L’invention concerne notamment un serveur multimédia pour un système de divertissement embarqué comprenant des terminaux utilisateurs de divertissement pour un engin mobile de transport de passagers, ledit serveur multimédia étant destiné à être embarqué à bord dudit engin mobile et à être relié à au moins un terminal utilisateur de divertissement embarqué via un réseau local embarqué, le serveur multimédia comprenant :

- un module de stockage configuré pour stocker des contenus multimédias ;

- un module de distribution configuré pour distribuer, via le réseau local embarqué, à au moins un terminal utilisateur au moins un contenu multimédia stocké dans l’espace de stockage ;

- un module de contrôle de stockage, configuré pour contrôler le stockage des contenus multimédias dans le module de stockage.

On trouve de tels systèmes de divertissement pour engin mobile notamment dans des aéronefs, principalement à bord des avions long-courriers de l’aviation commerciale ; ils sont également appelés systèmes de divertissement en vol ou IFE (de l’anglais In- Flight Entertainment).

De manière connue en soi, un tel système IFE comprend une pluralité de terminaux de divertissement, également appelés terminaux utilisateurs, se présentant généralement sous la forme d’écrans individuels ou de tablettes. Chaque terminal de divertissement est intégré par exemple dans le siège du passager ou dans le siège devant celui-ci.

Ainsi disposés, ces terminaux permettent aux passagers de consulter des contenus multimédias lors du vol (par exemple des films, des émissions de TV, des jeux ou de la musique) et d’être informés sur le déroulement du vol (altitude, vitesse, position courante, avancement, etc.).

Dans certains cas, ces terminaux permettent également de donner certaines informations pratiques concernant par exemple l’aéroport d’arrivée et de diffuser des annonces faites par l’équipage sous forme sonore et/ou vidéo.

Les terminaux de divertissement sont généralement raccordés par un réseau filaire ou sans fil au serveur multimédia embarqué faisant également partie du système IFE.

En fonction de différentes implémentations possibles du système IFE, pour accéder au contenu informatique et mettre en oeuvre ses fonctions, chaque terminal accède au serveur multimédia embarqué via le réseau ou utilise son propre espace de stockage. Certains systèmes proposent également des terminaux de divertissement pouvant mettre en oeuvre au moins certaines de ces fonctions à partir de leur espace de stockage et certaines autres à partir du serveur multimédia embarqué.

Ainsi, pour être accessible, le contenu informatique est d’abord chargé sur le serveur multimédia embarqué et puis, éventuellement distribué aux terminaux de divertissement via le réseau local embarqué pour être stocké dans leur espace de stockage.

Les catalogues de contenus multimédias à bord sont de plus en plus importants en terme de volume, et avec les résolutions croissantes (2K, 4K, 8K ...) et les standards vidéo qualitatif (HDR, HDR10, HDR10+, Dolby Vision), le volume de stockage nécessaire ne va cesser de croître.

Chaque contenu multimédia est en outre bien souvent stocké plusieurs fois dans l’espace de stockage pour notamment pallier des défaillances hardware.

A cet effet, suivant un premier aspect, l’invention propose un serveur multimédia pour un système de divertissement embarqué du type précité caractérisé en ce que le module de contrôle de stockage est configuré pour collecter des valeurs relatives aux contenus multimédia et représentatives des nombres d’accès via les terminaux utilisateurs aux contenus multimédias respectifs par des passagers, pour calculer la valeur courante d’un paramètre de conservation relatif à chacun des contenus multimédias stockés dans le module de stockage en fonction desdites valeurs représentatives collectées relatives audit contenu et pour déclencher automatiquement la poursuite de la conservation dudit contenu multimédia dans le module de stockage ou sa suppression en fonction d’au moins ladite valeur courante calculée.

L’invention permet ainsi de contrôler et d’actualiser efficacement l’utilisation de l’espace de stockage, de limiter le nombre d’ajouts et de suppression de contenus, de faciliter la libération d’espace de stockage et de rationaliser la bande passante utilisée sur le serveur pour le traitement du stockage des contenus multimédias.

Dans des modes de réalisation, le serveur multimédia pour un système de divertissement embarqué suivant l’invention comporte en outre une ou plusieurs des caractéristiques suivantes :

- le module de contrôle de stockage est configuré pour calculer la valeur courante du paramètre de conservation relatif au contenu multimédia en fonction d’une valeur représentative d’un temps de transport par l’engin mobile divisée par ledit nombre d’accès audit contenu pendant ledit temps ;

- les contenus multimédias sont associés chacun à un niveau de réplications parmi un ensemble prédéfini de niveaux de réplications et le module de contrôle de stockage est configuré pour commander le stockage dans le module de stockage d’un nombre de réplications de chaque contenu égal au niveau de réplications qui lui associé ; dans lequel le module de contrôle de stockage est adapté pour déterminer qu’un espace disponible dans l’espace de stockage n’est pas suffisant pour stocker les contenus conformément aux niveaux de réplication associés, pour ordonner alors des contenus multimédias selon l’ordre décroissant de leur valeur courante de paramètre de conservation et, en partant du contenu multimédia associé à la valeur maximum et en considérant successivement chacun desdits contenus multimédias successifs ainsi ordonnés, pour remplacer leur niveau de réplication par le niveau inférieur dans l’ensemble prédéfini de niveaux de réplications, jusqu’à ce que l’espace disponible soit déterminé suffisant ;

- un volume de stockage respectif dans l’espace de stockage est associé à chacun des niveaux de réplications de l’ensemble prédéfini de niveaux de réplications, et le module de contrôle de stockage est configuré pour déterminer pour chaque volume de stockage successivement en commençant par celui associé au plus grand niveau de réplication que l’espace disponible dans ledit volume n’est pas suffisant pour stocker les contenus conformément audit niveau de réplication, pour alors ordonner alors des contenus multimédias associés audit niveau selon l’ordre décroissant de leur valeur courante de paramètre de conservation et, en partant du contenu multimédia associé à la valeur maximum et en considérant successivement chacun desdits contenus multimédias successifs ainsi ordonnés, pour remplacer ledit niveau de réplication associé audit contenu par le niveau inférieur dans l’ensemble prédéfini de niveaux de réplications jusqu’à ce que l’espace disponible dans ledit volume soit déterminé suffisant ; les valeurs relatives aux contenus multimédia collectées par le module de contrôle de stockage et utilisées pour calculer la valeur courante d’un paramètre de conservation sont relatives aux accès au contenu par des passagers de l’engin mobile embarquant le serveur ou aux accès au contenu par des passagers d’une flotte d’engins mobiles comprenant l’engin mobile embarquant le serveur.

Suivant un autre aspect, la présente invention propose un système électronique de divertissement destiné à être embarqué à bord d’un engin mobile, ledit système comprenant :

- au moins un terminal utilisateur de divertissement ; et - un serveur multimédia selon le premier aspect de l’invention et relié à chaque terminal de divertissement via un réseau local embarqué.

Suivant un autre aspect, la présente invention propose un procédé de contrôle de stockage de contenus multimédias dans un serveur multimédia d’un système de divertissement comprenant des terminaux utilisateurs de divertissement embarqué dans un engin mobile de transport de passagers, ledit serveur étant relié à au moins un terminal utilisateur de divertissement embarqué via un réseau local embarqué, selon lequel un module de stockage stocke des contenus multimédias et un module de distribution distribue, via le réseau local embarqué, à au moins un terminal utilisateur au moins un contenu multimédia stocké dans l’espace de stockage ; et selon lequel un module de contrôle de stockage contrôle le stockage des contenus multimédias dans le module de stockage ; ledit procédé étant caractérisé en ce que le module de contrôle de stockage met en oeuvre les étapes suivantes :

- collecte des valeurs relatives aux contenus multimédia et représentatives des nombres d’accès via les terminaux utilisateurs aux contenus multimédias respectifs par des passagers ;

- calcul de la valeur courante d’un paramètre de conservation relatif à chacun de contenus multimédias stockés dans le module de stockage en fonction desdites valeurs représentatives collectées relatives audit contenu et déclenchement automatiquement de la poursuite de la conservation dudit contenu multimédia dans le module de stockage ou de sa suppression en fonction d’au moins ladite valeur courante calculée.

Suivant un autre aspect, la présente invention propose un programme d’ordinateur comportant des instructions logicielles qui, lorsqu’elles sont exécutées par un ordinateur, mettent en oeuvre un procédé tel que défini ci-dessus.

Ces caractéristiques et avantages de l’invention apparaîtront à la lecture de la description qui va suivre, donnée uniquement à titre d’exemple, et faite en référence aux dessins annexés, sur lesquels :

[Fig 1] la figure 1 est une vue schématique d’un aéronef équipé d’un système électronique de divertissement comprenant des terminaux de divertissement, non représentés, et un serveur multimédia dans un mode de réalisation de l’invention ;

[Fig 2] la figure 2 est un organigramme d’étapes mises en oeuvre dans un mode de réalisation de l’invention.

Sur la figure 1 , un aéronef 10 est représenté dans un mode de réalisation de l’invention : l’aéronef 10 est équipé d’un système électronique de divertissement 16 comprenant des terminaux utilisateurs de divertissement, non représentés, et un serveur multimédia 20.

L’aéronef 10 est de préférence un avion, en particulier un avion de l’aviation commerciale, tel qu’un avion long-courrier. L’aéronef 10 est apte à transporter des passagers, notamment quelques dizaines de passagers, voire quelques centaines de passagers.

Le système de divertissement 16, embarqué à bord de l’aéronef 10, est configuré pour diffuser des contenus multimédias aux passagers de l’aéronef 10, en particulier lors du vol (par exemple des films, des émissions de TV, des jeux ou de la musique), et/ou des informations sur le déroulement du vol (altitude, vitesse, position courante, avancement, etc.).

En complément facultatif, le système de divertissement 16 est configuré pour diffuser des informations pratiques concernant par exemple l’aéroport d’arrivée, par exemple via des annonces sous forme sonore et/ou vidéo.

Chaque terminal de divertissement est connu en soi, et est relié au serveur multimédia 16 via un réseau local, non représenté, embarqué à bord de l’aéronef 10.

Chaque terminal de divertissement est par exemple fixé ou intégré dans le siège même du passager, ou bien est fixé ou intégré dans le dossier du siège se trouvant devant le siège du passager. Les sièges sont typiquement agencés en rangées au sein de l’aéronef 10.

Chaque terminal de divertissement, également appelé terminal utilisateur, comporte une interface homme-machine IHM, un module de traitement, un module applicatif et un module de télécommunication. L’interface homme-machine IHM comporte par exemple un écran tactile, ou un écran et un clavier. Le module applicatif comprend un ou plusieurs blocs applicatifs. Le module de télécommunication comporte un bloc de contrôle et une ou plusieurs interfaces de télécommunication adaptées pour émettre et recevoir des données. Le module de traitement est adapté pour piloter et coordonner le fonctionnement du module applicatif, de l’interface homme-machine IHM et du module de télécommunication. Dans un mode de réalisation, il comporte un processeur et une mémoire, par exemple un disque dur ou tout autre espace de stockage apte à stocker un contenu informatique reçu notamment via le module de télécommunication.

Chaque terminal de divertissement est adapté pour délivrer aux passagers le contenu informatique multimédia offert par le système de divertissement en vol. Par exemple, suite à une sélection par un passager d’un champ affiché sur l’écran de GIHM de son terminal de divertissement, le module de traitement est adapté pour identifier qu’il doit alors être affiché un menu de sélection d’un des applicatifs, par exemple une liste de films. Puis, sur détection de la sélection d’un film par le passager, le module de traitement est adapté pour déclencher l’affichage du film sur l’écran. Outre des films, les contenus délivrés par les applicatifs peuvent être divers : des contenus multimédias, par exemple des films, des émissions de TV, des jeux ou de la musique, des paramètres du vol (altitude, vitesse, etc.) et de son avancement (par exemple à l’aide d’une « moving map »), des annonces (audio et/ou vidéo) de l’équipage. L’écran est apte à afficher des images correspondant à un contenu informatique distribué depuis le serveur multimédia 20. Plus précisément, le contenu informatique est reçu via le module de télécommunication depuis le serveur multimédia 20 sous forme d’un flux diffusé (de l’anglais streaming) ou bien stocké dans la mémoire du terminal, après avoir été préalablement téléchargé depuis le serveur multimédia 20 via ledit module de télécommunication.

Dès lors qu’un passager a commandé la diffusion du contenu multimédia via IΊHM du terminal de divertissement, le passager peut alors y avoir accès, le contenu multimédia étant alors joué (par voie audio et/ou vidéo) sur IΊHM de son terminal utilisateur. Il peut ainsi y avoir accès pendant toute la durée du contenu, ou seulement une partie de cette durée s’il interrompt avant ou s’il n’en consulte que certains extraits.

Le serveur multimédia 20 est relié à au moins un terminal de divertissement, de préférence à chaque terminal de divertissement, via un réseau local embarqué.

Le serveur multimédia 20 est apte à être connecté à un équipement électronique externe 22 de fourniture de contenus, via une liaison de communication 66 par exemple chiffrée. Dans un mode de réalisation, cette connexion est mise en oeuvre uniquement lorsque l’aéronef 10, à bord duquel le serveur est embarqué, est au sol, stationné dans l’aéroport, comme représenté sur la figure 1 (la liaison 66 peut là être filaire ou sans fil. Dans un autre mode de réalisation, cette connexion est satellitaire et peut avoir lieu même en vol.

Le serveur multimédia 20 comprend un module électronique 24 de stockage de données, un module électronique 30 de contrôle de stockage, un module électronique 32 d’interface avec le module de stockage de données et un module électronique 40 de distribution.

Dans l’exemple de la figure 1 , le serveur multimédia 20 comprend une unité de traitement d’informations 45 formée par exemple d’une mémoire 46 et d’un processeur 48 associé à la mémoire 46.

Dans l’exemple de la figure 1 , le module 30 de contrôle de stockage, le module 32 d’interface et le module de distribution 40 sont réalisés chacun sous forme d’un logiciel, ou d’une brique logicielle, exécutables par le processeur 48. La mémoire 46 du serveur multimédia 20 est alors apte à stocker un logiciel de contrôle de stockage, un logiciel d’interface et un logiciel de distribution. Le processeur 48 est alors apte à exécuter chacun des logiciels.

En variante non représentée, le module 30 de contrôle de stockage, le module d’interface 32 et le module de distribution 40 sont réalisés chacun sous forme d’un composant logique programmable, tel qu’un FPGA (de l’anglais Field Programmable Gâte Array), ou encore sous forme d’un circuit intégré dédié, tel qu’un ASIC (de l’anglais Application Spécifie Integrated Circuit).

Lorsque le serveur multimédia 20 est réalisé sous forme d’un ou plusieurs logiciels, c’est-à-dire sous forme d’un programme d’ordinateur, il est en outre apte à être enregistré sur un support, non représenté, lisible par ordinateur. Le support lisible par ordinateur est par exemple, un médium apte à mémoriser des instructions électroniques et à être couplé à un bus d’un système informatique. A titre d’exemple, le support lisible est un disque optique, un disque magnéto-optique, une mémoire ROM, une mémoire RAM, tout type de mémoire non volatile (par exemple EPROM, EEPROM, FLASH, NVRAM), une carte magnétique ou une carte optique. Sur le support lisible est alors mémorisé un programme d’ordinateur comprenant des instructions logicielles.

Le module de stockage 24 de données est adapté pour stocker les contenus multimédias destinés à être fournis aux terminaux de divertissement. Le module de stockage de données 24 comprend par exemple de multiples cartes de stockage de masse de données sur lesquelles ces contenus sont stockés.

Le réseau local embarqué à bord de l’aéronef 10 est un réseau uniquement filaire, ou un réseau partiellement filaire et partiellement sans fil (de l’anglais wireless), ou encore un réseau uniquement sans fil.

Lorsque le réseau local embarqué est partiellement filaire et partiellement sans fil, le serveur multimédia 20 est par exemple relié de manière filaire à un terminal de divertissement de chaque rangée de sièges, et ledit terminal relié de manière filaire au serveur multimédia 20 est ensuite connecté via des liaisons sans fil aux autres terminaux de la rangée de sièges.

Chaque liaison sans fil est par exemple une liaison radioélectrique, telle qu’une liaison conforme à au moins l’une des versions de la norme IEEE 802.11 , également appelée norme Wi-Fi™, ou encore une liaison conforme à la norme Li-Fi, par exemple à la norme IEEE 802.15.7.

Le module de contrôle de stockage 30 est configuré pour contrôler le stockage des contenus multimédias dans le module de stockage de données 24, en particulier pour déterminer, dans le module de stockage 24 de données, les contenus multimédias à supprimer et/ou les contenus à conserver et/ou le nombre de réplications à stocker pour les contenus à conserver.

Le module de contrôle de stockage 30 est configuré pour collecter, pour chaque contenu multimédia considéré dans le module de stockage 24, la valeur la courante, dite AS, de l’indicateur « score d’audience », qui est représentative du nombre de vues du contenu multimédia (pour couvrir aussi le cas des contenus purement audio pour lesquels le terme de vues est inexact, on parlera ci-après d’accès).

Optionnellement la valeur AS est en outre pondérée par le nombre de notations « j’aime », « je n’aime pas » laissées par les passagers (exemple : AS x nombre de « j’aime » / nombre de « je n’aime pas », ou encore par un ratio de durée de vue (par exemple la durée de consultation moyenne du contenu par les passagers divisée par la durée totale du contenu).

AS peut également être pondéré en fonction d’un type de vol (jour/nuit), d’un contexte de vol (durée de vol parmi court/moyen/long courrier), de la géographie de vol (aéroport départ, aéroport arrivée), par la classe de siège (affaire/éco/ ...).

Dans un mode de réalisation, AS est pondérée en fonction des futurs trajets prévus de l’aéronef (pour les mêmes critères que ceux décrits ici pour les trajets passés de l’aéronef).

Dans des modes de réalisation, le module de contrôle de stockage 30 est configuré pour déterminer, pour chaque contenu multimédia stocké dans le module de stockage 24, en outre la valeur courante de l’indicateur « taux de déclin », appelé ci-après indicateur DR (en anglais « Decay Rate »), proportionnel au nombre d’heures de vol de l’aéronef divisé par le nombre de vues du contenu, soit DR = K. heures_de_vol/AS, avec K constante qui ramène la valeur sur base d’un nombre de vues nominal sur une certaine plage de temps.

Le module de contrôle de stockage 30 est configuré pour déterminer, en fonction de la valeur DR calculée quel va être le sort du contenu multimédia au sein du module de stockage, i.e. si le contenu est à supprimer ou à conserver et dans ce dernier cas, quel nombre de réplications du contenu est stocké.

Dans un mode de réalisation, le module de contrôle de stockage 30 est en particulier adapté pour mettre en oeuvre les opérations lui incombant qui sont décrites ci- dessous en référence à la figure 2.

Plus les passagers ont eu accès à un contenu, plus le nombre de réplications du contenu résultant est élevé ; pour chaque période de temps donnée sans que le contenu ne soit vu, le nombre de réplications du contenu résultant est fortement diminué ; l’espace de stockage disponible et le nombre de réplications jusqu’alors stocké sont aussi pris en compte.

Le module de contrôle de stockage 30 est configuré pour fournir au module d’interface 32 les commandes de suppression totale du contenu, de suppression de réplication(s) du contenu ou d’ajout de réplication(s) du contenu pour que la situation dans le module de stockage 24 pour le contenu multimédia considéré soit conforme au sort déterminé en fonction de la valeur courante DR.

Le module d’interface 32 est adapté pour s’interfacer avec le module de stockage 24 afin de mettre en oeuvre :

- les suppressions - de tout ou de copie(s) - du contenu multimédia, et de choisir celles des copies concernées le cas échéant ; ou

- la ou les copies supplémentaires du contenu multimédia et de choisir l’emplacement dans le module de stockage 24.

On notera par ailleurs que lorsqu’un nouveau contenu multimédia est initialement fourni par l’équipement externe 22 via la liaison de communication 66, il lui est affecté par exemple un nombre de réplications initial par défaut, et le module d’interface 32 est adapté pour alors s’interfacer avec le module de stockage 24 afin de mettre en oeuvre le stockage du nouveau contenu multimédia avec ce nombre de réplications initial par défaut.

Le module de distribution 40 est configuré pour distribuer le contenu multimédia correspondant à chaque terminal de divertissement. Le module de distribution 40 est par exemple configuré pour transmettre, sous forme d’un flux diffusé (de l’anglais streaming), le contenu multimédia correspondant à chaque terminal de divertissement (en cas de multiples réplications du contenu présentes dans le module de stockage 24, le module d’interface 32 est configuré pour sélectionner celle des réplications utilisées). Dans ce cas, l’utilisateur du terminal de divertissement peut accéder au contenu au fur et à mesure de sa transmission sous forme de flux diffusé.

Le fonctionnement du serveur multimédia 20 va désormais être expliqué, notamment à l’aide de la figure 2 représentant un organigramme 100 du procédé de contrôle de stockage selon l’invention, le procédé étant mis en oeuvre par le serveur multimédia 20.

On considère un état courant du module de stockage 24, stockant des contenus multimédias, chacun associé à un nombre de réplications respectives stockées, par exemple égal à , n ₂ ou n ₃ , avec < n ₂ < n ₃ , lorsque 3 valeurs distinctes de réplications sont considérées (bien sûr, il peut y avoir un nombre quelconque N supérieur à 2 de valeurs de réplications distinctes considérées) et par exemple ici où N=3, les nombres , n ₂ ou n ₃ sont choisis tels que = 1 , n ₂ = 2 et n ₃ = 3.

Ces contenus ont été initialement fournis par l’équipement électronique externe 22, puis stockés dans le module de stockage 24 et ils sont distribués par le module de distribution 40 aux terminaux utilisateurs, les passagers pouvant ensuite consulter ces contenus. Les traces de consultation des contenus par les passagers, indiquant notamment le contenu consulté, la date et la durée de consultation, optionnellement un indice de satisfaction du passager suite à sa consultation du contenu sont recueillies par les terminaux et ensuite acheminées (éventuellement après agglomération, traitement pour en déterminer les indicateurs) via le réseau local jusqu’au module de contrôle de stockage 30 qui les collecte.

L’ensemble 100 d’étapes est par exemple mis en oeuvre régulièrement, par exemple, toutes les périodes T ou alors à chaque fourniture de nouveaux contenus.

Dans un mode de réalisation, les nouveaux contenus multimédias à stocker dans le module de stockage 24 sont associés à un nombre de réplications prédéfinis parmi , n ₂ ou n ₃ , qui ne sera pas modifié avant un temps prédéterminé (par exemple avant la prochaine période T) par le processus décrit ci-dessous mis en oeuvre par le module de contrôle de stockage 30.

Lors d’une étape initiale 101 , le module de contrôle de stockage 30 place tout d’abord, s’ils existent, les contenus multimédias identifiés comme à supprimer dans une liste L de contenus à supprimer.

Puis, le module de contrôle de stockage 30 détermine si l’espace disponible dans le module de stockage 24, une fois supprimés les contenus identifiés comme à supprimer dans la liste L, permet d’accueillir les nouveaux contenus à stocker avec leur valeur de réplication prédéfinie.

Dans le cas positif, l’étape 102 est alors mise en oeuvre.

Dans le cas négatif, le module de contrôle de stockage 30 collecte pour chaque autre contenu multimédia stocké dans le module de stockage 24 et non identifié comme à supprimer, la valeur courante AS et calcule alors la valeur courante de l’indicateur DR, puis il ordonne les contenus en fonction de leur valeur courante DR.

Puis, en considérant chacun de ces contenus successivement en partant de celui avec le DR le plus élevé, le module de contrôle de stockage 30 actualise le nombre de réplications qui lui est associé en remplaçant le nombre de réplications qui lui est associé par le nombre de réplications immédiatement inférieur dans l’ensemble des N nombres considéré (i.e. si le nombre de réplications associé à un tel contenu est n,, ni est remplacé par rii-i pour i¹1 ; et si i=1 , alors le contenu, i.e. ses ni réplications le cas échéant, est identifiée comme à supprimer.

Après chaque actualisation, le module de contrôle de stockage 30 met à jour le cas échéant la liste de contenus à supprimer (si i était égal à 1), puis détermine si l’espace disponible dans le module de stockage 24, une fois le nombre de réplications du contenu considéré ainsi actualisé, permet cette fois d’accueillir les nouveaux contenus à stocker avec leur valeur de réplication prédéfinie.

Dans le cas positif, l’étape 102 est alors mise en oeuvre.

Dans le cas négatif, le module de contrôle de stockage 30 considère alors le contenu suivant dans la liste ordonnée selon les valeurs de DR et réitère le traitement d’actualisation du nombre de réplications. Ce processus est réitéré jusqu’à ce que l’espace libéré permette de stocker les nouveaux contenus en un nombre d’exemplaires égal à leur valeur de réplication prédéfinie.

Dans l’étape 102, le module de contrôle de stockage 30 fournit au module d’interface 32, les commandes de suppression totale pour les contenus présents dans la liste de contenus à supprimer, de suppression de réplication(s) relatives aux contenus stockés dont la valeur de réplication a été actualisée dans l’étape 101 , ainsi que les commandes de stockage des nouveaux contenus multimédias associés à leur valeur de réplication prédéfinie. Le module d’interface 32 s’interface alors avec le module de stockage 24 afin de mettre en oeuvre :

- la suppression - de tout ou de seulement une ou certaines copie(s) - du contenu multimédia, et de choisir celles des copies concernées par la suppression le cas échéant ; ou

- le stockage de la ou des copies supplémentaires du contenu multimédia et de choisir l’emplacement correspondant dans le module de stockage 24.

L’étape 101 met donc en oeuvre un traitement de logique comparative dont les nouveaux contenus à stocker sont exclus.

Dans un mode de réalisation, l’étape initiale 101 est réalisée comme indiquée ci- après :

Le module de contrôle de stockage 30 place tout d’abord, s’ils existent, les contenus multimédias identifiés comme à supprimer dans la liste L de contenus à supprimer.

Puis étant donné un volume de stockage maximum Vi prédéfini dans le module de stockage 24 pour les réplications de chaque contenu multimédia associé à une valeur de réplication n,, i = 1 , 2, 3 dans le cas présent, le module de contrôle de stockage considère d’abord le volume V3 associé à la valeur de réplication maximum et détermine si le volume V3, une fois supprimés les contenus identifiés associés à la valeur de réplication n ₃ et donc comme à supprimer de V3, permet d’accueillir les nouveaux contenus à stocker avec la valeur de réplication prédéfinie n ₃ .

Dans le cas négatif, le module de contrôle de stockage 30 collecte pour chaque contenu multimédia stocké associé à la valeur de réplication n ₃ et non identifié comme à supprimer, la valeur courante AS et calcule alors la valeur courante de l’indicateur DR en fonction de cette valeur AS, puis il ordonne les contenus en fonction de leur valeur courante DR.

Puis, en considérant chacun de ces contenus successivement en partant de celui avec le DR le plus élevé, le module de contrôle de stockage 30 actualise le nombre de réplications qui lui est associé en remplaçant le nombre n ₃ de réplications qui lui est associé par le nombre de réplications immédiatement inférieur, i.e. n ₂ . Ces contenus ne sont donc plus à considérer comme faisant partie du volume V3 mais sont alors à prendre en compte dans le volume V2.

Après chaque actualisation, le module de contrôle de stockage 30 détermine si l’espace disponible ainsi libéré dans le volume V3 permet d’accueillir les nouveaux contenus à stocker avec la valeur de réplication n ₃ , et sinon réitère le processus, en considérant le prochain contenu dans le sens décroissant des DR, jusqu’à ce que la place libérée permette de stocker ces nouveaux contenus dans V3.

Ensuite, les mêmes étapes sont mises en oeuvre cette fois pour le volume V2, en prenant en compte cette fois les contenus associés à la valeur de réplication n ₂ présents dans la liste de L contenus à supprimer, comme à supprimer dans V2, les nouveaux contenus à stocker avec la valeur de réplication n ₂ et les contenus dont la valeur de réplication a été actualisée à n ₂ ci-dessus.

A l’issue de ces étapes appliquées au volume V2, le cas échéant, certains contenus jusqu’alors stockés dans V2 ont vu leur valeur de réplication actualisée par le module de contrôle de stockage 20 à la valeur , afin de permettre le stockage dans l’espace V2 des nouveaux contenus associés à la valeur de réplication n ₂ et aux contenus précédemment dans V3 réaffectés à V2.

Ensuite, les mêmes étapes sont mises en oeuvre pour le volume V1 cette fois, en prenant en compte les contenus associés à la valeur de réplication identifiés, dans la liste L de contenus à supprimer, comme à supprimer, les nouveaux contenus à stocker avec la valeur de réplication et les contenus dont la valeur de réplication a été actualisée à ci-dessus.

Le module de contrôle de stockage 30 détermine ainsi si l’espace disponible dans le volume V1 , une fois supprimés ces contenus identifiés dans la liste L, permet d’accueillir les nouveaux contenus à stocker associés à la valeur de réplication ni et les contenus dont la valeur de réplication a été actualisée à ni ci-dessus.

Dans le cas négatif, le module de contrôle de stockage 30 collecte pour chaque contenu multimédia stocké alors associé à la valeur de réplication et non identifié comme à supprimer, et calcule alors, en fonction, la valeur courante de l’indicateur DR, puis il ordonne ces contenus en fonction de leur valeur courante DR. Puis, en considérant chaque contenu successivement en partant de celui avec le DR le plus élevé, le module de contrôle de stockage remplace le nombre de réplications qui lui est associé par zéro i.e. le contenu est ajouté dans la liste L des contenus à supprimer.

Après chaque actualisation relative à un contenu, le module de contrôle de stockage 30 détermine si l’espace libéré dans le volume V1 est suffisant, et sinon effectue un traitement similaire avec le contenu correspondant au DR immédiatement inférieur.

L’étape 102 est ensuite mise en oeuvre avec les actualisations ainsi déterminées.

Dans un mode de réalisation dit autonome, les valeurs courantes d’indicateur(s) collectées sont propres à l’aéronef 16 et à l’utilisation du serveur multimédia 20 au sein de cet aéronef.

Dans un autre mode de réalisation dit semi-autonome, l’indicateur AS asservit le score d’audience propre à l’aéronef 16 à un score consolidé par une autorité externe et fourni au module de contrôle de stockage 30 (ce score pourra être consolidé par une compagnie au niveau de sa flotte d’aéronefs par exemple, ou raffiné sur une route quel que soient les avions assurant la réalisation de celle-ci). Cette implémentation semi- autonome permet aussi, dans un mode de réalisation, de forcer automatiquement la valeur de l’indicateur DR afin de supprimer forfaitairement et automatiquement un contenu donné (fin de licence, choix éditorial etc.), de l’annuler pour raison contractuelle ou au contraire de le rendre prioritaire.

La présente invention permet donc de mettre à jour régulièrement et automatiquement les contenus multimédias stockés dans un serveur de système de divertissement embarqué, de décider de la suppression ou de la poursuite du stockage de chaque contenu considéré, ainsi que d’optionnellement, décider de leur nombre de réplications stockées ; l’utilisation de la bande passante nécessaire à ces opérations est rationalisée et maîtrisée, de même que les mises à jour des contenus stockés.

L’invention a été décrite ci-dessus dans le contexte d’un aéronef. Elle est bien sûr applicable à tout système de divertissement embarqué dans un engin mobile transportant des passagers, par exemple un navire, un bus etc.