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Title:
MOBILE LABORATORY FOR ANALYSIS OF PATHOGENIC AGENTS
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2007/119009
Kind Code:
A1
Abstract:
This invention relates to a mobile laboratory for analysis of pathogenic agents. According to the invention, the laboratory (1) consists of a transportable mobile container defining a basic chamber (10), the space inside said chamber being isolated from the outside by means of a sealed box (5) inserted in said room, said box comprising a sealed zone for analysis of pathogenic agents (50d, 500d) fitted with a pressure device that maintains a negative pressure inside said zone relative to its external environment, characterised in that the sealed box (5) includes a first protective equipment airlock (500a), - a second sealed airlock (500b) communicating between said sealed zone for the analysis of pathogenic agents and said first airlock, a third sealed airlock (500c) communicating between said sealed zone for the analysis of pathogenic agents and said first airlock, wherein the zone for analysing pathogenic agents (500d) can only be entered through said second airlock.

Inventors:
GRCEVIC VLADIMIR (FR)
Application Number:
PCT/FR2007/000638
Publication Date:
October 25, 2007
Filing Date:
April 16, 2007
Export Citation:
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Assignee:
GRCEVIC VLADIMIR (FR)
International Classes:
B01L1/02; E04B1/344; B60P3/00
Domestic Patent References:
WO2003095765A12003-11-20
WO1984001974A11984-05-24
Foreign References:
DE102004026338A12005-12-15
FR2826386A12002-12-27
Attorney, Agent or Firm:
ROMAN, Michel (35 rue Paradi, B.P. 2224 Marseille Cedex 01, FR)
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Claims:

Revendications

1. Laboratoire (1) formé d'un conteneur mobile transportable définissant un local de base (10), l'espace intérieur dudit local étant isolé de l'extérieur par l'intermédiaire d'un caisson étanche (5) inséré dans ledit local, ledit caisson comportant une zone étanche pour l'analyse d'agents pathogènes (5Od, 50Od) agencée avec un dispositif de pression permettant de maintenir l'intérieur de ladite zone en pression négative par rapport à son environnement extérieur, se caractérisant par le fait que le caisson étanche (5) comporte :

- un premier sas d'équipement de protection (50a, 500a),

- un second sas étanche (50b, 500b) communiquant entre ladite zone étanche pour l'analyse d'agents pathogènes et ledit premier sas,

- un troisième sas étanche (50c, 500c) communiquant entre ladite zone étanche pour l'analyse d'agents pathogènes et ledit premier sas, l'entrée dans la zone pour l'analyse d'agents pathogènes (5Od, 50Od) se faisant uniquement par ledit second sas.

2. Laboratoire selon la revendication 1 , se caractérisant par le fait que le troisième sas étanche (50c, 500c) est l'unique sas permettant de sortir de la zone étanche pour l'analyse d'agents pathogènes (5Od, 500d).

3. Laboratoire selon la revendication 1 , se caractérisant par le fait que le troisième sas étanche (50c, 500c) est un autoclave double entrées, le second sas étanche (50b, 500b) étant l'unique sas permettant de sortir de la zone étanche pour l'analyse d'agents pathogènes (5Od, 50Od).

4. Laboratoire selon l'une des revendications précédentes, se caractérisant par le fait que le conteneur comporte au moins une paroi (3a, 3b) déployable formant une annexe (30a, 30b) à la zone pour l'analyse d'agents pathogènes (5Od, 50Od).

5. Laboratoire selon la revendication 4, se caractérisant par le fait que le conteneur comporte deux parois latérales (3a, 3b) déployables formant deux annexes (30a, 30b) à la zone pour l'analyse d'agents pathogènes (5Od, 50Od), le caisson étanche (5) étant disposé à l'intérieur du local de base (10) dudit conteneur.

6. Laboratoire selon l'une des revendications précédentes, se caractérisant par le fait que le second sas étanche (50b, 500b) est agencé avec un dispositif de pression destiné à maintenir un gradient de pression positif entre ledit second sas et la zone étanche pour l'analyse d'agents pathogènes (5Od, 50Od).

7. Laboratoire selon l'une des revendications précédentes, se caractérisant par le fait que le second sas étanche (50b, 500b) est agencé avec un dispositif de pression destiné à maintenir un gradient de pression négatif entre ledit second sas et le premier sas d'équipement de protection (5Oa 1 500a).

8. Laboratoire selon l'une des revendications précédentes, se caractérisant par le fait que le troisième sas étanche (50c, 500c) est agencé avec un dispositif de pression destiné à maintenir un gradient de pression négatif entre ledit troisième sas et le premier sas d'équipement de protection (50a, 500a).

9. Laboratoire selon l'une des revendications précédentes, se caractérisant par le fait que le caisson étanche (5) est réalisé à partir d'une pièce moulée de forme parallélépipédique creuse, sans angle droit et sans partie inaccessible pour le nettoyage.

10. Laboratoire selon l'une des revendications 1 à 9, se caractérisant par le fait que le caisson étanche (5) est formé de panneaux de salle blanche jointes entre eux selon les caractéristiques des laboratoires de type L4, la liaison entre les parois latérales dudit caisson et le plancher (1d) du conteneur étant réalisée par l'intermédiaire d'un joint étanche et d'un revêtement thermo-soudé disposé à l'intérieur dudit caisson.

11. Laboratoire selon l'une des revendications précédentes, se caractérisant par le fait que la zone pour l'analyse d'agents pathogènes (5Od, 50Od) est équipée d'une alimentation en air pressurisé adaptée pour le travail en scaphandre.

12. Laboratoire selon l'une des revendications précédentes, se caractérisant par le fait qu'un dispositif d'analyse RT P.C. R. et/ou P.C.R.est agencé dans la zone pour l'analyse d'agents pathogènes (5Od, 50Od).

13. Laboratoire selon l'une des revendications précédentes, se caractérisant par le fait qu'une interface extérieure (60) est disposée sur une paroi du local de base (10), ladite interface comportant des moyens de connexion (60a, 6Ob 1 60c) à des sources d'énergie électrique (7a), d'air (7b) et d'eau (7c).

14. Unité mobile d'identification radiologique et/ou biologique et/ou chimique, se caractérisant par le fait qu'elle est constituée par la combinaison du laboratoire (1) conforme à la revendication 13 et d'un

module de servitude (7) indépendant équipé d'un groupe électrogène (7a), d'un compresseur d'air et/ou d'une pompe à vide (7b) et d'un dispositif de traitement de l'eau (7c).

15. Unité mobile selon la revendication 14, se caractérisant par le fait que le module de servitude (7) comporte une interface (70) reliée au groupe électrogène (7a), au compresseur d'air et/ou à la pompe à vide (7b) et au dispositif de traitement de l'eau (7c) et comportant des moyens de connexion (70a, 70b, 70c) destinés à être reliés à l'interface (60) du laboratoire (1).

16. Ensemble autonome d'identification radiologique et/ou biologique et/ou chimique, se caractérisant par le fait qu'il est constitué par la combinaison d'un véhicule (8) avec le laboratoire (1) conforme à l'une des revendications 1 à 13.

Description:

LABORATOIRE MOBILE POUR L'ANALYSE D'AGENTS

PATHOGENES

La présente invention a pour objet un laboratoire mobile pour l'analyse d'agents pathogènes.

Elle concerne le domaine technique des laboratoires mobiles rapidement transportables sur un lieu contaminé en vue de la détection et de l'identification rapide d'agents pathogènes.

Elle concerne plus particulièrement les laboratoires d'analyse mobiles à haute sécurité de confinement pour la manipulation d'agents radiologiques, chimiques ou biologiques hautement pathogènes pour l'individu et pour la collectivité.

La contamination des individus et des collectivités par des agents toxiques, contaminants ou pathogènes est un risque bien réel.

En effet, des accidents industriels de grande ampleur impliquant des substances nocives ont déjà eu lieu : usine AZF (France, 2001), usine de JiIn (Chine, 2005), etc.

également, les attentats terroristes peuvent prendre diverses formes et il arrive que des toxiques chimiques ou des germes pathogènes mortels soient employés à rencontre de la population. Outre les attentats nucléaires, les agents biologiques ou chimiques les plus fréquemment évoqués sont l'Anthrax (enveloppes contaminées aux USA et en Europe, 2001), la variole, la peste, le choléra, la tularémie, le botulisme, le virus Ebola, le SRAS ou encore le gaz

Sarin (métro de Tokyo, 1995), le cyanure (feuilles de thé en provenance du Sri Lanka, 1985), le mercure (agrumes en provenance d'Israël, 1970) le Soman, le Tabun, etc.

Les agents pathogènes sont classés en fonction du risque qu'ils présentent pour la santé. Sont notamment pris en compte : leur virulence, leur dose infectieuse, leur mode de transmission, la gamme d'hôtes, l'incubation et la disponibilité des mesures et des traitements préventifs. Généralement quatre niveaux de risques sont définis : - Groupe de risque 1 : risque faible pour la personne et faible pour la collectivité ;

- Groupe de risque 2 : risque modéré pour la personne, faible pour la collectivité ;

- Groupe de risque 3 : risque élevé pour la personne, faible pour la collectivité ;

- Groupe de risque 4 : risque élevé pour la personne, élevé pour la collectivité. Ce sont les agents pathogènes de ce groupe qui sont habituellement évoqués pour les attentats bioterroristes et pour lesquels aucun traitement ou vaccin n'est disponible.

La manipulation des agents pathogènes doit être réalisée dans des laboratoires d'analyse dont le niveau de confinement est défini selon le niveau de risques définis précédemment.

En France, l'arrêté du 13 août 1996 classe les laboratoires en quatre niveaux :

- L1 : laboratoire de base pour la manipulation des agents non pathogènes (groupe de risque 1) ;

- L2 : laboratoire de base pour la manipulation des agents faiblement pathogènes (groupe de risque 2) ;

- L3 : laboratoire de confinement pour la manipulation des agents biologiques hautement pathogènes pour l'individu et faiblement pathogène à l'échelon de la collectivité (groupe de risque 3) ;

- L4 : laboratoire à haute sécurité de confinement pour la manipulation des agents hautement pathogènes pour l'individu et pour la collectivité (groupe de risque 4).

Dans le cas d'un accident industriel ou d'un attentat terroriste, quel que soit l'agent pathogène en cause, il est nécessaire de prendre des mesures d'urgence dès l'apparition des premiers foyers infectieux. En particulier, il est capital de vite diagnostiquer les agents pathogènes en cause afin que les autorités puissent mettre en œuvre rapidement des mesures préventives et sauver des vies.

Généralement, une équipe de spécialistes prélève des échantillons (eau, gaz, débris, animaux, prélèvement de peau, ...) sur la zone contaminée. Ces échantillons sont ensuite conditionnés puis transportés par un véhicule spécialisé vers un centre hospitalier équipé d'un laboratoire d'analyse de type L4 afin de maintenir un niveau de sécurité maximale jusqu'à l'identification des agents pathogènes. Une fois que le diagnostic est effectué, les informations sur la nature du risque sont transmises aux autorités compétentes qui prennent les mesures adéquates.

Les véhicules spécialisés acheminant les échantillons sont au mieux équipés d'une enceinte de sécurité biologique de niveau L3, aucun diagnostic ne pouvant être effectué à l'intérieur même dudit véhicule. En outre, il existe très peu de centres ayant un laboratoire de type L4 si bien que le temps de transport des échantillons depuis la zone contaminée jusqu'au laboratoire d'analyse peut prendre plusieurs heures. Ce laps de temps qui s'écoule entre le prélèvement des échantillons et la transmission des informations sur la nature du risque aux autorités compétentes n'est donc pas optimal, ce qui est

particulièrement préjudiciable quant à la propagation des agents pathogènes et quant à la contamination d'un nombre croissant d'individus.

On connaît par les documents WO 03/095765 (PETTUS) ou DE 10.2004.026338 (KELLER) des laboratoires formés d'un conteneur mobile transportable définissant un local de base, l'espace intérieur dudit local étant isolé de l'extérieur par l'intermédiaire d'un caisson étanche inséré dans ledit local, ledit caisson comportant une zone étanche pour l'analyse d'agents pathogènes agencée avec un dispositif de pression permettant de maintenir l'intérieur de ladite zone en pression négative par rapport à son environnement extérieur. Ce type de laboratoire permet d'effectuer directement sur le lieu contaminé une première analyse des agents pathogènes afin de transmettre dans les délais les plus brefs des informations sur les risques encourus. Toutefois, la conception de ce type de laboratoire mobile ne permet pas d'atteindre un niveau de sécurité de type L4.

Un premier objectif de l'invention est donc de proposer un laboratoire mobile transportable configuré pour permettre de manipuler des agents hautement pathogènes pour l'individu et la collectivité (laboratoire de type L4).

Lorsqu'ils sont en manœuvre, les militaires utilisent habituellement des conteneurs mobiles transportables par véhicule pour acheminer du matériel technique. On connaît par le brevet FR 2.821.869 (ALSTOM), un conteneur mobile transportable définissant un local de base et comportant au moins une paroi déployable pour former une annexe. Ce type de conteneur est particulièrement avantageux, car lors de son transport par véhicule, son encombrement se limite à celui du local de base et lorsqu'il est déployé sur le terrain, il offre un espace disponible plus important.

Cependant, les conteneurs mobiles transportables ne sont pas adaptés pour la manipulation d'agents pathogènes, car ils ne possèdent pas un confinement suffisant.

Un second objectif de l'invention est d'adapter les conteneurs mobiles transportables et en particulier ceux du type décrit dans le brevet FR 2.821.869 (ALSTOM) afin de pouvoir effectuer, en toute sécurité, une première analyse des agents pathogènes directement sur la zone contaminée.

L'invention a encore pour but de proposer un laboratoire mobile de conception simple et rapidement opérationnel sur la zone contaminée.

Un autre but de l'invention est de proposer une unité mobile d'identification radiologique et/ou biologique et/ou chimique capable de fonctionner de manière autonome sur des zones contaminées.

Un autre but de l'invention est de proposer un ensemble autonome d'identification radiologique et/ou biologique et/ou chimique, facilement transportable sur tous types de zones contaminées.

L'invention a ainsi pour objet un laboratoire formé d'un conteneur mobile transportable définissant un local de base, l'espace intérieur dudit local étant isolé de l'extérieur par l'intermédiaire d'un caisson étanche inséré dans ledit local, ledit caisson comportant une zone étanche pour l'analyse d'agents pathogènes agencée avec un dispositif de pression permettant de maintenir l'intérieur de ladite zone en pression négative par rapport à son environnement extérieur, ledit laboratoire étant remarquable en ce que le caisson étanche comporte :

- un premier sas d'équipement de protection,

- un second sas étanche communiquant entre ladite zone étanche pour l'analyse d'agents pathogènes et ledit premier sas,

- un troisième sas étanche communiquant entre ladite zone étanche pour l'analyse d'agents pathogènes et ledit premier sas,

l'entrée dans la zone pour l'analyse d'agents pathogènes se faisant uniquement par ledit second sas.

Les caractéristiques revendiquées permettent de confiner parfaitement la zone d'analyse, empêchent les agents pathogènes de sortir librement de cette dernière et permettent de réaliser un laboratoire de type L4 hautement sécurisé.

Selon un premier mode de réalisation garantissant une sécurité optimale, le troisième sas étanche est l'unique sas permettant de sortir de la zone étanche pour l'analyse d'agents pathogènes.

Dans une variante de réalisation permettant d'optimiser l'espace disponible dans le laboratoire, le troisième sas étanche est un autoclave double entrées, le second sas étanche étant l'unique sas permettant de sortir de la zone étanche pour l'analyse d'agents pathogènes.

Selon une caractéristique avantageuse de l'invention, le conteneur comporte au moins une paroi déployable formant une annexe à la zone pour l'analyse d'agents pathogènes. De cette manière, il est possible d'avoir un laboratoire d'environ 30 m 2 , ce qui est un espace suffisant pour travailler dans de bonnes conditions.

Selon une caractéristique préférée de réalisation, le conteneur comporte deux parois latérales déployables formant deux annexes à la zone pour l'analyse d'agents pathogènes, le caisson étanche étant disposé à l'intérieur du local de base dudit conteneur. De cette manière, il est possible d'avoir un laboratoire offrant un espace permettant de travailler dans des conditions optimales.

Selon une autre caractéristiques avantageuse de l'invention, le second sas étanche est agencé avec un dispositif de pression destiné à maintenir un

gradient de pression positif %ntre ledit second sas et la zone étanche pour l'analyse d'agents pathogènes" (Pse∞nd sas - Pzoπe d'analyse > 0). Compte tenu de ce gradient de pression, lorsque le personnel pénètre ou sort de la zone d'analyse via le second sas étanche, l'air circule à sens unique vers ladite zone d'analyse, ce qui contribue à améliorer la rétention des agents pathogènes.

Selon encore une autre caractéristique avantageuse de l'invention, le second sas étanche est agencé avec un dispositif de pression destiné à maintenir un gradient de pression négatif entre ledit second sas et le premier sas d'équipement de protection (Ppremier sas - Pse∞nd sas > 0). Compte tenu de ce gradient de pression, lorsque le personnel pénètre dans le second sas étanche via le premier sas d'équipement de protection, l'air circule à sens unique vers ledit second sas, ce qui contribue à améliorer la rétention des agents pathogènes.

Selon encore une autre caractéristiques avantageuse de l'invention, le troisième sas étanche est agencé avec un dispositif de pression destiné à maintenir un gradient de pression négatif entre ledit troisième sas et le premier sas d'équipement de protection (Ppremier sas - Ptroisieme sas > 0). Compte tenu de ce gradient de pression, lorsque le personnel sort de la zone d'analyse via le troisième sas, l'air circule à sens unique vers ladite zone, ce qui contribue à améliorer la rétention des agents pathogènes.

Selon encore une autre caractéristique avantageuse de l'invention permettant d'optimiser l'isolement du laboratoire, le caisson étanche est réalisé à partir d'une pièce moulée de forme parallélépipédique creuse, sans angle droit et sans partie inaccessible pour le nettoyage. Dans une variante de réalisation, le caisson étanche est formé de panneaux de salle blanche jointes entre eux selon les caractéristiques des laboratoires de type L4, la liaison entre les parois latérales dudit caisson et le plancher du conteneur étant réalisée par

rintermédiaire d'un joint étanche et d'un revêtement thermo-soudé disposé à l'intérieur dudit caisson.

Selon encore une autre caractéristique avantageuse de l'invention, un dispositif d'analyse R.T P.C.R. (Real Time Polymerase Chaîne Reaction) est agencé dans la zone pour l'analyse d'agents pathogènes de manière à ce que le personnel puisse sélectionner et multiplier un gène ou une fraction de chaîne identifiable d'ADN ou d'ARN en vue d'identifier les agents pathogènes les plus communément rencontrés et diagnostiquer le risque en moins de deux heures. Un dispositif d'analyse P.C.R. (Polymerase Chaine Reaction) est également prévu pour sélectionner et multiplier un gène ou une fraction de chaîne identifiable d'ADN ou d'ARN. Ce dispositif permet d'identifier en moins de soixante-douze heures des agents pathogènes inconnus.

Dans une autre variante de réalisation, le caisson étanche comporte un premier sas d'équipement de protection, un second sas étanche d'entrée/sortie, un troisième sas étanche de douche de décontamination agencé avec un dispositif de pression, la zone pour l'analyse d'agents pathogènes étant uniquement accessible par ledit troisième sas.

Selon encore une autre caractéristique préférée de l'invention, le dispositif de pression est agencé avec la zone pour l'analyse d'agents pathogènes est un extracteur d'air combiné à des filtres HEPA.

Selon encore une autre caractéristique préférée de l'invention, la zone pour l'analyse d'agents pathogènes est équipée d'une alimentation en air pressurisé adaptée pour le travail en scaphandre.

Selon encore une autre caractéristique avantageuse de l'invention facilitant le déploiement du laboratoire, des panneaux pignons et des panneaux

de toit et de plancher sont montés mobiles dans le local de base entre une position repliée où ils sont rangés dans ledit local de base et une position déployée où ils cloisonnent l'annexe. Préférentiellement les panneaux pignons sont montés pivotants autour d'un axe vertical fixé sur la structure du local de base ou sur les parois latérales et les panneaux de toit et de plancher sont montés pivotants autour d'un axe horizontal fixé sur la structure du local de base ou sur les parois latérales.

Selon encore une autre caractéristique préférée de l'invention permettant de rendre le laboratoire rapidement opérationnel, une interface extérieure est disposée sur une paroi du local de base, ladite interface comportant des moyens de connexion à des sources d'énergie électrique, d'air et d'eau.

Un autre aspect de l'invention concerne une unité mobile d'identification radiologique et/ou biologique et/ou chimique, constituée par la combinaison du laboratoire mobile objet de l'invention équipé de l'interface extérieure définie ci- dessus et d'un module de servitude indépendant équipé d'un groupe électrogène, d'un compresseur d'air et/ou d'une pompe à vide et d'un dispositif de traitement de l'eau. Le laboratoire conforme à l'invention peut ainsi fonctionner de manière totalement autonome sur les zones contaminées.

Selon une caractéristique avantageuse de l'invention permettant de relier rapidement et facilement le laboratoire au module de servitude, sans avoir à effectuer des raccordements complexes, ledit module de servitude comporte une interface reliée au groupe électrogène, au compresseur d'air et/ou à la pompe à vide et au dispositif de traitement de l'eau et comportant des moyens de connexion destinés à être reliés à l'interface du laboratoire.

Encore un autre aspect de l'invention concerne un ensemble autonome d'identification radiologique et/ou biologique et/ou chimique, constitué par la

combinaison d'un véhicule dans lequel est agencé le laboratoire conforme à l-jnvention.

D'autres avantages et caractéristiques de l'invention apparaîtront mieux à la lecture de la description d'un mode de réalisation préférée qui va suivre, en référence aux dessins annexés, réalisés à titre d'exemples indicatifs et non limitatifs et sur lesquels :

- la figure 1 est une vue en perspective d'un conteneur déployable,

- la figure 2a est une vue schématique en coupe horizontale du conteneur de la figure 1 en position déployée,

- la figure 2b est une vue schématique en coupe horizontale du conteneur de la figure 1 en position rabattue,

- la figure 2c est une vue schématique en coupe verticale du conteneur de la figure 1 en position déployée, ' - la figure 2d est une vue schématique en coupe verticale du conteneur de la figure 1 en position rabattue,

- la figure 3a est une vue schématique en coupe horizontale du laboratoire objet de l'invention en position déployée agencé avec son module de servitude,

- la figure 3b est une vue schématique en coupe horizontale du laboratoire objet de l'invention en position déployée et agencé avec son module de servitude, dans une variante de réalisation,

- la figure 3c est une vue schématique en coupe horizontale du laboratoire objet de l'invention en position déployée et agencé avec son module de servitude, dans une autre variante de réalisation, - la figure 4a est une vue schématique en coupe verticale du conteneur en position déployée montrant l'agencement du caisson étanche,

- la figure 4b est une vue schématique en coupe verticale du conteneur en position déployée montrant l'agencement du caisson étanche dans une variante de réalisation,

FEUILLE RECTIFIEE (REGLE 91) ISA/EP

- la figure 5 est une vue schématique de l'ensemble mobile objet de l'invention.

Le laboratoire objet de l'invention est conçu pour intervenir rapidement sur des zones contaminées par des agents biologiques, chimiques ou radioactifs, que ce soit dans le cadre d'un attentat terroriste ou d'un accident industriel et pour effectuer directement sur la zone contaminée une première analyse des agents pathogènes afin d'informer en temps réel les autorités compétentes pour prendre rapidement les décisions qui s'imposent quant aux mesures médicales d'urgence et de décontamination à mettre en place. Les échantillons prélevés seront ensuite transportés vers des laboratoires spécialisés qui procéderont ultérieurement à une analyse complète et détaillée.

Pour réaliser la structure externe du laboratoire objet de l'invention, on utilise un conteneur mobile transportable, c'est-à-dire un conteneur employé habituellement pour le transport de matériels ou de marchandises et apte à se fixer de manière temporaire ou permanente sur la remorque d'un camion.

En se rapportant à la figure 1 , on utilise un conteneur de 20 pieds parallélépipédique formé d'un toit 1a, d'un plancher 1b, d'une paroi arrière 1c et d'une paroi avant 1d munie d'une porte 1"d. Ces quatre éléments sont fixés entre eux, éventuellement par l'intermédiaire d'une charpente 2 et déterminent un local de base 10 ayant un encombrement fixe (figures 2a à 2d).

En se rapportant aux figures 1 , 2a, 2b, 2c et 2d, deux parois 3a et 3b sont montées déployables pour former deux extensions 30a et 30b au local de base 10. Lorsque les parois 3a et 3b sont en position rabattue (figure 2b), l'encombrement du conteneur est limité à l'encombrement du local de base 10.

Lorsque les parois 3a et 3b sont en position déployée (figure 2a), l'encombrement du conteneur est augmenté de l'encombrement des deux annexes 30a et 3b pour avoir une surface totale utilisable d'environ 30 m. Les

deux annexes 30a et 30b sont accessibles respectivement par des portes 30'a et 30'b.

Selon une mode préféré de réalisation représentée à la figure 1 , les deux parois latérales 3a et 3b du local de base 10 sont montées mobiles en translation par l'intermédiaire de moyens de guidage 4. Les moyens de guidage employés peuvent être des barres de guidage fixées sur les parois 3a et 3b et coulissant dans des chemins de roulement disposés au niveau du toit 1a et/ou du plancher 1b. Tout autre moyen de guidage équivalent peut être utilisé. Le déploiement des parois 3a et 3b peut être effectué manuellement, mais les moyens de guidage 4 sont avantageusement accouplés à une motorisation de type connue.

En se rapportant aux figures annexées, une fois que les parois 3a et 3b sont en position déployée, des moyens de fermeture sont prévus pour cloisonner les annexes 30a et 30b.

En se rapportant plus particulièrement aux figures 2a et 2b, pour cloisonner les parois avant et arrière des annexes 30a et 30b, on utilise préférentiellement des panneaux pignons 3c montés mobiles dans le local de base 10, entre une position repliée où ils sont rangés dans ledit local de base (figure 2a) et une position déployée où ils cloisonnent lesdites annexes lorsque les parois 3a et 3b sont elles-mêmes déployées (figure 2b). Selon un exemple préféré de réalisation, les panneaux pignons 3c sont montés pivotants autour d'un axe vertical fixé sur la structure du local de base 10 ou sur la structure des parois 3a et 3b.

En se rapportant plus particulièrement aux figures 2c et 2d, pour fermer le toit et le plancher des annexes 30a et 30b, on utilise préférentiellement des panneaux de toit et de plancher 3d montés mobiles dans le local de base 10, entre une position repliée où ils sont rangés dans ledit local de base (figure 2c) et une position déployée où ils cloisonnent lesdites annexes lorsque les parois

3a et 3b sont elles-mêmes déployées (figure 2c). Selon un exemple préféré de réalisation, les panneaux de toit et de plancher 3d sont montés pivotants autour d'un axe horizontal fixé sur la structure du local de base 10 ou sur la structure des parois 3a et 3b. Le déploiement du conteneur se fait alors très rapidement : après avoir déployé les deux parois 3a et 3b, il suffit de faire pivoter autour de leur axe respectif d'abord les panneaux de toit et de plancher 3d puis les panneaux pignons 3c, un dispositif de maintien en position temporaire des différents panneaux étant prévu.

Dans une variante de réalisation non représentée, les moyens de fermeture permettant de cloisonner les annexes 30a et 30b sont des bâches étanches fixées à la structure du local de base 10 et à la structure des parois 3a et 3b de manière à ce que lesdites bâches se mettent automatiquement en place lorsque lesdites parois sont déployées.

En se rapportant aux figures 3a et 3b, l'espace intérieur du local de base 10 est isolé de l'extérieur par l'intermédiaire d'un caisson étanche 5 inséré dans ledit local. En se rapportant à la figure 4a, le caisson 5 est avantageusement réalisé à partir d'une pièce moulée de forme parallélépipédique creuse, sans angle droit et sans parties inaccessibles pour le nettoyage. Dans une variante de réalisation représentée sur la figure 4b, le caisson 5 est formé de panneaux de salle blanche jointes entre eux selon les caractéristiques des laboratoires de type L4, la liaison entre les parois latérales dudit caisson et le plancher 1 b du conteneur étant réalisée par l'intermédiaire d'un joint étanche 91 et d'un revêtement thermo-soudé 90 disposé à l'intérieur dudit caisson. Dans une autre variante de réalisation, ce sont les parois du conteneur mobiles transportable qui sont jointes entre eux selon les caractéristiques des laboratoires de type L4.

Le caisson 5 comporte une zone pour l'analyse d'agents pathogènes 5d,

5Od, 50Od, d'environ 9 m 2 , agencée avec un dispositif de pression permettant de maintenir l'intérieur de ladite zone en pression négative par rapport à l'environnement extérieur. Un système d'alarme est prévu pour détecter tout changement inacceptable de pression.

Par dispositif de pression, on entend au sens de la présente invention, un dispositif apte à réguler la pression d'une pièce (pression positive ou négative) selon une consigne donnée.

Le dispositif de pression utilisé dans la zone d'analyse d'agents pathogènes 5d, 5Od, 50Od, est préférentiellement un extracteur d'air combiné à des filtres HEPA. On utilise par exemple un ventilateur d'évacuation accouplé à un ventilateur de secours. Tout autre dispositif de pression équivalent peut être utilisé.

Du fait du gradient de pression existant entre l'environnement extérieur et la zone d'analyse 5d, 5Od, 50Od, aucun agent pathogène en suspension dans l'air ne peut sortir librement de ladite zone.

L'air entrant dans la zone d'analyse 5d, 5Od, 50Od, est climatisé et traité par passage sur des filtres HEPA montés en séries avec des filtres préalables.

Un dispositif de décontamination des effluents extraits dudit caisson est prévu pour éviter tout relargage d'agents pathogènes dans l'environnement extérieur. Pour le traitement des eaux usées et des liquides biologiques, on utilise comme moyens d'action la chaleur et/ou des agents chimiques du type Sanytex®. Les déchets solides (consommables, pipettes, médium de culture, vêtement de protection, ...) sont décontaminés par l'intermédiaire d'autoclaves ou d'incinérateurs.

Un système automatique de détection et d'extinction du feu par gaz type FM200® est prévu dans la zone pour l'analyse d'agents pathogènes 5d, 5Od, 50Od. La détection est effectuée par des capteurs de fumée et de température placés au plafond de toute la zone pour l'analyse d'agents pathogènes 5d, 5Od, 50Od. Des extincteurs de secours à actionnement manuel sont également facilement accessibles au personnel.

Le caisson 5 est également équipé d'une réserve d'eau chaude et froide d'environ 2 m 3 agencée avec un surpresseur d'eau.

Selon un premier mode de réalisation représenté sur la figure 3a, le caisson 5 se compose avantageusement :

- d'un premier sas d'équipement de protection 5a dans lequel le personnel s'habille d'un vêtement de protection constitué d'une combinaison intégrale et d'un scaphandre. Ce premier sas est accessible depuis l'extérieur par une porte 5'a étanche équipée d'un système de fermeture réglementé du type à badge. Un pictogramme est prévu sur la porte 5'a pour indiquer le danger biologique. Le premier sas de protection 5a est préférentiellement agencé avec un dispositif de pression destiné à maintenir un gradient de pression positif entre l'environnement extérieur et ledit sas (Pextérieur - Ppremier sas> 0). Dans un mode préféré de réalisation, le premier sas de protection 5a est maintenu à une pression négative comprise entre -10 Pa et -20 Pa.

- d'un second sas étanche d'entrée/sortie 5b servant de transition entre le premier sas d'équipement de protection 5a et le troisième sas de douche de décontamination 5c. Ce second sas 5b est accessible depuis le premier sas 5a par une porte 5'b étanche équipée d'un système de fermeture réglementé du type à badge. Le second sas d'entrée/sortie 5b est préférentiellement agencé avec un dispositif de pression destiné à maintenir un gradient de pression positif entre le premier sas 5a et ledit second sas (P pre mier sas - Pse∞nd sas > 0).

Avantageusement, le second sas 5b est maintenu à une pression négative comprise entre -10 Pa et -20 Pa.

- d'un troisième sas étanche 5c, unique accès à la zone d'analyse 5d. Ce troisième sas est accessible depuis le second sas 5a par une porte 5'c étanche équipée d'un système de fermeture réglementé du type à badge. Le troisième sas 5c est agencé avec un dispositif de pression destiné à maintenir un gradient de pression positif entre ledit troisième sas 5c et la zone d'analyse 5d (Ptroisième sas - Pzone d'analyse > 0). Du fait de ce gradient de pression positif, les agents pathogènes manipulés dans la zone d'analyse 5d et en suspension dans l'air ne peuvent pas sortir librement par le troisième sas 5c. Le dispositif de pression est du type connu de l'homme de l'art.

- de la zone pour l'analyse d'agents pathogènes 5d accessible uniquement par une porte 5'd étanche équipée d'un système de fermeture réglementé du type à badge.

Avantageusement, la zone d'analyse 5d est maintenue à une pression comprise entre - 20 Pa et - 80 Pa, préférentiellement - 60 Pa et le troisième sas 5c est maintenu à une pression comprise entre -10 Pa et -30 Pa, préférentiellement -20 Pa. Dans une variante de réalisation, le troisième sas 5c est maintenu à une pression comprise entre +20 Pa et +80 Pa, préférentiellement +60 Pa.

Selon un second mode de réalisation représenté sur la figure 3b, le caisson 5 se compose avantageusement : - d'un premier sas d'équipement de protection 50a dans lequel le personnel s'habille d'un vêtement de protection constitué d'une combinaison intégrale et d'un scaphandre. Ce premier sas est accessible depuis l'extérieur par une porte 50'a étanche équipée d'un système de fermeture réglementé du type à badge. Un pictogramme est prévu sur la porte 50'a pour indiquer le danger biologique. Le premier sas de protection 50a est préférentiellement

agencé avec un dispositif de pression destiné à maintenir un gradient de pression positif entre l'environnement extérieur et ledit sas (Pextérieur - Ppremier sas > 0). Dans un mode préféré de réalisation, le premier sas de protection 50a est maintenu à une pression négative comprise entre -10 Pa et -20 Pa. - d'un second sas étanche 50b d'entrée, unique accès à la zone d'analyse

5Od. Ce second sas est accessible depuis le premier sas 50a par une porte 50'b étanche équipée d'un système de fermeture réglementé du type à badge. Le second sas 50b est agencé avec un dispositif de pression destiné à maintenir un gradient de pression positif entre ledit second sas 50b et la zone d'analyse 5Od (Pse∞nd sas - Pzone d'analyse > 0) et avantageusement entre le premier sas 50a et ledit second sas (Ppremier sas - Pse∞nd sas > 0). Du fait de ce gradient de pression positif, les agents pathogènes manipulés dans la zone d'analyse 5Od et en suspension dans l'air ne peuvent pas sortir librement par ledit second sas. Le dispositif de pression est du type connu de l'homme de l'art. Avantageusement, le second sas 50b est maintenu à une pression comprise entre -10 Pa et -30 Pa, préférentiellement -20 Pa. Dans une variante de réalisation, le second sas 50b est maintenu à une pression comprise entre +20 Pa et +80 Pa, préférentiellement +60 Pa.

- de la zone pour l'analyse d'agents pathogènes 5Od accessible uniquement par une porte 50'd étanche équipée d'un système de fermeture réglementé du type à badge. Avantageusement, la zone d'analyse 5Od est maintenue à une pression comprise entre - 20 Pa et - 80 Pa 1 préférentiellement - 60 Pa.

- d'un troisième sas étanche 50c de sortie, unique sortie de la zone d'analyse 5Od. Ce troisième sas est accessible depuis la zone d'analyse 5Od par une porte 50"d étanche équipée d'un système de fermeture réglementé du type à badge et communique avec le premier sas de protection 50a. Le troisième sas 50c est agencé avec un dispositif de pression destiné à maintenir un gradient de pression positif entre ledit troisième sas 50c et la zone d'analyse 5Od (Ptroisième sas - Pzone d'analyse > 0) et avantageusement entre le premier sas 50a

et ledit troisième sas (P pr emier sas - Pse∞nd sas > 0). Du fait de ce gradient de pression positif, les agents pathogènes manipulés dans la zone d'analyse 5Od et en suspension dans l'air ne peuvent pas sortir librement par ledit troisième sas. Le dispositif de pression est du type connu de l'homme de l'art. Avantageusement, le troisième sas 50c est maintenu à une pression comprise entre -10 Pa et -30 Pa, préférentiellement -20 Pa. Dans une variante de réalisation, le troisième sas 50c est maintenu à une pression comprise entre +20 Pa et +80 Pa, préférentiellement +60 Pa.

Selon un troisième mode de réalisation représenté sur la figure 3c, le caisson 5 se compose avantageusement :

- d'un premier sas d'équipement de protection 500a dans lequel le personnel s'habille d'un vêtement de protection constitué d'une combinaison intégrale et d'un scaphandre. Ce premier sas est accessible depuis l'extérieur par une porte 500'a étanche équipée d'un système de fermeture réglementé du type à badge. Un pictogramme est prévu sur la porte 500'a pour indiquer le danger biologique. Un local technique 58 peut être agencé dans le premier sas 500a. Le premier sas de protection 500a est préférentiellement agencé avec un dispositif de pression destiné à maintenir un gradient de pression positif entre l'environnement extérieur et ledit sas (Pextérieur - Ppremier sas > 0). En pratique, la pression régnant dans le premier sas 500a est d'environ + 300 Pa.

- d'un second sas étanche 500b, unique moyen d'entrée dans la zone d'analyse 50Od. Ce second sas est accessible depuis le premier sas 500a par une porte 500'b étanche équipée d'un système de fermeture réglementé du type à badge. Le second sas 500b est préférentiellement agencé avec un dispositif de pression destiné à maintenir un gradient de pression positif entre ledit second sas 500b et la zone d'analyse 50Od (Pse∞nd sas - Pzone d'analyse > 0) et avantageusement entre le premier sas 500a et ledit second sas (Ppremier sas - Psecond sas > 0). Du fait de ce gradient de pression positif, les agents pathogènes manipulés dans la zone d'analyse 50Od et en suspension dans l'air ne peuvent

pas sortir librement par ledit second sas lorsque le personnel pénètre ou quitte ce dernier. Le dispositif de pression est du type connu de l'homme de l'art. Avantageusement, le second sas 500b est maintenu à une pression d'environ - 300 Pa. Dans une variante de réalisation, le second sas 500b est maintenu à une pression d'environ +300 Pa. Le second sas 500b est avantageusement équipé d'une douche de décontamination automatique telle que décrit plus loin.

- de la zone pour l'analyse d'agents pathogènes 50Od accessible uniquement par une porte 500'd étanche équipée d'un système de fermeture réglementé du type à badge. Avantageusement, la zone d'analyse 50Od est maintenue à une pression d'environ -300 Pa.

- d'un troisième sas étanche 500c accessible depuis la zone d'analyse 50Od par une porte 500"d étanche équipée d'un système de fermeture réglementé du type à badge. Ce troisième sas communique avec le premier sas de protection 500a. Le troisième sas 500c est avantageusement agencé avec un dispositif de pression destiné à maintenir un gradient de pression positif entre ledit troisième sas 500c et la zone d'analyse 50Od (Ptroisième sas - Pzone d'analyse > 0) et avantageusement entre le premier sas 500a et ledit troisième sas (Ppremiersas - Pse∞nd sas > 0). Du fait de ce gradient de pression positif, les agents pathogènes manipulés dans la zone d'analyse 50Od et en suspension dans l'air ne peuvent pas sortir librement par ledit troisième sas lorsque le personnel pénètre ou quitte ce dernier. Le dispositif de pression est du type connu de l'homme de l'art. Avantageusement, le troisième sas 500c est maintenu à une pression d'environ -300 Pa. Dans une variante de réalisation, il peut être maintenu à une pression d'environ +300 Pa. Selon le cas, le troisième sas peut être : o soit l'unique sas permettant de sortir de la zone d'analyse 50Od. o soit un autoclave double entrées, c'est-à-dire accessible depuis la zone d'analyse 50Od ou accessible depuis le premier sas d'équipement 500a. Dans ce cas, le second sas 500b est l'unique sas permettant de sortir de la zone d'analyse 50Od.

Selon une caractéristique avantageuse de l'invention, lorsque le laboratoire est réalisé selon le troisième mode de réalisation représenté sur la figure 3c, les différents sas sont équipés d'un dispositif de pression permettant d'équilibrer la pression d'un sas à l'autre. Cette caractéristique permet de faciliter l'ouverture des différentes portes. L'équilibre de pression se fait par rapport à la pression régnant dans le sas où la personne se trouve et la pression régnant dans la pièce où ladite personne veut se rendre.

Le troisième sas étanche 5c, 50c, 500c est avantageusement équipé d'une douche pour décontaminer le personnel lorsqu'il sort de la zone pour l'analyse d'agents pathogènes 5d, 5Od, 50Od. Dès que le personnel sort de la zone pour l'analyse d'agents pathogènes 5d, 5Od, 50Od et pénètre dans le troisième sas 5c, 50c, 500c il referme la porte 5'd, 50"d, 500"d et la douche de décontamination se met automatiquement en marche pendant environ 4 minutes pour asperger le personnel d'une solution décontaminante à base de chlore. La douche de décontamination est suivie d'une douche de rinçage de 2 minutes.

Selon le premier mode de réalisation représenté à la figure 3a, à la sortie de la douche, le personnel pénètre dans le second sas étanche 5b, ôte son vêtement de protection et incinère ce dernier par l'intermédiaire d'un incinérateur prévu à cet effet. Un autoclave peut également être utilisé de manière équivalente. Lorsque le personnel quitte le troisième sas 5c pour rentrer dans la zone pour l'analyse d'agents pathogènes 5d, la douche peut se mettre automatiquement en marche pendant une minute lorsque la porte 5'd est refermée. Cette décontamination permet de garantir la décontamination de l'air qui a pénétré dans le troisième sas 5c.

Selon les second et troisième modes de réalisation représentés respectivement sur les figures 3b et 3c, à la sortie de la douche du troisième

sas 50c, 500c, le personnel pénètre dans le premier sas d'équipement de protection 50a, 500a par une porte étanche 50'c, 500'c, ôte son vêtement de protection et incinère ce dernier par l'intermédiaire d'un incinérateur prévu à cet effet. Un autoclave peut également être utilisé de manière équivalente.

Dans le cas où le second sas étanche 50Od est l'unique sortie de la zone d'analyse 50Od (mode de réalisation de la figure 3c), ledit second sas est avantageusement équipé d'une douche pour décontaminer le personnel du type décrit précédemment. Dès que le personnel sort de la zone pour l'analyse d'agents pathogènes 50Od et pénètre dans le second sas 500b, il referme la porte 500'd et la douche de décontamination se met automatiquement en marche pendant environ 4 minutes suivie d'une douche de rinçage de 2 minutes. A la sortie de la douche, le personnel pénètre dans le premier sas d'équipement de protection 500a par la porte étanche 500'b, ôte son vêtement de protection et incinère ce dernier par l'intermédiaire d'un incinérateur prévu à cet effet. Un autoclave peut également être utilisé de manière équivalente.

La zone pour l'analyse d'agents pathogènes 5d, 5Od, 50Od 1 est équipée d'une alimentation en air pressurisé adaptée pour le travail en scaphandre. Il s'agit dans ce cas d'un laboratoire de sécurité microbiologique de niveau L4 « scaphandre ». Lorsque le personnel est branché sur cette alimentation, l'ensemble du vêtement de protection est en pression positive par rapport à la zone pour l'analyse d'agents pathogènes 5d, 5Od, 50Od 1 si bien qu'en cas de déchirure accidentelle, l'air sort dudit vêtement et empêche les agents pathogènes de rentrer en contact avec l'individu. L'alimentation en air pressurisé pour le travail en scaphandre est réalisée par l'intermédiaire d'un compresseur prévu à cet effet, mais des bouteilles de secours d'air respirable pressurisé sont prévues dans la zone pour l'analyse d'agents pathogènes 5d, 5Od 1 50Od.

Le personnel situé à l'extérieur de la zone pour l'analyse d'agents pathogènes 5d, 5Od, 50Od, est constamment en communication avec le personnel situé à l'intérieur de ladite zone par l'intermédiaire de microphones agencés dans les scaphandres et activés par la voix et qui laissent les mains libres. D'autres moyens de communication équivalents peuvent être employés comme les interphones, le téléphone, les prises téléphoniques satellitaires, le télécopieur, l'ordinateur sur réseau, etc.

Ces moyens de communication sont préférentiellement couplés à des moyens de télédiagnostic et/ou retransmission des données et/ou imageries vidéo pour transmettre le plus rapidement possible des informations aux autorités compétentes. Avantageusement, la transmission des données se fait en temps réel par un système satellitaire pour permettre une prise de décision rapide des autorités.

Une fenêtre d'observation 56 est disposée sur une des parois du caisson 5 de manière à ce que le personnel situé dans l'annexe 30a puisse observer en permanence le personnel situé dans la zone pour l'analyse d'agents pathogènes 5d, 5Od, 50Od, et prendre toutes les mesures nécessaires en cas d'incidents. Un système équivalent de vidéo peut également être employé.

En cas d'accident, le personnel de secours peut briser la fenêtre d'observation 56 pour intervenir rapidement dans la zone pour l'analyse d'agents pathogènes 5d, 5Od, 50Od. La fenêtre d'observation 56 est du type étanche, résistant à des gradients de pression élevé. Un joint de gonflage constitué d'une membrane dans laquelle est injectée de l'air sous pression, est disposé autour de la fenêtre 56 pour former étanchéité. Le retrait de la fenêtre d'observation 56 lors de la mise en place du laboratoire objet de l'invention permet de rentrer (et sortir) le matériel utilisé dans la zone pour l'analyse d'agents pathogènes 5d, 5Od, 50Od.

En se rapportant aux figures 3a et 3b, la zone pour l'analyse d'agents pathogènes 5d, 5Od, 50Od, est équipée d'une boîte à gant 51 accessible via un

sas de transfert étanche 52. La boîte à gant 51 est accouplée à un poste de sécurité microbiologique 53 à hotte à flux laminaire (type III).

Une paillasse 54 est équipée d'un incubateur à CO2, d'un microscope, d'un réfrigérateur, d'un autoclave à double entrée, de lavabos dont les robinets sont manœuvrables sans les mains, d'un bain-marie et de petits matériels de base (vortex, pipettes automatiques, ...).

Un autoclave à simple ou double entrée peut être disposé directement dans la zone d'analyse 5d, 5Od, 50Od. Toutefois, en se rapportant au mode de réalisation représenté sur la figure 3c, lorsque le troisième sas 500c est utilisé comme autoclave double entrées, la place gagnée dans la zone d'analyse 50Od permet de prévoir une gaine 57 dans laquelle seront positionnés les systèmes de ventilation et/ou les dispositifs de pression.

Un dispositif d'analyse RT. P.C. R. (Real Time Polymerase Chaîne Reaction) 55 est également prévu pour sélectionner et multiplier un gène ou une fraction de chaîne identifiable d'ADN ou d'ARN. Ce dispositif permet d'identifier en moins de deux heures les agents pathogènes les plus fréquents.

Un dispositif d'analyse P. CR. (Polymerase Chaîne Reaction) 55' est également prévu pour sélectionner et multiplier un gène ou une fraction de chaîne identifiable d'ADN ou d'ARN. Ce dispositif permet d'identifier en moins de soixante-douze heures des agents pathogènes inconnus.

Les annexes 30a et 30b comportent des moyens de détection radiologique et chimique : détecteurs à photométrie de flamme 31 , spectromètre de masse 32 fixe ou mobile, appareils de détection 33 sur le risque biologique et/ou chimique et/ou radiologique, station météo 34 couplée à des logiciels informatiques de traitement des données, pour permettre le calcul et la prévision de propagation de zones contaminées par des agents chimiques, d'un radiamètre 35, d'un détecteur de toxiques chimiques de guerre 36, etc.

Selon un mode avantageux de réalisation, les annexes 30a et 30b sont agencées avec un dispositif de pression destiné à maintenir un gradient de

pression positif entre l'environnement extérieur et lesdites annexes (Pextérieur - Panπexe > 0). Préférentiellement, les annexes 30a et 30b sont maintenues à une pression négative comprise entre -10 Pa et -20 Pa.

En se rapportant aux figures 3a et 3b, un module de servitude 7 indépendant fournit énergie électrique, eau et air au laboratoire 1 objet de l'invention.

La combinaison du laboratoire 1 et du module de servitude 7 constitue une unité mobile d'identification radiologique et/ou biologique et/ou chimique fonctionnant de manière totalement autonome et pouvant facilement être déployée sur la zone contaminée.

Le module de servitude 7 est un conteneur mobile transportable équipé d'un groupe électrogène 7a, d'un compresseur d'air et/ou d'une pompe à vide 7b et d'un dispositif de traitement de l'eau 7c par osmose inverse. Bien qu'un système d'approvisionnement en énergie électrique de secours soit intégré dans le laboratoire 1 , on prévoit préférentiellement dans le module de servitude 7 un deuxième groupe électrogène et un deuxième compresseur d'air.

L'accès au module de servitude 7 se fait par une porte 7d étanche équipée d'un système de fermeture réglementé du type à badge.

Une interface extérieure 60 est disposée sur une paroi du local de base du laboratoire 1 de manière à pouvoir rapidement connecter ce dernier au module de servitude 7. L'interface 60 comporte des moyens de connexion 60a, 60b, 60c au groupe électrogène 7a, au compresseur d'air et/ou à la pompe à vide 7b et au dispositif de traitement de l'eau 7c, du type raccords rapides connus de l'homme de l'art.

De manière équivalente, le module de servitude 7 comporte une interface 70 reliée au groupe électrogène 7a, au compresseur d'air et/ou à la pompe à vide 7b et au dispositif de traitement de l'eau 7c, et comportant des moyens de connexion 70a, 70b, 70c destinés à être reliés respectivement aux

moyens de connexion 60a, 60b, 60c de l'interface 60 du laboratoire objet de l'invention.

La connexion entre le module de servitude 7 et le laboratoire 1 se fait ainsi de manière très rapide en raccordant simplement les différents moyens de connexion des interfaces 60 et 70, par exemple en utilisant des raccords rapides pour le branchement de conduits d'eau et d'air et des prises pour le branchement de câbles électriques.

Le laboratoire 1 objet de l'invention s'adresse aux acteurs des opérations de secours, armée, protection civile, sapeurs-pompier et plus particulièrement aux secteurs de la défense, de la sécurité, de la veille sanitaire dans le cas d'études épidémiologiques, de l'industrie chimique et pétrolière.

Il permet par exemple d'identifier des toxiques chimiques de guerre ou industriels par spectrométrie de masse et base de données NIST, de déterminer des zones de danger pour la population grâce à la station météo intégrée et aux logiciels de traitement de données, d'identifier en moins de deux heures par méthode P. C. R. des germes pathogènes potentiellement utilisables par des bioterroristes ou encore effectuer des études épidémiologiques sur le terrain de virus pouvant provoquer des pandémies.

En se rapportant à la figure 4, le laboratoire 1 objet de l'invention et le module de servitude 7 sont aménagés pour être transportés dans un véhicule 8 du type 4x4. Le laboratoire 1 et le module de servitude 7 sont montés de manière amovible ou de manière fixe sur une remorque 8a du véhicule 8. Dans une variante de réalisation, le véhicule 8 comporte une cellule dans laquelle est adapté de manière fixe le laboratoire objet de l'invention. Ce laboratoire peut comprendre en outre une zone confinée équipée d'un demi- scaphandre pour la manipulation de germes hautement pathogènes classé L4.

Cette combinaison forme un ensemble autonome d'identification radiologique et/ou biologique et/ou chimique pouvant rapidement atteindre tout type de zone contaminée.

Un robot mobile mis en œuvre à partir du véhicule peut, grâce à un système de télécommande, effectuer des prélèvements d'échantillons ou transporter des capteurs radiologiques ou chimiques à une distance de 2 à 3 km.