US-A-5 350 080 décrit des poches utilisables pour des milieux de culture cellulaires ainsi que leur conteneur de transport rigide.

L'industrie bio-pharmaceutique au sens large utilise de plus en plus souvent des poches souples de 20 à 2.000 L et plus, notamment bio- compatibles, pour transporter des fluides utilisés dans cette industrie, tels des milieux de cultures, des cultures cellulaires, des solutions tampon, des liquides de nutrition artificielle, des produits sanguins ou dérivés comme le plasma.

Parfois les produits renfermés dans ces poches sont utilisés à des milliers de kilomètres de l'endroit où les poches ont été remplies. Ces produits sont souvent d'une haute valeur financière, voire souvent d'une haute valeur pour la santé des individus puisqu'ils peuvent servir par exemple à la fabrication de médicaments destinés à la santé humaine. II est donc essentiel que ces poches parviennent sûrement à leur destination, pleines du liquide avec lequel elles ont été remplies à l'origine et non contaminées.

Or ces poches souples sont soumises à de nombreuses contraintes pendant leur transport : accélérations, freinages, ballottements, secousses, vibrations, etc. et donc à de nombreuses forces dont des forces de cisaillement qui ont tendance à altérer le film qui les constitue, notamment aux endroits sensibles comme les pliures, Toutes ces contraintes en conséquence occasionnent fréquemment des affaiblissements, ruptures ou des percements de ces poches.

II y a lieu de rappeler que ces poches destinées à contenir les milieux et produits liquides précités sont par nature dotées d'un certain nombre de portes d'accès permettant par exemple le remplissage, le soutirage, le mélange, etc. de leur contenu, ainsi qu'habituellement un certain nombre de

tubulures installées sur tout ou partie de ces portes. Ces tubulures sont ellés- mêmes munies souvent d'un ou plusieurs dispositifs en matériau rigide comme des vannes ou des clamps qui peuvent contribuer à l'abrasion de la partie supérieure des poches lors de leur transport sur de longues distances. Un percement sur le dessus d'une poche peut être tout aussi sérieux qu'ailleurs par exemple dans le cas du transport d'un contenu stérile.

C'est pourquoi il serait souhaitable de disposer d'un conteneur rigide de transport de poches de liquides bio-pharmaceutiques de volume de 50 litres et plus, permettant le transport sûr de celles-ci sur de longues distances.

En outre, un tel conteneur, une fois vidé de sa poche, devrait avoir un volume inférieur à celui qu'il occupe pendant le transport de la poche, afin de diminuer le volume occupé par le conteneur lors de son retour à sa destination d'origine. II devrait aussi être de réalisation simple et bon marché, sans compromis avec l'efficacité.

C'est pourquoi la présente demande a pour objet un conteneur rigide pour poche souple de transport de fluide bio-pharmaceutique de volume de 50 litres et plus constitué d'une paroi inférieure et d'une ou plusieurs parois latérales caractérisé en ce que sa partie supérieure est munie d'une plaque de contention de la poche, réglable en hauteur pour comprimer ladite poche.

II est d'ores et déjà à noter que la plaque de contention remplit notamment deux fonctions : d'une part elle maintient fermement par pression la poche installée dans le conteneur, et d'autre part elle protège le dessus de la poche de l'abrasion due aux frottements des éléments de connectique tels que tubulures et robinets installés sur les portes ménagées sur le dessus de la poche.

La plaque de contention est réglable pour appuyer plus ou moins sur ladite poche. Dans des conditions préférentielles de mise en oeuvre de l'invention, ce réglage est réalisé en continu.

Ce réglage en continu peut être obtenu par exemple à l'aide d'un système pneumatique, utilisant par exemple des poches gonflables ou des vérins mécaniques ou hydrauliques prenant appui sur des longerons ou sur un

couvercle installé sur la partie supérieure du conteneur, mais dans des conditions tout à fait préférées de réalisation, ce réglage est obtenu à l'aide d'un système à vérins à vis. Ces vérins sont au nombre de 1 ou plus, de préférence au nombre de 3 ou 4.

Le dispositif de réglage ci-dessus prend avantageusement appui sur des longerons amovibles installés de préférence parallèlement à la paroi inférieure du conteneur. Un moyen simple et efficace d'installer ces longerons consiste à ménager à la partie supérieure du conteneur, par exemple dans deux parois latérales opposées d'un conteneur parallélépipédique, des fentes de passage permettant d'y insérer les extrémités desdits longerons. On peut prévoir de telles fentes à différents niveaux afin d'utiliser les mêmes conteneurs pour différents volumes de poches. Le réglage fin de la contention est alors obtenu à l'aide du système de réglage, notamment en continu, tel que les vérins évoqués ci-dessus. La forme du conteneur peut être variée et notamment cylindrique. Dans un tel cas, les longerons sont avantageusement installés parallèlement à un diamètre. Les longerons sont par exemple au nombre de deux ou trois. Un conteneur préféré selon l'invention a une forme généralement parallélépipédique Dans la mesure où les poches à transporter peuvent être munies de portes et d'une connectique situées sur le haut de la poche, dans des conditions préférentielles de réalisation de l'invention, la plaque de contention est munie d'un orifice de passage pour la ou les portes installées sur le dessus de la poche. Le ou les orifices de passage sont en nombre correspondant aux systèmes de portes installées sur le haut de la poche. Ainsi, la plaque de contention permet le passage des portes et éventuellement des tubulures, et prévient le contact direct de celles-ci sur la poche en réduisant totalement les risques d'abrasion et de rupture dus à cet effet.

Dans d'autres conditions préférentielles de mise en oeuvre de l'invention, le ou les orifices de contention ci-dessus sont munis d'une guillotine réglable de blocage des portes installée sur le haut de la poche. Cette guillotine réglable peut être ajustée aux dimensions et emplacement de la poche et, une

fois le système en place, peut être bloquée à l'aide d'un moyen simple, tel une vis installée perpendiculairement à la plaque de contention, bloquant après vissage la ou les parties coulissantes de la guillotine contre les glissières de coulissement.

La plaque de contention a de préférence sa surface dirigée vers l'intérieur du conteneur substantiellement plate, et a avantageusement une surface supérieure ou égale à 80 % de celle de la surface interne délimitée par les parois latérales du conteneur rigide, de préférence supérieure à 90 %, notamment supérieure à 95 % et tout particulièrement 98 % de cette surface.

Ainsi, le jeu des bords de la plaque de contention est très limité par rapport aux côtés du conteneur rigide.

Dans des conditions tout à fait préférentielles de réalisation, la plaque de contention est sensiblement ajustée à la dimension intérieure correspondante du conteneur.

Les arêtes de la plaque de contention dirigées vers l'intérieur du conteneur sont de préférence émoussées pour éviter de risquer d'endommager une poche pendant son transport.

Dans d'autres conditions préférentielles de mise en oeuvre de l'invention, le conteneur est repliable ou démontable, notamment pour prendre une forme parallélépipédique de faible hauteur. Lorsqu'il est repliable, de préférence, on réalise un conteneur parallélépipédique, et deux parois latérales, de préférence de plus faible surface et opposées, sont amovibles, tandis que deux autres parois latérales, de préférence celles de plus grande surface restent solidaires de la paroi inférieure et sont repliables l'une sur l'autre.

Dans d'autres conditions préférentielles de réalisation, le conteneur ci-dessus est démontable, et on peut par exemple obtenir séparément trois faces latérales, la base d'une face latérale restant jointive, ou séparément quatre faces latérales et la base.

Dans encore d'autres conditions préférentielles de mise en oeuvre de l'invention, le fond du conteneur n'est pas plat mais légèrement évasé vers le haut pour faciliter le reflux du liquide vers le fond de la poche en fin de vidange.

Dans toujours d'autres conditions préférentielles de mise en oeuvre de l'invention, le fond du conteneur est muni, de préférence vers son milieu, d'un orifice au moins permettant le bon centrage de la poche vis-à-vis du conteneur. De ce fait, dans le cas d'unu poche non-cylindrique, cet orifice a toute forme de préférence autre que ronde, comme ovale allongé, triangulaire, carrée, hexagonale, etc.. permettant, par coopération avec une protubérance de forme complémentaire et localisation correspondante au fond de la poche, de bien centrer celle-ci avant le remplissage et en même temps constituer un point d'ancrage au fond du conteneur, et améliorant de ce fait la qualité du transport. Cet orifice peut de plus être utilisé pour la circulation de fluides si par exemple la protubérance de la poche est constituée par l'embase d'une bonde par exemple de vidange.

Comme on l'a vu, les conteneurs de l'invention sont utilisés avec des poches souples réalisées en matière plastique.

C'est pourquoi la présente invention a également pour objet un conteneur ci-dessus, muni d'une poche de transport de liquide bio- pharmaceutique de 50 litres et plus, de préférence une poche à soufflet, dont la forme est sensiblement parallélépipédique rectangle une fois cette poche remplie.

Dans d'autres conditions préférentielles de mise en oeuvre de l'invention, la poche ci-dessus est avantageusement une poche monofilm multicouche.

Cette poche monofilm multicouche est de préférence tricouche, particulièrement quadricouche et tout particulièrement de type PET (Polyester)/ Polyamide/EvOH (Copolymère Ethylène-Alcool vinylique)/PE (Polyéthylène).

L'invention sera mieux décrite si l'on se réfère aux dessins annexés sur lesquels : La figure 1 représente est une vue de dessus d'un conteneur rigide selon l'invention muni d'un système de réglage en continu de la pression de la plaque de contention sur la poche, prenant appui sur deux longerons,

ladite poche étant munie de quatre portes d'accès supérieur installées côte à côte.

La figure 2 représente une vue partiellement éclatée selon AA'de la figure 1.

La figure 3 représente une vue en perspective de la figure 1, avec une variante du système d'actionnement de la vis.

Sur la figure 1, on distingue les parois latérales 1,2, 3,4, d'un conteneur rigide selon l'invention de forme parallélépipédique rectangle. Entre ces parois latérales 1,2, 3,4 est installée une plaque de contention 5, installée sur plus de 98 % de la surface disponible entre les parois latérales 1,2, 3,4.

Deux longerons 6,7, sont installés parallèlement entre eux, parallèlement au fond et à la partie supérieure du conteneur et parallèlement aux parois latérales 2 et 4. Ces longerons 6,7, ont leurs extrémités insérées dans des fentes ménagées dans les plus grandes parois latérales opposées 1,3, du conteneur.

Ces longerons 6,7, comprennent chacun deux filetages permettant le vissage d'une vis 8 de contention installée verticalement, perpendiculairement auxdits longerons 6,7. Cette vis 8 de contention est munie à une extrémité d'une manivelle pour faciliter son vissage. Son autre extrémité prend appui sur la plaque de contention 5. Cette manivelle comprend un bras 9 s'étendant de chaque côté de l'axe de la vis, doté d'un maneton 10 coulissant perpendiculairement au bras 9 de la manivelle de telle sorte que ce maneton 10 soit substantiellement située au dessus du bras lors du vissage et du dévissage, et substantiellement située au dessous du bras, comme représenté ici, lors du transport. Le maneton 10 est d'une longueur suffisante pour venir en appui contre le longeron 7 lors du transport. Dans ces conditions, tout dévissage accidentel est impossible puisque le déplacement en rotation du bras de la manivelle est obligatoirement inférieur à 180°. Une seule manivelle a été représentée sur cette figure. On a par contre représenté les cercles de révolution des quatre manivelles.

Sur cette figure 1, on distingue également les embases 11 de quatre portes efficacement bloquées par l'usage d'une guillotine 12,13

constituée de deux parties 12,13. Les deux parties 12,13 de la guillotine sont d'une surface plus étendue que la fenêtre ménagée dans la plaque permettant la sortie des portes. Elles ne sont pas guidées et sont simplement installées entre la poche et plaque de contention 5, ce qui permet sur la réalisation illustrée ici un déplacement des deux parties 12,13 de la guillotine en toute liberté parallèlement à la plaque de contention 5. Un tel système permet le blocage efficace des portes en limitant au maximum les possibilités de ballottage à ce niveau. Les deux parties 12,13 de la guillotine sont plus particulièrement installées entre une plaque de mousse protégeant la poche et la plaque de contention 5.

Les tubulures et leurs accessoires installés sur les portes n'ont pas été représentés ici. On comprend toutefois que les tubulures et leurs accessoires ne peuvent en aucun cas venir frotter sur la partie supérieure de la poche, complètement protégée par la plaque de contention 5.

Sur la figure 2, on a illustré un détail de réalisation du système de réglage de la figure 1. On distingue une vis 8 de réglage munie à son extrémité supérieure d'un bras 9 de manivelle dans lequel est installé un maneton 10 coulissant, maintenu par un joint torique 14. L'autre extrémité de la vis 8 vient prendre appui dans une alvéole 15 ménagée sur le haut de la plaque de contention 5. Le dessous de la plaque de contention 5 est muni d'une plaque de mousse 16 pour mieux protéger la poche. Des fentes 17 sont prévues dans les parois latérales 1,3 du conteneur pour y insérer les extrémités des longerons 6,7. Le conteneur est aussi muni d'un couvercle 18.

Sur la figure 3, on observe que les manivelles ont été remplacées par des poignées. Le dévissage accidentel est prévenu par l'utilisation de rondelles déformables. On observe en outre la plaque de mousse 16 d'environ 15 mm d'épaisseur et les leviers 18 d'actionnement des extrémités des longerons 6,7 pour les insérer dans les fentes 17 On peut opérer comme suit pour bloquer efficacement une poche installée en place, par référence à la figure 2 :

La vis 8 étant en position remontée, on installe les longerons 6, 7 en insérant leurs extrémités dans les fentes 17 prévues dans les parois latérales 1,3 du conteneur. A l'aide des manetons 10, installés en position haute contrairement à cette illustration, on visse alors chaque vérin à vis 8 de manière à venir en contact avec le fond des alvéoles 15 de la plaque de contention 5, ce qui met la poche sous pression. On règle alors les deux parties 12,13 de la guillotine par glissement pour les placer en position de blocage des portes. On établit alors la pression finale et on équilibre comme désiré. Ce réglage étant fait, on redescend les manetons 10 dans la position représentée sur la figure 2, de manière à empêcher un dévissage accidentel du vérin à vis 8. Dans la version présentée à la figure 3, I'utilisation de rondelles déformables suffit à assurer la protection contre un dévissage accidentel ; on visse à fond jusqu'au blocage de la poignée sur le longeron. Sur la figure 2, on n'a représenté qu'une fente 17 dans la paroi latérale 1 du conteneur. Toutefois, afin de pouvoir utiliser le dispositif selon l'invention pour différentes hauteurs de poches, on peut prévoir un certain nombre de fentes superposées pour parer à toutes les dimensions possibles.