique, de sorte à limiter les risques d'émanation d'odeurs en cas de fuite du tambour.

[042] On peut prévoir au moins un dispositif d'extraction piloté, typiquement un extracteur ou une pompe, permettant d'extraire de l'air du tambour, monté typiquement dans le capotage 11. Le gaz extrait est envoyé vers un dispositif de traitement d'odeurs 40 ou recyclé.

[043] De préférence, le dispositif de ventilation est relié à l'extrémité d'entrée du tambour et le dispositif d'extraction aux ouïes par l'intermédiaire du capotage.

[044] Avantageusement, on prévoit que le gaz extrait par le dispositif d'extraction peut être au moins partiellement réintroduit, ou réinjecté, en entrée du tambour.

[045] De préférence, les ouïes sont disposées entre l'extrémité de sortie du tambour et le premier tiers de la longueur totale dudit tambour en partant de l'extrémité de sortie .

[046] On prévoit avantageusement un dispositif d'obturation sélective des ouïes, permettant de découvrir une ouïe donnée en position ouverte et de recouvrir l'ouïe en position fermée, dont deux modes de réalisation sont décrits ci-après.

[047] De préférence, on prévoit un dispositif d'obturation sélective par ouïe.

[048] Au moins certaines ouïes sont disposées selon une symétrie radiale et en vis-à-vis du capotage de sorte que la rotation du tambour amène au moins une ouïe sous le capotage à chaque tour.

[049] Un dispositif d'obturation sélective permet de découvrir (ouvrir) ou recouvrir (fermer) sélectivement chaque ouïe, en l'espèce grâce à un obturateur mobile.

[050] Un dispositif d'extraction, ou extracteur, comprend au moins un orifice d'extraction, destiné à être au plus près de la face externe du tambour, c'est à dire des ouïes. On peut prévoir une pluralité d'orifices d'extractions, permettant d'extraire de l'air par une pluralité d'orifices, éventuellement simultanément. Par exemple, l'extracteur est relié au capotage, ledit capotage comprenant au moins un orifice d'extraction.

[051] Le tambour peut être équipé d'un dispositif d'arrosage piloté des déchets.

[052] On prévoit également un dispositif d'échange thermique 30, en l'espèce un échangeur thermique, disposé à l'extérieur du tambour, permettant de modifier la température du gaz injecté ou réinjecté dans le tambour. L' échangeur thermique permet notamment de sécher le gaz extrait avant son transport vers un dispositif de traitement des odeurs ou avant son éventuelle réinjection dans le tambour. Le séchage du gaz extrait permet également de pouvoir modifier l'humidité relative du gaz extrait, donc d'optimiser le transport et l'extraction de l'eau gazeuse hors du tambour.

[053] On peut prévoir d'isoler thermiquement le tambour, en recouvrant sa périphérie d'isolant thermique, de préférence sur toute la longueur du tambour. L'isolant thermique permet de limiter la perte de chaleur du tambour vers l'atmosphère quelle que soit la saison ou de limiter l'apport de chaleur. Canalisations

[054] De préférence, les canalisations sont calorifugées .

[055] On prévoit un réseau de canalisations permettant au minimum d'amener du gaz en entrée du tambour et d'extraire du gaz du tambour grâce au dispositif d'extraction.

[056] Le réseau de canalisation comprend au moins :

- une canalisation d'extraction, et

- une canalisation d'entrée, et de préférence le réseau comprend en outre

- une canalisation d'air frais.

[057] La canalisation d'air frais permet de transporter du gaz, en l'espèce de l'air, depuis une source d'air frais 20 vers une sortie d'air frais. Une source d'air frais peut être l'atmosphère, un réseau d'air comprimé, ou les deux. Une sortie d'air frais peut être l'atmosphère, la canalisation d'entrée, ou les deux. La canalisation d'air frais peut être reliée à l'échangeur thermique.

[058] De préférence, l'échangeur thermique est équipé d'un by-pass et d'un clapet pilotable permettant de piloter la proportion X d'air frais passant dans l'échangeur thermique et la proportion 100% - X d'air frais passant dans le by-pass, avec X une proportion comprise entre 0 et 100%.

[059] La canalisation d'extraction permet d'extraire le gaz du tambour, c'est à dire de transporter du gaz extrait depuis le tambour vers une sortie de gaz extrait.

[060] La canalisation d'extraction est reliée au dispositif d'extraction.

[061] Une sortie de gaz extrait peut être un dispositif de traitement d'odeurs, la canalisation d'entrée, ou les deux. La canalisation de gaz extrait peut être reliée à l'échangeur thermique .

[062] De préférence, l'échangeur thermique est équipé d'un by-pass et d'un clapet pilotable permettant de piloter la proportion Y de gaz extrait passant dans l'échangeur thermique et la proportion 100% - Y de gaz extrait passant dans le by- pass, avec Y une proportion comprise entre 0 et 100%.

[063] La canalisation d'entrée est reliée au dispositif de ventilation .

[064] La canalisation d'entrée permet d'injecter ou de réinjecter du gaz d'entrée dans le tambour, en l'espèce de l'air frais, de gaz extrait ou un mélange des deux.

[065] La canalisation d'entrée peut être reliée à la canalisation d'air frais, à la canalisation d'extraction ou les deux.

[066] La canalisation d'entrée peut être reliée à 1 ' échangeur thermique . [067] De préférence, la canalisation d'entrée est équipée d'un clapet pilotable permettant de piloter la proportion Z d'air frais et la proportion 100% - Z de gaz extrait passant dans ladite canalisation d'entrée en cas de mélange des deux.

[068] Dans une variante, alternative ou combinatoire aux modes de réalisation précédemment décrits, on prévoit une source de chaleur externe au tambour et susceptible de chauffer un fluide, par exemple un incinérateur, un panneau solaire ou un méthaniseur. Le fluide est susceptible de circuler dans une canalisation supplémentaire reliée soit audit échangeur thermique, soit à un échangeur thermique supplémentaire .

Capteurs

[069] Le tambour peut être équipé d'un capteur de température, permettant de mettre en œuvre une étape consistant à mesurer, de préférence en continu, la température des déchets dans le tambour, ou la température du gaz dans le tambour .

[070] On peut prévoir un capteur de mesure de débit de gaz, de préférence positionné à proximité du dispositif d'extraction, dans le tambour ou dans la canalisation d' extraction .

[071] On peut prévoir un capteur de mesure de taux d'oxygène du gaz injecté ou réinjecté, par exemple une sonde à oxygène. De préférence, le capteur de mesure de taux d'oxygène est disposé à proximité de l'entrée du tambour ; et par exemple dans la canalisation d'entrée ou dans le tambour.

[072] On peut prévoir un capteur de mesure de taux d'humidité dans le tambour.

[073] On peut également prévoir un capteur de mesure de quantité de l'un au moins des gaz suivants : C02, CO, CH4 et H2S ; de préférence disposé dans le tambour ou en sortie de celui-ci, par exemple dans la canalisation d'extraction.

Fonctionnement [074] Le tambour est mis en rotation pour faire défiler les déchets dans un sens de défilement entre l'entrée et la sortie du tambour.

[075] On injecte de l'air - neuf, extrait ou un mélange des deux - dans le tambour, de préférence selon un débit piloté, par au moins un dispositif de ventilation disposé dans le tambour. L'air permet notamment d'amener de l'oxygène aux bactéries aérobies.

[076] On extrait de l'air du tambour, de préférence selon un débit piloté, par un dispositif d'extraction. Le gaz extrait permet notamment d'évacuer la chaleur et la vapeur d'eau qui sont produites par les bactéries.

[077] Pendant le temps de résidence des déchets, certaines bactéries produisent de la chaleur. Or l'activité bactérienne dépend notamment de la chaleur.

[078] Il est proposé ici une utilisation astucieuse de la chaleur produite par les bactéries dans le tambour, consistant notamment à utiliser la chaleur produite par celles-ci pour réguler leur activité.

Régulation de la température

[079] On prévoit de régler la température et le débit de l'air (frais ou extrait) injecté dans le tambour, en l'espèce grâce à un ordinateur.

[080] L'ordinateur pilote le débit de gaz extrait et le débit de gaz injecté ou réinjecté, grâce à un programme d'ordinateur chargé en mémoire et comprenant un algorithme de régulation, en particulier PID. La régulation mise en œuvre grâce à l'algorithme dépend par exemple de l'un au moins des paramètres suivants : la nature des déchets dans le tambour, les dimensions du tambour, le volume de déchets dans le tambour, leur teneur en masse organique, leur humidité relative, le diamètre des canalisations.

[081] L'ordinateur a de préférence également en mémoire l'une au moins des proportions X, Y et Z . Il peut ainsi piloter également les clapets qui permettent de réguler la proportion d'air frais, de gaz extrait et de gaz d'entrée passant dans l'échangeur thermique, dans le by-pass et dans la canalisation d'entrée.

[082] La température du gaz dans le tambour peut être modifiée par la température de l'air (frais ou extrait) injecté ou réinjecté. En outre, la température du gaz dans le tambour peut être modifiée par le débit de l'air injecté dans le tambour ou la recirculation du gaz extrait.

[083] La température de l'air (frais ou extrait) injecté ou réinjecté peut être modifiée grâce à l'échangeur thermique.

[084] Il est donc possible de piloter le clapet de l'échangeur thermique en fonction de la valeur X en mémoire, qui peut être variable, de sorte que la température du gaz injecté ou du gaz extrait et réinjecté dans le tambour soit égale à une valeur prédéterminée enregistrée dans une mémoire. Régulation de teneur en oxygène

[085] La teneur en oxygène du gaz contenu dans le tambour peut être modifiée en pilotant l'extraction de gaz extrait ou en pilotant l'injection d'air frais, l'air frais ayant une teneur en oxygène supérieure à celle du gaz extrait.

[086] La teneur en oxygène de l'air frais est connue. En mesurant la teneur en oxygène du gaz extrait, par exemple grâce à une sonde à oxygène, il est possible de piloter le clapet de la canalisation d'entrée en fonction de la valeur Z en mémoire, qui peut être variable, de sorte que la teneur en oxygène de l'air réinjecté dans le tambour soit égale à une valeur prédéterminée enregistrée dans une mémoire.

Régulation de l'humidité relative

[087] On peut prévoir d'injecter de l'eau dans les déchets avant leur introduction dans le tambour ou dans le tambour grâce par un dispositif d'aspersion, par exemple des buses d' inj ection . [088] L'humidité relative du gaz dans le tambour dépend de sa température. Dans une certaine limite, plus le gaz est chaud, plus sa capacité à transporter de l'humidité est grande .

[089] En régulant le débit de gaz extrait du tambour en plus de sa température, il est ainsi possible de réguler le débit d'eau extrait.

[090] En outre, lorsque le gaz extrait passe dans l'échangeur thermique, comme le gaz extrait est plus chaud que l'air frais, le gaz extrait se condense.

[091] Il est donc possible de piloter le clapet de l'échangeur thermique en fonction de la valeur Y en mémoire, qui peut être variable, de sorte que l'humidité du gaz extrait et réinjecté dans le tambour soit égale à une valeur prédéterminée enregistrée dans une mémoire.

Exemples

[092] Les exemples ci-après sont purement illustratifs . le procédé proposé peut fonctionner selon l'un des exemples décrits pendant un certain temps puis selon un autre des exemples décrits pendant un certain temps.

[093] 1. Dans un mode de réalisation, figure 2, le gaz extrait est envoyé directement à un dispositif de traitement d'odeurs 40. De l'air frais est injecté directement dans le tambour. Par « directement », on entend sans passer par l'échangeur thermique.

[094] La température du gaz dans le tambour est essentiellement conditionnée par celle de l'air frais et par l'activité bactérienne.

[095] Ce mode de fonctionnement permet d'apporter dans le tambour la quantité d'oxygène nécessaire en fonction des déchets à traiter et de sécher la quantité voulue d'humidité des déchets dégradé.

[096] 2. Dans un mode de réalisation, figure 3, le gaz extrait est envoyé à un dispositif de traitement d'odeurs 40 via l'échangeur thermique 30 et l'air frais est injecté dans le tambour via l'échangeur thermique 30.

[097] Ce mode de réalisation permet de préchauffer l'air frais uniquement grâce à la température du gaz extrait du tambour.

[098] 3. Dans un mode de réalisation, figure 4, le gaz extrait est réinjecté directement dans le tambour.

[099] Ce mode de réalisation permet d'augmenter la température du gaz dans le tambour.

[0100] 4. Dans un mode de réalisation, figure 5, le gaz extrait est réinjecté dans le tambour via l'échangeur thermique, et l'air frais passant par l'échangeur thermique est évacué, c'est à dire qu'il n'est pas injecté dans le tambour, il est par exemple largué dans l'atmosphère ou utilisé à d'autres fins.

[0101] Ce mode de réalisation permet de diminuer la température du gaz extrait réinjecté et, par le phénomène de condensation, de diminuer l'humidité relative de celui-ci.

[0102] 5. Dans un mode de réalisation, figure 6, le gaz extrait est envoyé à un dispositif de traitement d'odeurs 40 via l'échangeur thermique 30 ; une proportion X d'air frais passant dans l'échangeur thermique 30 est injectée dans le tambour et la proportion 100% - X d'air frais passant dans le by-pass est injectée dans le tambour.

[0103] Ce mode de réalisation permet de préchauffer légèrement l'air frais avant son injection dans le tambour et de réguler l'humidité relative du gaz dans le tambour par condensation du gaz extrait.

[0104] Les modes de réalisation illustrés sur les figures 2 à 6 son purement illustratifs . D'autres modes sont envisageables en combinant tout ou partie d'au moins deux des modes de réalisation illustrés.

[0105] On prévoit également d'analyser et de mesurer l'une au moins des caractéristiques physico-chimiques parmi pression, débit, température, et composition (C02, H20, Oxygène..) du gaz injecté ou réinjecté ou extrait dans le tambour .

[0106] Grâce à ces analyses et au modèle de référence, on peut alors calculer la vitesse de dégradation de la matière organique .

[0107] Ainsi, il est possible d'optimiser la dégradation de la matière organique et les conditions physico-chimiques de la matière organique en sortie du tambour sont maîtrisées, ce qui permet d'optimiser l'affinage des déchets en aval du tambour.

[0108] On peut par exemple réguler, en fonction desdites propriétés analysées et du modèle de référence, au moins l'une des valeurs parmi :

le débit du flux de gaz injecté ou réinjecté dans le tambour,

- le débit du gaz extrait dudit tambour,

- la température du flux de gaz généré dans le tambour,

- la température du flux du gaz extrait du tambour, et

- la température du gaz réinjecté dans ledit tambour.

[0109] Par exemple, si la température interne mesurée dans le tambour est trop basse, c'est à dire qu'elle est inférieure à une valeur seuil enregistrée dans une mémoire, on considère que les conditions d'une dégradation optimale ne sont pas réunies et que plus de calories doivent être apportées. Dans ce cas, l'aération du tambour fonctionne en circuit fermé pour augmenter la chaleur.

[0110] Si la température interne mesurée dans le tambour est trop élevée, c'est à dire qu'elle est supérieure à une valeur seuil enregistrée dans une mémoire, on augmente alors le débit d'air frais et sec introduit dans le tambour et on évacue le gaz du tambour vers les traitements d'odeurs.

[0111] On peut prévoir de mesurer la température et l'humidité de l'air atmosphérique, par exemple par une station météorologique, en particulier si le modèle de référence comprend de telles mesures comme paramètres.

[0112] L'invention n'est pas limitée aux modes de réalisation précédemment décrits.

[0113] Par exemple on peut prévoir de chauffer l'air injecté en entrée du tambour par un dispositif de chauffage supplémentaire au dispositif d'échange thermique, externe au tambour ou disposé dans celui-ci et de préférence piloté par le calculateur.

[0114] On peut prévoir d'injecter de l'air dans le tambour par un dispositif de ventilation disposé en sortie du tambour. Dans ce cas, le dispositif d'extraction est avantageusement compris entre le centre du tambour et l'extrémité de sortie, et de préférence, situé au tiers de la longueur totale en partant de l'extrémité de sortie.

[0115] La mise en fonctionnement de l'injection ou de la réinjection par l'entrée génère un courant dans le sens de défilement des déchets, et la mise en fonctionnement du dispositif de ventilation disposé en sortie génère un courant dans le sens contraire du défilement des déchets.

[0116] Entre l'entrée et le dispositif d'extraction, les déchets sont dégradés comme exposé précédemment, et entre le dispositif d'extraction et la sortie, les déchets sont séchés grâce au flux d'air contraire.