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Title:
MIXER CIRCUIT WITH COMPENSABLE HARMONIC CONTENT
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2015/173356
Kind Code:
A1
Abstract:
The mixer (10) comprises an input (12) for injecting a first signal, two inputs (14, 16) for a second signal, the potential difference between the two inputs (14, 16) corresponding to the voltage of the second signal or the potential difference between the two inputs (14, 16) being zero; two outputs (18, 20), the potential difference between the two outputs (18, 20) corresponding to a multiplication of the first signal by the second signal; two first superconducting quantum interference elements (22, 24, 26, 28, 30, 32, 34, 36) mounted differentially forming a first doublet, and each linked to one of the outputs (18, 20) and to one of the two inputs (14, 16) for the second signal; and a means for controlling the difference in magnetic flux applied to the two superconducting quantum interference elements (22, 24, 26, 28, 30, 32, 34, 36) of the first doublet, in which at least one of the superconducting quantum interference elements of the doublets (22, 24, 26, 28, 30, 32, 34, 36, 110) is a superconducting component (110), comprising a first superconducting loop (112), the first superconducting loop (112) comprising a first branch (120) comprising a first Josephson junction (132) and a second branch (122) comprising a first DC superconducting quantum interference device (138), in which the first DC superconducting quantum interference device (138) of the or each component (110) comprises a second Josephson junction (150) and a third Josephson junction (156), a critical current (Ic1, Ic2, Ic3) being defined for each Josephson junction (132, 150, 156), the critical current (Ic1) of the first Josephson junction (132) being greater than the absolute value of the difference between the critical current (Ic3) of the third Josephson junction (156) and the critical current (Ic2) of the second Josephson junction (150) and less than the sum of the critical current (Ic2) of the second Josephson junction (150) and the critical current (Ic3) of the third Josephson junction (156), and in which the or each component (110) comprises means for generating magnetic flux (114, 116, 158, 160, 162 and 164) arranged so as to effectively inject magnetic flux into the first superconducting loop (112) and the first DC superconducting quantum interference device (138).

Inventors:
CRETE DENIS (FR)
MARCILHAC BRUNO (FR)
LEMAITRE YVES ERIC JACQUES (FR)
Application Number:
PCT/EP2015/060695
Publication Date:
November 19, 2015
Filing Date:
May 13, 2015
Export Citation:
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Assignee:
THALES SA (FR)
International Classes:
H03D7/00
Foreign References:
US4051393A1977-09-27
US5646526A1997-07-08
US8179133B12012-05-15
US20070077906A12007-04-05
EP0524473A21993-01-27
Other References:
KORNEV V K ET AL: "Dc SQUID array with nonlinear inductance", JOURNAL OF PHYSICS: CONFERENCE SERIES, INSTITUTE OF PHYSICS PUBLISHING, BRISTOL, GB, vol. 234, no. 4, 22 July 2010 (2010-07-22), pages 42034, XP020193675, ISSN: 1742-6596, DOI: 10.1088/1742-6596/234/4/042034
Attorney, Agent or Firm:
BLOT, Philippe et al. (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1 .- Mélangeur (10) comprenant :

• une entrée (12) d'injection d'un premier signal,

· deux entrées (14, 16) pour un deuxième signal, la différence de potentiel entre les deux entrées (14, 16) correspondant à la tension du deuxième signal ou la différence de potentiel entre les deux entrées (14, 16) étant nulle, le deuxième signal étant appliqué sur chacune des deux entrées (14, 16),

· deux sorties (18, 20), la différence de potentiel entre les deux sorties (18,

20) correspondant à une multiplication du premier signal avec le deuxième signal,

• deux premiers éléments supraconducteurs à interférence quantique (22, 24, 26, 28, 30, 32, 34, 36, 1 10) montés en différentiel formant un premier doublet, et reliés chacun à une des sorties (18, 20) du mélangeur (10) et à une des deux entrées (14, 16) pour le deuxième signal, et

• un moyen de contrôle (200) de la différence de flux magnétique appliqué aux deux éléments supraconducteurs à interférence quantique (22, 24, 26, 28, 30, 32, 34, 36, 1 10) du premier doublet,

dans lequel un au moins des éléments supraconducteurs à interférence quantique des doublets (22, 24, 26, 28, 30, 32, 34, 36, 1 10) étant un composant (1 10) supraconducteur, comprenant une première boucle (1 12) supraconductrice, la première boucle (1 12) supraconductrice comportant une première branche (120) comprenant une première jonction Josephson (132) et une deuxième branche (122) comprenant un premier dispositif supraconducteur à interférence quantique (138) à courant continu,

dans lequel le premier dispositif supraconducteur à interférence quantique (138) à courant continu du ou de chaque composant (1 10) comporte une deuxième jonction Josephson (150) et une troisième jonction Josephson (156), un courant critique (lCi , Ic2, étant défini pour chaque jonction Josephson (132, 150, 156), le courant critique (lCi ) de la première jonction Josephson (132) est supérieur à la valeur absolue de la différence entre le courant critique (lC3) de la troisième jonction Josephson (156) et le courant critique (lC2) de la deuxième jonction Josephson (150) et inférieur à la somme du courant critique (lC2) de la deuxième jonction Josephson (150) et du courant critique (lC3) de la troisième jonction Josephson (156), et

dans lequel le ou chaque composant (1 10) comprend des moyens de génération de flux magnétique (1 14, 1 16, 158, 160, 162 et 164) agencés de façon à injecter efficacement un flux magnétique dans la première boucle (1 12) supraconductrice et le premier dispositif supraconducteur à interférence quantique (138) à courant continu.

2. - Mélangeur selon la revendication 1 , dans lequel sont interposés en série entre les deux premiers éléments supraconducteurs à interférence quantique (22, 24, 26, 28,

30, 32, 34, 36, 1 10) et les deux sorties (18, 20) :

• au moins deux deuxièmes doublets comprenant deux éléments supraconducteurs à interférence quantique (22, 24, 26, 28, 30, 32, 34, 36, 1 10) montés en différentiel et reliés chacun à une des sorties (18, 20) du mélangeur (10) et à une des deux entrées (14, 16) pour le deuxième signal, et

• un moyen de contrôle (200) de la différence de flux magnétique appliqué aux deux éléments supraconducteurs à interférence quantique (22, 24, 26, 28, 30, 32, 34, 36, 1 10) de chaque deuxième doublet.

3. - Mélangeur selon la revendication 1 ou 2, dans lequel au moins un composant (1 10) comprend en outre une quatrième jonction Josephson (176) en parallèle avec une partie (128) de la première branche (120) et une partie (134) de la deuxième branche (122), les deux parties (128, 134) formant une inductance de boucle (178) en parallèle de la quatrième jonction Josephson (178).

4.- Mélangeur selon l'une des revendications 1 à 3, dans lequel la deuxième branche d'au moins un composant (1 10) comprend le premier dispositif supraconducteur à interférence quantique (138) à courant continu, monté en parallèle avec une inductance de boucle (178) formée par une partie (128) de la première branche (120) et une partie (134) de la deuxième branche (122), l'ensemble étant monté en série avec une quatrième jonction Josephson (178) dont le courant critique est égal au courant critique de la première jonction Josephson (132) à 1 % près. 5.- Mélangeur selon la revendication 3 ou 4, dans lequel ledit au moins un composant (1 10) comprend en outre une cinquième jonction Josephson agencée pour que la première jonction Josephson (132) et la cinquième jonction Josephson forment un deuxième dispositif supraconducteur à interférence quantique à courant continu distinct du premier dispositif supraconducteur à interférence quantique (138) à courant continu.

6.- Mélangeur selon la revendication 4, dans lequel ledit au moins un composant (1 10) comprend en outre :

- une cinquième jonction Josephson agencée pour que la première jonction (32) Josephson et la cinquième jonction Josephson forment un deuxième dispositif supraconducteur à interférence quantique à courant continu distinct du premier dispositif supraconducteur à interférence quantique (38) à courant continu, et

- une sixième jonction Josephson agencée pour que la quatrième jonction Josephson et la sixième jonction Josephson forment un troisième dispositif supraconducteur à interférence quantique à courant continu distinct du premier dispositif supraconducteur à interférence quantique (38) à courant continu et du deuxième dispositif supraconducteur à interférence quantique.

Description:
Circuit mélangeur à contenu harmonique compensable

La présente invention concerne un mélangeur.

Dans le domaine du traitement du signal radiofréquence, il est souhaitable de traiter le signal sur de larges bandes de fréquences. Lorsque la bande de fréquences est trop importante, il n'existe pas d'amplificateur pouvant fonctionner sur l'intégralité de la bande de fréquences. Il convient alors de découper la bande de fréquences en plusieurs sous-bandes et de transposer chacune des sous-bandes dans une gamme de fréquence plus basse à l'aide d'un mélangeur qui est généralement un composant non-linéaire dont la fonction de transfert F théorique est F=a.A.B où a est un constante de proportionnalité et A et B sont deux signaux représentatifs d'une grandeur électrique (tension, courant ou impédance).

Néanmoins, en pratique, l'utilisation d'un mélangeur conduit à l'apparition de nombreuses raies aux fréquences n.f signa | - m.f 0 L où n et m prennent des valeurs entières avec f S i gn ai la fréquence du signal et f 0 i_ la fréquence de l'oscillateur local. Ces raies sont non désirées hormis pour les cas n.m=1 .

Il existe donc un besoin pour un mélangeur permettant d'éviter au maximum ces raies parasites.

A cet effet, l'invention propose un mélangeur comprenant une entrée d'injection d'un premier signal, deux entrées pour un deuxième signal, la différence de potentiel entre les deux entrées correspondant à la tension du deuxième signal ou la différence de potentiel entre les deux entrées étant nulle, le deuxième signal étant appliqué sur chacune des deux entrées, deux sorties, la différence de potentiel entre les deux sorties correspondant à une multiplication du premier signal avec le deuxième signal, deux premiers éléments supraconducteurs à interférence quantique montés en différentiel formant un premier doublet, et reliés chacun à une des sorties du mélangeur et à une des deux entrées pour le deuxième signal, et un moyen de contrôle de la différence de flux magnétique appliqué aux deux éléments supraconducteurs à interférence quantique du premier doublet.

Suivant des modes de réalisation particuliers, le mélangeur comprend une ou plusieurs des caractéristiques suivantes, prise(s) isolément ou suivant toutes les combinaisons techniquement possibles :

- sont interposés en série entre les deux premiers éléments supraconducteurs à interférence quantique et les deux sorties : au moins deux deuxièmes doublets comprenant deux éléments supraconducteurs à interférence quantique montés en différentiel et reliés chacun à une des sorties du mélangeur et à une des deux entrées pour le deuxième signal, et un moyen de contrôle de la différence de flux magnétique appliqué aux deux éléments supraconducteurs à interférence quantique de chaque deuxième doublet.

- au moins un élément supraconducteur à interférence quantique est un dispositif supraconducteur à interférence quantique à courant continu ou un réseau d'éléments supraconducteurs à interférence quantique connectés en parallèle.

- l'un au moins des éléments supraconducteurs à interférence quantique des doublets est un composant supraconducteur, comprenant une première boucle supraconductrice, la première boucle supraconductrice comportant une première branche comprenant une première jonction Josephson et une deuxième branche comprenant un premier dispositif supraconducteur à interférence quantique à courant continu.

- le premier dispositif supraconducteur à interférence quantique à courant continu du ou de chaque composant comporte une deuxième jonction Josephson et une troisième jonction Josephson, un courant critique étant défini pour chaque jonction Josephson, le courant critique de la première jonction Josephson est supérieur à la valeur absolue de la différence entre le courant critique de la troisième jonction Josephson et le courant critique de la deuxième jonction Josephson et inférieur à la somme du courant critique de la deuxième jonction Josephson et du courant critique de la troisième jonction Josephson.

- le ou chaque composant comprend des moyens de génération de flux magnétique agencés de façon à injecter efficacement un flux magnétique dans la première boucle supraconductrice et le premier dispositif supraconducteur à interférence quantique à courant continu. Dans un tel cas, les moyens de génération de flux magnétique sont ainsi un moyen de contrôler le courant de boucle de façon à ajuster le courant critique du premier dispositif supraconducteur à interférence quantique à courant continu.

- au moins un composant comprend en outre une quatrième jonction Josephson en parallèle avec une partie de la première branche et une partie de la deuxième branche, les deux parties formant une inductance de boucle en parallèle de la quatrième jonction Josephson.

- la deuxième branche d'au moins un composant comprend le premier dispositif supraconducteur à interférence quantique à courant continu, monté en parallèle avec une inductance de boucle formée par une partie de la première branche et une partie de la deuxième branche, l'ensemble étant monté en série avec une quatrième jonction Josephson dont le courant critique est égal au courant critique de la première jonction Josephson à 1 % près. Il est possible de réaliser le composant avec un écart de courant critique plus grand que 1 %, mais avec des performances réduites en terme d'amplitude de modulation. - ledit au moins un composant comprend en outre une cinquième jonction Josephson agencée pour que la première jonction Josephson et la cinquième jonction Josephson forment un deuxième dispositif supraconducteur à interférence quantique à courant continu distinct du premier dispositif supraconducteur à interférence quantique à courant continu.

- ledit au moins un composant comprend en outre une cinquième jonction Josephson agencée pour que la première jonction Josephson et la cinquième jonction Josephson forment un deuxième dispositif supraconducteur à interférence quantique à courant continu distinct du premier dispositif supraconducteur à interférence quantique à courant continu, et une sixième jonction Josephson agencée pour que la quatrième jonction Josephson et la cinquième jonction Josephson forment un troisième dispositif supraconducteur à interférence quantique à courant continu distinct du premier dispositif supraconducteur à interférence quantique à courant continu et du deuxième dispositif supraconducteur à interférence quantique.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de la description détaillée qui suit, de modes de réalisation de l'invention, donnés à titre d'exemple uniquement et en références aux dessins qui sont :

- figure 1 , un schéma d'un exemple de mélangeur comprenant des SQUID ;

- figure 2, un schéma d'implémentation d'un composant supraconducteur selon un premier mode de réalisation ;

- figure 3, un schéma électrique équivalent au composant selon le premier mode de réalisation ;

- figure 4, un graphique montrant l'évolution de la phase δ des jonctions Josephson du composant selon le premier mode de réalisation en fonction du flux magnétique appliqué à la jonction Josephson ajustable ;

- figure 5, un schéma d'implémentation d'un composant supraconducteur « Bi- SQUID » modifié correspondant à un deuxième mode de réalisation ;

- figure 6, un schéma électrique équivalent à un composant « Bi-SQUID » selon l'état de la technique ;

- figure 7, un schéma électrique équivalent au composant « Bi-SQUID » modifié conformément à la figure 5 ;

- figure 8, un schéma d'implémentation d'un composant supraconducteur selon le troisième mode de réalisation ;

- figure 9, un schéma électrique équivalent au composant selon le troisième mode de réalisation ; - figure 10, un schéma électrique d'implémentation d'un composant supraconducteur selon un quatrième mode de réalisation ;

- figure 1 1 , un schéma électrique équivalent au composant selon le quatrième mode de réalisation ;

- figure 12, un schéma électrique équivalent à un composant supraconducteur selon un cinquième mode de réalisation;

- figure 13, un schéma électrique équivalent à un composant selon un sixième mode de réalisation de l'invention ;

- figure 14, un schéma d'un mélangeur agencé similairement à la figure 1 avec des composants conformes à celui de la figure 2 à la place des SQUID.

Un mélangeur 10 est représenté à la figure 1 . Le mélangeur 10 a pour fonction de générer un signal d'amplitude proportionnel à celle d'un signal radiofréquence l RF et de fréquence oo s - ω 0 ι_ à partir d'un signal d'entrée l s à la fréquence oo s et d'un signal d'oscillateur local l 0 i_ à la fréquence ω 0 ι_- Le mélangeur 10 comporte une entrée 12 pour le signal d'entrée, deux entrées 14 et

16 pour le signal de l'oscillateur local, deux sorties 18, 20, huit dispositifs supraconducteur à interférences quantiques 22, 24, 26, 28, 30, 32, 34 et 36, huit inductances 38, 40, 42, 44, 46, 48, 50 et 52 positionnées chacune en regard d'un des huit dispositifs supraconducteur à interférences quantiques 22, 24, 26, 28, 30, 32, 34 et 36 respectif, une alimentation 54 des inductances et deux générateurs de polarisation 56, 58 des huit dispositifs supraconducteurs à interférences quantiques 22, 24, 26, 28, 30, 32, 34 et 36. . Par souci de simplification, le circuit générant les polarisations en flux opposées, est ici représenté schématiquement, commun avec le circuit de couplage du signal d'entrée, mais ceci n'est qu'une possibilité, d'autres modes de réalisations étant envisageables. Par exemple, si l'onde de l'oscillateur local est appliquée aux entrées 14 et 16 avec la même phase, alors les courants de polarisations en flux sont de préférence égaux dans les inductances 38, 40, 50 et 52, et opposés à ceux qui circulent dans les inductances 42, 44, 46 et 48.

Une autre configuration préférable est d'appliquer l'onde de l'oscillateur local aux entrées 14 et 16 avec un déphasage de π radians. La différence de potentiel entre les deux entrées 14 et 16 pour le signal de l'oscillateur local correspond à la tension du signal de l'oscillateur local délivrant un courant I ot . Les courants de polarisations en flux sont alors égaux dans les inductances 38, 40, 46 et 48, et opposés à ceux qui circulent dans les inductances 42, 44, 50 et 52.

Dans les deux cas, les polarisations en flux magnétique sont aisément implémentées par l'utilisation d'au plus quatre générateurs de courant (un seul, référencé 54 étant représenté sur la figure 1 ) connectés tel que représenté figure 1 pour le générateur de courant 54, entre les inductances 48 et 50 pour le second, et symétriquement, entre les inductances 40 et 42 pour le troisième et à l'inductance 38 pour le quatrième.

La composante fondamentale de la différence de potentiel AV entre les deux sorties

18 et 20 correspond à une multiplication du signal d'entrée I s avec le signal de l'oscillateur local l 0 i.

Un dispositif supraconducteur à interférences quantiques 22, 24, 26, 28, 30, 32, 34 et 36 est noté SQUID (qui renvoie à « superconducting quantum interférence device ») dans toute la suite de la description. Un tel dispositif est utilisé dans de multiples applications dont la détermination des susceptibilités magnétiques de minuscules échantillons sur une large plage de température, la détection de la résonance nucléaire magnétique et quadripolaire, en métrologie (standard du volt, mesure de la température à l'aide de mesures de bruit également appelée thermométrie de bruit), le biomagnétisme, la géophysique, le magnétisme des roches ou le paléomagnétisme.

Pour cela, il est fait usage de l'effet Josephson. Par définition, l'effet Josephson se manifeste par l'apparition d'un courant, également appelé supracourant, entre deux matériaux supraconducteurs séparés par une couche non supraconductrice, e.g. formée d'un matériau isolant ou métallique non supraconducteur. L'ensemble des deux matériaux supraconducteurs et de la couche est appelé une « jonction Josephson ».

L'apparition de ce courant s'explique par la théorie macroscopique de la supraconductivité développée par John Bardeen, Léon Cooper et Robert Schrieffer. Selon cette théorie, en-dessous de la température de transition supraconductrice, au moins une partie des électrons libres dans le matériau supraconducteur sont liés entre eux, de manière à former des paires d'électrons dites « paires de Cooper ».

La supraconductivité est un phénomène quantique macroscopique induisant un ordre à l'échelle macroscopique, ce qui a trois conséquences principales : une conductivité électrique infinie d'un anneau supraconducteur justifiant l'existence d'un courant permanent de paires de Cooper, la quantification du flux magnétique à travers un anneau supraconducteur résultant de l'application d'un champ magnétique et du courant induit dans l'anneau et l'effet Josephson aussi appelé effet tunnel Josephson. Pour expliquer ce dernier phénomène, considérons deux supraconducteurs séparés par une mince barrière isolante à travers laquelle les paires de Cooper peuvent passer par un effet tunnel quantique, en maintenant la cohérence de phase entre les deux supraconducteurs durant le processus. Josephson a montré que la différence δ entre les phases des fonctions d'onde des deux côtés de la jonction Josephson est en relation avec le supracourant / circulant à travers la barrière et la tension V aux bornes de la jonction Josephson, par les relations suivantes :

Où :

• I c est le courant critique, qui est le supracourant continu maximal que peut supporter la jonction Josephson. Ce courant critique est lié à la transparence de la barrière et à la densité de paires de Cooper dans les électrodes.

• Φ 0 est le quantum de flux, qui est le rapport entre la constante de Planck et la charge d'une paire de Cooper.

Dans une jonction Josephson, le courant de paires de Cooper contribue au transport électronique, mais en parallèle, il existe classiquement le courant d'électrons célibataires (« quasiparticules ») associé à un terme dissipatif caractérisé par une résistance R„. Il en résulte une équation différentielle de premier ordre en δ, qui peut se résoudre analytiquement pour donner l'évolution temporelle de δ, ce qui donne après une moyenne temporelle l'équation suivante:

Où V c =R„ c est la tension caractéristique de la jonction Josephson.

Plus spécifiquement, un SQUID est une boucle supraconductrice (piste fermée formée d'au moins un matériau supraconducteur, électriquement équivalente à une inductance de valeur L) interrompue par au moins une couche isolante, chaque interruption formant une jonction Josephson. Les grandeurs d'inductance L de la boucle supraconductrice et du ou des courants critiques le des jonctions Josephson sont liées par le rapport RI entre le produit Lie et le quantum de flux Φ 0 . Ce rapport RI est de préférence compris entre 0,2 et 4. Cela se traduit mathématiquement par les relations suivantes :

U,

Rl = et 0,2 < RI≤ 4

Les SQUID 22, 24, 26, 28, 30, 32, 34 et 36, sont agencés selon deux lignes 60, 62 sont reliées respectivement aux deux générateurs de polarisation 56 et 58 ainsi qu'aux deux entrées 14 et 16. Les premier, deuxième, troisième et quatrième SQUID 22, 24, 26, 28 de la gauche vers la droite sur la figure 1 , sont agencés en série le long de la première ligne 60. Les cinquième, sixième, septième et huitième SQUID, 30, 32, 34, 36 de la gauche vers la droite sur la figure 1 , sont agencés en série le long de la deuxième ligne 32. La première entrée 14 pour le signal de l'oscillateur local se trouve entre le deuxième SQUID 24 et le troisième SQUID 26. La deuxième entrée 16 pour le signal de l'oscillateur local se trouve entre le sixième SQUID 32 et le septième SQUID 34.

Chaque SQUID 22, 24, 26, 28, 30, 32, 34 et 36 est monté selon une paire en différentiel également appelée « doublet », c'est-à-dire que chaque SQUID 22, 24, 26, 28 de la première ligne 60 est en regard d'un SQUID 30, 32, 34 et 36 respectif de la deuxième ligne 62. Plus précisément, le premier SQUID 22 est en regard du cinquième SQUID 30, le deuxième SQUID 24 est en regard du sixième SQUID 32, le troisième SQUID 26 est en regard du septième SQUID 34 et le quatrième SQUID 28 est en regard du huitième SQUID 36.

De même que les SQUID 22, 24, 26, 28, 30, 32, 34 et 36, les huit inductances 38,

40, 42, 44, 46, 48, 50 et 52 sont agencées en série selon deux lignes, une troisième ligne 64 et une quatrième ligne 66. Les troisième et quatrième lignes 64, 66 sont reliées à l'entrée 12. La quatrième ligne 66 est reliée à l'alimentation 54 des inductances.

Les première, deuxième, troisième et quatrième inductances 38, 40, 42 et 44, de la gauche vers la droite sur la figure 1 , sont agencées en série le long de la troisième ligne 64. Les cinquième, sixième, septième et huitième inductances 46, 48, 50 et 52, de la gauche vers la droite sur la figure 1 , sont agencées en série le long de la quatrième ligne 66.

L'alimentation des inductances 54 est propre à faire générer aux inductances de la troisième ligne 64 un flux de polarité opposée à celui généré par les inductances de la quatrième ligne 66.

Chacun des générateurs de polarisation 64, 66 est propre à polariser chacun des huit SQUID 22, 24, 26, 28, 30, 32, 34 et 36 avec un courant de polarisation noté l DC .

Il est à noter que l'illustration de la figure 1 montre huit SQUID (quatre « doublets »), mais bien entendu, le mélangeur 10 pourrait comporter un nombre de doublets quelconque, préférablement pair. De même pour les inductances schématisant un couplage magnétique entre le circuit d'entrée du signal et chacun des « doublets ». Dans chaque doublet, les deux SQUID peuvent être simultanément remplacés par des réseaux de SQUID en parallèle.

Le fonctionnement du mélangeur 10 est maintenant décrit. Il est possible de considérer qu'il comprend deux amplificateurs dont le gain est modulé électriquement. Par commodité pour la suite, il est défini une fonction de transfert Z 2 i telle que :

AV = Z 21 (I 0L ).I S

Où I s est le signal à amplifier ; et l 0h l'onde de l'oscillateur local.

Dans le mode de réalisation préféré, introduire un signal d'oscillateur local sur les entrées 14 et 1 6 revient à introduire un signal de polarisation 7 0 + = I DC + -^ pour les

SQUID 22, 24, placés sur la première ligne 60, 30 et 32 placés dans la deuxième ligne 62 et un signal de polarisation I ~ = I DC P ou r ' es SQUID 26, 28 placés sur la première ligne 60, 34 et 36 placés dans la deuxième ligne 62.

De ce fait, la réponse du mélangeur 10 à un tel signal est :

A(AV) = Av( 0 )- Av(r 0 ) = I S .(Z 21 (/ 0 + )- Z 21 (/ " ))

Un développement limité au troisième ordre en I 0L permet d'obtenir l'expression suivante :

Le premier terme de l'expression précédente correspond à la fonction du mélangeur 1 0. Le deuxième terme de l'expression précédente est un terme parasite correspondant à la présence d'un signal à la fréquence 3ω 0 ι_ - w s et d'un signal à la fréquence 3ω 0 ι_ + (JO S .

Ainsi, le mélangeur 1 0 permet d'obtenir en sortie un signal pour lequel sur toute la bande de fréquence comprise entre 0 et 3ω 0 ι_, le seul signal parasite est un signal ayant une fréquence à 3ω 0 ι_ - (JO S .

Le mélangeur 10 supraconducteur a intrinsèquement un bruit très faible et une très grande bande passante. La puissance de l'oscillateur local varie en rapport avec la dynamique, selon le nombre de SQUID utilisés. L'impédance du circuit vue de l'oscillateur local dépend de la configuration choisie pour appliquer le signal d'oscillateur local aux entrées 14 et 16, le mode de réalisation préféré présentant une impédance quatre fois supérieure, il sera plus facile de coupler la puissance délivrée par le générateur.

L'utilisation d'un composant supraconducteur 1 1 0 tel que proposé à la figure 2 permet de réduire encore plus le nombre de raies satellites générées par les non- linéarités du mélangeur 1 0. Avant de décrire un exemple de mélangeur 10 utilisant un tel composant, le composant supraconducteur 1 1 0 est d'abord décrit. Le composant 1 10 comporte une première boucle 1 12 supraconductrice, un premier moyen de couplage 1 14 à un flux magnétique externe, un deuxième moyen de couplage 1 16 à un flux magnétique externe, une première branche 120, une deuxième branche 122, des accès électriques 124 et 126 sous forme d'une entrée 124 et une sortie 126, les deux branches 120, 122 étant chacune reliées à une extrémité à l'entrée 124 et à l'autre extrémité à la sortie 126.

La première branche 120 comprend une première partie 128 formée dans un premier matériau supraconducteur S1 , une deuxième partie 130 formée dans un deuxième matériau supraconducteur S2 et une première jonction Josephson 132 interposée entre les deux parties 128 et 130. La première partie 128 de la première branche 120 s'étend entre l'entrée 124 et la première jonction Josephson 132 tandis que la deuxième partie 130 de la première branche 120 s'étend entre la première jonction Josephson 132 et la sortie 126.

Le premier matériau supraconducteur S1 de la première partie 128 de la première branche 120 est préférablement un supraconducteur à haute température critique (>26°K), du type de ceux qui sont connus sous l'abréviation YBaCuO. En variante, à la place de l'yttrium, est utilisé du néodyme, du dysprosium, de l'europium. De préférence, le supraconducteur est non métallique, et en particulier du type céramique à base d'oxyde de cuivre (ReBaCuO, où Re représente un élément chimique du type terre rare). Ces remarques s'appliquent aussi au deuxième matériau supraconducteur S2.

Selon une variante, les deux matériaux supraconducteurs S1 et S2 sont identiques, ce qui permet de faciliter la fabrication du composant 1 10.

La deuxième branche 122 comporte une première partie 134 formée dans le premier matériau supraconducteur S1 , une deuxième partie 136 formée dans le deuxième matériau supraconducteur S2 et un dispositif 138 supraconducteur à interférences quantiques noté SQUID 138 dans toute la suite de la présente description.

Le SQUID 138 est interposé entre les deux parties 134 et 136 de la deuxième branche 122. Ainsi, la première partie 134 de la deuxième branche 122 s'étend entre l'entrée 124 et le SQUID 138 tandis que la deuxième partie 136 de la deuxième branche 122 s'étend entre le SQUID 138 et la sortie 126. Le SQUID 138 est agencé électriquement en parallèle de la première jonction Josephson 132.

Le SQUID 138 comprend une deuxième boucle 140 supraconductrice comportant une première ligne 142 et une deuxième ligne 144.

La première ligne 142 comprend une première partie 146 formée dans le premier matériau supraconducteur S1 , une deuxième partie 148 formée dans le deuxième matériau supraconducteur S2 et une deuxième jonction Josephson 150 interposée entre les deux parties 146, 148 de la première ligne 142. La première partie 146 de la première ligne 142 s'étend entre la première partie 134 de la deuxième branche 122 et la deuxième jonction Josephson 150 tandis que la deuxième partie 148 de la première ligne 142 s'étend entre la deuxième jonction Josephson 150 et la deuxième partie 136 de la deuxième branche 122.

La deuxième ligne 144 comprend une première partie 152 réalisée dans le premier matériau supraconducteur S1 , une deuxième partie 54 réalisée dans le deuxième matériau supraconducteur S2 et une troisième jonction Josephson 156 interposée entre les deux parties 152, 54 de la deuxième ligne 144 de sorte que la troisième jonction Josephson 156 est en parallèle avec la deuxième jonction Josephson 150. La première partie 152 de la deuxième ligne 144 s'étend entre la première partie 134 de la deuxième branche 122 et la troisième jonction Josephson 156 tandis que la deuxième partie 54 de la deuxième ligne 144 s'étend entre la troisième jonction Josephson 156 et la deuxième partie 136 de la deuxième branche 122.

Le SQUID 138 sert principalement de jonction Josephson unique dont le courant critique est ajustable par un moyen « électrique » (injection de flux dans la deuxième boucle 140 supraconductrice).

En variante, d'autres éléments non linéaires dont la caractéristique courant - tension c'est-à-dire la fonction qui permet d'exprimer le courant à partir de la tension est semblable à celle d'une jonction Josephson sont utilisés à la place des jonctions Josephson 132, 150 et 156. On appelle second rapport R2 le rapport entre le produit de l'inductance de la deuxième boucle 140 supraconductrice et du courant critique de la jonction Josephson équivalente aux deuxième jonction Josephson 150 et troisième jonction Josephson 156 et le quantum de flux Φ 0 . Le second rapport R2 est de préférence inférieur à 1 . Cela se traduit mathématiquement par les relations suivantes :

Φ

Où :

• L 2 est l'inductance de la deuxième boucle 140 supraconductrice, et

• l Ceq est le courant critique de la jonction Josephson équivalente aux deuxième jonction Josephson 150 et troisième jonction Josephson 156.

Selon l'exemple de la figure 2, par l'entrée 124 et la sortie 126, sont injectés des courants de polarisation des trois jonctions Josephson 132, 150 et 156 à l'aide d'un générateur de polarisation 157 visible sur la figure 3.

Dans le cas de la figure 2, le premier moyen de couplage 1 14 est sous la forme d'une première piste 158. La première piste 158 est une piste conductrice reliée à un premier générateur de courant 160 représenté sur la figure 3. La première piste 158 est en regard de la première branche 120, placée de façon à injecter efficacement un flux magnétique dans la première boucle 1 12.

La première piste 158 est propre à générer un premier courant 11 dans la première boucle 1 12 lorsque cette première piste 158 est alimentée en courant par le premier générateur de courant 160.

La première piste 158 sert notamment à concentrer le flux magnétique dans la boucle 1 12.

En variante, le premier moyen de couplage 1 14 est une bobine.

En outre, le premier générateur de courant 160 peut être remplacé par tout autre générateur électrique (de tension ou d'une grandeur électrique intermédiaire entre courant et tension).

Selon l'exemple de la figure 2, le deuxième moyen de couplage 1 16 est sous la forme d'une deuxième piste 162 couplée au SQUID 138. La deuxième piste 162 est une piste conductrice reliée à un deuxième générateur de courant 164 visible sur la figure 3. La deuxième piste 162 est en regard des lignes 142 et/ou 144 de façon à injecter efficacement un flux magnétique dans la seconde boucle 140.

La deuxième piste 162 est propre à générer un deuxième courant 12 dans la deuxième boucle 140 lorsque cette deuxième piste 162 est alimentée en courant par le deuxième générateur de courant 164.

Le deuxième générateur de courant 164 peut être remplacé par tout autre générateur électrique (de tension ou d'une grandeur électrique intermédiaire entre courant et tension).

Selon une variante, le composant 1 10 est pourvu d'un seul moyen de couplage 1 16 pour générer un courant uniquement dans la deuxième jonction Josephson 150 et la troisième jonction Josephson 156.

Par ailleurs, pour atteindre les meilleures performances, selon une autre variante, le premier courant critique l a de la première jonction Josephson 132 est supérieur à la valeur absolue de la différence entre le troisième courant critique l C3 de la troisième jonction Josephson 156 et le deuxième courant critique I C2 de la deuxième jonction Josephson 150 et inférieur à la somme du troisième courant critique I C3 et du deuxième courant critique I C2 - Ces inégalités s'écrivent mathématiquement comme une inégalité triangulaire :

Le fonctionnement du composant 1 10 supraconducteur est maintenant décrit en référence à la figure 4. Dans la simulation effectuée pour la figure 4, les valeurs de 100 μΑ (microampères), 160 μΑ et 80 μΑ ont respectivement été choisies pour le premier courant critique I a de la première jonction Josephson 132, le deuxième courant critique I c2 de la deuxième jonction Josephson 150 et le troisième courant critique I C3 de la troisième jonction Josephson 156. Lorsque la deuxième piste 162 est alimentée par un courant augmentant de 0 à 400 μΑ, un flux magnétique proportionnel au temps est généré et appliqué au SQUID 138. Ainsi, en représentant l'évolution temporelle de la phase δ de la première Jonction Josephson 132 (courbe 80), de la deuxième jonction Josephson 150 (courbe 82) et de la troisième jonction Josephson 156 (courbe 84), il est observé le passage d'un état statique (les trois phases sont constantes) à un état dynamique (évolution monotone des phases pour chacune des jonctions Josephson).

Lorsque le flux magnétique créé par la deuxième piste 160 est proche d'un multiple du quantum de flux Φ 0 , le courant critique I Ceq de la jonction Josephson équivalente au SQUID 138 est maximum. Le courant critique l aw du composant 1 10 qui correspond au courant critique équivalent au SQUID 138 et à la première jonction Josephson est alors maximal. Le courant de polarisation injecté via l'entrée 124 et la sortie 126 du composant 1 10 est plus faible que le courant critique I cm du composant 1 10, de sorte que les trois jonctions Josephson 132, 150 et 156 sont toutes dans un état statique, c'est-à-dire un état dans lequel la différence de potentiel de part et d'autre des jonctions Josephson 132, 150 et 156 est nulle. Dans le cas de la simulation présentée figure 4, cet effet s'observe sur les plages de temps comprises entre 0 et 100 picosecondes (ps) et entre 400 ps et 650 ps.

Par contre, pour les plages de temps comprises entre 100 ps à 400 ps et entre 650 ps à 900 ps, le courant critique l Ceq de la jonction Josephson équivalente au SQUID 138 (de même que pour des résistances en parallèle, il peut être défini une jonction Josephson équivalente à deux jonctions Josephson en parallèle comme dans le cas du SQUID 138) est minimal. Le courant critique l aw du composant 1 10 est alors minimal. Le courant de polarisation injecté via l'entrée 124 et la sortie 126 du composant 1 10 est alors plus fort que le courant critique I cm du composant 1 10, de sorte que les trois jonctions Josephson 132, 150 et 156 sont toutes dans un état dynamique, c'est-à-dire un état dans lequel la phase de la jonction Josephson évolue de façon monotone avec le temps.

Ainsi, grâce au courant alimentant la deuxième piste 162, il est possible de régler le courant critique I ceq de la jonction Josephson équivalente au SQUID 138. De ce fait, le composant 1 10 supraconducteur se comporte comme un SQUID dont le courant critique peut être réduit jusqu'à zéro par un flux magnétique de contrôle, par exemple introduit par la deuxième piste 162. Par rapport au SQUID à courant continu, le remplacement d'une des deux jonctions Josephson par le SQUID 138 dont la caractéristique courant - tension est ajustable permet d'obtenir un composant 1 10 ayant une amplitude de modulation maximale lorsque les courants critiques de la première jonction Josephson 132 et le courant critique du SQUID 138 sont égaux. Un tel composant 1 10 permet d'obtenir une réponse mieux contrôlée ayant notamment des applications pour des circuits amplificateurs. Plus généralement, cette propriété est utile pour toutes les applications où un très bon appariement des jonctions Josephson est souhaitable.

Selon un autre mode de réalisation tel que représenté à la figure 8, le composant 1 10 supraconducteur comprend les mêmes éléments que le composant 1 10 selon le premier mode de réalisation. Seules les différences sont mises en évidence. Une quatrième jonction Josephson 176 est ajoutée en parallèle avec la mise en série de la première partie 128 de la première branche 120 et la première partie 134 de la deuxième branche 122 ; la deuxième partie 130 de la première branche 120 et la deuxième partie 136 de la deuxième branche 122 étant de préférence raccourcies autant que possible.

Ce montage est particulièrement avantageux puisqu'il combine les avantages de la présente invention avec ceux du circuit dit « BI-SQUID » tel que représenté figure 6 et décrit dans les références US-B-8 179 133 et dans la publication de Kornev et al. intitulée « DC SQUID array with nonlinear inductance » issue du Journal of Physics : Conférence Séries 2134 (1201 10) 04120134. Le contenu de ces documents est inséré par référence dans ce brevet. Un circuit BI-SQUID est un circuit 171 tel que représenté à la figure 6. Il comporte trois jonctions Josephson 172, 174, 176 en série, les jonctions 172 et 174 constituant avec l'inductance de boucle 178 un composant SQUID ; la jonction Josephson 176 du milieu étant en parallèle avec l'inductance de boucle 178 constitue un deuxième SQUID (d'où l'appellation Bi-SQUID). Cela permet d'améliorer la linéarité du composant 1 10. Dans un mode de réalisation préféré, l'inductance de boucle 78 est principalement l'inductance formée par la première partie 28 de la première branche 20 et la première partie 34 de la deuxième branche 22 ; l'inductance formée par la deuxième partie 30 de la première branche 20 et la deuxième partie 36 de la deuxième branche 22 étant réduite par exemple en réduisant leurs longueurs.

Il peut être montré que la linéarité du circuit 171 de la figure 6 dépend fortement de la valeur du courant critique de la jonction Josephson 176 du milieu. Même si le composant décrit figure 8 offre l'avantage d'une possibilité de contrôle du courant critique, il est envisageable de le modifier en utilisant un ou plusieurs SQUID 138 pour régler le courant critique dans l'une quelconque des branches 120, 122 ou de la branche en parallèle obtenue avec la mise en série des conducteurs de la première partie 128 de la première branche 120 et la première partie 134 de la deuxième branche 122) comme illustré par les figures 5, 7, 8, 9, 10, 1 1 , 12, 13.

La figure 5 montre cette modification pour que le contrôle du courant critique porte sur l'élément en parallèle avec l'inductance de boucle 178; cette figure 5 illustre également une possibilité de réalisation du circuit de commande du SQUID 138 sous forme d'une fourche positionnée à l'aplomb du SQUID 138, tout en ayant un faible coefficient de couplage avec les autres parties du circuit.

Lorsque le circuit électrique correspondant au mode de réalisation de la figure 5 est tracé comme le montre la figure 7, il apparaît qu'appliquer l'idée de la jonction Josephson à courant critique contrôlable revient à remplacer la jonction Josephson 176 du milieu par le SQUID 138. Avec la substitution effectuée, le courant critique est ajustable et ainsi, une bonne linéarité pour le composant est obtenue.

Bien entendu, ainsi que l'illustrent les figures 8 à 13, pour améliorer la linéarité du circuit BI-SQUID 171 d'autres configurations sont possibles puisque les courants critiques des différentes jonctions Josephson 172, 174, 176 sont simplement à ajuster les uns relativement aux autres.

Par exemple, comme le montrent les figures 8 et 9, il est également possible au lieu de remplacer la jonction Josephson 176 du milieu par le SQUID 138 de remplacer l'une des deux autres jonctions Josephson 172, 174 par le SQUID 138. Cette variante présente, en outre, l'avantage d'être simple à implémenter.

Selon un autre mode de réalisation présenté aux figures 10 et 1 1 , il est aussi possible, au lieu de remplacer la jonction Josephson du milieu 176 par le SQUID 138, de remplacer les deux autres jonctions Josephson 172, 174 respectivement par un SQUID 138. Cette variante présente, en outre, l'avantage d'être simple à implémenter.

Selon un autre mode de réalisation illustré par la figure 12, les trois jonctions

Josephson 172, 174, 176 sont remplacées chacune par un SQUID 138.

Selon encore un autre mode de réalisation qu'illustre la figure 13, la jonction Josephson du milieu 176 et une autre jonction Josephson 172, 174 sont chacune remplacées par un SQUID 138.

Ainsi qu'expliqué précédemment, l'utilisation du composant 1 10 supraconducteur proposé à la figure 2 permet de réduire le nombre de raies satellites générées par les non-linéarités du mélangeur 10.

C'est pourquoi il est proposé à la figure 14 une architecture de mélangeur 210 similaire à celle de la figure 1 dans laquelle des composants 1 10 conformes à la figure 2 remplacent les SQUID. En outre, le mélangeur 210 comprend, pour chaque composant 10, un moyen de contrôle 200 du courant critique de ce composant 1 10.

Pour simplifier la figure 14, seul un moyen de contrôle 200 du courant critique dans le composant est représenté. Le moyen de contrôle 200 du courant critique dans le composant est un moyen de génération d'un flux magnétique. Plus précisément, le moyen de contrôle 200 du courant critique dans le composant est une inductance reliée à un générateur délivrant un courant noté l cont rô , l'inductance étant placée à proximité du composant 1 10.

L'intérêt d'utiliser un composant 1 10 supraconducteur tel que proposé à la figure 2 pour le mélangeur 10 est expliqué en exposant le fonctionnement du mélangeur 10 de la figure 14.

Comme expliqué précédemment, le composant 1 10 supraconducteur se comporte comme une jonction Josephson dont le courant critique est contrôlable par un flux magnétique de contrôle. Appliqué à la première paire de composants 10 montés en différentiel, cela permet ainsi d'équilibrer les produits R„ * I k (l'indice k désigne le numéro du composant 1 10 considéré) de la première paire de composants 1 10 du mélangeur 210 par simple modification du flux magnétique de contrôle appliqué. Cet équilibrage permet d'éliminer une raie parasite.

Ce principe appliqué à une première raie parasite peut s'appliquer ensuite à la deuxième paire de composants 1 10 pour une deuxième raie parasite.

De proche en proche, il est ainsi possible d'obtenir une réponse du mélangeur 10 proche d'un fonctionnement idéal.

Un tel mélangeur 10 permet donc d'éviter de fausses détections.

De manière générale, le mélangeur 10 présentant au moins un doublet d'éléments supraconducteurs à interférence quantique tels que décrits précédemment permet d'éviter l'apparition de raies parasites. Selon les variantes, ces éléments supraconducteurs à interférence quantique sont deux SQUID, une combinaison d'un SQUID et d'un composant 1 10 ou deux composants 1 10. Le ou chaque composant 1 10 est, selon les modes de réalisation, un composant tel qu'illustré aux figures 2, 3, 5 à 13.