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Patent Searching and Data


Title:
PROCESS FOR THE PREPARATION OF A LIGAND-RECEPTOR COMPLEX
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/1990/011069
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention concerns products for specifically fixing on the membrane of a keratinocyte by means of a ligand-receptor bond. Said products are carriers of at least one ligand consisting of an oside residue selected among alpha-L-rhamnose, alpha-D-galactose and alpha-D-galactose-6-phosphate. Because of their specific features, it is possible to prepare cosmetic or pharmaceutical compositions having, in particular, an improved efficiency for example for the regeneration of the epidermis, for the treatment of psoriasis and for hair regrowth.

Inventors:
DENIS ALAIN (FR)
KIEDA CLAUDINE (FR)
MONSIGNY MICHEL (FR)
PERRIER PIERRE (FR)
REDZINIAK GERARD (FR)
Application Number:
PCT/FR1990/000176
Publication Date:
October 04, 1990
Filing Date:
March 16, 1990
Export Citation:
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Assignee:
DIOR CHRISTIAN PARFUMS (FR)
International Classes:
A61K8/04; A61K8/14; A61K8/00; A61K8/60; A61K8/64; A61K8/73; A61K9/127; A61K9/51; A61K47/36; A61K47/42; A61Q7/00; A61Q19/00; A61Q90/00; (IPC1-7): A61K9/127; A61K47/48
Domestic Patent References:
WO1987005300A21987-09-11
WO1986005789A11986-10-09
Foreign References:
FR2609397A11988-07-15
EP0028917A21981-05-20
EP0285178A21988-10-05
Other References:
See also references of EP 0464077A1
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Claims:
REVENDICATIONS
1. Procédé pour fixer un produit sur La membrane d'un keratinocyte au moyen d'une Liaison Ligandrécepteur, caractérisé en ce que L'on utilise un produit constitué d'une structure de base couplée à au moins un ligand constitué par un résidu osidique accessible aux récepteurs membranaires, ledit résidu osidique étant choisi parmi Le rhamnose, Le galactose, et le galactose6phos phate, de préférence l 'α rhamnose et l 'exβgalactose6phosphate.
2. Procédé selon La revendication 1, caractérisé en ce que Le ligand est couplé à la surface de ladite structure de base par une liaison chimique ou covalente.
3. Procédé selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que le Ligand est couplé à La surface de La structure de base précitée par l'intermédiaire d'un bras espaceur tel que Le résidu d'un réactif hétérobifonctionnel ou un groupe de plusieurs sucres.
4. Procédé selon La revendication 3, caractérisé en ce que Le bras espaceur est constitué par un groupe de plusieurs sucres, tel que le groupe (14)0_βgglucopyranosyl(16)0βD glucopyranosyle.
5. Procédé selon L'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que Le produit précité est une particule submi croscooique telle qu'un Liposome ou une nanoparticule polymérique.
6. Procédé selon L'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que Le produit précité est une molécule ou une macromolécule d'origine naturelle ou synthétique.
7. Procédé selon La revendication 6, caractérisé en ce que La molécule ou la macromolécule est un asiaticoside, un diga LactosyLdiglycéπ'de ou une néoglycoprotéine obtenue par exemple en combinant une albumine de sérum avec un sucre précité.
8. Procédé selon L'une des revendications 1 à 7, caracté¬ risé en ce que Le produit est ou contient une substance d'intérêt cosmétique ou pharmaceutique, notamment dermatologique, telle qu'un agent modulateur du métabolisme des cellules de La peau.
9. Procédé pour sélectionner un produit destiné à être fixé sur La membrane d'un keratinocyte au moyen d'une Liaison ligandrécepteur, caractérisé en ce que l'on choisit parmi un ensemble de produits ceux constitués d'une structure de base couplée à au moins un Ligand constitué par un résidu osidique accessible aux récepteurs membranai res, ledit résidu osidique étant choisi parmi Le rhamnose, Le galactose, ou le galactose6 phosphate, de préférence parmi l'αLrhamnose et L'cxβgalactose6 phosphate.
10. Procédé selon la revendication 9, caractérisé en ce que Le produit précité est une particule submicroscopique, tel qu'un Liposome ou une nanoparticule polymérique.
11. Procédé selon L'une des revendications 9 ou 10, caractérisé en ce que Le produit précité est une molécule ou une macromolécule d'origine naturelle ou synthétique.
12. Procédé selon la revendication 11, caractérisé en ce que La molécule naturelle ou synthétique est un asiaticoside, un digalactosyIdiglycéride ou une néoglycoprotéine obtenue par exemple en combinant une albumine de sérum avec un sucre précité.
13. Procédé selon l'une des revendications 9 à 12, carac¬ térisé en ce que Le produit est ou contient une substance d'intérêt cosmétique ou pharmaceutique, notamment dermatologique, telle qu'un agent modulateur du métabolisme des cellules de la peau.
14. Procédé de préparation d'un produit destiné à être fixé sur La membrane d'un keratinocyte au moyen d'une Liaison Ligandrécepteur, caractérisé en ce que L'on couple une structure de base correspondante à au moins un Ligand constitué par un résidu osidique accessible aux récepteurs membranai res, ledit résidu osi¬ dique étant choisi parmi Le rhamnose. Le gaLactose et Le galactose 6phosphate, de préférence L 'α^rhamnose et l'cxDgalactose6 phosphate.
15. Procédé selon La revendication 14, caractérisé en ce que le Ligand est couplé à La surface de La structure de base précitée par une liaison chimique covalente.
16. Procédé selon La revendication 14 ou 15, caractérisé en ce que Le Ligand précité est couplé à la structure de base par L'intermédiaire d'un bras espaceur tel que le résidu d'un réactif hétérobifonctionnel ou un groupe de plusieurs sucres.
17. Procédé selon la revendication 16, caractérisé en ce que le bras espaceur est constitué par un groupe de plusieurs sucres, tel que le groupe (14)0βDglucopyranosyl(16)0ββ glucopyranosyle.
18. Procédé selon L'une des revendications 14 à 17, caractérisé en ce qu'on utilise comme structure de base une parti¬ cule submicroscopique telle qu'un liposome ou une nanoparticule polymérique.
19. Procédé selon La revendication 18, caractérisé en ce que la proportion en pourcentage molaire des résidus osidiques par rapport à l'ensemole des molécules Lipidiques formant la bicouche du liposome est d'au moins 10 %, et de préférence d'au moins 15 % par rapport à l'ensemble des Lipides amphiphiles.
20. Procédé selon L'une quelconque des revendications 18 ou 19, caractérisé en ce que les liposomes sont formulés de manière à présenter une forte microviscosité.
21. Procédé selon L'une des revendications 14 à 17, caractérisé en ce qu'on utilise comme structure de base une molé¬ cule ou une macromolécule d'origine naturelle ou synthétique, teLle αu'une protéine, en particulier une albumine de sérum.
22. Procédé selon l'une des revendications 14 à 21, caractérisé en ce que le produit précité est une substance d'inté rêt cosmétique ou pharmaceutique, notamment dermatologique, telle qu'un agent modulateur du métabolisme des cellules de La peau.
23. Procédé selon l'une des revendications 14 à 21, caractérisé en ce que Le produit précité contient une substance d'intérêt cosmétique ou pharmaceutique, notamment dermatologique, telle qu'un agent modulateur du métabolisme des cellules de la peau.
24. Produit destiné à être fixé sur La membrane d'un keratinocyte au moyen d'une Liaison Ligandrécepteur, caractérisé en ce qu'il est obtenu selon un procédé défini à l'une quelconque des revendications 9 à 23.
25. Produit destiné à être fixé sur La membrane d'un keratinocyte au moyen d'un Liaison ligandrécepteur, caractérisé en ce qu'il comprend au moins un Ligand constitué par un résidu osi¬ dique accessible aux récepteurs membranaires, Ledit résidu osidique étant choisi parmi Le rhamnose, Le galactose, et le galactose6 phosphate, de préférence l'αLrhamnose et l'αDgalactose6phos phate, couplé à une structure de base choisie notamment parmi le groupe constitué par une particule submicroscopique telle qu'un liposome ou une nanoparticule polymérique ; une molécule ou macro molécule d'origine naturelle ou synthétique, telle qu'une protéine, en particulier de l'albumine de sérum ; une substance d'intérêt cosmétique ou pharmaceutique, notamment dermatologique, telle qu'un agent modulateur du métabolisme des cellules de La peau.
26. Produit selon la revendication 25, caractérisé en ce que le couplage précité est réalisé par l'intermédiaire d'un bras espaceur, tel que le résidu d'un réactif hétérobifonctionnel ou un groupe de plusieurs sucres, tel le groupe (14) βgglucopyrano syl(16)0ββglucopyranosyle.
27. Produit selon la revendication 26, caractérisé en ce que le nombre de résidus osidiques précités portés par une protéine est d'au moins 20 environ.
28. Produit selon l'une des revendications 24 à 27, caractérisé en ce que La nanoparticule polymérique précitée porte en surface des résidus αβgalactosyle, α rhamnosyle ou exD galactopyranosyle6phosphate.
29. Produit selon L'une des revendications 24 à 27, caractérisé en ce que Le Liposome précité porte en surface des résidus αLrhamnosyLe ou αDgalactosyle6phosphate.
30. Produit selon L'une des revendications 24 à 26, caractérisé en ce qu'il est choisi parmi Le groupe constitué par un asiaticoside en particulier extrait de la plante Centella asiatica ; un digalactosyIdiglycéride ; une néoglycoprotéine, en particulier obtenue par La combinaison d'albumine de sérum avec L 'αLrhamnose ou l 'αDgalactose6ohosphate.
31. Composition cosmétique ou pharmaceutique, notamment dermatologique, caractérisée en ce qu'elle contient au moins un produit tel qu'obtenu par Le procédé selon L'une quelconque des revendications 9 à 23 ou tel que défini par L'une quelconque des revendications 24 à 30.
32. Composition selon La revendication 31, destinée à tout soin ou tout traitement intéressant les kératinocytes, en particulier à L'amélioration de la régénération cutanée, au trai¬ tement du psoriasis, à la repousse des cheveux.
33. Procédé de préparation d'une composition cosmétique ou pharmaceutique, notamment dermatologique, caractérisé en ce qu'on associe à un excipient, véhicule ou support cosmétiquement ou pharmaceutiquement acceptable, au moins un produit tel qu'obtenu par le procédé selon L'une quelconque des revendications 9 à 23 ou tel que défini selon l'une quelconque des revendications 24 à 30.
Description:
PROCEDE DE PREPARATION DE COMPOSE LIGAND-RECEPTEUR

La présente invention concerne essentiellement un procédé pour fixer un produit sur la membrane d'un keratinocyte au moyen d'une Liaison Ligand-récepteur, procédé de préparation d'un tel produit, produit obtenu, composition cosmétique ou pharmaceutique le contenant et son procédé de préparation. On sait depuis Longtemps qu'il existe des processus de reconnaissance des cellules, par exemple vis-à-vis d'autres cellules ou de substances telles que des protéines. Ces processus agissent par le biais d'une réaction entre un ligand et un récep¬ teur présent à la surface des cellules. On connaît par exemple la reconnaissance d'antigènes de surface par des anticorps monoclonaux, ce phénomène étant mis à profit dans des applications thérapeutiques ou diagnostiques. On peut citer par exemple le document FR-A1-2 606 034 qui décrit des anticorps capables de reconnaître une nouvelle protéine de surface, et qui peuvent être utilisés notamment comme réactifs dans les techniques basées sur La réaction antigène-anticorps.

On connaît également des processus de reconnaissance impliquant des sucres. Ceux-ci sont reconnus de manière spécifique par des récepteurs membranaires. Toutefois, les sucres reconnus ne sont pas les mêmes d'un type de cellule à un autre. On sait par exemple que les hépatocytes de rat reconnaissent spécifiquement le galactose (Ashwell G. et Morell A.G., Advan. Enzymol. (1974) 41 , 99-128) alors que les fibroblastes humains reconnaissent le mannose-6-phosphate. A partir de ces connaissances acquises, on a cherché à mettre au point des systèmes de délivrance ciblée de médicaments permettant d'atteindre dans l'organisme les sites sur lesquels on souhaite agir. On a utilisé en particulier pour cela des liposomes. Depuis leur découverte par BANGHAM (J. Mol. Biol., 13, 238- 252, (1965 ) , les liposomes ont été utilisés comme vecteurs de

principe actif médicamenteux ou autres (voir par exemple FR-A-2 221 122 ou FR-A-2 415 460 ou FR-A-2 540 381).

Le document FR-A-2 609 397 concerne l'utilisation d'une substance ou composition de nature glucidique comme principe actif d'une composition dermatologique, ou cosmétologique, ou pharmaceutique, ou stimulante cellulaire, dans le but de renforcer le potentiel bioénergétique cellulaire ou tissulaire (voir revendication 1) ou pour améliorer le confort cutané, grâce à leur effet hydratant, adoucissant, assouplissant (page 3, ligne 33 à page 4, ligne 10 ; où il est même indiqué une action anti-inflam atoire) .

Ce document concerne donc un enseignement général qui n'est pas relatif au problème particulier des kératinocytes.

Le document PCT/ 0 87/05300 BIOCOMPATIBLES LTD est relatif à un procédé pour préserver un matériau ayant une structure dépendante de l'eau, comprenant La mise en contact du matériau avec une solution aqueuse d'un composé polyhydroxy et ensuite L'enlèvement de l'eau de ce matériau, ceci dans le but de permettre une conservation à long terme de matériaux biologiques comme L'hémoglobine, des erythrocytes, des liposomes et des cellules (voir page 1, lignes 1 à 4).

Ce document concerne le problème du séchage de protéines à partir de solutions aqueuses contenant des saccharides pour éviter des dégradations chimiques et physiques (voir page 3, 2ème paragraphe complet).

Il a été proposé plus récemment de donner une spécificité aux liposomes (voir BARBET J. et al. dans "Monoclonal Antibody covalently coupled to liposomes : Spécifie Targeting to Cells" dans J. SupramoL. Struct. CelL. Bioche . ; _16, 243-258, (1981) ainsi que LESERMAN L.D. et al "Targeting to CeLls of fLuorescent Liposomes covalently coupled with Monoclonal Antibodies or protein A" dans Nature, 228, 602-604 (1980).

Par ailleurs, le document W0 88/00474 décrit une structure de membrane Lipidique comprenant une vésicule Lipidique encapsulant un médicament, et un ligand comportant un résidu spéci-

fique des récepteurs hépatobi Liai res, afin d'aboutir à un pilotage de La structure vers Les hépatocytes avec une efficacité exception¬ nelle.

Le document EP-A-0 028 917 est relatif à des vésicules lipidiques portant des surfaces hydrocarbonées comme véhicules lymphatiquement ciblés dans des buts thérapeutiques et de diagnostic. Ce document ne concerne pas le ciblage des kératinocytes.

Le document EP-A-0 285 178 est relatif à des dérivés de mannobiose utiles comme un composant de modification des préparations pharmaceutiques, comme des liposomes, ayant une affinité spécifique pour les cellules de Kupffer du foie.

L'abrégé de La bande de données STN de KARLSRUHE, voL. 106, du 8 juin 1987, résumé 193579J, cite un article de T0DA dans Journal of Investment DermatoLogy, 88(4), 412-417, qui traite de La culture de kératinocytes humains, fraîchement isolés, sur des substrats liés à un Ligand différent, incluant de la fibronectine, du collagène ou une membrane de structure.

Ce document va dans une direction totalement différente de celle qui est l'objet de L'invention.

En effet, ce document préconise une culture spécifique des kératinocytes pour les activer en vue d'activer leur capacité à se multiplier sur tous Les substrats revêtus de ligands.

Cet article démontre que L'invention décrite ci-après n'était nullement évidente à l'homme de l'art.

Enfin, La demande de brevet PCT/W0 86/05789 BIOCARB concerne également des dérivés hydrocarbonés dans le cadre d'un ciblage spécifique dans un but thérapeutique ou de diagnostic, ce

ciblage étant réalisé sur des molécules d'organes différents de mammifères incluant l'homme (voir page 1, lignes 4 à 8).

Il apparaît des buts indiqués à la page 2 que l'invention décrite dans ce document concerne La détection de bactéries pathogènes par des récepteurs particuliers.

Ceci ne concerne donc pas du tout le problème du ciblage des kératinocytes, objet de L'invention décrite ci-après.

En ce qui concerne la peau, on constate qu'il y a un intérêt évident à ce que les produits dermatologiques et surtout cosmétiques, appliqués localement, se fixent préférentielLement et spécifiquement dans l'épiderme. La fixation sur les récepteurs membranaires des kératinocytes, qui sont les cellules essentielles de l'épiderme, constitue une solution à ce problème.

Or Jusqu'à présent, on ne connaissait pas de récepteur de sucre à La surface des kératinocytes.

Selon la présente invention, on a découvert de manière totalement inattendue que L'on pouvait fixer un produit sur La membrane d'un keratinocyte au moyen d'une Liaison Ligand-récepteur Lorsque l'on utilise un produit porteur d'au moins un ligand constitué par le résidu osidique choisi parmi Le rhamnose, le galactose et le gaLactose-6-phosphate. On a en effet découvert, de manière inattendue, que Le rhamnose, le galactose et Le galactose- 6-phosphate sont des ligands spécifiques des sites récepteurs de la membrane des kératinocytes. On a en outre observé que l'-rf-L- rhamnose et l'rλ-β-galactose-ό-phosphate présentent une spécificité nettement plus importante que L 'À-β-g a [ _ ac tose, et sont de ce fait préférés par rapport à ce dernier.

En outre, il a été également ' mis en évidence que le produit porteur de ce sucre formant Ligand spécifique des récep¬ teurs de La membrane des kératinocytes pouvait se présenter sous diverses formes. IL peut s'agir par exemple d'une particule submi- croscopique, telle qu'un liposome ou une nanoparticuLe polymérique ou encore une molécule ou une macromolécule d'origine naturelle ou synthétique, telle qu'une protéine. En outre, le sucre formant ligand peut être couplé de diverses manières à la surface de ce produit. Il peut être couplé avantageusement par une Liaison chimique covalente, de préférence par l'intermédiaire d'un bras espaceur.

Ainsi, La présente invention a pour objet de résoudre le nouveau problème technique consistant en La fourniture d'une solution permettant de fixer spécifiquement un produit sur la membrane des kératinocytes au moyen d'un liaison ligand-récepteur, le cas échéant au détriment d'autres catégories de celLules environnant Les kératinocytes.

La présente invention a pour but de résoudre Le nouveau problème technique ci-dessus selon un procédé extrêmement simple, rapide, pratique et fiable. La présente invention a encore pour but de résoudre ce nouveau problème technique en fournissant un procédé de sélection d'un produit susceptible de se fixer spécifiquement sur La membrane d'un keratinocyte au moyen d'une liaison Ligand- récepteur qui soit particulièrement simple, rapide, pratique et fiable.

La présente invention a encore pour but de résoudre Le nouveau problème technique précité en fournissant un procédé de préparation d'un tel produit susceptible de se fixer spécifiquement sur la membrane d'un keratinocyte au moyen d'une liaison ligand- récepteur qui soit aussi simple, rapide, pratique et fiable. La présente invention a encore pour but de résoudre Le nouveau problème technique précité en fournissant un produit susceptible de se fixer spécifiquement sur La memorane d'un keratinocyte au moyen d'une liaison ligand-récepteur qui se présente sous une forme particulièrement aisée à manipuler, qui soit fiable et puisse être utilisé rapidement sans nécessiter d'étapes particulières. La

présente invention a encore pour but de résoudre Le nouveau problème technique précité en fournissant une composition cosmétique ou pharmaceutique, notamment dermatologique et son procédé de préparation, incorporant un tel produit spécifique qui présente tous les avantages techniques déterminants précités relatifs à la fiabilité de La fixation spécifique sur la membrane d'un keratinocyte au moyen d'une liaison Ligand-récepteur selon une méthode rapide, pratique.

La présente invention résout le problème techniαue précité en fournissant les solutions précitées d'une manière extrêmement simple, utilisable à L'échelle industrielle.

Ainsi, selon un premier aspect, la présente invention fournit un procédé pour fixer un produit sur la emorane d'un keratinocyte au moyen d'une Liaison liganα-récepteur, caractérisé en ce que L'on utilise un produit constitué d'une structure de base couplée à au moins un ligand constitué par un résidu osidique accessible aux récepteurs membranai res, Ledit résidu osidique étant choisi parmi Le rhamnose, Le galactose et le galactose-6- phosphate, et de préférence parmi l' -^-rhamnose et L 'α-D-galac- tose-ό-pnosphate. IL est à noter αue l'invention inclut toutes Les formes isomères du rhamnose et du galactose.

Selon une caractéristique avantageuse, Le Ligand est couplé à La surface de ladite structure de base par une Liaison chimique covalente. Selon une autre caractéristique avantageuse du procédé selon l'invention, Le ligand est couplé à la surface de la structure de base précitée par l'intermédiaire d'un bras espaceur tel que Le résidu d'un réactif hétérobifonctionneL ou un groupe de plusieurs sucres, tel que le groupe ( 1-4 ) -0-β-g-glucopyranosyL-(1- 6)-0-β-D-glucopyranosyle. De tels bras espaceurs sont bien connus à l'homme de l'art qui pourra se reporter par exemple à l'article de J.S. Slama et R.R. Rando dans Biochemistry, 1980, J?, 4595-4600. Selon une autre caractéristique particulièrement avanta¬ geuse du procédé selon l'invention, Le produit précité est une particule submicroscopique telle qu'un Liposome ou une nano- particule polymériquε.

Selon encore une autre caractéristique particulièrement avantageuse du procédé selon l'invention, le produit précité est une molécule ou une macromolécule d'origine naturelle ou synthé¬ tique, telle que - un asiaticoside, contenant l 'x-^-rhamnose extraite en particulier de la plante CenteLLa asiatica, disponible par exemple chez Inverni Délia Beffa, - un digalactosyLdiglycéride, obtenu notamment à partir d'un extrait de farine de blé, disponible par exemple chez Sigma, - une néoglycoprotéine obtenue par exemple en combinant une albu¬ mine de sérum (SA) par exemple bovin ou humain à un sucre précité.

Selon une autre caractéristique du procédé selon l'inven¬ tion, le produit précité est ou contient une substance d'intérêt cosmétique ou pharmaceutique, notamment dermatologique, telle qu'un agent modulateur du métabolisme des cellules de La peau.

Selon un deuxième aspect, la présente invention fournit aussi un procédé pour sélectionner un produit destiné à être fixé sur La membrane d'un keratinocyte au moyen d'une Liaison Ligand- récepteur, caractérisé en ce que L'on choisit, parmi un ensemble de produits, ceux constitués d'une structure de base couplée à au moins un ligand constitué par un résidu osidique accessible aux récepteurs, ledit résidu osidique étant choisi parmi le rhamnose, le galactose ou le gaLactose-6-phosphate, de préférence l'α-L- rhamnose et l "α-g-galactose-ό-phosphate.

Selon un troisième aspect, la présente invention fournit encore un procédé de préparation d'un produit destiné à être fixé sur la membrane d'un keratinocyte au moyen d'une liaison Ligand- réceoteur, caractérisé en ce que L'on couple à une structure de base correspondante un au moins un ligand constitué par un résidu osidique accessible aux récepteurs membranai res, Ledit résidu osidique étant choisi parmi Le rhamnose, le galactose et Le gaLactose-6-phosphate, de préférence L 'c<- -rhamnose et L'α-D-galac- tose-6-phosphate. Selon une caractéristique particulièrement avantageuse, le ligand précité est couplé à la structure de base par une

Liaison chimique covalente. Le couplage peut être réalisé conformément à La méthode générale décrite par Mac Broom dans Methods in Enzymology ( 1972) 28, 212-222 ou encore celle décrite par F.J. Martin et D. Papahadjoloupos dans The Journal of Biological Chemistry (1982), vol 257, n° 1, pages 286-288.

Selon une autre caractéristique avantageuse du procédé selon l'invention, le ligand précité est couplé à la structure de base par l'intermédiaire d'un bras espaceur tel que précédemment défini . Selon encore une autre caractéristique avantageuse du procédé selon l'invention, La structure de base est une particule submicroscopique telle qu'un liposome ou une nanoparticule poly é- rique.

Selon encore une autre caractéristique du procédé selon l'invention, la structure de base précitée est une molécule ou une macromolécule d'origine naturelle ou synthétique, telle qu'une protéine, par exemple une albumine de sérum.

Selon encore une autre caractéristique avantageuse du procédé selon l'invention, le produit précité est ou contient une substance d'intérêt cosmétique ou pharmaceutique, notamment derma¬ tologique, telle qu'un agent modulateur du métabolisme des cellules de La oeau.

L'invention, selon un quatrième aspect, couvre aussi un produit destiné à être fixé sur la membrane d'un keratinocyte au moyen d'une liaison Ligand-récepteur, caractérisé en ce qu'il est obtenu selon l'un des procédés précédemment définis. L'invention couvre aussi les nouveaux produits susceptibles de se fixer sur la membrane d'un keratinocyte au moyen d'une Liaison Ligand-récepteur, caractérisé en ce qu'ils comprennent au moins un Ligand constitué par un résidu osidique accessible aux récepteurs membranai res, ledit résidu osidique étant choisi parmi le rhamnose, le galactose et le galactose-6-phosphate et de préférence l 'cx-^-rhamnose et L 'oc— D-galactose-6-phosphate, couplé à une structure de base, par exemple choisie parmi le groupe constitué par une particule submi- croscopique telle qu'un Liposome ou une nanoparticule polymérique ; une molécule ou une macromolécule d'origine naturelle ou synthé-

tique, telle qu'une protéine, en particulier une albumine de sérum ; une substance d'intérêt cosmétique ou pharmaceutique, notamment dermatologique, telle qu'un agent modulateur du métabo¬ lisme des cellules de la peau. Selon une caractéristique avan- tageuse, ce couplage a lieu par l'intermédiaire d'un bras espaceur tel que Le résidu d'un réactif hétérobifonctionnel ou un groupe de plusieurs sucres, tel que le groupe (1-4)-0_-β-D-glucopyranos l-(1- 6)-0_-β-D-glucopyranosyLe.

Selon un cinquième aspect, la présente invention fournît encore une composition cosmétique ou pharmaceutique, notamment dermatologique, caractérisée en ce qu'elle contient au moins un produit tel qu'obtenu par le procédé précédemment décrit ou tel que précédemment défini.

Selon une caractéristique avantageuse de L'invention, La composition précitée est destinée à tout soin ou tout traitement intéressant les kératinocytes, par exemple L'amélioration de la régénération cutanée, Le traitement du psoriasis ou La repousse des cheveux.

Enfin, L'invention concerne encore un procédé de prépara- tion d'une composition cosmétique ou pharmaceutique, notamment dermatologique, caractérisée en ce que l'on associe à un excipient, véhicule ou support cosmétiquement ou pharmaceutiquement accep¬ table, au moins . un produit tel qu'obtenu par L'un des procédés précédemment décrits, ou tel que précédemment définis. De même, l'invention couvre encore un procédé de soin ou de traitement intéressant les kératinocytes, en vue par exemple de La régéné¬ ration cutanée, du traitement du psoriasis ou de La repousse des cheveux, caractérisé en ce qu'on applique le produit tel que précé¬ demment obtenu par L'un des procédés précédemment décrits, ou tel que précédemment définis, en une quantité cosmétiquement ou théra- peutique ent efficace, avantageusement alors que celui-ci est associé à un véhicule, supoort ou excipient cosmétiquement ou pharmaceutiquement acceptable.

On conçoit que, grâce à L'invention, on obtienne un ciblage cellulaire d'un produit que l'on peut ainsi concentrer spécifiquement au niveau des kératinocytes grâce à la présence

d'au moins un Ligand spécifique constitué par Le résidu osidique choisi parmi le rhamnose, le galactose et le galactose-6-pnosphate, de préférence L 'α- -rhamnose et L ' -D-galactose-6-phosphate.

Dans Le cadre de la présente invention, le produit auouel est couplé le Ligand spécifique constitué par Le résidu osidique peut être quelconque.

On peut, par exemple, utiliser une protéine à Laquelle on couple par voie de synthèse l'un des sucres précités.

Selon un mode de réalisation avantageux de l'invention, le nombre de résidus osidiques tels que précédemment définis portés par la protéine est d'au moins vingt environ.

On peut également utiliser comme produit de base une particule submicroscopique telle qu'une vésicule lirjidique pouvant se présenter sous forme de liposome. Dans le cadre de la présente invention, le terme "Lipi¬ dique" couvre toutes Les substances comprenant une chaîne carbonée dite grasse, généralement supérieure à 5 atomes de carbone, cette substance étant habituellement dénommée "Lipide".

Selon l'invention, on utilise à titre de lipide pour former le liposome précité, des lipides aπonioni Les, c'est-à-dire constitués de molécules possédant un grou p e hydrophile indifférem¬ ment ionique ou non ionique et un groupe lipophilε, ces Lipides amphiphiles étant susceptibles de former des phases lamellaires lipidiques ou des Liposomes en présence d'une phase aqueuse. En particulier, on peut citer parmi ces lipides : Les phospholipides, les phosphoaminolipides, les glycolipides. Les alcools gras polyoxyéth Lénés, les esters de polyoLs éventuellement polyoxyéth Lénés. De telles substances sont par exemple constituées par une Lécithine d'oeuf ou de soja, une phosphatidyLsérine, une sphyngomyéline, un cérébroside ou un stéarate de polyglycérol oxyéthyLéné.

Selon une caractéristique avantageuse de la présente invention, en ce qui concerne les liposomes, la proportion, en pourcentage molaire des dérivés glycosidiques selon l'invention par rapport à L'ensemble des molécules lipidiques formant la bicouche du Liposome est d'au moins 10%, et de préférence d'au

moins 15 % par rapport à l'ensemble dés Lipides amphiphiles du liposome.

Il est également préféré selon L'invention que les lipo¬ somes soient formulés de manière à présenter une forte icrovisco- site. Ceci peut par exemple ête obtenu en utilisant des lipides amphiphiles dont La température de transition est supérieure à environ 37 C et de préférence 41 C, notamment Les phospholipides ou acides gras saturés, par exemple La dipalmitoyle phosphatidyL- choline. On remarquera également qu'en raison de l ' hydrophi lie des résidus osidiques, ceux-ci se répartissent à l'extérieur de la bicouche lipidique des liposomes et sont orientés les uns vers l'intérieur. Les autres vers l'extérieur du liposome. Il a d'ailleurs été observé que plus les liposomes sont de petite taille, plus Le nombre de résidus osidiques orientés vers L'extérieur est important. Ainsi, il s'en trouve un nombre suffisant pour être facilement accessibles aux récepteurs des kératinocytes. On comprendra que cette accessibilité est encore meilleure lorsque les résidus osidiques sont placés à l'extrémité d'un bras espaceur.

On peut également utiliser selon l'invention comme produit de base une nanoparticule polymérique, généralement de dimension inférieure au micromètre, de préférence des nanoparti- cules polymériques comportant des groupes NH_, des fonctions alcools ou ou des fonctions thiols permettant un couplage aisé avec le résidu osidique selon l'invention. On choisit de préférence des nanoparti cules biodégradables, telles que polylactates, bien connues à l'homme de l'art. De telles particules particulières comportant des groupes NH ? sont disponibles dans Le commerce, par exemple chez Interfacial Dynamics Corporation (Portland, Oregon-USA).

Selon une caractéristique avantageuse de la présente invention, Les résidus osidiques couplés à la surface desdites nanoparti cules polymériques sont choisis parmi les résidus de α-D- galactose, α-L-rhamnose et oc-D-galactose-6-phosphate.

On peut utiliser avantageusement pour encapsuler les substances actives, des nanoparticules poreuses.

Suivant un mode avantageux de réalisation de l'invention, Les produits de base, tels que Les liposomes ou les nanoparticules précités, contiennent une ou plusieurs substances d'intérêt cosmé¬ tique ou pharmaceutique, notamment dermatologique, telle qu'un agent modulateur du métabolisme des cellules de la peau, par exemple des peptides obtenues par hydrolyse de protéines, des modulateurs d'activité enzymatique, par exemple une xanthine telle que la théophylline.

Le produit de base utilisable selon l'invention peut également être la substance active elle-même d'intérêt cosmétique ou pharmaceutique, notamment dermatoLogique.

D'autres buts, caractéristiques et avantages de L'inven- tion apparaîtront clairement à la Lumière de La description explicative qui va suivre à L'aide de plusieurs exemples de l'invention donnés simplement à titre d'illustration et qui ne sauraient donc en aucune façon limiter la portée de L'invention. Dans les exemples tous Les pourcentages sont donnés en poids sauf indication contraire.

Exemple 1 selon l'invention Préparation de Liposomes porteurs de résidus rhamnosylés

A. Couplage de L'.-^.-L-rhamnose sur un phosphoLipide

Le couplage entre une molécule de dipalmitoylphosphati- dyle éthanolamine (DPPE ) et une molécule d'-^-L-rhamnose (Rha) est réalisé par réaction du -phénylisothiocyanate-^- -rhamnopyranoside (PPITC-<i-L-rhamnopyranoside) sur la fonction aminé de la DPPE. Le PPITC^X.-L-rhamnopyranoside est préparé à partir du p- aminophényl-0-.-J..-rhamnoside, par réaction avec le thiophosgène, selon le procédé décrit par C.R. McBroom et al. dans Methods in Enzymology (1972) _28 212-222.

La DPPE du commerce est dissoute mole à mole avec le PPITC-c^L-rhamnopyranoside à 50 C dans un mélange constitué d'un

tampon bicarbonate (0,1 M, pH 9,5) et d'éthanoL. La température est maintenue à 50 C pendant 3 h, sous agitation. Le milieu réactionnel est ensuite refroidi à 4 C environ, et on centrifuge.

Le solide obtenu, après lavage à l'eau distillée, est lyophilisé. On obtient ainsi une DPPE rhamnosylée (DPPE-Rha).

B. Préparation des Liposomes On pèse :

- Dipalmitoylphosphadityl Choline ( DPPC) 48,6 mg - Cholestérol (chol) 25,6 mg

- Dicétylphosphate (DCP) 9,1 mg

- Produit selon L'invention = DPPE-Rha 16,7 mg

Après avoir mélangé les composés précités dans un ballon à fond plat, par exemple de 100 ml, on les solubilise avec un mélange chlorofor e-méthanol 7/1, conformément à la méthode du ballon rotatif décrite par Bangha dans J. Mol. Biol., 13, 238-252, (1965). On évapore ensuite les solvants à 55 C sous pression réduite. On peut éliminer les traces des solvants par un courant d'azote sur le film "gras" formé sur la paroi du ballon.

On ajoute ensuite 10 ml de La solution aqueuse à encap¬ suler dans les liposomes formés à partir de la phase lipidique précitée. Cette solution aqueuse peut par exemple contenir un marqueur fluorescent constitué par exemple le sel potassique de 5- (ό)-carboxyfLuoresceine à raison de 8 g pour 40 ml d'eau distillée. Comme marqueur fluorescent, on peut également utiliser de manière équivalente la calcéine bleue.

Après avoir ajouté 10 ml de la solution aqueuse à encap¬ suler ci-dessus, on place sous agitation magnétique de 15 à 24 h à L'abri de La lumière.

On observe au microscope optique La formation de grosses vésicules Lipidiques.

On récupère Le contenu du ballon dans un récipient de 30 ml refroidi dans la glace fondante. De préférence, on soumet La suspension à sonication trois fois à 2 min à 4 C à une puissance de 200 W, ce qui permet de

former des liposomes de taille sensiblement homogène, de dimension submicroscopique.

On peut conserver La suspension Liposomale ainsi obtenue

4°C.

Selon un mode de réalisation préféré, on réalise une purification des liposomes en Les séparant de la phase aqueuse non encapsulée par une filtratîon sur gel, comme cela est bien connu selon Le protocole classique de purification des liposomes.

Exemple 2 selon l'invention

Préparation de liposomes porteurs de résidus rhamnosylés par L'intermédiaire de bras espaceurs

A. Préparation du rhamnose porteur d'un bras espaceur On prépare, comme indiqué ci-dessous, un "sucre activé" de de formule (I) constitué d'un résidu oc- -rhamnopyranosyLe, dont le groupe OH situé sur le premier carbone est substitué par une chaîne Linéaire terminée par un groupe SH.

CH 2 -NH-C0-CH 2 - SH

Pour ce faire, on procède aux étapes successives suivantes : * Synthèse du 2,3,4-tπ " -0_-acétyl-α-^-bromorhamnopyranoside (2) Le dérivé (2) est obtenu selon KEMPEN H.J.M. et al.,

J.Med.Chem. (1984) _27 1306-1312, par action du bromure de phosphore PBr-, ( 7 eq. ) et de L'eau (50 eq) sur L'α-U-rhamnose-1,2, 3,4-tétra-0-acétylé (1 ) , dans L'anhydride acétique sous agitation à 0 C. Le produit ( 2 ) est recπ ' stallise dans un mélange diisopropyl- éther/hexane.

* Synthèse du bromhydrate de 2-_S_-(2,3,4-tri-0-acétyl-α-L-rhamnopy- ranosyl)-2-thiopseudourée (3).

Le dérivé (3) est obtenu selon CHIPOWSKY S. et al.,

Carbohyd. Res. (1973) _31_ 339-346 en chauffant sous reflux et sous argon pendant 3 h, un mélange du dérivé (2) et de thiourée en proportion équimolécuLaire dans l'acétone anhydre. Le produit (3) est recristallisé dans L'isopropanoL.

* Synthèse du 1-(2-carboxyéthyL)thio-2,3,4-tri-0_-acétyl-cx-L-rhamno- pyranoside (4). Le produit (4) est obtenu par réaction équimolécuLai re entre Le dérivé (3 ) et l'acide 3-iodopropionique en solution dans un mélange eau/acétone 1:1 en présence de 1,15 eq. de a^CO., et de 2 eq. de Na ? S_0,-. La réaction est suivie par CCM (solvant AcOEt/ AcOH/H 0 8:2:1). * Synthèse du 1-(2-carboxyéthyl)thio-α- -rhamnopyranoside de (5).

Le dérivé (5) est obtenu par désacylation de (4) en présence de 4 eq. de triéthyla ine et de 3 eq. d'eau dans du métha- noL. La réaction est suivie par CCM (solvant Ac0Et/Ac0H/H_0 8:2:1) ; elle est complète au bout de 6 jours. Le produit de désa- cétylation est isolé du milieu réactionnel par passage sur colonne Do ex 1x2 (HC00~).

* Synthèse du chlorhydrate du 1-(2- ( 3-amino-2-hydroxy-prop La ino- carbonyL)-éthyDthio-α- -rhamnopyranoside (6) .

0,5 g de (5) (1,8 mmole) et 0,8 g de 1 ,3-diaminopropanoL- 2 (9 mmoles) sont dissous dans 20 ml d'eau. Le pH de la solution est ajusté à 5,5 (HCl ) et on ajoute alors 1,1 g de 1-éth L-3-(3- di éthylaminopropyL) carbodii ide (5,4 mmoles). On Laisse réagir 24 h sous agitation à température ambiante. Le produit (6) est isolé du milieu réactionnel par passage sur Dowex 50x2 (Na ) (éluants : HCL 0,33 N pour décrocher Les monoamines et HCL 2 N pour décrocher Les diamines ) . Finalement, on obtient le produit (6).

* Synthèse de l'amide entre Le composé (6 ) et L'acide acétyl-S- thioglycolique (7) .

Le produit (7) est obtenu par réaction équimolécuLai re entre le dérivé ( 6 ) et le succinimidyl-S_-acétyLthioacétate (SATA, synthèse selon Ducan et al. Anal. Biochem. (1983) 132 68-73) en

présence de tπ ' éthyla ine (1 eq) dans le diméth Iformamide anhydre.

Le produit (7), obtenu est utilisé dans la suite des opérations sans purification particulière.

* Déprotection de la fonction thioL du composé (7) : synthèse du dérivé de formule (I)

Sur Le produit (7) (1 eq.) on génère sous argon une fonction thioL à l'aide d'un fort excès d'hydroxylamine (50 eq.), dans une solution aqueuse 0,15 M en EDTA, pH = 7,5. La réaction est suivie par dosage spectrophotométπ ' que des thiols en utilisant Le réactif d'Ellman selon la méthode de P.W. RIDDLES et al., Anal.

Biochem. (1978) 4 75-81. Elle est complète au bout de 1 h. Le produit de formule ( I ) obtenu est utilisé rapidement pour Le greffage sur les liposomes.

B. Préparation de Liposomes porteurs de groupes rnaléimide-

Ces Liposomes sont préparés selon une méthode classique, par exemple comme dans l'exemple 1. La composition de la phase lipidique est un mélange en proportion molaire 10:2:7 des composés suivants :

- dipalmitoy Iphospnatidy Icholiπe (DPPC)

- Léimidophényl ) butyryL3-dipaLmitoy Iphosphadid Léthanol- amine (MPB-DPPE)

- cholestérol (chol).

Le MPB-DPPE est un phosoholipide porteur d'un groupe maléimide, préparé selon le procédé décrit par Martin F.J. et

Papahadjopoulos D., J. BioL. Chem. ( 1982 ) 257 286-288, par réaction de la dipalmitoylphosphadidyléthanolamine sur le succini id L-4-(p- maléimidophényUbutyrate ( SMPB ) .

C. Préparation de Liposomes rhamnos Lés.

On procède selon la méthode décrite par Martin F.J. et Papahadjopoulos D. (référence citée ci-dessus).

Ainsi, 6 μmoles du composé de formule (I) préparé à l'étape A sont introduites dans 0,67 ml de suspension aqueuse de liposomes préparés à L'étape B, tamponnée à pH 6,5.

Le mélange est placé sous atmosphère d'argon, sous agi- tation douce pendant 12 h à température ordinaire.

La fonction thiol du composé de formule (I) se fixe alors par réaction d'addition sur la double Liaison du groupe maléimide.

On obtient ainsi des liposomes comportant en surface des résidus rhamnosyLés situés à l'extrémité d'une chaîne d'atomes (bras espaceur) correspondant à La chaîne du composé de formule (I).

Exemple 3 selon l'invention

Préparation de liposomes porteurs de résidus rhamnosyLés par l'intermédiaire de bras espaceurs

La composition de La phase Lipidique est un mélange en proportion molaire 4:4:1:1 des composés suivants :

- Dipalmitoylphosphadidylcholine (DPPC) - Cholestérol (chol)

- Dicétylphosphate ( DCP )

- Asiaticoside ( C.A. )

L'asiaticoside est extrait de la plante CenteLLa asiatica, disponible par exemple chez Inverni délia Beffa, de formule L-asia- tate de L ~( -c.-L-rhamnopyranosyl- ( 1-4 ) -0-β-g-glucopyranos L-(1-6)D- 0-β-D-glucopyranose (PM = 959 g).

Les constituants de la phase Lipidique ci-dessus sont dissous à la concentration de 10 % environ dans un mélange 80:20 en volume de di chloro éthane et de méthanol.

La solution organique est atomisée à 60 C environ selon le procédé décrit dans le document EP-B1-0087993 pour obtenir une poudre.

Cette poudre est ensuite dispersée par agitation dans la solution aqueuse à encapsuler, à raison de 1 partie de poudre pour

100 parties de solution aqueuse. Cette solution peut par exemple

contenir un marqueur fluorescent tel que la 5-(6) carboxyfLuores- céine, comme dans l'exemple 1.

Il se forme ainsi une suspension de liposomes qui est de préférence homogénéisée, par exemple au moyen d'un homogénéiseur sous pression comme décrit dans Le document EP-B1-0107559.

On obtient ainsi une suspension de liposomes comportant en surface des résidus rhamnosyLés, reliés à la bicouche par des bras espaceurs constitués du résidu (1-4)-0-β-D-glucopyranosyL-(1- 6)-0-β-]2-glucopyranosyle.

Exemple 4 selon l'invention Préparation de Liposomes porteurs en surface de résidus qalactosylés On procède comme à l'exemple 1, si ce n'est que l'on utilise le digalactosyldigLycéride, extrait de farine de blé, disponible par exemple chez Sigma et comportant à L'extrémité de la molécule deux résidus galactosylés, à la place du produit selon l'invention utilisé à L'exemple 1.

Exemple 5 selon l'invention

P r éoaration de nanoparticules fluorescentes comportant en surface des résidus rhamnosyLés On peut se procurer dans Le commerce des nanoparticules sous forme de billes de diamètre moyen de 0,5 μm environ constituées principalement de polystyrène, et possédant en surface des grou p es NH-, . De telles nanoparticules sont disponibles par exemple chez Interfacial Dynamics Corporation (I.D.C., Portland, Oregcn, USA) .

IL est donc possible, en opérant selon l'étape A de l'exemple 1, de couoler des résidus rhamnosyLés sur ces nanoparti¬ cules.

Pour cela, on fait réagir, dans 5 ml de tampon bicar¬ bonate à pH 9,5, 0,6 g de ces billes avec 9 μmoles de oc-L-rhamnopy- ranosioe phénylisothiocyanate sous agitation douce, pendant 5 h à 4°C.

13

Les billes sont ensuite recueillies, puis rincées deux fois avec du tampon PBS.

On obtient ainsi des nanoparticules comportant en surface des résidus rhamnosyLés.

Exemple 6 selon l'invention Préparation d'une néoglycoprotéine portant des résidus rhamnosyLés

On utilise dans le cas présent une protéine, par exemple de l'albumine de sérum bovin, BSA, à laquelle on couple une vingtaine d'unités de rhamnose en obtenant ainsi une néoglycopro¬ téine.

Cette néoglycoprotéine appelée BSA-rhamnos lée est obtenue comme suit en s' inspirant de la méthode décrite par MacBroon et al. dans Methods in Enzymology, (1972) _28 212-222. Pour ce faire, on dissout 250 mg (environ 1 mmole) de

PPITC-o!-L-rhamnopyranoside préparé selon les indications figurant à l'exemple 1, dans 2 ml d'une solution aqueuse de NaCl 0,15 M et on ajoute 300 g de BSA. Le pH est ajusté à 9,0 par NaOH (1 N) . Après 6 h sous agitation à température ambiante, Le mélange réactionnel est dialyse pendant 16 h à 4°C contre 2 l de NaCL 0,15 M pH 7,0. La BSA-rhamnosylée est encore purifiée par passage sur colonne Séphadex G25 ( 10 ml de gel présaturé en BSA, sur colonne de 0,5 x 20 cm). L'absence de toute contamination par des résidus de rhamnose libre est vérifiée en chromatographie sur couche mince où la BSA-rhamnosylée ne migre pas alors que le réactif rhamnosylé présenterait un Rf de 0,32 (chloroforme-MeOH : 1/1). Le dosage des protéines associé au dosage des sucres permet de déterminer un taux de greffage de 10 à 30 résidus de rhamnose par molécule de BSA suivant la préparation considérée.

Exemple 7 selon l'invention

Préparation d'une néoglycoprotéine portant des résidus du gaLactose-6-phosphate On prépare dans une première étape le £-aminophény1-6- phospho-cx-^-galactopyranoside, à partir du £-nitrophén L-cx-D-galac- toside du commerce, selon le procédé décrit par G.N. SAIMD0 et E.M.

KARSON dans Biochemistry ( 1980) vol. 19 n° 16 pages 3850-3855, par phosphorylatîon au moyen du chlorure de phosphoryle, suivie d'une hydrogénation.

Dans une deuxième étape, on prépare le PPITC-6-phospho- cx-D-galactopyranoside (PPITC-G) selon la méthode de l'exemple 1, par réaction du thiophosgène sur le composé préparé à la première étape.

Enfin, dans une troisième étape, on laisse incuber 10 mg d'albumine de sérum de boeuf (BSA) en présence de 62 mg de PPITC-G, préparés à L'étape précédente, en opérant comme à l'exemple 6.

On obtient ainsi de la BSA couplée à environ une vingtaine de résidus 6-phospho-α-g-galactoside.

Exemple 8 comparatif Préparation de liposomes porteurs en surface de résidus glucosylés Dans cet exemple, on procède à l'exemple 1, si ce n'est que l'on utilise à La place du DPPE-Rha, une molécule d'origine naturelle portant déjà un résidu glucosyle, constitué par le séri- coside extrait des racines de Terminalia sericea disponible par exemple chez Inverni Délia Beffa.

Exemple 9 Détermination de la s p écificité des produits selon L'invention vis-à-vis des membranes des kératinocytes La spécificité des produits selon l'invention porteurs de ligands osidiques vis-à-vis de la membrane des kératinocytes a pu être déterminée grâce à L'emploi de néoglycoprotéines fluorescentes synthétisées par Les inventeurs dont on peut observer L'endocytose par diverses techniques. IL faut observer que L'endocytose est d'autant plus importante que La fixation est spécifique au niveau de La membrane cellulaire, de sorte αue L'observation de l'endocy¬ tose mesure indirectement la spécificité de La fixation des produits selon l'invention. Ces diverses techniques comprennent : a) microscopie de luorescence, qui permet la visualisa- tion cytochi ique qualitative des dérivés fluorescents ;

b) cytofluorimétrie des cellules mises en suspension qui permet, grâce à une analyse cellule par cellule, de préciser la répartition des molécules fluorescentes au sein de l'ensemble de la population cellulaire. En outre, cette technique ouvre la possibi- Lité d'une analyse simultanée de divers paramètres (taille, forme cellulaire, double marquage à l'aide d'anticorps monocLonaux ou étude du cycle cellulaire à L'aide de marqueurs spécifiques de l'ADN ou de l'ARN).

Chacune de ces méthodes est détaillée ci-après après avoir exposé les cultures cellulaires utilisées.

On utilise comme cellules des fibroblastes humains normaux (F26), des kératinocytes humains tumoraux (HSC ) .

Les milieux de culture proviennent de chez EUR0BI0 et sont Les suivants : pour Les fibroblastes : le milieu de base de Eagle (MEM), bien connu à L'homme de L'art, pour Les kératinocytes : un milieu de Ham F12 additionné d'un milieu essentiel minimum de Eagle modifié par Dulbécco (DMEM), également bien connus à l'homme de l'art.

Ces milieux sont complémentés en sérum de veau foetal (10%) et en pénicilline-streptomycine (100 000 UI/l et 0,1 g/l), et en mycostatine (100 000 UI/l).

Les conditions de culture sont les suivantes : * Pour l'étude par microscopie de fluorescence

Les kératinocytes sont cultivés sur des lamelles de ve rre qui servent de support.

Pour cela, on place une Lamelle au fond de chaque puits d'une plaque de culture de 24 puits type Linbro ( diamètre 14 mm).

Culture :

. 20 000 cellules/puits . volume 200 ul/puits . incubation : température 32 C humidité 96 % taux de C0., 5 %

. temps de culture : 5 jours pour aboutir à la confluence des cellules.

* Pour L'étude en cytométrie en flux La culture est réalisée en boîtes de Pétri diamètre 60 mm

(CORNING).

Culture :

. 200 000 ceLlules/boîte . volume 2 ml/boîte

. incubation : température 37 C humidité 96 % taux de CO., 5 % . temps de culture : 7 à 12 jours pour aboutir à La con- fluence des cellules.

A. Microscopie de fluorescence

La microscopie de fluorescence permet l'étude des cellules in situ. Il est possible de Localiser les parties de La cellule où se fixent préfèrentiel lement les composés fluorescents.

Les substances testées sont des néoglycoprotéines synthé¬ tisées à partir de BSA par réaction avec un glycosido-p-phényliso- thiocyanate, selon l'exemple 6 ou, le cas échéant, L'exemple 7 Lorsque L'on désire un sucre phosphaté. Ensuite, ces néoglyco- protéines sont rendues fluorescentes en les faisant réagir avec du £-phénylisothiocyanate de fLuorescéine.

La détection de ces molécules se fera par analyse de fluorescence de La fLuorescéine, sachant que celle-ci a une longueur d'onde maximale d'excitation = 490 mm et une Longueur d'onde d'émission maximale à 517 mm.

Dans le cas présent, nous utilisons un microscope Zeiss^" équipé en "épifluorescence". L'excitation se fait par une lumière de Longueur d'onde sélectionnée par un filtre. De même, un second filtre ne laisse passer la lumière émise que pour des longueurs d'ondes comprises entre 520 et 560 mm.

Les cellules cultivées sur lamelles sont marquées par une néoglycoprotéine de la manière suivante. On remplace dans les boîtes de culture de kératinocytes le milieu par une solution de néoglycoprotéine dans un tampon PBS à la concentration de 1 mg/ml. On laisse incuber pendant 2 h à 32 C. On rince ensuite en culture par du tampon PBS à 4 C, puis on fixe à l'aide de paraformaldéhyde. On procède de même avec de La BSA fluorescente comme substance témoin.

Sur un deuxième lot de boîtes, on réalise une incubation pendant 1 h 1/2 à 32 C puis on ajouté de la Monensine à raison de 1 μg/ml dans le milieu et on poursuit l'incubation pendant 30 min, à 4 C, le but de cette opération étant de réhausser le pH intra¬ cellulaire afin d'augmenter la sensibilité de la mesure fluori é- trique. Sur un troisième Lot de boîtes, après avoir réalisé l'incubation à 32 C pendant 2 h, et la fixation au paraformal¬ déhyde, on perméabilise la membrane plasmique à l'aide d'un détergent, tel que le Nonidet P4(r^ disponible chez SIGMA. Cette perméabi Lisation permet de faciliter l'accès des membranes internes aux produits fluorescents, ce qui permet de mettre en évidence des récepteurs de sucre à l'intérieur de la cellule.

L'observation permet de situer la fluorescence émise dans Les différentes parties de La cellule :

V , : vésicules au niveau des membranes mb

V : vésicules dans Le cytopLasme c

Mb : membrane externe

R : réseau dans Le cytoplasme

N : noyau PN : points autour du noyau

Les résultats de ces observations sont rassemblés au tableau 1 ci-après, pour des neoglycoproteines se différenciant les unes des autres par la nature des résidus osidiques qu'elles portent.

IL apparaît très clairement que La fluorescence est intense, voire très intense, au niveau de la membrane cellulaire dans le cas du rhamnose, du galactose-6-phosphate, et, dans une nettement moindre mesure, du galactose. Cette étude montre bien l'existence d'une affinité spéci¬ fique des récepteurs membranaires des kératinocytes pour Les résidus rhamnose, galactose, galactose-6-phosphate, et plus parti¬ culièrement pour l 'α-L-rhamnose et L 'cx-D-gaLactose-6-phosphate.

Tableau I Intensité de fluorescence des kératinocytes marqués par des neoglycoproteines fluorescentes

Néoglycoprotéine Cellules permeabi lisées (2 h) f luorescente 32°C (2 h) 32°C (2 h) + Monensine avec Normidet P40^

FBSA ( témoin) - - -

+ ++ ++ ++ +

FBSA GLc ex V V N PN R c c

+ ++ ++ ++ +

FBSA Glc NAc β V V N PN R c c

+ + + + + + ++ . ++ + +

FBSA Gai ex V - V . M, N PN R- M, c mb M b c mb b b

FBSA Fuc ex - - -

+ +

FBSA Lac β V - V - N- PN + c c

FBSA Man x - - PN +

+ + + +++

FBSA Man 6P ex V - V N- PN c c

++ +++ +++ +++ + +++ ++ ++

FBSA Rha ex V V N PN M, R c mb M b + c mb b b

+++ +++ ++++ + +++ ++ ++

FBSA Gai 6P ex V ++ V N PN M, R c mb M b ± c b b b

Intensité de fluorescence :

+ ^ très faible ++ moyenne Glc :eχ-D-glucose Fuc:<x- -fucose Man 6P:cχ-D-mannose-6-

+ faible +++ forte GlcNac:N-àcétyl-|-glucosamine Lac:β-lactose phosphate

++++ très forte Gai :cx-D-galactose Man:α-D-mannose

Rha :eχ-L-rhamnose

FBSA:albumine de sérum bovin fluorescente Gai 6P:α-D-galactose- 6-phosphate

B. Technique utilisant La cytofLuorîmétrie en flux (CMF)

1. Principe

Les cellules cultivées en boîtes de Pétri de diamètre 60 mm ayant atteint la confluence sont mises en présence des produits seLon L'invention comportant au moins un Ligand osidique. Par exemple, selon un mode de réalisation particulièrement avantageux de l'invention, ces produits selon L'invention porteurs de ligands osidiques sont incorporés à la phase lipidique des liposomes et se retrouvent à La surface des liposomes avec Lesligandsosidiques Librement accessibles de l'extérieur.

Pour la mise en oeuvre de cette étude, il est nécessaire d'encapsuler dans les liposomes une substance fluorescente. De préférence, on utilise le sel potassique de La 5-(6)-carboxyfLuo¬ rescéine C5-(6)-CF_3. SeLon cette technique, on compare L'endocytose des diffé¬ rents types de liposomes par mesure de la 5-(6)-CF incorporée dans chaque cellule.

Pour cette technique, il faut éviter d'utiLiser une trop forte concentration en 5-(6)-CF qui pourrait induire une extinction de fluorescence.

2. Composition des Liposomes préparés comme décrit à L'exemple 1

Liposome "nu" (sans sucre) T

Composition : DPPC / DCP / chol

5 / 1 / 4 en moles

Concentrations 100 mg / 10 ml } 1 %

Liposome PE-Rha (modèle rhamnose) ( = exemple 1 de l'invention) Composition : PE-Rha / DPPC / DCP / choL

: 1 / 4 / 1 / 4 en moles Concentrations : 100 mg / 10 ml 1 %

Liposome asiaticoside (glucose-glucose-rhamnose) (= exemple 3 de

L ' invention)

Composition : C.A. / DPPC / DCP / chol

1 / 4 / 1 / 4 en moles Concentrations : 100 mg / 10 ml } 1 %

Liposome séricoside (glucose) (= exemple 8 comparatif) Composition : SER. / DPPC / DCP / choL

1 / 4 / 1 / 4 en moles Concentrations : 100 mg / 10 ml —} 1 %

Le composé fluorescent encapsulé 5-(6) CF : 50 mM dans du PBS

3. Méthode

. Chaque suspension liposomale purifiée sur colonne est diluée au 1/2 dans du milieu de culture. . On répartit dans chaque boîte (60 mm) 2 ml de suspension liposomale. . Le blanc est réalisé avec du milieu de culture. . Les boîtes de Pétri sont placées à l'étuve (37°C) pendant 1 h 30 min. . Les boîtes sont rincées deux fois avec 5 ml de tampon

PBS. . Les cellules sont décrochées du support plastique pour les fibroblastes : trypsine 0,25 % pour les kératinocytes : trypsine 0,25 % + EDTA 0,02 % . Les cellules sont récupérées et centrifugées à 1 500 rpm

(centrifugeuse J0UAN E 96) à 4°C. . Le surnageant est jeté, Le cuLot cellulaire remis en suspension dans 50 μl d'iodure de propidium (I.P.) à

50 μg/ml final dans PBS (test viabilité). . La suspension est filtrée sur toile à bluter (diamètre pores : 60 μm ) pour éliminer les aggrégats. . Les cellules sont ensuite gardées dans la glace jusqu'à l 'analyse.

4. Mesures :

Les mesures sont réalisées à L'aide d'un cytofluorimètre en flux (EPICS Profile Coultronics) en utilisant une Longueur d'onde d'excitation λ de 488 nm. Les Longueurs d'onde d'émission ex

(λ ) sont : em λ em (5-(6)CF) = 520 nm (vert) λ em (I.P.) = 620 nm (rouge)

. Un premier histogramme biparamétrique, taille cellu¬ laire = f (densité ceLlulaire permet de cerner la popu¬ lation cellulaire (A)). • Cette population sera analysée en fluorescence rouge

(B). Seules Les cellules non fluorescentes (vivantes) seront considérées pour L'analyse en fluorescence verte (C). . L'analyse des cellules en fluorescence verte permettra d'apprécier L'incorporation des différents Liposomes marqués à La 5-(6)CF (C) . (cf. figure 1). (cf. figure 1 : LES DIFFERENTS HISTOGRAMMES permettant L'analyse de la population cellulaire par CM.F. selon Le protocole proposé. A : granulosité = t (taille) > isolement de La population à

* analyser (fenêtre 1).

B : nombre de cellules = f (fluorescence rouge) > test de viabi¬ lité. L'analyse ne sera poursuivie que pour Les cellules vivantes (fenêtre 2). C : nombre de cellules = f (fluorescence verte) > analyse de la

5-(6) CF incorporée dans Les cellules).

. La fluorescence intrinsèque des cellules (blanc) sera soustraite de chaque échantillon.

A La figure 2, on a représenté Les histogrammes mono- paramétriques obtenus par cette technique de cytométrie en flux

(CM.F.) mettant en évidence L' internalisation du contenu des

Liposomes dans les kératinocytes (nombre de cellules = f (5-(6)CF) incorporée ; type cellulaire ; kératinocytes, nombre analysé 7000 cellules, après interaction avec différents Liposomes encapsulant de la 5-(6)CF. incubation : 1 h 30).

On obtient Le tableau 2 suivant :

FEUILLE DE REMPLACEMENT

29

Tableau 2 relatif à La figure 2

U.A. : unité arbitraire

On observe à partir du tableau 2 et de la figure 2 que les Liposomes exposant du rhamnose référencés PE-Rha sont endocytés plus rapidement que Les Liposomes possédant du glucose de La molé¬ cule de séricoside référencés SER. D'autre part, l'endocytose des liposomes contenant l'asiaticoside référencés C.A., est plus importante que celle du PE-Rha. On observe que La structure des molécules d'asiaticoside et de DPPE-Rha étant très différente. Le seul point commun qui Les rattache est La présence de rhamnose en bout de chaîne.

Ceci démontre que c'est ce sucre (ligand) qui est respon¬ sable de l'augmentation de L'incorporation par endocytose des lipo- somes dans Les kératinocytes. On observera en outre que Le Liposome comportant à sa surface L'asiaticoside (C.A.) est endocyté plus rapidement sans doute grâce à La présence du bras espaceur gluco- syLglucose qui Le rend plus accessible à son récepteur de La membrane des kératinocytes que Le PE-Rha. Relativement à l'incorporation de ces liposomes dans Les fibroblastes : les fibroblastes sont cultivés comme précédemment décrit. On obtient les histogrammes monoparamétriques de la figure 3, (nombre de cellules = f (5-(6) CF ) incorporée ; type cellulaire: fibroplastes, nombre analysé : 5000 cellules , après interaction avec différents liposomes encapsulant de la 5-(6) CF. Incubation Ih 30) ainsi que le tableau 3 suivant :

Tableau 3 relatif à La figure 3 - Fibroblastes

U.A. : unité arbitraire

On peut observer que vis-à-vis des fibroblastes, aucun liposome ne semble être endocyté plus facilement que Le Liposome témoin.

On peut conclure des analyses de fluorescence précédentes que les kératinocytes endocytent mieux les liposomes ayant dans leur composition membranaire des molécules comportant un ligand rhamnose, galactose ou galactose-6-phosphate. En outre, on observe que L 'cx-L-rhamnose et L 'cx-g-galactose-6-phosphate présentent une spécificité pour les récepteurs membranaires des kératinocytes nettement plus importante que l 'cx-^-galactose.

Par contre, Les fibroblastes sont indifférents à ces molécules ainsi qu'à La structure du glucose porté par le séri- coside. On doit donc en conclure que des produits selon L'invention comportant au moins un résidu osidique constitué par Le rhamnose, Le galactose ou Le galactose-6-phosphate et plus particulièrement L 'ex- -rhamnose et l 'o.-D-gaLactose-6-phosphate peuvent être fixés spécifiquement à La surface des membranes des kératinocytes.

On donnera maintenant divers exemples de composition cosmétique ou pharmaceutique, notamment dermatologique, incorporant des produits selon L'invention.

Exemple 10 Crème cosmétique antirides La crème est obtenue par mélange d'une é uLsion et d'une suspension gélifiée de Liposomes de compositions suivantes :

émuLsion : perhydrosqualène 39,2 g lécithine de soja 0,8 g eau distillée qsp 220,0 g

suspension gélifiée de Liposomes : dipamito LohosphatidyIcholine (DPPC) 0,49 g cholestérol (chol) 0,26 g dicétylphosphate (DPC) 0,09 g DPPE - rhamnosylée ( exemple 1) 0,16 g polypeptides d'élastine 0,5 g hydrolysat de thymus de veau 0,1 g

Carbopol 94(T\. 1,0 g triéthanola ine 1,0 g eau distillée, parfums et conservateurs qsp 100,0 g

On chauffe au bain-marie à 70 C pendant 15 min Le mélange de perhydrosqualène ( 39,2 g ) et de Lécithine de soja (0,8 g). La phase grasse obtenue est reprise par 180 ml d'eau distillée, puis on é uLsionne au moyen d'un agitateur Raynerie.

Par ailleurs, on prépare une suspension gélifiée de lipo¬ somes comme suit. Les Liposomes sont préparés comme indiqué à L'exemple 1. Les constituants de La phase Lipidique (DPPC, chol, DPC, DPPE-rha nose) sont dissous dans un mélange chloroforme- méthanoL 7:1. La solution organique ainsi obtenue est évaporée sous pression réduite, puis Le résidu Lipidique est repris par 49 g d'une solution aqueuse contenant Les substances à encapsuler (poly¬ peptides d'élastine, et hydrolysat de thymus de veau préparé, par exemple selon le procédé décrit dans le document FR-A1-2 594 847). On obtient ainsi, après sonication, une suspension de liposomes homogénéisée. Cette suspension est enfin gélifiée par addition de

50 g de gel de Carbopol 94( à 2 %, neutralisé à La triéthanoLa- mine, préparé de manière classique.

Cette crème est appliquée quotidiennement sur La peau du visage et du cou.

Exemple 11

Lotion pour traiter Le pspriasis

Composition : dipalmitoylphosphatidylcholine ( DPPC) 2,2 g cholestérol ( chol ) 1,16 g dicétylphosohate (DCP) 0,41 g asiaticoside (C.A.) 0,73 g théophylline 1,00 g conservateur 0,10 g excipient aqueux gélifié au Carbppol 940^

(à 0,1 %) 100,00 g

On prépare une poudre Lipidique selon L'exemple 3 par ato- misaticπ d'une solution dans un mélange dichlorométhane- éthanol 8:2 contenant Les constituants Lipidiques ou hydrophobes (DPPC, chol, DCP, C.A.) et 0,5 g de théoph lline.

Cette poudre est ensuite dispersée dans 50 ml d'une solu¬ tion aoueuse contenant 0,5 g de théophylline, par agitation, suivie d'une Homogénéisation aux ultrasons, selon La méthode connue de l'homme ce l'art.

On obtient ainsi une suspension de Liposomes encapsulant de La théophi lline et comportant en surface des résidus rhamno¬ syLés. On mélange enfin cette suspension à environ 45 g de gel de carbomère stabilisé, préparé de manière classique.

La lotion ainsi obtenue peut être utilisée en applications Locales pour le traitement du psoriasis, deux fois par jour, jusqu'à disparition des lésions.

Exemple 12 Lotion capillaire

Composition : phospholipides de soja (PS) 2,5 g cholestérol (chol ) 1,2 g dicétylphosphate (DCP) 0,5 g asiaticoside (C.A.) 0,8 g extrait placentaire 5,0 g pentothénate de sodium 0,1 g conservateur 0,1 g excipient aqueux gélifié au Carbopol 940^ (à 0,1 %) qsp 100,0 g

On opère comme à L'exemple 11, si ce n'est que La poudre lipidique ne contient pas de théophylline.

Cette poudre est dispersée dans 50 mL d'une soLution aqueuse contenant 5 g d'extrait placentaire et 0,1 g de panto- thénate de sodium, puis gélifiée par la quantité suffisante de gel de carbomere stabilisée pour obtenir un poids final de 100 g de

Lotion.

Appliquée quotidiennement sur le cuir chevelu, cette lotion améliore l'état de santé du bulbe capillaire et stimule La croissance des cheveux.