Login| Sign Up| Help| Contact|

Patent Searching and Data


Title:
MILK DERIVATIVE FOR THE USE THEREOF IN FEEDING, DEVELOPING AND/OR MAINTAINING THE PHYSICAL CONDITION OF MAMMALS, IN PARTICULAR COMPETITION ANIMALS
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2011/036302
Kind Code:
A1
Abstract:
The present invention relates to a milk derivative including the following components by weight: non-denatured milk serum proteins: 10-95%; mineral matter: 1-5%; sodium: 0.02-0.4%; fat: less than 0.4%, for the use thereof in developing and/or maintaining the physical condition of mammals, such as competition animals, in particular horses. The invention specifically relates to such a milk derivative for the use thereof in stimulating bone mass growth and/or in preventing bone diseases in competition animals subjected to repetitive and intense physical conditioning.

Inventors:
PAGOT GERAULT ADRIENNE (FR)
KLEIN OLIVIER (FR)
PIROELLE HELENE (FR)
BARACHON NICOLAS (FR)
LE RUYET PASCALE (FR)
Application Number:
PCT/EP2010/064327
Publication Date:
March 31, 2011
Filing Date:
September 28, 2010
Export Citation:
Click for automatic bibliography generation   Help
Assignee:
GROUPE LACTALIS (FR)
PAGOT GERAULT ADRIENNE (FR)
KLEIN OLIVIER (FR)
PIROELLE HELENE (FR)
BARACHON NICOLAS (FR)
LE RUYET PASCALE (FR)
International Classes:
A23K1/18; A23C9/142; A23K1/16
Domestic Patent References:
WO2008135960A22008-11-13
WO2003082921A12003-10-09
Foreign References:
FR2809595A12001-12-07
FR2809595A12001-12-07
Other References:
KEARNS C. F. ET AL.: "Overview of Horse Body Composition and Muscle Architecture: Implications for Performance", THE VETERINARY JOURNAL, vol. 164, no. 3, 2002, pages 224 - 234
Attorney, Agent or Firm:
MAILLET, ALAIN (FR)
Download PDF:
Claims:
REVENDICATIONS

1) Utilisation d'un dérivé laitier comprenant les constituants suivants, en poids:

- protéines sériques de lait non dénaturées : 10-95 %

- matières minérales : 1-5%

- sodium : 0,02-0,4%

- matière grasse : moins de 0,4 %

pour la préparation d'un aliment pour animaux de compétition. 2) Utilisation selon la revendication 1 , caractérisée en ce que ledit dérivé laitier comprend la composition en acides aminés suivante:

Acide aspartique: entre 10,3 et 10,7 g/100g

Acide glutamique: entre 16,9 et 17,5 g/100g

Alanine: entre 4,7 et 5,3 g/100g

Arginine: entre 2,5 et 2,9 g/100g

Glycine: entre 1,68 et 1,97 g/100g

Histidine: entre 1,7 et 2,1 g/100g

Isoleucine: entre 4,8 et 5,6 g/100g

Leucine: entre 12,2 et 12,7 g/100g

Lysine: entre 9,4 et 9,8 g/100g

Phénylalanine: entre 3,2 et 3,85 g/100g

Proline: entre 4,5 et 5,0 g/100g

Sérine: entre 4,2 et 4,45 g/100g

Thréonine: entre 4,9 et 5,1 g/100g

Tyrosine: entre 3,5 et 3,9 g/100g

Valine: entre 4,8 et 5,4 g/100g

Tryptophane: entre 2,0 et 2,2g/100g

Cystine: 2,92 et 2,98 g/100g

Méthionine: entre 2,09 et 2,6 g/100g

3) Utilisation selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que ledit dérivé laitier est un concentré, ou un isolât, de protéines sériques natives de lait obtenu par un procédé de fïltrations membranaires, procédé dans lequel l'élimination de la caséine est réalisé au cours d'une étape de microfïltration de lait écrémé ou demi- écrémé.

4) Dérivé laitier comprenant les constituants suivants, en poids:

- protéines sériques de lait non dénaturées : 10-95 %

- matières minérales : 1-5%

- sodium : 0,02-0,4%

- matière grasse : moins de 0,4 %

pour son utilisation pour la stimulation de la croissance de la masse osseuse et/ou la prévention des pathologies osseuses chez des animaux de compétitions soumis à des entraînements physiques répétitifs et intenses.

5) Dérivé laitier selon la revendication 4, caractérisé en ce qu'il est tel que défini dans les revendications 2 à 3.

6) Dérivé laitier selon l'une des revendications 4 à 5 pour utilisation pour la stimulation des ostéoblastes et/ou l'inhibition des ostéoclastes.

7) Dérivé laitier selon l'une des revendications 4 à 5 pour utilisation pour l'accroissement de la taille.

8) Dérivé laitier selon l'une des revendications 4 à 5 pour utilisation pour la stimulation de la synthèse du facteur de croissance IGF1. 9) Dérivé laitier selon l'une des revendications 4 à 5, caractérisé en ce que lesdits animaux de compétition sont en croissance.

10) Dérivé laitier selon l'une des revendications 4 à 9, pour utilisation à une dose journalière comprise entre 0,05 et 1 g/Kg de poids corporel, préférentiellement entre 0,10 et 0,5 g/Kg, plus préférentiellement entre 0,10 et 0,25 g/Kg.

11) Utilisation d'un dérivé laitier-tel qu'il est défini dans les revendications 2 à 3 pour la préparation d'une composition pharmaceutique pour la stimulation de la croissance de la masse osseuse, la prévention des pathologies osseuses chez des animaux de compétitions soumis à des entraînements physiques répétitifs et intenses, la stimulation des ostéoblastes et/ou l'inhibition des ostéoclastes, l'accroissement de la taille, la stimulation de la synthèse du facteur de croissance IGFl .

Description:
Dérivé laitier pour son utilisation dans l'alimentation, le développement et/ou le maintien de la condition physique des mammifères, en particulier des animaux de compétition

La présente invention concerne un dérivé laitier pour son utilisation dans l'alimentation, le développement et/ou le maintien de la condition physique des mammifères, en particulier des animaux de compétition.

Les animaux de compétition, c'est-à dire, les animaux qui participent à des événements sportifs dans leur catégorie, tels que les chevaux de course, sont utilisés pour leurs capacités physiques. Ces animaux requièrent ainsi des besoins nutritionnels spécifiques de manière à garantir une parfaite condition physique, un parfait état de santé, ainsi que de bonnes performances. Si le bagage génétique ainsi que l'environnement jouent des rôles essentiels dans le maintien de la bonne santé, l'acquisition des capacités physiques et les performances de l'animal, l'alimentation est également un facteur important.

Les chevaux de compétition, tels que les trotteurs, débutent l'apprentissage de la compétition généralement à partir de l'âge de 2 ans. Ces chevaux doivent présenter tout au long de leur vie compétitive de bonnes conditions physiques et se montrer résistants. En effet, au cours de cette période, ces animaux sont soumis à des entraînements physiques quotidiens relativement intenses. Ces entraînements peuvent être la cause d'une détérioration de l'état de santé de l'animal ainsi que l'origine de blessures plus ou moins graves.

Des compositions adaptées à l'alimentation des animaux tels que des chevaux sont décrites dans la littérature.

Il est connu par exemple, une composition nutritionnelle notamment pour chevaux de course comprenant un mélange d'acides aminés essentiels sous forme libre et non sous forme de protéines. Cette composition permet d'améliorer la récupération de la fatigue des animaux.

Il est également décrit que l'utilisation de protéines de lactosérum permet d'améliorer l'endurance et la capacité aérobie chez les chevaux de compétition, en augmentant le taux de globules rouges dans le sang.

Enfin, il est connu l'utilisation de compositions comprenant des protéines de lactosérum destinées au soin des animaux, tels que des chevaux, malades ou blessés.

La société demanderesse s'est intéressée au cours de ses recherches au développement et au maintien de la condition physique des animaux de compétition soumis à des conditions d'exercice physique intenses et répétitives.

La présente invention a pour but de proposer un dérivé laitier pour l'alimentation des mammifères, tels que des animaux de compétition, en particulier des chevaux, et pour son utilisation dans le développement et/ou le maintien de la condition physique des mammifères, tels que des animaux de compétition, en particulier des chevaux.

A cet effet, l'invention concerne un dérivé laitier comprenant les constituants suivants, en poids:

- protéines sériques de lait non dénaturées : 10-95 %,

- matières minérales : 1-5%,

- sodium : 0,02-0,4%,

- matière grasse : moins de 0,4 %>,

pour la préparation d'un aliment pour animaux de compétition, en particulier pour animaux de compétitions soumis à des entraînements physiques répétitifs et intenses.

En particulier, l'invention concerne ledit dérivé laitier pour son utilisation pour la stimulation de la croissance de la masse osseuse et/ou la prévention des pathologies osseuses chez des animaux de compétitions soumis à des entraînements physiques répétitifs et intenses.

La société demanderesse a découvert que le dérivé laitier précité permettait de conférer aux individus l'ayant reçu une condition physique nécessaire à la réalisation d'exercices physiques intenses et répétitifs et permettait, de plus, le maintien dans le temps de cette condition physique tout en préservant une croissance optimale chez les sujets en croissance.

La condition physique regroupe, au sens de l'invention, des paramètres morphologiques et physiologiques témoins d'un bon état de santé physique.

Le développement et le maintien de leur condition physique permettent aux animaux, en particulier aux animaux de compétition soumis à des conditions d'exercice physique intenses et répétitives, de présenter et de conserver un état de santé général optimal et d'améliorer leurs performances en compétition et à l'exercice, telles que l'endurance, la résistance, la récupération physique, la rapidité.

Les protéines sériques de lait présentes dans le dérivé laitier comprennent, par exemple, de la béta-lactoglobuline, de l'alpha-lactalbumine, des immunoglobulines, de l'albumine sérique et de la lactoferrine.

Selon un mode de réalisation de l'invention, le dérivé laitier selon l'invention comprend la composition en acides aminés suivante:

Acide aspartique: entre 10,30 et 10,70 g/100g

Acide glutamique: entre 16,90 et 17,50 g/100g

Alanine: entre 4,70 et 5,30 g/100g

Arginine: entre 2,50 et 2,90 g/100g

Glycine: entre 1,68 et 1,97 g/100g

Histidine: entre 1,70 et 2,10 g/100g

Isoleucine: entre 4,80 et 5,60 g/100g

Leucine: entre 12,20 et 12,70 g/100g

Lysine: entre 9,40 et 9,80 g/100g

Phénylalanine: entre 3,20 et 3,85 g/100g

Proline: entre 4,50 et 5,00 g/100g

Sérine: entre 4,20 et 4,45 g/100g

Thréonine: entre 4,90 et 5,10 g/100g

Tyrosine: entre 3,50 et 3,90 g/100g

Valine: entre 4,80 et 5,40 g/100g Tryptophane: entre 2,00 et 2,20 g/100g

Cystine: 2,92 et 2,98 g/100g

Méthionine: entre 2,09 et 2,60 g/100g

Le dérivé laitier est ainsi riche en leucine, un acide aminé précurseur et activateur de la synthèse protéique.

Le dérivé laitier est préférablement, selon l'invention, un concentré ou un isolât de protéines sériques natives de lait susceptible d'être obtenu par un procédé comportant des étapes de fïltration sur membranes et incluant une étape de microfïltration de lait écrémé, ou demi-écrémé. Cette étape permet d'éliminer la caséine du lait.

Le procédé utilisé pour la fabrication du dérivé laitier selon l'invention est particulièrement intéressant. En effet, ce procédé fait intervenir des étapes de fïltration membranaire sans aucune étape de réaction enzymatique ou chimique, au contraire des lactosérums ou des isolais de protéines de lait habituellement décrits. En conséquence, les protéines sériques obtenues en fin de procédé de fabrication se trouvent sous une forme non dénaturée.

Le lait écrémé, ou demi écrémé, après avoir éventuellement subi une étape de pasteurisation, est traité par microfïltration afin d'éliminer la caséine, les matières grasse résiduelles et les bactéries et de ne conserver que la phase soluble contenant les protéines natives. Le perméat de microfïltration subit alors une étape d'ultrafïltration à basse température, c'est-à-dire en condition non dénaturante pour les protéines, dans le but de concentrer les protéines. Un tel procédé est décrit dans la demande de brevet français n° FR 0007159 publiée sous le n° FR 2 809 595. Le procédé utilisé permet l'obtention d'un dérivé laitier comprenant les protéines sériques non dénaturées et exemptes de glycomacropeptides (caséine macropeptides) et de protéoses peptones, à l'inverse des isolais de lactosérum obtenus par traitement enzymatique ou chimique. La caséine glycomacropeptide est une molécule qui résulte de la dégradation enzymatique ou chimique de la caséine présente dans le lait lors de la fabrication classique des lactosérums. Cette molécule est caractéristique du lactosérum tel que fabriqué habituellement.

La qualité du dérivé laitier utilisé dans la présente invention est ainsi supérieure à celle des isolais ou concentrés de lactosérums obtenus par d'autres procédés.

Selon un mode de réalisation, l'invention concerne ledit dérivé laitier pour la stimulation des ostéoblastes et/ou l'inhibition des ostéoclastes. Les ostéoblastes sont des cellules responsables de la formation osseuse. Les ostéoclastes sont des cellules responsables de la dégradation osseuse.

Avantageusement, l'invention concerne ledit dérivé laitier pour l'accroissement de la taille.

Le développement ou le maintien de la condition physique peut comprendre aussi la stimulation de la croissance de la masse musculaire.

L'invention concerne encore le dérivé laitier tel que décrit précédemment pour son utilisation dans la stimulation de la synthèse d'IGF l , ou "insulin-like growth factor 1", un facteur de croissance.

Avantageusement, ledit dérivé laitier est administré à une dose journalière comprise entre 0,05 et 1 g/Kg de poids corporel, préférentiellement entre 0, 10 et 0,5 g/Kg, plus préférentiellement entre 0,10 et 0,25 g/Kg.

Selon un mode de réalisation de l'invention, lesdits animaux de compétition sont en croissance.

L'aliment destiné à recevoir le dérivé laitier selon l'invention peut être tout aliment approprié au sujet qui le reçoit.

De plus, l'invention concerne le dérivé laitier décrit précédemment à titre de médicament. Ce dérivé laitier peut ainsi être utilisé dans la préparation de compositions pharmaceutiques, en particulier dans la préparation de compositions pharmaceutiques destinées à développer ou à maintenir la condition physique chez un mammifère, avantageusement chez le cheval en particulier encore dans la préparation d'une composition pharmaceutique pour la stimulation de la croissance de la masse osseuse, la prévention des pathologies osseuses chez des animaux de compétitions soumis à des entraînements physiques répétitifs et intenses, la stimulation des ostéoblastes et/ou l'inhibition des ostéoclastes, l'accroissement de la taille, la stimulation de la synthèse du facteur de croissance IGF1.

L'invention concerne enfin une méthode de stimulation de la croissance de la masse osseuse et/ou de prévention des pathologies osseuses, de stimulation des ostéoblastes et/ou d'inhibition des ostéoclastes, d'accroissement de la taille, de stimulation de la synthèse du facteur de croissance IGF 1 , en particulier chez des animaux de compétitions soumis à des entraînements physiques répétitifs et intenses, dans laquelle un dérivé laitier tel que décrit précédemment est administré, notamment dans un aliment le contenant. Dans une telle méthode de traitement, le dérivé est utilisé à une dose journalière comprise entre 0,05 et 1 g/Kg de poids corporel, préférentiellement entre 0,10 et 0,5 g/Kg, plus préférentiellement entre 0, 10 et 0,25 g Kg.

L'invention sera mieux comprise à la lecture des exemples de réalisation qui suivent, qui se veulent illustratifs et non limitatifs.

La Fig. 1 illustre un diagramme de répartition de poulains par classe de poids.

Exemple 1: Préparation d'un dérivé laitier à partir d'une matière première constituée de lait écrémé 3000 litres de lait écrémé sont micro filtrés sur une installation équipée de membranes minérales présentant un seuil de coupure de 0,1 pm.

La micro fîltration conduit à la production de 900 litres de rétentat et 2100 litres de phase soluble du lait (perméat).

Le perméat de micro fîltration subit une étape d'ultrafiltration sur une installation multi-étagée équipée de membranes organiques spirales de type Spira-Cel PES 5 ® (Hoechst). L'ultrafîltration est conduite à la température inférieure à 10°C.

Le rétentat peut être diafïltré sur le dernier étage d'ultrafiltration si l'on souhaite obtenir un isolât de protéines. Le facteur de concentration volumique global est de 19.

Le rétentat d'ultrafiltration est déshydraté par atomisation dans une tour de séchage.

La composition (exprimée en % pondéral) de la poudre est donnée par le tableau 1 ci-dessous.

Tableau 1 :

Poudre % poids

Humidité 2.5

Protéines (totales) 80

Azonte non protéique 1

Matières minérales 3

Na 0,18

K 0,73

Cl 0,2

Mg 0,06

Le dérivé laitier présente les caractéristiques supplémentaires suivantes:

- protéines sériques de lait non dénaturées : 80 %

- matière grasse: moins de 0,4 %

- caséines, glycomacropeptides, protéoses peptones : 0%

La composition en acides aminés du dérivé laitier est donnée dans le Tableau 2 ci-dessous. Pour information et comparaison, il est également fourni la composition en acides aminés d'un lactosérum "DWP" (Demineralized Whey Powder) obtenu par un procédé utilisant une étape de coagulation enzymatique ou chimique et subissant une étape de déminéralisation par électrodialyse et échange d'ions. Les résultats sont exprimés en grammes d'acide aminé pour 100 g d'acides aminés dosés.

Tableau 2

Acide aminé Dérivé laitier obtenu Lactosérum DWP

selon exemple 1

Acide aspartique 11,20 10,45

Acide glutamique 17,17 17,11

Alanine: 4,55 4,95

Arginine 2,34 2,67

Glycine 1,97 2,05

Histidine 2,02 1,82

Isoleucine 5,23 5,63

Leucine 12,12 10,42

Lysine 9,60 8,32

Phénylalanine: 3,82 3,33

Proline 4,8 6,2

Serine 4,43 5,25

Thréonine 5,05 6,7

Tyrosine 3,45 2,78

Valine 5,17 6,07 Tryptophane 2,03 1,55

Cystine 2,95 2,6

Méthinine 2,09 2,12

Exemple 2

Les objectifs de l'expérience décrite dans ce qui suit sont de mettre en évidence et de quantifier les effets du dérivé laitier selon l'invention sur le développement et le maintien de la condition physique d'une population de jeunes chevaux trotteurs à l'entraînement. Des paramètres de croissance et de développement, de nature morphométrique, biochimique et endocrinienne, sont mesurés. Les chevaux:

La population étudiée se compose initialement de 65 trotteurs français âgés de 2 ans. Ils se répartissent en 28 mâles et 37 femelles. Ces chevaux proviennent de cinq centres d'entraînement différents. Tous ces chevaux sont à l'entraînement en préparation aux épreuves de qualification.

Protocole:

Au sein de chaque écurie, deux produits alimentaires désignés sous les lettres A (groupe recevant le dérivé laitier selon l'invention, n=31) et B (groupe Placebo recevant des protéines de soja, n=34) sont distribués par tirage au sort en appariant par sexe et niveau d'entraînement.

L'expérimentation est réalisée en double aveugle puisque ni l'entraîneur ni l'expérimentateur ne savent à quoi correspondent les lots A et B.

Pendant les 90 jours de l'expérience, les chevaux de chacun des deux groupes reçoivent 70 g de produit A ou B mélangé à un aliment complet pour chevaux, selon le tirage au sort initial. A la fin du protocole, le lot A est désigné comme étant le lot contenant le TEST et le lot B comme étant le PLACEBO (protéines de soja).

Le dérivé laitier est apporté à la dose de 0,13g/Kg de poids de l'animal. Les protéines de soja sont apportées selon une même dose. Les rations sont ainsi iso énergétiques et isoprotéiques dans les deux lots de poulains.

Au début du protocole (T0), les chevaux sont évalués par des mesures morphométriques, par un bilan biochimique, par un bilan hématologique et par un bilan endocrinien. A 30 jours, 60 jours et 90 jours de J0, les mêmes mesures (morphométriques, biochimiques, hémato logiques et endocriniennes) sont réalisées. Elles sont notées T30, T60 et T90.

Mesures morphométriques:

Les chevaux sont pesés à l'aide d'une même balance électronique de marque

Horse Weight afin de déterminer leur poids respectif. Les pesées se font à heure identique en début de journée à T0, T30, T60 et T90. Les valeurs de poids (P) sont toujours exprimées en kg. Les chevaux sont également mesurés à l'aide d'une toise manuelle par le même expérimentateur dans chacune des écuries et la taille du garrot (T) est notée. Le périmètre thoracique (PT) est relevé manuellement à l'aide d'un mètre ruban. Enfin, une note d'état corporelle (EC) est attribuée de manière collégiale par les deux expérimentateurs. Cette note variant de 0 à 5 décrit le niveau de couverture adipeuse par une évaluation visuelle et manuelle.

La composition corporelle est estimée écho graphiquement selon un protocole décrit par Kearns (Kearns C. F. et al.; 2002; Overview of Horse Body Composition and Muscle Architecture: Implications for Performance. The Veterinary Journal Volume 164, Issue 3, 224-234). Le principe consiste à évaluer l'épaisseur de tissu adipeux (TA) en région paravertébrale, c'est-à-dire à 5 cm du plan médian, à mi distance entre le tuber coxae et la tubérosité ischiatique. La zone est passée à l'alcool puis la sonde échographique est appliquée sans pression excessive de manière à rechercher la zone d'épaisseur maximale. Cette mesure quantifie de manière plus objective la couverture adipeuse de chaque individu.

Enfin, une évaluation échographique de l'épaisseur du tissu musculaire (TM) au niveau dorsal est réalisée.

Mesures biochimiques:

Les chevaux subissent un prélèvement sanguin à la veine jugulaire mensuel sur tube EDTA (1 x 5 ml) pour les mesures hémato logiques et sur tube hépariné (2 x 10 ml) pour les mesures biochimiques et endocriniennes. Les tubes héparinés sont ensuite centrifugés 10 minutes à 3000 t/min dans les deux heures qui suivent le prélèvement puis quatre aliquots de 2 ml sont constitués pour chaque prélèvement et immédiatement congelés à - 25 °C jusqu'à analyse.

Les paramètres mesurés sont : - l'urée (U): correspond à la forme non toxique de l'ammoniac. C'est un marqueur du métabolisme azoté, corrélé négativement à la qualité des protéines ingérées. (N = 3 à 9 mmol/1) ;

- La créatinine (C): produit de dégradation de la créatine musculaire. Varie selon la masse musculaire. (N < 90-110 μιηοΐ/ΐ) ;

- Les créatines kinases (CK): enzyme témoignant d'une cytolyse musculaire. (N<250 - 300 UI/1) ;

- Les transaminases (SGOT) : enzyme très abondante dans le muscle et les hépatocytes. L'augmentation signe une cytolyse hépatique ou musculaire. (N < 200 UI/1) ;

- Les phosphatases alcalines (PAL) et les phosphatases alcalines osseuses (PALO): enzymes membranaires de nature hépatique, intestinale ou osseuse. Partiellement proportionnelle à l'activité ostéoblastique (N < 250 UI/L) ;

- Les gamma GT (GGT): Enzymes membranaires marqueurs du fonctionnement hépatique. Ils augmentent en cas de fatigue chronique. (N < 30 UI /L) ;

- La bilirubine (B): métabolite de l'hémoglobine. Témoin du fonctionnement hépato- biliaire. (N < 35 μιηοΙε/Ε).

Mesures hématologiques:

Un prélèvement sanguin sur tube EDTA permet de faire un bilan hématologique visant à vérifier l'état de santé des animaux. Les analyses hémato logiques sont réalisées sur un automate commercialisé par la société Scil sous le nom ABC Vet. L'analyse hémato logique comprend la quantification du :

- Taux d'hémoglobine (HG): correspond à la quantité d'hémoglobine en grammes par unité de volume sanguin. Chez le cheval, au repos, les valeurs usuelles sont de 11 à 19 g/dl.

- Taux d'hématocrite (HT): c'est la fraction du volume sanguin occupé par les globules rouges. Chez le cheval, au repos, les valeurs usuelles sont de 30 à 50 %.

- La teneur corpusculaire moyenne en hémoglobine (TCMH): c'est la quantité d'hémoglobine présente en moyenne dans le globule rouge, exprimée en picogramme (pg). Elle se calcule par la formule suivante: TCMH = 10 x HG en g/dl / nombre de GR (en millions par mm3). Chez le cheval, au repos, les valeurs usuelles sont de 13 à 19 pg.

- La concentration corpusculaire moyenne en hémoglobine (CCMH): concentration moyenne d'hémoglobine présente dans les globules rouges, exprimée en g/dl ou en %. Elle se calcule par la formule suivante: CCMH = 100 x HG / HT. Chez le cheval, au repos, les valeurs usuelles sont de 31 à 39 %.

- Le volume globulaire moyen (VGM) : volume moyen d'un globule rouge exprimé en femto litres (fl = 10-5 1). Il est calculé par la formule suivante: VGM = 10 x HT / GR. Chez le cheval, au repos, les valeurs usuelles sont de 37 à 58 fl.

- La numération globulaire (GR) : correspond au nombre de globules rouges par unité de volume sanguin. Chez le cheval, au repos, les valeurs usuelles sont de 6 à 12 millions /mm3.

- La numération leucocytaire (GB): correspond au nombre de globules blancs par unité de volume sanguin. Chez le cheval, au repos, les valeurs usuelles sont de 5 à 10

103 /mm3.

Marqueurs endocriniens:

Un des aliquots de plasma est acheminé au Laboratoire des Dosages Hormonaux de l'Ecole vétérinaire de Nantes en France (LDH). Un bilan endocrinien est effectué; il se compose d'un dosage d'hormones fortement impliquées dans le phénomène de croissance et développement: l'IGFl, la testostérone, l'hormone thyroïdienne T4 et, secondairement, d'hormones témoins de stress: le cortisol, la prolactine et d'hormone relative au métabolisme lipidique : la leptine.

- l'IGFl : c'est un facteur de croissance sécrété sous la dépendance de l'hormone de croissance.

- L'hormone T4: hormones thyroïdiennes impliquées entre autres dans le phénomène de croissance et développement.

- Le cortisol : principal glucocorticoïde produit par les corticosurrénales, considéré comme un marqueur de stress.

- La leptine : hormone adipocytaire exerçant un rôle dans la prise alimentaire.

- L'ostéo calcine: hormone protéique spécifique des tissus osseux. Présente dans l'os, elle est sécrétée par les ostéoblastes et favorise la fixation du calcium à la substance fondamentale. C'est un marqueur majeur de la formation osseuse, avec la phosphatase alcaline.

Statistiques:

Le traitement statistique des données est effectué au moyen du logiciel NCSS 2007. Une analyse de variance à deux facteurs : Temps et Traitement (TEST, PLACEBO) est calculée pour les 2 groupes A et B à T0, T30, T60 et T90. Des post hoc tests de Tukey Kramer sont calculés en cas de différences significatives. Une deuxième analyse est réalisée en considérant la variation entre T0 et T90 pour chacun des paramètres.

Les Tableaux 3 à 10 suivants indiquent des moyennes et des erreurs standard. Les valeurs de p fournies par les analyses statistiques inter-groupe et intra-groupe sont également indiquées.

Résultats:

Analyse du poids à 90 jours (T90)

La Fig. l représente graphiquement la répartition par classe de poids des poulains à l'issue de 90 jours. L'évolution du poids est calculée selon un rapport entre le poids des individus à T90 et leur poids à T0. Trois classes de poids sont définies: la classe 1 regroupe les poulains dont le poids n'a pas évolué, la classe 0,95 regroupe les poulains dont le poids a diminué de 5% et la classe 1,05% regroupe les poulains dont le poids a augmenté de 5%. Il est représenté une classe supplémentaire regroupant les poulains dont le poids a augmenté de plus de 5% (> 1,05). La répartition est indiquée en pourcentage de poulains par groupe TEST (T) ou PLACEBO (P). L'analyse du poids a été réalisée pour 24 poulains du groupe PLACEBO et 28 poulains du groupe TEST.

On observe une progression plus importante du poids chez les sujets qui ont reçu dans leur alimentation le dérivé laitier selon l'invention.

Analyses complémentaires:

Les analyses suivantes ont été réalisées sur 41 individus: 21 dans le groupe TEST (11 mâles et 10 femelles) et 20 dans le groupe PLACEBO (8 mâles et 12 femelles).

Mesures morphométriques:

Le Tableau 3 suivant synthétise les résultats de l'analyse de variance à 2 facteurs Temps et Traitement. Tableau 3

Le Tableau 4 représente l'évolution des paramètres morphologiques mesurés entre T0 et T90 en ce qui concerne les deux groupes TEST et PLACEBO.

On observe une différence significative entre les deux groupes en ce qui concerne la taille (p inter-groupe = 0,08). La croissance a été supérieure dans le groupe TEST ayant reçu le dérivé laitier selon l'invention (gain de 2,3 cm en moyenne) par rapport au groupe PLACEBO (gain de 1 ,5 cm en moyenne). En ce qui concerne le poids, on observe une différence significative à l'intérieur du groupe TEST alors qu'aucune différence significative n'est observée à l'intérieur du groupe PLACEBO. L'épaisseur du tissu adipeux (Ta) diminue signifïcativement dans les deux groupes mais la masse musculaire (TM) n'augmente que dans le groupe TEST. La note d'état corporelle (EC) diminue dans le groupe témoin PLACEBO alors que ces paramètres se maintiennent dans le groupe TEST.

Les paramètres morphologiques ont tendance à évoluer chez le groupe TEST, ce qui démontre un effet positif du dérivé laitier selon l'invention sur l'état de santé de l'animal et sur sa condition physique. Non seulement le dérivé laitier permet le développement de la condition physique, ce qui se déduit du développement de la taille, mais il permet également la conservation de la condition physique nécessaire durant la période d'exercice, ce qui se déduit de la note d'état générale qui est constante dans le groupe TEST. Mesures biochimiques:

Le Tableau 5 ci-dessous décrit le résultat de l'analyse de variance facteurs : temps et traitement. Tableau 5

Le Tableau 6 représente l'évolution des paramètres biochimiques entre T0 et T90 en ce qui concerne les deux groupes Test et Placebo.

On observe une différence significative dans les taux des gammas GT (GGT) entre les deux groupes à l'issue des 90 jours. La forte augmentation dans le groupe PLACEBO par rapport au groupe TEST est révélatrice d'un état de fatigue dans le groupe PLACEBO.

On observe également une différence d'évolution du taux de créatinine entre les deux groupes.

Mesures hématologiques:

Le tableau 7 ci-dessous décrit le résultat de l'analyse de variance à deux facteurs : temps et traitement. Tableau 7

Le Tableau 8 représente l'évolution des paramètres hématologiques précités entre T0 et T90 en ce qui concerne les deux groupes Test et Placebo.

On observe une différence significative entre le groupe TEST et le groupe PLACEBO en ce qui concerne le volume globulaire moyen (VGM) et la concentration corpusculaire moyenne en hémoglobine (CCMH). Le volume globulaire moyen a augmenté significativement chez le groupe PLACEBO . La concentration corpusculaire moyenne en hémoglobine a diminué significativement chez le groupe PLACEBO ce qui peut correspondre à une meilleure adaptation à l'entraînement dans le groupe TEST. Marqueurs endocriniens:

Le Tableau 9 ci-dessous décrit le résultat de l'analyse de variance à deux facteurs : temps et traitement. Tableau 9

Le Tableau 10 représente l'évolution des paramètres endocriniens précités entre T0 et T90 en ce qui concerne les deux groupes Test et Placebo.

On observe une différence significative entre le groupe TEST et le groupe

PLACEBO en ce qui concerne l'évolution des taux d'IGFl et de leptine.

Le taux d'IGFl augmente signifïcativement chez le groupe TEST par rapport au groupe PLACEBO. Ces données sont en accord avec les données relatives à la taille (Tableau 4).

Le taux de leptine évolue signifïcativement dans le groupe TEST.

On observe une tendance à l'augmentation du taux d'ostéocalcine chez le groupe TEST.

L'évolution de la croissance staturale et la hausse significative des taux d'IGFl observés chez le groupe TEST est à associer à la qualité des protéines du dérivé laitier et à la quantité reçue par les animaux. Selon la société demanderesse, ces nutriments sont à l'origine de phénomènes d'activation ostéoblastique et d'inhibition ostéoclasique permettant d'augmenter la masse osseuse. Il est à noter que les effets du dérivé laitier sur le développement et le maintien de la condition physique sont observés à partir d'une dose de 0,13 g/kg de poids corporel/jour. Le seuil d'efficacité est ainsi relativement faible.

FEUILLE DE REMPLACEMENT (RÈGLE 26) Tableau 6

Tableau 6 (suite)

Tableau 8

Tableau 10