La présente invention concerne un système de fixation pour fausse-paroi à toile tendue, et notamment un faux- plafond à toile tendue, ainsi qu'une fausse-paroi comprenant une toile tendue reliée à au moins une lisse.

Les fausses parois, notamment les faux plafonds, comprennent classiquement une ou plusieurs lisses d'accrochage qui sont fixées sur chacun des murs et/ou plafonds d'un local, et une nappe souple, par exemple en polychlorure de vinyle (PVC) , et généralement opaque, qui est déformée par tension afin que ses bords, pourvus de moyens d'accrochage, puissent venir se fixer auxdites lisses à l'aide de ces moyens d'accrochage, en prenant soin de bien tendre la toile afin d'offrir un bel aspect.

Toutefois, les fausses parois présentent très souvent l'inconvénient de laisser apparente au moins une partie de la lisse d'accrochage et/ou des moyens d'accrochage.

Pour remédier à cet inconvénient, on connaît des fausses parois, notamment les faux plafonds, comprenant une nappe souple dépourvue de moyens d'accrochage périphériques fixée sur une lisse d'accrochage et agencée de manière à masquer au moins en partie la lisse d'accrochage. Ce type de faux plafond de l'art antérieur, dont un exemple semblable est donné dans la publication FR 2 699 212, est illustré sur les figures 1 et 2 du présent texte. Ainsi, faux plafond 101 comprend une lisse 102 fixée dans une partie supérieure d'un mur 103 par des moyens de fixation appropriés, tels que des vis (non représentées) , et destinée à maintenir tendue une nappe souple 104 avantageusement en polychlorure de vinyle, dépourvue de moyens d'accrochage périphériques.

A cet égard, la lisse 102 comprend une aile d'appui 105 verticale s' étendant parallèlement et contre le mur 103, et une aile flexible 106 en forme générale de C inversé. L'aile d'appui 105 et l'aile flexible 106 sont reliées entre elles par une âme 107 issue à peu près à mi- hauteur de l'aile d'appui 105 et étant légèrement inclinée vers le bas pour rejoindre l'extrémité haute de l'aile flexible 106. De même, l'aile d'appui 105 et l'âme 107 sont reliées entre elles par une aile de jonction 108 rigide située au-dessus de ladite âme 107 permettant de renforcer la lisse 102.

L'aile d'appui 105 comporte à son extrémité basse un organe de fermeture 109 s ' étendant sensiblement perpendiculairement en direction de l'aile flexible 106.

En outre, l'aile flexible 106 comporte à son extrémité basse une portion mobile 110 comportant à son extrémité libre une mâchoire 111 prévue pour coopérer avec l'organe de fermeture 109 de l'aile d'appui 105, de manière à former conjointement une pince de prise de la nappe souple 104.

Enfin, la lisse 102 comprend à son extrémité basse du côté opposé de l'organe de fermeture 109, une lèvre souple 112 en forme générale de virgule palliant les défauts de planéité du mur 103 et assurant 1 ' étanchéité entre le faux plafond 101 et le mur 103. On comprend bien, qu'une fois la lisse 102 fixée sur le mur 103, ladite lèvre souple 112 se trouve en général écrasée entre la lisse 102 fixée sur le mur 103.

Ainsi avec une telle configuration pour fixer la nappe souple conformément à la figure 2, on procède de la manière suivante :

- après avoir fixé la lisse 102 dans une partie supérieure d'un mur 103, on replie sur elle-même l'extrémité de la nappe souple 104 de manière à former un U,

- on insère un outil de pose de type spatule entre les ailes de l'extrémité en forme de U, puis on pousse sur ladite extrémité, en maintenant l'aile libre du U, pour écarter la mâchoire 111 de l'aile flexible 106 et l'organe de fermeture 109 de l'aile d'appui 105, de façon à introduire l'extrémité de la nappe souple 104 entre la mâchoire 111 et l'organe de fermeture 109,

- on obtient ensuite la tension de la nappe souple 104 souhaitée en tirant notamment sur l'aile libre de l'extrémité du U de la nappe souple 104,

- ensuite, on retire l'outil de pose en laissant la nappe souple 104 maintenue pincée entre la mâchoire 111 et l'organe de fermeture 109,

- enfin, on découpe autant que possible la partie de la nappe souple 104 dépassant de la pince.

On comprend bien que l'on peut avoir besoin de démonter la nappe souple 104 de manière à accéder, par exemple, à l'espace résiduel compris entre la nappe souple 104 et le plafond. A cet égard, pour pouvoir démonter facilement la nappe souple 104, il est nécessaire de laisser l'extrémité libre de la nappe souple 104 dépasser suffisamment de la pince formée de la mâchoire 111 et l'organe de fermeture 109. L'inconvénient de cette technique type est que la partie de la nappe souple 104 qui dépasse est particulièrement inesthétique.

On peut alors couper la nappe souple 104 au ras de la pince avec un outil coupant approprié. Toutefois, cette configuration a pour inconvénient de rendre encore plus visible l'organe de fermeture 109 de l'aile d'appui 105 et par conséquent de créer des défauts d'aspect en raison de la différence d'aspect inévitable entre la matière de la lisse 102 et celle de la nappe souple 104.

Enfin, ce faux-plafond 101 de l'art antérieur a pour dernier inconvénient de ne pas permettre un guidage de l'outil de pose, lors de la mise en place de la nappe souple 104 sur la lisse 102. En effet, lorsqu'on insère l'outil de pose entre les ailes de l'extrémité en forme de U de la nappe souple 104 pour introduire ladite extrémité entre la mâchoire 111 et l'organe de fermeture 109, on comprend bien que l'on a aucune visibilité sur la lisse 102. Par conséquent sans guidage, la mise en place de la nappe souple 104 est peu évidente.

Le but de la présente invention est donc de pallier les inconvénients précédemment cités et de proposer une lisse pour fausse paroi tendue, par exemple un faux-plafond entre deux murs, constituée d'une nappe souple fixée par ses bords sur ladite lisse, permettant un montage et ultérieurement un démontage facile de ladite nappe souple 104. En outre, cette lisse, qui est simple et économique, n'est pas visible, après montage de ladite fausse paroi.

Conformément à l'invention, il est donc proposé une lisse pour fausse paroi tendue, notamment un faux-plafond, constituée d'une nappe souple fixée par ses bordures, ladite lisse étant formée de profils aboutés et apte à être fixée au mur et/ou au plafond d'un local, et comprenant une aile externe d'appui s' étendant parallèlement au mur ou au plafond lorsque ladite lisse est fixée au mur et/ou au plafond dudit local, une aile interne flexible et une âme issue à peu près à mi-hauteur de l'aile externe et reliant cette dernière à une des extrémités de l'aile interne, ladite aile externe comportant un organe de fermeture s ' étendant en direction de l'aile interne qui comporte à son autre extrémité une portion mobile pourvue à son extrémité libre d'une mâchoire prévue pour coopérer avec l'organe de fermeture de l'aile externe, de manière à former conjointement une pince de prise de la nappe souple. Ladite lisse est remarquable en ce qu'elle est apte à être fixée sur le mur ou au plafond dudit local avec un jeu de manière à avoir un espace résiduel entre l'aile externe et ledit mur ou ledit plafond et en ce que l'organe de fermeture de l'aile externe et la portion mobile de l'aile interne forment conjointement une rainure assurant le guidage de l'outil de pose pour le du montage de la nappe souple sur la lisse.

Selon un mode de réalisation préférée, la rainure formée par l'organe de fermeture et la portion mobile a une section en forme de V inversé.

Selon un mode de réalisation préférée, le jeu entre l'aile d'appui et le mur ou plafond est très faible, de l'ordre de 2 mm, ce jeu étant suffisant pour masquer le surplus de la nappe souple après le montage de la fausse paroi, tout en restant quasiment invisible à l'œil.

D'autres avantages et caractéristiques ressortiront mieux de la description qui va suivre d'une variante d'exécution d'une lisse selon l'invention en référence aux figures annexées sur lesquelles :

- la figure 1 est une vue en coupe verticale d'une lisse fixée à la partie supérieure d'un mur d'une pièce selon l'art antérieur ;

- la figure 2 est une vue en coupe verticale partielle d'un faux plafond constitué par une nappe tendue, et comportant la lisse, telle que celle représentée sur la figure 1, fixée à la partie supérieure d'un mur d'une pièce selon l'art antérieur ;

- la figure 3 est une section à grande échelle d'une lisse fixée à la partie supérieure d'un mur d'une pièce, conforme à l'invention ;

- la figure 4 est une vue en coupe verticale partielle, à la même échelle et selon le même angle de vue que la figure 2, d'un faux plafond constitué d'une nappe souple accrochée tendue sur une lisse conforme à 1' invention.

On décrira dans cette variante d'exécution en aucun cas non limitative de l'invention, une lisse pour faux- plafond tendu, toutefois, la lisse, selon l'invention, peut évidemment être employée pour une fausse paroi de type faux-mur ou similaire.

Ainsi, la figure 4 représente la partie extrême d'un faux plafond 1 suivant l'invention, constitué par une nappe souple 2 tendue horizontalement en dessous du plafond 3 d'un local. Cette nappe souple 2 est fixée le long de ses bords à une lisse 4, représentée sur la figure 4, ladite lisse 4 étant formée de profils aboutés et fixée au mur 5 dudit local, par des moyens de fixation appropriés, tels que des vis (non représentées) .

A cet égard, la lisse 4 comprend une aile externe 6 verticale d'appui s' étendant parallèlement au mur 5 lorsque ladite lisse 4 est fixée au mur 5 dudit local, une aile interne 7 flexible de préférence en forme générale de J et une âme 8 issue à peu près à mi-hauteur de l'aile externe 6 et reliant cette dernière à l'extrémité haute de l'aile interne 7.

De même, l'aile externe 6 et l'âme 8 sont reliées entre elles par une aile de jonction 9 souple située en dessous de ladite âme 8 faisant office de ressort et permettant une flexibilité plus importante de la lisse 4.

Par ailleurs, l'aile externe 6 comporte à son extrémité basse un organe de fermeture 10 s ' étendant en direction de l' aile ^" interne 7.

En outre, l'aile interne 7 comporte à son extrémité libre basse une portion mobile 11 pourvue à son extrémité libre d'une mâchoire 12 prévue pour coopérer avec l'organe de fermeture 10 de l'aile externe 6, de manière à former conjointement une pince de prise de la nappe souple 2.

L'organe de fermeture 10 de l'aile externe 6 et la portion mobile 11 de l'aile interne 7 forment une rainure permettant le guidage de l'outil de pose lors du montage de la nappe souple 2 sur la lisse 4. En effet, on comprend bien que le fait d'avoir une rainure de dimensions suffisantes sur la lisse 4 facilite l'introduction de la nappe souple 2 entre l'organe de fermeture 10 de l'aile externe 6 et la portion mobile 11 de l'aile interne 7. Avec une telle configuration, l'outil de pose est guidé normalement et automatiquement, au moment de l'enclenchement de la nappe souple 2 vers la jonction entre ledit organe de fermeture 10 et la mâchoire 12.

Dans un mode de réalisation préférentiel, ladite rainure a une section en forme générale de V inversé évasé dont le sommet est la jonction entre ledit organe de fermeture 10 et la mâchoire 12.

L'aile externe 6 comporte également à son extrémité basse du côté opposé de l'organe de fermeture 10, une lèvre 13 en forme générale de virgule palliant les défauts de planéité du mur 5 et assurant l'étanchéité entre le faux plafond 1 et le mur 5.

Par ailleurs, la lisse 4 est fixée sur le mur 5 avec un jeu. A cet égard, l'aile externe 6 comporte une pluralité de talons 14 issus perpendiculairement de sa face verticale située du côté du mur 5. Ainsi, lorsque l'on fixe la lisse 4 sur le mur 5, elle est en appui sur les talons 14 et de fait on a un jeu et un espace résiduel 15 entre l'aile externe 6 et ledit mur 5.

Comme précédemment décrit, pour monter la nappe souple 2, on replie sur elle-même l'extrémité de ladite nappe souple 2 de manière à former un U, puis on introduit ladite extrémité entre la mâchoire 12 de l'aile interne 7 et l'organe de fermeture 10 de l'aile externe 6 grâce à un outil de pose du type spatule forçant l'introduction entre les ailes du U. On obtient ensuite la tension de la nappe souple 2 souhaitée en tirant notamment sur la partie libre de l'extrémité du U de la nappe souple 2. Ce procédé de montage nécessite par conséquent d'avoir un surplus inesthétique de nappe souple 2 après le montage de cette dernière .

Pour pallier cet inconvénient et obtenir un aspect parfait du faux-plafond 1 maintenu sur la lisse 4 , ledit surplus de nappe souple 2, après insertion dans la lisse 4 , peut être dissimulé dans l'espace résiduel 15 entre l'aile externe 6 et ledit mur 5 en recouvrant ainsi la totalité de la lisse 4 qui n'est alors plus visible depuis le local.

On comprend bien que ledit espace résiduel 15 permet une insertion aisée du surplus de nappe souple 2 sans effort excessif pour l'opérateur effectuant la manipulation et sans risque de dégradation de l'aile externe 6, du mur 5 et de la nappe souple 2.

De plus, conformément à la figure 4 , la lèvre souple 13 de l'aile externe 6 maintient le surplus de nappe souple 2 en appui contre le mur 5 du local et évite ainsi au surplus de ressortir dudit espace résiduel 15.

Par ailleurs, le jeu entre l'aile externe 6 et le mur 5 étant très faible, de l'ordre de 2 mm, il est suffisant pour cacher le surplus de la nappe souple 2 après montage du faux-plafond 1 et demeurer quasiment invisible à l'œil.

On comprend bien qu'avec une telle configuration, le faux-plafond présente un aspect uniforme sur toute sa surface, ce qui renforce l'esthétique d'ensemble dudit faux-plafond 1.

La lisse 4 , selon l'invention, est avantageusement réalisée en matière plastique extrudée, par exemple, en polychlorure de vinyle (PVC) . Par ailleurs, pour améliorer sa flexibilité partielle, la lisse 4 , qui est globalement rigide, comporte également des zones souples, telles que l'aile de jonction 9, la portion mobile 11 et la lèvre 13.

Enfin, il va de soi que l'exemple de lisse 4 pour faux-plafond conforme à l'invention qui vient d'être décrit n'est qu'une illustration particulière, en aucun cas limitative de l'invention ; elle est notamment applicable pour des faux-murs ou encore pour des caissons lumineux ou non, pourvus d'une fausse paroi recouvrant au moins leur face inférieure horizontale.