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Patent Searching and Data


Title:
PANEL INTENDED TO FORM A LOST FORM PANEL FOR THE PRODUCTION OF WALLS
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2013/098495
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a panel (1) intended to form a lost form panel for the production of walls, said panel (1) comprising a plurality of circular recesses (10) parallel to each other and each extending between a so-called upper ridge (AS) and a so-called lower ridge (AI) of the panel, said circular recesses (10) being distributed over the whole of the panel (1) between two lateral edges (RL) and being separated by a distance of between 3 centimetres and twice the diameter of the circular recesses (10), a sealing line (11) positioned at the bottom of the panel connecting the circular recesses (10) and perpendicular to said recesses, and at least one so-called side locking opening (12) between each lateral edge (RL) and the closest circular recess (10).

Inventors:
SARREMEJEANNE GUY (FR)
Application Number:
PCT/FR2012/052443
Publication Date:
July 04, 2013
Filing Date:
October 24, 2012
Export Citation:
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Assignee:
INGEREC (FR)
International Classes:
E04B1/16; B28B7/32; E04B2/86
Foreign References:
EP0143249A11985-06-05
GB1127219A1968-09-18
EP1134327A12001-09-19
AT355271B1980-02-25
US4731971A1988-03-22
GB1127219A1968-09-18
Attorney, Agent or Firm:
DOMANGE, Maxime et al. (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Panneau (1) formant un bloc monolithe en béton destiné à constituer une banche perdue pour la fabrication de murs, ce panneau (1) comprenant : - une pluralité de réservations cylindriques à section circulaires (10) dites réservations circulaires, parallèles entre elles et s'étendant dans une direction longitudinale du panneau, entre une rive dite supérieure (AS) et une rive dite inférieure (AI) du panneau, ces réservations circulaires (10) étant réparties sur la totalité du panneau (1) entre deux rives latérales (RL) et espacées d'une distance comprise entre 3 centimètres et deux fois le diamètre des réservations circulaires (10) dans la direction transversale perpendiculaire à la direction longitudinale du panneau, de préférence régulièrement espacées dans ladite direction transversale,

- une canalisation de scellement (11) placée en pied de panneau reliant les réservations circulaires (10) et perpendiculaire à celles-ci, cette canalisation de scellement étant destinée à être remplie de béton lors de l'utilisation du panneau, - une rive inférieure (AI) formant un évidement dit inférieur

(El) continu sur toute sa longueur dans ladite direction transversale, délimitée par deux arêtes inférieures, dites d'appui (SSA), s'étendant dans ladite direction transversale, disposées de préférence symétriquement par rapport à un plan médian longitudinal et transversal du panneau, cet évidement inférieur (El) étant destiné à être rempli de béton lors de l'utilisation du panneau (1) en banche perdue,

- une rive supérieure (AS) dissymétrique formant un évidement dit supérieur (ES) continu s'étendant sur toute sa longueur dans ladite direction transversale entre une arête supérieure, dite de soutien (SAS), apte à recevoir et soutenir une dalle horizontale, et une arête supérieure, dite de rétention (FR), les deux arêtes supérieures de soutien et, respectivement, de rétention s'étendant sur la longueur de la rive supérieure dans ladite direction transversale, ladite arête supérieure de soutien arrivant à une hauteur supérieure à ladite arête supérieure de rétention, ladite arête de rétention étant apte à retenir le béton coulé par-dessus ladite dalle horizontale reposant sur ladite arête supérieure de soutien, et

- des armatures métalliques (A, A') incorporées dans le béton en dehors desdites réservations circulaires (10) et dite canalisation de scellement (11), s'étendant au moins sur la longueur du panneau (1) dans ladite direction transversale du panneau, et - des rives latérales (RL) formant chacune un évidement latéral (EL), délimitées chacune par deux arêtes dites latérales (SAL), lesdites rives et arêtes latérales s'étendant dans ladite direction longitudinale, de préférence symétriquement par rapport à un dit plan médian longitudinal et transversal du panneau, chaque dit évidemment latéral étant continu sur toute la longueur de chaque dite rive latérale dans la direction longitudinale du panneau, chaque évidement latéral (EL) étant destiné à être rempli de béton lors de la jonction du panneau (1) avec une rive latérale d'un autre panneau lors de la fabrication d'un mur, des armatures latérales (Α') débouchant des dites rives latérales s'étendant à l'extérieur du panneau dans ladite direction transversale du panneau, et

- au moins une réservation dite de solidarisation latérale (12) au niveau de chaque rive latérale, s'étendant dans la dite direction transversale entre une ouverture au niveau de chaque rive latérale (RL) et la plus proche réservation circulaire (10).

2. Panneau selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comprend une unique dite canalisation de scellement (11).

3. Panneau selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que la dite canalisation de scellement (11) est située à une distance supérieure à 3 centimètres de la rive inférieure (El).

4. Panneau selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce qu'une dite réservation de solidarisation latérale (12) est alignée avec la canalisation de scellement (11) à chaque extrémité de celle-ci. 5. Panneau selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'une pluralité de dites réservations de solidarisation (12) sont réparties le long desdites rives latérales (RL).

6. Panneau selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que les dites réservations circulaires (10) sont séparées des rives latérales (RL) et espacées entre elles d'une distance comprise entre 3 centimètres et le diamètre des dites réservations circulaires (10).

7. Panneau selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la dite canalisation de scellement (11) présente une section dans un plan longitudinal perpendiculaire au dit plan médian longitudinal et transversal du panneau, de surface supérieure ou égale à la surface de ladite section circulaire desdites réservations circulaires (10) dans un plan transversal perpendiculaire au dit plan médian.

8. Panneau selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que les dites armatures latérales transversales (Α') dépassent desdites arêtes latérales (SAL) délimitant le dit évidemment latéral (EL), le dépassement étant d'une distance inférieure à la profondeur de l'évidemment latéral, les dites armatures latérales étant réparties, de préférence régulièrement réparties, sur toute la longueur du panneau dans ladite direction longitudinale du panneau. 9. Panneau selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que les dites armatures s'étendant dans la dite direction transversale présentent une section d'acier cumulée d'au moins 1,2 cm2 dans 1 mètre linéaire de panneau dans la direction longitudinale du panneau. 10. Procédé de fabrication d'un panneau (1) destiné à constituer une banche perdue pour la fabrication de murs selon l'une des revendications précédentes, comprenant les étapes de :

- sur une surface de coulage de béton placer deux peignes dits inférieurs (Pil, PiS) de part et d'autre d'un plan de coulage de béton, chaque peigne inférieur (Pil, PiS) comprenant une même pluralité d'encoches semi-circulaires (Ei) séparées les unes des autres d'une distance dite d'intervalle comprise entre 3 cm et deux fois le diamètre des encoches ;

- disposer une pluralité de tubes gonflables (2) au-dessus du plan de coulage entre les deux peignes inférieurs (Pil, PiS) et perpendiculairement à ceux-ci, cette pluralité de tubes (2) étant côte-à-côte, parallèles les uns aux autres, reposant dans les encoches (Ei) des peignes inférieurs (Pil, PiS) ;

- placer deux peignes dits supérieurs (Psi, PsS), chaque peigne supérieur (Pil, PiS) comprenant une même pluralité d'encoches semi-circulaires (Es) séparées les unes des autres de la distance d'intervalle, au-dessus des peignes inférieurs (Pil, PiS) et des tubes (2) placés dans ceux-ci, les tubes gonflables (2) étant alors installés dans les encoches (Ei, Es) des peignes (Pil, PiS, Psi, PsS), chaque ensemble peigne supérieur et inférieur (Pil, PiS, Psi, PsS) présentant le profil en négatif de la rive inférieure (AI) ou de la rive supérieure (AS) ;

- placer une armature métallique (A) sur les tubes gonflables

(2) ; - placer des cales d'écartement (3) de création d'une canalisation de scellement (11), perdues ou non, entre les tubes gonflables (2), ces cales d'écartement (3) étant alignées le long d'une ligne perpendiculaire aux tubes (2) ;

- placer, de chaque côté de la pluralité de tubes (2), des coffrages de rive latérale (4) parallèlement aux tubes (2), ces coffrages (4) permettant à des armatures (Α') de dépasser latéralement du coffrage de rive latérale (4) et présentant le profil en négatif des évidements latéraux (EL) ;

- placer au moins une cale de rive (3') de chaque côté du futur panneau entre les coffrages de rive (4) et le tube (2) le plus proche pour réaliser une réservation de solidarisation (12) ;

- connecter un dispositif de gonflage des tubes (2) à une extrémité de ceux-ci ;

- gonfler les tubes (2) qui viennent alors bloquer les cales (3, 3') entre les tubes (2) et entre le coffrage de rive (4) et le plus proche tube (2) ;

- couler le béton jusqu'en haut des peignes (Pil, PiS, Psi, PsS) recouvrant ainsi les tubes (2) et les cales (3,3') ;

- attendre le durcissement complet du béton ; - extraire les tubes gonflables (2) ;

- enlever les peignes supérieurs (Psi, PsS) ; - dégager les coffrages de rive (4) ;

- séparer la banche perdue formant panneau (1) obtenue du plan de coulage du béton ;

- extraire les cales (3,3') si elles ne sont pas perdues.

Description:
Titre de l'invention

Panneau destiné à constituer une banche perdue pour la fabrication de murs

Arrière-plan de l'invention La présente invention se rapporte au domaine général des panneaux utilisés dans le secteur de la construction de bâtiments avec facilité de mise en œuvre et rapidité. De nombreux produits s'inscrivant dans une telle démarche sont connus. Il existe ainsi des poutres précontraintes, des prédalles précontraintes et des dalles alvéolées pour la construction de planchers.

Dans ce contexte, des solutions permettant une construction facilitée et rapide de murs se développent dans le milieu de la construction. Les produits visés par l'invention sont des semi- produits, de tels semi-produits constituant des phases provisoires, utilisables pour la construction de structures verticales en béton de gros-œuvre d'ouvrages de bâtiments et de génie civil sans le recours à des matériels de coffrage réutilisables. L'utilisation de tels moyens de coffrage classiques est, en effet, un procédé consommateur de main d'œuvre spécialisée que le secteur du bâtiment désire réduire voire supprimer.

Il s'agit de proposer un semi-produit faisant office de banche perdue dans le mur finalement obtenu.

Dans les produits actuellement connus, deux plaques en béton de 5 à 7 cm d'épaisseur, dénommées « prédalles », sont associées l'une à l'autre, face à face et séparées par des armatures faisant lien entre les deux plaques de béton pour constituer le « mur pré-coffré ». Un mur pré-coffré de ce type est entre autres dans US 4731971. Le procédé de fabrication de tels semi-produits implique le coulage d'une première épaisseur de béton dans laquelle sont disposées des armatures. Suite à la thermo-maturation et à l'extraction du moule de la première plaque de béton ainsi obtenue et portant les armatures, une autre dalle est fabriquée selon le même mode opératoire. La première plaque de béton est alors retournée avant durcissement du béton de la seconde plaque de béton, de manière à noyer les armatures de la première plaque de béton dans le béton de la seconde plaque. Au terme de la thermo-maturation assurant la solidification de l'ensemble, le moule servant au coulage du béton horizontal est basculé et le semi-produit ainsi obtenu est manutentionné et stocké verticalement avant son installation en mur également verticale.

Plusieurs aspects sont de nature à majorer le cout des murs pré-coffrés : d'une part la durée de chaque cycle de thermomaturation étant de l'ordre de treize heures, on remarque qu'avec cette réalisation les installations sont immobilisées durant deux cycles et quantitativement improductives. Ce doublement du cycle de thermomaturation est incompressible. D'autre part, l'outil industriel nécessaire au procédé implique des installations lourdes et coûteuses. Cependant, ces murs pré-coffrés sont de plus en plus utilisés dans la mesure où ils permettent une économie de main d'œuvre spécialisée.

En revanche, autant le transport des semi-produits courants est économique grâce à leur faible encombrement et masse, autant la nécessité de transporter les murs pré-coffrés verticalement est coûteuse. En effet, compte-tenu de la faible épaisseur des deux prédalles utilisées, dès que le panneau est incliné, la raideur dans le plan entraine une déformation trop importante qui conduit à la casse systématique de l'ensemble dans le cas où les semi-produits ne sont pas transportés verticalement. Ce problème de manutention et de transport est observé y compris lorsque l'on utilise des bétons présentant un module d'Young élevé.

Ainsi, l'acheminement sur route impose de disposer d'un matériel adapté, généralement des remorques permettant de laisser sur place les éléments de manière à ne pas immobiliser les camions dans les phases de déchargement et à ne pas immobiliser les grues de chantier pour les stockages intermédiaires. On s'affranchit ainsi de l'utilisation de tout matériel de manutention. Cela implique en revanche une gestion de la logistique des rotations de remorques afin que soient récupérées les remorques vides pour être rechargées et réutilisées pour d'autres acheminements.

Enfin, il est connu que la mise en œuvre des murs précoffrés sur chantier est subordonnée à une stabilisation verticale par étais tire-pousses fixés sur des ballasts en béton dont la masse est de l'ordre de 500 kilos à une tonne.

Une dernière faiblesse des murs pré-coffrés est observée en phase provisoire lorsqu'une partie de l'ouvrage n'est pas définitive et doit être stabilisée. Avec les murs pré-coffrés, il n'est pas possible de mettre en place et d'empiler les structures supérieures, typiquement des structures horizontales type planchers, sur ceux-ci avant coulage du béton. Il n'est pas non plus possible de réaliser en une seule fois le coulage du béton des structures verticale et horizontale. En effet, sous l'effet d'une charge appliquée verticalement sur son arête supérieure, si le mur pré-coffré n'a pas été préalablement rempli de béton, celui-ci se voile et porte préjudice à la stabilité de l'ouvrage et à la sécurité des personnes.

Avec les murs pré-coffrés, il est donc nécessaire de stabiliser complètement le mur lors du coulage et de l'hydratation complète du béton avant de poser un plancher. Cela augmente le délai de construction et de réalisation des ouvrages. On sait encore que les murs pré-coffrés, même si ils permettent l'intégration initiale d'ouvertures dans le mur du type fenêtres ou portes, cette intégration implique de recourir à l'usage de coffrage bois pour arrêter le béton au droit du pourtour des ouvertures entre les deux parois face à face. C'est ainsi que le mur pré-coffré souffre d'un manque de souplesse dans les finitions du type fenêtres et appuis et reste limité à des usages relativement marginaux.

En définitive, l'utilisation des murs pré-coffrés est relativement onéreuse puisqu'on observe, dans 80% des cas, des coûts de 50 à 60% plus importants que ceux des techniques classiques.

Aussi, l'absence de rigidité dans le plan et l'impossibilité de superposer des éléments et de réaliser en une seule phase les murs et les planchers d'une construction sont des faiblesses du point de vue de la rapidité de la construction.

D'autres produits consistant en des dalles alvéolées sont également connus tel que dans GB 1 127 219. Ces dalles alvéolées destinées à la fabrication de planchers ne sont pas adaptées à la construction de murs.

Objet et résumé de l'invention

La présente invention a pour but de pallier aux inconvénients des murs pré-coffrés et de proposer un produit destiné à être complété par coulage de béton pour la construction de murs de manière aisée et rapide tout en permettant une manutention libre du semi-produit faisant banche perdue.

L'invention propose ainsi un panneau destiné à constituer une banche perdue pour la fabrication de murs, ce panneau formant un bloc monolithe en béton comprenant : - une pluralité de réservations cylindriques à section circulaires dites réservations circulaires, parallèles entre elles et s'étendant dans une direction longitudinale du panneau, entre une rive dite supérieure et une rive dite inférieure du panneau, ces réservations circulaires étant réparties sur la totalité du panneau entre deux rives latérales et espacées d'une distance comprise entre 3 centimètres et deux fois le diamètre des réservations circulaires dans la direction transversale perpendiculaire à la direction longitudinale du panneau, de préférence régulièrement espacées dans ladite direction transversale,

- une canalisation de scellement placée en pied de panneau reliant les réservations circulaires et perpendiculaire à celles-ci, cette canalisation de scellement étant destinée à être remplie de béton lors de l'utilisation du panneau, - une rive inférieure formant un évidement dit inférieur continu sur toute sa longueur dans ladite direction transversale, délimitée par deux arêtes inférieures, dites d'appui, s'étendant dans ladite direction transversale, disposées de préférence symétriquement par rapport à un plan médian longitudinal et transversal du panneau, cet évidement inférieur étant destiné à être rempli de béton lors de l'utilisation du panneau en banche perdue,

- une rive supérieure dissymétrique formant un évidement dit supérieur continu s'étendant sur toute sa longueur dans ladite direction transversale entre une arête supérieure, dite de soutien, apte à recevoir et soutenir une dalle horizontale, et une arête supérieure, dite de rétention, les deux arêtes supérieures de soutien et, respectivement, de rétention s'étendant sur la longueur de la rive supérieure dans ladite direction transversale, ladite arête supérieure de soutien arrivant à une hauteur supérieure à ladite arête supérieure de rétention, ladite arête de rétention étant apte à retenir le béton coulé par-dessus ladite dalle horizontale reposant sur ladite arête supérieure de soutien, et

- des armatures métalliques incorporées dans le béton en dehors desdites réservations circulaires et dite canalisation de scellement, s'étendant au moins sur la longueur du panneau dans ladite direction transversale du panneau, et

- des rives latérales formant chacune un évidement latéral, délimitées chacune par deux arêtes dites latérales, lesdites rives et arêtes latérales s'étendant dans ladite direction longitudinale, de préférence symétriquement par rapport à un dit plan médian longitudinal et transversal du panneau, chaque dit évidemment latéral étant continu sur toute la longueur de chaque dite rive latérale dans la direction longitudinale du panneau, chaque évidement latéral étant destiné à être rempli de béton lors de la jonction du panneau avec une rive latérale d'un autre panneau lors de la fabrication d'un mur, des armatures latérales débouchant des dites rives latérales s'étendant à l'extérieur du panneau dans ladite direction transversale du panneau, et

- au moins une réservation dite de solidarisation latérale au niveau de chaque rive latérale, s'étendant dans la dite direction transversale entre une ouverture au niveau de chaque rive latérale et la plus proche réservation circulaire.

De préférence, le panneau comprend une unique dite canalisation de scellement. On comprend que :

- ledit panneau comprend 2 faces principales planes opposées parallèles dont les bords supérieur, latéraux et inférieur des 2 faces délimitent lesdites rives supérieure, latérales et respectivement inférieure qui forment les bords sur la tranche de l'épaisseur du panneau ; et

- chacune des deux faces principales opposées parallèles du panneau est délimitée par une arête supérieure, deux arêtes latérales et une arête inférieure; et

- les directions dites "longitudinale" et "transversale" correspondent aux directions verticale et, respectivement, horizontale des deux faces principales opposées parallèle du panneau, lorsque ledit panneau est mis en place verticalement pour être utilisé comme élément de mur préfabriqué ; et les positions dites "supérieure" et "inférieure", correspondent à une position lorsque ledit panneau est mis en place verticalement pour être utilisé comme élément de mur préfabriqué ; et - les rive supérieure et rive inférieure sont situées aux deux extrémités du panneau dans la direction longitudinale et s'étendent dans ladite direction transversale perpendiculaire à la direction longitudinale du panneau; et

- les rives latérales sont situées aux deux extrémités du panneau dans la direction transversale et s'étendent dans ladite direction longitudinale du panneau ; et

- ledit plan médian longitudinal et transversal du panneau est un plan parallèle aux deux faces principales opposées parallèles du panneau, ledit plan médian s'étendant dans les deux directions longitudinale et transversale du panneau; et

- les rives supérieure et inférieure présentent en section dans un plan longitudinal (vertical) perpendiculaire aux deux faces parallèles opposées du panneau, c'est-à-dire dans l'épaisseur du panneau délimitée par deux dites arêtes supérieures ou, respectivement, inférieures, une forme de contour concave ou creux, et lesdites rives latérales présentent en section dans un plan transversal perpendiculaire aux deux faces parallèles opposées du panneau, c'est-à-dire encore dans l'épaisseur du panneau délimitée par deux arêtes latérales, une forme de contour concave ou creux; et

- le terme "arête" est ici utilisé de manière extensive car lesdites arêtes présentent chacune une petite face libre externe plane perpendiculaire aux faces opposées du panneau, chaque dite petite face délimitant une extrémité d'une dite face principale du panneau, chaque dite petite face plane d'arête étant ainsi apte à servir de face d'appui ou de soutien.

L'invention propose d'utiliser un principe de dalles alvéolées avec une structure bien particulière spécifiquement adaptée à la construction de murs avec des jonctions latérales, supérieure et inférieure, optimales pour construire avec facilité et rapidité.

L'utilisation de réservations circulaires parallèles entre elles permet d'obtenir une structure alvéolée légère tout en assurant un très bon comportement du point de vue des effets de voûte sous l'effet de la pression hydrostatique. En effet, les contraintes sur réservations circulaires sont isotropes contrairement aux autres sections de réservations et la rigidité obtenue est optimale. Cela permet une manutention très libre des panneaux ainsi obtenus, la rigidité du panneau est en effet proche de celle d'une dalle pleine, alors même que le poids du semi-produit est radicalement réduit par rapport à une dalle pleine.

Aussi, les réservations circulaires et la canalisation de scellement permettent d'accéder à une installation très efficace et sure des panneaux en murs. En effet, quand des dalles pleines sont utilisées, le coulage de béton n'est possible que sur les côtés des panneaux ce qui réduit les propriétés de la liaison en pied de mur.

L'un des avantages des semi-produits selon l'invention est de permettre un coulage monobloc du béton dans et entre deux panneaux adjacents et à l'interface avec des structures horizontales, sur lesquelles ils sont posés. La solidarisation de deux panneaux placés latéralement l'un par rapport à l'autre est donc optimale avec les semi-produits de l'invention, alors qu'avec des panneaux pleins, on sait que le résultat obtenu n'est pas satisfaisant d'un point de vue mécanique.

La canalisation de scellement une fois remplie de béton par coulage de béton dans une dite réservation circulaire verticale assure une communication entre les réservations circulaires verticales et permet une continuité de béton optimale, à la fois, dans la direction horizontale et dans la direction verticale, en pied de panneau, dans la zone où la pression hydrostatique est maximale, et au voisinage des nœuds de la structure constitués par le point de convergence des murs constitués à partir desdits panneaux et des planchers ou structures inférieures sur lesquels sont posés les panneaux.

En outre, l'utilisation de banche perdue selon l'invention permet une meilleure incorporation du béton de première phase dans le volume final en disposant d'une plus grande surface de contact avec les bétons de deuxième phase. Ceci permet de limiter les microfissurations. On entend par bétons de première phase et de deuxième phase, deux bétons solidaires entre eux mais incorporés à des instants ou à des âges différents pour former un ensemble monolithique final. Du fait de l'évidemment inférieur continu en rive inférieure, on obtient une surface de contact maximale entre le béton de première phase d'une structure inférieure en place sur laquelle on pose le panneau, et le béton de deuxième phase que l'on coule dans l'évidemment inférieur par les réservations circulaires.

Du fait que les armatures sont en dehors des réservations circulaires, elles sont situées relativement à plus grande proximité des faces externes principales du panneau ce qui confère une meilleure résistance à la flexion du panneau. En outre, dans le cas des murs pré-coffrés, la distance entre l'armature et le nu extérieur du mur est de l'ordre de 6 cm. Cette disposition est de nature à favoriser la formation de microfissures parce que l'interface entre les deux plaques se trouve « sèche » sur 5 cm. Les indentations surfaciques lors du coulage du béton éloignent encore l'armature de 1 cm de la face extérieure. Avec la banche perdue, cette distance n'est que de 3 cm, soit l'épaisseur de béton présente entre les réservations circulaires et la face extérieure. En outre, l'interface entre deux banches perdues, située au niveau des rives latérales, n'est pas une interface sèche car elle sert de collage entre les bétons de première et de deuxième phase. Cette disposition est de nature à limiter les initiations de microfissures. L'interface sèche n'est que de 2 cm dans le cas de la banche perdue. Au total, la surface d'interfaçage est 1.5 fois plus importante.

Du fait de la combinaison des évidements latéraux continus équipés des armatures latérales en débouchant desdites réservations transversales de solidarisation, on obtient une solidarisation latérale optimale avec une unique réservation transversale continue de dite canalisation de scellement.

Avec l'invention, on cumule les avantages des dalles élégies et ceux du mur pré-coffré pour la réalisation de la jonction entre deux panneaux placés côte-à-côte ou l'un au-dessus de l'autre. En outre on note que la présence des évidements latéraux, supérieur et inférieur sur chaque panneau permet d'obtenir un poids encore moindre et d'effectuer un coulage de béton faisant un seul bloc solidaire à l'intérieur de chaque panneau et entre les deux panneaux par remplissage des évidements latéraux ou supérieur/inférieur. L'absence d'évidements latéraux ou supérieur/inférieur conduirait à une jonction entre les deux panneaux de qualité hasardeuse et pouvant conduire très rapidement à des désordres dans la construction. On note qu'avec l'invention, la présence de l'ouverture de solidarisation latérale entre chaque rive latérale et la plus proche réservation circulaire est essentielle car elle assure la création d'un monobloc de béton lors de son coulage entre les réservations circulaires et l'évidement latéral qui fait le lien, après remplissage avec le panneau directement adjacent au panneau considéré. Les caractéristiques selon l'invention permettent à chaque panneau d'être lié à chacun des panneaux qui le jouxtent grâce au béton qui est coulé en son sein et dans l'interstice ménagé entre les panneaux grâce à la présence des évidements.

On remarque en outre que la canalisation de scellement détermine non seulement l'obtention d'un bloc monolithe de béton sur le pied du panneau, mais également un coulage très simple dans une seule des réservations circulaires parallèles de la dalle. En effet, la canalisation de scellement permet la circulation du béton encore liquide entre les réservations circulaires, et ainsi le remplissage du panneau en utilisant une seule réservation circulaire pour couler le béton.

Avec la canalisation de scellement, on assure les liaisons des alvéoles cylindriques entre elles. Cela limite la fissuration du panneau. Les évidements inférieurs, supérieurs et latéraux autorisent aussi une forme de liaison entre les alvéoles cylindriques de deux panneaux adjacents.

Enfin, un avantage essentiel du panneau monobloc selon l'invention est son procédé simplifié de fabrication tel que défini ci-après.

Selon une caractéristique avantageuse de l'invention, la canalisation de scellement est située à une distance supérieure à 3 centimètres de la rive inférieure (et donc de l'évidement inférieur).

Selon cette caractéristique, la canalisation de scellement est séparée de l'évidement inférieur au niveau des cloisons entre les réservations circulaires. La matière est donc présente au niveau de ces cloisons sur une hauteur supérieure à 3 centimètres.

On assure ainsi la séparation des fonctions de jonction avec le panneau inférieur réalisé grâce à l'évidement inférieur et la fonction de scellement et de remplissage des réservations circulaires en une seule étape.

Selon une caractéristique préférentielle, une dite réservation de solidarisation latérale est alignée avec la canalisation de scellement à chaque extrémité de celle-ci. La présence d'une telle réservation de solidarisation latérale alignée avec la canalisation de scellement permet d'obtenir un bloc monolithe de béton courant non seulement dans le panneau entre ses deux rives latérales mais également sur les côtés voire dans le panneau voisin. Cela permet d'assurer un double-maintien sur le bas du panneau par un monobloc de béton situé globalement de manière horizontale au-dessus du monobloc remplissant par ailleurs l'évidement inférieur.

On note cependant ici que, selon une caractéristique préférentielle additionnelle de l'invention, une pluralité d'ouvertures de solidarisation est répartie le long des rives latérales.

Une telle caractéristique permet d'assurer une plus grande solidarisation bidimensionnelle du panneau considéré avec le panneau latéral adjacent et avec le panneau inférieur adjacent. En effet, on obtient une forme de monobloc de béton en forme de double peigne, l'un horizontal, sur le bas du panneau et l'autre vertical, sur le côté du panneau.

Selon une caractéristique particulière de l'invention, les réservations circulaires sont séparées des rives et entre elles d'une distance comprise entre 3 centimètres et le diamètre des réservations circulaires.

Avec une telle caractéristique, on assure une diminution particulièrement intéressante de la masse du panneau tout en assurant une rigidité correcte du panneau.

Selon une autre caractéristique particulière de l'invention, la canalisation de scellement présente une section dans un plan longitudinal perpendiculaire au dit plan médian longitudinal et transversal du panneau, de surface supérieure ou égale à la surface de ladite section circulaire des réservations circulaires dans un plan transversal perpendiculaire au dit plan médian.

On comprend que, lorsque ledit panneau a ses faces principales placées verticalement, la section circulaire desdites réservations circulaires est une section dans un plan horizontal et la section de ladite canalisation de scellement est une section dans un plan vertical.

Cette caractéristique permet d'assurer une bonne circulation du béton entre les réservations circulaires lors du remplissage. Avantageusement, lesdites armatures latérales transversales dépassent desdites arêtes latérales s'étendant verticalement délimitant ledit évidemment latéral, le dépassement étant d'une distance inférieure à la profondeur de l'évidemment latéral, lesdites armatures latérales étant réparties, de préférence ce régulièrement réparties, sur toute la longueur du panneau dans ladite direction longitudinale du panneau.

Plus particulièrement, afin de respecter les pourcentages minimaux d'acier définis par la norme béton armé, lesdites armatures s'étendant dans ladite direction transversale présentent une section d'acier cumulée d'au moins 1,2 cm 2 dans 1 mètre linéaire de panneau dans la direction longitudinale du panneau.

Avantageusement encore, les dites armatures en acier incorporées dans la masse du béton comprennent des tiges en acier s'étendant dans les deux directions longitudinale et transversale du panneau.

L'invention concerne également un procédé de fabrication d'un panneau destiné à constituer une banche perdue pour la fabrication de murs selon l'invention. Ce procédé comprend les étapes de :

- sur une surface de coulage de béton, placer deux peignes dits inférieurs de part et d'autre d'un plan de coulage de béton, chaque peigne inférieur comprenant une même pluralité d'encoches semi-circulaires séparées les unes des autres d'une distance dite d'intervalle comprise entre 3 cm et deux fois le diamètre des encoches ;

- disposer une pluralité de tubes gonflables au-dessus du plan de coulage entre les deux peignes inférieurs et perpendiculairement à ceux-ci, cette pluralité de tubes étant côte- à-côte, parallèles les uns aux autres, reposant dans les encoches des peignes inférieurs ;

- placer deux peignes dits supérieurs, chaque peigne supérieur comprenant une même pluralité d'encoches semi- circulaires séparées les unes des autres de la distance d'intervalle, au-dessus des peignes inférieurs et des tubes placés dans ceux-ci, les tubes gonflables étant alors installés dans les encoches des peignes, chaque ensemble peigne supérieur et inférieur présentant le profil en négatif de la rive inférieure ou de la rive supérieure ; - placer une armature métallique sur les tubes gonflables ;

- placer des cales d'écartement de création d'une canalisation de scellement, perdues ou non, entre les tubes gonflables, ces cales d'écartement étant alignées le long d'une ligne perpendiculaire aux tubes ; - placer, de chaque côté de la pluralité de tubes, des coffrages de rive latérale parallèlement aux tubes, ces coffrages permettant à des armatures de dépasser latéralement du coffrage de rive et présentant le profil en négatif des évidements latéraux ;

- placer au moins une cale de rive de chaque côté du futur panneau entre les coffrages de rive et le tube le plus proche pour réaliser une dite réservation de solidarisation ;

- connecter un dispositif de gonflage des tubes à une extrémité de ceux-ci ;

- gonfler les tubes qui viennent alors bloquer les cales entre les tubes et entre le coffrage de rive et le plus proche tube ;

- couler le béton jusqu'en haut des peignes recouvrant ainsi les tubes et les cales ; - attendre le durcissement complet du béton ;

- extraire les tubes gonflables ;

- enlever les peignes supérieurs ;

- dégager les coffrages de rive ; - séparer la banche perdue formant panneau ainsi obtenue du plan de coulage du béton ;

- extraire les cales si elles ne sont pas perdues.

Ce procédé associé à l'invention permet la fabrication d'un panneau selon l'invention de manière particulièrement rapide et simple.

Il utilise un principe de coffrage gonflable composé d'une membrane réalisée à partir d'une matrice caoutchouc renforcée par un textile (parfois dénommée « toile de mine ») gonflée par pression d'un gaz injecté. Le coffrage gonflable pour l'invention consiste en une pluralité de tuyaux gonflables et dilatables bouchés en chaque extrémité.

Ce procédé permet d'obtenir très facilement des réservations circulaires dans du béton et donc la fabrication de la banche perdue selon l'invention. Cependant l'invention implique l'utilisation d'éléments particuliers pour imprimer à la dalle élégie de béton, les caractéristiques selon l'invention. Ainsi les particularités des peignes supérieur et inférieur et des coffrages de rive permettent d'assurer la présence de ces caractéristiques techniques particulières. Aussi, l'utilisation de cales entre les différents tubes du coffrage gonflable permet la réalisation de la canalisation de scellement de manière particulièrement simple et la réalisation des ouvertures de solidarisation latérale.

On note ici que dans le cas où des ouvertures du type fenêtre ou porte sont nécessaires dans le panneau à obtenir, les tubes utilisés sont plus courts et s'arrêtent soit au-dessus, soit au- dessous de l'ouverture prévue. Dans le cas de la réalisation d'une fenêtre, on obtient alors une portion de mur monobloc respectivement au-dessous ou au-dessus de l'ouverture. Cependant, le gain en masse sur le panneau reste intéressant avec l'invention. En fonction de l'application visée, on choisira que les tubes soient placés au-dessus ou au-dessous de l'ouverture.

Dans le cas où les tubes sont placés en-dessous de l'ouverture, ils ont accès à la canalisation de scellement, ce qui permet un remplissage en même temps que les autres réservations circulaires.

En revanche, dans le cas où les tubes sont placés de manière à être au-dessus de l'ouverture, leur remplissage n'est pas accessible par la canalisation de scellement et le remplissage des réservations circulaires se fait de manière classique par le dessus du panneau.

Néanmoins, dans ce cas, des cales spécifiques pourront être installées au moment de la fabrication du panneau de manière à permettre à ces réservations circulaires situées au-dessus de la canalisation de scellement de communiquer avec les réservations circulaires voisines afin d'éviter de devoir remplir de manière indépendante les réservations circulaires ainsi placées au-dessus de l'ouverture.

On remarque aussi qu'une étape d'insertion de cônes récupérables, typiquement de 20 mm de diamètre et de longueur égale à l'épaisseur du mur fini, pourra être effectuée avant l'étape de coulage du béton. Cela permet d'assurer le passage de tiges filetées pour la fixation de contrevents une fois les cônes retirés de la banche finalement obtenue.

Brève description des dessins D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention ressortiront de la description faite ci-dessous, en référence aux dessins annexés qui en illustrent un exemple de réalisation dépourvu de tout caractère limitatif. Sur les figures :

Les figures 1A et 1B montrent respectivement une vue en perspective de la partie haute d'un panneau selon l'invention (les sections circulaires des réservations circulaires 10 y apparaissent aplaties du fait de l'effet d'optique en perspective) et une vue en perspective de la partie basse d'un panneau selon l'invention montrant également les structures internes en pointillés ; Les figures 2A à 2H montrent le déroulement du procédé selon l'invention dans une vue en coupe réalisée dans l'une des réservations circulaires parallèlement à celles-ci ;

Les figures 3A à 31 montrent le même procédé dans une vue en coupe réalisée entre les réservations circulaires dans un plan parallèle à celles-ci ;

Les figures 4A à 4J montrent le déroulement du procédé selon l'invention dans une vue en coupe selon un plan perpendiculaire aux réservations circulaires du panneau finalement obtenu ; Les figures 5A à 5E, montrent respectivement des vues de face des peignes inférieur et supérieur, une vue de face de l'assemblage de deux peignes et deux vues en coupe des peignes supérieur et inférieur placés en haut et en bas du panneau, la première coupe étant réalisée dans une alvéole et la seconde entre les réservations circulaires ;

Les figures 6A à 6D montrent une réalisation préférentielle des cales d'écartement utilisées entre les tubes permettant la réalisation des réservations circulaires selon le procédé de l'invention ;

La figure 7 montre un exemple de coffrage de rive particulièrement avantageux ;

Les figures 8A à 8C montrent une première phase de la pose d'un panneau selon l'invention côte à côte avec un autre panneau selon l'invention ;

Les figures 9A à 9C montrent la deuxième phase de ce procédé de pose ;

Les figures 10A à 10C montrent la troisième phase de ce procédé de pose, avant coulage du béton dans et entre les deux panneaux.

Description détaillée d'un mode de réalisation

La figure 1A montre un panneau 1 selon l'invention comprenant une pluralité de réservations circulaires 10 disposées parallèlement s'étendant dans la direction longitudinale verticale du panneau entre une rive supérieure AS et une arrête inférieure AI visibles sur la figure 1B, régulièrement espacées dans la direction transversale du panneau perpendiculaire à la direction longitudinale. La rive supérieure AS présente un évidement ES sur toute sa longueur. La rive supérieure AS est dissymétrique et l'évidement supérieur ES, pratiqué sur toute la longueur de la rive supérieure qui est dissymétrique. Cette dissymétrie définit une arête supérieure, dite de soutien, notée SAS et une arête supérieure, dite de rétention, notée FR. Cette arête de rétention FR sert de coffrage perdu pour l'arrêt du béton lors du coulage du béton pour solidariser le plancher avec le mur. Les arêtes FR pourront être nervurées au niveau des réservations circulaires 10 pour les rigidifier. Le panneau 1 présente en outre des rives latérales verticales notées RL, présentant chacune un évidement EL sur toute leur longueur. En raison de la présence de l'évidement EL, chaque rive latérale RL présente donc deux arêtes latérales SAL visibles sur les figures 1A et 1B. Au niveau des rives latérales RL débouchent des armatures de jonction latérales notées A', les dites armatures latérales transversales (Α') sont disposées entre les arêtes latérales et les dépassent dans la direction transversale à l'extérieur du panneau, le dépassement étant d'une distance inférieure à la profondeur de l'évidemment latéral, les dites armatures latérales étant réparties, de préférence régulièrement réparties, sur toute la hauteur du panneau.

La figure 1B montre le pied du panneau 1 selon l'invention. Sur cette figure, la rive inférieure AI est visible. Elle présente un évidement inférieur El sur toute sa longueur et dans lequel débouchent les réservations circulaires 10. Cet évidement EL définit deux arêtes dites d'appui SAA symétriques par rapport à un plan médian transversal et vertical du panneau. En outre, on note que le panneau 1 comprend une canalisation de scellement noté 11 et représentée en pointillés. Cette canalisation 11 relie l'ensemble des réservations circulaires 10 au-dessus de l'évidement El. Elle a avantageusement une section oblongue, dans un plan longitudinal (vertical) perpendiculaire au dit plan médian longitudinal et transversal du panneau, de largeur comprise entre ¾ et une fois le diamètre des réservations circulaires 10. Elle présente ici une section de surface comprise entre 2 et 4 fois la surface d'une section des réservations circulaires 10. On note tout particulièrement que la canalisation de scellement 11 est ici séparée de l'évidement inférieur El. Avantageusement, cette distance de séparation sera supérieure à 3 centimètres de manière à permettre que la section de béton présente entre la canalisation de scellement et l'évidement mobilise suffisamment de contrainte pour s'opposer à l'effort de traction induis par la pression hydrostatique du béton maximale en pied de mur.

En outre, le panneau 1 comprend une réservation de solidarisation 12 transversale entre la réservation circulaire 10 la plus latérale et une ouverture de la rive latérale RL. On remarque que, dans la réalisation présentée, la réservation de solidarisation latérale 12 est alignée avec la canalisation de scellement 11. Ceci est une caractéristique avantageuse puisque, dans ce cas, lors du remplissage des deux panneaux latéraux, la continuité de la matrice de béton est assurée et réalise une jonction monolithique entre les deux canalisations de scellement des deux panneaux voisins.

On constate que, sur la réalisation de la figure 1, une seule réservation et ouverture de solidarisation est pratiquée. Néanmoins, il est avantageux de pratiquer une pluralité de réservation et ouverture de solidarisation sur toute la longueur de la rive latérale, ces réservations et ouvertures de solidarisation étant réparties à des espaces réguliers sur la hauteur du panneau. Cela permet le remplissage de l'interstice entre les panneaux par le béton en plusieurs points. Cela résulte en un monobloc de béton dont la forme en peigne assure une très bonne solidarisation des deux panneaux.

Enfin, on remarque que, dans le mode de réalisation de la figure 1B, la canalisation de scellement 11 présente une section, dans un plan longitudinal perpendiculaire au dit plan médian du panneau, de surface supérieure à la surface de la section circulaire dans un plan horizontal des réservations circulaires. Une telle caractéristique permet une bonne circulation du béton lors du remplissage par une seule des réservations circulaires dans la canalisation de scellement 11.

Avantageusement, l'épaisseur de béton est supérieure à 4 centimètres entre les réservations circulaires 10 et l'extérieur du panneau 1. Le panneau présente typiquement une épaisseur comprise entre 15 et 100 centimètres, de préférence de 16 à 30 cm, le diamètre des réservations circulaires étant compris entre 7 et 27 centimètres. Un panneau selon une réalisation particulièrement intéressante présente une épaisseur de 20 cm, des réservations circulaires 10 de 12 cm de diamètre séparées des rives latérales de 5 cm et séparées entre elles de 4 cm. Les évidements ont avantageusement quant à eux une profondeur de l'ordre de la dizaine de centimètres. La canalisation de scellement 11 est avantageusement située à une dizaine de cm des arêtes d'appui SAA du panneau 1.

Les figures 2, 3 et 4 montrent respectivement les étapes du procédé selon l'invention, en trois vues en coupe différentes. La première, montrée sur la figure 2, est réalisée dans une réservation circulaire 10 parallèlement à celle-ci. La seconde, montrée sur la figure 3, est réalisée entre les réservations circulaires parallèlement à celles-ci. La troisième, montrée sur la figure 4, est réalisée dans un plan perpendiculaire aux réservations circulaires.

La première étape du procédé représentée sur les figure 2A et 3A consiste à placer deux peignes, dits inférieurs Pil, PiS, s'étendant parallèlement dans une dite direction transversale du panneau à former, de part et d'autre d'un plan de coulage PC. Le profil vu de face d'un peigne inférieur Pi est représenté sur la figure 5A. Ces peignes Pil et PiS comprennent donc une pluralité d'encoches Ei réparties le long du peigne. Les encoches Ei présentent un contour interne de section de forme semi-circulaire apte à recevoir et maintenir les tubes 2 à leurs deux extrémités longitudinales. On remarque que, avantageusement, les peignes PiS et Pil dits inférieurs sont espacés dans la direction longitudinale pour que leurs encoches respectives Ei puissent soutenir respectivement chaque extrémité des tubes 2. Les encoches Ei sont séparées les unes des autres dans la direction transversale d'une distance comprise entre 3 centimètres et le diamètre des encoches. Une épaisseur de 3 centimètres est en effet la limite pour obtenir un coulage du béton correct et une résistance à l'arrachement suffisante. La séparation entre les tubes pourra aller jusqu'à deux fois le diamètre de ceux-ci. Cependant, l'avantage de l'invention sera alors minoré puisque l'allégement du panneau sera faible. Les peignes PiS et Pil comprennent également un profil d'évidement latéral PEL à leurs extrémités transversales de part et d'autre des encoches Ei.

Dans une seconde étape présentée dans les figures 2B et 3B, on dispose une pluralité de tubes gonflables 2 au-dessus du plan de coulage PC entre les deux peignes inférieurs Pil et PiS.

Sur les figures 2B et 3B est également schématisée la troisième étape selon l'invention, qui consiste à placer des peignes dits supérieurs Psi et PsS comprenant des encoches semi- circulaires Esau-dessus des tubes 2 eux-mêmes placés dans les peignes inférieurs Pil et PiS.

Un profil vu de face d'un peigne Ps est montré sur la figure 5B. Les encoches sont ici orientées vers le bas ainsi que le profil d'évidement latéral PEL. Les encoches Es sont réparties à des distances identiques à celles des encoches Ei des peignes inférieurs PI. La figure 5C montre une vue de face de l'assemblage des peignes PI et PS obtenu à la suite des étapes menées dans les figures 2B et 3B.

Les figures 5D et 5E montrent les profils spécifiques en coupe transversale des peignes inférieur et supérieur. Les peignes inférieur et supérieur Pil et Psi disposés en bas du panneau et ceux PiS et PsS disposés en haut du panneau ont des profils transversaux différents.

Les figures 5D et 5E montrent deux vues en coupe, l'une, 5D, réalisée dans les encoches Ei et Es et l'autre, 5E, entre ces encoches.

Sur les deux figures, les peignes Pil et Psi destinés à être placés sur le bas du panneau présentent des profils d'évidement inférieurs PEI. Sur les peignes PiS et PsS destinés à être placés sur le haut du panneau apparaissent des profils d'évidement supérieurs PES, ces profils sont des négatifs des évidements tels que finalement obtenus sur les panneaux selon l'invention.

La figure 4A montre une étape du procédé selon l'invention non représentée sur les figures 2 et 3 qui consiste en l'incorporation de tiges d'armatures A placées perpendiculairement aux tubes 2 conférant au panneau une résistance au retrait horizontal du béton qui est le plus important. On remarque ici qu'une armature bidirectionnelle, notamment sous forme de en treillis, s'étendant dans les deux directions longitudinale et transversale, pourrait également être utilisée. Dans ce cas, des armatures sont installées perpendiculairement et parallèlement aux tubes 2. Si besoin, des armatures de précontrainte peuvent notamment être installées à ce stade du procédé selon l'invention. Après coulage du béton, les tiges d'acier d'armature A seront disposées à environ 3 cm de la face externe principale du panneau le plus proche.

Ensuite le procédé selon l'invention présente une étape d'introduction de cale d'écartement 3 intercalées entre les tubes 2 dans un même alignement transversal à proximité de l'extrémité inférieure du panneau, pour maintenir les tubes parallèles entre eux et permettre la création d'une canalisation de scellement entre les réservations circulaires qui seront créées grâce à la présence des tubes gonflables. Cette étape est illustrée sur les figures 2C, 3C et 4B.

Avantageusement, les cales d'écartement 3 seront non perdues et récupérées après thermo-maturation du béton du panneau 1 obtenu. Une réalisation d'une telle cale d'écartement 3 est montrée sur les figures 6A à 6D. Pour cela, les cales d'écartement 3 seront avantageusement réalisées en résine souple avec un évidement central 30, ainsi que visible sur la figure 6A. Cela permet de les extraire après durcissement du panneau.

Ainsi que montré sur les figures 6A à 6D, ces cales d'écartement 3 sont conformées de manière à épouser la forme des tubes 2 une fois gonflés. Leur largeur notée « I » dans la direction transversale sera avantageusement comprise entre le diamètre des tubes avant gonflage et le diamètre des tubes après gonflage. Cela est illustré sur les figures 4B et 4C.

On remarque ici que les étapes de disposition d'une armature métallique et celles de placement des cales d'écartement peuvent être réalisé l'une après l'autre ou inversement, leur ordre d'exécution n'étant pas critique.

La figure 4C montre l'étape d'installation d'un coffrage de rive 4 sur le coté des tubes. Dans une réalisation avantageuse, ces coffrages de rive 4 sont munis d'armatures A' qui dépassent latéralement du coffrage de rive 4 au-delà des arêtes latérales d'une distance inférieure à la profondeur de l'évidement latéral pour pouvoir se loger dans l'évidement latéral d'un autre panneau adjacent avec lequel une jonction doit être réalisée. Les armatures A' sont par exemple installées sur le coffrage de rive 4 préalablement, et maintenues grâce à des obturateurs à base de résine permettant à la fois de les maintenir et de boucher les orifices nécessaires à l'installation des armatures A' sur le coffrage de rive 4 afin d'éviter que le béton lors du coulage ne s'échappe par ces orifices.

La figure 7 représente un tel coffrage de rive 4 portant des armatures A'. On verra ultérieurement que la structure de coffrage de rive 4 est avantageusement déformable pour permettre son extraction une fois le panneau 1 fabriqué. On remarque aussi que le coffrage de rive 4 présente un profil d'évidement latéral noté PEL venant en continuité des profils d'évidement latéraux PEL des peignes PI et PS montrés sur les figures 5A et 5B.

Dans la mesure où le coffrage de rive 4 est un coffrage déformable, une cale 4' est avantageusement installée en un ou plusieurs endroits du coffrage de rive ainsi que représenté sur la figure 4D.

Cette dernière figure montre aussi l'étape d'installation d'une cale dite de rive 3' entre le coffrage de rive 4 et le dernier tube latéral 2, ainsi que cela est représenté sur la figure 4D. La cale de rive 3' permet l'obtention d'au moins une ouverture de solidarisation 12 et on constate ici qu'avantageusement, une pluralité de cales de rive pourra être installée le long du coffrage de rive 4 et du tube 2 le plus proche du coffrage de rive 4. Dans une étape 4E, les tubes sont gonflés et viennent coincer la cale de rive 3' entre le coffrage de rive 4 et le tube le plus latéral ainsi que les cales d'écartement 3 entre les tubes 2. On remarque ici que le gonflement des tubes 2 peut éventuellement intervenir avant l'installation de la cale de rive qui est alors introduite en force entre le coffrage de rive 4 et le tube le plus latéral. On note de manière générale que l'ordre des étapes du procédé peut être sensiblement modifié sans se départir de la définition du procédé selon l'invention. L'étape suivante représentée sur les figures 2D, 3D et 4F montre l'issue du coulage du béton en début de cycle de maturation. En fin du cycle de thermo-maturation, ainsi que représenté sur la figure 4G, les tubes de coffrage gonflables 2 sont dégonflés puis sont retirés. L'issue de cette dernière étape est montrée sur les figures 2E et 3E.

Ensuite les peignes de tête et de pied du panneau 1 sont retirés ainsi qu'illustré sur les figures 2F et 3F. Le coffrage de rive est également retiré après retrait de la cale 4' visible sur la figure 4G puis déformation du coffrage 4, ainsi que montré sur la figure 4H.

Le panneau 1 obtenu montré sur les figures 2F, 3F et 41 est ainsi prêt à être manutentionné ainsi que représenté sur les figures 2G, 3G, 2H, 3H et 4J.

La figure 31 montre un exemple de stockage des panneaux ainsi obtenus qui peuvent être manutentionnés à plat sans aucun problème, contrairement aux murs pré-coffrés.

Enfin, les figures 8, 9 et 10 montrent le procédé de pose d'un panneau selon l'invention lb à côté d'un panneau adjacent la déjà posé. Dans les procédés de construction, on dispose généralement d'une arête ou d'un sol présentant une pluralité d'armatures A" s'étendant verticalement en attente de l'installation de l'étage supérieur. Ces armatures A" peuvent être extraites d'un plancher. Avec l'invention, on note subsidiairement qu'il est particulièrement simple d'installer de telles armatures verticales sur un panneau selon l'invention. En effet, il suffit de placer des tiges métalliques verticalement dans un panneau selon l'invention avant coulage du béton dans les réservations circulaires. Une fois le béton coulé, ces armatures sont fixées verticalement sur le haut du panneau et sont prêtes à servir pour l'installation des structures supérieures. On voit ici l'intérêt très complet de l'invention qui est d'être parfaitement modulaire et de simplifier de nombreuses étapes de construction dont celles consistant à préparer un étage inférieur à l'installation d'un étage supérieur.

Sur la figure 8A, un nouveau panneau lb portant des armatures latérales A' est amené à proximité d'un panneau préalablement installé la. La figure 8B montre que les armatures A" sont situées à l'extérieur du panneau lb et que leurs extrémités supérieures sont logées dans l'évidement inférieur El du panneau lb.

On note ici que les armatures latérales A' des panneaux la et lb doivent être espacées d'une hauteur supérieure ou égale à la hauteur maximale attendu des armatures A" des structures inférieures sur lesquelles les panneaux sont destinés à être installés. Cela se comprend sur la figure 10 décrite ci-après.

Une fois le panneau lb amené à proximité du panneau la et à une hauteur minimale par rapport aux armatures déjà installées A" pour permettre le coulissement latéral du panneau lb au-dessus de celles-ci, ainsi que représenté sur la figure 8C, le panneau lb est coulissé horizontalement.

La figure 9 montre ce coulissement horizontal du panneau lb au-dessus des armatures A" et vers le panneau la. On voit ici que les armatures A' des deux panneaux la et lb sont alors en interpénétration et en recouvrement ainsi que montré sur la figure 9C. Cela est particulièrement intéressant dans la mesure où les armatures étant disposées dans les évidements latéraux des deux panneaux la et lb, on assure que, lorsque le béton est coulé dans ces évidements, les armatures de chacun des panneaux sont totalement solidarisées avec l'autre panneau. On voit sur la figure 9B que le panneau lb est toujours situé au-dessus des armatures A".

Enfin, dans la troisième phase représentée sur la figure 10, le panneau est coulissé vers le bas de manière à engendrer la pénétration des armatures A" préinstallées sur la construction existante au sein des réservations circulaires 10. Les réservations circulaires 10 servent ainsi à recueillir les armatures A" qui vont être prises directement dans le béton qui y sera coulé. On comprend ici que pour que le coulissement du panneau lb soit possible verticalement sans que les armatures A' ne bloquent ce mouvement, il faut que les armatures A' soient situées à des intervalles réguliers supérieurs à la plus grande longueur d'armature A" attendue. Avec l'invention et la présence des ouvertures de solidarisation latérales sur les panneaux, le béton est coulé simultanément dans les deux panneaux la et lb. Le coulage du béton assure également la solidarisation avec la structure basse portant les armatures A" et la construction est donc très rapide, tout en assurant une très bonne tenue du mur ainsi obtenu. On remarque enfin que diverses mises en œuvre peuvent être réalisées selon les principes de l'invention.