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Title:
PATHOLOGICAL ANATOMY AND CYTOLOGY STATION FOR MACROSCOPIC EXAMINATION
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2022/234377
Kind Code:
A1
Abstract:
Pathological anatomy and cytology station, for macroscopic examination of a surgical specimen, the station comprising a cutting board and a three-dimensional imaging device permitting surface reconstruction of the surgical specimen, the station comprising a support (1) and a turntable (2) rotating with respect to the support (1), the turntable (2) receiving the surgical specimen, the station comprising control means for controlled rotation of the turntable (2), and a weight sensor (3) suitable for measuring the weight of a surgical specimen received by the turntable.

Inventors:
AZDAD SOUFIANE ZAKARIA (FR)
Application Number:
PCT/IB2022/053720
Publication Date:
November 10, 2022
Filing Date:
April 21, 2022
Export Citation:
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Assignee:
ALGOSCOPE (FR)
International Classes:
A61G13/00
Domestic Patent References:
WO2019143064A12019-07-25
WO1998021681A11998-05-22
WO2012109596A12012-08-16
Foreign References:
US20180055706A12018-03-01
US20160377545A12016-12-29
US20170309063A12017-10-26
KR20060128285A2006-12-14
CN2860352Y2007-01-24
US20180055706A12018-03-01
Other References:
LEONG ET AL.: "Digital photography in anatomical pathology", JOURNAL OF POSTGRADUATE MEDICINE, vol. 50, January 2004 (2004-01-01), pages 62 - 69, XP055258697
TURCHINI ET AL.: "Three-Dimensional Pathology Specimen Modeling Using ''Structure-From-Motion'' Photogrammetry: A Powerful New Tool for Surgical Pathology", ARCHIVES OF PATHOLOGY & LABORATORY MEDICINE, vol. 142, November 2018 (2018-11-01), pages 1415 - 1420
Attorney, Agent or Firm:
DEMULSANT, Xavier (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1 . Station d’anatomie et cytologie pathologiques, pour examen macroscopique d’une pièce opératoire, la station comprenant une planche à découper et un dispositif d’imagerie tridimensionnelle permettant la reconstitution surfacique de la pièce opératoire, la station étant caractérisée en ce qu’elle comprend un support (1 ) et un plateau (2) tournant par rapport au support ( 1 ), le plateau (2) tournant recevant la pièce opératoire, la station comprenant des moyens de commande de rotation contrôlée du plateau (2) tournant, et un capteur (3) de poids apte à mesurer la masse d’une pièce opératoire reçue par le plateau (2) tournant. 2. Station d’anatomie et cytologie pathologiques selon la revendication 1 , caractérisée en ce que le dispositif d’imagerie tridimensionnelle comprend un scanner à lumière structurée.

3. Station d’anatomie et cytologie pathologiques selon la revendication 1 ou la revendication 2, caractérisée en ce qu’elle comprend un plateau inférieur (4), les moyens de commande de rotation contrôlée du plateau (2) tournant étant logés entre le plateau inférieur (4) et le plateau (2) tournant, le capteur (3) de poids étant placé entre le support (1 ) et le plateau inférieur (4) ou étant logés entre le plateau inférieur (4) et le plateau (2) tournant.

4. Station d’anatomie et cytologie pathologiques selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que les moyens de commande de rotation contrôlée du plateau tournant comprennent un moteur pas à pas, ou un servomoteur, ou un moteur à courant continu.

5. Station d’anatomie et cytologie pathologiques selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que les moyens de commande de rotation contrôlée du plateau tournant comprennent des moyens de blocage de la rotation du plateau tournant. 6. Station d’anatomie et cytologie pathologiques selon la revendication 5, caractérisé en ce que les moyens de blocage de la rotation du plateau tournant comprennent une gâche (14) magnétique. 7. Station d’anatomie et cytologie pathologiques selon la revendication 5 ou 6, caractérisé en ce que les moyens de blocage de la rotation du plateau tournant sont disposés entre le plateau (2) tournant et un plateau inférieur (4), sensiblement parallèle au plateau tournant.

8. Station d’anatomie et cytologie pathologiques selon la revendication 7, caractérisé en ce que les moyens de commande de la rotation du plateau tournant comprennent un plateau à billes (13) entraîné par courroie (8), le plateau à billes (13) étant disposé entre le plateau (2) tournant et le plateau inférieur (4).

9. Station d’anatomie et cytologie pathologiques selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce qu’elle comprend une planche à découper placée sur le plateau (2) tournant.

10. Station d’anatomie et cytologie pathologiques selon la revendication 9, caractérisée en ce que la planche à découper est montée amovible sur le plateau (2) tournant.

Description:
STATION D’ANATOM IE ET CYTOLOG IE PATHOLOGIQUES POUR EXAMEN MACROSCOP IQUE

Domaine technique

L’invention a trait à l’anatomie et cytologie pathologiques.

Etat de la technique L’anatomie et cytologie pathologiques, ou anatomo-cytopathologie

(ACP) désigne la spécialité médicale qui étudie les tissus, les cellules et leurs anomalies, afin de contribuer au diagnostic des maladies, par exemple les maladies tumorales, ou des maladies de cause inflammatoire, dégénérative, vasculaire, métabolique ou infectieuse. L’anatomo-cytopathologie désigne également l’autopsie et les actes de fœtopathologie.

L’anatomo-cytopathologie (ACP) est une spécialité médicale qui est au croisement de la clinique, de l’imagerie et de la biologie. Elle ne peut être exercée en France que par des médecins qualifiés en ACP, ou sous la responsabilité de médecins qualifiés en ACP (article L4352-1 du code de la santé publique).

L’anatomie et cytologie pathologiques met en œuvre une étude macroscopique, ainsi que diverses méthodes de microscopie, de biologie moléculaire pour l’analyse histologique et cytologique.

Le diagnostic ACP est fondé sur la présence ou l’absence d’anomalies tissulaires ou cellulaires, macroscopiques ou microscopiques, par rapport à la normale. Le diagnostic ACP est essentiel pour le diagnostic des tumeurs et la prise en charge thérapeutique personnalisée et le traitement ciblé des cancers.

L’anatomopathologiste analyse des prélèvements pour examen histopathologique : ce sont des biopsies, des produits de curetage, résections endoscopiques et aspirations, des matériels d’expulsion spontanée, des échantillons de pièce opératoire ou d’amputation, des échantillons d’organes. L’examen peut se dérouler en laboratoire de pathologie, ou lors d’intervention chirurgicale (examen extemporané).

Par biopsie on désigne ici un petit fragment de tissu prélevé par voie transcutanée ou par voie endoscopique, par exemple un échantillon de tumeur.

Par pièce opératoire on désigne ici des exérèses partielles ou complètes d’un ou plusieurs organes, prélevées au bloc opératoire lors d’une intervention chirurgicale.

L’examen des pièces opératoires comprend un examen macroscopique permettant leur mesure, leur pesée et leur description. Les pièces opératoires doivent être fixées, disséquées, décrites, mesurées et échantillonnées selon des protocoles spécifiques.

La fixation doit intervenir dans un délai court : à défaut, la dessiccation ou l’autolyse du tissu peuvent rendre l’étude difficile, voire impossible. Avant fixation, les organes creux doivent être ouverts et si nécessaire lavés de leur contenu afin de prévenir l’autolyse des muqueuses. Les organes pleins tels que foie et rate doivent être coupés en tranches pour faciliter la pénétration homogène et rapide du fixateur.

La macroscopie permet notamment de constater l’aspect, la coloration, la taille et la consistance d’un organe ou d’une muqueuse, évocateurs d’une pathologie, par exemple stéatose hépatique, cholestase, rectocolite ulcéro-hémorragique.

Des images numériques peuvent être acquises lors de la macroscopie ou des étapes ultérieures de microscopie, pour être indexées et sauvegardées dans un système de gestion de laboratoire (SGL). Les images de la pièce opératoire, fraîche ou fixée, qui sera défaite par dissection , sont conservées numériquement, et annexées au dossier du patient.

Un exemple d’utilisation d’images numériques en macroscopie est présenté par Leong et al, Digital photography in anatomical pathology, Journal of Postgraduate Medicine. Jan-Mar 2004, Vol. 50 Issue 1, p 62- 69.

Des exemples de systèmes d’acquisition d’image pour macroscopie sont présentés dans les documents KR20060128285 (Humintec, 2006) , CN2860352 (Jianming, 2007), WO2019143064 (Séoul Nat Univ Hospital, 2019), US20180055706 (Madadin, 2018) .

Le document W098/21681 (Milestone, 1998) décrit schématiquement un dispositif d’acquisition d’images lors de la macroscopie de pièces opératoires, les images étant transférées à un processeur, avec les informations relatives au patient et les commentaires écrits ou oraux de l’histologiste. Le dispositif comprend des moyens d’entrées de données, ces moyens incluant un microphone, un clavier, un crayon optique, une souris, une balance. Le dispositif comprend des moyens d’éclairage et de diffusion de lumière vers la pièce opératoire, et des moyens de ventilation. Les images acquises lors de la macroscopie sont enregistrées dans l’ordre chronologique de l’examen macroscopique et de découpe des tranches pour fixation.

La société italienne Milestone Medical commercialise un dispositif d’acquisition d’images dénommé MacroPath, qui peut être intégré dans une table de macroscopie. Le dispositif MacroPath met en œuvre un logiciel fonctionnant sous Windows®, et comprend cinq éléments : un lecteur de code-barres permettant d’identifier la référence de dossier ou de patient, une caméra numérique permettant l’acquisition d’images au format jpeg ou de vidéos au format avi, un écran tactile, un clavier, et une unité de cinq commandes au pied. L’opérateur peut zoomer vers l’avant ou vers l’arrière par deux commandes au pied. L’opérateur enregistre l’image captée par la caméra à l’aide d’une troisième commande au pied. L’opérateur peut dicter ses commentaires dans un fichier audio M P3, le lancement de l’enregistrement étant obtenu par une quatrième commande au pied. Une cinquième commande au pied permet de passer d’un mode de capture d’image à un mode d’édition, permettant d’ajouter des annotations sur les images, à l’aide du clavier et de l’écran tactile. Lors de l’examen macroscopique, l’opérateur peut fixer sur l’écran tactile les points ou zones de mesure de la pièce opératoire, les valeurs de longueur linéaire, ou de surface apparaissant à l’écran.

Le dispositif MacroPath présente plusieurs inconvén ients. En premier lieu, son utilisation n’est pas intuitive et immédiate, en particulier pour les cinq commandes au pied. En second lieu, ce dispositif ne permet pas une modélisation tridimensionnelle des pièces opératoires. De plus, le dispositif ne comporte pas de moyens de pesée des pièces opératoires.

La société américaine Virtus Imaging, fondée en 2013, commercialise un dispositif dénommé Pathpix, qui peut être intégré dans une table de macroscopie préexistante. Le dispositif Pathpix met en œuvre un logiciel Lab Owl® fonctionnant sous Windows®, et comprend une caméra haute définition , un lecteur de code-barres, une commande au pied. Tout comme le dispositif MacroPath, le dispositif Pathpix utilise un éclairage à LED, et l’opérateur peut obtenir un zoom avant ou un zoom arrière de la caméra par commande au pied.

Le dispositif Pathpix présente plusieurs inconvénients. En premier lieu, son utilisation n’est pas intuitive et immédiate, en particulier pour les commandes au pied. En second lieu, ce dispositif antérieur ne permet pas une modélisation tridimensionnelle des pièces opératoires. De plus, le dispositif ne comporte pas de moyens de pesée des pièces opératoires.

La société anglaise Cirdan, fondée en 2010, commercialise un dispositif dénommé Path Lite comprenant un lecteur de code-barres, une caméra, un ordinateur à écran tactile, un éclairage LED, et une commande au pied, à trois positions. Un logiciel d’acquisition d’images VividPath permet la mesure d’échantillon, la sélection de zones d’intérêt, l’enregistrement de commentaires écrits ou vocaux. Le dispositif PathLite peut être installé sur une paillasse ou intégré dans une table de macroscopie préexistante.

Le dispositif Path Lite présente plusieurs inconvénients. En premier lieu, son utilisation n’est pas intuitive et immédiate, en particulier pour les commandes au pied. En second lieu, ce dispositif antérieur ne permet pas une modélisation tridimensionnelle des pièces opératoires. De plus, le dispositif ne comporte pas de moyens de pesée des pièces opératoires.

La société Spot Imaging commercialise un dispositif dénommé PathStation comprenant une caméra qui affiche une vidéo à trente images par secondes en haute résolution, commandée à main levée à l’aide d’une pédale. Des annotations peuvent être ajoutées avec un doigt ganté sur écran tactile. Le dispositif PathStation est très semblable aux dispositifs décrits ci-dessus, et présente les mêmes inconvénients.

La société française Tribvn Healthcare, fondée en 201 1 , commercialise une solution logicielle et matérielle dénommée Macro by Tribvn, de prise de vue macroscopique pouvant être intégrée à une table de macroscopie préexistante. Le dispositif comprend une caméra numérique haute définition, une interface de pilotage, un pédalier de commande et un lecteur de code-barres. Le dispositif permet la mesure de distances et de surfaces, l’ajout d’annotations.

Le dispositif Macro by Tribvn présente les mêmes inconvénients que les dispositifs décrits ci-dessus. Il en va de même des dispositifs MacroStation (commercialisé par la société hongroise 3DHistech) , ePath (commercialisé par la société russe Biovitrum).

Les stations de travail de laboratoire de macroscopie comportent classiquement une table en acier inoxydable sur laquelle est placée une planche à dissection. Dans certains cas, la station de travail est pourvue d’un dispositif d’imagerie permettant la prise d’images et l’annotation de ces images lors de la macroscopie.

Les dispositifs d’imagerie pour macroscopie commercialisés n’offrent qu’une présentation bidimensionnelle des pièces opératoires.

Diverses techniques optiques ont été proposées, dans des domaines très éloignés de l’anatomie et cytologie pathologiques, pour numériser un objet sans contact. L’on distingue les méthodes actives (temps de vol, triangulation laser, lumière structurée, interférométrie), et les méthodes passives (à silhouette, stéréovision, photogrammétrie).

La photogrammétrie a été proposée pour la modélisation tridimensionnelle de pièces opératoires. L’on peut se référer au document Turchini et al, Three-Dimensional Pathology Specimen Modeling Using "Structure-From-Motion" Photogrammetry: A Powerful New Tool for Surgical Pathology, Archives of Pathology& Laboratory Medicine. Nov 2018, Vol. 142 Issue 11, p 1415- 1420. 6p. 2 Color Photographs. DOI: 10.5858/arpa.2017-0145-OA.

La mise en œuvre de la photogrammétrie en macroscopie présente quelques inconvénients. En premier lieu, la pièce opératoire doit être dépourvue de liquide à sa surface, pour éviter la formation de reflets. En deuxième lieu, le temps d’acquisition de la photogrammétrie freine le traitement des pièces opératoires. De plus, la reconstitution tridimensionnelle de pièces opératoires déformables est délicate.

Le document WO 201 2109596 (Embrey Cattle, 2012) évoque la numérisation tridimensionnelle de la surface externe de pièces opératoires, avant la découpe de pièces en tranches de quelques mm d’épaisseur, dans un contexte spécifique de tumorectomie, et plus précisément de lumpectomie. La numérisation de la surface externe de pièce opératoire est présentée comme permettant au chirurgien de vérifier que les marges de la pièce opératoire comportent un tissu non cancéreux. La pièce opératoire est orientée par rapport au site de prélèvement dans le corps du patient. Le scanner 3D évoqué dans ce document antérieur est un scanner à lumière structurée (Artec MHT). Le prix de tels scanners est très élevé.

Objet de l’invention

L’invention vise à pallier au moins en partie les inconvénients des dispositifs et procédés de l’art antérieur. Un premier objet de l’invention est de fournir un dispositif d’anatomie et cytologie pathologiques permettant un examen macroscopique de pièce opératoire avec reconstitution surfacique de la pièce opératoire, de manière automatisée et rapide.

Un deuxième objet de l’invention est de fournir un dispositif d’anatomie et cytologie pathologiques permettant un examen macroscopique sans commande au pied ou commande manuelle.

Un troisième objet de l’invention est de fournir un tel dispositif permettant une pesée automatique de la pièce opératoire.

Un quatrième objet de l’invention est de fournir un tel dispositif permettant une morphométrie précise.

A ces fins, il est proposé, selon un premier aspect, une station d’anatomie et cytologie pathologiques, pour examen macroscopique d’une pièce opératoire, la station comprenant une planche à découper et un dispositif d’imagerie tridimensionnelle permettant la reconstitution surfacique de la pièce opératoire, la station comprenant un support et un plateau tournant par rapport au support, le plateau tournant recevant la pièce opératoire, la station comprenant des moyens de commande de rotation contrôlée du plateau tournant, et un capteur de poids apte à mesurer la masse d’une pièce opératoire reçue par le plateau tournant.

Par support, on désigne ici un moyen formant assise ou formant suspension pour le plateau tournant. Lorsque le support forme assise au plateau tournant, cette assise est placée en dessous du plateau tournant. Lorsque le support forme suspension au plateau tournant, cette suspension est placée au dessus du plateau tournant.

La station permet ainsi une pesée d’une pièce opératoire (ou autre corps) reçue par le plateau tournant, ainsi qu’une reconstitution surfacique de la pièce opératoire, par rotation contrôlée du plateau tournant et prise d’images à différents angles de rotation du plateau tournant. La pesée est avantageusement automatique.

La reconstitution surfacique est avantageusement automatique.

Par automatique on désigne ici le fait qu’une seule action de l’opérateur, provoque le démarrage et le déroulement d’un processus. Avantageusement, l’action de l’opérateur est une commande vocale. Dans d’autres mises en oeuvre, l’action de l’opérateur est une action manuelle sur un périphérique d’entrée relié à une u nité centrale, par exemple la manœuvre d’une souris ou d’une manette, d’un stylet optique, ou une action sur un pavé tactile ou un écran tactile.

Dans une mise en œuvre avantageuse, le dispositif d’imagerie tridimensionnelle comprend un scanner à lumière structurée.

Dans certaines mises en œuvre, le scanner est à lumière structurée infrarouge.

Dans d’autres mises en œuvre, le scanner est à lumière hybride infrarouge et visible.

Dans certaines mises en œuvre, la station comprend un plateau inférieur, les moyens de commande de rotation contrôlée du plateau tournant étant logés au moins en partie entre le plateau inférieur et le plateau tournant, le capteur de poids étant placé par exemple sous le plateau inférieur, ou entre le plateau inférieur et le plateau tournant.

La station présente ainsi une grande compacité. Les moyens de commande de rotation et le capteur de poids sont masqués à la vue et protégés contre les chocs, lors de l’utilisation de la station. Avantageusement, des joints d’étanchéité ferment l’espace situé entre le plateau inférieur et le plateau tournant. Les moyens de commande de rotation du plateau tournant sont ainsi protégés, notamment lors du nettoyage de la station.

Dans certaines mises en œuvre, le capteur de poids supporte l’ensemble formé par le plateau inférieur, les moyens de commande de rotation, et le plateau tournant, permettant la pesée d’une pièce opératoire posée sur le plateau tournant, et plus largement de toute masse se trouvant sur le plateau tournant.

Selon diverses mises en œuvre, les moyens de commande de rotation contrôlée du plateau tournant comprennent un moteur pas à pas, ou un servomoteur, ou un moteur à courant continu.

Avantageusement, les moyens de commande de rotation contrôlée du plateau tournant comprennent des moyens de blocage de la rotation du plateau tournant.

Dans certaines réalisations, les moyens de blocage de la rotation du plateau tournant comprennent une gâche magnétique.

Avantageusement, les moyens de blocage de la rotation du plateau tournant sont disposés entre le plateau tournant et un plateau inférieur, sensiblement parallèle au plateau tournant. Les moyens de blocage de la rotation du plateau tournant sont ainsi masqués à la vue et protégés contre les chocs, lors de l’utilisation de la station. Avantageusement, des joints d’étanchéité ferment l’espace situé entre le plateau inférieur et le plateau tournant. Les moyens de blocage de la rotation du plateau tournant sont ainsi protégés, notamment lors du nettoyage de la station .

Dans certaines mises en œuvre, les moyens de commande de la rotation du plateau tournant comprennent un plateau à billes entraîné par courroie, le plateau à billes étant disposé entre le plateau tournant et le plateau inférieur.

Avantageusement, la station comprend une planche à découper placée sur le plateau tournant.

Dans des réalisations avantageuses, la planche à découper est montée amovible sur le plateau tournant. Le montage amovible est par exemple un montage magnétique, permettant un nettoyage facile et un remplacement, par exemple en cas d’usure.

Description de modes de réalisation D’autres objets et avantages de l’invention apparaîtront à la lumière de la description de modes de réalisations, faite ci-après en référence aux dessins annexés dans lesquels :

- la figure 1 est une vue en perspective éclatée d’une station d’anatomie et cytologie pathologiques, pour examen macroscopique d’une pièce opératoire, le dispositif d’imagerie tridimensionnelle permettant la reconstitution surfacique de la pièce opératoire n’étant pas représenté, à fin de simplification ;

- la figure 2 est une vue en perspective de la station représentée en figure 1 , après enlèvement de la planche à découper et du plateau supérieur;

- la figure 3 est une vue en perspective de la station représentée en figure 2, après mise en place du plateau supérieur.

Dans cette description, afin de simplification, les équipements de sécurité ne sont pas décrits. Il est entendu que des moyens de sécurité sont employés en ACP, pour tenir compte des risques infectieux, des risques d’accident d’exposition au sang (AES) , des risques chimiques (en particulier d’exposition au formol). La macroscopie nécessite l’emploi d’équipements de protection individuels (EPI) : blouse, sur- blouse, manchettes, sur-chausses, lunettes, masque, gants anti coupures, gants nitriles. La macroscopie nécessite l’emploi d’équipements de protection collective, les paillasses des tables de macroscopie étant notamment pourvues d’une ventilation basse. La station d’anatomie et cytologie pathologiques comprend avantageusement un capteur de formaldéhyde (formol), pour mesurer et tracer l’exposition aux vapeurs de formol.

Dans certaines réalisations, la station comprend avantageusement un capteur de composés organiques volatils (COV). Le détecteur est par exemple à photo-ionisation ou à cellule électrochimique. Les équipements d’anatomie et cytologie pathologiques ne doivent pas exposer le personnel aux agents pathogènes pouvant se trouver dans les tissus frais, par exemple les prions, lorsqu’un examen extemporané est à effectuer.

La station d’anatomie et cytologie pathologiques, pour examen macroscopique d’une pièce opératoire, comprend un dispositif d’imagerie tridimensionnelle, permettant la reconstitution surfacique de la pièce opératoire.

Pour simplification, le dispositif d’imagerie tridimensionnelle n’est pas représenté sur les figures.

Dans une mise en œuvre, le dispositif d’imagerie tridimensionnelle comprend un scanner à lumière structurée, par exemple lumière infrarouge ou hybride lumière infrarouge et lumière visible, par exemple LED.

Dans cette technique de lumière structurée, un patron bidimensionnel est projeté sur la pièce opératoire, et l’information tridimensionnelle est calculée en décodant la distorsion du patron projeté sur la pièce opératoire.

La lumière structurée peut comporter un ou plusieurs patrons pour un encodage direct, ou un encodage spatial ou un multiplexage temporel.

D’autres techniques de numérisation tridimensionnelle active peuvent être mises en œuvre, comme la technique du temps de vol, la triangulation laser, l’interférométrie, le Moiré. La station comprend une planche à découper, qui peut être réalisée en matériau polymère (notamment polyéthylène haute densité, ou polyoxyméthylène), ou en matériau composite (par exemple corian®).

Dans le mode de réalisation représenté, la station comprend une assise 1 et un plateau supérieur 2 tournant par rapport à l’assise 1 . La planche à découper (non représentée) est placée sur le plateau supérieur 2. Avantageusement, la planche à découper est montée amovible sur le plateau supérieur 2 tournant. Le montage amovible est par exemple un montage magnétique, permettant un nettoyage facile et un remplacement de la planche à découper, par exemple en cas d’usure.

Plusieurs types de planches à découper peuvent être mises en place sur le plateau supérieur 2, en fonction des besoins. Par exemple, les planches à découper sont en matériau polymère tel que polyéthylène, coloré dans la masse, chaque couleur correspondant à un usage prédéterminé. Certaines planches peuvent comporter une toise, par exemple en acier inoxydable. Certaines planches peuvent comporter des réservations permettant de fixer l’épaisseur des découpes lors de l’examen macroscopique. Avantageusement, les planches à découper sont en matériau dur, lavable et à usage prolongé. Dans certaines utilisations, les planches à découper sont à usage unique et jetables.

Les planches à découper ont avantageusement une forme générale analogue à celle du plateau supérieur 2. Dans le mode de réalisation représenté, le plateau supérieur 2 est en forme de disque, c’est-à-dire circulaire et plate. Dans d’autres réalisations, non représentées, le plateau supérieur est de contour carré, rectangulaire ou polygonal.

La rotation du plateau supérieur 2 est avantageusement mise en œuvre lors de la reconstitution tridimensionnelle d’une pièce opératoire.

Dans d’autres mises en œuvre, le plateau supportant la pièce opératoire est fixe, la station comprenant plusieurs capteurs disposés autour du plateau, permettant la reconstitution tridimensionnelle d’une pièce opératoire.

La rotation du plateau peut également être commandée ponctuellement, pour une prise de photo ou de vidéo selon un angle de vue souhaité par l’opérateur.

La rotation du plateau est avantageusement obtenue par commande vocale. Dans d’autres mises en œuvre, la rotation du plateau est obtenue par une action manuelle de l’opérateur sur un périphérique d’entrée relié à une unité centrale, par exemple la manœuvre d’une souris ou d’une manette, d’un stylet optique, ou une action un pavé tactile ou un écran tactile.

L’assise 1 et le plateau supérieur 2 tournant sont avantageusement réalisés en alliage d’aluminium, notamment alliage au magnésium de la série 5000, ou en acier inoxydable, par exemple en acier inoxydable austénitique 304L ou 31 6L.

Dans une mise en œuvre, l’assise 1 comprend une table, par exemple à quatre pieds. La station peut être mobile, par exemple sur roulettes avec freins. Cette disposition peut faciliter la macroscopie extemporanée, lorsque cet examen doit être effectué dans un délai très court, au plus près de la salle d’opération. Dans d’autres mises en œuvre, la station comporte une assise 1 pouvant être posée sur une table de macroscopie de laboratoire. .

Le plateau supérieur 2 tournant sert de support pour une pièce opératoire, ou toute autre masse dont l’analyse macroscopique est souhaitée.

La station comprend des moyens de commande de rotation contrôlée du plateau supérieur 2 tournant, et un capteur 3 de poids, apte à mesurer la masse d’une pièce opératoire posée sur le plateau supérieur 2 tournant.

Dans certaines mises en œuvre, un dispositif de commutation permet l’activation et la désactivation du capteur 3 de poids.

Le dispositif de commutation peut être un interrupteur mécanique de contact, l’opérateur exerçant une pression, par exemple avec un doigt, sur l’interrupteur. Dans d’autres réalisations, le dispositif de commutation est acoustique et réagit aux vibrations émises, par exemple lorsque l’opérateur touche une zone prédéterminée de la station.

Dans d’autres réalisations, le dispositif de commutation comporte un détecteur de proximité, par exemple capacitif, la commande de la mesure de poids étant par exemple obtenue par le rapprochement d’un doigt de l’opérateur d’une zone prédéterminée de la station, avec ou sans contact du doigt de l’opérateur avec cette zone.

Selon certaines réalisations, le capteur de poids comprend une jauge de déformation.

Dans certaines mises en œuvre, le capteur de poids comprend un transducteur piézoélectrique, produisant une variation de tension en fonction du poids de la pièce opératoire placée sur le plateau supérieur.

La station permet ainsi une pesée d’une pièce opératoire (ou autre corps) placée sur le plateau supérieur 2 tournant, ainsi qu’une reconstitution surfacique de la pièce opératoire, par rotation contrôlée du plateau supérieur 2 tournant et prise d’images à différents angles de rotation du plateau supérieur 2 tournant.

La pesée est avantageusement automatique.

La reconstitution surfacique est avantageusement automatique.

Par automatique on désigne ici le fait qu’une seule action de l’opérateur provoque le déroulement d’un processus.

Avantageusement, l’action de l’opérateur est une commande vocale.

Dans d’autres mises en œuvre, l’action de l’opérateur est une action manuelle sur un périphérique d’entrée relié à une u nité centrale, par exemple la manœuvre d’une souris ou d’une manette, d’un stylet optique, ou une action sur un pavé tactile ou un écran tactile. Dans le mode de réalisation représenté, la station comprend un plateau inférieur 4, les moyens de commande de rotation contrôlée du plateau supérieur 2 tournant étant en partie logés entre le plateau inférieur 4 et le plateau supérieur 2 tournant, le capteur de poids 3 étant placé entre l’assise 1 et le plateau inférieur 4.

Dans d’autres réalisations, le capteur 3 de poids est placé entre le plateau supérieur 2 et le plateau inférieur 4.

Les moyens de commande de rotation du plateau supérieur comprennent un moteur 5.

Selon diverses mises en œuvre, le moteur est de type moteur pas à pas, ou servomoteur, ou moteur à courant continu.

Le moteur est par exemple un moteur pas à pas commercialisé par la société Nanotec sous la désignation Nema.

Dans le mode de réalisation représenté, le moteur 5 est placé entre l’assise 1 et le plateau inférieur 4.

L’axe 6 du moteur 5 s’étend sensiblement verticalement et traverse le plateau inférieur 4 pour venir entraîner une poulie dentée 7 placée sur le plateau inférieur 4.

Une courroie crantée 8 est montée sur la poulie dentée 7, deux poulies lisses 9, 10 et un tendeur 1 1 assurant le maintien en tension de la courroie crantée 8.

La courroie crantée 8 est avantageusement en élastomère ou en polyuréthane, renforcée par une armature en fibre textile.

La courroie crantée 8 entraîne une roue 12 d’un plateau à bille 13. Le plateau supérieur 2 tournant est placé sur le plateau à billes 13.

Avantageusement, le plateau à billes 13 comprend une couronne d’orientation à roulement, la couronne comprenant une denture extérieure, le roulement étant par exemple à simple ou double rangée de billes.

Avantageusement, la couronne d’orientation est en matériau polymère à billes en acier inoxydable ou à billes en verre, l’absence de lubrifiant et la structure ouverte de la couronne permettant un nettoyage de la couronne.

La station présente une grande compacité.

Les moyens de commande de rotation (notamment le moteur 5, la courroie crantée 8) et le capteur 3 de poids sont masqués à la vue et protégés contre les chocs, lors de l’utilisation de la station.

Avantageusement, des joints d’étanchéité ferment l’espace situé entre le plateau inférieur 4 et le plateau supérieur 2 tournant. Les moyens de commande de rotation du plateau supérieur 2 tournant sont ainsi protégés, notamment lors du nettoyage de la station.

Dans certaines mises en œuvre, le capteur 3 de poids supporte l’ensemble formé par le plateau inférieur 4, les moyens de commande de rotation, et le plateau supérieur 2 tournant, permettant la pesée d’une pièce opératoire posée sur le plateau supérieur tournant, et plus largement de toute masse se trouvant sur le plateau supérieur tournant.

Avantageusement, les moyens de commande de rotation contrôlée du plateau supérieur tournant comprennent des moyens de blocage de la rotation du plateau supérieur tournant.

Dans certaines réalisations, les moyens de blocage de la rotation du plateau supérieur tournant comprennent une gâche 14 magnétique, ou serrure électromagnétique.

Le dispositif comporte alors un anneau de matériau ferromagnétique, placé sous le plateau supérieur 2, lorsque ce plateau supérieur est en acier inoxydable amagnétique, comme l’acier 316L. En variante, le plateau supérieur est réalisé en un matériau magnétique, la gâche magnétique 14 agissant sur le plateau supérieur.

Le blocage du plateau supérieur 2 tournant permet d’assurer sa stabilité lors de la phase de découpe d’une pièce opératoire placée sur le plateau supérieur 2 tournant.

Avantageusement, dans certaines réalisations, les moyens de blocage de la rotation du plateau supérieur 2 tournant sont disposés entre le plateau supérieur 2 tournant et un plateau inférieur 4, sensiblement parallèle au plateau tournant.

Les moyens de blocage de la rotation du plateau tournant sont ainsi masqués à la vue et protégés contre les chocs, lors de l’utilisation de la station. Avantageusement, des joints d’étanchéité ferment l’espace situé entre le plateau inférieur 4 et le plateau supérieur 2 tournant. Les moyens de blocage de la rotation du plateau tournant sont ainsi protégés, notamment lors du nettoyage de la station.

Un boîtier électronique 15 loge les cartes électroniques de la station et notamment du moteur 5, du capteur 3 et de la gâche 14, une unité centrale pilotant l’ensemble des cartes électroniques de la station.

L’invention présente de nombreux avantages.

La station selon l’invention permet la réalisation de la phase de macroscopie, en routine, de manière rapide et automatique.

La reconnaissance vocale permet une commande rapide de processus comme la pesée, ou la reconstitution tridimensionnelle. Les tâches manuelles de mesure, pesage, photographie, prise de vidéo, reconstitution surfacique sont automatisées, augmentant le flux de traitement du laboratoire.

L’opérateur peut rester concentré sur la pièce opératoire à analyser, et n’a pas à prendre garde à appuyer avec la main ou le pied sur une commande. Une éventuelle distraction visuelle et l’interruption répétée du travail liée à l’emploi de commandes manuelles ou de commande au pied est source d’erreurs, que la station permet d’éviter.

Plusieurs fonctionnalités indépendantes sont intégrées dans une unique station compacte, permettant la pesée, la mesure suivant plusieurs axes (notamment les trois grands axes d’une pièce opératoire), la prise de photographies ou de vidéos, et la reconstitution surfacique d’une pièce opératoire.

Une unité centrale pilote l’ensemble des cartes électroniques de la station. Les mesures, photographies, scans sont visualisables sur un écran tactile relié à l’unité centrale.

Une application logicielle permet d’annoter les vues photographiques prises, ou les scans effectués. Les images, scans et vidéos annotées, ainsi que les comptes rendus peuvent être stockés dans une base de données.

L’unité centrale peut être celle d’un ordinateur ou d’un serveur. Les données produites par la station peuvent ainsi être communiquées à un terminal de communication mobile ou fixe, appartenant notamment à un système de gestion de laboratoire (SGL). Les données produites par la station peuvent également être accessibles via une plateforme internet.

Les données produites par la station, notamment les photographies, les vidéos, les reconstitutions surfaciques peuvent être partagées en temps réel ou non, pour une assistance à distance, une télé-pathologie, ou pour des besoins de formation . A des fins de formation , des vidéos tutoriels, montrant l’examen macroscopique étape par étape, peuvent avantageusement être diffusées.

La station permet la télépathologie et des examens de télédiagnostic extemporané, un technicien étant présent sur site et envoyant au pathologiste des photographies numériques et des vidéos. Le pathologiste peut avantageusement prendre le contrôle à distance de la station, notamment pour visionner l’image macroscopique, indiquer au technicien la zone à prélever. Les données produites par la station peuvent servir de base pour les comptes rendus de laboratoire. L’archivage des données produites grâce à la station rend disponible les données médicales et un matériel utilisable à des fins médicales, scientifiques ou médicolégales. La morphométrie précise de la pièce opératoire est conservée, ainsi que la trace des étapes pré analytique. Les données fournies par la station de macroscopie sont avantageusement couplées aux lames numériques ou lames virtuelles.

Une application logicielle permet de placer des images macroscopiques ou issues de lames numériques dans le volume délimité par la reconstitution surfacique.

Dans certaines mises en œuvre, les lames numériques sont produites par un scanner de lames. Des scanners de lames sont commercialisés par exemple sous la dénomination Panoramic 1 000 par la société 3D Histech. Les manipulations de lames physiques et la perte de temps de recherche de ces lames peuvent ainsi être évitées.