ORGANE POUR VEHICULE AUTOMOBILE COMPORTANT UNE ANTENNE DE COMMUNICATION EN CHAMP PROCHE

Domaine technique de l’invention

L’invention concerne un organe pour véhicule automobile comprenant une antenne de communication en champ proche, également dénommée antenne NFC, acronyme signifiant en anglais Near Field Communication. L’organe est destiné à être approché par un système de communication en champ proche, apte à communiquer avec l’antenne de communication en champ proche, et comporte un support, par exemple en matière plastique.

Etat de la technique

On connaît dans l’art antérieur des organes pour véhicule automobile munis d’une antenne de communication en champ proche, notamment, mais de manière non limitative, des poignées de portière de véhicules automobiles.

Dans tout le texte, une antenne de communication en champ proche désigne un enroulement d’une ou plusieurs spires, configuré pour être parcouru par un courant électrique et générer ainsi un champ magnétique qui décroit très fortement avec la distance à l’antenne. Une telle antenne de communication en champ proche est destinée à échanger des données, par couplage magnétique, avec une seconde antenne de communication en champ proche située dans un système annexe tel qu’un téléphone intelligent ou un badge. Ces données se présentent sous la forme de signaux électromagnétiques. Ces données comportent de préférence des données d’identification d’un opérateur humain, dans le but de conditionner l’accès au véhicule automobile à l’identification d’un individu autorisé.

Par ailleurs, il est connu dans le domaine automobile de recourir à des revêtements métalliques, à des fins purement esthétiques. De tels revêtements peuvent s’étendre notamment sur une poignée de portière d’un véhicule automobile. Dans l’art antérieur, on ne trouve pas ces revêtements au regard d’une antenne de communication en champ proche, dans un véhicule automobile. Un but de la présente invention est de proposer un organe pour véhicule automobile, comportant une antenne de communication en champ proche, et présentant en outre un revêtement métallique destiné à être visible, au moins en partie, depuis l’extérieur du véhicule automobile.

Exposé de l’invention

Pour ce faire, l’invention se rapporte ainsi, dans son acceptation la plus large, à un organe pour véhicule automobile, ledit organe comportant :

- un support ;

- un revêtement électriquement conducteur recouvrant au moins partiellement ledit support, destiné à être visible au moins partiellement depuis l’extérieur du véhicule automobile, et présentant un bord extérieur ; et

- une antenne de communication en champ proche.

Selon l’invention, le revêtement électriquement conducteur comprend :

- au moins une première ouverture, présentant un pourtour intérieur agencée au moins partiellement en vis-à-vis de l’antenne de communication en champ proche ; et

- au moins une deuxième ouverture, s’étendant depuis le bord intérieur de ladite au moins première ouverture jusqu’au bord extérieur du revêtement électriquement conducteur, de manière à empêcher un courant électrique de circuler dans ledit revêtement électriquement conducteur, tout autour de ladite première ouverture.

L’organe selon l’invention est destiné à être approché par un système de communication en champ proche, pour la mise en place d’un échange de données par couplage magnétique. Ledit système de communication en champ proche peut être un téléphone intelligent muni d’une antenne NFC, ou smartphone, ou tout autre dispositif comportant une antenne NFC permettant de communiquer avec l’antenne de communication en champ proche comprise dans l’organe selon l’invention. L’antenne de communication en champ proche est apte à communiquer avec ledit système de communication en champ proche.

Le support est par exemple en matière plastique. Il est apte à recevoir un matériau électriquement conducteur. Ainsi, la présente invention répond à l’objectif, à savoir proposer un organe pour véhicule automobile comportant un dispositif de communication en champ proche, et présentant en outre un revêtement électriquement conducteur, destiné à être visible, au moins en partie, depuis l’extérieur du véhicule automobile.

Le revêtement électriquement conducteur comporte au moins une couche de métal. Il peut être entière constitué par cette au moins une couche de métal. Il présente une fonction esthétique, notamment due à sa couleur et/ou sa brillance. Son bord extérieur peut aussi être nommé « pourtour extérieur », « pourtour externe >>, « frontière externe >>, « contour extérieur >> ou même « tranche externe >>. Le bord extérieur s’étend selon une ligne, qui délimite une surface selon laquelle s’étend le revêtement électriquement conducteur. Ledit bord est dit extérieur, car il s’étend tout autour du revêtement électriquement conducteur, et non en étant entouré par ce dernier. Ladite surface selon laquelle s’étend le revêtement électriquement conducteur peut être plane. Cependant, dans le cas général cette surface est non plane, de préférence bombée dans la direction opposée à l’antenne de communication en champ proche.

Selon l’invention, chaque deuxième ouverture s’étend depuis le bord intérieur de ladite au moins première ouverture jusqu’au bord extérieur du revêtement électriquement conducteur. Dit autrement, chaque deuxième ouverture traverse de part en part le revêtement électriquement conducteur, depuis la première ouverture jusqu’au bord extérieur de ce dernier, de manière à ouvrir un chemin électrique circulant sinon autour de la première ouverture.

Le revêtement électriquement conducteur forme un écran, pouvant bloquer le passage des ondes électromagnétiques émises par l’antenne de communication en champ proche, en utilisation.

Afin de permettre à ces ondes de circuler entre ladite antenne de communication en champ proche et l’extérieur, l’organe selon l’invention est donc muni de ladite première ouverture, située au moins partiellement en vis- à-vis de l’antenne de communication en champ proche. De préférence, le support selon l’invention est muni également d’une ouverture traversante, dont le contour correspond de préférence à celui de la première ouverture formée dans le revêtement électriquement conducteur. Les inventeurs ont remarqué que, dans un organe dans lequel l’antenne de communication en champ proche serait surmontée d’un revêtement électriquement conducteur ouvert par la seule première ouverture, il se produit le phénomène décrit ci-après. Le champ électromagnétique généré par l’antenne de communication en champ proche génère des courants induits, qui circulent dans le revêtement électriquement conducteur tout autour de ladite première ouverture. Ces courant induits sont eux-mêmes à l’origine d’un champ électromagnétique induit, qui vient s’opposer au champ électromagnétique émis par l’antenne de communication en champ proche. Un champ électromagnétique résultant, correspondant à la somme du champ électromagnétique généré par l’antenne de communication en champ proche et du champ électromagnétique induit, présente donc une très faible amplitude. Ainsi, la présence du revêtement électriquement conducteur au- dessus de l’antenne de communication en champ proche perturbe fortement l’émission de signal par cette dernière. En particulier, la présence du revêtement électriquement conducteur au-dessus de l’antenne de communication en champ proche empêche d’obtenir une intensité de signal suffisante, à l’extérieur d’un tel organe.

Les inventeurs ont alors eu l’idée de munir le revêtement électriquement conducteur d’au moins une deuxième ouverture. La deuxième ouverture s’étend depuis un bord intérieur de la première ouverture, jusqu’à un bord extérieur du revêtement électriquement conducteur, en coupant ainsi un chemin électrique formé autour de la première ouverture. Grâce à ladite deuxième ouverture, les courants induits mentionnés ci-dessus sont empêchés de circuler en boucle, tout autour de ladite première ouverture. On empêche ainsi la création des champs électromagnétiques induits mentionnés ci-dessus.

L’invention permet ainsi de proposer un organe pour véhicule automobile, comportant un dispositif de communication en champ proche, présentant en outre un revêtement métallique destiné à être au moins partiellement visible depuis l’extérieur du véhicule automobile, et apte à émettre un signal de communication en champ proche de forte intensité, vers l’extérieur de l’organe et du véhicule automobile.

Dit autrement, l’invention permet de réduire, voire de supprimer, des perturbations électromagnétiques, induites par le revêtement électriquement conducteur, et s’opposant au champ électromagnétique rayonné par une antenne de communication en champ proche.

Selon l’invention, l’organe comporte en outre un cache, assemblé sur ledit support et recouvrant partiellement le revêtement électriquement conducteur, de manière à masquer la première ouverture et la deuxième ouverture, et à laisser apparaître une partie au moins du revêtement électriquement conducteur.

Cet agencement permet de ne laisser apparaître que certaines parties du revêtement électriquement conducteur, tout en ayant un revêtement électriquement conducteur formé d’un seul tenant, et donc facile à fabriquer.

De préférence, le cache est assemblé sur ledit support de manière à masquer la première ouverture et la deuxième ouverture, et à laisser apparaître deux régions opposées disjointes du revêtement électriquement conducteur. Dans un mode de réalisation préféré, l’organe comprend une partie au moins d’une poignée de portière de véhicule, et le cache ne laisse apparaître qu’une bande supérieure et une bande inférieure du revêtement électriquement conducteur. Les termes « supérieur » et « inférieur » se rapportent à un positionnement le long de l’axe de la gravité, dans une utilisation de l’organe sur un véhicule automobile reposant sur un sol horizontal.

L’organe pour véhicule automobile peut comprendre, notamment, une partie au moins d’une poignée de portière de véhicule, ou une partie au moins d’un montant entre deux portières latérales (nommé « pilier B »), ou une partie au moins d’un hayon, etc.

Selon l’invention, le revêtement électriquement conducteur s’étend sur un support, ou coque, par exemple en matière plastique. Ledit support peut former un logement pour l’antenne de communication en champ proche, ou au moins un couvercle de protection pour cette dernière. Ledit support est avantageusement formé d’un seul tenant, au moins pour ses parties recouvertes par le revêtement électriquement conducteur.

De préférence, mais de manière non limitative, le support est ouvert au regard de l’au moins une première ouverture, et plein au regard de l’au moins une deuxième ouverture. En variante, le support est ouvert au regard de l’au moins une première ouverture, et au regard de l’au moins une deuxième ouverture. Selon une autre variante, le support est plein au regard de l’au moins une première ouverture, et au regard de l’au moins une deuxième ouverture.

Avantageusement, chaque deuxième ouverture s’étend le long d’une ligne qui relie le bord intérieur de ladite au moins première ouverture au bord extérieur du revêtement électriquement conducteur, et chaque deuxième ouverture présente une largeur, définie selon un axe orthogonal à ladite ligne, et supérieure ou égale à 1 mm.

De manière avantageuse, le revêtement électriquement conducteur comporte une première partie et une seconde partie, espacées l’une de l’autre, et séparées par lesdites première et deuxième ouvertures. Dans ce mode de réalisation, l’organe selon l’invention comporte avantageusement deux deuxièmes ouvertures, séparant l’une de l’autre les première et seconde parties du revêtement électriquement conducteur.

Selon une caractéristique avantageuse, ladite première ouverture se présente sous la forme d’une fenêtre rectangulaire présentant une première largeur, ladite deuxième ouverture se présentant sous la forme d’une fente présentant une deuxième largeur comprise entre 0,01 et 1 ,0 fois la première largeur, les première et deuxième largeurs s’étendant parallèlement entre elles, et orthogonalement à un axe, ou ligne, reliant le bord extérieur du revêtement électriquement conducteur et le bord intérieur de la première ouverture.

De cette manière, le couplage électromagnétique est amélioré.

De préférence, ladite fenêtre rectangulaire présente une première longueur, et ladite antenne de communication en champ proche comporte une pluralité de spires réparties sur une seconde longueur, ladite première longueur étant supérieure à 0,1 fois ladite seconde longueur, les première et seconde longueurs s’étendant parallèlement entre elles, et parallèlement à un axe reliant le bord extérieur du revêtement électriquement conducteur et le bord intérieur de la première ouverture.

D’une manière préférentielle, la longueur de ladite fenêtre rectangulaire est comprise entre 0,1 et 3,0 fois la longueur de la pluralité de spires, voire entre 0,1 et 1 ,0 fois la longueur de la pluralité de spires, voire même entre 0,5 et 1 ,0 fois la longueur de la pluralité de spires. De préférence, ledit revêtement électriquement conducteur comporte une couche de chrome et/ou une couche de cuivre.

De préférence, ledit organe comporte une troisième ouverture présentant un bord traversé par ladite deuxième ouverture.

De préférence, ledit support est ouvert au regard de la première ouverture, et plein au regard de l’au moins une deuxième ouverture.

L’invention concerne également une poignée de porte pour véhicule automobile remarquable en ce qu’elle comporte un organe pour véhicule automobile selon l’invention.

L’invention a pour objet également un procédé de fabrication d’un organe selon l’invention, le procédé comportant les étapes suivantes :

- une étape d’apposition d’un masque, sur un support initial ;

- une étape de dépôt, sur le support initial surmonté dudit masque, d’une pleine couche d’un revêtement initial, électriquement conducteur ;

- une étape de retrait du masque, le revêtement initial subsistant sur le support, après retrait du masque, formant le revêtement électriquement conducteur dudit organe (10 ; 100 ; 200).

Le support initial est destiné à former le support de l’organe selon l’invention. Le revêtement initial subsistant sur le support initial après retrait du masque est destiné à former le revêtement électriquement conducteur dudit organe.

Au moins un emplacement sur le support initial, recouvert par le masque lors du dépôt du revêtement initial, forme l’au moins une deuxième ouverture de l’organe selon l’invention.

Le procédé selon l’invention permet de réaliser le revêtement électriquement conducteur pourvu de l’au moins une deuxième ouverture, de manière très simple, via un dépôt pleine couche.

Dans une première alternative, l’au moins une première ouverture est formée après le dépôt de la pleine couche de revêtement initial électriquement conducteur. Le support initial ainsi percé forme alors le support de l’organe selon l’invention.

Dans une seconde alternative, l’au moins une première ouverture est formée avant cette étape de dépôt de la pleine couche de revêtement initial électriquement conducteur. Le support initial, déjà percé, forme alors dès le départ le support de l’organe selon l’invention.

L’invention concerne en outre un véhicule automobile comportant un organe selon l’invention.

Brève description des dessins

On décrira ci-après, à titre d’exemples non limitatifs, plusieurs formes d’exécution de la présente invention, en référence aux figures annexées sur lesquelles :

[Fig.1] représente schématiquement une vue isométrique d’un organe pour véhicule automobile selon un premier mode de réalisation de la présente invention ;

[Fig.2] représente schématiquement, selon une vue en perspective, un organe pour véhicule automobile selon un deuxième mode de réalisation de la présente invention ;

[Fig.3] représente schématiquement, selon une vue en perspective, un organe pour véhicule automobile selon un troisième mode de réalisation de la présente invention ;

[Fig.4] illustre, sous la forme d’un logigramme, les étapes d’un procédé selon l’invention ;

[Fig. 5] illustre de façon schématique un cache selon l’invention.

Description détaillée de modes de réalisation de l’invention

Sur toutes les figures, et afin de clarifier l’exposé, on a représenté les axes d’un repère orthonormé (Oxyz).

En référence à la figure 1 , il est représenté de manière schématique un organe 10 pour véhicule automobile comportant un support 40, recouvert au moins partiellement d’un revêtement électriquement conducteur 30.

Ici, une surface externe du support 40 est presque entièrement recouverte par le revêtement électriquement conducteur 30.

Le revêtement électriquement conducteur 30 est destiné à être visible au moins partiellement depuis l’extérieur du véhicule automobile. Il peut être en partie recouvert par un cache opaque, tel qu’un enjoliveur. Pour aider à la compréhension de l’invention, on a représenté un support 40 et un revêtement électriquement conducteur 30, de formes respectives rectangulaires. Le revêtement électriquement conducteur 30, respectivement le support 40, n’est pas limité à une forme rectangulaire et peut prendre diverses formes, notamment des formes complexes telles que l’on peut les trouver sur certaines pièces de véhicule automobile.

Dans un exemple de réalisation particulier de l’invention, le revêtement électriquement conducteur 30 comporte une couche de chrome. De préférence, la couche de chrome présente une épaisseur comprise entre 30 pm et 1 mm, voire entre 100 pm et 800 pm, et encore plus préférentiellement entre 300 pm et 600 pm. Dans une alternative, le revêtement électriquement conducteur 30 comporte, seule ou en combinaison avec une autre couche, une couche de cuivre, par exemple en combinaison avec une couche de chrome. Dans encore une autre alternative, le revêtement électriquement conducteur 30 comporte une seule couche de matériau métallique, voire plusieurs couches de divers matériaux métalliques. En tout état de cause, l’épaisseur du revêtement électriquement conducteur est avantageusement comprise entre 30 pm et 2 mm, voire entre 100 pm et 1 mm, et encore plus préférentiellement entre 300 pm et 600 pm.

Le revêtement électriquement conducteur 30 comporte une première ouverture 11 , ou trou traversant. La première ouverture 11 est disposée en vis- à-vis, au moins partiellement, d’une antenne de communication en champ proche 20.

De préférence, le support 40 comporte une ouverture traversante, ou découpe, située également au regard de l’antenne de communication en champ proche 20. Avantageusement, et comme illustré sur la figure 1 , cette ouverture traversante dans le support 40 est de mêmes dimensions que ladite première ouverture 11 , et entièrement superposée à cette dernière.

L’antenne de communication en champ proche 20 est destinée à recevoir des données d’identification, pour reconnaître un individu possédant une autorisation d’accéder au véhicule automobile via un échange d’informations avec un système de communication en champ proche. Le système de communication en champ proche stocke une information d’identification d’individu. Un tel système est formé par exemple par une carte à puce comprenant elle aussi une antenne de communication en champ proche, ou encore par un téléphone mobile équipé lui aussi d’une antenne de communication en champ proche.

L’antenne de communication en champ proche 20 comporte une pluralité de spires (non représentées), entourant ensemble une surface fermée située dans un plan (Oxy). Lesdites spires s’étendent chacune dans un plan (Oxy) orthogonal à l’axe (Oz). Il s’agit de préférence de spires coplanaires agencées concentriques. En variante, il peut s’agir de spires superposées le long de l’axe (Oz).

Les spires sont agencées ensemble selon une forme générale qui présente une longueur L20, où ladite longueur L2o est définie selon un axe parallèle à l’axe Ox. Ici, mais de manière non limitative, les spires sont agencées ensemble selon une forme générale rectangulaire. Alternativement, les spires sont agencées ensemble selon une forme générale en cercle, en ovale ou toute autre forme.

De préférence, comme illustré sur la figure 1 , la première ouverture 11 prend la forme d’une fenêtre rectangulaire de longueur Lu et de largeur lu. La longueur Lu est définie selon un axe parallèle à l’axe Ox. La largeur lu est définie selon un axe parallèle à l’axe Oy. De préférence, la première ouverture 11 s’étend dans un plan parallèle à un plan selon lequel s’étend l’antenne de communication en champ proche 20.

En tout état de cause, la première ouverture 11 s’étend au regard d’une partie au moins de l’antenne de communication en champ proche 20.

De préférence, une projection de la première ouverture 11 dans le plan de l’antenne de communication en champ proche 20 recouvre au moins un tronçon de ladite antenne de communication en champ proche 20, avec une longueur cumulée dudit tronçon au moins égale à 10% d’une longueur cumulée totale de l’antenne de communication en champ proche 20.

Plus préférentiellement encore, une projection de la première ouverture 11 dans le plan de l’antenne de communication en champ proche 20 recouvre au moins un tronçon de ladite antenne de communication en champ proche 20, avec une longueur dudit tronçon au moins égale à 10% d’une longueur totale de l’antenne de communication en champ proche 20, lesdites longueurs étant définies toutes deux selon un même axe. En tout état de cause, cette projection recouvre une pluralité de spires de l’antenne de communication en champ proche 20.

De préférence, la longueur Lu de la première ouverture 11 est au moins égale à 0,1 fois la longueur L20 de l’antenne de communication en champ proche 20. Plus préférentiellement, la longueur Lu est comprise entre 0,1 et 3 fois la longueur L20, et encore plus préférentiellement entre 0,1 et 1 ,5 fois la longueur L20.

De préférence, la première ouverture 11 s’étend selon une surface 14 au moins égale à une surface 24 dans laquelle est inscrite l’antenne de communication en champ proche 20. De préférence, l’ouverture 11 s’étend alors en vis-à-vis de l’intégralité de l’antenne de communication en champ proche 20.

Dans une alternative, la surface 14 de la première ouverture 11 est comprise entre 0, 1 et 2,0 fois la surface 24.

Plus la surface 14 est importante et plus les perturbations électromagnétiques dues au revêtement électriquement conducteur 30 peuvent être réduites. Les dimensions de la surface 14 peuvent également être fonction d’exigences de tenue mécanique ou de considérations esthétiques. En particulier, pour des raisons de tenue mécanique de l’organe 10, la surface 14 (autrement dit la taille de l’ouverture 11 ) ne doit pas être trop importante au regard des dimensions du support 40.

La première ouverture 11 est délimitée par un bord 13, nommé bord intérieur 13 car situé à l’intérieur du revêtement électriquement conducteur 30. Le revêtement électriquement conducteur 30 présente en outre un bord extérieur 15.

Dans le mode de réalisation présenté sur la figure 1 , le revêtement électriquement conducteur 30 est agencé de manière à être orienté, en utilisation, vers l’extérieur du véhicule automobile. L’antenne de communication en champ proche 20 agencée au contraire de manière à être orienté, en utilisation, vers l’intérieur du véhicule automobile.

Par conséquent, en utilisation, le revêtement électriquement conducteur 30 est partiellement visible pour un individu situé à l’extérieur du véhicule automobile (sous réserve de la présence éventuelle, dans un produit final, d’un cache, ou enjoliveur, cachant l’antenne 20, recouvrant partiellement le revêtement électriquement conducteur 30, et laissant apparaître par exemple une partie haute et une partie basse du revêtement électrique conducteur 30). Un tel mode de réalisation est illustré en figure 5, montrant le cache 180 recouvrant partiellement le revêtement électriquement conducteur en laissant apparaître une partie haute 130A et une partie basse 130B du revêtement électrique conducteur (les termes « haut » et « bas » se rapportant à l’orientation de l’organe, en utilisation sur un véhicule automobile reposant sur un sol horizontal).

Selon l’invention, le revêtement électrique conducteur 30 comporte également une deuxième ouverture 12, s’étendant du bord intérieur 13 de la première ouverture 11 jusqu’au bord extérieur 15 du revêtement électriquement conducteur 30. De cette manière, la deuxième ouverture 12 empêche un courant électrique de circuler en boucle dans le revêtement électriquement conducteur 30, tout autour de la première ouverture 11 , au regard de l’antenne de communication en champ proche 20.

De préférence, le support 40 est plein au regard de ladite deuxième ouverture 12. Dans une variante non représentée, le support 40 comporte une ouverture traversante, exactement superposée à ladite deuxième ouverture.

De préférence, la deuxième ouverture 12 prend la forme d’une fente, qui s’étend ici, mais de manière limitative, selon une ligne droite parallèle à l’axe Ox. Dans des variantes non représentées, la fente 12 s’étend en biais relativement à l’axe Ox. Dans une alternative, la fente 12 s’étend le long de l’axe (Oy), perpendiculairement à la longueur Lu. Dans d’autres variantes non représentées, la fente s’étend selon une ligne courbe, ou en créneaux, ou en zig-zag, ou selon n’importe quelle autre forme. Dans d’autres variantes encore, le revêtement électriquement conducteur 30 comporte une pluralité de fentes s’étendant chacune du bord intérieur 13 de la première ouverture 11 jusqu’au bord extérieur 15 du revêtement électriquement conducteur 30.

De préférence, une largeur I12 de la fente 12 est comprise entre 0,01 et 1 ,0 fois l’étendue de la première ouverture 11 , définie selon le même axe, plus préférentiellement entre 0,01 et 0,5 fois, plus préférentiellement encore entre 0,01 et 0,2 fois.

De préférence, la fente 12 présente une largeur constante, définie, en tout point, selon un axe orthogonal à la ligne selon laquelle s’étend la fente depuis la première ouverture 11 jusqu’au bord du revêtement électriquement conducteur 30. Ici, la largeur I12 de la fente 12 est définie ici selon l’axe Oy. Si cette largeur varie en fonction de l’emplacement considéré le long de la fente 12, on considère la plus grande valeur de cette largeur.

L’étendue considérée, pour la première ouverture 11 , est son étendue selon le même axe que l’axe de la largeur I12 de la fente 12. Ici, on considère donc l’étendue de la première ouverture 11 , selon l’axe Oy. Ici, on considère donc la largeur lu de la fenêtre 11. Dans le cas où cette étendue varie le long de l’axe Oy, on considère de préférence la plus petite valeur de cette étendue.

Dans un cas extrême, la fente 12 peut présenter une largeur égale à l’étendue de la première ouverture 11 selon le même axe. Dans ce cas, la première ouverture 11 et la fente 12 forment ensemble une même et unique ouverture rectangulaire. Néanmoins, de manière avantageuse, la fente présente une largeur inférieure ou égale à 80%, voire inférieure ou égale à 50% de l’étendue de la première ouverture 11 , définie selon le même axe.

Une largeur de la fente 12 est avantageusement supérieure ou égale à 1 mm, plus préférentiellement supérieure ou égale à 3 mm, notamment pour empêcher un rétablissement du passage du courant si de l’humidité venait à s’accumuler dans la fente. De préférence, la fente 12 s’étend uniquement dans le revêtement électriquement conducteur 30, sans traverser le support. Dit autrement, le support 40 est plein au regard de ladite fente 12.

Dans une alternative non représentée, l’organe 10 comprend également un capteur capacitif, un capteur à effet Hall et/ou un capteur piézoélectrique.

La figure 2 illustre un deuxième mode de réalisation, qui ne sera décrit que pour ses différences relativement au mode de réalisation de la figure 1 . Les références numériques 111 , 112, 115, 120, 130 et 140 de la figure 2 correspondent respectivement aux références numériques 11 , 12, 15, 20, 30 et 40 de la figure 1 .

Ainsi, la figure 2 illustre un organe 100 pour véhicule automobile, dans lequel le revêtement électriquement conducteur 130 s’étend sur un support formé par une coque extérieure 140 d’une poignée de porte pour véhicule automobile. La coque extérieure est faite d’un matériau plastique et, de préférence, est obtenue par injection. La coque extérieure 140 est recouverte par un revêtement électriquement conducteur 130 tel que décrit ci-avant, destiné à être au moins partiellement visible par un individu situé à l’extérieur du véhicule automobile. La coque extérieure 140 est destinée à recevoir un enjoliveur (non représenté) assemblé par clipsage, afin de masquer la première ouverture 111 et la fente 112, notamment.

Ici, le revêtement électriquement conducteur 130 couvre la surface extérieure de la coque extérieure 140 quasiment dans son intégralité. Par extérieur, on entend « situé du côté de l’extérieur du véhicule automobile, en utilisation ». Dans des variantes non représentées, des bords latéraux de la coque extérieure 140, par exemple, ne sont pas recouverts par ledit revêtement électriquement conducteur 130.

Dans le mode de réalisation de la figure 2, la coque extérieure 140 présente par ailleurs une troisième ouverture 116, destinée à recevoir une serrure (non représentée) de porte du véhicule automobile. La troisième ouverture 116 est délimitée par un bord 117. La fente 112 s’étend du bord intérieur 113 de la première ouverture 111 jusqu’au bord extérieur 115 du revêtement électriquement conducteur 130, en traversant la troisième ouverture 116 de part et d’autre.

La figure 3 illustre ensuite un troisième mode de réalisation, qui ne sera décrit que pour ses différences relativement au mode de réalisation de la figure 2. Les références numériques 200, 213, 215, 216, 217, 220, 224, 230 et 240 de la figure 3 correspondent respectivement aux références numériques 100, 113, 115, 116, 117, 120, 124, 130 et 140 de la figure 2.

Dans le mode de réalisation de la figure 3, le revêtement électriquement conducteur 230 présente une première fente 212a et une seconde fente 212b, disposées de part et d’autre de la première ouverture 211. Les première et seconde fentes 212a, 212b contribuent à séparer le revêtement électriquement conducteur 230 en deux parties distinctes. Ainsi, le revêtement électriquement conducteur 230 comporte une première partie 201 a et une seconde partie 201 b, espacées l’une de l’autre, séparées en outre par la première ouverture 211 (et, dans cet exemple, la fenêtre 216). L’invention concerne en outre un procédé de fabrication d’un organe selon l’invention, le procédé comportant les étapes suivantes, mises en oeuvre dans cet ordre (voir figure 4):

- une étape E1 d’apposition d’un masque, sur un support initial, ledit support initial étant destiné à former le support de l’organe selon l’invention ;

- une étape E2 de dépôt, sur le support initial surmonté dudit masque, d’une pleine couche d’un revêtement initial, électriquement conducteur ;

- une étape E3 de retrait du masque.

Le support initial peut être muni d’au moins une ouverture traversante, avant l’étape E1. Le support initial forme alors directement le support de l’organe selon l’invention. Dans ce cas, l’étape E2 de dépôt sur le support initial forme directement, par construction, la première ouverture dans le revêtement électriquement conducteur de l’organe selon l’invention.

En variante, l’ensemble formé par le support initial et le revêtement initial est percé après l’étape E2, pour former le support de l’organe selon l’invention, ainsi que la première ouverture dans le revêtement électriquement conducteur.

En tout état de cause, le revêtement initial subsistant sur le support initial, après retrait du masque et après éventuel perçage du support initial, forme le revêtement électriquement conducteur de l’organe selon l’invention

L’invention a pour avantage de réduire, voire de supprimer, les perturbations électromagnétiques liées au revêtement électriquement conducteur s’étendant au regard de l’antenne de communication en champ proche. Ainsi, on améliore la qualité, notamment l’intensité, d’un signal électromagnétique échangé entre l’antenne de communication en champ proche et un moyen de communication annexe, comportant une antenne NFC, et détenu par un individu souhaitant interagir avec le véhicule automobile.