Dispositif de protection pour un ascenseur et ascenseur comportant un tel dispositif

La présente invention concerne un dispositif de protection destiné à être fixé verticalement sous la cabine d'un ascenseur, ainsi qu'un ascenseur comportant un tel dispositif de protection.

Comme illustré sur les figures 1 à 4, un ascenseur 1 comprend typiquement une cabine 2 pourvue d'une ouverture 3, et mobile verticalement dans une gaine 4 munie à sa partie inférieure d'une cuvette 5 comprenant un fond 6 situé en retrait par rapport au plancher 7 du niveau le plus bas d'un bâtiment dans lequel est installé l'ascenseur 1.

Afin de protéger les passagers de l'ascenseur 1 contre les risques de chute dans la gaine 4 lorsque l'ascenseur est accidentellement arrêté entre deux étages, il est exigé par la normalisation que soit disposée sous la cabine 2 une paroi verticale 8 rigide d'une hauteur suffisante, par exemple de 750 mm. Cette paroi 8 permet à un passager 9 devant s'asseoir sur le bord du plancher de la cabine 2 pour sauter sur le palier de prendre appui pour s'élancer afin de ne pas glisser dans la gaine 4 au-dessous de la cabine 2 (figure 2).

Dans la réalisation connue des figures 1 et 2, la paroi 8 joue également le rôle de contremarche, répondant à une autre exigence. Il s'agit d'obturer l'espace situé sous la cabine 2 et débouchant dans la gaine 4 lorsque la cabine 2 n'est pas stationnée à sa position d'arrêt précise mais peut néanmoins être ouverte car elle se situe dans la zone où les moyens de verrouillage / déverrouillage 10 autorisent le déverrouillage des portes palières. Ainsi, on évite que le pied d'une personne puisse se trouver sous la cabine 2, et les accidents qui pourraient en découler si la cabine 2 venait à descendre.

Dans certaines installations, la cuvette 5 présente une profondeur suffisante pour permettre d'employer une paroi rigide 8 de longueur adaptée aux deux exigences précitées. Sur les figures 1 et 2, la cuvette 5 présente par exemple une profondeur de 1100 mm.

Toutefois, dans certains cas, la profondeur de la cuvette 5 est insuffisante pour recevoir une paroi 8 de la hauteur appropriée lorsque la cabine 2 est située au niveau le plus bas du bâtiment (voir figures 3 et 4, où la cuvette présente une profondeur de l'ordre de 300 mm). Ceci peut arriver quand on installe un ascenseur neuf dans un bâtiment existant, ou quand on veut sécuriser un ascenseur existant. On ne peut alors employer qu'une paroi

rigide 8 de hauteur inférieure à la profondeur de la cuvette 5, qui joue uniquement le rôle de contremarche mais ne peut former une surface d'appui pour un passager 10 (voir figure 4).

Pour palier ce problème, on connaît des parois verticales télescopiques constituées de tôles coulissant les unes sur les autres, permettant une rétraction de la paroi contre le fond de la cuvette lorsque la cabine se trouve au niveau bas.

Toutefois, cette solution n'est pas pleinement satisfaisante. En effet, d'une part, il existe d'importants problèmes de guidage nuisant à l'efficacité de telles parois et à leur durée de vie. D'autre part, ces parois télescopiques présentent une capacité de rétraction limitée et ne peuvent être utilisées avec des cuvettes dont la profondeur est inférieure à 500 mm.

La présente invention vise à remédier aux inconvénients mentionnés ci-dessus. A cet effet, et selon un premier aspect, l'invention concerne un dispositif de protection destiné à être fixé verticalement sous la cabine d'un ascenseur, sensiblement parallèlement à l'ouverture de la cabine et au droit de celle-ci, le dispositif de protection comprenant une structure pouvant occuper une position pliée ou dépliée, ainsi que des moyens d'obturation associés à la structure et agencés pour former un panneau d'appui en position dépliée de la structure.

Selon une définition générale de l'invention, la structure comporte, en position montée :

- une première série de barres parallèles, horizontales et disposées dans un même premier plan ;

- une deuxième série de barres parallèles entre elles et aux barres de la première série, disposées dans un même deuxième plan parallèle au premier plan et espacé de celui-ci ;

- une pluralité d'organes de liaison présentant chacun une première extrémité montée pivotante sur une barre de la première série, autour de l'axe de cette barre, et une deuxième extrémité montée pivotante sur une barre de la deuxième série, autour de l'axe de cette barre, les organes de liaison étant répartis en au moins une première et une deuxième séries formant, vu parallèlement aux barres, deux lignes brisées entrecroisées et inclinées à l'inverse l'une de l'autre, et chaque organe de liaison d'une série étant articulé, sensiblement en son milieu, à un organe de liaison de l'autre

série, autour d'un axe parallèle aux barres, les différents axes d'articulation étant alignés verticalement, de sorte que les organes de liaison forment un réseau de parallélogrammes déformables permettant le pliage ou le dépliage de la structure selon une direction verticale. Ainsi, lorsque la cabine est située à une distance du fond de la cuvette supérieure à la hauteur du dispositif de protection, la structure est au repos et, compte tenu de son propre poids, elle est en position dépliée. Elle peut ainsi servir de paroi d'appui pour un passager, mais également de contremarche. Pour être conforme aux normes de sécurité, le dispositif présente par exemple, en position dépliée, une hauteur de l'ordre de 750 mm.

Dans le cas d'une cuvette présentant une profondeur plus faible que la hauteur maximale du dispositif de protection, et lorsque la cabine s'approche du niveau le plus bas du bâtiment, la structure, prenant appui sur le fond de la cuvette et sous la cabine, se replie progressivement. Grâce à l'invention, les fonctions de paroi d'appui et de contremarche sont remplies et la sécurité des passagers est assurée, quelle que soit la profondeur de la cuvette et la position de la cabine dans la gaine. De plus, le mode de pliage / dépliage de la structure permet à la fois une rigidité satisfaisante du dispositif de protection en position dépliée, une capacité importante de rétraction autorisant l'utilisation du dispositif dans des cuvettes de profondeur réduite, et la succession de nombreux cycles de pliage / dépliage sans conséquences structurelles néfastes.

Les organes de liaison peuvent être disposés aux extrémités latérales du dispositif de protection ou être agencés sur sensiblement toute la surface du dispositif de protection.

En outre, les organes de liaison peuvent former les moyens d'obturation. Dans ce cas, les moyens d'obturation sont rigides.

Les moyens d'obturation peuvent être formés d'éléments disjoints. Par exemple, les moyens d'obturation comprennent une pluralité de plaquettes sensiblement rectangulaires dont une première extrémité est montée pivotante sur une barre de la première série et dont une deuxième extrémité est montée pivotante sur une barre de la deuxième série, chaque plaquette pouvant en outre pivoter, par rapport à un organe de liaison adjacent, autour d'un axe d'articulation sensiblement confondu avec la ligne transversale médiane de ladite plaquette.

Selon un mode de réalisation, sur une même barre d'une série sont montées pivotantes, par l'une de leurs extrémités :

- d'une part un premier ensemble de plaquettes inclinées dans le même sens, s'étendant vers une même barre de l'autre série, à laquelle elles sont liées de façon pivotante, les plaquettes de ce premier ensemble étant espacées les unes des autres ;

- et d'autre part un deuxième ensemble de plaquettes inclinées dans le même sens, opposé au sens d'inclinaison des plaquettes du premier ensemble, s'étendant vers une même barre de l'autre série, à laquelle elles sont liées de façon pivotante ; chaque plaquette du deuxième ensemble étant intercalée entre deux plaquettes successives du premier ensemble.

Dans ce cas, les deux barres adjacentes d'une même série peuvent présenter des agencements identiques de plaquettes, ces agencements étant uniquement décalés verticalement l'un par rapport à l'autre, les plaquettes d'un ensemble d'une barre donnée de cette série étant articulées aux plaquettes de l'autre ensemble de la barre adjacente de cette série autour de leur ligne transversale médiane.

Selon un autre mode de réalisation, sur chaque barre d'une série sont montées pivotantes, par l'une de leurs extrémités, un ensemble de plaquettes inclinées dans le même sens, s'étendant vers une même barre de l'autre série, à laquelle elles sont liées de façon pivotante, les plaquettes de cet ensemble étant sensiblement jointives, de façon à former une plaque transversale au dispositif. Dans ce cas, les deux barres adjacentes d'une même série peuvent présenter des agencements identiques de plaquettes ces agencements étant uniquement décalés verticalement l'un par rapport à l'autre, les organes de liaison comprenant des biellettes toutes inclinées dans le même sens, opposé au sens d'inclinaison des plaquettes, une biellette étant intercalée entre deux plaquettes adjacentes et articulée, sensiblement en son milieu, autour d'un axe sensiblement confondu avec la ligne transversale médiane de deux plaquettes adjacentes.

En variante, une unique plaquette transversale s'étendant sur sensiblement toute la largeur du dispositif de protection est montée pivotante, par l'une de ses extrémités, sur chaque barre d'une série, ladite plaquette s'étendant vers une même barre de l'autre série, à laquelle elle est liée de

façon pivotante. Deux barres adjacentes d'une même série présentent des agencements identiques de plaquettes, ces agencements étant uniquement décalés verticalement l'un par rapport à l'autre. Les organes de liaison comprennent des biellettes toutes inclinées dans le même sens, opposé au sens d'inclinaison des plaquettes, les biellettes étant disposées aux extrémités latérales du dispositif de protection et chaque biellette étant articulée, sensiblement en son milieu, autour d'un axe sensiblement confondu avec la ligne transversale médiane d'une plaquette.

Avantageusement, en position dépliée de la structure, les plaquettes sont sensiblement jointives, de sorte à former un panneau d'appui sensiblement continu.

En variante, les moyens d'obturation sont formés d'un élément unique continu.

Par exemple, les moyens d'obturation comprennent une paroi souple conformée en accordéon présentant des plis horizontaux, en position montée, la paroi étant associée à la structure de sorte que les barres d'au moins une série coopèrent avec des plis de la paroi pour permettre le pliage ou le dépliage de cette paroi lors du pliage, respectivement du dépliage, de la structure. Le dispositif de protection peut en outre comprendre des galets montés aux extrémités des barres d'au moins une série, lesdits galets étant destinés à coopérer avec des glissières verticales solidaires de la cabine de l'ascenseur, pour permettre le guidage de la structure lors de son pliage et de son dépliage. Selon un deuxième aspect, l'invention se rapport à un ascenseur comprenant une cabine pourvue d'une ouverture, et mobile verticalement dans une gaine munie à sa partie inférieure d'une cuvette, l'ascenseur comprenant en outre un dispositif de protection tel que précédemment défini, fixé verticalement sous la cabine, sensiblement parallèlement à l'ouverture et au droit de celle-ci, la structure du dispositif étant susceptible de passer d'une position de repos dépliée à une position repliée lorsqu'elle vient en contact avec le fond de la cuvette.

On décrit à présent, à titre d'exemples non limitatifs, plusieurs modes de réalisation possibles de l'invention, en référence aux figures annexées :

La figure 1 est une vue schématique en coupe latérale d'un ascenseur de l'art antérieur, dont la cabine est stationnée au niveau le plus bas d'un bâtiment, l'ascenseur comportant une cuvette profonde ;

La figure 2 est une vue similaire à la figure 1 , lorsque la cabine est arrêtée entre deux étages ;

Les figures 3 et 4 sont des vues similaires aux figures 1 et 2, pour un ascenseur de l'art antérieur comportant une cuvette peu profonde ;

Les figures 5 et 6 sont des vues similaires aux figures 1 et 2, montrant un ascenseur et le dispositif de protection selon l'invention ; La figure 7 est une vue en perspective correspondant à la figure 6, le dispositif de protection étant déplié ;

Les figures 8 à 10 sont des vues d'un premier mode de réalisation d'un dispositif de protection, en position dépliée, respectivement en perspective avant, en perspective arrière et en vue latérale ; Les figures 11 et 12 sont des vues du dispositif de la figure 8, partiellement replié, respectivement en perspective avant et en vue latérale ;

La figure 13 est une vue de détail montrant le guidage du dispositif de protection ;

La figure 14 est une vue de détail montrant un système électrique de sécurité du dispositif de protection ;

La figure 15 est une vue latérale du dispositif de la figure 8 complètement replié ;

La figure 16 est une vue latérale d'une variante du dispositif de la figure 8, dissocié d'un élément formant contremarche ; Les figures 17 et 18 sont des vues d'un deuxième mode de réalisation d'un dispositif de protection, respectivement déplié et vu en perspective avant, et partiellement replié et vu en perspective arrière ;

La figure 19 est une vue en perspective avant d'un troisième mode de réalisation d'un dispositif de protection, partiellement replié ; Les figures 20 à 22 sont des vues du dispositif de la figure 19 pourvu d'une paroi souple, respectivement partiellement replié et vu en perspective avant, partiellement replié et vu en perspective arrière, et déplié et vu en perspective arrière ;

La figure 23 est une vue partielle en perspective d'un dispositif de protection en position dépliée, pourvu de moyens de verrouillage ; et

La figure 24 est une vue partielle en perspective du dispositif de la figure 23, en position pliée et verrouillée.

Comme illustré sur les figures 5 à 7, l'invention prévoit de fixer un dispositif de protection 11 pliable et dépliable sous la cabine 2 d'un ascenseur 1 , verticalement, parallèlement à l'ouverture 3 de la cabine 2 et au droit de celle-ci. Ce dispositif de protection 11, lorsqu'il est déplié, permet d'obturer suffisamment la gaine 4 et de former une surface d'appui pour un passager 9

(figures 6 et 7). En outre, ce dispositif de protection 11 peut se replier entre la cabine 2 et le fond 6 de la cuvette 5 et ainsi être logé dans des cuvettes 5 peu profondes (figure 5).

De façon générale, le dispositif de protection 11 comprend une structure en parallélogrammes déformables permettant le pliage / dépliage et des moyens d'obturation associés à la structure pour former un panneau d'appui en position dépliée de la structure. Plusieurs modes de réalisation possibles du dispositif de protection

11 vont maintenant être décrits.

On se réfère tout d'abord aux figures 8 à 15.

Le dispositif de protection 11 comprend une première série de barres horizontales 12, disposées dans un même premier plan P1 vertical, régulièrement espacées, et une deuxième série de barres horizontales 13, en nombre identique. Les barres 13 de la deuxième série sont parallèles aux barres 12 de la première série, disposées dans un même deuxième plan P2 parallèle à P1 et espacé de celui-ci en s'éloignant de l'ouverture 3 de la cabine

2. Les barres sont en outre disposées de sorte que, pour toute barre 12a, 12b, 12c de la première série, il y ait une barre, respectivement 13a, 13b, 13c, de la deuxième série disposée dans le même plan horizontal. Cet agencement est plus particulièrement visible sur la figure 12. Dans l'exemple représenté, chaque série comporte six barres, mais ceci n'est bien entendu pas limitatif.

En outre, le dispositif de protection 11 comprend une pluralité de plaquettes sensiblement identiques, de forme rectangulaire, qui forment à la fois les organes de liaison entre les différentes barres, permettant le pliage / dépliage de la structure, et les moyens d'obturation du dispositif de protection

11 lorsqu'il est déplié.

Sur une barre donnée 12b de la première série sont montées : - d'une part un premier ensemble de plaquettes 14 sensiblement parallèles, inclinées vers le haut, s'étendant vers la barre 13a de la deuxième

série située immédiatement au-dessus de la barre 13b placée en regard de la barre 12b. Ces plaquettes 14 sont montées pivotantes autour de la barre 12b à leur extrémité inférieure, et autour de la barre 13a à leur extrémité supérieure. En outre, les plaquettes 14 sont espacées les unes des autres le long de la barre 12b, l'écart entre deux plaquettes 14 successives étant sensiblement égal ou légèrement supérieur à la largeur d'une plaquette 14 ;

- et d'autre part un deuxième ensemble de plaquettes 15 identiques aux plaquettes 14 du premier ensemble, sensiblement parallèles entre elles, inclinées vers le bas, s'étendant vers la barre 13c de la deuxième série située immédiatement au-dessous de la barre 13b placée en regard de la barre 12b. Compte tenu de l'espacement vertical régulier des barres 12 et 13, les plaquettes 15 sont donc inclinées symétriquement par rapport aux plaquettes 14. Les plaquettes 15 sont montées pivotantes autour de la barre 12b à leur extrémité supérieure, et autour de la barre 13c à leur extrémité inférieure. Chacune des plaquettes 15 est intercalée entre deux plaquettes 14 successives du premier ensemble.

L'agencement des plaquettes 14, 15 sur une autre barre 12 de la première série se déduit de celui qui vient d'être décrit par un simple décalage vertical. Ainsi, pour la barre 12c située immédiatement sous la barre 12b, il suffit de reproduire l'agencement précité en le décalant verticalement vers le bas de la distance entre les barres 12b et 12c.

En outre, les plaquettes 14 du premier ensemble liées à la barre 12b et les plaquettes 15 du deuxième ensemble situé au même niveau que lesdites plaquettes 14 sont articulées les unes par rapport aux autres autour de leur ligne transversale médiane. On obtient ainsi une série d'axes d'articulation 16 horizontaux successifs, alignés dans un plan vertical P3 parallèle à P1 et P2 et situé à égale distance de ces deux plans, chaque axe d'articulation 16 étant de plus situé à mi-hauteur verticale entre deux barres 12 ou 13 d'une même série (voir figure 12). La structure du dispositif de protection 11 forme donc un réseau de parallélogrammes déformables. Par exemple, on a une quinzaine de plaquettes 14, 15 liées à une même barre 12.

Le dispositif de protection 11 peut comprendre un boîtier 17 fixé sous la cabine 2 de l'ascenseur 1, le maintien du boîtier 17 étant par exemple renforcé par des barreaux rigides 18 disposés latéralement et en oblique. Le boîtier 17 présente une face avant formant une contremarche 19,

avantageusement située au droit de l'ouverture 3 et munie à son extrémité inférieure d'un chanfrein 20. Le boîtier 17 comprend également deux flasques latéraux 21. Sur la face intérieure de chacun des flasques sont ménagés deux parois verticales définissant entre elles une glissière 22 (figure 13). La hauteur du boîtier peut être de l'ordre de 150 mm.

La structure du dispositif de protection 11 est disposée à l'arrière du boîtier 17. Avantageusement, cette structure est logée entre les deux flasques 21 , la barre 12 supérieure étant fixée au boîtier 17 de sorte que le plan P1 soit sensiblement confondu avec le plan médian des glissières 22 (figures 12, 15).

En outre, le dispositif de protection 11 comprend des galets 23 montés aux extrémités des barres 12 de la première série, ces galets 23 pouvant être engagés dans les glissières 22.

Par ailleurs, le dispositif de protection 11 peut comporter un organe de glissement et/ou de roulement 24 monté à l'extrémité inférieure de la structure, ici deux organes 24 montés aux extrémités de la barre 13 inférieure de la deuxième série.

En position dépliée (figures 8 à 10), le plan P2 est très proche du plan P1 , les barres 12, 13 des deux séries étant sensiblement en contact. Les plaquettes 14, 15 sont alors faiblement inclinées par rapport à la verticale, et donc les unes par rapport aux autres. Dans cette position, elles sont sensiblement jointives et forment ainsi une surface d'appui satisfaisante pour un passager. La résistance du dispositif de protection 11 à l'appui des pieds d'un passager est améliorée par le fait qu'au moins un couple de galets 23 est au moins partiellement engagé dans les glissières 22, ce qui évite un basculement vers l'arrière de la structure.

Avantageusement, le dispositif de protection 11 peut comprendre un système électrique de sécurité 25, comme illustré sur la figure 14. Ce système 25 comporte une première partie 25a montée sur la structure, ici sur une plaquette 15, et une deuxième partie 25b montée sur un élément fixe par rapport à la cabine 2 d'ascenseur 1 , ici sur un flasque 21 du boîtier 17. Les deux parties 25a, 25b sont destinées à venir en contact lorsque la structure est en position dépliée, ce qui permet de s'assurer du dépliage complet de la structure, et donc de l'efficacité du dispositif de protection 11 en termes de sécurité.

Lorsque la cabine 2 descend, les organes de glissement et/ou de roulement 24 vient en contact avec le fond 6 de la cuvette 5, et la structure commence à se replier entre ce fond 6 et le plancher de la cabine 2. Les parallélogrammes formés par les plaquettes 14, 15 se déforment progressivement, les plaquettes 14, 15 n'étant alors plus jointives (figure 11). Les galets 23 montés sur les barres 12 s'engagent successivement dans les glissières 22, permettant ainsi le guidage de la structure lors de son pliage (et également lors de son dépliage ultérieur). Le plan P1 contenant les barres 12 de la première série reste donc fixe par rapport à la cabine 2, tandis que le plan P2 s'éloigne du plan P1 au fur et à mesure que la structure se replie.

L'organe de glissement et/ou de roulement 24 permet de faciliter le repli de la structure. Ce repli se produit selon la direction verticale, parallèlement aux plans P1 et P2, et orthogonalement aux barres 12, 13.

Dans la position extrême de repli, illustrée sur la figure 15, le boîtier 17 est en contact avec le fond 6 de la cuve 5 et la structure présente une hauteur inférieure à celle des flasques 21. Tous les galets 23 sont engagés dans les glissières 22. Il peut être prévu une butée de fin de course 26 montée sur la structure et venant en contact avec la face inférieure du plancher de la cabine 2. Dans la réalisation qui vient d'être décrite, le dispositif de protection

11 forme, de par son boîtier 17, une contremarche 19. En variante, illustrée sur la figure 16, dans certains cas, il existe déjà une contremarche 27 (par exemple dans le cas de la mise en sécurité d'une cabine 2 existante). Cette contremarche 27 peut alors éventuellement être conservée et complétée par le dispositif de protection 11 , dont le boîtier 17 est distinct de la contremarche 27 et placé à l'arrière de celle-ci.

On se rapporte à présent aux figures 17 et 18. Dans ce mode de réalisation, sur une barre donnée 12b de la première série sont montée des plaquettes 28 sensiblement identiques et rectangulaires, parallèles entre elles, inclinées vers le haut, s'étendant vers la barre 13a de la deuxième série située immédiatement au-dessus de la barre 13b placée en regard de la barre 12b. Ces plaquettes 28 sont montées pivotantes autour de la barre 12b à leur extrémité inférieure, et autour de la barre 13a à leur extrémité supérieure.

Contrairement à la réalisation des figures 8 à 15, les plaquettes 28 sont sensiblement jointives, de façon à former une plaque transversale au dispositif 11 , par exemple constituée de sept plaquettes 28.

Là encore, l'agencement des plaquettes 28 sur une autre barre 12 de la première série se déduit de celui qui vient d'être décrit par un simple décalage vertical. En revanche, il n'existe pas d'autre ensemble de plaquettes, toutes les plaquettes 28 de la structure étant donc ici inclinées dans le même sens.

La structure comprend en outre une pluralité de biellettes 29, toutes inclinées dans le même sens, opposé au sens d'inclinaison des plaquettes 28.

On a d'une part des biellettes 29 intercalées chacune entre deux plaquettes 28 adjacentes. Une biellette 29 est montée pivotante, à son extrémité supérieure, autour d'une barre 12b donnée de la première série, au niveau de l'extrémité inférieure d'une plaquette 28a, et à son extrémité inférieure, autour d'une barre 13c de la deuxième série située immédiatement sous la barre 13b positionnée en regard de la barre 12b donnée. L'extrémité inférieure de cette biellette 29 est donc située au niveau de l'extrémité supérieure de la plaquette 28c située deux barres 12 plus bas que la barre 12b. En outre, la biellette 29 est articulée, sensiblement en son milieu, autour d'un axe 16 sensiblement confondu avec la ligne transversale médiane de la plaquette 28b située immédiatement sous la plaquette 28a (voir figure 18).

La structure comprend également des biellettes 29 latérales, aux extrémités des barres 12, 13. Le dispositif de protection 11 selon ce mode de réalisation présente un fonctionnement similaire à celui des figures 8 à 15, les parallélogrammes déformables étant formés par les plaquettes 28 et les biellettes 29. Ce mode de réalisation présente l'avantage que, en position dépliée, le dispositif 11 présente un aspect plus homogène, toutes les plaquettes 28 étant orientées dans le même sens, et les plaquettes 28 d'une même ligne formant une plaque transversale sensiblement plane et continue.

En variante, il est possible de remplacer les plaquettes adjacentes disposées sur une même barre 12 par une unique plaquette ou plaque transversale s'étendant sur sensiblement toute la largeur du dispositif de protection 11. Dans ce cas, les biellettes 29 sont uniquement disposées aux extrémités latérales du dispositif de protection 11.

On se rapporte maintenant aux figures 19 à 22.

Dans cet autre mode de réalisation, on a également deux séries de barres 12, 13 représentées sur la figure 19 sans moyens d'obturation. Les barres 12, 13 sont reliées à chacune de leurs extrémités par des biellettes 33 réparties en deux séries formant deux lignes brisées entrecroisées et inclinées à l'inverse l'une de l'autre. Les biellettes 33 successives d'une même série sont articulées l'une à l'autre à leurs extrémités correspondantes. De plus, les biellettes 33 de deux séries différentes sont articulées entre elles, sensiblement en leur milieu, autour d'un axe 16 horizontal. Les différents axes d'articulation 16 sont situés dans un même plan vertical P3.

Ce mode de réalisation diffère des précédents notamment en ce que les moyens d'obturation sont formés d'un élément unique continu.

Il s'agit d'une paroi souple 30 conformée en accordéon, formant des angles alternativement saillants et rentrants définissant une succession de plis horizontaux avant 31 et arrière 32. La distance entre les plis avant 31 et arrière 32 de la paroi 30, en position repliée de la structure, est inférieure à la distance entre les plans P1 et P2. La paroi 30 est associée à la structure de sorte que les barres 12 de la première série soient engagées dans les plis avant 31. Ainsi, le pliage ou le dépliage de la structure entraîne le pliage, respectivement le dépliage de la paroi 30.

Il est à noter que la paroi 30 est à la fois suffisamment souple pour permettre son pliage / dépliage et suffisamment rigide pour former un appui satisfaisant pour un passager.

Comme illustré sur la figure 22, il est possible de faire en sorte que, lorsque la structure est totalement dépliée, la paroi 30 ne soit pas plane mais toujours en accordéon.

Enfin, on se rapporte aux figures 23 et 24, qui illustrent des moyens de verrouillage du dispositif de protection 11 en position pliée. Sur ces figures est représenté un dispositif de protection 11 conforme au premier mode de réalisation, mais, bien entendu, les moyens de verrouillage peuvent équiper un dispositif de protection selon tout mode de réalisation de la présente invention.

Les moyens de verrouillage comprennent d'une part un verrou 34 monté sur la cabine 2. Plus particulièrement, le verrou 34 est monté latéralement sur le boîtier 17, par exemple sur un flasque 21 , de façon pivotante autour d'un axe 35 sensiblement parallèle aux barres 12, 13. Le

verrou 34 comporte une extrémité recourbée en crochet 36, définissant un logement 37, et une extrémité opposée formant un manche 38.

Les moyens de verrouillage comprennent d'autre part un doigt 39 de retenue ménagé sur le dispositif de protection 11, en partie basse de celui- ci. Le doigt 39 est ici orienté sensiblement parallèlement aux barres 12, 13 et prolonge la barre 12 inférieure latéralement.

Avantageusement, un verrou 34 est prévu de chaque côté du boîtier 17, et un doigt 39 correspondant est prévu de chaque côté du dispositif de protection 11. Toutefois, il est possible d'utiliser un unique ensemble verrou et doigt pour un dispositif de protection, notamment si ce dernier est peu large.

En position dépliée, le manche 38 du verrou 34 est orienté à l'opposé de la gaine 4 de l'ascenseur 1 , c'est-à-dire accessible par un opérateur situé sur le palier (figure 23). Lorsque le dispositif de protection 11 se trouve en position pliée, cet opérateur peut, en faisant pivoter le verrou 34 autour de l'axe 35 d'environ 90° par exemple, engager le doigt 39 dans le logement 37 du crochet 36 et ainsi assurer le blocage du dispositif de protection 11 en position pliée (figure 24).

Ces moyens de verrouillage permettent de maintenir en permanence le dispositif de protection en position pliée afin de réduire les bruits de fonctionnement à chaque accostage du niveau bas. Le dépliage du dispositif de protection n'est effectué que lors de l'utilisation par le technicien intervenant pour évacuer des personnes. Il est à noter que, pour des raisons de sécurité, cet agencement n'est possible que si la porte de la cabine est équipée d'un dispositif de verrouillage entre étages. II va de soi que l'invention n'est pas limitée aux modes de réalisation décrits ci-dessus à titre d'exemples mais qu'elle en embrasse au contraire toutes les variantes de réalisation.