La présente invention a pour objet un dispositif propre à permettre l'affûtage, à l'aide d'une meule tournante, des dents des chaînes des scies portatives pour le tronçonnage des arbres, cet affûtage pouvant être effectué sans qu'il soit nécessaire de démonter la chaîne de la machine.

On sait que les scies tronçonneuses sont usuellement équipées d'une plaque métallique profilée qui est solidaire du corps de la machine, laquelle est munie de poignées pour sa préhension. Le long du bord périphérique de la plaque précitée se déplace une chaîne munie de dents profilées qui assurent l'opération de tronçonnage. Ces dents doivent être fréquemment affûtées et à l'heure actuelle cette opération est effectuée soit manuellement à l'aide d'outils spéciaux et moyennant des difficultés considérables, soit au moyen d'une machine d'affûtage sur banc qui nécessite le démontage de la chaîne. L'adoption du dispositif suivant l'invention permet au contraire d'affûter successivement une par une toutes les dents de la chaîne, celles-ci étant maintenues dans un êtau de retenue prévu dans l'embase du dispositif. Celui-ci comprend un bras mobile qui porte une meule tournante associée à un moteur électrique d'entraînement-, de telle sorte que l'affûtage des dents de la chaîne est susceptible d'être obtenu avec une régularité et une précision optimales. L'invention prévoit que la meule tournante et son moteur électrique d'entraînement sont portés par un bras mobile articulé au sommet d'une colonne solidaire de l'embase du dispositif, laquelle embase est également munie d'un étau qui permet de serrer la plaque-support et la chaîne dont on désire affûter les dents. Cette embase porte également un doigt mobile qui est susceptible d'être réglé en position et qui maintient la chaîne immobilisée au cours de l'opération d'aff tage.

La meule tournante et son moteur d'actionnement sont eux-mêmes susceptibles d'être réglés aussi bien en profondeur qu'en hauteur, le bras mobile pouvant pivoter suivant un

angle-d'environ 40° aussi bien dans un sens que dans l'autre afin que la meule soit en mesure d'affûter alternativement les dents successives suivant des orientations opposées, comme cela est nécessaire pour les chaînes de scies-tronçonneu- ses.

Le dessin annexé, donné à titre d'exemple, permettra de mieux comprendre l'invention, les caractéristiques qu'elle présente et les avantages qu'elle est susceptible de procurer :

Fig. 1 est une vue de côté d'un dispositif suivant l'invention représenté à l'état monté sur la plaque qui porte la chaîne de la tronçonneuse, l'une des dents de cette chaîne étant soumise à l'opération d'affûtage par la meule.

Fig. 2 est une vue de côté schématique de l'ensemble du dispositif, la meule étant représentée à deux positions différentes de profondeur.

Fig. 3 montre de la même manière le réglage de la position de la meule en hauteur.

Fig. 4 est une vue de détail par l'arrière de l'extrémité supérieure du dispositif. Fig. 5 est une vue de côté avec coupe partielle correspon _¬ dant à fig. 4.

Fig. 6 est une vue en élévation du dispositif avec ses éléments constitutifs à l'état démonté.

Fig. 7 représente en élévation le secteur qui permet l'orientation de la meule tournante.-

Fig. 1 montre que le dispositif représenté comprend un êtau 1 constitué par deux mâchoires actionnées à l'aide de vis 23 ; cet étau est destiné à serrer la chaîne à affûter, les vis réglables 2 permettant de saisir également la plaque 3 qui soutient la chaîne 4.

Le dispositif comprend une colonne verticale sur laquelle est monté un pivot 5 qui porte l'ensemble formé par une meule tournante 6 et le moteur électrique d'actionnement de celle-ci. Cette meule permet d'affûter les dents 7 de la chaîne 4 suivant le processus qui sera décrit en détail ci-après.

Comme montré en fig. 2 la meule 6 est en premier lieu susceptible d'être déplacée suivant un sens longitudinal par rapport à l'axe de la chaîne 4, comme le font bien apparaître

les deux représentations en trait léger et en trait épais de la même meule 6 et des moyens qui supportent celle-ci. On notera en effet que l'ensemble de la colonne 8 qui soutient par le pivot 5 le groupe moteur-meule est mobile horizontalement le long de guides, suivant le sens indiqué par les flèches de fig. 2, ce qui correspond bien au déplacement longitudinal de la meule 6. On notera en outre qu'au cours du travail d'affûtage, le maillon de la chaîne en cours d'opération est maintenu par la pointe d'un doigt mobile 9 à profil courbe. La position de ce doigt 9 par rapport à l'embase de la machine peut être réglée à l'aide d'un dispositif de mors à vis, propre à être bloqué au moyen d'un petit volant 10, ce dispositif agissant sur un trou oblong pratiqué dans la barre qui soutient le doigt 9. Le déplacement de la meule 6 dans le sens longitudinal permet l'emploi de celle-ci pour l'affûtage des disques de coupe-haies ou de débroussaillage, du fait qu'on peut augmen¬ ter l'angle d'inclinaison du plan de la meule par rapport à l'axe longitudinal du disque afin d'obtenir une plus grande inclinaison des dents de coupe de celui-ci.

L'ensemble moteur-meule peut être soumis à un mouvement de soulèvement tel qu'illustré en fig. 3. On peut noter que l'ensemble formé par le pivot 5 et le bras 11 est mobile en hauteur par rapport à la colonne 8 du dispositif, du fait que ledit pivot 5 est monté sur une coulisse mobile verticalement le long de guides prévus sur la colonne 8. Le réglage en hauteur est assuré à l'aide d'une vis 12, la partie mobile étant ensuite immobilisée par un mécanisme de blocage commandé par le volant 13. il est ainsi possible de régler la profondeur d'affûtage qui peut varier en fonction du type de la chaîne à travailler.

En fig. 6 on peut voir l'agencement qui permet la rotation de la meule 6 avec son carter et son moteur d'actionné" ment, et ce par l'intermédiaire d'un secteur 14 découpé d'une ouverture en arc de cercle et convenablement gradué angulairement, cette graduation étant lue à travers une perforation pratiquée sur une console appropriée. L'angle de rotation peut varier par exemple de 0 à 40 ^e avec une approxima_ tion de 1°, la position angulaire choisie étant bloquée à

l'aide du volant 15.

Comme on le sait les dents de la chaîne doivent être affûtées suivant deux plans d'inclinaison orientés alternati¬ vement suivant des directions opposées, les angles d'incli- naison variant en fonction des conditions particulières.

Bien entendu il est préférable de procéder, comme à l'accoutu¬ mée, à l'affûtage de toutes les dents de la chaîne qui sont orientées dans un sens, puis à une seconde opération d'affûtage pour toutes les dents présentant l'inclinaison opposée et ce, en faisant tourner la meule dans le sens de rotation opposé.

Fig. 7 montre, vue par l'avant, la meule et son dispositif de support mobile.

Il suffit en fait que la meule 6 et son carter de protection 16 soient rendus solidaires d'une plaque 17 mobile sur un axe 18, lequel est à son tour solidaire d'une plaque fixe 19. Il est en outre prévu un étrier 20 qui détermine la limite angulaire de déplacement de la plaque 17, celle-ci étant associée à un ressort de rappel qui assure le retour de ladite plaque à la position de repos représentée en traits interrompus en fig. 7.

Le mouvement d'abaissement de la meule tournante 6 est obtenu'en se servant d'un doigt de la main, à l'aide d'un crochet 22 prévu sur le carter. Bien entendu ce mouvement est effectué après que le positionnement de la meule en orientation et en profondeur ait été effectué en fonction du travail d'affûtage à réaliser.

Il doit d'ailleurs être entendu que la description qui précède n'a été donnée qu'à titre d'exemple et qu'elle ne limite nullement le domaine de l'invention dont on ne sortirait pas en remplaçant les détails d'exécution décrits par tous autre équivalents.