La présente invention se rapporte à une jambe de pulvérisation pour pulvérisateur agricole, à un module de circulation d'air pour une telle jambe, et à un pulvérisateur agricole équipé d'au moins une telle jambe.

On connaît de la technique antérieure des pulvérisateurs agricoles comprenant des jambes de pulvérisation, chaque jambe de pulvérisation étant munie d'ensembles de diffuseurs d'air et de buses de pulvérisation, permettant d'envoyer sur la végétation à traiter des produits phytosanitaires entraînés par de l'air pulsé.

La présente invention vise à fournir une jambe de pulvérisation pouvant aisément être adaptée à la nature des végétaux à traiter, à savoir en particulier à leur hauteur et à leur configuration.

A cet effet, la présente invention fournit une jambe de pulvérisation, comprenant au moins un support, et une pluralité de modules de pulvérisation fixés sur ce support, chaque module formant un conduit de circulation d'air apte à supporter chacun au moins un ensemble de diffuseur d'air et de buse de pulvérisation, les modules étant reliés entre eux par des moyens de raccordement.

Suivant d'autres caractéristiques optionnelles de cette jambe de pulvérisation :

- les parties dudit support sur lesquelles sont fixés lesdits modules sont articulées entre elles ;

- les articulations desdites parties sont motorisées ;

- lesdits moyens de raccordement comprennent des soufflets ;

- une entrée d'air correspond une entrée d'air d'un caisson amont de ladite jambe et dans laquelle une extrémité opposée à l'entrée d'air est fermée par un bouchon amovible.

La présente invention se rapporte également à un module de circulation d'air pour jambe de pulvérisation conforme à ce qui précède, présentant la forme d'un caisson monobloc comprenant au moins un orifice d'arrivée d'air, au moins un orifice de sortie d'air, et au moins une ouverture apte à recevoir un ensemble de diffuseur d'air et de buse de pulvérisation.

Suivant d'autres caractéristiques optionnelles de ce module de circulation d'air : - ce module de circulation d'air comprend des parties formant bouclier de protection pour ledit au moins un ensemble de diffuseur d'air et de buse de pulvérisation ;

- ce module de circulation d'air comprend des orifices de fixation sur ledit support ;

- ce module de circulation d'air comprend des orifices de sorties de rideaux d'air amont et/ou aval ;

- ce module de circulation d'air est formé en polyéthylène rigide ou flexible.

La présente invention se rapporte également à un pulvérisateur agricole, équipé d'au moins une jambe de pulvérisation conforme à ce qui précède.

D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront à la lumière de la description qui va suivre, et à l'examen des figures ci annexées, dans lesquelles :

les figures 1 à 5 représentent chacune de manière schématique deux jambes de pulvérisation selon l'invention portées par un engin agricole (non représenté), enserrant un végétal à traiter, les jambes de pulvérisation présentant différentes configurations possibles, les figures 6 et 7 représentent, en perspective, une configuration possible de jambe de pulvérisation selon l'invention, vue sous deux angles différents, correspondant au schéma représenté à la figure 1, les figures 8a et 8b représentent, en perspective et sous deux angles différents, un module de jambe de pulvérisation selon l'invention, du type pouvant recevoir un seul ensemble de diffuseur d'air et de buse de pulvérisation,

la figure 8c représente ce module en vue de dessus, les figures 9a et 9b représentent, en perspective et sous deux angles différents, un module de jambe de pulvérisation selon l'invention, du type pouvant recevoir deux ensembles de diffuseurs d'air et de buses de pulvérisation,

les figures 10a et 10b représentent, en perspective et sous deux angles différents, un module de jambe de pulvérisation selon l'invention, du type pouvant recevoir trois ensembles de diffuseurs d'air et de buses de pulvérisation, et la figure 11 représente, en vue en perspective, un module de jambe de pulvérisation conforme aux figures 10a et 10b en train de pulvériser un liquide phytosanitaire sur des végétaux,

les figures 12 et 13 représentent en perspective, une jambe de pulvérisation selon un mode de réalisation.

On se reporte à présent aux figures 1 à 5.

On a représenté sur la figure 1 deux jambes de pulvérisation J1 et J2 selon l'invention, comportant chacune deux modules M2 et M3 selon l'invention formant conduits de circulation d'air, montés sur un support rigide S.

Ces deux jambes de pulvérisation J1 et J2 sont suspendues à une structure de support (non représentée), elle-même reliée à un engin agricole (non représenté), cet engin agricole pouvant être remorqué, ou bien automoteur.

Ces deux jambes J1 et J2 sont disposées de part et d'autre d'un alignement de végétaux V à traiter par pulvérisation, les jets de pulvérisation étant symbolisés par les flèches f de la figure 1.

En se reportant aux figures 6, 7, 9a, 9b, on peut voir que le module M2 se présente sous la forme d'un caisson monobloc creux, comportant des orifices permettant d'accueillir deux ensembles de diffuseurs d'air la, lb et de buses de pulvérisation 3a, 3b.

Afin de réaliser la pulvérisation, l'air circulant dans les jambes apporte un air propulseur jusqu'à une buse. L'air propulseur entre par une entrée de la buse, la traverse de part en part et ressort par une ouverture en sortie, sous forme d'un jet d'air dirigé vers les végétaux à traiter. La buse assure une fonction de mise en forme du jet d'air et sa distribution vers les végétaux à traiter. Le produit phytosanitaire est dispersé à l'ouverture de sortie de la buse afin d'être porté ou soufflé par le jet d'air dans le feuillage des végétaux à traiter.

Un ensemble de diffuseur d'air 1 et de buse de pulvérisation 3 est aussi appelé ensemble buse ou bloc buse et peut être considéré comme un un ensemble configuré pour assurer un mélange d'un produit phytosanitaire avec l'air propulseur pour former un aérosol, c'est-à-dire pour pulvériser et diffuser l'aérosol.

Avantageusement, cet ensemble est amovible, de préférence mais pas exclusivement, d'un seul tenant de la paroi qui la porte pour en faciliter la maintenance. Cet ensemble coopère de préférence avec un trou pratiqué dans la paroi avec lequel il coopère en position assemblée, cet ensemble peut être rapporté sur le trou et/ou à l'intérieur dudit trou. Le caisson M2 comporte des parties B formant bouclier de protection pour chaque ensemble de diffuseur d'air 1 et de buse de pulvérisation 3 : ces boucliers, de forme sensiblement sphérique, sont disposés de manière à protéger ces ensembles vis- à-vis de chocs contre les végétaux à traiter lors du déplacement de l'engin agricole, le sens et la direction de ce déplacement étant indiqué par les flèches D sur les figures 6 à 11.

Le caisson M2 comporte un orifice d'arrivée d'air 5, et un orifice de sortie d'air 7.

Le caisson M2 présente une forme creuse, et est formé de préférence en polyéthylène.

De préférence également, le caisson M2 est symétrique par rapport à un plan P (voir figure 9b) le coupant sensiblement en son milieu, de sorte qu'il peut être utilisé indifféremment pour une jambe de pulvérisation droite ou gauche.

Le caisson M2 est relié au support S par des vis ou rivets traversant ce caisson.

Comme visible sur les figures 6 et 7, le tuyau T d'arrivée de liquide phytosanitaire à pulvériser est fixé le long du support S, et relié au buses de pulvérisation 3 par des dérivations 15.

Dans le mode de réalisation représenté aux figures 1, 2, 6 et 7, le caisson M2 est surmonté d'un caisson analogue M3, représenté plus en détail sur les figures 10a et 10b.

Ce caisson M3 se distingue du caisson M2 en ceci qu'il présente une longueur axiale supérieure, de manière à pouvoir accueillir trois ensembles de diffuseurs d'air la, lb, le et de buses de pulvérisation 3a, 3b, 3c.

Comme cela est visible sur les figures 6 et 7, les caissons M2 et M3 sont reliés entre eux par un soufflet 17, pouvant lui au aussi être formé en polyéthylène.

Dans le mode de réalisation représenté aux figures 1, 6 et 7, chaque support S se présente sous la forme d'un profilé rigide, par exemple en aluminium, de sorte que les deux caissons M2 et M3 sont immobiles l'un par rapport à l'autre.

En variante, dans la zone de liaison entre ces deux caissons, où se trouve le soufflet 17, le profilé S pourrait présenter une articulation orientable manuellement ou à l'aide d'un système motorisé, éventuellement asservi, de sorte que l'inclinaison entre les modules M2 et M3 pourrait être modifiée, comme cela est visible à la figure 2. Ceci permet d'épouser au mieux la forme des végétaux V à traiter, et ainsi de conserver une distance de pulvérisation sensiblement constante par rapport à ces végétaux.

Selon un autre variante (non illustrée), un support S est formé en partie par les parois des modules ou intégré en partie à ces parois, par exemple par un renfort, les modules se présentant sous la forme d'un caisson monobloc creux délimitant des conduits de circulation d'air. Dans une telle configuration, les parois des caissons étant autosupportées, les modules sont reliés entre eux par des supports intermédiaires rigides.

De la même manière que précédemment avec un profilé rigide, dans la zone de liaison entre deux caissons, où se trouve le soufflet 17, une articulation peut être prévue pour équiper un support intermédiaire, l'articulation étant orientable manuellement ou à l'aide d'un système motorisé, éventuellement asservi, de sorte que l'inclinaison entre les deux modules concernés pourrait être modifiée.

Chaque jambe de pulvérisation délimite un canal de circulation de l'air entre les modules successifs et les zones de liaison associés, en alimentant en air le diffuseur d'air de chacun des ensembles de diffuseur d'air et de buse de pulvérisation.

Dans une certaine configuration, la jambe de pulvérisation comporte une extrémité proximale et une extrémité distale :

au niveau de son extrémité proximale J' correspond l'entrée d'air de la jambe qui correspond également à un orifice d'arrivée d'air du caisson le plus en amont de la jambe d'où arrive l'air ;

au niveau de son extrémité distale J'' correspond un orifice de sortie d'air 7 qui correspond également à un orifice de sortie d'air du caisson le plus en aval de la jambe, opposé à l'extrémité proximale, lequel orifice est fermé par un bouchon 70 (voir les figures 12 et 13).

Selon une configuration technique particulière, le bouchon 70 équipant l'extrémité distale de la jambe est amovible. Ceci permet notamment d'assurer un démontage rapide pour en assurer le nettoyage rapide par exemple, et plus efficace que si l'opérateur nettoyait l'intérieur de la jambe uniquement via l'orifice d'entrée d'air de la jambe.

Ce bouchon 70 est de préférence fixé au caisson par vissage et présente de préférence une paroi délimitant une cavité permettant à un utilisateur d'y pénétrer au moins une partie de sa main ou d'un outil pour manipuler le bouchon. On notera que d'autres moyens de fixation amovibles peuvent être utilisés tels que le clipsage et/ou la coopération de forme. Parailleurs, la solution d'une manipulation du bouchon par un outil adapté offre l'avantage de pouvoir former un bras de levier facilitant encore l'ouverture par un opérateur avec un moindre effort.

Une telle cavité permet notamment de protéger l'accès par un utilisateur aux moyens de fixation du bouchon 70.

On a représenté aux figures 8a à 8c un module Ml, plus court que les deux modules précédents M2 et M3, apte à accueillir un seul ensemble de diffuseur d'air 1 et de buse de pulvérisation 3.

De manière optionnelle, et comme cela est visible par exemple sur les figures 6, 7, 10a ou 11, on peut prévoir que chacun des modules Ml, M2, M3, présente des orifices supplémentaires 19, 20 de sortie d'air, situés respectivement en amont et en aval des diffuseurs d'air 1 par rapport au sens d'avancement D de l'engin agricole, ces orifices supplémentaires 19, 20 étant directement formés dans le matériau constitutif du caisson.

De manière avantageuse, on peut prévoir que ces orifices supplémentaires 19, 20 soient positionnés de manière à créer des rideaux d'air respectivement amont RI et aval R2 (voir figure 11) dont l'inclinaison est respectivement de l'ordre de 10° et de 25° par rapport au jet d'air 25 engendré par les diffuseurs d'air 1.

En se reportant à présent aux figures 3 à 5, on peut voir d'autres configurations possibles de jambes de pulvérisation.

Sur la figure 3, chaque jambe Jl, J2 comprend un module central M3 conforme aux figures 10a et 10b, de part et d'autre duquel se trouvent deux modules M2 conformes aux figures 9a et 9b.

Dans le mode de réalisation représenté à la figure 4, chaque jambe Jl, J2 comporte deux modules M2 conformes aux figures 9a et 9b, et une troisième jambe supérieure J3 comporte également un tel module M2.

Dans le mode de réalisation représenté à la figure 5, une jambe de pulvérisation supérieure J3 comporte deux modules M2 conformes à la figure 10.

Le mode d'utilisation et les avantages de la présente invention résultent directement de la description qui précède.

La réalisation de chaque jambe de pulvérisation à l'aide de modules Ml, M2, M3, permet de configurer cette jambe en fonction des besoins, c'est-à-dire notamment en fonction de la forme des végétaux à traiter.

Cette configuration peut être faite en usine, ou bien chez l'agriculteur, qui peut monter et démonter à loisir les modules, par exemple s'il a différents types de cultures à traiter. Dans la variante où chaque support S de jambe de pulvérisation est articulé, on peut suivre au mieux l'enveloppe des végétaux à traiter, et ainsi optimiser la répartition de liquide phytosanitaire sur ces végétaux.

La présence des boucliers B formés de matière avec chaque caisson Ml, M2, M3, permet de protéger les ensembles de diffuseurs d'air 1 et de buses de pulvérisation 3 vis-à-vis des chocs contre les branchages des végétaux à traiter.

On notera de plus que ces boucliers B définissent des volumes supplémentaires à l'intérieur de chaque caisson Ml, M2, M3 au droit des diffuseurs d'air 1, permettant ainsi de compenser le volume qu'occupent ces diffuseurs d'air à l'intérieur du volume de chacun de ces caissons.

Ces volumes supplémentaires permettent d'éviter la création de bouchons d'air susceptibles de perturber le débit d'air des diffuseurs d'air aval.

Les orifices supplémentaires amont 19 créant un rideau d'air amont RI, ont pour effet d'agiter et d'ouvrir le feuillage en amont de la pulvérisation, facilitant ainsi l'aspersion de la totalité de la surface du feuillage en liquide phytosanitaire.

Les orifices supplémentaires aval 20 créant un rideau d'air aval R2, permettent de récupérer les gouttes de liquide phytosanitaire qui ont rebondi sur le feuillage des végétaux traités, ce qui a pour avantage d'éviter une perte dans l'air de liquide phytosanitaire, en arrière des jambes de pulvérisation par rapport au sens d'avancement de l'engin agricole.