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Title:
PORTABLE ELECTRONIC DEVICE AND METHOD FOR SECURING SUCH DEVICE
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2008/096078
Kind Code:
A2
Abstract:
The device of the invention includes : a first interface (115, 120) adapted for establishing a communication with a first external electronic entity ; first security means (131, 132, 133, 140, 150, 151) adapted for detecting at least one type of attack and forbidding at least one data communication using said first interface after the detection of an attack; a second interface (110, 125) different from the first interface and adapted for establishing a communication with a second external electronic entity; and management means (140, 150, 151) of the first security means that use the second interface for managing the first security means.

Inventors:
GOYET CHRISTOPHE (FR)
Application Number:
PCT/FR2007/002157
Publication Date:
August 14, 2008
Filing Date:
December 21, 2007
Export Citation:
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Assignee:
OBERTHUR TECHNOLOGIES (FR)
GOYET CHRISTOPHE (FR)
International Classes:
G06F21/34; G06F21/35; G06F21/55; G07F7/10
Foreign References:
US20060283960A12006-12-21
EP1467312A12004-10-13
US20060113381A12006-06-01
US20050216955A12005-09-29
Attorney, Agent or Firm:
SANTARELLI (B.P. 237, Paris Cedex 17, FR)
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Claims:

REVENDICATIONS

1 - Dispositif électronique portable (100), caractérisé en ce qu'il comporte :

- une première interface (115, 120) adaptée à établir une communication avec une première entité électronique externe,

- des premiers moyens de sécurité (131 , 132, 133, 140, 150, 151 , 320, 330, 335) adaptés à détecter au moins un type d'attaque et à interdire au moins une communication de données mettant en œuvre ladite première interface après détection d'une dite attaque, - une deuxième interface (110, 125) différente de la première interface adaptée à établir une communication avec une deuxième entité électronique externe et

- des moyens d'administration (140, 150, 151 , 355) des premiers moyens de sécurité mettant en œuvre la deuxième interface pour administrer les premiers moyens de sécurité.

2 - Dispositif (100) selon la revendication 1 , caractérisé en ce que les premiers moyens de sécurité (131 , 132, 133, 140, 150, 151 ) mettent en œuvre un code secret (170), les moyens d'administration (140, 150, 151 ) étant adaptés à modifier ledit code secret. 3 - Dispositif (100) selon la revendication 1 , caractérisé en ce que les premiers moyens de sécurité (131 , 132, 133, 140, 150, 151 ) mettent en œuvre une clé cryptographique (170), les moyens d'administration étant adaptés à modifier ladite clé cryptographique.

4 - Dispositif (100) selon la revendication 1 , caractérisé en ce que les premiers moyens de sécurité (131 , 132, 133, 140, 150, 151 ) mettent en œuvre des données biométriques (170), les moyens d'administration (140, 150, 151 ) étant adaptés à modifier lesdites données biométriques.

5 - Dispositif (100) selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que les moyens d'administration (140, 150, 151 ) sont adaptés à ré- autoriser une communication de données mettant en œuvre ladite première interface (115, 120) après interdiction, par les premiers moyens de sécurité

(131 , 132, 133, 140, 151 , 151 ), de ladite communication sur détection d'une dite attaque.

6 - Dispositif (100) selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que la première interface (115, 120) est munie de premiers moyens de réception (121 ) de données depuis une première entité électronique externe, d'une première zone mémoire de données (130) contenant au moins un premier élément compteur (131 ), au moins un premier élément indicateur (132) et au moins une première valeur seuil (133), ledit premier élément compteur comptant, d'une part, au moins un nombre d'occurrences d'un événement prédéterminé survenu dans ledit dispositif sur réception de données par lesdits premiers moyens de réception, et, étant, d'autre part, susceptible d'atteindre ladite première valeur seuil, ledit premier élément indicateur passant d'un premier état à un second état lorsque ledit premier élément compteur a atteint ladite première valeur seuil. 7 - Dispositif (100) selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que la deuxième interface (110, 125) est munie de deuxièmes moyens de réception de données (126) depuis une deuxième entité électronique externe, d'une deuxième zone mémoire de données (135) contenant au moins un deuxième élément compteur (136), au moins un deuxième élément indicateur (137) et au moins une deuxième valeur seuil (138), ledit deuxième élément compteur comptant, d'une part, au moins un nombre d'occurrences dudit événement prédéterminé survenu dans ledit dispositif sur réception de données par lesdits deuxièmes moyens de réception, et, étant, d'autre part, susceptible d'atteindre ladite deuxième valeur seuil, ledit deuxième élément indicateur passant d'un premier état à un second état lorsque ledit deuxième élément compteur a atteint ladite deuxième valeur seuil.

8 - Dispositif (100) selon les revendications 6 et 7, caractérisé en ce que la première zone mémoire (130) et la deuxième zone mémoire (135) sont différentes. 9 - Dispositif (100) selon l'une quelconque des revendications 6 à 8, caractérisé en ce qu'il comporte un moyen de blocage (140, 150, 151 ) d'au moins une

partie du fonctionnement dudit dispositif lorsqu'un élément indicateur (132, 137) est dans le second état.

10 - Dispositif (100) selon l'une quelconque des revendications 6 à 9, caractérisé en ce qu'il comporte un moyen de blocage (140, 150, 151 ) qui bloque toute exécution sur réception de données sur l'interface correspondante (120, 125) lorsque l'élément indicateur correspondant (132, 137) est dans le second état.

11 - Dispositif (100) selon l'une quelconque des revendications 6 à 10, caractérisé en ce qu'il comporte un moyen de blocage (140, 150, 151 ) qui bloque toute exécution sur réception de données sur l'interface correspondante (120, 125) lorsque l'élément indicateur correspondant (132, 137) est dans le second état sauf la réception d'une instruction de déblocage.

12 - Dispositif (100) selon l'une quelconque des revendications 6 à 11 , caractérisé en ce qu'il comporte un moyen de commutation (140, 150, 151 ) adapté à mettre en œuvre des moyens de sécurisation (140, 150, 151 ) du dispositif plus sécurisés lorsqu'un élément indicateur (132, 137) est dans le second état que lorsque ledit moyen indicateur est dans le premier état.

13 - Dispositif (100) selon l'une quelconque des revendications 6 à 12, caractérisé en ce que ledit événement correspond à la mise en œuvre d'un traitement impliquant une valeur secrète mémorisée dans une zone mémoire (170) du dispositif électronique.

14 - Dispositif (100) selon l'une quelconque des revendications 6 à 13, caractérisé en ce que ledit événement comporte une tentative échouée d'authentification auprès du dispositif électronique. 15 - Dispositif (100) selon l'une quelconque des revendications 6 à 14, caractérisé en ce que ledit événement comporte l'utilisation d'une clé cryptographique (170).

16 - Dispositif (100) selon l'une quelconque des revendications 6 à 15, caractérisé en ce que ledit événement comporte une présentation de code PIN (170).

17 - Dispositif (100) selon l'une quelconque des revendications 6 à 16, caractérisé en ce qu'il comporte un moyen de commande (140, 150, 151 ) de

passage d'au moins un élément indicateur (132, 137) du second état au premier état, lors d'une tentative d'authentification réussie mettant en œuvre une interface (125, 120) ne correspondant pas audit élément indicateur.

18 - Dispositif (100) selon l'une quelconque des revendications 6 à 17, caractérisé en ce qu'il comporte un moyen d'initialisation (140, 150, 151) du compteur correspondant (131 , 136), ledit moyen d'initialisation réinitialisant ledit compteur correspondant lorsqu'une authentification mettant en œuvre l'interface correspondante (120, 125) est réussie.

19 - Dispositif (100) selon l'une quelconque des revendications 1 à 18, caractérisé en ce que lesdites première et deuxième interfaces (120, 125) mettent en œuvre des protocoles de communication différents.

20 - Dispositif (100) selon l'une quelconque des revendications 1 à 19, caractérisé en ce que ladite première interface (115, 120) comporte des moyens de réception (121) de données par un protocole de communication sans contact.

21 - Dispositif (100) selon la revendication 20, caractérisé en ce que ladite première interface (115, 120) comporte des moyens de réception de données (121 ) mettant en œuvre un protocole de communication sans contact conforme à la norme ISO14443. 22 - Dispositif (100) selon l'une quelconque des revendications 1 à 21 , caractérisé en ce que ladite deuxième interface (125) comporte des moyens de réception de données (126) mettant en œuvre un protocole de communication par contact.

23 - Dispositif (100) selon la revendication 22, caractérisé en ce que ladite deuxième interface (125) comporte des moyens de réception de données (126) mettant en œuvre un protocole conforme à la norme ISO7816.

24 - Dispositif (100) selon l'une quelconque des revendications 1 à 23, caractérisé en ce qu'il est une carte à microcircuit ou une clef USB (acronyme de « Universal Sériai Bus » pour bus série universel). 25 - Dispositif (100) selon l'une quelconque des revendications 1 à 23, caractérisé en ce qu'il est conforme à norme FIPS (acronyme de « Fédéral Information Processing Standards ») ou un critère commun.

26 - Procédé se sécurisation d'un dispositif électronique portable, caractérisé en ce qu'il comporte :

- une étape de communication (315) avec une première entité électronique externe par l'intermédiaire d'une première interface (115, 120), - une étape de détection (320, 330) d'au moins un type d'attaque mettant en œuvre la première interface et d'interdiction d'au moins une communication de données mettant en œuvre ladite première interface après détection d'une dite attaque,

- une étape de communication (345) avec une deuxième entité électronique externe par l'intermédiaire d'une deuxième interface (110, 125) différente de la première interface et

- une étape d'administration (355) du fonctionnement de l'étape de détection et d'interdiction.

Description:

DISPOSITIF ELECTRONIQUE PORTABLE ET PROCEDE DE SECURISATION D'UN TEL DISPOSITIF

La présente invention concerne un dispositif électronique portable et un procédé de sécurisation d'un tel dispositif. Elle s'applique, en particulier, aux entités microélectroniques comportant deux interfaces. Elle concerne la gestion de la sécurité d'entités électroniques portables présentant plusieurs interfaces et, plus particulièrement, à la gestion de l'authentification d'une telle entité. L'utilisation de compteurs de défauts dans un microcircuit sécurisé est bien connue. Ces compteurs de défauts sont utilisés, par exemple, dans des cartes à puce pour surveiller l'utilisation d'un code d'identification personnel, connu sous le nom de « PIN » (acronyme de « Personal Identification Number ») code. Par exemple, lorsqu'un code PIN incorrect est reçu par la carte, un compteur de défauts est incrémenté de un. Si le code PIN suivant est correct, le compteur de défauts est remis à zéro. Sinon, le compteur est incrémenté de nouveau. De cette manière, le compteur de défauts conserve le décompte du nombre de codes incorrects successivement reçus. Lorsque la valeur de ce compteur atteint une certaine limite, l'utilisation ultérieure du code, et de la carte, est bloquée.

Généralement, les cartes sont fournies avec un mécanisme qui autorise l'accès, par le biais de différents codes secrets, pour débloquer une carte bloquée. Ces codes secrets sont normalement conservés par le fournisseur de la carte, par exemple une banque. Ainsi, le porteur de la carte est obligé de se tourner vers le fournisseur de la carte ou une autorité similaire, pour faire débloquer sa carte.

On connaît le document FR 2 786 006, qui présente un dispositif anti-fraude pour une carte à circuit intégré comportant une mémoire de données et un compteur. Le compteur compte, d'une part, un nombre d'occurrences d'événements survenus dans le dispositif et est, d'autre part, susceptible d'atteindre une valeur seuil. Un élément indicateur passe d'un

premier état à un second état lorsque le compteur a atteint la valeur seuil et bloque le fonctionnement de la carte.

L'inconvénient de ces procédures est particulièrement clair dans le cas des cartes à doubles interfaces, l'une avec contact et l'autre sans contact. Un attaquant pourrait utiliser l'interface sans contact pour bloquer la carte sans que le porteur de la carte n'en soit informé, par exemple, en envoyant une série de requêtes d'authentification avec des codes d'authentification incorrects. Une telle attaque effectuée à large échelle, pourrait causer un dommage considérables aux porteurs de cartes et au fournisseur de cartes obligé d'intervenir pour débloquer les cartes ainsi bloquées.

La présente invention vise, notamment, à remédier à ces inconvénients et à contrecarrer une telle attaque.

A cet effet, la présente invention vise, selon un premier aspect, un dispositif électronique portable qui comporte : - une première interface adaptée à établir une communication avec une première entité électronique externe,

- des premiers moyens de sécurité adaptés à détecter au moins un type d'attaque et à interdire au moins une communication de données mettant en œuvre ladite première interface après détection d'une dite attaque, - une deuxième interface différente de la première interface adaptée à établir une communication avec une deuxième entité électronique externe et

- des moyens d'administration des premiers moyens de sécurité mettant en œuvre la deuxième interface pour administrer les premiers moyens de sécurité. Selon des caractéristiques particulières, les premiers moyens de sécurité mettent en œuvre un code secret, les moyens d'administration étant adaptés à modifier ledit code secret.

Selon des caractéristiques particulières, les premiers moyens de sécurité mettent en œuvre une clé cryptographique, les moyens d'administration étant adaptés à modifier ladite clé cryptographique.

Selon des caractéristiques particulières, les premiers moyens de sécurité mettent en œuvre des données biométriques, les moyens d'administration étant adaptés à modifier lesdites données biométriques.

Selon des caractéristiques particulières, les moyens d'administration sont adaptés à ré-autoriser une communication de données mettant en œuvre ladite première interface après interdiction, par les premiers moyens de sécurité, de ladite communication sur détection d'une dite attaque.

Selon des caractéristiques particulières, la première interface est munie de premiers moyens de réception de données depuis une première entité électronique externe, d'une première zone mémoire de données contenant au moins un premier élément compteur, au moins un premier élément indicateur et au moins une première valeur seuil, ledit premier élément compteur comptant, d'une part, au moins un nombre d'occurrences d'un premier événement prédéterminé survenu dans ledit dispositif sur réception de données par lesdits premiers moyens de réception, et, étant, d'autre part, susceptible d'atteindre ladite première valeur seuil, ledit premier élément indicateur passant d'un premier état à un second état lorsque ledit premier élément compteur a atteint ladite première valeur seuil.

Selon des caractéristiques particulières, la deuxième interface est munie de deuxièmes moyens de réception de données depuis une deuxième entité électronique externe, d'une deuxième zone mémoire de données contenant au moins un deuxième élément compteur, au moins un deuxième élément indicateur et au moins une deuxième valeur seuil, ledit deuxième élément compteur comptant, d'une part, au moins un nombre d'occurrences d'un deuxième événement prédéterminé survenu dans ledit dispositif sur réception de données par lesdits deuxièmes moyens de réception, et, étant, d'autre part, susceptible d'atteindre ladite deuxième valeur seuil, ledit deuxième élément indicateur passant d'un premier état à un second état lorsque ledit deuxième élément compteur a atteint ladite deuxième valeur seuil. Selon des caractéristiques particulières, la première zone mémoire et la deuxième zone mémoire sont différentes.

On observe que les première et deuxième entités électroniques externes peuvent être la même entité électronique, par exemple un lecteur de carte ou un ordinateur personnel.

Grâce à chacune de ces dispositions, on sécurise de façon différente les différentes interfaces, par exemple une tentative d'accès. Par exemple, une tentative d'authentification est sécurisé différemment, selon qu'il est déclenché par l'intermédiaire de la première interface ou de la deuxième interface, de façon à s'adapter aux caractéristiques de chaque interface, par exemple la portée, dans le cas d'une interface sans contact, et la fréquence des communications sur l'interface.

Selon des caractéristiques particulières, le dispositif tel que succinctement exposé ci-dessus comporte un moyen de blocage d'au moins une partie du fonctionnement dudit dispositif lorsqu'un élément indicateur est dans le second état. Selon des caractéristiques particulières, le dispositif tel que succinctement exposé ci-dessus comporte un moyen de blocage qui bloque toute exécution sur réception de données sur l'interface correspondante lorsque l'élément indicateur correspondant est dans le second état.

Selon des caractéristiques particulières, le dispositif tel que succinctement exposé ci-dessus comporte un moyen de blocage qui bloque toute exécution sur réception de données sur l'interface correspondante lorsque l'élément indicateur correspondant est dans le second état sauf la réception d'une instruction de déblocage.

Grâce à chacune de ces dispositions, on bloque seulement l'interface sur laquelle on a détecté une attaque. L'autre interface reste utilisable et, par exemple, peut être utilisée pour le déblocage de l'interface bloquée.

Selon des caractéristiques particulières, le dispositif tel que succinctement exposé ci-dessus comporte un moyen de commutation adapté à mettre en œuvre des moyens de sécurisation du dispositif plus sécurisés lorsqu'un élément indicateur est dans le second état que lorsque le moyen indicateur est dans le premier état.

Selon des caractéristiques particulières, un dit événement correspond à la mise en œuvre d'un traitement impliquant une valeur secrète mémorisée dans une zone mémoire du dispositif électronique.

Ainsi, en contrôlant le nombre d'occurrences d'utilisation d'une valeur secrète, par exemple un code d'identification personnel, on permet d'éviter certaines attaques destinées à découvrir tout ou partie de cette valeur secrète.

Selon des caractéristiques particulières, un dit événement est une tentative échouée d'authentification auprès du dispositif électronique.

Grâce à ces dispositions, on peut résister à des attaques consistant à effectuer, successivement, un grand nombre de tentatives d'authentification, comme exposé ci-dessus.

Selon des caractéristiques particulières, un dit événement est l'utilisation d'une clé cryptographique. On dénombre ainsi les opérations de signature, de cryptage et/ou décryptage réalisées par le dispositif, par exemple pour mettre en œuvre un protocole de type « challenge/response », consistant en l'envoi d'un nombre aléatoire par le dispositif, cryptage du nombre aléatoire avec une clef mémorisée par l'entité externe qui souhaite s'authentifier, et en l'envoi au dispositif du résultat du cryptage pour que le dispositif vérifie qu'il obtient le même résultat calculé de son coté avec la même clef. Ces opérations sont effectuées sur réception d'une commande ou d'un message sur une interface.

Selon des caractéristiques particulières, le dispositif tel que succinctement exposé ci-dessus comporte un moyen de commande de passage d'au moins un élément indicateur du second état au premier état, lors d'une tentative d'authentification réussie mettant en œuvre une interface ne correspondant pas audit élément indicateur.

On peut ainsi débloquer une interface en mettant en œuvre une autre interface. Ainsi, sur réception de données d'authentification correctes par les moyens de réception d'une interface, on fait passer l'élément indicateur correspondant à une autre interface, d'un état de blocage à un état de déblocage. Par exemple, dans le cas de l'attaque citée ci-dessus, dans laquelle un attaquant effectue de multiples tentatives de connexion sans contact avec le

dispositif et que le dispositif bloque l'interface sans contact, on peut débloquer cette interface sans contact par une authentification correcte mettant en œuvre une interface par contact sans faire intervenir le fournisseur du dispositif. Par exemple, si le dispositif sert de badges pour entrer dans un site, on évite ainsi de bloquer l'entrée d'un porteur de dispositif dont l'interface sans contact st bloquée, en lui donnant accès à un lecteur de carte par contact avec clavier permettant à cette personne de saisir, au clavier un code d'identification personnel.

Selon des caractéristiques particulières, le dispositif tel que succinctement exposé ci-dessus comporte un moyen d'initialisation du compteur correspondant, ledit moyen d'initialisation réinitialisant ledit compteur correspondant lorsqu'une authentification mettant en œuvre l'interface correspondante est réussie.

Selon des caractéristiques particulières, lesdites première et deuxième interfaces mettent en œuvre des protocoles de communication différents.

L'invention s'applique ainsi aux cartes possédant une interface avec contact et une interface sans contact.

Selon des caractéristiques particulières, ladite première interface comporte des moyens de réception de données par un protocole de communication sans contact.

Selon des caractéristiques particulières, ladite première interface comporte des moyens de réception de données mettant en œuvre un protocole de communication sans contact conforme à la norme IS014443. Selon des caractéristiques particulières, ladite deuxième interface comporte des moyens de réception de données mettant en œuvre un protocole de communication par contact.

Selon des caractéristiques particulières, ladite deuxième interface comporte des moyens de réception de données mettant en œuvre un protocole conforme à la norme ISO7816.

Selon des caractéristiques particulières, ledit dispositif électronique est une carte à microcircuit ou une clef USB (acronyme de « Universal Sériai Bus » pour bus série universel).

Selon des caractéristiques particulières, le dispositif tel que succinctement exposé ci-dessus est conforme à la norme FIPS (acronyme de « Fédéral Information Processing Standards ») ou un critère commun.

La présente invention vise, selon un deuxième aspect, un procédé de sécurisation d'un dispositif électronique portable, qui comporte :

- une étape de communication avec une première entité électronique externe par l'intermédiaire d'une première interface,

- une étape de détection d'au moins un type d'attaque mettant en oeuvre la première interface et d'interdiction d'au moins une communication de données mettant en œuvre ladite première interface après détection d'une dite attaque, - une étape de communication avec une deuxième entité électronique externe par l'intermédiaire d'une deuxième interface différente de la première interface et

- une étape d'administration du fonctionnement de l'étape de détection et d'interdiction. Les avantages, buts et caractéristiques particulières de ce procédé tant similaires à ceux du dispositif objet de la présente invention, tel que succinctement exposé ci-dessus, ils ne sont pas rappelés ici.

D'autres avantages, buts et caractéristiques particulières de la présente invention ressortiront de la description qui va suivre, faite, dans un but explicatif et nullement limitatif en regard des dessins annexés, dans lesquels :

- la figure 1 représente, schématiquement, un premier mode de réalisation du dispositif objet de la présente invention,

- la figure 2 représente, schématiquement, des éléments incorporés dans un composant illustré en figure 1 et - la figure 3 représente, sous forme d'un logigramme, des étapes mises en œuvre dans un mode de réalisation particulier du procédé objet de la présente invention.

On note que les figures ne sont pas réalisées à l'échelle.

On observe, en figure 1 , un dispositif, ou entité, électronique portable 100 comportant un microcircuit 105, relié, d'une part, à une antenne 115 et, d'autre part, à des contacts 110. Le dispositif 100 peut être alimenté par l'intermédiaire des contacts

110, par un champ magnétique alternatif reçu par l'antenne 115 ou par une source d'énergie interne (non représentée), par exemple une pile, éventuellement solaire.

Dans des modes de réalisation, le dispositif électronique 100 est une carte à microcircuit, une clef USB (acronyme de « Universal Sériai Bus » pour bus série universel), un terminal mobile communicant, un assistant personnel numérique ou un passeport. Dans des modes de réalisation, le dispositif 100 est conforme à norme FIPS (acronyme de « Fédéral Information Processing Standards ») ou un critère commun. Dans le cas où le dispositif 100 est une carte à microcircuit, les contacts 110 sont, par exemple, des contacts affleurant à la surface de la carte 100 et conformes à la norme ISO 7816. En revanche, dans le cas où le dispositif 100 est une clé USB, les contacts 110 sont, par exemple, ceux d'un connecteur USB mâle. On observe, en figure 2, que le microcircuit 105 comporte une unité centrale de traitement, ou « CPU » (acronyme de « Central Processing Unit ») 140, reliée à :

- une mémoire non volatile 150,

- une première interface sans contact 120 associée à l'antenne 115 et comportant des premiers moyens de réception et, éventuellement, d'émission de données 121 ,

- une deuxième interface par contact 125 associée aux contacts 110 et comportant des deuxième moyens de réception et, éventuellement, d'émission de données 126 et - une mémoire 160 qui comporte une première zone mémoire 130 en relation avec la première interface 120, une deuxième zone mémoire 135, différente de la première zone mémoire 130, en

relation avec la deuxième interface 125 et une zone mémoire de code(s) secret(s), de données biométriques, par exemple représentative d'empreinte digitale ou de clé(s) cryptographique(s) 170. Comme exposé ci-dessous, en combinaison avec les éléments compteur 131 , indicateur 132 et la valeur seuil 133 et avec le système d'exploitation 151, l'unité centrale 140 constitue des premiers moyens de sécurité de la première interface 120, par exemple par la mise en œuvre des étapes 315 à 340 illustrées en figure 3. Comme exposé ci-dessous, en combinaison avec les éléments compteur 136, indicateur 137 et la valeur seuil 138 et avec le système d'exploitation 151 , l'unité centrale 140 constitue des deuxièmes moyens de sécurité de la deuxième interface 125, par exemple par la mise en œuvre des étapes 345 à 370 illustrées en figure 3. En combinaison avec le système d'exploitation 151 , l'unité centrale

140 constitue des moyens d'administration des premiers moyens de sécurité mettant en œuvre la deuxième interface pour administrer les premiers moyens de sécurité de la première interface 120, par exemple par la mise en œuvre des étapes 345 et 355 illustrées en figure 3. La mémoire non volatile 150, par exemple une mémoire morte, ROM

(acronyme de « Read OnIy Memory ») conserve le système d'exploitation 151 du dispositif 100.

La mémoire 160 est une mémoire volatile, par exemple une mémoire EEPROM (acronyme de « Electrically Erasable Programmable Read OnIy Memory » pour mémoire morte électriquement effaçable et programmable) ou une mémoire Flash.

La première zone mémoire 130 comporte au moins un premier élément compteur 131 , au moins un premier élément indicateur 132 et au moins une première valeur seuil 133. Le premier élément compteur 131 compte au moins un nombre d'occurrences d'un premier événement prédéterminé survenu dans le dispositif 100 sur réception de données par les premiers moyens de réception 121. La valeur du premier élément compteur 131 est

susceptible d'atteindre la première valeur seuil 133. Le premier élément indicateur 132, par exemple une unité binaire, ou « bit », passe d'un premier état à un second état lorsque ledit premier élément compteur 131 atteint la première valeur seuil 133. Par exemple, la première valeur seuil 133 est égale à « 5 ».

Dans le mode de réalisation du dispositif objet de la présente invention illustré en figures 1 et 2, la première interface 120 comporte des moyens de réception de données, ou messages, 121 par un protocole de communication sans contact, par exemple mettant en œuvre un protocole de communication sans contact conçu pour communiquer à des distances allant jusqu'à 50 centimètres, par exemple conforme à la norme ISO14443 ou conforme à la norme NFC (acronyme de « Near Field Communication » pour communication à champ proche), ou « zigbee » (marque déposée) apte à réaliser des communications à des distances plus importantes, de quelques mètres.

La deuxième zone mémoire 135 comporte au moins un deuxième élément compteur 136, au moins un deuxième élément indicateur 137 et au moins une deuxième valeur seuil 133. Le deuxième élément compteur 136 compte au moins un nombre d'occurrences d'un deuxième événement prédéterminé survenu dans le dispositif 100 sur réception de données par les deuxièmes moyens de réception 126. La valeur du deuxième élément compteur 136 est susceptible d'atteindre la première valeur seuil 138. Le deuxième élément indicateur 137, par exemple une unité binaire, ou « bit », passe d'un premier état à un second état lorsque ledit premier deuxième compteur 136 atteint la deuxième valeur seuil 138. Par exemple la deuxième valeur seuil 138 est égale à 3.

Dans le mode de réalisation du dispositif objet de la présente invention illustré en figures 1 et 2, la deuxième interface 125 comporte des moyens de réception de données 126 mettant en oeuvre un protocole de communication par contact, par exemple conforme à la norme ISO7816.

Dans le mode de réalisation du dispositif objet de la présente invention illustré en figures 1 et 2, les première et deuxième interfaces mettent

en œuvre des protocoles de communication différents. L'invention s'applique ainsi particulièrement aux cartes possédant une interface avec contact et une interface sans contact. L'entité électronique externe est, par exemple, un lecteur de cartes à puce avec contact et sans contact, dans le cas où le dispositif 100 est une carte à microcircuit, ou un ordinateur personnel, dans le cas où le dispositif 100 est une clé USB.

Dans des variantes non représentées, la deuxième interface comporte des moyens de réception de données mettant en oeuvre un protocole zigbee ou USB. Dans des modes de réalisation particuliers, les première et deuxième interfaces sont identiques et séparées. Dans ce cas, elles sont mises en œuvre par des applications différentes, le fait d'avoir un compteur différent pour chaque interface améliorant la sécurité du dispositif.

Préférentiellement, le fonctionnement du dispositif 100 est affecté par l'état de chacun des éléments indicateurs 132 et 137.

Ainsi, par exemple, on sécurise de façon différente les différentes interfaces, pour des événements mettant en œuvre l'une des interfaces, par exemple une tentative d'accès, par exemple à la mémoire ou à une des zones de la mémoire ou à certaines commandes. Par exemple, un même événement est sécurisé différemment, selon qu'il est déclenché par l'intermédiaire de la première interface ou de la deuxième interface, de façon à s'adapter aux caractéristiques de chaque interface, par exemple la portée, dans le cas d'une interface sans contact, et/ou la fréquence des communications sur l'interface.

Dans des modes de réalisation, au moins l'un des événements prédéterminés correspond à la mise en œuvre d'un traitement impliquant une valeur secrète mémorisée dans une zone mémoire du dispositif électronique. Ainsi, en contrôlant le nombre d'occurrences d'utilisation d'une valeur secrète, par exemple un code d'identification personnel, on évite certaines attaques destinées à découvrir tout ou partie de cette valeur secrète. Dans des modes de réalisation, au moins l'un des événements prédéterminés est une tentative échouée d'authentification auprès du dispositif

électronique 100, ce qui permet aussi d'éviter des d'attaques consistant à répéter la tentative d'authentification.

Dans des modes de réalisation, au moins l'un des événements prédéterminés est une présentation de code PIN. Dans des modes de réalisation, au moins l'un des événements prédéterminés est l'utilisation d'une clé cryptographique. On dénombre ainsi les opérations de signature, de cryptage et/ou décryptage réalisées par le dispositif pour mettre en œuvre un protocole de type « challenge/response ».

Dans des modes de réalisation, le système d'exploitation 151 du dispositif 100 comporte un moyen de blocage d'au moins une partie du fonctionnement du dispositif 100 lorsqu'un élément indicateur est dans le second état. Par exemple, le dispositif 100 comporte un moyen de blocage (non représenté) qui bloque toute exécution sur réception de données sur l'interface correspondante lorsque l'élément indicateur correspondant est dans le second état. Par exemple, le dispositif 100 comporte un moyen de blocage (non représenté) qui bloque toute exécution sur réception de données sur l'interface correspondante lorsque l'élément indicateur correspondant est dans le second état sauf la réception d'une instruction de déblocage. Ainsi, on bloque seulement l'interface sur laquelle on a détecté une attaque. L'autre interface reste utilisable et, par exemple, peut être utilisée pour le déblocage de l'interface bloquée.

Dans des modes de réalisation particuliers, le dispositif 100 comporte un moyen de commutation (non représenté) adapté à mettre en œuvre des moyens de sécurisation du dispositif plus sécurisés lorsqu'un élément indicateur est dans le second état que lorsque le moyen indicateur est dans le premier état.

Dans des modes de réalisation particuliers, le système d'exploitation 151 du dispositif 100 comporte un moyen de commande (non représenté) de passage d'au moins un élément indicateur du second état au premier état, lors d'une tentative d'authentification réussie mettant en œuvre une interface ne correspondant pas audit élément indicateur. On peut ainsi débloquer une interface en mettant en œuvre une autre interface. Ainsi, sur réception de

données d'authentification correctes par les moyens de réception d'une interface, on fait passer l'élément indicateur correspondant à une autre interface, d'un état de blocage à un état de déblocage. Par exemple, dans le cas de l'attaque citée ci-dessus, dans laquelle un attaquant effectue de multiples tentatives d'authentification sans contact avec le dispositif et que le dispositif bloque l'interface sans contact, on peut débloquer cette interface sans contact par une authentification correcte mettant en œuvre une interface par contact sans faire intervenir le fournisseur du dispositif. Par exemple, si le dispositif sert de badges pour entrer dans un site, on évite ainsi de bloquer l'entrée d'un porteur de dispositif dont l'interface sans contact est bloquée, en lui donnant accès à un lecteur de carte par contact avec clavier permettant à cette personne de saisir, au clavier un code d'identification personnel. Cet avantage est déterminant dans le cas d'une attaque à grande échelle visant un grand nombre de cartes d'accès. Dans des modes de réalisation particuliers, le système d'exploitation

151 comporte un moyen d'initialisation (non représenté) du compteur d'au moins une zone mémoire, le moyen d'initialisation réinitialisant ce compteur lorsqu'une authentification mettant en œuvre l'interface correspondante est réussie. Dans des modes de réalisation particuliers, au moins une zone mémoire comporte un moyen d'initialisation (non représenté) du compteur correspondant, le moyen d'initialisation réinitialisant le compteur correspondant lorsqu'un déblocage de l'interface correspondante est effectué.

Les étapes illustrées en figure 3 sont plus particulièrement adaptées au mode de réalisation du dispositif objet de la présente invention illustré en figures 1 et 2, dans le cas où la première interface, sans contact, est utilisée pour une authentification mutuelle du dispositif 100 et d'un lecteur et où la deuxième interface, avec contact est reliée à une entité électronique externe de type lecteur de carte à contact comportant un clavier pour saisir un code PIN ou un capteur d'empreinte digitale et des moyens pour envoyer, sur la deuxième interface, des informations représentatives de ce code PIN ou de cette empreinte digitale au dispositif 100. La présente invention est aussi

particulièrement adaptée au cas où le dispositif 100 comporte un capteur d'empreinte digitale et des moyens pour envoyer des informations représentatives de l'empreinte digitale captée à un lecteur externe, par l'intermédiaire de la deuxième interface. On observe, en figure 3, une étape 305 de mise sous tension du dispositif objet de la présente invention. Puis, au cours d'une étape 310, on initialise les valeurs des compteurs et des éléments indicateurs.

Au cours d'une étape 315, on détecte si un premier événement prédéterminé survient sur réception de données par la première interface du dispositif portable. Dans la suite de la description, on considère que le premier événement est une tentative échouée d'authentification mutuelle d'un lecteur et du dispositif électronique mettant en œuvre la première interface, sans contact.

Dans des variantes, le premier événement peut être une tentative d'authentification mettant en œuvre des données biométriques, par exemple des données représentatives d'une empreinte digitale.

Au cours de l'étape 315, on détecte aussi si une tentative d'authentification a réussi.

Si le premier événement prédéterminé survient, au cours d'une étape 320, on incrémente le compteur conservé dans la zone mémoire associée à l'interface sans contact, sur laquelle des données provoquant l'événement prédéterminé ont été reçues.

Si une tentative d'authentification a réussi, au cours d'une étape 325, on réinitialise le compteur conservé dans la zone mémoire associée à l'interface sans contact, sur laquelle des données provoquant l'événement prédéterminé ont été reçues et on retourne à l'étape 315.

A la suite de l'étape 320, au cours d'une étape 330, on compare la valeur du compteur incrémente au cours de l'étape 320 avec une valeur seuil correspondant à la première interface et à la zone mémoire en question.

Si la valeur du compteur n'atteint pas la valeur seuil, on retourne à l'étape 315. Si, au contraire, la valeur du compteur atteint la valeur seuil, au cours d'une étape 335, on fait passer l'élément indicateur correspondant à

l'interface sans contact d'un premier état, par exemple représentant la valeur « 0 », à un deuxième état, par exemple représentant la valeur « 1 ».

Dans le mode de réalisation illustré en figure 3, lorsque l'élément indicateur associé à l'interface sans contact est dans le deuxième état, au cours d'une étape 340, on augmente le niveau de sécurité de l'interface considérée, par exemple en effectuant une commutation pour mettre en œuvre des moyens de sécurisation du dispositif plus sécurisés que lorsque le moyen indicateur est dans le premier état, ou on bloque l'utilisation de cette interface sans contact. Dans les deux cas, on parle, dans la suite de la description de la figure 3, d'une interface « bloquée ».

Au cours d'une étape 345, on détecte si un deuxième événement prédéterminé, par exemple une tentative d'authentification mettant en œuvre un code PIN, survient sur réception de données par l'interface à contact, non bloquée. Au cours de l'étape 345, on détecte aussi si une instruction d'administration de la sécurité de la première interface, sans contact, a été reçue. Par exemple cette instruction d'administration concerne une modification de code secret, par exemple de code PIN, de données biométriques ou de clé cryptographique ou une instruction de déblocage de l'interface sans contact, bloquée. Si le deuxième événement prédéterminé survient, au cours d'une étape 350, on incrémente le compteur conservé dans la zone mémoire associée à l'interface non bloquée.

Si une instruction de déblocage de l'interface bloquée a été reçue, au cours d'une étape 355, on débloque l'interface sans contact et on réinitialise le compteur conservé dans la zone mémoire associée à l'interface débloquée et on retourne à l'étape 315. On observe que, dans des variantes, une authentification réussie constitue une instruction de déblocage.

Si une instruction de modification de code secret, par exemple de code PIN, de données biométriques ou de clé cryptographique a été reçue, au cours de l'étape 355, on modifie les données considérées, en mémoire du dispositif, et on débloque l'interface sans contact.

A la suite de l'étape 350, au cours d'une étape 360, on compare la valeur du compteur incrémenté au cours de l'étape 350 avec une valeur seuil correspondant à l'interface à contact et à la zone mémoire en question.

Si la valeur du compteur n'atteint pas la valeur seuil, on retourne à l'étape 345. Si, au contraire, la valeur du compteur atteint la valeur seuil, au cours d'une étape 365, on fait passer l'élément indicateur correspondant à l'interface à contact d'un premier état, par exemple représentant la valeur « 0 », à un deuxième état, par exemple représentant la valeur « 1 ».

Comme exposé plus haut, dans le mode de réalisation illustré en figure 3, lorsque l'élément indicateur associé à l'interface à contact, non bloquée est dans le deuxième état, au cours d'une étape 370, on augmente le niveau de sécurité de l'interface à contact, par exemple en effectuant une commutation pour mettre en œuvre des moyens de sécurisation du dispositif plus sécurisés que lorsque le moyen indicateur est dans le premier état, ou on bloque l'utilisation de cette interface à contact.

Dans la description de la figure 3, on a considéré que le premier événement est une tentative échouée d'authentification de la part du lecteur auprès du dispositif électronique. Plus généralement, au moins l'un des premier et deuxième événements prédéterminés comporte la mise en œuvre d'un traitement impliquant une valeur secrète, par exemple l'utilisation d'une clé cryptographique de chiffrement, de déchiffrement ou de signature, mémorisée dans une zone mémoire, par exemple la mémoire 170, du dispositif électronique. Dans certains cas, on ne réinitialise pas le compteur de mises en œuvre d'un traitement impliquant une valeur secrète, au cours de l'étape 325. Ainsi, conformément au procédé objet de la présente invention illustré en figure 3, on effectue :

- une étape de communication avec une première entité électronique externe par l'intermédiaire d'une première interface,

- une étape de détection d'au moins un type d'attaque mettant en œuvre la première interface et d'interdiction d'au moins une communication de données mettant en œuvre ladite première interface après détection d'une dite attaque,

- une étape de communication avec une deuxième entité électronique externe par l'intermédiaire d'une deuxième interface différente de la première interface et

- une étape d'administration du fonctionnement de l'étape de détection et d'interdiction.

Comme on le comprend à la lecture de ce qui précède, un des avantages de la présente invention est qu'elle permet le porteur d'un dispositif objet de la présente invention prenant la forme d'une carte, qui a été victime d'une attaque de type "DOS" (acronyme de "Déniai of Service" pour dénis de service), sans qu'il le sache, sur l'interface sans contact, d'une part, d'éviter le succès de cette attaque, puisque l'interface sans contact est rapidement bloquée et, d'autre part, de restaurer le fonctionnement de l'interface sans contact sans avoir à faire intervenir le fournisseur de la carte ou un autre intervenant externe. Par exemple, dans le cas d'une carte d'accès à des locaux d'un système PACS (acronyme de "Physical Access Control System » pour système de contrôle d'accès physique), une attaque pourrait viser à empêcher les employés à entrer dans les locaux, ou à les forcer à faire appel, en grande nombre, au(x) responsable(s) du système de sécurité pour que ce dernier, considéré comme en panne, soit arrêté et que l'accès aux locaux devienne libre ou faiblement contrôlé. Dans ce cas, grâce à la mise en œuvre de la présente invention, chaque employé porteur d'une carte d'accès pourra restaurer le fonctionnement de l'interface sans contact en mettant en œuvre une identification utilisant l'interface à contact, par exemple par un lecteur de carte disponible à proximité de la porte d'accès considéré.

On remarque qu'un lecteur fonctionnant à distance peut communiquer avec l'entité électronique alors même que celle-ci est également connectée à un terminal fonctionnant par contact. Il peut s'agir par exemple d'une carte à microcircuit insérée dans un terminal adapté d'un véhicule lors du passage de celui-ci sous un portique muni d'un lecteur fonctionnant à distance. L'échange de données entre l'entité électronique et le lecteur à distance (par exemple pour l'ouverture d'une barrière et/ou le paiement d'un péage) peut ainsi

être indépendante des conditions particulières gérées par le terminal à contacts placés dans le véhicule, telles que, par exemple la saisie d'un code secret par l'utilisateur sur ce terminal ou un interrupteur de commande au volant.

Dans le mode de réalisation qui vient d'être décrit, l'élément indicateur associé à chaque interface conditionne l'ensemble des échanges de données mettant en œuvre cette interface. En variante, on prévoit que cet élément indicateur ne conditionne que l'échange de certaines données particulières de l'entité électronique, alors que d'autres données sont librement communiquées par l'entité électronique, même si l'interface en question est bloquée.

Ainsi, lorsque l'entité électronique est un document d'identification électronique, on peut prévoir que certaines données présentes sur le document (comme le nom de la personne concernée) soient communiquées même en cas de blocage, alors que l'émission d'autres données (par exemple les informations confidentielles du types données biométriques - empreintes digitales, iris ou image faciale) ne peuvent être émises par l'entité électronique via une interface qu'à la condition cette interface ne soit pas bloquée.

Dans ce cas, la présence d'un blocage d'interface ne conditionnera pas l'établissement de la liaison sans contact à proprement parler, mais certaines étapes d'émission des données confidentielles.

Selon une variante (qui peut être éventuellement combinée avec le mode de réalisation qui vient d'être décrit), on peut prévoir que la valeur de l'élément indicateur conditionne la réception de données via l'interface à laquelle cet élément indicateur est associé. On peut ainsi éviter par exemple qu'un code d'identification soit présenté à l'entité électronique via la liaison sans contact par un tiers malintentionné, à l'insu du porteur autorisé de l'entité électronique, en bloquant la réception de données par cette interface suite à la présentation de plusieurs codes faux par ce tiers.

Par ailleurs, les données concernées par l'autorisation d'échange ne sont pas nécessairement limitées aux données applicatives de l'entité électronique (c'est-à-dire notamment les données portées par l'entité électronique dans sa fonction de support d'information), mais peuvent

également inclure des données d'autres types, telles que des données permettant l'établissement d'un protocole de communication.

Les modes de réalisation qui viennent d'être décrits, avec les variantes envisagées, ne constituent que des exemples possibles de mise en oeuvre de l'invention qui ne s'y limite pas.