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Title:
MIRROR THAT IS EASILY REMOVABLE FROM A SUPPORT TO WHICH IT HAS BEEN GLUED
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2023/218149
Kind Code:
A1
Abstract:
The present invention relates to a specular mirror comprising a glass substrate on one face of which a stack of layers is deposited, said stack of layers comprising a succession of the following layers starting from the surface of said glass substrate: - a silver reflective layer, and - a paint layer comprising blowing agents or a paint layer coated with a temporary layer comprising an organic polymer matrix and blowing agents, wherein said blowing agents are selected from chemical blowing agents that are organic compounds and physical blowing agents; and wherein said specular mirror is glued to a support using a bonding medium. The present invention also relates to a method for obtaining a specular mirror as described above, as well as to a method for disassembling or removing or detaching said specular mirror already glued to a support using a bonding medium.

Inventors:
FOTI FABIO (FR)
RAVET CLÉMENT (FR)
MILLEREAU PIERRE (FR)
SAVONNET MARIE (FR)
Application Number:
PCT/FR2023/050684
Publication Date:
November 16, 2023
Filing Date:
May 12, 2023
Export Citation:
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Assignee:
SAINT GOBAIN (FR)
International Classes:
C03C17/38
Domestic Patent References:
WO2002096635A12002-12-05
WO2007142593A12007-12-13
WO2009404355A1
WO2011075857A12011-06-30
WO2019058865A12019-03-28
Foreign References:
FR3075784A12019-06-28
US7674528B12010-03-09
FR3047732A12017-08-18
US6235800B12001-05-22
US3615972A1971-10-26
US4049604A1977-09-20
US4016110A1977-04-05
US4582756A1986-04-15
US20180355216A12018-12-13
JPH0919635A1997-01-21
EP0486080B11996-01-31
EP0572233A11993-12-01
EP1149628A12001-10-31
EP1964903A12008-09-03
EP1508604A12005-02-23
Attorney, Agent or Firm:
SAINT-GOBAIN RECHERCHE (FR)
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Claims:
[REVENDICATIONS]

1 . Miroir spéculaire comprenant un substrat de verre sur lequel est déposé sur une de ses faces un empilement de couches, ledit empilement de couches comprenant la succession des couches suivantes à partir de la surface dudit substrat de verre :

- une couche réfléchissante d’argent, et

- une couche de peinture comprenant des agents gonflants ou une couche de peinture revêtue d’une couche temporaire comprenant une matrice polymérique organique et des agents gonflants, lesdits agents gonflants étant choisis parmi des agents gonflants chimiques qui sont des composés organiques et des agents gonflants physiques ; et ledit miroir spéculaire étant collé sur un support à l’aide d’un moyen de collage.

2. Miroir spéculaire selon la revendication 1 , dans lequel la couche de peinture ou la couche temporaire comprend de 1 % à 30%, de préférence de 2% à 15% et plus préférentiellement de 3% à 10% en poids d’agents gonflants.

3. Miroir spéculaire selon la revendication 1 ou 2, dans lequel les agents gonflants chimiques qui sont des composés organiques sont choisis parmi : les acides carboxyliques et leurs sels ; les composés azoïques, en particulier les hydrazides comme par exemple l’azodicarbonamide ; les dérivés de l’hydrazine ; et les composés nitroso-.

4. Miroir spéculaire selon la revendication 1 ou 2, dans lequel les agents gonflants physiques sont choisis parmi les microcapsules thermo-expansibles, les graphites expansibles et les composés silicates.

5. Miroir spéculaire selon la revendication 4, caractérisé en ce que les microcapsules thermo-expansibles ont une dimension, en particulier un diamètre moyen, inférieur 200 pm.

6. Miroir spéculaire selon la revendication 4 ou 5, dans lequel les microcapsules thermo-expansibles présentent une structure noyau-enveloppe dans laquelle :

- le noyau comprend un liquide présentant une température de vaporisation ou d’ébullition inférieure à 50°C, ledit liquide comprenant de préférence au moins un hydrocarbure, en particulier au moins un alcane et/ou au moins un silane, en particulier un tétralkylsilane ; et

- l’enveloppe est une enveloppe polymérique formée à partir de monomères choisis parmi les monomères (méth)acryliques, les alcényles aromatiques, les dérivés vinyliques, les monomères acides et de leurs mélanges, de préférence parmi le méthacrylate de méthyle, le styrène, l’acrylonitrile, l’acide acrylique et leurs mélanges.

7. Miroir spéculaire selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel l’épaisseur de la couche temporaire comprenant la matrice polymérique organique et les agents gonflants est comprise entre 50 pm et 200 pm, de préférence entre 80 pm et 200 pm.

8. Miroir spéculaire selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la matrice polymérique organique comprise dans ladite couche temporaire est une résine choisie parmi les résines acryliques, les résines polyuréthanes et les résines époxydes.

9. Miroir spéculaire selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le moyen de collage est un cordon ou des plots de colle ou un moyen d’adhésif double-face.

10. Miroir spéculaire selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le support est en un matériau choisi parmi le mélaminé, le bois, le contreplaqué, le métal, la peinture ou l’enduit.

11. Procédé d’obtention d’un miroir spéculaire tel que défini dans l’une quelconque des revendications 1 à 10, comprenant :

- une étape de dépôt d’une couche réfléchissante d’argent au-dessus d’une des faces d’un substrat de verre,

- une étape de dépôt d’une couche de peinture liquide comprenant des agents gonflants choisis parmi des agents gonflants chimiques qui sont des composés organiques et des agents gonflants physiques au-dessus de ladite couche réfléchissante d’argent, suivie d’une étape de séchage de ladite couche de peinture liquide comprenant lesdits agents gonflants, ou une étape de dépôt d’une couche de peinture liquide au-dessus de ladite couche réfléchissante d’argent, suivie d’une étape de séchage de ladite couche de peinture, puis dépôt d’une couche temporaire au-dessus ladite couche de peinture sèche comprenant une matrice polymérique organique et des agents gonflants choisis parmi des agents gonflants chimiques qui sont des composés organiques et des agents gonflants physiques,

- une étape de collage du miroir spéculaire, côté empilement de couches, sur un support à l’aide d’un moyen de collage.

12. Procédé d’obtention d’un miroir selon la revendication 11 , dans lequel l’étape de dépôt de la couche réfléchissante d’argent au-dessus d’une des faces du substrat de verre est réalisée par argenture.

13. Procédé d’obtention d’un miroir selon la revendication 11 ou 12, dans lequel l’étape de dépôt de la couche temporaire au-dessus de la couche de peinture sèche est réalisée par voie liquide, notamment par pulvérisation, dépôt au rideau ou au rouleau.

14. Procédé de désassemblage ou / de démontage ou / de décollement d’un miroir tel que défini dans les revendications 1 à 10, comprenant une étape de chauffage de la face du miroir côté verre de 40°C à 300°C, de préférence de 200°C à 250°C, pour une durée comprise entre 1 seconde et 20 minutes par mètre carré de surface de miroir, de préférence entre 1 sec et 5 min par m2.

15. Procédé de désassemblage ou / de démontage ou / de décollement selon la revendication 14, dans lequel l’étape de chauffage est réalisée au moyen : d’un pistolet à air chaud, d’un décapeur thermique, d’au moins une couverture thermique, d’un four, d’un fil électrique chauffant placé entre le miroir et le support, de rayons infrarouges, de micro-ondes ou par induction.

Description:
DESCRIPTION

Miroir pouvant être facilement enlevé d’un support sur lequel il est collé

L’invention se rapporte au domaine des miroirs. Elle concerne plus particulièrement des miroirs spéculaires, dans lesquels un utilisateur peut se mirer. De tels miroirs sont par exemple disposés à l’intérieur d’habitations, par exemple dans des salles de bain, ou sont utilisés comme éléments de pièces d’ameublement (portes de placard...) ou de décoration. Ces miroirs comprennent généralement un substrat de verre revêtu en face 2 (la face opposée à celle tournée vers l’utilisateur) d’une couche réfléchissante en argent, laquelle est revêtue d’une couche de peinture. La peinture a une fonction optique, celle d’empêcher toute visibilité au travers du miroir en bloquant le passage des rayons lumineux transmis à travers la couche d’argent. La peinture a également pour fonction de protéger la couche d’argent contre la corrosion, les agressions mécaniques...

De manière connue, la couche de peinture peut être revêtue d’une ou plusieurs couches conférant aux miroirs des propriétés spécifiques, telle que par exemple une couche de rétention des éclats. Le miroir, du côté opposé à celui tourné vers l’utilisateur (côté empilement de couches), est ensuite de manière générale coller sur un support, une paroi, une surface, comme par exemple un meuble, au moyen d’un cordon ou de plots de colle ou au moyen de bandes adhésives tel qu’un adhésif double face. Il est connu de jouer sur l’adhésion de ladite colle ou de l’adhésif double face vis- à-vis du support au cas où l’enlèvement ou le désassemblage du miroir par rapport au support serait à réaliser ultérieurement. L’inconvénient d’utiliser de tels moyens de collage est leur résistance au décollement et non seulement parce qu’une force élevée est nécessaire pour commencer le décollement, mais plus encore parce qu’une énergie importante pour propager le décollement doit être fournie ; ce qui augmente le risque de casse du miroir.

Il est en effet connu d’enlever un miroir de son support, surtout lorsque ledit support est abîmé :

- soit de façon mécanique notamment à l’aide d’un fil métallique placé entre le ou les moyen(s) de collage et ledit support; ce qui est très fastidieux et dangereux car le miroir peut se casser à tout moment, ou

- soit par découpage du miroir, ce qui est également très dangereux pour la personne effectuant ce démontage puisqu’il risque de se couper et le miroir ainsi récupéré est en morceaux ce qui rend sont transport et son recyclage compliqué, puisque les constituants du miroir peuvent être dégradés, ou

- soit en chauffant le miroir afin de ramollir la colle ou les moyens adhésifs précités, ce qui prend beaucoup de temps et est risqué puisqu’il est nécessaire d’atteindre des températures élevées ; le miroir ainsi récupéré pouvant comprendre une grande quantité d’adhésif ou de colle non facilement recyclable.

Ces méthodes ne sont donc pas ergonomiques et sont difficiles à mettre en œuvre surtout à l’échelle industrielle, et nécessitent beaucoup de précautions et de temps, surtout dans le cas où un grand nombre de miroirs doivent être démontés à la chaîne (chez un recycleur par exemple).

L’invention a pour but de proposer un miroir qui permet d’éviter ou de réduire tous les inconvénients ci-dessus lorsque celui-ci est à enlever d’un support sur lequel il est collé avec n’importe quel type de moyen de collage.

Autrement dit, le demandeur a cherché un miroir qui puissent être facilement enlever/ décoller/démonter/désassembler du support sur lequel il est collé, sans risque de dommages pour la personne effectuant ce démontage et tout en diminuant le risque de casser ledit miroir, et dans un temps limité inférieur à 20 minutes par mètre carré de surface de miroir, de préférence inférieur à 10 min par m 2 ; le miroir pouvant être récupéré entièrement sans ou avec quelques traces de composés adhésifs pour être recyclé, par exemple en tant que calcin pour une usine de fabrication de verre plat.

A cet effet, l’invention a pour objet un miroir comprenant un substrat de verre sur lequel est déposé sur une de ses faces un empilement de couches, ledit empilement de couches comprenant la succession des couches suivantes à partir de la surface dudit substrat de verre :

- une couche réfléchissante d’argent et

- une couche de peinture comprenant des agents gonflants ou une couche de peinture revêtue d’une couche temporaire comprenant une matrice polymérique organique et des agents gonflants, lesdits agents gonflants étant choisis parmi des agents gonflants chimiques qui sont des composés organiques et des agents gonflants physiques ; et ledit miroir spéculaire étant collé sur un support à l’aide d’un moyen de collage.

Il a été constaté de manière surprenante par les inventeurs que l’incorporation d’agents gonflants directement dans la couche de peinture d’un empilement de couches d’un miroir ou l’ajout d’une couche temporaire comprenant des agents gonflants au-dessus de la couche de peinture permettait un décollement facile du miroir préalablement collé à un support par n’importe quel type de moyen de collage. Dans la présente demande, on entend par décollement « facile » ou « facilité », un décollement inférieur à 20 minutes par mètre carré de surface de miroir, de préférence inférieur à 10 min par m 2 et ergonomique c’est-à-dire une mise en œuvre simple, sans casse, sans risques de coupure, sans mauvaises postures...

Le substrat de verre, selon l’invention, est de préférence un substrat plan. L’épaisseur du substrat de verre est de préférence comprise dans un domaine allant de 1 à 19 mm, notamment de 2 à 12 mm et même de 3 à 9 mm.

Le verre est de préférence un verre silico-sodo-calcique, mais d’autres types de verres comme les borosilicates ou les aluminosilicates peuvent être employés. Le verre est de préférence obtenu par flottage. Le verre est de préférence incolore, mais peut être teinté, par exemple en bleu, vert, gris, bronze etc...

Selon l’invention, une couche réfléchissante d’argent est déposée au-dessus de la surface dudit substrat de verre et avantageusement par argenture. On entend par argenture le procédé classiquement utilisé pour la fabrication de miroirs, et comprenant le dépôt par voie liquide d’un sel d’argent et d’un agent réducteur.

D’autres procédés sont possibles, comme par exemple la pulvérisation cathodique assistée par champ magnétique, fréquemment appelée « procédé magnétron ». Les couches réfléchissantes d’argent ainsi obtenues sont toutefois plus sensibles à la corrosion.

La couche réfléchissante d’argent possède de préférence une épaisseur physique allant de 50 à 200 nm, notamment de 50 à 100 nm, voire de 60 à 90 nm.

Le miroir est de préférence « sans cuivre », au sens où la couche réfléchissante d’argent n’est pas recouverte par une couche de cuivre.

Selon l’invention, une couche de peinture est déposée au-dessus de la couche réfléchissante d’argent. On entend par couche de peinture une couche comprenant au moins une résine et au moins une charge minérale, dont au moins un pigment. La couche de peinture est de préférence obtenue par dépôt d’une composition de peinture liquide comprenant généralement un solvant en plus de la résine et des charges minérales, puis séchage de la couche obtenue. Le séchage implique l’évaporation d’une grande partie du solvant. Dans certains cas, lorsque la peinture doit être réticulée, la couche de peinture doit en outre être cuite. On distingue alors le séchage, dans lequel le solvant s’évapore, la résine n’ayant pas commencé à réticuler, et la cuisson, dans laquelle la résine réticule.

La couche de peinture comprend de préférence 20% à 80%, notamment 20% à 50% en poids de résines et 20% à 80%, notamment 30% à 80% en poids de charges minérales.

La peinture liquide est de préférence à base aqueuse ou sans solvant. Par « base aqueuse » on entend que la peinture liquide comprend moins de 10%, notamment moins de 5% en poids de solvant organique, voire ne comprend pas de solvants organiques. Le pourcentage pondéral d’extrait sec de la peinture liquide est de préférence d’au moins 50%, voire d’au moins 60%, notamment de 60% à 70% dans le cas de peintures liquides à base aqueuse. Il peut être de 100% dans le cas de peinture liquide sans solvant.

Au moins une résine de la couche de peinture est de préférence choisie parmi les résines acryliques, les résines polyuréthanes, les résines époxydes et les résines alkydes.

La peinture liquide est de préférence à base d’une dispersion aqueuse d’une résine époxyde réticulée avec de la mélamine. Dans le cas de miroirs, une telle peinture s’est révélée efficace pour protéger contre la corrosion la couche d’argent sous-jacente.

Au moins une charge minérale de la couche de peinture est avantageusement choisie parmi l’oxyde de zinc, le sulfate de baryum, les phosphates de zinc, notamment l’orthophosphate de zinc, le talc, le carbonate de calcium, le mica, l’oxyde de titane, le noir de carbone et leurs mélanges. Les charges minérales permettent d’améliorer la résistance à la corrosion de la couche d’argent et/ou d’obtenir l’opacité ou la teinte désirée.

La couche de peinture ne contient de préférence pas de plomb. La couche de peinture peut en outre comprendre divers additifs, tels que des agents antimousses, des biocides ou des tensioactifs.

Dans le cas de miroirs, pour lesquels la couche de peinture n’est pas visible dans l’application finale, le pigment est de préférence du noir de carbone, qui permet d’obtenir une bonne opacité pour de faibles épaisseurs.

La couche de peinture possède une épaisseur de préférence comprise dans un domaine allant de 20 à 100 pm, notamment de 30 à 80 pm, voire de 40 à 70 pm. Des épaisseurs élevées peuvent s’avérer nécessaire dans le cas où des propriétés de protection contre la corrosion sont requises. Il s’agit ici de l’épaisseur de la couche dans le produit final.

La couche de peinture liquide est de préférence déposée au rideau, par pulvérisation ou au rouleau. Elle peut être déposée en plusieurs passes.

La couche réfléchissante d’argent, telle que décrite précédemment, est de préférence déposée directement sur le substrat de verre, à l’exception des couches résultant des traitements de surface classiquement utilisés dans le procédé d’argenture, lorsque la couche d’argent est déposée par ce procédé. Dans ce dernier cas, il est avantageux de traiter la surface du substrat de verre par une solution contenant des chlorures d’étain et de palladium avant le dépôt de la couche d’argent. De même, avant le dépôt de la couche de peinture décrite ci-dessus, la surface de la couche d’argent est de préférence traitée à l’aide d’une solution contenant du chlorure d’étain et à l’aide d’aminosilanes. Ces traitements peuvent former des couches extrêmement minces détectables uniquement par des techniques analytiques poussées.

Ainsi, la couche d’argent est de préférence substantiellement en contact avec le substrat de verre, et/ou la couche de peinture est substantiellement en contact avec la couche d’argent, au sens où seuls les traitements de surface susmentionnés ont pu être pratiqués.

Selon l’une des alternatives de l’invention, la couche de peinture comprend des agents gonflants, de préférence de 1 % à 30%, plus préférentiellement de 2% à 15% et encore plus préférentiellement de 3% à 10% en poids d’agents gonflants.

Selon l’une des alternatives de l’invention, la couche de peinture est revêtue d’une couche temporaire (appelée également couche sacrificielle) comprenant une matrice polymérique organique et des agents gonflants. Par l’expression « revêtue », on entend que la couche temporaire qui revêt la couche de peinture est déposée au- dessus de celle-ci, mais pas nécessairement en contact directe avec elle.

Et par l’expression « couche temporaire » ou « couche sacrificielle », on entend que la couche est dégradée (elle a gonflé), totalement ou partiellement, c’est-à-dire que celle-ci est présente partiellement ou non au-dessus de la couche de peinture, après traitement thermique, notamment après chauffage. Autrement dit, dans la présente description, on entend par « couche de protection temporaire dégradée par un traitement thermique », lorsqu’il est observé sur la couche de peinture de l’empilements de couches du miroir : - aucun résidu suite audit traitement thermique, la couche de peinture est propre, la couche temporaire se délamine entièrement du miroir et reste sur le moyen de collage, ou

- quelques résidus (sous forme d’une mousse blanche) suite audit traitement thermique sur la couche de peinture, mais ces résidus sont facilement enlevés par un essuyage à l’aide d’un chiffon, d’une brosse ou d’une raclette ou par un lavage à l’aide de solvant ; la couche dégradée est dite partiellement délaminée du miroir.

De préférence, la totalité de la couche temporaire dégradée se trouve, après traitement thermique du miroir, sur le moyen de collage afin de faciliter le recyclage du miroir.

La couche temporaire peut comprendre de 1 % à 30%, de préférence de 2% à 15% et plus préférentiellement de 3% à 10% en poids d’agents gonflants. L’épaisseur de la couche temporaire comprenant la matrice polymérique organique et les agents gonflants peut être comprise entre 50 pm et 200 pm, de préférence entre 80 pm et 200 pm. La matrice polymérique organique comprise dans ladite couche temporaire entoure les agents gonflants et peut être une résine choisie parmi les résines acryliques, les résines polyuréthanes et les résines époxydes. De préférence, la couche temporaire est au contact direct de la couche de peinture. Dans un autre mode de réalisation, la couche temporaire peut également jouer le rôle de couche de rétention des éclats.

Les agents gonflants selon l’invention ci-dessus mentionnés, sont choisis parmi des agents gonflants chimiques qui sont des composés organiques et des agents gonflants physiques. Les agents gonflants peuvent gonfler et/ou émettre des gaz en se dégradant ou en s’activant, notamment par décomposition thermique ou par changement d’états physiques. Les inventeurs ont découvert que la présence de ces agents gonflants spécifiquement dans la couche de peinture ou dans la couche temporaire qui revêt la couche de peinture généraient des contraintes sous l’action de la chaleur provoquant un décollement facilité du miroir de son support sur lequel il était préalablement collé avec n’importe quel moyen de collage.

Les agents gonflants chimiques sont des composés organiques capables d’émettre des gaz en se dégradant, notamment par décomposition thermique. Ceux- ci sont connus et typiquement utilisés afin de former des mousses polymériques. Les inventeurs ont constaté de manière surprenante que les gaz émis par ces agents gonflants chimiques présents dans la couche de peinture ou dans la couche temporaire qui revêt la couche de peinture permettaient un décollement facilité du miroir du support sur lequel il était collé au préalable, en fragilisant les forces de cohésion aux interfaces : couche de peinture/couche d’argent ou couche de peinture/moyen de collage ou couche temporaire/couche de peinture ou couche temporaire/moyen de collage.

Les agents gonflants chimiques convenant à l’invention possèdent des liaisons carbone/oxygène (C-O), azote/azote (N-N) et/ou azote/soufre (N-S) aptes à se rompre par l’apport de chaleur. Cette rupture entraîne le dégagement sous forme gazeuse de dioxyde de carbone (CO2), d’ammoniac (NH3), de diazote (N2), de dioxyde de souffre (SO2) et/ou d’eau (H2O).

Ainsi, les agents gonflants chimiques qui sont des composés organiques, selon l’invention, sont de préférence choisis parmi : les acides carboxyliques et leurs sels ; les composés azoïques, en particulier les hydrazides comme par exemple l’azodicarbonamide ; les dérivés de l’hydrazine ; et les composés nitroso-.

Parmi les acides carboxyliques aptes à être utilisés comme agent gonflant selon l’invention, on peut citer les acides carboxyliques polymériques ou non polymériques et/ou les acides monocarboxyliques ou les acides polycarboxyliques.

Parmi les composés azoïques aptes à être utilisés comme agent gonflant selon l’invention, on peut citer l’azobisisobutyronitrile et les hydrazides tels que l’azobicarbonamide et le diisopropyle azodicarboxylate.

Parmi les dérivés de l’hydrazine aptes à être utilisés comme agent gonflant selon l’invention, on peut citer le semicarbazide ; les hydrazides sulfoniques polymériques telles que le poly(méthacryloyl toluènesulfonylhydrazide) ; et les sulfonylsemicarbazides tels que le para-toluène-sulfonylsemicarbazide et le 4,4’- oxybis(benzenesulfonylsemicarbazide).

Parmi les composés nitroso- aptes à être utilisés comme comme agent gonflant selon l’invention, on peut citer la dinitrosopentaméthylènetétramine.

Les agents gonflants physiques peuvent être choisis parmi les microcapsules thermo-expansibles, les graphites expansibles et les composés silicates.

Les microcapsules thermo-expansibles mises en œuvres dans l’invention présentent une structure noyau-enveloppe (en anglais « core-shell ») ; autrement dit les microcapsules thermo-expansibles sont constituées d’un noyau comprenant un liquide volatile et d’une enveloppe polymérique. Le noyau liquide volatile des microcapsules se vaporise lorsqu’il est soumis à un chauffage, ce qui mène à une augmentation de volume des microcapsules et/ou à un relargage dudit noyau sous forme de gaz dans la couche de peinture ou dans la matrice polymérique organique de la couche temporaire (dans le cas où la couche de peinture est revêtue par ladite couche temporaire).

Les microcapsules, selon l’invention, sont « thermo-expansibles » car une augmentation de leur volume est obtenue par chauffage à une température supérieure ou égale à la température de transition vitreuse de l’enveloppe polymérique et à la température de la température de vaporisation ou d’ébullition du noyau liquide volatil. En effet, le noyau liquide volatile des microcapsules thermo-expansibles se vaporise (passe à l’état gazeux) lorsqu’il est soumis à un chauffage, ce qui entraine une augmentation de volume des microcapsules, c’est-à-dire un gonflement irréversible des microcapsules. L’augmentation de volume des microcapsules et/ou le relargage de gaz dans la couche de peinture ou dans la matrice polymérique organique de la couche temporaire permet de fragiliser les forces de cohésion aux interfaces : couche de peinture/couche d’argent ou couche de peinture/moyen de collage ou couche temporaire/couche de peinture ou couche temporaire/moyen de collage ; ce qui favorise la séparation du miroir de son support sur lequel il était collé pour un désassemblage ou un délaminage facilité du miroir de son support.

De telles microcapsules ainsi que leurs procédés d’obtention sont par exemple décrits dans les demandes US 3,615,972 A ; US 4,049,604 A ; US 4,016,110 A ; US 4,582,756 A ; US 2018/0355216 A1 ; JP H09/019,635 A ; WO 2002/096635 A1 ; WO 2007/142593 A1 ; EP 0486080 A1 ; EP 0572233 A1 ; EP 1149628 A1 ; EP 1964903 A1 et EP 1508604 A1.

Les microcapsules thermo-expansibles convenant à l’invention présentent une dimension, en particulier un diamètre moyen, inférieur à 200 pm, plus préférentiellement un diamètre moyen compris entre 20 et 50 pm. Lorsque les microcapsules sont de forme sphérique, la dimension discutée au paragraphe précédent correspond au diamètre des microcapsules.

Le noyau des microcapsules thermo-expansibles convenant à l’invention comprend un liquide présentant une température de vaporisation ou d’ébullition inférieure à 50°C, de préférence inférieure à 30°C. Un tel liquide peut comprendre au moins un hydrocarbure, en particulier un alcane et/ou au moins un silane.

Parmi les hydrocarbures, les alcanes liquides à température ambiante tels que le pentane, le néopentane, l’isopentane, le cyclopentane, l’hexane, le cyclohexane, le méthylcyclohexane, l’heptane, le cycloheptane, l’octane, l’isooctane et le cyclooctane sont préférés.

Parmi les silanes, on peut citer les tétraalkylsilanes tels que le tétraméthylsilane, le triméthyléthylsilane, le triméthylisopropylsilane et le triméthyl-n-propylsilane.

Les microcapsules convenant à l’invention peuvent comprendre de 3 % à 50 % en poids de liquide volatile par rapport au poids total d’une microcapsule, plus préférentiellement de 5 % à 30 % et encore plus préférentiellement de 7 à 20%.

L’enveloppe des microcapsules thermo-expansibles est une enveloppe polymérique puisqu’elle est composée d’au moins un polymère thermoplastique présentant avantageusement une température de transition vitreuse comprise entre -50°C et 100°C, en particulier supérieure ou égale à la température de vaporisation ou d’ébullition du noyau liquide, plus particulièrement une température de transition vitreuse comprise entre -20°C et 70°C, et encore plus particulièrement comprise entre 0°C et 50°C.

De tels polymères sont susceptibles d’être obtenus à partir de la polymérisation d’au moins un monomère choisi parmi les monomères (méth)acryliques, les alcényles aromatiques, les dérivés vinyliques, les monomères acides et de leurs mélanges.

Par monomères (méth)acryliques, on entend désigner les monomères de formule générale : CH2CH(R’)C(O)OR où

R est choisi parmi un alkyle en C1-C12 , un cycloalkyle en C3-C10 ou un groupe aromatique, optionnellement substitués par un radical hydroxy ou R est un atome d’hydrogène, et

R’ est choisi parmi un atome d’hydrogène et un méthyle.

Parmi les monomères (méth)acryliques convenant à la présente invention, on peut citer le méthacrylate de méthyle, l’acrylate d’éthyle, l’acrylate de propyle, l’acrylate de butyle, le méthacrylate de butyle, le méthacrylate de propyle, l’acrylate de lauryle, l’acrylate de 2-éthylhexyl, le méthacrylate d’éthyle, l’acrylate d’isobornyle, le méthacrylate d’isobornyle, l’acrylate de 2-hydroxyéthyle et le méthacrylate de 2- hydroxyéthyle.

Par alcényles aromatiques, on entend désigner les monomères de formule générale : Ar-CHCH2 où Ar représente un radical hydrocarbure aromatique, optionnellement substitué par un halogène.

Parmi les alcényles aromatiques, on peut citer le styrène, l’ort/io-méthylstyrène, le méta-méthylstyrène, le para-méthylstyrène, l’éthylstyrène, le vinyle xylène, le chlorostyrène, le bromostyrène et les dérivés de styrène tels que le chlorure de vinylbenzyle et le para-tert-butylstyrène.

Parmi les dérivés vinyliques, on peut citer l’acrylonitrile, le méthacrylonitrile, les halogénures vinyliques, les esters vinyliques et les éthers vinyliques.

Parmi les halogénures vinyliques, on peut citer le chlorure de vinyle, le bromure de vinyle et le chlorure de vinylidène.

Par esters vinyliques, on entend désigner les composés de formule générale CH2CHOC(O)R OÙ R est un alkyle en C1-C17.

Parmi les monomères d’esters vinyliques, on peut citer l’acétate de vinyle, le benzoate de vinyle, le butyrate de vinyle, le stéarate de vinyle, le laurate de vinyle, le myristate de vinyle et le propionate de vinyle.

Parmi les éthers vinyliques, on peut citer le méthyl vinyl éther, l’éthyl vinyl éther, le propyl vinyl éther, l’isopropyl vinyl éther, le butyl vinyl éther, l’isobutyl vinyl éther, le tert-butyl vinyl ethér, le sec-butyl vinyl éther et leurs mélanges.

Parmi les monomères d’acides, on peut citer l’acide acrylique, l’acide méthacrylique, l’acide itaconique, l’acide citraconique, l’acide maléique, l’acide fumarique et l’acide vinylbenzoïque.

Parmi les monomères d’acides, on peut citer l’acide acrylique, l’acide méthacrylique, l’acide itaconique, l’acide citraconique, l’acide maléique, l’acide fumarique et l’acide vinylbenzoïque.

Un polymère thermoplastique d’une microcapsule thermo-expansible convenant à l’invention peut être obtenu par la copolymérisation de plusieurs des monomères cités ci-dessus.

Un polymère thermoplastique d’une microcapsule convenant à l’invention est typiquement obtenu à partir d’acrylonitrile, d’ester acrylique et/ou d’oléfines.

Dans un mode de réalisation préféré de l’invention, l’enveloppe des microcapsules thermo-expansibles est formée à partir de monomères choisi parmi les monomères (méth)acryliques, (méth)acrylonitriles et leurs mélanges. De manière encore plus préférée, ladite enveloppe est obtenue par la polymérisation de monomères choisis parmi le méthacrylate de méthyle, l’acrylonitrile et leurs mélanges.

Les graphites expansibles mises en œuvres dans l’invention sont des graphites sous formes de feuillets ou de flocons de taille microscopiques allant de 100 à 300 pm. Des acides, tel que l’acide sulfurique ou l’acide nitrique, peuvent être intercalés entre ces feuillets ou flocons et qui sous l’action de la chaleur (à une température comprise 80°C et 250°C) se vaporisent et entraînent l’exfoliation et l’expansion du graphite. Cette expansion peut être supérieure à 100 fois le volume initial du graphite.

Les composés silicates mises en œuvre dans l’invention peuvent être des silicates de métal alcalin. Les composés silicates décrits dans les demandes de brevets suivantes : WO09404355 A1 , WO2011/075857 A1 et WO201958865 A1 peuvent être incorporés dans la présente demande.

Le miroir, tel que défini ci-dessus, est collé par la face opposée à l’utilisateur, c’est-à-dire côté empilement de couches, à un support à l’aide d’un quelconque moyen de collage. Le moyen de collage est de préférence un cordon ou des plots de colle ou un moyen d’adhésif double-face. Ainsi, le moyen de collage peut être une couche adhésive, continue ou discontinue. Autrement dit la couche de peinture comprenant des agents gonflants ou la couche de peinture revêtue d’une couche temporaire comprenant une matrice polymérique organique et des agents gonflants peut être collée à un support. Le moyen de collage est par conséquent placé entre la de couche de peinture comprenant des agents gonflants et le support ou entre la couche temporaire comprenant la matrice polymérique organique et les agents gonflants et le support.

La colle peut être tout type de colle habituellement utilisée pour le collage de miroir. Il peut notamment s’agir de colles à base de caoutchouc synthétique, de silicone, ou d’acryliques ou de colles époxy.

Le support, sur lequel peut être collé le miroir décrit ci-dessus, peut-être en un matériau choisi parmi le mélaminé, le bois, le contreplaqué, le métal, la peinture ou l’enduit.

De préférence, la couche d’argent, la couche de peinture et la couche temporaire, sont chacune au contact direct de la précédente. Le moyen de collage est de préférence au contact direct de la couche de peinture ou de la couche temporaire dans le cas où celle-ci est présente.

L’invention concerne également un procédé d’obtention d’un miroir spéculaire tel que défini précédemment comprenant :

- une étape de dépôt d’une couche réfléchissante d’argent au-dessus d’une des faces d’un substrat de verre,

- une étape de dépôt d’une couche de peinture liquide comprenant des agents gonflants choisis parmi des agents gonflants chimiques qui sont des composés organiques et des agents gonflants physiques au-dessus de ladite couche réfléchissante d’argent, suivie d’une étape de séchage de ladite couche de peinture liquide comprenant lesdits agents gonflants, ou étape de dépôt d’une couche de peinture liquide au-dessus de ladite couche réfléchissante d’argent, suivie d’une étape de séchage de ladite couche de peinture, puis dépôt d’une couche temporaire au-dessus ladite couche de peinture sèche comprenant une matrice polymérique organique et des agents gonflants choisis parmi des agents gonflants chimiques qui sont des composés organiques et des agents gonflants physiques,

- une étape de collage du miroir spéculaire, côté empilement de couches, sur un support à l’aide d’un moyen de collage.

L’étape de dépôt de la couche réfléchissante d’argent au-dessus d’une des faces du substrat de verre est réalisée par argenture. On entend par argenture le procédé classiquement utilisé pour la fabrication de miroirs, et comprenant le dépôt par voie liquide d’un sel d’argent et d’un agent réducteur.

La couche de peinture liquide comprenant ou non des agents gonflants est de préférence déposée au-dessus de la couche réfléchissante d’argent : au rideau, par pulvérisation ou au rouleau. Elle peut être déposée en plusieurs passes.

L’étape de séchage est de préférence mise en œuvre dans un four, à une température comprise entre 50 et 250°C, notamment entre 100 et 200°C. Le temps de séchage est de préférence de 2 à 60 minutes, notamment de 5 à 30 minutes. L’étape de séchage est de préférence précédée d’une étape de pré-séchage à plus basse température, notamment entre 30 et 60°C pendant 5 à 60 minutes.

L’étape de collage du miroir spéculaire est réalisée, côté empilement de couches dudit miroir, c’est-à-dire en face opposée à l’utilisateur, à l’aide d’un moyen de collage. Ledit moyen de collage est de préférence un cordon ou des plots de colle ou un moyen d’adhésif double-face. Ainsi, le moyen de collage peut être une couche adhésive, continue ou discontinue.

La couche temporaire est déposée au-dessus de la couche de peinture sèche par voie liquide, notamment par pulvérisation, dépôt au rideau ou au rouleau.

A l’échelle industrielle, il est avantageux que la couche de peinture et la couche temporaire éventuelle soient déposées par voie liquide, et de préférence par enduction au rideau.

Un miroir spéculaire selon l’invention est facilement enlever/ décoller/démonter/désassembler du support sur lequel il est collé par chauffage de la face du miroir côté verre (face tournée vers l’utilisateur), ce qui apporte de la chaleur aux agents gonflants situés dans la couche de peinture ou dans la couche temporaire qui revêt la couche de peinture dans l’une des alternatives selon l’invention.

Selon l’alternative de l’invention où les agents gonflants se trouvent dans la couche de peinture, la chaleur a pour effet d’augmenter le volume total de la couche de peinture par gonflement ou émission de gaz des agents gonflants générant ainsi des contraintes aux interfaces : couche de peinture/couche d’argent ou couche de peinture/moyen de collage, ce qui provoquent au niveau de la couche d’argent ou de la couche de peinture le décollement du miroir de son support.

Selon l’alternative de l’invention où les agents gonflants se trouvent dans la couche temporaire, la chaleur a comme effet de faire gonfler la matrice polymérique organique en générant des contraintes aux interfaces : couche temporaire/couche de peinture ou couche temporaire/moyen de collage, ce qui provoquent au niveau de la couche de peinture ou de la couche temporaire le décollement du miroir de son support.

Ce désassemblage facilité est particulièrement avantageux pour le recyclage des miroirs.

Ainsi l’invention concerne également un procédé de désassemblage ou / de démontage ou / de décollement d’un miroir tel que défini précédemment, comprenant une étape de chauffage, de la face du miroir côté verre, de 40°C à 300°C, de préférence de 200°C à 250°C, pour une durée comprise entre 1 seconde et 20 minutes par mètre carré de surface de miroir, de préférence entre 1 sec et 5 min par m 2 .

Dans un mode de réalisation particulier, l’étape de chauffage est réalisée au moyen : d’un pistolet à air chaud, d’un décapeur thermique, d’au moins une couverture thermique, d’un four, d’un fil électrique chauffant placé entre le miroir et le support, de rayons infrarouges, de micro-ondes ou par induction.

Le procédé de désassemblage ou / de démontage ou / de décollement selon l’invention présente l’avantage d’être aisément mis en œuvre, d’être ergonomique, et de permettre de récupérer dans un temps réduit, et de façon moins dangereuse un grand nombre de miroirs (qui étaient collés sur des supports abîmés). Aussi, le décollement du miroir se faisant par la couche de peinture ou par la couche temporaire qui est dégradée plutôt qu’au niveau du moyen de collage, cela permet de récupérer des miroirs non-pollués, c’est-à-dire des miroirs contenant moins de 5% en poids de composés adhésifs, afin de pouvoir les recycler. EXEMPLES

Exemple 1, hors invention

Sur un miroir spéculaire de 4 mm d’épaisseur de type Miralite Pure® (commercialisé par la société Saint-Gobain), de dimension 1000^500 mm, et comprenant un substrat de verre sur lequel est déposé une couche réfléchissante d’argent, et une couche de peinture, on dépose sur ladite couche de peinture deux bandes adhésives double-face standards à base d’acryliques. Le miroir est collé sur un support mélaminé.

Le miroir revêtu est ensuite chauffé, côté verre à l’endroit où les bandes adhésives ont été collées, au moyen d’un pistolet à air chaud, à une température d’environ 300°C, pendant 20 min, c’est-à-dire jusqu’à décollement dudit miroir du support mélaminé au niveau de la couche de peinture du miroir. Après décollement du miroir dudit support, on constate que des résidus de colle issus des bandes adhésives sont présents en grande quantité sur la couche de peinture du miroir.

Exemple 2, selon l’invention

Sur un miroir spéculaire de 4 mm d’épaisseur de type Miralite Pure® (commercialisé par la société Saint-Gobain), de dimension 1000x500 mm, et comprenant un substrat de verre sur lequel est déposé une couche réfléchissante d’argent, et une couche de peinture, on dépose sur ladite couche de peinture par dépôt au rideau : une couche temporaire présentant une épaisseur 50 pm et comprenant une résine à base de polyuréthane et 10% en poids de microcapsules thermo-expansibles ; lesdites microcapsules présentent un diamètre moyen compris entre 37 et 46 pm et sont constituées d'une enveloppe en copolymère d'acrylon itrile et d’un noyau contenant de l’isopentane.

Ensuite, deux bandes adhésives double-face standards à base d’acryliques sont déposées sur ladite couche temporaire.

Puis, le miroir revêtu est collé sur un support mélaminé. Le miroir est ensuite chauffé, côté verre à l’endroit où les bandes adhésives ont été collées, au moyen d’un pistolet à air chaud, à une température d’environ 300°C, pendant 10 min, c’est-à-dire jusqu’à décollement dudit miroir du support mélaminé. Après décollement du miroir dudit support, on constate que la couche temporaire est dégradée puisque des résidus de cette dite couche sont observées sur la couche de peinture sous forme d’une mousse blanche. La couche dégradée est dite partiellement délaminée puisqu’une grande partie est restée sur les bandes adhésives, correspondant à la rupture des forces de cohésion à l’interface couche temporaire/couche de peinture. Des résidus partiels de colle se trouvent sur les résidus de la couche temporaire moussée restés sur la couche de peinture ; correspondant à une rupture des forces de cohésion à l’interface couche temporaire/moyen de collage, lesdits résidus de colle et de couche temporaire dégradée étant facilement enlevés du miroir (c’est-à-dire de la couche de peinture) par un simple lavage.

Par conséquent, ces résultats montrent que le miroir selon l’invention comprenant un revêtement incluant des agents gonflants a pu être décollé du support, sur lequel il était collé, plus rapidement qu’un miroir comprenant un revêtement sans agents gonflants. En outre, il a été montré qu’après traitement thermique d’un miroir selon l’invention les résidus de colles (pouvant être facilement enlevés) sont présents en faible quantités sur la couche de peinture, ce qui permet le recyclage du miroir.