Ce dispositif de protection comprend, lorsqu'il est assemblé, au moins deux supports ou montants verticaux reliés entre eux par au moins une lisse et fixés chacun à l'ouvrage à l'aide d'un élément de fixation.

Arriere-plan technologique à la base de l'invention De nombreux dispositifs de protection ont été proposés afin d'augmenter la sécurité des ouvriers sur des chantiers. En particulier, divers dispositifs qui peuvent tre fixés de manière permanente ou non sur un support ont été décrits.

Le document W095/34719 décrit un exemple qui permet la fixation sur un rail de poteaux eux-mmes reliés entre eux par des lisses. Il convient de noter que la fixation est particulièrement complexe et requiert le placement d'un grand nombre de pièces différentes. En outre, le démontage étant relativement peu aisé, ce genre de barrière ne peut tre considérée comme un garde-corps

provisoire et sera habituellement placée de manière définitive.

La demande de brevet EP-A-0059154 décrit un garde-corps escamotable de plate-forme, comprenant plusieurs montants supports qui sont articulés à l'une de leurs extrémités. Ces montants sont disposés dans une butée aménagée et sont immobilisés en position normale par une clé solidaire de la face articulée.

Le document EP-A-0748096 décrit un garde- corps dans lequel des panneaux ou des barreaux sont maintenus entre une lisse supérieure et une lisse inférieure, qui sont elles-mmes fixées par des attaches à des montants verticaux. Ces montants verticaux sont ancrés dans le sol. Ce document décrit plus précisément les dispositifs de fixation des lisses sur les montants.

On observe que la plupart de ces dispositifs ne permettent pas toujours un placement provisoire.

Actuellement, pour effectuer des interventions en hauteur, on assure la sécurité des travailleurs par l'utilisation de harnais et d'une ligne de vie. Toutefois, ces lignes de vie ne sont généralement prévues que pour pouvoir supporter le poids de trois personnes au maximum. Elles sont en réalité prévues comme moyen de protection en cas d'inspection occasionnelle du chantier et non en cas d'intervention. De plus, on observe que dans certains cas, pour des raisons de confort et/ou négligence, certains ouvriers ne s'y accrochent pas, ce qui rend caduque ce moyen de protection.

Le document W090/02860 décrit des moyens permettant la pose de barrières de sécurité entre autres.

Ces moyens sont constitues par un nombre relativement important de pièces différentes qui permettent le positionnement vertical de montants qui doivent s'emboîter dans un support présentant une rainure en forme de L. Dans

cette rainure, un élément allongé solidaire du montant y est introduit et un léger mouvement de rotation selon un axe horizontal est effectué sur l'élément allongé. Ensuite, ce dernier élément est maintenu en place à l'aide de petites cales afin d'empcher son retrait ou déplacement.

Il ne s'agit en aucun cas d'un dispositif de protection "autobloquant".

Buts de l'invention La présente invention vise à proposer tout d'abord un dispositif qui permet d'accroître la sécurité de personnes se déplaçant et travaillant sur des ouvrages ou chantiers, plus particulièrement situés en hauteur, qui ne présente pas les inconvénients de l'état de la technique.

La présente invention vise donc à proposer un dispositif simple qui comporte un nombre limité de pièces qui, lorsqu'elles sont assemblées entre elles, permettent de réaliser un système de protection"autobloquant", c'est- à-dire qui permet d'éviter un démontage ou une désolidarisation intempestive ou imprevue des pièces constituant le dispositif de protection.

La présente invention vise également à proposer un système qui soit de type provisoire, c'est-à- dire qui permette un démontage aisé et rapide des divers composants.

Principaux éléments caractéristiques de l'invention La présente invention se rapporte tout d'abord à un dispositif de protection autobloquant de type garde-corps disposé sur un ouvrage, éventuellement de manière provisoire, comprenant au moins deux supports ou montants qui seront placés selon un axe essentiellement perpendiculaire par rapport au plan de l'ouvrage à équiper de protections, les montants étant fixés chacun à l'aide

d'un élément de fixation au plan de l'ouvrage. Le dispositif comprend en outre au moins une lisse qui assure une solidarisation entre les deux supports ou montants, le dispositif de protection étant caractérisé par le fait que l'élément de fixation présente une ouverture qui est réalisée de manière qu'une extrémité du support ou montant puisse y pénétrer selon une première direction et ne puisse sortir de cette ouverture et/ou se désolidariser de l'élément de fixation après rotation autour d'un axe parallèle à l'axe essentiellement perpendiculaire par rapport au plan de l'ouvrage vers une seconde direction.

La lisse est maintenue de manière solidaire audit support ou montant à l'aide de moyens de fixation en empchant la rotation desdits supports ou montants après solidarisation. Ceci permet d'empcher que l'extrémité du support ou montant ne quitte l'ouverture de l'élément de fixation. Ces moyens de fixation sont constitués par des taquets supérieurs qui présentent une géométrie telle que la lisse ne peut tre désolidarisée des supports ou montants qu'après soulèvement et rotation.

De préférence, ledit support ou montant présente à l'une de ses extrémités un embout apte à pénétrer dans l'ouverture de l'élément de fixation, cet embout présentant en section de préférence perpendiculaire à la première direction au moins une dimension inférieure à celle obtenue en section de préférence perpendiculaire à la deuxième direction.

Le dispositif peut éventuellement comprendre une plinthe, qui pourra également tre placée entre au moins deux supports ou montants déjà fixés grâce à l'élément de fixation sur l'ouvrage à équiper de protections.

La présente invention se rapporte également à chacun des éléments constitutifs du dispositif de l'invention tels que repris ci-dessus.

La présente invention se rapporte finalement à un procédé de montage d'un dispositif de protection tel que décrit précédemment, caractérisé en ce l'on fixe, de préférence de manière permanente, au moins deux éléments de fixation sur un ouvrage à protéger, en ce que l'on dispose (place) dans une ouverture prévue de chacun des éléments de fixation une extrémité dudit support ou montant en introduisant ladite extrémité dans l'ouverture de l'élément de fixation selon une première direction, en ce que l'on effectue une rotation du support ou montant selon un axe de rotation parallèle à l'axe de positionnement du support ou montant vers une seconde direction, bloquant ainsi ledit support ou montant dans l'élément de fixation, en ce que l'on accroche ensuite au moins une lisse, assurant une solidarisation entre au moins deux supports ou montants disposés (placés) comme décrit ci-dessus, et éventuellement en ce que l'on place une plinthe, directement au niveau de l'ouvrage, entre les mmes supports ou montants disposés (placés) comme décrit ci-dessus.

Brève description des figures La figure 1 représente une vue d'ensemble en perspective du dispositif de protection selon la présente invention déjà monté et placé sur l'ouvrage à équiper de protections.

Les figures 2 représentent une vue de l'élément de fixation avant et après son placement sur l'ouvrage à protéger.

Les figures 3 représentent une vue en coupe de l'élément de fixation en position montage et en position blocage.

Les figures 4 à 6 représentent chaque fois une vue en perspective selon les différentes étapes du procédé de montage selon la présente invention permettant le placement respectivement d'un support ou montant, d'une lisse et d'une plinthe tels que représentés à la figure 1.

Description détaillée de la présente invention La figure 1 représente une vue d'ensemble du dispositif de fixation selon la présente invention. Ce dispositif de fixation 1 comprend tout d'abord au moins deux éléments de fixation 4 appelés également"cloches"du fait de leur forme particulière qui est ouverte sur leur face inférieure qui sera placée directement en contact avec l'ouvrage 2 à protéger. Le dispositif comprend en outre au moins deux supports ou montants 3 qui seront placés verticalement et entre lesquels va se fixer horizontalement au moins une lisse 5 et éventuellement une plinthe 9 assurant la solidarisation desdits supports ou montants.

Comme il apparaît dans la figure 1, le dispositif comprend deux supports ou montants 3 qui sont placés selon un axe ß essentiellement perpendiculaire au <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> plan a de l'ouvrage 2 à protéger. On entend par"plan a de l'ouvrage 2", le plan de la surface essentielle de <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> l'ouvrage 2. Le plan a d'un ouvrage sera déterminé par rapport à la bordure d'un bâtiment, la bordure des marches d'un escalier, les bordures supérieure et inférieure d'un plan incliné, etc.

Le placement des différents composants du dispositif de protection s'effectue comme suit : tout d'abord, on prévoit la fixation d'au moins deux éléments de fixation 4 directement sur l'ouvrage 2 à équiper de

protections, qui peut tre un rail, une plate-forme, un escalier, ou tout autre support présentant une surface, essentiellement horizontale (par rapport à l'axe vertical d'un fil à plomb).

On peut toutefois envisager d'utiliser le dispositif et le procédé selon l'invention pour établir une protection de type garde-corps d'un ouvrage incliné, de type escalier ou plan incliné. Dans ce cas, on tiendra compte de la surface essentiellement horizontale constituée par les paliers supérieur et inférieur desdits plans inclinés sur lesquels seront fixés les éléments de fixation 4 susmentionnés.

De préférence, les éléments de fixation 4 sont solidarisés à l'ouvrage 2 de manière permanente par des moyens connus en soi, qui peuvent tre tout simplement une soudure dans le cas d'éléments métalliques, ou la solidarisation à l'aide de rivets, vis, boulons et écrous.

De préférence, on placera ces différents éléments de fixation 4 juste sur le bord de l'ouvrage 2, de manière à permettre une introduction plus aisée des montants ou supports 3.

Selon une caractéristique particulièrement importante de la présente invention, cet élément de fixation 4, qui est représenté plus en détails aux figures 2 et 3, présente une ouverture 6 qui possède une forme asymétrique. Plus particulièrement, l'ouverture 6 dans l'élément de fixation présente en section de préférence perpendiculaire à une première direction V1 au moins une dimension moins importante que celle obtenue en section de préférence perpendiculaire à une seconde direction V2, la première direction V1 étant appelée communément la direction d'introduction du support ou montant, tandis que la seconde direction V2 est appelée communément la direction de blocage.

Cette caractéristique permettra de solidariser de manière autobloquante un support ou montant 3 placé"verticalement"dans l'élément de fixation 4 et d'empcher son extraction hors de ce dernier.

Cet autoblocage (ou autoverrouillage) du système permet que celui-ci ne soit démonté qu'en suivant scrupuleusement la séquence des opérations de démontage contraire à celle de montage. Par le simple assemblage de la lisse, on complète l'installation du dispositif de protection en verrouillant l'ensemble.

A cette fin, on dispose une extrémité 13 du support ou montant 3 en le faisant pénétrer dans l'ouverture 6 de l'élément de fixation 4 selon la direction d'introduction V1 (figure 4a), on effectue ensuite une rotation autour d'un axe de rotation ß'parallèle à l'axe ß (figure 4b) dudit support ou montant 3, vers une seconde direction V2, qui est la direction de blocage.

Afin de solidariser de manière autobloquante le support ou montant 3 à l'élément de fixation 4, on prévoit que l'extrémité 13 dudit support ou montant 3 présente un embout apte à pénétrer dans l'ouverture 6 de l'élément de fixation 4 et présentant en section perpendiculaire à la première direction Vl au moins une dimension moins importante que celle obtenue en section perpendiculairement à la seconde direction V2. Ceci exclut le fait que le support ou montant 3 placé verticalement, lorsqu'il est placé dans la seconde direction V2, ne sorte de l'élément de fixation 4 (figure 4c).

De préférence, les supports ou montants 3 placés verticalement sont en porte à faux par rapport à l'ouvrage 2 à protéger, de manière à encore faciliter le placement de ceux-ci dans les éléments de fixation 4 correspondants et donc l'introduction de l'extrémité 13

dudit support ou montant 3 dans l'ouverture 6 de l'élément de fixation 4 correspondant.

Le dispositif ne sera totalement autobloquant que si on empche la rotation des différents supports ou montants 3 placés verticalement. Ceci est réalise par le placement d'au moins une lisse 5 entre au moins deux supports ou montants 3 consécutifs.

Selon une forme d'exécution plus particulièrement représentée aux figures 5, on dispose une lisse 5 entre deux supports ou montants 3 adjacents en la disposant dans des taquets 15 prevus sur chacun des supports ou montants 3 placés verticalement (figure 5a).

De préférence, on pose le côté supérieur de la lisse 5 sur les taquets 15 en inclinant celle-ci d'un certain angle afin de permettre l'introduction du bord de la lisse 5 dans lesdits taquets 15 (figure 5b). Ensuite, on rabat ladite lisse 5 vers les supports ou montants 3 et on la laisse se déplacer verticalement vers le bas tout simplement par gravité (figure 5c).

De cette manière, on empchera la rotation desdits supports ou montants. Pour démonter la lisse, il est nécessaire d'effectuer un soulèvement et une rotation autour d'un axe horizontal pour la dégager de son support.

Cette séquence empche un démontage intempestif. Ce n'est qu'après cette série d'opérations que la rotation selon un axe vertical est possible.

Selon une forme d'exécution encore préférée représentée plus en détails aux figures 6, on peut prévoir le placement d'une plinthe 9 au bord de l'ouvrage 2 à protéger. On procède de manière essentiellement similaire au placement de ladite lisse 5 en introduisant le bord supérieur de ladite plinthe 9 dans des taquets 16 prévus à cet effet sur chacun des supports ou montants 3 placés verticalement (figure 6a). On rabat à nouveau ensuite

ladite plinthe 9 de façon à ce qu'elle s'appuie sur les supports ou montants 3 (figure 6b). L'espace entre la plinthe 9 et l'ouvrage à équiper de protections est tel qu'il n'est pas possible d'y glisser le pied.

On observe qu'un positionnement incorrect de la lisse ou de la plinthe, par exemple en prise uniquement sur les taquets supérieurs, assurera malgré tout l'autoblocage (autoverrouillage) des montants ou supports, mme si le positionnement de la lisse ou plinthe dans l'axe longitudinal n'est pas correct.

Il est bien entendu que l'on peut envisager aisément le placement de plusieurs éléments de protection tels que décrits précédemment, afin de constituer une barrière de protection plus importante.

On peut éventuellement également envisager le placement de supports ou montants placés verticalement intermédiaires entre les supports ou montants d'extrémité, afin de renforcer encore tout le dispositif de protection.