Les tableaux ou autres oeuvres similaires sont généralement fixés sur des murs verticaux. Le cadre du tableau est équipé, sur sa face postérieure, d'au moins un anneau susceptible d'tre engagé sur un crochet qui est directement fixé au mur, ou monté sur un support intermédiaire. Généralement, notamment dans le cas de galeries ou de musées, chaque pièce est équipée, au niveau du plafond, de profilés horizontaux appelés cimaises, dans lesquels sont engagées les extrémités courbées de tiges verticales. Sur les tiges verticales sont montés réglables des coulisseaux dont chacun est équipé d'un crochet susceptible de recevoir un anneau.

Les tableaux, qu'ils soient présentés dans un musée, dans un lieu recevant du public, ou bien s'ils sont dans un local privé, doivent tre protégés vis-à-vis des vols. En effet, en l'absence de protection, il est très simple, en soulevant le tableau, de décrocher celui-ci de son support, avant de l'emmener.

Une première solution connue pour protéger les oeuvres est représentée à la figure 1. Cette figure montre une partie d'un tableau, et plus spécialement du cadre 2 de celui-ci, sur lequel est fixé un anneau métallique 3. Une tige 4 montée sur une cimaise, non représentée au dessin, est équipée d'un coulisseau 5 de position réglable et blocable dans la position souhaitée grâce à un ressort 6, ce coulisseau étant équipé d'un crochet 7 sur lequel est destiné à tre engagé un anneau 3 du cadre du tableau. Le dispositif de protection connu est constitué par un capot 8 comportant une ouverture 9 permettant son engagement sur la tige 4, ce capot étant destiné à venir coiffer le coulisseau et le crochet 7, et étant bloqué par deux vis 10 destinées à venir prendre appui contre la tige 4.

Les vis 10, sont des vis sans tte, actionnables par des clés hexagonales.

Un premier inconvénient de ce dispositif est qu'il est d'une mise en place relativement longue et difficile, puisqu'il faut tout d'abord engager le capot sur la tige, avant mise en place du coulisseau, qu'il faut ensuite mettre en place le coulisseau et accrocher le tableau sur le crochet dont est équipé ce coulisseau. En outre, il convient de bloquer le capot par vissage des

deux vis, ce qui est une opération relativement longue. Ce dispositif présente l'inconvénient d'tre relativement vulnérable car une personne désirant dérober un tableau peut, de façon discrète et en plusieurs fois, si besoin est, réaliser le dévissage des vis du capot, avant de pouvoir décrocher simplement et rapidement le tableau lorsque les vis sont desserrées. Cette opération nécessitant un temps relativement long constitue un inconvénient lorsqu'un tableau doit tre démonté très rapidement, par exemple lorsqu'un feu se déclare dans le local dans lequel le tableau est suspendu.

Le dispositif connu présente donc l'inconvénient de ne pas assurer une parfaite sécurité d'une part, et de ne pas permettre son retrait rapide, en cas d'urgence, d'autre part.

Le but de l'invention est de fournir un dispositif de protection d'une réelle efficacité, et qui soit d'une mise en place et d'un retrait très rapides pour les personnes autorisées.

A cet effet, le dispositif qu'elle concerne, du type précité, comporte : -une première coque dont l'une des faces au moins est ouverte, qui comporte un logement pour un anneau de fixation du tableau et le crochet sur lequel il est engagé, et qui comporte une ouverture dans une face latérale pour le passage du cylindre amovible d'une serrure, -une seconde coque qui comporte une face ouverte en vis-à- vis de la face ouverte de la première coque, qui est destinée à fermer le logement de l'anneau de fixation du tableau, avec un encastrement au moins partiel des deux coques l'une dans l'autre, cette seconde coque comportant, dans une face latérale, une ouverture en coïncidence avec celle de la première coque, afin de permettre le passage du cylindre de serrure, lorsque les deux coques sont assemblées, -I'une des deux coques présentant une paroi centrale pour permettre le blocage du panneton du cylindre.

Les deux coques sont assemblées l'une à l'autre autour de l'anneau et du crochet sur lequel il est engagé, puis le cylindre amovible de serrure est engagé dans les ouvertures correspondantes des deux coques, avant d'y tre verrouillé par blocage du panneton du cylindre derrière une paroi centrale.

II est ainsi très facile et très rapide de mettre le dispositif de protection en place, par assemblage des deux coques, mme si un tableau est en place, le verrouillage étant réalisé à l'aide de la serrure. La sécurité procurée est très importante dans la mesure où il convient d'avoir une clé spécifique pour ouvrir le dispositif, contrairement au dispositif connu, dans lequel il suffit simplement de réaliser un dévissage. Enfin, en cas d'urgence, il est possible de procéder très rapidement au retrait du dispositif, par une personne possédant la clé. La serrure est accessible par la face latérale du dispositif tournée vers l'extérieur afin de faciliter les manoeuvres.

Suivant une première forme d'exécution, les deux coques sont indépendantes l'une de l'autre et sont assemblables par emboîtement mâle-femelle l'une dans l'autre.

Suivant une autre forme d'exécution, les deux coques sont liées entre elles et sont pivotantes l'une sur l'autre.

Suivant encore une autre forme d'exécution, les deux coques sont liées entre elles et sont coulissantes l'une sur l'autre.

Avantageusement, dans le cas où un anneau d'un tableau est fixé à un crochet monté sur une tige verticale, I'une des faces verticales de chaque coque est ouverte, afin de permettre un engagement de chacune sur la tige, et les faces inférieure et supérieure de chaque coque présentent chacune une ouverture ou fente débouchant du côté de la face verticale ouverte pour permettre le passage de la tige.

Suivant une caractéristique de l'invention, la hauteur de la seconde coque est inférieure à la hauteur de la première coque, la différence de hauteur correspondant à la hauteur de la zone de la première coque destinée au logement de l'anneau et du crochet sur lequel il est engagé.

Afin de limiter la taille du dispositif et notamment la largeur de celui-ci, la première coque comporte, dans sa zone servant au logement de l'anneau et du crochet qui lui est associé, des faces latérales présentant deux fentes parallèles et horizontales débouchant du côté de la face verticale ouverte, pour permettre un engagement de l'anneau.

Suivant une forme d'exécution de ce dispositif, la première coque, de plus grandes dimensions, constitue la partie femelle, dans laquelle est destinée à tre engagée au moins pour partie la seconde

coque, qui constitue la partie femelle, et qui comporte la paroi de blocage du panneton du cylindre.

Suivant une autre forme d'exécution, I'une des coques comporte des moyens de fixation sur un mur, tels que des trous, et est équipée d'un crochet de fixation d'un anneau du tableau. Dans ce cas, le dispositif sert à la fois à la protection et à la fixation d'un crochet sur un support tel qu'un mur.

De toute façon, l'invention sera bien comprise à l'aide de la description qui suit, en référence au dessin schématique annexé représentant, à titre d'exemple non limitatif, une forme d'exécution de ce dispositif.

Figure 1 est une vue en perspective du dispositif connu décrit précédemment.

Figure 2 est une vue en perspective éclatée du dispositif selon l'invention, avant mise en place sur un ensemble de fixation d'un tableau.

Figure 3 est une vue en perspective de ce dispositif, après montage.

Figures 4 et 5 en sont deux vues en coupe, respectivement selon un plan vertical, suivant la ligne IV-IV de figure 5, et selon un plan horizontal, suivant la ligne V-V de figure 4.

Dans le dispositif décrit en référence aux figures 2 à 5, les mmes éléments sont désignés par les mmes références que dans le dispositif de figure 1.

Dans la forme d'exécution représentée à la figure 2, la tige 4 est équipée, à son extrémité supérieure, d'une partie 12 en forme de crochet, ouvert vers le bas, destinée à prendre appui sur une aile d'une cimaise 13 fixée au mur, en partie haute de celui-ci.

Le dispositif selon l'invention comprend deux coques 14 et 15 réalisées chacune en un matériau rigide et résistant, par exemple en acier, ainsi qu'une serrure 16 dont le cylindre est amovible. La première coque, de forme générale parallélépipédique possède une face verticale présentant une ouverture 17 sur toute sa hauteur, une face horizontale supérieure présentant une ouverture 18 sur toute la surface de cette face, et une face inférieure horizontale comportant une fente 19 débouchant dans l'ouverture 17. La partie inférieure de la coque 14, désignée par la référence 20, forme une zone pour le logement du crochet 7 et de

I'anneau 3 engagé sur ce crochet. Dans ses grandes faces verticales, la coque 14 comporte deux fentes 22 horizontales débouchant du côté de la face ouverte 17, et destinées à permettre un engagement partiel de l'anneau 3. Dans sa partie supérieure, la coque 14 présente dans l'une de ses grandes faces latérales, une ouverture 23 pour l'engagement du cylindre 24 de la serrure 16. Compte tenu des diverses ouvertures 17,18 et fente 19 qu'elle comporte, cette coque 14 peut tre engagée sur une tige 4 équipée d'un coulisseau sur le crochet 7 duquel est engagé un anneau 3, d'arrière en avant.

La seconde coque 15, également parallélépipédique, est de hauteur inférieure à celle de la première coque 14, la différence de hauteur correspondant à la hauteur de la zone 20 de logement de l'anneau 3 et du crochet 7. Cette seconde coque 15 forme une partie mâle destinée à tre engagée dans la partie supérieure de la coque 14, afin d'obturer l'ouverture 18, la partie supérieure de l'ouverture 17, et à empcher l'accès au crochet 7 sur lequel est engagé l'anneau 3. Cette coque 15 comporte une face inférieure ouverte, une face avant ouverte, et une face supérieure 25 dans laquelle est ménagée une fente 26 débouchant dans la face avant et destinée au passage de la tige 4. La seconde coque 15 comporte également une paroi centrale et longitudinale 27 dans laquelle est ménagée une ouverture 28 pour le passage du cylindre de serrure. Une ouverture correspondante 29 est ménagée dans l'une des parois latérales de la coque 15. La paroi centrale 27 est destinée à réaliser le verrouillage du panneton 30 du cylindre 24, lorsque celui-ci est introduit dans le dispositif. Cette seconde coque peut tre positionnée d'avant en arrière sur la tige 4, après que la première coque ait été positionnée en logeant le coulisseau 5, le crochet 6 et une partie de l'anneau 3. Une fois les deux coques emboîtées l'une dans l'autre, le cylindre 24 est introduit dans les ouvertures 23,29 et 28, la clé 32 est pivotée pour amener le panneton 30 en position de verrouillage derrière la paroi centrale 27, après quoi la clé est retirée. Le dispositif se trouve alors dans la position représentée aux figures 3,4 et 5, positions dans lesquelles il n'est pas possible d'avoir accès à la zone de fixation de l'anneau 3 sur le crochet 7.

Ce dispositif est très pratique dans la mesure où il peut tre mis en place et retiré très rapidement, y compris sur des tableaux qui sont déjà suspendus puisqu'il n'est pas nécessaire d'engager le dispositif sur la tige

avant mise en place du coulisseau 5, comme tel est le cas avec le dispositif connu.

Comme il va de soi, l'invention ne se limite pas à la seule forme d'exécution de ce dispositif, décrite ci-dessus à titre d'exemple, elle en embrasse au contraire toutes les variantes. C'est ainsi notamment que les deux coques pourraient posséder une conformation différente, pourraient tre articulées l'une sur l'autre ou montées coulissantes l'une sur l'autre, les coques mâle et femelle étant inversées par rapport à la solution qui a été représentée au dessin, ou encore que l'une des coques pourrait tre fixée directement contre un mur et tre munie d'une partie formant crochet destinée à recevoir un anneau 3.