La présente invention appartient au domaine de la bijouterie. Plus particulièrement, elle concerne une bague à élément ornemental qui peut être amovible et interchangeable, l'élément ornemental pouvant être par exemple une pierre naturelle précieuse, semi-précieuse ou simplement décorative. L'élément ornemental peut être naturel ou constitué de matériau synthétique, verre, cristal ou autres matériaux utilisés en bijouteries. Traditionnellement, les bagues empierrées comportent, sur un anneau s'enfilant autour du doigt, un dispositif à griffes entre lesquelles un élément ornemental est fixé à demeure par sertissage.

Depuis quelques années, il existe une tendance à vouloir donner la possibilité à l'utilisateur d'une bague de la personnaliser ou de l'assortir à son habillement ou à ses autres bijoux, en changeant d'élément ornemental ou en retirant ce dernier par exemple, au lieu de changer de bague et ce, sans avoir recours à un spécialiste ou à un outil. Généralement, de telles bagues à élément ornemental amovible sont munies d'un logement pour recevoir l'élément ornemental. De nombreuses solutions ont été proposées dans l'art antérieur pour maintenir l'élément ornemental dans le logement de manière réversible, telles que par exemple des systèmes à ressort ou encore des moyens d'encliquetage. A titre d'exemple, le brevet FR 2 774 268 décrit une bague comprenant un corps comprenant des moyens d'encastrement de l'élément ornemental et un mécanisme de verrouillage, coopérant avec l'élément, ménagé dans le corps. Toutefois, ces solutions sont très complexes du point de vue de la réalisation, donc relativement coûteuses, et elles s'avèrent peu esthétiques, portant généralement atteinte à l'harmonie de la bague. De plus, elles se révèlent peu pratiques pour l'utilisateur lorsqu'il souhaite changer l'élément ornemental et elles nécessitent souvent le retrait de la bague du doigt pour effectuer ce changement. La présente invention vise à remédier aux inconvénients des bagues à élément ornemental amovible existantes, notamment à ceux énoncés ci-avant, y compris un problème de rigidité, en proposant une bague qui soit simple d'utilisation du point de vue de l'utilisation de l'anneau et du remplacement de l'élément ornemental, et qui présente en même temps un aspect esthétique plaisant.

Pour cela, elle propose une bague à élément ornemental possiblement amovible, comportant un anneau destiné à s'enfiler autour d'un doigt et solidaire, sur une face supérieure, l'anneau étant ouvert au niveau de ladite face supérieure, deux fourches semblables et de mêmes dimensions prolongeant l'anneau à ses deux extrémités libres opposées, chaque fourche comportant un embranchement et deux bras le prolongeant, lesdites deux fourches se croisant sensiblement dans un plan longitudinal de l'anneau au niveau d'une zone d'intersection, sensiblement au niveau de ladite face supérieure, l'un des bras de chacune desdites fourches étant dit de blocage et agencé entre les deux bras de la fourche opposée, chaque fourche comportant une patte reliant entre eux les deux bras de cette même fourche et retenant entre elle-même et l'embranchement de cette même fourche le bras de blocage de la fourche opposée, l'anneau et les fourches présentant une capacité de déformation élastique suffisante pour permettre un écartement des fourches l'une de l'autre, caractérisée en ce que les portions de bras agencées entre les deux bras de la fourche opposée possèdent une épaisseur 2 à 6 fois plus petite que la distance entre l'embranchement de la fourche opposée et la patte reliant les deux bras de la fourche opposée.

Le terme bras doit ici être interprété de manière large, comme représentant un organe formé d'un seul élément, ou d'une pluralité d'éléments s'étendant à partir des extrémités libres opposées de l'anneau avant ou après la zone d'intersection. La bague est avantageusement conçue en adéquation avec une dimension d'un élément ornemental de sorte que les fourches forment un logement dans lequel ledit élément ornemental est positionné, les fourches pouvant exercer une force sur ledit élément tendant à le maintenir bloqué dans son logement. L'anneau et les fourches présentent une capacité de déformation élastique suffisante pour permettre un écartement des fourches l'une de l'autre d'une distance suffisante par exemple pour libérer, par une action manuelle, l'élément ornemental, et autoriser ainsi l'extraction de l'élément ornemental hors de son logement et l'insertion d'un nouvel élément ornemental en remplacement du précédent. Ce nouvel élément ornemental est automatiquement fixé dans le logement de la bague, lorsque l'action manuelle est relâchée, par un retour élastique des fourches dans leur configuration initiale, en appui contre la surface périphérique de l'élément ornemental. Les bras intérieurs sont alors davantage en appui contre l'élément ornemental que les bras extérieurs. L'action manuelle peut consister indifféremment en une pression manuelle exercée sur l'anneau, dans une direction opposée au sens d'écartement voulu des fourches, ou par l'intermédiaire de l'élément ornemental lui-même, en exerçant une pression sur des parties d'extrémité supérieures des fourches tendant à les écarter. Ceci est notamment réalisé en passant l'élément en force entre les fourches, de manière à écarter ces dernières pour permettre son insertion, ou en le tirant en force hors de son logement pour son retrait.

Pour favoriser un maintien efficace de l'élément ornemental, car avec des portées plus précises, il est par ailleurs conseillé que les deux fourches, qui présentent donc chacune un bras intérieur et un bras extérieur, soient telles que les deux bras intérieurs, qui sont donc situés entre les deux bras extérieurs, soient identiques, comme le sont entre eux les deux bras extérieurs.

Compte tenu des fourches, de l'équilibre général à donner à l'anneau autour du doigt et au montage/maintien de l'élément ornemental, il est en outre conseillé que les deux bras intérieurs soient par contre différents (au moins quant à leur forme) des deux bras extérieurs.

Le choix du matériau utilisé pour la constitution de l'anneau et des bras et l'épaisseur de ceux-ci sont avantageusement réalisés de sorte à assurer une capacité de déformation élastique et permettre un écartement des fourches l'une de l'autre par l'exercice d'une force relativement faible, à la portée de tout individu, tout en garantissant une fixation solide d'un élément ornemental dans son logement en l'absence de sollicitation spécifique extérieure. Ainsi, l'élément ornemental ne peut sortir spontanément de son logement. La bague suivant l'invention présente aussi l'avantage, lorsque l'élément ornemental est mis en place, de resserrer l'anneau autour du doigt par un effet d'écartement des fourches qui leur est imprimé par l'élément ornemental en place dans son logement et de diminuer la capacité de rotation de ladite bague autour du doigt. La capacité de déformation de l'anneau et des bras permet également avantageusement, lorsque l'élément ornemental est retiré, d'autoriser le rapprochement des fourches les unes des autres pour élargir l'anneau et ainsi faciliter le passage de l'anneau au-delà d'une articulation épaisse.

Le mode de coopération des deux fourches, faisant appel au croisement des bras et à la retenue des pattes, permet d'une part de limiter la possibilité d'un écartement des fourches l'une par rapport à l'autre dans une direction perpendiculaire au plan longitudinal de l'anneau et ainsi de perdre la fonction additionnelle de serrage de l'anneau sur le doigt, et d'autre part de consolider les fourches et permettre leur manipulation de manière plus aisée et sécurisée.

Le rapport entre d'une part la distance laissée entre la patte et l'embranchement de chaque fourche, et d'autre part l'épaisseur des bras, a été calculé de manière à autoriser un rapprochement et un éloignement suffisant des fourches par déformation de la bague et coulissage des fourches l'une à travers l'autre, tout en limitant cette déformation, par effet de butées, au-delà des limites élastiques de déformation de la bague.

Avantageusement, la bague présente

- un état d'ouverture lorsque les deux fourches sont écartées l'une de l'autre au maximum, et qu'un bras de chaque fourche est en appui contre l'embranchement de la fourche opposée, dans lequel lesdites deux fourches sont inclinées l'une par rapport à l'autre dans le plan longitudinal selon un angle compris entre 146° et 166° au niveau de la zone d'intersection, et

- un état de fermeture lorsque les deux fourches sont écartées l'une de l'autre au minimum, et qu'un bras de chaque fourche est en appui contre la patte de la fourche opposée, dans lequel lesdites deux fourches sont inclinées l'une par rapport à l'autre dans le plan longitudinal selon un angle compris entre 4° et 24° au niveau de la zone d'intersection,

la bague restant dans son domaine de déformation élastique dans l'état d'ouverture et tendant de l'état d'ouverture vers l'état de fermeture ou vers un état intermédiaire pour retrouver son état d'équilibre.

Les angles ci-dessus ont été déterminés précisément afin d'autoriser une insertion et un retrait facile d'un élément ornemental de taille quelconque dans l'état ouvert, et un maintien sûr de ce même élément ornemental lorsque la bague tend naturellement vers son état fermé.

De préférence, les fourches constituent un support d'un élément ornemental.

Dans un mode de réalisation, des parties d'extrémité supérieures des fourches forment des griffes se recourbant l'une vers l'autre au-delà de la zone d'intersection de manière à former un logement et à fixer ledit élément ornemental dans ledit logement par appui des bras contre une surface périphérique dudit élément ornemental, les bras intérieurs étant alors davantage en appui contre l'élément ornemental que les bras extérieurs, et les fourches pouvant s'écarter élastiquement d'une distance suffisante pour insérer ou libérer entre les fourches l'élément ornemental par une action manuelle.

De préférence, pour assurer une fixation améliorée de l'élément ornemental dans le logement, les fourches présentent une longueur telle qu'elles viennent enserrer l'élément ornemental au-delà d'un plan médian dudit élément ornemental et peuvent être incurvées, à des extrémités supérieures, vers l'élément ornemental.

De préférence, les bras présentent une forme telle qu'ils épousent sensiblement la forme de l'élément ornemental, apportant un aspect esthétique plaisant à l'ensemble.

Dans un mode de réalisation, l'élément ornemental porte un sertissage, ledit sertissage étant configuré pour s'encliqueter élastiquement sur les fourches, par écartement sous tension de celles-ci.

Dans un mode de réalisation, l'élément ornemental est relié avec pivot à la patte de l'une des fourches, et peut reposer en appui sur la patte de l'autre des fourches.

Dans un mode de réalisation, l'anneau et les bras sont réalisés d'une seule pièce.

De préférence, la bague, avec une forme de bras incurvés, est adaptée pour recevoir un élément ornemental de forme sphérique, mais la bague peut également être adaptée à toute autre forme d'élément ornemental en modifiant sensiblement la forme des bras.

Une description détaillée d'exemples représentatifs et non limitatifs de l'invention est faite en référence aux figures qui représentent :

Figure 1 , une vue de coté en perspective d'une bague suivant l'invention, sans élément ornemental,

Figure 2a, une vue de dessus en perspective de la bague de la figure 1 sans élément ornemental,

Figure 2b, une vue de dessus en perspective de la bague de la figure 1 30 déformée pour permette l'insertion de l'élément ornemental,

Figure 2c, une vue de dessus en perspective de la bague de la figure 1 avec l'élément ornemental fixé entre des griffes de la bague,

Figure 3, une vue de coté en perspective de la bague de la figure 2c,

Figures 4a, b, c, différentes vues de profil de la bague de la figure 1 illustrant le comportement et la déformation de la bague avant, pendant et après l'insertion de l'élément ornemental entre des griffes de la bague,

Figures 5a, b, des vues de face et de profil d'une bague suivant l'invention avec un mode de fixation d'un élément ornemental serti par encliquetage sur les pattes, Figures 6a, b, des vues de face et de profil d'une bague suivant l'invention avec un mode de fixation d'un élément ornemental par liaison pivot autour de l'une des pattes

Figure 7, des bras intérieurs, respectivement extérieurs, identiques entre eux.

Une bague 1 suivant l'invention est destinée à recevoir de façon amovible et interchangeable un élément ornemental 5. Dans la description, le terme élément ornemental est utilisé pour désigner entre autres une pierre naturelle précieuse, semi-précieuse ou simplement décorative. L'élément ornemental peut être par exemple naturel ou constitué de matériau synthétique, verre, cristal ou autres matériaux utilisés en bijouteries. La bague 1 est représentée sur les figures 1 à 4c, dans le cas d'un élément ornemental de forme sphérique.

Suivant l'invention, comme illustré sur les figures 1 à 3, la bague 1 à élément ornemental 5 amovible comporte un anneau 10 destiné à s'enfiler autour d'un doigt d'un utilisateur (non représenté sur les figures) et présentant une ouverture 102 sur une face supérieure. L'anneau 10 s'inscrit sensiblement dans un plan longitudinal.

Au niveau de ladite ouverture, l'anneau 10 se prolonge, au niveau de chacune de deux extrémités libres opposées 103, par une fourche 20 comportant un embranchement 208, deux bras 204 ou plus reliés à l'anneau 10 par l'embranchement 208, et une patte 205 reliant deux bras 204.

Les fourches 20 possèdent chacune un bras 204 de blocage (204a, 204b figure 2c ; bras dits « intérieurs ») passant entre deux bras de la fourche opposées et entre l'embranchement 208 et la patte 205 reliant ces même deux bras de la fourche opposée. Les deux fourches 20 sont ainsi verrouillées l'une avec l'autre. Afin d'autoriser le coulissement d'une fourche dans l'autre, l'épaisseur X du bras 204 de blocage est 2 à 6 fois plus petite que la distance Y séparant l'embranchement 208 de la patte 205 entre les deux bras 204 de la fourche opposée. On parle ici bien évidemment de l'épaisseur dans un plan parallèle au plan longitudinal de la bague, plan dans lequel se déforme principalement la bague lorsque les fourches 20 sont écartées ou rapprochées.

Les deux bras de blocage 204a, 204b seront favorablement identiques, donc de même épaisseur X comme indiqué ci-après.

Si, comme figure 7, des formes concaves 210 sont prévues en surface intérieure des deux bras de blocage 204a, 204b, pour y caler un élément ornemental convexe, typiquement sphérique, l'épaisseur X sera considérée à l'écart de ces zones 210 de moindre épaisseur.

Un effet très efficace sur la rigidité peut ainsi être obtenu : ni trop rigide pour ne pas gêner l'ouverture des fourches, ni trop peu pour toujours bien maintenir l'élément ornemental.

Comme illustré fig.2b ou 2c, la distance Y sera définie entre ledit embranchement 208 (pointe de l'ouverture 209) et le milieu de la longueur (L ; fig.2a) de la face 205a de la patte 205 qui limite l'ouverture 209 que cette patte et les bras de la fourche définissent au milieu d'eux. A noter que si la face 205a est définie par un arc de cercle et que chaque ouverture 209 est, face à l'embranchement 208, délimitée par un tel arc centré sur cet embranchement, la distance Y (égale au rayon) sera la même quel que soit le point considéré le long de ladite patte 205.

Dans la réalisation représentée aux figures 1 à 4c, les deux fourches 20 se croisent dans le plan sensiblement longitudinal de l'anneau, dans une zone d'intersection 201 sensiblement au niveau de l'ouverture 102, et se recourbent l'une vers l'autre au-delà de ladite zone d'intersection pour former des griffes 202 de la bague 1 . L'espace formé entre les griffes 202 et la zone d'intersection 201 permet ainsi de créer un logement de fixation 203 pour recevoir et maintenir en position l'élément ornemental 5. Ainsi l'élément ornemental 5 est retenu dans le logement de fixation 203 par quatre griffes 202. Ledit élément ornemental se monte sur la bague 1 par insertion à l'intérieur du logement de fixation 203 entre les quatre griffes 202. Le croisement entre les fourches 20 assure en même temps une fermeture de l'anneau 10 de sorte à permettre le maintien dudit anneau sur le doigt. De préférence, les deux griffes 202 d'une fourche 20 présentent des extrémités supérieures 206 s'inscrivant dans un plan sensiblement parallèle à un plan comportant des extrémités supérieures 206 des deux griffes 204 de la fourche 20 opposée. De préférence, les bras 204 s'inclinent depuis l'anneau 10 d'un angle compris entre 0 et 45 degrés par rapport au plan longitudinal de l'anneau . Avantageusement, l'anneau 10 et les fourches 20 sont réalisés dans un matériau présentant une capacité de déformation élastique suffisante pour permettre un écartement des fourches 20 l'une par rapport à l'autre d'une distance suffisante pour libérer ou introduire manuellement l'élément ornemental 5 dans le logement 203 de la bague 1 . Cette capacité de déformation élastique est en outre suffisamment faible pour empêcher le retrait accidentel de l'élément ornemental 5 par lui-même hors dudit logement. Le matériau de l'anneau et des fourches est par exemple choisi parmi des métaux tels que l'or ou l'argent. Lorsque aucun élément ornemental 5 n'est installé entre les griffes 202 dans le logement 203, la bague 1 présente, comme illustré sur la figure 4a, au niveau des extrémités supérieures 206 des griffes 202, une ouverture 207, pour le passage de l'élément ornemental, de dimension inférieure à une section transversale de l'élément ornemental, par exemple un diamètre pour un élément ornemental de forme sphérique. La bague 1 tend donc élastiquement vers l'état d'écartement des fourches 20 décrit ci- dessus, lorsqu'elle est déformée élastiquement. Dans l'état d'écartement des fourches 20 le plus fermé, dans lequel les deux fourches 20 sont écartées l'une de l'autre au minimum, et un bras 204 de chaque fourche 20 est en appui contre la patte 205 de la fourche 20 opposée, lesdites deux fourches sont inclinées l'une par rapport à l'autre dans le plan longitudinal selon un angle compris entre 4° et 24° au niveau de la zone d'intersection 201 .

Lorsque l'élément ornemental 5 est positionné entre les griffes 202 dans le logement 203, comme illustré sur les figures 2c et 4c, lesdites griffes sont en appui sur ledit élément ornemental, maintenant fermement ledit élément ornemental dans son logement 203, si bien que le risque de perdre ledit élément ornemental est réduit. Avantageusement, l'écartement des griffes 202, induit par la mise en place de l'élément ornemental 5 dans son logement 203, entraîne une sensible diminution d'un diamètre de l'anneau, qui est alors apte à serrer plus le doigt. Dans un état d'ouverture maximum des fourches 20, un bras 204 de chaque fourche 20 est en appui contre l'embranchement 208 de la fourche 20 opposée, et lesdites deux fourches sont inclinées l'une par rapport à l'autre dans le plan longitudinal selon un angle compris entre 146° et 166° au niveau de la zone d'intersection 201 . Avantageusement, les griffes 202 sont, au niveau des extrémités supérieures 206, légèrement incurvées les unes vers les autres vers l'intérieur du logement de fixation 203 de manière à assurer un effet de pincement supplémentaire sur l'élément ornemental 5. Lesdites griffes présentent une longueur suffisante pour être aptes à maintenir l'élément ornemental 5 solidement en place dans le logement 203.

Leurs longueurs sont en particulier telles que, en liaison avec les dimensions, ici le diamètre, de l'élément ornemental, elles viennent enserrer l'élément ornemental 5 au-delà d'un plan médian dudit élément ornemental. Lorsque aucun élément ornemental n'est installé entre les griffes 202, il est possible de rapprocher les bras 204 des deux fourches 20 opposées les uns des autres vers l'état de fermeture en exerçant sur eux une pression adéquate. Grâce à la capacité de déformation de l'anneau et des bras, due d'une part au matériau qui les constitue et d'autre part à une épaisseur réduite, ce mouvement a pour effet d'élargir le diamètre de l'anneau 10. Il est alors possible d'enfiler la bague 1 autour d'une articulation épaisse.

Une fois l'articulation passée, l'élément ornemental est introduit dans son logement, ce qui a pour effet d'écarter les griffes et de resserrer l'anneau en conséquence. Ce dernier épouse alors mieux la forme du doigt. La manipulation inverse est aussi possible pour le retrait de la bague. L'introduction ou le retrait de l'élément ornemental 5 peut être indifféremment réalisé soit en exerçant une pression sur l'anneau soit par l'intermédiaire de l'élément.

Dans un premier exemple de mise en œuvre, pour insérer l'élément ornemental 5 dans le logement 203, ledit élément ornemental est positionné sur les extrémités supérieures 206 des griffes 202 (figure 4a) puis une légère pression en direction de l'anneau 10 est exercée sur l'élément ornemental pour l'introduire dans le logement 203 (figure 4b) jusqu'au blocage de l'élément ornemental 5 sensiblement contre la zone d'intersection 201 et entre les griffes 202 (figure 4c). Cette opération peut être indifféremment effectuée quand la bague 1 est déjà placée sur le doigt, ou avant de l'enfiler, le retrait de la bague du doigt n'étant pas nécessaire avant d'insérer ou de retirer l'élément ornemental. Dans un deuxième exemple de mise en œuvre, toujours pour insérer l'élément ornemental 5, une pression est exercée sur l'anneau dans une direction telle qu'elle provoque un écartement suffisant des bras 204 pour insérer l'élément ornemental entre les griffes. Pendant la pression, l'anneau 10 est déformé et son diamètre diminue. Cette opération est de préférence effectuée lorsque la bague n'est pas autour du doigt. Dans un troisième exemple de mise en œuvre, pour retirer cette fois ci l'élément ornemental 5, une traction est exercée sur l'élément ornemental 5, en éloignement de l'anneau 10, jusqu'à l'extraction de l'élément ornemental hors des griffes. Cette opération peut être indifféremment effectuée quand la bague 1 est déjà placée sur le doigt, ou avant de l'enfiler. Lorsque la bague 1 est autour du doigt, et que l'élément ornemental a été extrait, il est également possible de rapprocher les griffes 202 les unes des autres pour élargir l'anneau, notamment si on souhaite faire passer l'anneau 10 au-delà d'une articulation épaisse pour la retirer. Dans une forme de réalisation, les pattes 205 sont de préférence plus proche de la zone d'intersection 201 que des extrémités supérieures 206 des griffes. De préférence, les pattes 205 présentent une forme convexe vers l'extérieur du logement 203 de sorte à ne pas gêner la disposition de l'élément ornemental 5 dans ledit logement. Lesdites pattes ont pour effet de rigidifier les fourches 20. Elles maintiennent ainsi un écartement constant entre les griffes 202 d'une même fourche 20. Dans un mode préféré de réalisation, l'anneau 10 et les bras 204 sont réalisés d'une seule pièce. L'exemple de réalisation de la bague 1 est décrit dans le cas d'une fourche 20 à deux bras 204, mais l'invention peut également être adaptée à une fourche comportant un ou trois bras, ou plus, suivant la forme de l'élément ornemental à maintenir dans le logement, chaque fourche ne comportant pas nécessairement le même nombre de bras. La forme des bras est préférentiellement déterminée de façon à épouser la forme de l'élément ornemental. L'exemple de réalisation de la bague a été décrit dans le cas d'un élément ornemental de forme sphérique, avec une forme régulièrement incurvée pour les bras, mais la bague peut également être adaptée à toute autre forme d'élément ornemental, telle que par exemple un élément ornemental de forme cubique, pyramidale,..., par exemple en modifiant sensiblement la forme et le cas échant le nombre des griffes. La bague selon l'invention présente ainsi l'avantage d'être de constitution simple et de pouvoir être livrée avec une multitude d'éléments ornementaux interchangeables. Elle présente en outre l'avantage d'être particulièrement bien adaptée aux doigts fins à articulations épaisses, puisqu'il est possible d'élargir facilement l'anneau, lorsque l'élément ornemental est ôté, afin de faciliter le passage au-delà de l'articulation du doigt, puis de le resserrer pour épouser au près la forme du doigt, par insertion de l'élément ornemental dans son logement.

Les figures 5a et 5b représentent un mode de réalisation largement similaire en termes de fonctionnement par déformation élastique aux figures 1 à 4c, mis à part que l'élément ornemental 5 porte un sertissage 501 qui comporte des moyens d'encliquetage élastique 502 engagés avec chacune des pattes 205 des fourches 20. Préférentiellement, l'écartement entre les moyens d'encliquetage élastique 502 est tel que, lorsque le sertissage 501 est encliqueté sur les pattes 205, les fourches 20 sont dans un état relativement ouvert et écarté qui induit que l'anneau 10 est resserré autour du doigt dans une position de port de la bague 1 .

De fait, pour cela, comme schématisé figure 5a, on va approcher l'élément ornemental 5 des extrémités des fourches 20 suivant la direction 50, dans l'exemple au niveau des pattes 205 (mais les bras peuvent se prolonger au-delà), jusqu'à ce que des embouts 506 portés par l'élément ornemental poussent sur les fourches en provoquant leur écartement sous tension ; flèche 51 figure 5a.

L'encliquetage élastique sera obtenu à l'équilibre quand les moyens d'encliquetage élastique 502, ici via embouts 506, seront bloqués avec les fourches (et/ou les pattes 205), alors sous tension élastique, donc au moins légèrement écartées par rapport à leur état au repos.

Les figures 6a et 6b représentent un mode de réalisation également largement similaire en termes de fonctionnement par déformation élastique aux figures 1 à 4c, mis à part que l'élément ornemental 5 porte à une extrémité un sertissage 503 contenant un trou traversant à travers lequel est agencé la patte 205 de l'une des fourches 20. A l'autre extrémité, l'élément ornemental possède une zone 504 pouvant coopérer par sa forme avec la patte 205 de l'autre fourche 20, de manière à ce que lorsque cette zone 504 coopère avec l'autre patte 205, la bague 1 est bloquée en déformation, c'est-à-dire en ouverture ou en fermeture des fourches, par l'élément ornemental 5. Préférentiellement, l'écartement entre le sertissage troué 503 et la zone 504 est tel que, lorsque la zone 504 coopère avec la patte 205, les fourches 20 sont dans un état relativement ouvert et écarté qui induit que l'anneau 10 est resserré autour du doigt dans une position de port de la bague 1 .

Sur la figure 7, on a pris soin de montrer que les deux fourches (20) présentant chacune un bras intérieur 204a, 204b et un bras extérieur 204c,204d, les deux bras intérieurs, qui sont donc situés entre les deux bras extérieurs, sont en outre identiques (entre eux), comme le sont entre eux les deux bras extérieurs. Ceci permet de pouvoir équilibrer les forces et va favoriser un maintien efficace de l'élément ornemental 5, en particulier s'il est sphérique.

Cette identité des deux bras extérieurs entre eux, et des bras intérieurs entre eux portera sur leurs formes et aussi de préférence leurs sections (largeur, épaisseur X).

A priori, et comme sur la figure 7, les bras extérieurs seront toutefois différents des bras intérieurs, au moins dans leurs formes respectives, voire dans leurs sections (largeurs, épaisseurs X). Ceci favorise encore davantage l'équilibrage précité des forces (entre l'élément 5 et les fourches), et permet d'adapter encore le maintien de l'élément ornemental.