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Title:
MOTOR VEHICLE SENSOR DIAGNOSTICS AND CLEANING METHOD
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2023/041351
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a method for diagnosing a sensor for a motor vehicle, and to the vehicle (1), the method being notable in that it comprises: a) a step (E0) of detecting faults in the measurements made by the sensor (30), b) a first phase (P1) of commanding the cleaning of the sensor (30), c) a step (E4) of cancelling the detection of faults in the measurements made by the sensor (30) if the difference between the first variation in richness level determined from the parameter relating to the pumping current and the second variation determined from the variation in the voltage across the terminals of the sensor (30) is: i) below a predefined maximum tolerance threshold, and ii) above a predefined minimum tolerance threshold.

Inventors:
MISSIOUX HUGO (FR)
OBERTI NICOLAS (FR)
Application Number:
PCT/EP2022/074476
Publication Date:
March 23, 2023
Filing Date:
September 02, 2022
Export Citation:
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Assignee:
VITESCO TECH GMBH (DE)
International Classes:
F02D41/14; G01N27/417
Foreign References:
DE102010029512A12010-12-09
US20170082009A12017-03-23
JP2009293466A2009-12-17
US20160123842A12016-05-05
Attorney, Agent or Firm:
VITESCO TECHNOLOGIES (DE)
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Claims:
Revendications

[Revendication 1] Procédé de diagnostic d’une sonde (30) pour véhicule (1) automobile, ledit véhicule (1) comprenant :

- un moteur thermique (10),

- un système de dépollution (20) relié fluidiquement au moteur (10) et configuré pour dépolluer les gaz d’échappement issus dudit moteur (10),

- une sonde (30) placée entre la sortie du moteur (10) et l’entrée du système de dépollution (20) et configurée pour mesurer un paramètre relatif au taux d’oxygène dans les gaz d’échappement en sortie du moteur (10), la sonde (30) comprenant deux bornes de mesure de tension,

- un calculateur (40) comprenant une zone mémoire dans laquelle est enregistrée la valeur d’un compteur, le procédé étant caractérisé en ce qu’il comprend : a) une étape de détection (E0) de défauts de mesures réalisées par la sonde (30), b) une première phase (P1) de commande du nettoyage de la sonde (30), c) une étape d’incrémentation (E3) de la valeur du compteur à chaque commande de nettoyage de la sonde (30), d) suite au nettoyage de la sonde (30), une deuxième phase (P2) comprenant : i) la commande (E21) du fonctionnement du moteur thermique (10) en augmentant en continu la consigne en niveau de richesse émise au moteur thermique (10) d’une valeur minimale à une valeur maximale, le niveau de richesse étant défini par le rapport entre la masse de carburant admise dans le moteur thermique (10) et le besoin théorique en masse de carburant pour la combustion totale dudit carburant pour une masse prédéfinie d’air injectée dans le moteur thermique (10), ii) simultanément à la commande (E21) :

1) la mesure (E22) de la variation du paramètre relatif au taux d’oxygène par la sonde (30),

2) la mesure (E23) de la variation de la tension entre les bornes de mesure de tension de la sonde (30), iii) une étape de détermination (E25) d’une première variation du niveau de richesse à partir de la variation du paramètre relatif au taux d’oxygène déterminée, iv) une étape de détermination (E26) d’une deuxième variation du niveau de richesse à partir de la mesure de la variation de la tension entre les bornes de mesure de tension de la sonde (30), e) une étape de suppression (E4) de la détection de défauts de mesures par la sonde (30) si la différence entre la première variation du niveau de richesse déterminée et la deuxième variation déterminée est : i) inférieure à un seuil de tolérance maximale prédéfini et ii) supérieure à un seuil de tolérance minimale prédéfini, f) sinon une étape de confirmation (E5) de la détection d’un dysfonctionnement de la sonde (30) si la valeur du compteur est supérieure à un seuil maximal de cycles de nettoyage prédéfini.

[Revendication 2] Procédé selon la revendication précédente, dans lequel la première phase (P1) de commande du nettoyage de la sonde (30) désigne la commande du fonctionnement du moteur thermique (10) en faisant varier périodiquement la consigne en niveau de richesse de la valeur minimale à la valeur maximale.

[Revendication 3] Procédé selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la deuxième phase (P2) comprenant une sous-étape d’enregistrement (E27) de la première variation et de la deuxième variation du niveau de richesse en zone mémoire.

[Revendication 4] Procédé selon l’une quelconque des revendications précédentes dans lequel la première phase (P1) est mise en œuvre si la température dans le système de dépollution est supérieure à un seuil prédéterminé de température.

[Revendication 5] Produit programme d’ordinateur caractérisé en ce qu’il comporte un ensemble d’instructions de code de programme qui, lorsqu’elles sont exécutées par un ou plusieurs processeurs, configurent le ou les processeurs pour mettre en œuvre un procédé selon l’une quelconque des revendications précédentes.

[Revendication 6] Calculateur (40) pour véhicule, ledit véhicule (1) comprenant :

- un moteur thermique (10),

- un système de dépollution (20) relié fluidiquement au moteur (10) et configuré pour dépolluer les gaz d’échappement issus dudit moteur (10),

- une sonde (30) placée entre la sortie du moteur (10) et l’entrée du système de dépollution (20) et configurée pour mesurer un paramètre relatif au taux d’oxygène dans les gaz d’échappement en sortie du moteur (10), le calculateur (40) étant configuré pour communiquer avec la sonde (30), ledit calculateur (40) comprenant une zone mémoire dans laquelle une valeur prédéterminée d’un compteur et une table de correspondance sont enregistrées, la table de correspondance comprenant un ensemble de valeurs du paramètre, chaque valeur de paramètre étant 16 associée à la valeur d’un niveau de richesse, ledit calculateur (40) étant configuré pour mettre en œuvre le procédé selon l’une quelconque des revendications 1 à 4.

[Revendication 7] Véhicule (1) automobile, comprenant :

- un moteur thermique (10), - un système de dépollution (20) relié fluidiquement au moteur (10) et configuré pour dépolluer les gaz d’échappement issus dudit moteur (10),

- une sonde (30) placée entre la sortie du moteur (10) et l’entrée du système de dépollution (20) et configurée pour mesurer un paramètre relatif au taux d’oxygène dans les gaz d’échappement en sortie du moteur (10), - et un calculateur (40) selon la revendication précédente.

Description:
DESCRIPTION

TITRE : Procédé de diagnostic et de nettoyage d’une sonde pour véhicule automobile

[Domaine technique]

[0001] L’invention concerne le domaine des véhicules à moteur thermique, et plus précisément un procédé de diagnostic et de nettoyage d’une sonde configurée pour mesurer la quantité d’oxygène en sortie du moteur thermique d’un véhicule.

[Etat de la technique antérieure]

[0002] De manière connue, le moteur thermique d’un véhicule est relié à une ligne d’échappement, permettant notamment d’évacuer, via un pot d’échappement, les gaz d’échappement émis lors de la phase de combustion du moteur thermique. De plus, la ligne d’échappement comprend un système de dépollution permettant de diminuer la pollution des gaz d’échappement émis par le moteur thermique, avant de les évacuer.

[0003] De plus, une sonde est montée entre la sortie du moteur thermique et l’entrée du système de dépollution et est notamment apte à mesurer le taux d’oxygène dans les gaz d’échappement. Le taux d’oxygène mesuré par la sonde permet de déterminer le niveau de richesse de carburant dans le mélange d’air et de carburant injecté dans le moteur.

[0004] De manière connue également, le véhicule comprend une unité de contrôle du moteur, apte à commander les différents actionneurs du moteur thermique, notamment les injecteurs, les volets d’admission d’air, etc.

[0005] L’unité de contrôle détermine ainsi, à partir du taux d’oxygène mesuré par la sonde, la quantité de carburant à injecter dans le moteur thermique, afin que la proportion entre la quantité de carburant et la quantité d’air soit optimale lors de la phase de combustion du moteur thermique, pour assurer un rendement maximal du moteur thermique.

[0006] Avant qu’une sonde soit montée dans un véhicule, elle est conditionnée sous atmosphère inerte. Autrement dit, la sonde est conservée dans une atmosphère constituée de gaz inertes de sorte à éviter l’oxydation des électrodes de mesure de la sonde. Mais, les gaz inertes se fixent sur les électrodes de la sonde et on dit qu’ils « polluent » la sonde.

[0007] Lorsque la sonde est montée dans véhicule, l’unité de contrôle met en œuvre un diagnostic de plausibilité de la sonde, autrement dit, l’unité de contrôle détecte si les mesures réalisées par la sonde sont pertinentes les unes par rapport aux autres ou non et donc si la sonde fonctionne correctement. Lorsque les mesures ne sont pas pertinentes entre elles, l’unité de contrôle préconise systématiquement à l’utilisateur du véhicule de remplacer la sonde à oxygène, notamment par l’affichage d’un voyant lumineux sur le tableau de bord du véhicule.

[0008] Ainsi, par précaution, l’utilisateur du véhicule va remplacer ou faire remplacer la sonde, et cela engendrera des frais, notamment le coût d’une nouvelle sonde ou encore le montage de la nouvelle sonde.

[0009] La détection de la non-pertinence des mesures réalisées par la sonde peut être due au dysfonctionnement de la sonde en elle-même ou aux gaz inertes qui se sont déposés sur les électrodes de la sonde. Cependant, dans ce dernier-cas, la pollution des électrodes de la sonde par le gaz inerte est réversible et la sonde aura donc été remplacée inutilement, engendrant des coûts et une manutention inutiles.

[0010] Il existe donc le besoin d’une solution permettant de résoudre, au moins en partie, ces inconvénients.

[Exposé de l’invention]

[0011] L’invention concerne un procédé de diagnostic d’une sonde pour véhicule automobile, ledit véhicule comprenant :

- un moteur thermique,

- un système de dépollution relié fluidiquement au moteur et configuré pour dépolluer les gaz d’échappement issus dudit moteur,

- une sonde placée entre la sortie du moteur et l’entrée du système de dépollution et configurée pour mesurer un paramètre relatif au taux d’oxygène dans les gaz d’échappement en sortie du moteur, la sonde comprenant deux bornes de mesure de tension,

- un calculateur comprenant une zone mémoire dans laquelle est enregistrée la valeur d’un compteur, le procédé étant remarquable en ce qu’il comprend : a. une étape de détection de défauts de mesures réalisées par la sonde, b. une première phase de commande du nettoyage de la sonde, c. une étape d’incrémentation de la valeur du compteur à chaque commande de nettoyage de la sonde, d. suite au nettoyage de la sonde, une deuxième phase comprenant : i. la commande du fonctionnement du moteur thermique en augmentant en continu la consigne en niveau de richesse émise au moteur thermique d’une valeur minimale à une valeur maximale, le niveau de richesse étant défini par le rapport entre la masse de carburant admise dans le moteur thermique et le besoin théorique en masse de carburant pour la combustion totale dudit carburant pour une masse prédéfinie d’air injectée dans le moteur thermique, ii. simultanément à la commande :

1. la mesure de la variation du paramètre relatif au taux d’oxygène,

2. la mesure de la variation de la tension entre les bornes de mesure de tension de la sonde, iii. une étape de détermination d’une première variation du niveau de richesse à partir de la variation du paramètre relatif au taux d’oxygène déterminée, iv. une étape de détermination d’une deuxième variation du niveau de richesse à partir de la mesure de la variation de la tension entre les bornes de mesure de tension de la sonde , e. une étape de suppression de la détection de défauts de mesures par la sonde si la différence entre la première variation du niveau de richesse déterminée et la deuxième variation déterminée est : i. inférieure à un seuil de tolérance maximale prédéfini et ii. supérieure à un seuil de tolérance minimale prédéfini. f. sinon une étape de confirmation de la détection d’un dysfonctionnement de la sonde si la valeur du compteur est supérieure à un seuil maximal de cycles de nettoyage prédéfini.

[0012] Le procédé permet ainsi de différencier le cas où la sonde est encrassée par les gaz inertes présents dans la zone de stockage de la sonde avant que celle-ci ne soit montée dans le véhicule et un dysfonctionnement de la sonde qui n’est pas dû à de l’encrassement. Cela permet d’indiquer à l’utilisateur du véhicule un dysfonctionnement de la sonde seulement lorsque cela est le cas et non plus en cas d’encrassage temporaire de la sonde. L’utilisateur du véhicule remplacera la sonde seulement lorsque cela est nécessaire. De plus, en cas d’encrassement de la sonde, le procédé permet de nettoyer la sonde.

[0013] De manière avantageuse, la première phase de commande du nettoyage de la sonde désigne la commande du fonctionnement du moteur thermique en faisant varier périodiquement la consigne en niveau de richesse de la valeur minimale à la valeur maximale. [0014] De préférence encore, la deuxième phase comprend une sous-étape d’enregistrement de la première variation et de la deuxième variation du niveau de richesse en zone mémoire. De cette façon, la première variation et la deuxième variation sont conservées et pourront être comparées par le calculateur pour mettre en œuvre l’étape de suppression ou l’étape de confirmation.

[0015] De préférence, la première phase est mise en œuvre si la température dans le système de dépollution est supérieure à un seuil prédéterminé de température. Cela signifie que la température de fonctionnement optimal a été atteinte dans le système de dépollution.

[0016] L’invention concerne également un produit programme d’ordinateur caractérisé en ce qu’il comporte un ensemble d’instructions de code de programme qui, lorsqu’elles sont exécutées par un ou plusieurs processeurs, configurent le ou les processeurs pour mettre en œuvre un procédé tel que présenté précédemment.

[0017] L’invention concerne également un calculateur pour véhicule, ledit véhicule comprenant :

- un moteur thermique,

- un système de dépollution relié fluidiquement au moteur et configuré pour dépolluer les gaz d’échappement issus dudit moteur,

- une sonde placée entre la sortie du moteur et l’entrée du système de dépollution et configurée pour mesurer un paramètre relatif au taux d’oxygène dans les gaz d’échappement en sortie du moteur, le calculateur étant configuré pour communiquer avec la sonde, ledit calculateur comprenant une zone mémoire dans laquelle une valeur prédéterminée d’un compteur et une table de correspondance sont enregistrées, la table de correspondance comprenant un ensemble de valeurs du paramètre, chaque valeur de paramètre étant associée à la valeur d’un niveau de richesse, ledit calculateur étant configuré pour mettre en œuvre le procédé tel que présenté précédemment.

[0018] L’invention concerne également un véhicule automobile, comprenant :

- un moteur thermique,

- un système de dépollution relié fluidiquement au moteur et configuré pour dépolluer les gaz d’échappement issus dudit moteur,

- une sonde placée entre la sortie du moteur et l’entrée du système de dépollution et configurée pour mesurer un paramètre relatif au taux d’oxygène dans les gaz d’échappement en sortie du moteur, - et un calculateur tel que présenté précédemment.

[Description des dessins]

[0019] D’autres caractéristiques et avantages de l’invention apparaîtront encore à la lecture de la description qui va suivre. Celle-ci est purement illustrative et doit être lue en regard des dessins annexés sur lesquels :

[0020] [Fig 1] La figure 1 est une illustration du véhicule selon l’invention.

[0021] [Fig 2] La figure 2 illustre le procédé selon l’invention.

[Description des modes de réalisation]

[0022] Véhicule

[0023] En référence à la figure 1, il va maintenant être présenté une forme de réalisation d’un véhicule 1 selon l’invention.

[0024] De manière connue, le véhicule 1 comprend un moteur thermique 10 un système de dépollution 20, une sonde 30 et un calculateur 40.

[0025] Moteur

[0026] De manière connue, le moteur thermique 10 permet d’assurer le déplacement du véhicule 1. Pour cela, le moteur thermique 10 produit de l’énergie mécanique à partir d’un mélange de carburant et d’air, et plus précisément à partir de la combustion du mélange de carburant et d’air. Cette combustion produit également des gaz d’échappement, comprenant notamment du dioxyde de carbone, de l’eau, du dioxygène, de l’azote, du monoxyde de carbone, des hydrocarbures et des oxydes d’azote.

[0027] Système de dépollution

[0028] Le système de dépollution 20 est relié fluidiquement au moteur thermique 10. Plus précisément, le système de dépollution 20 est relié au moteur thermique 10 via un conduit, notamment tubulaire, permettant aux gaz d’échappement émis par le moteur thermique 10 de se déplacer dans le système de dépollution 20.

[0029] Le système de dépollution 20 est configuré pour dépolluer les gaz d’échappements émis par le moteur thermique 10, autrement dit pour convertir les gaz polluants, notamment le monoxyde de carbone, les hydrocarbures ou les oxydes d’azote compris dans les gaz d’échappement, en gaz inoffensifs pour l’environnement.

[0030] Pour cela, le système de dépollution 20 peut notamment comprendre un filtre à particules. Le filtre à particules permet, comme son nom l’indique, de filtrer les particules émises dans le gaz d’échappement, afin que ces particules ne soient par rejetées ensuite dans l’environnement du véhicule 1.

[0031] Le système de dépollution 20 peut également comprendre d’autres systèmes tels qu’un module dit « RCS » pour « réduction catalytique sélective » et un catalyseur d’oxydation.

[0032] Le module RCS, connu de l’homme du métier, permet notamment de réduire la quantité d’oxyde d’azote compris dans les gaz d’échappement. Le catalyseur d’oxydation, quant à lui, permet de transformer le monoxyde de carbone et les hydrocarbures, présents dans les gaz d’échappement, en substances inoffensives pour l’environnement du véhicule 1 , grâce à un procédé d’oxydation.

[0033] Le système de dépollution 20 comprend également un dispositif de mesure de température 21 apte à mesurer la température à l’intérieur du système de dépollution 20 et à transmettre chaque valeur mesurée au calculateur 40.

[0034] Sonde

[0035] La sonde 30 est placée entre la sortie du moteur thermique 10 et l’entrée du système de dépollution 20. Plus précisément, la sonde 30 est placée sur le conduit tubulaire reliant le moteur thermique 10 et le système de dépollution 20.

[0036] Plus précisément encore, la sonde 30 est placée entre la sortie du moteur thermique 10 et l’entrée du filtre à particules du système de dépollution 20.

[0037] La sonde 30 peut par exemple être une sonde connue de l’homme du métier par l’appellation « sonde à oxygène » ou « sonde lambda » ou encore « sonde amont ».

[0038] Plus précisément, la sonde 30 comprend une cellule de pompage. C’est via ladite cellule de pompage que la sonde 30 est reliée fluidiquement au conduit reliant le moteur thermique 10 et le système de dépollution 20. Autrement dit, les gaz d’échappement se déplaçant entre le moteur thermique 10 et le système de dépollution 20 circulent également dans la cellule de pompage de la sonde 30.

[0039] La sonde 30 est configurée pour mesurer un paramètre relatif au taux d’oxygène dans les gaz d’échappement en sortie du moteur thermique 10 et notamment, dans les gaz d’échappements circulant du moteur thermique 10 vers le système de dépollution 20, via le conduit. Le taux d’oxygène dans les gaz d’échappement permet également de déterminer la concentration d’oxygène dans les gaz d’échappement.

[0040] Le paramètre correspond notamment à un courant dit « de pompage ». Le courant de pompage désigne le courant alimentant la cellule de pompage lorsque des gaz d’échappement circulent dans la cellule de pompage. Plus précisément, le courant de pompage est dû au déplacement de l’oxygène, et plus précisément des ions d’oxygène, des gaz d’échappement dans la cellule de pompage.

[0041] Le courant de pompage représente notamment la différence entre le taux d’oxygène dans les gaz d’échappement et un taux d’oxygène de référence. Le taux d’oxygène de référence définit le taux d’oxygène émis dans les gaz d’échappement par le moteur thermique 10 suite à la combustion d’un mélange d’air et de carburant, dans lequel la quantité d’air est la quantité nécessaire et suffisante par rapport à la quantité de carburant pour permettre la combustion complète du carburant.

[0042] La sonde 30 est également configurée pour envoyer l’au moins une valeur mesurée du premier paramètre relatif au taux d’oxygène au calculateur 40, sur un lien de communication. Le lien de communication est notamment un bus de données CAN, pour « Controller Area Network » en langue anglaise.

[0043] Dispositif de mesure de tension 31

[0044] De plus, la sonde 30 comprend deux bornes, ou électrodes, de mesure de tension. Plus précisément, la cellule de pompage de la sonde 30 comprend une cellule dite « de référence » comprenant les deux bornes de mesure de tension.

[0045] La sonde 30 comprend également un dispositif de mesure de tension 31 , apte à mesurer la tension entre les bornes de mesure de tension de la sonde 30.

[0046] Calculateur 40

[0047] Le calculateur 40 est configuré pour communiquer avec la sonde 30 via le lien de communication. Le calculateur 40 est également configuré pour communiquer avec le dispositif de mesure de température 21 et avec le dispositif de mesure de tension 31.

[0048] Par ailleurs, le calculateur 40 est également configuré pour émettre des consignes au moteur thermique 10.

[0049] Le calculateur 40 comprend une zone mémoire dans laquelle une valeur prédéterminée d’un compteur est enregistrée.

[0050] De plus, une table de correspondance prédéfinie est enregistrée dans la zone mémoire du calculateur 40. La table de correspondance comprend, pour chaque valeur du paramètre, autrement dit du courant de pompage, la valeur d’un niveau de richesse associée. [0051] Le niveau de richesse est défini, pour une quantité d’air admise prédéfinie dans le moteur thermique, par le rapport de la masse de carburant réelle injectée dans le moteur thermique 10 sur une masse de carburant théorique.

[0052] La masse de carburant théorique définit la quantité de carburant nécessaire et suffisante de sorte à assurer la combustion totale du carburant dans la quantité d’air admise prédéfinie.

[0053] Le niveau de richesse peut également être défini par le rapport de la masse de carburant réelle injectée dans le moteur thermique 10 sur la masse d’air réelle admise dans le moteur thermique 10.

[0054] Par exemple, lorsque le courant de pompage est positif, ou que sa valeur est relativement élevée, alors la valeur du niveau de richesse est inférieure à 1. Cela signifie que le mélange de carburant et d’air injecté dans le moteur thermique 10 avant combustion du mélange, comprend une masse de carburant réelle plus faible que la masse de carburant théorique. On dit alors que le mélange d’air et de carburant préalablement injecté dans le moteur thermique 10 est pauvre en carburant.

[0055] A l’inverse, lorsque le courant de pompage est négatif, ou que sa valeur est relativement faible, alors la valeur du niveau de richesse est supérieure à 1. Cela signifie que le mélange de carburant et d’air injecté dans le moteur thermique 10 avant combustion du mélange, comprend une masse de carburant réelle plus élevée que la masse de carburant théorique. On dit alors que le mélange d’air et de carburant préalablement injecté dans le moteur thermique 10 est riche en carburant.

[0056] Le calculateur 40 est configuré pour recevoir la valeur du courant de pompage alimentant la cellule de pompage et est configuré pour déterminer la valeur du niveau de richesse, à partir de la valeur du courant de pompage reçue.

[0057] Le calculateur 40 est également configuré pour obtenir la valeur de la tension mesurée par le dispositif de mesure 31 entre les bornes de mesure de tension, et pour déterminer la valeur du niveau de richesse, à partir de la valeur de la tension reçue.

[0058] Le calculateur 40 est ensuite apte à détecter des défauts de mesure, et plus précisément de pertinence et/ou de plausibilité de mesure, lorsque la différence entre les valeurs de niveau de richesse déterminées ci-dessus est supérieure à un seuil maximal prédéfini ou inférieure à un seuil minimal prédéfini.

[0059] Le calculateur 40 est également configuré pour recevoir la valeur de la température dans le système de dépollution 20, mesurée par le dispositif de mesure de température 21. De plus, le calculateur 40 est apte à déterminer si la valeur reçue est supérieure à un seuil prédéterminé de température, notamment prédéfini à 350°C, et ainsi déterminer si le système de dépollution 20 fonctionne selon une plage de températures efficace.

[0060] Le calculateur 40 est également configuré pour commander le fonctionnement du moteur thermique 10.

[0061] Par exemple, le calculateur 40 est configuré pour augmenter en continu la consigne en niveau de richesse d’une valeur minimale à une valeur maximale.

[0062] Par « en continu », on désigne un ensemble de valeurs de niveau de richesse définies par un pas de 0,005 entre la valeur minimale et la valeur maximale.

[0063] La valeur minimale est notamment égale à 0,75 et la valeur maximale est notamment égale à 1,25.

[0064] Par exemple encore, lorsque le calculateur 40 commande le nettoyage de la sonde 30, le calculateur 40 commande le fonctionnement du moteur thermique 10 en faisant varier périodiquement la consigne en niveau de richesse de la valeur minimale à la valeur maximale. Plus précisément, la consigne en niveau de richesse correspond à un signal en créneaux alternant entre un état haut, dont la valeur est égale à la valeur maximale, et un état bas, dont la valeur est égale à la valeur minimale.

[0065] Le calculateur 40 est configuré pour recevoir, notamment en continu, les valeurs mesurées par la sonde 30, via le lien de communication. Le calculateur 40 est également configuré pour déterminer une première variation du niveau de richesse à partir des valeurs reçues mesurées par la sonde 30, auxquelles le calculateur 40 a appliqué un facteur de correction prédéfini, et à partir de la table de correspondance.

[0066] Le facteur de correction est notamment prédéfini par le calculateur 40 lui-même, afin de rectifier des erreurs potentielles de mesure effectuées par la sonde 30, en fonction de l’environnement.

[0067] Le calculateur 40 est également configuré pour recevoir les valeurs mesurées successivement par le dispositif de mesure de tension 31. Autrement dit, le calculateur 40 reçoit la variation de la tension mesurée par le dispositif de mesure de tension 31. Le calculateur 40 est également configuré pour déterminer une deuxième variation du niveau de richesse à partir de la mesure de la variation de la tension reçue.

[0068] Le calculateur 40 est configuré pour incrémenter la valeur du compteur à chaque commande de nettoyage de la sonde 30. [0069] Dans le cas présent, le calculateur 40 est configuré pour supprimer la détection de la présence de défauts sur la sonde 30 si la différence entre la première variation du niveau de richesse déterminée à partir du paramètre relatif au courant de pompage et la deuxième variation déterminée à partir de la variation de la tension entre les bornes de mesure de tension de la sonde 30 est : a. inférieure à un seuil de tolérance maximale prédéfini et b. supérieure à un seuil de tolérance minimale prédéfini.

[0070] Dans les cas inverses et si la valeur du compteur est supérieure à un seuil maximal de cycles de nettoyage prédéfini, le calculateur 40 est apte à confirmer un dysfonctionnement de la sonde 30. De plus, le calculateur 40 est apte à émettre un signal d’alerte à l’utilisateur du véhicule 1 pour signaler un dysfonctionnement de la sonde 30, par exemple en émettant un signal lumineux sur le tableau du bord du véhicule ou un signal sonore.

[0071] Le calculateur 40 est notamment assimilable à un dispositif de diagnostic, et couramment appelé un « OBD » pour « On board diagnostic » en langue anglaise.

[0072] Le calculateur 40 comprend un processeur apte à mettre en œuvre un ensemble d’instructions permettant de réaliser ces fonctions.

[0073] Procédé

[0074] En référence à la figure 2, il va maintenant être présenté le procédé de diagnostic d’une sonde 30 pour véhicule 1 automobile, mis en œuvre par le calculateur 40 tel que présenté précédemment.

[0075] Le procédé est mis en œuvre suite au montage d’une nouvelle sonde 30 dans le véhicule 1. Il peut notamment s’agir du montage d’une sonde 30 dans un véhicule 1 avant sortie d’usine ou au changement de ladite sonde 30 suite à la détection d’un dysfonctionnement sur la précédente sonde montée dans le véhicule 1. De préférence, le procédé est mis en œuvre lorsque le véhicule est stationné, dans un garage par exemple.

[0076] Le procédé comprend tout d’abord une étape de détection E0 de défauts de fonctionnement de la sonde 30. Pour cela, le calculateur 40 reçoit la valeur du courant de pompage alimentant la cellule de pompage et détermine la valeur du niveau de richesse, à partir de la valeur du courant de pompage reçue. Le calculateur 40 reçoit également la tension entre les bornes de mesure de tension de la sonde 30, et plus précisément de la cellule de référence de la sonde 30, et détermine également la valeur du niveau de richesse, à partir de la tension reçue. Le calculateur 40 détecte un défaut de mesure lorsque la différence entre les valeurs de niveau de richesse déterminées ci-dessus est supérieure à un seuil maximal prédéfini ou inférieure à un seuil minimal prédéfini.

[0077] Le procédé comprend également une étape de réception E1 périodique par le calculateur 40 de la valeur de la température dans le système de dépollution 20, mesurée par le dispositif de mesure de température 21. Le calculateur 40 compare ensuite chaque valeur de température reçue au seuil prédéterminé de température.

[0078] Lorsque la température dans le système de dépollution 20 est supérieure au seuil prédéterminé de température, le procédé comprend une première phase P1 de commande du nettoyage de la sonde 30, lors de laquelle le calculateur 40 commande le fonctionnement du moteur thermique 10 en faisant varier périodiquement la consigne en niveau de richesse, émise au moteur thermique 10, de la valeur minimale à la valeur maximale et inversement.

[0079] Par exemple, la consigne en niveau de richesse passe de la valeur minimale à la valeur maximale et inversement toute les secondes. Autrement dit, la consigne de niveau de richesse est définie à sa valeur minimale pendant 1 seconde puis à sa valeur maximale pendant 1 seconde et inversement.

[0080] Suite à la première phase P1, le procédé comprend une deuxième phase P2 de commande du fonctionnement du moteur thermique 10.

[0081] Ainsi, la deuxième phase P2 comprend une sous-étape de commande E21 du fonctionnement du moteur thermique 10 en augmentant en continu la consigne en niveau de richesse d’une valeur minimale à une valeur maximale. Autrement dit, le calculateur 40 émet une suite de consignes en niveau de richesse au moteur thermique 10, pour lesquelles la valeur du niveau de richesse augmente régulièrement.

[0082] Pour chaque consigne en niveau de richesse reçue, le moteur thermique 10 adapte son fonctionnement de sorte à respecter la consigne en niveau de richesse.

[0083] La deuxième phase P2 comprend également une sous-étape de mesure E22 périodique du paramètre par la sonde 30 simultanément à la sous-étape de commande E21. De plus, chaque valeur mesurée par la sonde 30 est envoyée au calculateur 40.

[0084] La deuxième phase P2 comprend également une sous-étape de mesure E23 de la tension entre les bornes de mesure de tension de la sonde 30 simultanément à la sous- étape de commande E21, par le dispositif de mesure de tension 31. Chaque valeur mesurée par le dispositif de mesure de tension 31 est envoyée au calculateur 40. [0085] La deuxième phase P2 comprend donc également une sous-étape de réception E24 par le calculateur 40 de chaque valeur de paramètre envoyée par la sonde 30 et de chaque valeur de tension mesurée entre les bornes de mesure de tension de la sonde 30.

[0086] Pour chaque valeur de paramètre reçue, la deuxième phase P2 comprend une sous-étape de détermination E25 par le calculateur 40 du niveau de richesse à partir de ladite valeur de paramètre et de la table de correspondance enregistrée en zone mémoire. Ainsi, le calculateur 40 a déterminé la première variation du niveau de richesse pendant le fonctionnement du moteur thermique 10 et notamment pendant l’émission de la suite de consignes en niveau de richesse au moteur thermique 10.

[0087] Pour chaque valeur de tension mesurée reçue, la deuxième phase P2 comprend également une sous-étape de détermination E26 du niveau de richesse à partir de la valeur de tension mesurée reçue. Ainsi, le calculateur 40 détermine une deuxième variation du niveau de richesse à partir de la mesure de la variation de la tension entre les bornes de mesure de tension de la sonde 30, par le dispositif de mesure de tension 31.

[0088] La deuxième phase P2 comprend ensuite une phase d’enregistrement E27 de la première variation et de la deuxième variation du niveau de richesse en zone mémoire.

[0089] Le procédé comprend une étape d’incrémentation E3 de la valeur du compteur à chaque fois que la première phase P1 de commande du nettoyage de la sonde 30 est réalisée.

[0090] Le procédé comprend également une étape de suppression E4 de la détection du défaut de mesures par la sonde 30 si la différence entre la première variation du niveau de richesse déterminée à partir du paramètre relatif au courant de pompage et la deuxième variation déterminée à partir de la variation de la tension entre les bornes de mesure de tension de la sonde 30 est : a. inférieure à un seuil de tolérance maximale prédéfini et b. supérieure à un seuil de tolérance minimale prédéfini.

[0091] Autrement dit, la détection de défauts de mesures par la sonde 30 est supprimée, cela signifie que le nettoyage de la sonde 30 a été effectué et que la sonde 30 ne présente pas de problèmes de fonctionnement, mais qu’elle était seulement encrassée.

[0092] A l’inverse, lorsque la détection de défaut de mesures par la sonde 30 n’est pas supprimée, le procédé comprend une étape de confirmation E5 de la détection d’un dysfonctionnement de la sonde 30 si la valeur du compteur est supérieure à un seuil maximal de cycles de nettoyage prédéfini, notamment prédéfini entre 2 et 10, de préférence 5. Ainsi, dans ce cas, cela signifie que malgré le nettoyage de la sonde 30 effectué précédemment, le fonctionnement de la sonde 30 n’a pas changé. Il ne s’agit donc pas d’un problème d’encrassement de la sonde 30 mais d’un dysfonctionnement interne à la sonde 30.

[0093] Le procédé peut comprendre, suite à l’étape de confirmation E5, une étape d’émission E6 d’un signal d’avertissement à l’utilisateur du véhicule 1, notamment par un signal sonore ou lumineux sur le tableau de bord, afin de signifier à l’utilisateur de changer ou de faire changer la sonde 30.