Login| Sign Up| Help| Contact|

Patent Searching and Data


Title:
SCREWLESS SPECTACLE FRAME
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2012/160154
Kind Code:
A1
Abstract:
The present invention relates to a spectacle frame comprising a front frame part (4) and two spectacle temple arms (5), one end of which has at least one tongue (1a, 1b), the front frame part (4) having two hoops able to receive spectacle lenses (6), and two elements (2) for connecting to a spectacle temple arm (5) extending in a transverse direction with respect to the plane defined by the front frame part (4), each hoop being slit along a slot so as to allow the insertion or removal of the spectacle lenses (6) into or from said front frame part (4), said slot extending through the connecting element (2) so as to define a lower part (2a) of the connecting element and an upper part (2b) of the connecting element, said lower part and upper part (2a, 2b) of the connecting element (2) being kept in contact by at least one tongue (1a, 1b) of one of the spectacle temple arms (5), characterized in that the front spectacle part (4) further comprises for each hoop a locking element (3) at the level of the slot, said locking element (3) consisting of at least two superposed levels having complementary patterns on both sides of the slot and located approximately in the plane of the front frame part (4), which, when they are slotted together, prevent a relative movement of the lower and upper parts (2a, 2b) of the connecting element in said transverse direction with respect to the plane defined by the front frame part (4).

Inventors:
LEFRANCOIS GUILLAUME (FR)
Application Number:
PCT/EP2012/059745
Publication Date:
November 29, 2012
Filing Date:
May 24, 2012
Export Citation:
Click for automatic bibliography generation   Help
Assignee:
LEFRANCOIS GUILLAUME (FR)
International Classes:
G02C1/08; G02C5/10; G02C5/14; G02C5/22
Domestic Patent References:
WO2005116726A12005-12-08
WO2005111697A12005-11-24
WO2011037454A12011-03-31
Foreign References:
EP1596242A12005-11-16
US20060132705A12006-06-22
EP2226672A12010-09-08
EP1596242A12005-11-16
EP1754097A12007-02-21
EP0863424A11998-09-09
Attorney, Agent or Firm:
TEXIER, Christian (FR)
Download PDF:
Claims:
REVENDICATIONS

1. Monture de lunettes comprenant une partie frontale (4) de monture et deux branches (5) de lunettes dont une extrémité présente au moins une lame (1 a, 1 b), la partie frontale (4) de monture présentant deux cerclages aptes à recevoir des verres (6) de lunettes, et deux éléments de raccordement (2) avec une branche (5) de lunette s'étendant selon une direction transversale par rapport au plan défini par la partie frontale (4) de monture, chaque cerclage étant fendu selon une fente de façon à permettre l'engagement ou le désengagement des verres (6) de lunettes de ladite partie frontale (4) de monture, ladite fente s'étendant dans l'élément de raccordement (2) de façon à définir une partie inférieure (2a) d'élément de raccordement et une partie supérieure (2b) d'élément de raccordement, lesdites parties inférieure et supérieure (2a, 2b) d'élément de raccordement (2) étant maintenues en contact par l'au moins une lame (1 a, 1 b) d'une des branches (5) de lunettes,

caractérisé en ce que la partie frontale (4) de lunette comprend en outre pour chaque cerclage un élément de verrouillage (3) au niveau de la fente, ledit élément de verrouillage (3) consistant en au moins deux niveaux superposés de motifs (31 1 , 31 2, 321 , 322) complémentaires de part et d'autre de la fente et situés sensiblement dans le plan de la partie frontale (4) de monture, qui lorsqu'ils sont emboîtés ensemble préviennent un déplacement relatif des parties inférieure et supérieure (2a, 2b) de l'élément de raccordement selon lad ite direction transversale par rapport au plan défini par la partie frontale (4) de monture.

2. Monture de l unettes selon la revend ication 1 , dans laquelle lesd ites parties inférieure et supérieure (2a, 2b) d'élément de raccordement (2) se croisent de sorte à enserrer ladite lame (1 a, 1 b) au- delà d'un point de croisement desdites partie inférieure et supérieure (2a, 2b) d'élément de raccordement (2).

3. Montu re de lu nettes selon la revend ication 1 , dans laquelle l'extrémité des branches (5) se divise en au moins deux lames (1 a, 1 b), lesdites parties inférieure et supérieure (2a, 2b) d'élément de raccordement (2) étant enserrées entre les au moins deux lames (1 a, 1 b) d'une des branches (5) de lunettes.

4. Monture de lunettes selon l'une des revendications 1 à 3, dans laquelle au moins une lame (1 a, 1 b) d'une branche (5) et l'élément de raccordement (2) de la branche (5) présentent une paire d'encoches complémentaires aptes à s'emboiter.

5. Monture de lunettes selon la revendication 4, d a ns laquelle d'une part une des lames (1 a, 1 b) de la branche (5) et la partie inférieure (2a) de l'élément de raccordement (2) de la branche (5) présentent une première paire d'encoches complémentaires aptes à s'emboiter, et d'autre part une autre des lames (1 a, 1 b) de la branche (5) et la partie supérieure (2b) de l'élément de raccordement (2) de la branche (5) présentent une seconde paire d'encoches complémentaires aptes à s'emboiter.

6. Monture de lunettes selon la revend ication 5, dans laquelle la première paire d'encoches et la seconde paire d'encoches ne sont pas alignées, de telle sorte que l'ouverture et/ou la fermeture de la branche (5) de lunettes entraîne(nt) la déformation relative des lames (1 a, 1 b) de la branche (5).

7. Montu re de l u nettes selon l a revendication 6, dans laquelle lesdites lames (1 a, 1 b) de la branche (5) sont torsadées.

8. Monture de lunettes selon l'une des revendications 3 à 5, dans laquelle une branche (5) de lunette se divise en trois lames (1 a, 1 b, 1 2) dont u ne l ame central e ( 1 2) et deux lames extrémales (1 a, 1 b), l'ouverture et/ou la fermeture d'une branche entraînant la déformation élastique de la lame centrale (12). 9. Monture de lunettes selon la revend ication 8, dans laquelle les deux lames extrémales (1 a, 1 b) de la branche (5) de lunette se rejoignent à leur extrémité.

10. Monture de lunettes selon l'une des revendications 8 ou 9, dans laquelle la lame centrale (12) de la branche (5) de lunettes s'insère dans une fente ménagée dans l'élément de raccordement (2) par lequel la branche (5) est raccordée à la partie frontale (4) de monture.

11. Monture de lunettes selon la des revendication 3, dans laquelle une branche (5) de lunette se divise en deux lames (1 a, 1 b) dont u ne lame inférieu re ( 1 a) et une lame su périeure ( 1 b), lesdites lames inférieure et supérieure (1 a, 1 b) se croisant de telle sorte que la lame supérieure (1 b) soit raccordée à la partie inférieure (2a) d'élément de raccordement et la lame inférieure (1 a) soit raccordée à la partie supérieure (2b) d'élément de raccordement (2).

12. Monture de lunettes selon la revendication 1 1 , dans laquelle les lames inférieure et supérieure (1 a, 1 b) de la branche (5) sont mises en position croisée par application d'une contrainte mécanique, de telle sorte que les parties inférieure et supérieures (2a, 2b) d'élément de raccordement sont enserrées du fa it que lesdites lames inférieure et supérieure (1 a et 1 b) de la branche (5) tendent à retourner à leur position initiale en se décroisant. 13. Monture de lunettes selon la revendication 1 1 , dans laquelle le fait que lesdites lames inférieure et supérieure (1 a et 1 b) de la branche (5) tendent à retourner à leur position initiale entraîne une concavité de la branche (5), l'ouverture et la fermeture de la branche (5) impliquant l'inversion du sens de cette concavité.

14. Monture de lunettes selon l'une des revendications 12 ou 13, dans laquelle pour chaque branche (5) soit la lame supérieure (1 b) et la partie inférieure (2a) d'élément de raccordement sont monolithiques, soit la lame inférieure (1 a) et la partie supérieure (2b) d'élément de raccordement (2) sont monolithiques, de telle sorte que la monture de lunette n'est constituée que d'une pièce.

15. Monture de lunettes selon l'une des revendications 1 à

14, dans laquelle un cerclage de la partie frontale (4) de monture comprend une partie amincie (424) située sous le verre (6). 16. Monture de lunettes selon l'une des revendications 1 à

15, dans laquelle les cerclages aptes à recevoir des verres (6) de lunettes sont connectés à la partie frontale (4) de monture par des axes flexibles (431 , 432, 433). 17. Monture de lunettes selon l'une des revendications 1 à

16, dans laquelle l'élément de verrouillage (3) comprend un motif inférieur de premier niveau (31 1 ), un motif supérieur de premier niveau (321 ), un motif inférieur de deuxième niveau (312), un motif supérieur de deuxième niveau (322), le contour du motif inférieur de premier niveau (31 1 ) coïncidant sensiblement avec le contour du motif supérieur de premier n iveau (321 ), le contou r du motif inférieur de deuxième n iveau (321 ) coïncidant sensiblement avec le contour du motif supérieur de deuxième niveau (322), le motif inférieur de premier niveau (31 1 ) étant sensiblement identique au motif supérieur de deuxième niveau (322), et le motif inférieur de deuxième niveau (312) étant sensiblement identique au motif supérieur de premier niveau (321 ).

18. Monture de lunettes selon la revendication 17, dans laquelle les deux niveaux consistent en deux couches, et le motif inférieur de l'une des niveaux (31 1 ) et le motif supérieur de l'autre couche (322) ont sensiblement une forme de vague.

19. Monture de lunettes selon l'une des revendications 1 à 17, dans laquelle l'élément de verrouillage (3) présente une forme hélicoïdale.

Description:
Monture de lunettes sans vis

DOMAINE TECHNIQUE GENERAL La présente invention concerne le domaine de la lunetterie

ETAT DE L'ART

Les lunettes de vue ou de soleil que l'on trouve généralement dans le commerce présentent généralement une partie frontale de monture, qui abrite les verres, et deux branches qui reposent sur les oreilles. De façon à pouvoir ranger les lunettes, il est nécessaire de prévoir une charnière permettant de replier les branches.

Cette charnière est le plus souvent un point de fragilité des lunettes, de par la présence de petits éléments telle une mini-vis servant d'axe de rotation.

Pou r d es q u estion s de sol id ité, ma is égal em ent d e coût et d'esthétisme, il a été proposé de nombreuses alternatives à la charnière ordinaire.

La demande de brevet européen EP1596242 propose une monture de lunette ne nécessitant aucune autre pièce que la partie frontale de monture et les deux branches. La partie frontale de monture est fendue latéralement. Cette fente permet « d'ouvrir » les cerclages par élasticité de la monture, afin d'engager et désengager facilement les verres de lunettes, et s'étend jusqu'à fendre également un « élément de raccordement », qui est une languette coudée aux extrémités latérales de la partie frontale de monture. Comme son nom l'indique, cette pièce peut être assemblée avec l'extrémité d'une branche. Les deux pièces coopèrent : l'élément de raccordement permet le montage pivotant de la branche, et la branche permet le maintien serré des deux parties de l'élément de raccordement (et donc de la monture) de part et d'autre de la fente, c'est-à-dire le verrouillage des verres. Pour ce faire, la branche est divisée en trois lames déformables parallèles dont les deux lames extrémales vont ven ir enserrer et par conséquent maintenir jointes les deux parties séparées par la fente. La rotation se fait autour d'ergots saillants de l'élément de raccordement. La troisième lame, la lame centrale, sert de « ressort » des branches et permet de maintenir naturellement la paire de lunettes soit en position ouverte, soit en position fermée.

Cette montu re de l u nette de l 'état de l 'art pose toutefois u n problème : si le fait que les branches extrêmes enserre solidement les deux parties de la monture séparée par la fente empêche celles-ci de s'écarter (c'est-à-dire prévient tout déplacement relatif des parties inférieure et supérieure selon une direction sensiblement orthogonale au plan défini par les branches lorsque celles-ci sont dépliées, en d'autres termes la direction « verticale »), il y a bien moins de blocage en cas de déplacement relatif selon une direction comprise dans le plan horizontal. Par exemple, si l'on appuie fortement en bas d'un verre lorsque les lunettes sont repliées, comme l'élément de raccordement des branches (la pièce fendue) présente un coude quasiment à angle droit avec le plan formé par la partie frontale de monture, on obtient une translation longitudinale relative des parties supérieure et inférieure (en d'autres termes un coul issement selon la direction de la fente). Et puisque les lames des branches sont flexibles les unes par rapport aux autres, rien n'empêche ce déplacement de la partie inférieure par rapport à la partie supérieure.

Alors soum is à des forces de cisa il lement, le verre casserait facilement.

Il est impératif de protéger au maximum un verre de lunette, c'est pourquoi les montures décrites dans les brevets européens EP1754097 et E P 0863424 p ro posen t ch acu n en p l u s d e l a stru ctu re d écrite précédemment une bague de blocage. Il s'agit d'une pièce supplémentaire que l'on enfile sur l'élément de raccordement afin de bloquer complètement tout déplacement de la partie inférieure par rapport à la partie supérieure. Cette pièce apporte satisfaction, mais il serait souhaitable pour les questions de solidité, de coût et d'esthétisme évoquées précédemment de pouvoir s'en passer, et ce tout en gardant également les cerclages de montures fendus qui sont la seule solution pour pouvoir engager ou désengager un verre de lunette sans nécessiter par ailleurs de pièce supplémentaire.

PRESENTATION DE L'INVENTION Selon un premier aspect, la présente invention se rapporte donc à une monture de lunettes comprenant une partie frontale de monture et deux branches de lunettes dont une extrémité présente au moins une lame, la partie frontale de monture présentant deux cerclages aptes à recevoir des verres de lunettes, et deux éléments de raccordement avec une branche de lunette s'étendant selon une direction transversale par rapport au plan défini par la partie frontale de monture, chaque cerclage étant fendu selon une fente de façon à permettre l'engagement ou le désengagement des verres de lunettes de ladite partie frontale de monture, ladite fente s'étendant dans l'élément de raccordement de façon à définir une partie inférieure d'élément de raccordement et une partie supérieure d'élément de raccordement, lesdites parties inférieure et supérieure d'élément de raccordement étant maintenues en contact par l'au moins une lame d'une des branches de lunettes,

caractérisé en ce que la partie frontale de lunette comprend en outre pour chaque cerclage un élément de verrouillage au niveau de la fente, ledit élément de verrouillage consistant en au moins deux niveaux superposés de motifs com plémenta ires de part et d'autre de la fente et situés sensiblement dans le plan de la partie frontale de monture, qui lorsqu'ils sont emboîtés ensemble préviennent un déplacement relatif des parties inférieure et supérieure de l'élément de raccordement selon ladite direction transversale par rapport au plan défini par la partie frontale de monture. Selon d'autres caractéristiques avantageuses et non limitatives :

• les parties inférieure et supérieure d'élément de raccordement se croisent de sorte à enserrer ladite lame au-delà d'un point de croisement desdites partie inférieure et supérieure d'élément de raccordement ;

· l'extrémité des branches se divise en au moins deux lames, lesdites parties inférieure et supérieure d'élément de raccordement étant enserrées entre les au moins deux lames d'une des branches de lunettes ;

• au moins une lame d'une branche et l'élément de raccordement de la branche présentent une paire d'encoches complémentaires aptes à s'emboiter ;

• d'une part une des lames de la branche et la partie inférieure de l'élément de raccordement de la branche présentent une première paire d'encoches complémentaires aptes à s'emboiter, et d'autre part une autre des lames de la branche et la partie supérieure de l 'él ément de raccordement de la branche présentent une seconde paire d'encoches complémentaires aptes à s'emboiter ;

• la première paire d'encoches et la seconde paire d'encoches ne sont pas alignées, de telle sorte que l'ouverture et/ou la fermeture de la branche de lunettes entraîne(nt) la déformation relative des lames de la branche ; · lesdites lames de la branche sont torsadées ;

• une branche de lunette se divise en trois lames dont une lame centrale et deux lames extrémales, l'ouverture et/ou la fermeture d'une branche entraînant la déformation élastique de la lame centrale ;

• les deux lames extrémales de la branche de lunette se rejoignent à leur extrémité ;

• la lame centrale de la branche de lunettes s'insère dans une fente ménagée dans l'élément de raccordement par lequel la branche est raccordée à la partie frontale de monture ;

• une branche de lunette se divise en deux lames dont une lame inférieure et une lame supérieure, lesdites lames inférieure et supérieure se croisant de telle sorte que la lame supérieure soit raccordée à la partie inférieure d'élément de raccordement et la lame inférieure soit raccordée à la partie supérieure d'élément de raccordement ;

• les lames inférieure et supérieure de la branche sont mises en position croisée par application d'une contrainte mécanique, de telle sorte que les parties inférieure et supérieures d'élément de raccordement sont enserrées du fait que lesdites lames inférieure et supérieure de la branche tendent à retourner à leur position initiale en se décroisant ;

• le fait que lesdites lames inférieure et supérieure de la branche tendent à retourner à leur position initiale entraîne une concavité de la branche, l'ouverture et la fermeture de la branche impliquant l'inversion du sens de cette concavité ;

• pour chaque branche soit la lame supérieure et la partie inférieure d'élément de raccordement sont monolithiques, soit la lame inférieure et la partie supérieure d'élément de raccordement sont monolithiques, de telle sorte que la monture de lunette n'est constituée que d'une pièce.

• u n cerclage de la partie frontale de monture comprend une partie amincie située sous le verre ;

• les cerclages aptes à recevoir des verres de lunettes sont connectés à la partie frontale de monture par des axes flexibles ;

· l'élément de verrouillage comprend un motif inférieur de premier niveau, un motif supérieur de premier niveau, un motif inférieur de deuxième niveau, un motif supérieur de deuxième niveau, le contour du motif inférieur de premier niveau coïncidant sensiblement avec le contour du motif supérieur de premier niveau, le contour du motif inférieur de deuxième niveau coïncidant sensiblement avec le contour du motif supérieur de deuxième niveau, le motif inférieur de premier niveau étant sensiblement identique au motif supérieur de deuxième niveau, et le motif inférieur de deuxième niveau étant sensiblement identique au motif supérieur de premier niveau ; • les deux niveaux consistent en deux couches, et le motif inférieur de l'une des niveaux et le motif supérieur de l'autre couche ont sensiblement une forme de vague ;

• l'élément de verrouillage présente une forme hélicoïdale.

PRESENTATION DES FIGURES

D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront à la lecture de la description qui va suivre d'un mode de réalisation préférentiel. Cette description sera donnée en référence aux dessins annexés dans lesquels :

les figures 1 à 7 sont des vues sous différents angles de tout ou partie d'un premier mode de réalisation d'une monture de lunettes selon l'invention ;

- les figures 8 à 15 sont des vues sous différents angles de tout ou partie d'un deuxième mode de réalisation d'une monture de lunettes selon l'invention ;

les figures 16 à 23 sont des vues sous différents angles de tout ou partie d'un troisième mode de réalisation d'une monture de lunettes selon l'invention ;

les figures 24 à 30 sont des vues sous différents angles de tout ou partie d'un quatrième mode de réalisation d'une monture de lunettes selon l'invention ;

les figures 31 à 34 illustrent diverses possibilités d'élément de verrouillage dans des montures de lunettes selon l'invention ;

les figures 35 à 39 sont des vues sous différents angles de tout ou partie d'un quatrième mode de réalisation d'une monture de lunettes selon l'invention

- les figures 40 à 45 illustrent diverses autres possibil ités d'élément de verrouillage dans des montures de lunettes selon l'invention. DESCRIPTION DETAILLEE

Principe de l'invention

En référence aux dessins, et notamment à la figure 1 , l'invention concerne une monture de lunettes. Par ce terme, on désigne l'ensemble de l'armature d'une paire de lunettes apte à supporter des verres. On comprendra que l'invention concerne tout type de lunettes, et notamment aussi bien des lunettes de vue que des lunettes solaires, la seule différence résidant dans la nature des verres (verres correcteurs, verres teintés, verres progressifs...).

La monture de lunettes selon l'invention comprend d'une part une partie frontale 4 de monture et d'autre part deux branches 5 de lunettes.

La partie frontale 4 correspond à la partie de la monture qui reçoit les verres 6 et se pose sur le nez. A cet effet elle comprend éventuellement comme l'on voit sur les figures une paire de cales repose-nez qui permettent de ne pas blesser le nez du porteur de lunettes. Les branches 5 quant à elles reposent sur les oreilles du porteur de lunettes.

Pour recevoir les deux verres 6, la partie frontale 4 présente deux cerclages, qui entourent la périphérie des verres 6 et les verrouillent. Par exemple, si la partie frontale 4 est plus épaisse que les verres, elle peut comprendre une rainure de largeur équivalente à l'épaisseur des verres. Alternativement, comme l'on voit sur la figure 2, si la partie frontale 4 est plus fine que les verres 6, c'est au contraire dans les verres qu'une rainure peut être pratiquée, le cerclage venant s'insérer dans cette rainure pour bloquer les verres 6. La partie frontale 4 peut même comprendre une languette 41 2 (voir figure 1 9) sur tout ou partie de la circonférence du cerclage, s'insérant dans une rainure du verre 6. De façon particulièrement astucieuse, comme l'on voit sur les figures 40a et 40b, les cerclages aptes à recevoir des verres 6 de lunettes peuvent être sont connectés à la partie frontale 4 de monture par des axes flexibles 431 , 432, 433. Ainsi, le verre 6 est tenu par plusieurs arcs qui sont couplés de façon souple avec la partie frontale 4. U ne très forte déformation de la partie frontale 4 tel le q ue représentée sur la figure 40b va faire que les axes 431 , 432 et 433 vont se déformer sans transmettre la contrainte aux arcs qui constituent le cerclage des verres. Les verres ne seront pas endommagés, alors qu'une telle d éfo rm at ion a u ra it d étru it l es ve rres d e to ute a utre mon tu re . E n complément, des renforts 441 , 442 peuvent être disposés sur la partie frontale (préférentiellement sur la face internet pour les cacher) à proximité des arcs afin de compenser la diminution de rigidité qui peut être causée par le couplage souple des cerclages et de la partie frontale 4.

Pour permettre l'engagement ou le désengagement des verres 6, chaque cerclage est fendu selon une fente comme l'on voit sur la figure 2. Cette fente est traversante, et sensiblement radiale. En jouant sur la rigidité de la partie frontale 4 on peut élargir cette fente, et ainsi augmenter le diamètre du cerclage, d'où la mobilité du verre 6. L'ensemble des matériaux habituellement utilisée en lunetterie, comme le métal, la corne, l'écaillé, le plastique, etc. conviennent dans la grande majorité des cas pour réaliser la partie frontale 4 (sauf par exemple si la partir frontale est trop épaisse, donc trop rigide).

Pour le raccordement entre la partie frontale 4 et les branches 5, la partie frontale 4 présente de chaque côté un élément de raccordement 2. Ces deux éléments de raccordement 2 s'étendant selon une direction transversale par rapport au plan défini par la partie frontale 4 de monture. En effet, lorsque la paire de lunette est portée (les branches 5 en position ouvertes), les branches 5 s'étendent sur les cotés du visage et sont donc sensiblement perpendiculaires à la partie frontale 4. Les éléments de raccordement 2 ont vocation à se trouver dans l 'axe des branches 5 lorsqu'elles sont ouvertes, comme l'on voit sur la figure 1 . On comprendra que selon la forme du visage et selon des considérations esthétiques, les éléments de raccordement 2 et/ou les branches 5 peuvent ne pas être exactement perpendiculaires à la partie frontale, et former un angle un peu plus ouvert ou un peu plus fermé. A titre d'exemple, on supposera que cet angle est orthogonal dans la suite de la présente description (en référence au repère visible sur la figure 3, on considérera par convention que la partie frontale 4 s'étend dans le plan xOy, et que les éléments de raccordement 2 et les branches 5 lorsqu'elles sont en position ouvertes s'étendent dans le plan yOz), mais l'homme du métier gardera en tête qu'il suffit que les deux éléments de raccordement 2 s'étendent selon une direction transversale (c'est-à-dire sensiblement non colinéaire) par rapport au plan défini par la partie frontale 4 de monture. Par convention également, quand on parlera de « longueur », « largeur » et « épaisseur » d'une lame, on désignera les dimensions de la lame respectivement selon les directions Oz, Oy et Ox quand la branche 5 est ouverte.

Comme l'on voit sur les figures, la position de la fente dans chacun cerclages est choisie de telle sorte qu'elle s'étende dans l'élément de raccordement 2 de façon à définir une partie inférieure 2a d'élément de raccordement et une partie supérieure 2b d'élément de raccordement, c'est- à-dire en particulier dans l'angle extérieur haut de la partie frontale 4. En d'autres termes, l'ouverture/fermeture du cerclage implique l'ouverture/fermeture de l'élément de raccordement 2. Selon les modes de réalisation, l'élément de raccordement 2 peut être conçu de telle sorte que ses deux moitiés 2a, 2b soient jointes lorsque le cerclage est fermé (voir figure 12 par exemple), ou bien dans tous les cas espacées (voir figure 16 par exemple).

On comprend que si l'on empêche les deux moitiés 2a, 2b de l'élément de raccordement 2 de s'écarter, on prévient toute ouverture des cerclages. Toute chute des verres 6 devient impossible. Pour cela, on choisit des branches 5 dont une extrémité présente au moins une lame 1a, 1b (avantageusement deux, et encore plus avantageusement trois), qui sert de pièce de blocage. La ou les lames 1a, 1b peuvent notamment être dans un matériau similaire (ou non) à celui de la partie frontale 4 (métal, plastique, corne, etc.) et présenter ainsi une certaine souplesse. Elles peuvent par exemple aussi bien faites en une feuille métallique qu'en un matériau massif usiné, et en outre éventuellement dans un matériau différent du reste de la branche 5.

On peut donc légèrement les tordre l'une par rapport à l'autre (rotation au niveau de leur base autour de l'axe Oy), mais l'épaisseur des branches 5 fait qu'il est presqu'impossible de les déformer dans une direction Oy, et donc en particulier de les écarter quand il y en a deux. En d'autres termes, si l'on tente quand même de les écarter, une contrainte (représentée par les vecteurs à et è sur la figure 1) réciproque tend à rapprocher les lames 1a, 1b. Tout élément inséré en force entre les lames 1a, 1b est donc soumis à une force de compression (ou plutôt « d'empêchement de dilatation ») selon la direction Oy. C'est pourquoi dans une première architecture à deux lames 1a, 1b par branche 5 de la monture selon l'invention les parties inférieure et supérieure 2a, 2b d'élément de raccordement 2 sont enserrées entre les au moins deux lames 1a, 1b d'une des branches 5 de lunettes. On reviendra plus tard sur les différents modes de réalisation de cet « enserrement », mais on comprendra que les lames 1a, 1b se placent de part et d'autre de des parties inférieure et supérieure 2a, 2b de telle sorte que tout écartement selon Oy des parties inférieure et supérieure 2a, 2b entraîne mécaniquement un écartement selon Oy des lames 1a, 1b, et qu'inversement un rapprochement toujours selon Oy des lames 1a, 1b entraîne un rapprochement des parties inférieure et supérieure 2a, 2b. En d'autres termes, les faces extérieures des parties inférieure et supérieures 2a, 2b sont en appui avec les faces intérieures des lames 1a et 1b. Et puisque structurellement une contrainte apparaît lorsque l'on tente d'écarter les lames 1a, 1b, ces dernières préviennent ainsi tout écartement des parties inférieures et supérieures 2a, 2b quand les branches 5 sont en place, qu'elles soient ouvertes, fermées, ou même dans une position intermédiaire (puisque l'axe de rotation de la charnière, Oy, coïncide avec la direction de la contrainte appliquée aux parties inférieures et supérieures 2a, 2b). Alternativement, dans une seconde architecture à une seule lame 1a, 1b par branche 5 de la monture selon l'invention (représentée par exemple à la figure 35a et qui sera décrite plus loin) les partie inférieure et supérieure 2a, 2b d'élément de raccordement 2 se croisent de sorte à enserrer la lame 1 a, 1 b au-delà d'un point de croisement desdites partie inférieure et supérieure 2a, 2b d'élément de raccordement 2. Ainsi, grâce au croisement, un « écartement » des deux parties d'élément de raccordement au niveau de la partie frontale 4 de monture devient un « rapprochement » de ces mêmes parties au n iveau de leu r extrém ité distale (c'est-à-dire au-delà du point de croisement). Par exemple, en référence à la fig ure 36b, l 'écartement des deux parties d'élément de raccordement 2 implique la fermeture d'un évidement défin i par les encoches 224 en vis-à-vis sur les parties inférieure et supérieure 2a, 2b de l'élément 2. Dès lors que la lame 1 a, 1 b (voir figure 37b) de la branche 5 y est insérée, elle empêche la fermeture de cet évidement et prévient donc mécaniquement l'écartement des parties de l'élément de raccordement.

On comprendra que l'invention concerne toute monture dans laquelle les partie inférieure et supérieure 2a, 2b d'élément de raccordement 2 sont maintenues en contact (on entend par maintenues en contact empêchées de s'écarter selon Oy), d'une façon ou d'une autre, par l'au moins une lame 1 a, 1 b d'une des branches 5 de lunettes.

On remarque en outre que tout déplacement relatif de la ou les lames 1 a, 1 b sensiblement selon l'axe de la branche 5 (par exemple selon Oz lorsque la branche 5 est ouverte) est naturellement quasi-impossible, à moins qu'une lame 1 a, 1 b ne se cintre. Cela reviendrait en effet à u n raccourcissement ou un allongement de la lame, mais comme dans le cas précédent les lames résistent à une telle déformation en indu isant une contrainte réciproque. Ainsi, de par la liaison entre les branches 5 et les éléments de raccordement 2 (plus précisément respectivement entre la lame 1 a et la partie inférieure 2a, et entre la lame 1 b et la partie supérieure 2b) on obtient une autre direction selon laquelle le déplacement relatif des parties inférieure et supérieure 2a, 2b est prévenu. Toujours en référence à la figure 3, il s'agit de la direction Oz lorsque la branche 5 est ouverte, de la direction Ox lorsqu'elle est fermée, et d'u ne com posante des deux lorsqu'elle est en une position intermédiaire. Il s'agit toujours d'une direction orthogonale ou sensiblement orthogonale à la prem ière d irection de blocage, Oy.

Ainsi , la coopération entre les branches 5 et les éléments de raccordement 2 prévient tout déplacement relatif des deux parties des cerclages selon deux directions sensiblement orthogonales (qui ne peuvent pas être colinéaires et forment donc un « plan de blocage »), mais pas selon une troisième direction qui correspond au produit vectoriel des deux premières (une direction à la fois orthogonale aux deux premières).

Cette direction de « non-blocage », évoquée dans l'introduction correspond à la direction Oy A Oz=Ox lorsque la branche 5 est en position ouverte, et Ox A Oy=Oz lorsque la branche est en position fermée. C'est dans ce dernier cas qu'il y a un problème, puisque un déplacement relatif des parties inférieure et supérieure selon Oz implique un cisaillement du verre 6 monté dans le cerclage au niveau de la fente du cerclage. Ainsi si la paire de lunette en position fermée placée dans la poche reçoit un coup sur selon Oz, l'énergie du coup est transmise intégralement au verre 6 sous forme de contrainte de cisaillement. De par le bras de levier, si le coup est porté par exemple tout en bas du verre 6, la casse est presqu'assurée.

La monture selon l'invention apporte une solution à ce problème grâce à un élément assurant un blocage permanent de tout déplacement relatif des parties inférieure et supérieure 2a, 2b, et ce indépendamment de la position des branches 5, et sans pièce supplémentaire. Pour cela la partie frontale 4 de lunette comprend en outre pour chaque cerclage un élément de verrouillage 3 au niveau de la fente.

On voit sur les nombreuses figures cet élément de verrouillage 3 aussi bien en position ouverte qu'en position fermée, et voit particulièrement sa structure sur la figure 2. Il s'agit en fait d'une découpe particulière de la fente ouvrant le cerclage, et la faisant non pas droite comme dans l'art antérieure, mais courbée et surtout différente sur deux niveaux.

L'élément de verrouillage 3 consiste donc en au moins deux niveaux superposés de motifs 31 1 , 31 2, 321 , 322 complémentaires de part et d'autre de la fente et situés sensiblement dans le plan de la partie frontale 4 de montu re, q u i lorsq u ' il s sont em boîtés ensemble préviennent un déplacement relatif des parties inférieure et supérieure 2a, 2b de l'élément de raccordement selon ladite direction transversale par rapport au plan défini par la partie frontale 4 de monture (c'est-à-dire la direction Oz). Par « motif » on comprendra une forme définie par un tracé particulier d'une coupe de la fente (un tracé définit une paire de motifs, un motif supérieur et un motif inférieur, séparés par la découpe et donc naturellement complémentaires : on entend en effet que la découpe est quasi-linéaire, et donc qu'il n'y a pas d'enlèvement particulier de matière au n iveau de la fente. Ainsi, en tout point de la découpe il y a sensiblement coïncidence entre le motif inférieur et le motif supérieur, d'où des motifs « complémentaires » de part et d'autre de la fente) par rapport à un plan médian de fente (xOz), et par « niveaux superposés » on comprendra que le motif n'est pas constant lorsqu'on se déplace dans la partie frontale 4 selon la direction Oz, et qu'il prend au moins deux tracés différents. En d'autres termes, il existe au moins deux coupes selon un plan parallèle à xOy dans l'épaisseur de la partie frontale 4 selon lesquelles le tracé de la fente est différent, ces deux tracés différents définissant les deux niveaux de motifs (une paire de motifs par niveau). En effet, dans les montures connus de l'état de la technique, comme expliqué la fente est droite, c'est-à- dire simplement conforme au plan médian (xOz), et pour toute coupe dans l'épaisseur de la partie frontale de monture le tracé de la découpe est le même : une découpe rectiligne selon Ox. Il n'y a donc qu'un niveau, et aucun effet de blocage au niveau de la fente.

Dans la plupart des exemples représentés de montures selon l'invention, il y a exactement deux n iveaux, et on passe brutalement du premier au deuxième : les deux niveaux consistent ici en deux couches distinctes, chacune de ces couches s'étendant sensiblement sur la moitié de l'épaisseur de la partie frontale 4 de monture. Alternativement, il peut y avoir une variation continue d'un premier niveau extrémal à un deuxième niveau extrémal . Il n'y a alors pas de couches physiquement distinctes, mais virtuellement une infinité de niveaux superposés. Ce cas sera décrit plus en détail plus bas, mais pour la suite de la présente description, on considérera à titre d'exemple que les deux n iveaux de motifs sont deux couches, mais l'homme du métier comprendra que l'invention n'est pas limitée à ce mode de réalisation.

En particulier, dans le cas de deux couches, on trouve comme expliqué deux paires de motifs, c'est-à-dire un motif inférieur de première couche 31 1 , un motif supérieur de première couche 321 , un motif inférieur de deuxième couche 312 et un motif supérieur de deuxième couche 322. Le contour du motif inférieur de premier niveau 31 1 coïn cid e alors sensiblement avec le contour du motif supérieur de premier niveau 321 , ainsi que le contour du motif inférieur de deuxième niveau 321 avec le contour du motif supérieur de deuxième niveau 322.

Cette structure en deux niveaux fait que d'une part les motifs 31 1 et 322, et d'autre part 312 et 321 , présentent des parties en regard, et donc des surfaces d'appui sensiblement selon le plan formé par la partie frontale 4. En d'autres termes les motifs 31 1 et 322 préviennent par contact un déplacement relatif des parties inférieure et supérieure 2a, 2b (et donc des deux moitié du cerclage) selon le vecteur - z , l es motifs 31 2 et 321 préviennent par contact un déplacement relatif des parties inférieure et supérieure 2a, 2b (et donc des deux moitié du cerclage) selon le vecteur

+ z .

L'élément de verrouillage 3 prévient donc tout déplacement relatif des parties inférieure et supérieure 2a, 2b selon l'axe Oz, et ce même quand les branches 5 sont en position fermée. On reviendra dans la suite de la description sur des caractéristiques avantageuses que peuvent présenter les éléments de verrouillage 3.

Premier mode de réalisation Un prem ier mode de réal isation particul ièrement avantageux est représenté par les figures 1 à 7. Les d ifférents modes de réal isation avantageux qu i vont être successivement décrits présentent toutes les caractéristiques présentées plus haut, et se distinguent notamment par leur esthétisme, et des avantages mécaniques tels que présenter des positions ouverte/fermée de branches 5 bistables, ou présenter des facilités de fabrication. L'homme du métier comprendra que l'invention n'est limitée à aucun de ces modes de réalisation avantageux, et saura l'adapter à de nombreux autres modèles. Les quatre premiers mode de réalisation présentent des branches 5 a au moins deux lames 1a, 1b.

Comme l'on voit figure 5, dans ce premier mode de réalisation on a trois pièces distinctes : la partie frontale 4 et les deux branches 5. L'emboîtement entre les branches 5 et les éléments de raccordement se fait au moyen d'encoches complémentaires aptes à s'emboiter : avantageusement d'une part une des lames 1a, 1b (on la nommera par commodité lame inférieure 1a) de la branche 5 et la partie inférieure 2a présentent une première paire d'encoches complémentaires aptes à s'emboiter, et d'autre part l'autre des lames 1a, 1b (on la nommera par commodité lame supérieure 1b) de la branche 5 et la partie supérieure 2b de l'élément de raccordement 2 présentent une seconde paire d'encoches complémentaires aptes à s'emboiter.

Par encoches aptes à s'emboîter, on entend notamment comme l'on voit sur les figures une découpe sur la moitié supérieure (pour la lame inférieure 1a et la partie supérieure 2b) ou sur la moitié inférieure (pour la lame supérieure 1b et la partie inférieure 2a) de telle sorte que les découpes soient toutes sensiblement selon la direction Oy (pour en faire l'axe de rotation), orientées vers l'extérieur de l'élément de raccordement 2 et vers l'intérieur des lames 1a, 1b (voir figure 5 et 6), de façon à permettre l'enserrement de l'élément de raccordement 2 par les lames 1a, 1b. S'il y a une espace (ou une autre lame) entre des fines lames 1a et 1b, il se peut que les découpes soient de tailles inégales (et s'étendent sur plus ou moins de la moitié de l'élément), voire à l'extrême ne concernent que l'élément de raccordement 2, la découpe étant aussi profonde que la largeur d'une fine lame 1a, 1b : cette dernière s'insère sur toute sa largeur dans la découpe. Bien qu'il s'agisse d'un cas particulier, on comprendra que ce cas reste un cas d e « paires d'encoches complémentaires » , pu isque qu'on peut en définir l'axe. Ce cas sera discuté pour le deuxième mode de réalisation.

S'il est naturel d'aligner les deux paires d'encoches précédemment décrites pour en faire un axe de rotation commun, il est prévu dans le premier mode de réalisation de ne justement pas respecter cet alignement. Ainsi l'ouverture et/ou la fermeture de la branche 5 de lunettes entraînent la déformation relative des lames 1 a, 1 b de la branche 5. Plus précisément, comme l'on voit particulièrement sur la figure 6, le fait que les deux paires d'encoches ne soient pas alignées fait qu'il y a « deux axes de rotation » entre la branche 5 et la partie frontale 4. Ces deux axes de rotation étant fixes, l'ouverture/fermeture de la branche 5 correspond à une rotation autour d'un axe virtuel à égale distance d'eux deux, cet axe virtuel étant situé à l'intersection entre l'élément de raccordement 2 et le plan médian entre les deux lames 1 a, 1 b (qui correspond sensiblement au plan que doit former le reste de la branche 5). Et passer de la position ouverte à la position fermée de la branche 5 entraîne une torsion/courbure de la lame inférieure 1 a par rapport à la lame supérieure 1 b. En d'autres termes, les lames 1 a, 1 b sont sensiblement alignées lorsque la branche 5 est ouverte, et forment vues de dessus un « Y » lorsque la branche 5 est fermée (voire figure 7).

On remarque en outre que l'ouverture/fermeture des branches 5 dans une telle configuration implique la variation de longueur des lames 1 a, 1 b, ce qui est difficile, mais peut se faire par léger cintrage de la lame. Avantageusement, on choisit les longueurs des lames 1 a, 1 b telles que la position « au repos » (c'est-à-dire la position dans laquelle il n'y a de pas de contrainte sur la longueur des lames 1 a, 1 b) corresponde à la position fermée de la branche 5. Il s'agit donc d'un minimum de potentiel . Lorsque l'on vient ouvrir la branche 5, la lame supérieure 1 b (dans la configuration représentée aux figures 6 et 7) est contractée, alors que la lame inférieure 1 a subit plutôt un étirement. L'allongement/raccourcissement des lames 1 a, 1 b étant quasiment impossible, la lame supérieure 1 b se cintre. L'énergie potentielle de la branche 5 augmente alors. En position ouverte, comme l'on voit sur la figure 7, on vient dépasser le plan formé par l'al ignement des d eux pa i res d 'en coches (q u i correspond à u n m axi m u m d 'énerg ie potentielle). La position ouverte est donc stable. Ma is dès q ue l 'on va commencer à replier une branche, on va redépasser ce maximum d'énergie potentielle, et la branche va continuer à replier d'elle-même jusqu'au bout, c'est-à-dire la position de contrainte la plus faible. Dans le cas de branches en métal, il faut néanmoins bien forcer pour arriver à courber les lames, c'est pourquoi de façon particulièrement avantageuse, comme l'on voit sur les figures 1 à 7, les lames 1 a, 1 b de la branche 5 sont torsadées, de telle sorte que la lame 1 b puisse se courber dans plus d'une seule direction.

Le montage de la monture est simple et se fait comme représenté à la figure 5 : après avoir installé les verres 6 dans les cerclages, pour chaque branche 5, on engage d'abord l'encoche de la lame inférieure 1 a dans l'encoche de la partie inférieure 2a de l'élément de raccordement 2, puis on tord légèrement la branche 5 vers le bas jusqu'à faire passer la branche supérieure 1 b au dessus de la partie supérieure 2b, et emboîter leurs encoches respectives.

Deuxième mode de réalisation

Un deuxième mode de réalisation particulièrement avantageux est représenté par les figures 8 à 15, parmi lesquelles les figures 13 d'une part et 14-15 d'autre part représentent deux légères variantes.

Dans ce mode de réalisation, comme l'on voit par exemple sur la figure 8, une branche 5 de lunette se divise en trois lames 1 a, 1 b, 1 2 dont une lame centrale 1 2 et deux lames extrémales 1 a, 1 b (respectivement inférieure et supérieure), l 'ouverture et/ou la fermeture d'u ne branche entraînant la déformation élastique de la lame centrale 12. Cette déformation est notamment illustrée sur la figure 9 : la lame centrale 12 s'insère avantageusement dans une fente ménagée dans l'élément de raccordement 2 par lequel la branche 5 est raccordée à la partie frontale 4 de monture. Contrairement au mode de réal isation précédent, les deux paires d'encoches par lesquelles s'emboitent les lames extrémales 1 a, 1 b et l'élément de raccordement 2 sont alignées. On a donc un axe de rotation unique. Toutefois, comme l'on voit figure 1 0, la fente dans ménagée dans l'élément de raccordement n'est quant à elle pas alignée avec cet axe de rotation. La lame 12 qui s'y insère subit donc comme dans le cas précédent une déformation par rapport aux lames extrémales 1 a, 1 b, à la différence du fait qu'elle est mobile en translation à l'intérieur de la fente, et donc que la déformation ne consiste pas en un cintrage, mais simplement une courbure à sa base (comparer les deux branches 5 de la monture de la figure 10).

Lorsque la branche est en position ouverte, toutes les lames 1 a, 1 b, 1 2 sont sensiblement paral lèles . I l s'ag it là encore d 'u n m in imu m de potentiel . En pliant la branche 5, on vient progressivement augmenter la déformation de la branche centrale 1 2, et on atte int u n m axi m u m de potentiel lorsque la branche 5 est orthogonale à l'élément de raccordement 2. L'énergie décroit à nouveau sur la toute fin du mouvement de repli, ce qui fait que la position fermée est également stable.

Comme l'on voit sur la figure 1 1 qui représente en détail la branche 5, les deux lames extrémales 1 a, 1 b se rejoignent avantageusement en leur extrémité via une baguette 51 . En effet, ce mode de réalisation n'implique aucune déformation relative de la lame extrémale inférieure 1 a par rapport à la lame extrémale supérieure 1 b. Ces deux lames 1 a, 1 b présentent le même mouvement, il est donc intéressant de les solidariser pour prévenir toute déformation non prévue.

Sur l'exemple représenté, les encoches sur les lames 1 a et 1 b sont un peu particulières : au lieu de fendre les deux lames 1 a, 1 b sur leur moitié intérieure comme c'était le cas dans le premier mode de réalisation, on fait deux évidements 231 et 232 partiels dans l'épaisseur des lames 1 a, 1 b. En d'autres termes, au lieu de faire une découpe (i.e. un évidement sur toute l'épaisseur de la lame), on fait deux demi-découpes (i.e. deux évidements non en vis-à-vis sur la moitié de l'épaisseur de la lame). Ainsi, vu du dessus les lames 1 a, 1 b ont un profil en « S ». Les parties inférieure et supérieure 2a, 2b présentent alors comme l'on voit sur la figure 12 des ergots 221 et 222 complémentaires des évidements 231 et 232. L'encoche autour de laquelle la rotation se fait est définie par l'interstice entre les ergots 221 et 222. On comprendra donc que même si elles sont moins visibles que dans le mode de réalisation précédent, chaque branche 5 et l'élément de raccordement 2 associé présentent bien deux paires d'encoches complémentaires aptes à s'emboiter. L'utilisation de «demi-encoches » apporte un effet esthétiquement intéressant de complémentarité totale de la branche 5 et de son élément de raccordement. Comme l'on voit sur la figure 8, lorsque la branche 5 est dépliée les deux pièces s'intègrent complètement.

Avantageusement une partie 233 de la lame centrale 12 est partiellement creusée de façon à pouvoir coopérer avec une partie creusée 223 commune aux parties inférieure et supérieure 2a, 2b de l'élément de raccordement 2, et la lame centrale 12 étant finie par un ergot 234 inséré dans ladite fente 224 ménagée dans l'élément de raccordement 2. Tout cela permet que d'une part la lame centrale 12 s'intègre aussi bien dans l'élément de raccordement 2 que les lames extrémales 1a, 1b, et permet d'autre part de prévenir grâce à l'ergot 234 que la lame centrale 12 sorte du trou 224 si l'on forçait sur les branches 5 (en les ouvrant trop).

Une première légère variante de ce mode de réalisation est représentée sur la figure 13. Comme l'on voit, les lames extrémales 1a et 1b ne sont pas de largeur égale. Contrairement au cas décrit précédemment, les branches 5 et les éléments de raccordement 2 ne sont pas symétriques. Au niveau de la jonction inférieure (partie inférieure 2a/lame extrémale inférieure 1a) on constate qu'on ne retrouve pas les deux « demi-découpes » et le profil en S mais une découpe sur toute l'épaisseur comme dans les encoches du premier mode de réalisation.

Si l'une des lames extrémales (ici la lame inférieure 1a) est vraiment plus fine que l'autre (ici la lame supérieure 1b), il est possible de séparer physiquement cette lame à sa base (i.e. l'encoche s'étend sur toute la largeur de la branche 5), la lame n'étant plus reliée au reste de la branche que via la baguette 51 qui sur les dessins relie les extrémités des deux lames extrémales 1a, 1b. Cette configuration est avantageuse puisque d'une part la lame centrale 12 est moins contraire et peut se déformer librement, et d'autre part les deux parties 2a, 2b de l'élément de raccordement 2 sont solidement maintenues jointes tout en ayant un espace interne (défini par les fentes qui font que l'extrémité de la lame 12 est disjointe des lames extrémales 1a, 1b) qui n'est pas un espace clos dans le plan formé par la branche 5. En d'autres termes, cet espace interne « débouche » sur l'extérieur de la branche 5. Cela fait qu'il est plus facile de s'assembler la branche 5 à l'élément de raccordement 2 que dans le cas précédent où un mouvement assez complexe d'insertion de l'élément de raccordement 2 entre l'une des lames extrémales 1a, 1b et la lame centrale 12 suivi d'un mouvement de rotation était nécessaire.

Dans la seconde légère variante, représenté sur les figures 14 et 15, la lame centrale 12 est en fait une lame extrémale. Comme l'on voit, les lames 1a et 1b sont en fait d'un seul bloc. La lame centrale 12 fait partie d'un bras latéral que l'on vient replier contre le reste de la branche 5. Un peu de matière est toutefois enlevé au niveau de la tête 233, 234 de la lame centrale de façon à ce qu'elle puisse « traverser » le reste de la branche 5. Par rapport à la version de base du second mode de réalisation de l'invention, cette configuration est plus esthétique, car il n'y a plus de fentes visibles séparant les lames 1a, 1b 12, puisque la lame centrale 12 est cachée derrière le reste de la branche 5. Troisième mode de réalisation

Un troisième mode de réalisation particulièrement avantageux est représenté par les figures 16 à 23.

Dans ce mode de réalisation, la branche 5 de lunette ne se divise qu'en deux lames 1a, 1b. Et comme l'on voit par exemple sur la figure 16, les lames inférieure et supérieure 1a, 1b se croisent jusqu'à s'inverser. C'est alors la lame supérieure 1b qui est raccordée à la partie inférieure 2a d'élément de raccordement et la lame inférieure 1a qui est raccordée à la partie supérieure 2b d'élément de raccordement 2.

Ce croisement n'est toutefois pas naturel : les branches 5 sont faites de telle sorte qu'au repos les lames 1a, 1b soient sensiblement parallèles. Il faut donc une contrainte mécanique pour les mettre en position croisée, contrainte qui fait que les lames 1a, 1b tendent à se décroiser en générant une contrainte réciproque : la lame supérieure 1b (dont l'extrémité est en position « inférieure ») induit une contrainte vers le haut, et la lame inférieure 1a (dont l'extrémité est en position « supérieure ») induit une contrainte vers le bas (représentées respectivement par les vecteurs â et S sur la figure 22). En d'autres termes, même si le rôle des lames 1a, 1b est inversé, tout élément inséré en force entre elles est donc soumis comme dans les autres modes de réalisation à une force de compression selon la direction Oy. C'est pourquoi les parties inférieure et supérieure 2a, 2b d'élément de raccordement 2 sont pareillement enserrées entre les au moins deux lames 1 a, 1 b d'une des branches 5 de lunettes.

Ce mode de réalisation permet de façon particulièrement avantageuse grâce à ce croisement une monture en une unique pièce. Comme l'on voit sur la figure 17, il est possible que pour chaque branche 5 soit la lame supérieure 1b et la partie inférieure 2a d'élément de raccordement, soit la lame inférieure 1a et la partie supérieure 2b d'élément de raccordement (2), soient monolithiques. En l'espèce, sur la figure 17, ce sont la partie supérieure 2b et la lame inférieure 1a qui sont monolithiques. Le croisement permet de reconnecter les deux autres (la lame supérieure 1b et la partie inférieure 2a). Il est toujours possible d'avoir trois parties distinctes (la partie frontale 4 et les deux branches 5) et deux emboîtements par branche (en partie supérieure et inférieure), mais la monture en une unique pièce présente de nombreux avantages, aussi bien sur le plan financier que sur le plan esthétique. On remarquera que bien qu'une des lames 1a, 1 b et l'une des parties 2a, 2b de l'élément de raccordement ne font qu'un, on considérera toujours que les parties inférieure et supérieure 2a, 2b sont enserrées entre les deux lames 1a, 1b. Lo rs d e l a fa b r i c a t i o n , u n e t e l l e m o n t u re m o n o b l o c e st avantageusement produite à plat. Il est donc nécessaire de tordre la lame monobloc avec l'élément de raccordement 2 de façon à ce que celui-ci s'étende bien selon une direction transversale par rapport au plan défini par la partie frontale 4 de monture. L'assemblage se fait comme représenté sur les figure 20 et 21 par l'emboitement de l'extrémité de la lame (ici 1 b) libre dans un réceptacle associé sur la partie libre (ici 2a) de l'élément de raccordement. Cet emboîtement se fait en force (trajectoire J).

Selon la sou plesse des lames 1 a, 1 b le fait qu'elles tendent à retourner à leur position initiale peut avantageusement entraîner une concavité de la branche 5, bien visible sur la figure 23. Selon la position de la branche 5 par rapport au plan engendré par l'élément de raccordement 2 de la branche 5, on voit que deux sens de concavité sont possibles : concavité « tournée vers l'intérieur » (le centre de cou rbure est situé à l'extérieur de la monture, position ouverte des branches 5 sur la figure 23 en haut) ou concavité « tournée vers l'intérieur » (le centre de courbure est situé à l'intérieur de la monture, position fermée des branches 5 sur la figure 23 en bas). Et l'ouverture et la fermeture de la branche 5 impl ique le franchissement de ce plan engendré par l'élément de raccordement 2 de la branche 5, c'est à dire une inversion du sens de cette concavité. Cela permet d'avoir comme dans les autres modes de réalisation des positions ouverte et fermée stable : l'inversion de la concavité (i.e. passage par une concavité nulle) est un maximum de potentiel . Quatrième mode de réalisation

Un quatrième mode de réalisation particulièrement avantageux est représenté par les figures 24 à 30. Contrairement aux modes de réalisation précédemment décrits où trois pièces voire une seule étaient nécessaires, il en faut cinq ici. En revanche, comme l'on voit sur la figure 24, les lames 1 a, 1 b sont cachées et aucune découpe n'est visible sur les branches 5. C'est esth étiq u ement l e mod èl e l e pl u s a bouti , avec tou s l es avantag es précédemment décrits.

Comme l'on voit particulièrement sur la figure 26, une languette 1 0 vient s'insérer dans une cavité prévue à cet effet dans la branche 5. C'est cette languette 1 0 qu i présente les deux lames 1 a et 1 b qu i enserrent comme expliqué précédemment les deux parties 2a, 2b de l'élément de raccordement. On remarq ue en outre que la lang uette 1 0 présente à l'extrémité opposée aux lames 1 a, 1 b une sorte de crochet qui va être entré en force dans la branche 5. Comme l'on voit sur la figure 27 il s'agit du seul point d'attache entre la branche 5 et la languette 1 0. Cette dernière est choisie de matériau et d'épaisseur tels qu'elle peut se déformer de sorte que son extrémité présentant les lames 1 a, 1 b peut légèrement s'écarter du reste de la branche 5. I l s'ag it d 'une déformation similaire à celle que pouvait présenter la lame centrale 12 par rapport aux lames extrémales 1 a, 1 b dans le deuxième mode de réalisation.

Et comme l'on voit toujours sur la figure 27 les encoches sur les parties inférieure et supérieures 2a, 2b de l'élément de raccordement 2 sont pl acées de tel le sorte q ue l 'ergot défi n i par la portion d 'élément de raccordement située au-delà de l'encoche soit sensiblement plus long que large (en d'autres termes que l'encoche ne soit pas trop près de l'extrémité de l'élément de raccordement 2). Ainsi la section de cet ergot selon le plan xOz est un rectangle allongé, qui vient s'insérer dans l'interstice entre la branche 5 et la languette 10.

Lors d'une ouverture/fermeture de la branche 5, dans le référentiel de la branche cet ergot rectangulaire pivote sur lui-même. Et comme l'on voit, en tournant il vient appuyer la fois sur les faces internes de la branche 5 et de la lang uette 1 0 en appl iquant des forces représentées par les vecteurs â et b sur la figure 27. Cela contraint la lang uette 1 0 à se déformer : il faut donc apporter de l'énergie pour ouvrir ou fermer la branche 5, comme dans les autres modes de réalisation. Les deux positions stables sont les positions écartées de 90° dans lesquelles l'un des cotés de l'ergot rectangulaire est parallèle à l'axe de la branche 5. Il s'agit bien des positions ouverte et fermée. On peut éventuellement faire diminuer la force à fournir pour passer d'une position à l'autre en limant légèrement les angles de cet ergot.

Sur les figures 28 à 30 est représentée une légère variante de ce quatrième mode de réalisation. Ici la partie frontale 4 peut être recouverte d'une coque 7. Cette coque 7 peut être changeable par l'utilisateur afin de modifier selon ses envies l'aspect de sa monture de lunettes. Elle permet en outre de cacher les éléments de verrouillage 3 et les éléments de raccordement 2, il est donc possible de n'avoir plus aucune découpe visible sur la totalité de la monture de lunettes.

La partie frontale 4 de monture peut être choisie la plus simple et la moins chère possible, puisqu'elle est cachée par la coque 7. Comme l'on voit sur la figure 29, la coque 7 comprend avantageusement des protège- élément de raccordement 2 s'étendant aussi selon une direction transversale par rapport au plan défini par la partie frontale 4 de monture. Comme l'on voit sur la figure 30, si la partie frontale 4 est choisie relativement souple, les éléments de raccordement tendent à se déformer vers l'extérieur. La coque 7 prévient cette déformation en engendrant les contraintes réciproques a, b et c qui permettent le blocage de la partie frontale 4 dans la coque 7. La partie frontale 4 est comme « clipsée » dans la coque 7. En outre, les lames 1a, 1b des branches 5 améliorent encore ce blocage de la partie frontale 4 dans la coque 7.

Cinquième mode de réalisation

Un cinquième mode de réalisation particulièrement avantageux est représenté par les figures 35 à 39.

Il s'agit du mode de réalisation à une seule lame évoqué précédemment. Comme l'on voit sur la figure 37b, la lame est à la fois référencée par les numéros 1 a et 1 b, car elle joue simultanément le rôle de ces deux lames des autres modes de réalisation : en tant que lame inférieure 1a sa face supérieure est en appui sur la face inférieure de la partie inférieure 2a (qu i est en position supérieure au-delà du point de croisement), et en tant que lame supérieure 1 b sa face inférieure est en appui sur la face supérieure de la partie supérieure 2b (qui est en position inférieure au-delà du point de croisement). C'est toutefois el le qu i est enserrée par l'élément de raccordement 2, et non l'inverse.

La lame 1 a, 1 b est orientée vers l'arrière de la branche 5 (il y a donc un virage à 180°) de façon à créer une charnière.

L'él ém ent d e raccordem ent 2 peut fa i re l 'obj et d e pl u s ieu rs variantes : ou bien une simple encoche 224, comme l'on voit sur les figures 36a et 36b, ou bien une forme plus complexe avec des ergots externes supplémentaires non alignés avec l'évidement prévu pour la passage de la branche 1 a, 1 b (voir les figures 36c et 36d), relativement similaire à celle visible à la figure 1 2c. Dans cette deuxième variante, la branche peut présenter deux lames extrémales (non représentées) en plus de la lame principale 1 a, 1 b, mais il est à noter que ces lames supplémentaires n'ont a ucu n effet d e blocag e, ma is seu l ement l 'effet d e « torsion » décrit précédemment qui permet d'avoir des positions ouvertes et fermées stables de branches. Cette variante est similaire au deuxième mode de réalisation, à la différence que les parties inférieure et supérieure 2a, 2b de l'élément de raccordement se croisent.

En complément et/ou alternativement, la branche 1 a, 1 b peut être comme l'on voit sur les figures 37a, 37b, 38a et 38b être prolongé par un repl i vers l'intérieur noté 1 2 (car il est équivalent à la lame centrale 1 2 du deuxième mode de réalisation) qui joue le rôle de ressort. Comme l'on voit sur les figures 38a et 38b, la rotation de la branche 5 depu is la positon ouverte vers la position fermée impose un écartement a-b entre la branche 5 et la lame centrale 12, d'où une déformation qui passe par un maximum de potentiel . Le fait d'incurver en surplus l'extrémité de la lame 12 renforce encore cet effet.

Ce mode de réalisation à une lame de blocage est particulièrement robuste. Comme l'on voit sur la figure 39a il supporte sans problème des torsions en particulier vers l'extérieur d'une branche 5. Compléments sur l'élément de verrouillage

Comme expliqué précédemment, l'élément de verrouillage 3 est un élément garantissant qu'il ne puisse pas y avoir de déplacement relatif des deux moitiés du cerclage selon la direction Oz. Il consiste en au moins deux niveaux superposés de motifs 31 1 , 312, 321 , 322 complémentaires de part et d'autre de la fente et situés sensiblement dans le plan de la partie frontale 4 de monture. L'élément de verrouillage 3 est particul ièrement visible sur les figures 2, 3, 4, 18, 25 et 31 à 34.

L'invention n'est limitée à aucune géométrie de motif en particulier. Il est seulement souhaitable q u ' il y a it des su rfaces d 'appu i en rega rd suffisamment étendues pour qu'il y ait effet de blocage. Chaque paire de surfaces en regard prévient en outre seulement le déplacement selon un seul sens de déplacement. Par exemple, considérant la figure 2, à supposer que l'on supprime le motif inférieur de deuxième couche 31 2 (un tel cas ne serait pas conforme à l'invention, puisqu'une les motifs inférieur et supérieur d'un niveau ne seraient plus complémentaires de part et d'autre de la fente : il y aurait un vide), le motif supérieur de première couche 321 n'aurait plus de surface d'appui en regard. Il n'y aurait alors de blocage qu'entre le motif inférieur de première couche 31 1 et le motif supérieur de deuxième couche 322 : une poussée sur le bas du verre 6 (correspondant à un déplacement selon + z de la partie inférieure 2a de l'élément de raccordement 2 par rapport à la partie supérieure 2b) serait prévenue, contrairement à une traction sur le bas du verre 6 (correspondant à un déplacement selon - z de la partie inférieure 2a de l'élément de raccordement 2 par rapport à la partie supérieure 2b). Quand le motif 312 est présent, le déplacement est prévenu dans les deux sens.

Dès lors où l'on a une paire complémentaire de motifs distincts sur deux niveaux, on constate que l'on a existence des deux paires de surfaces d'appui en regard prévenant le déplacement dans les deux sens. Toutefois, les deux paires de surfaces d'appui en regard peuvent être déséquilibrées et présenter des aires sensiblement différentes.

Pour éviter ce risque, comme représenté sur l'ensemble des figures, avantageusement le motif inférieur de premier niveau 31 1 est sensiblement identique au motif supérieur de deuxième niveau 322, et le motif inférieur de deuxième niveau 312 est sensiblement identique au motif supérieur de premier niveau 321 . En d'autres termes l'élément de verrouillage 3 présente une symétrie centrale.

Avantageusement, pour maximiser les surfaces d'appui, on peut en outre choisir que les motifs soient faits de telle sorte que leur plan médian comprenne le centre de symétrie.

Une forme avantageuse de motif, ressemblant à une « vague » est reprise sur de nombreuses figures. Par forme de vague, on entend toute forme de bosse sensiblement recourbée, en d 'autres termes déviant latéralement. Cette forme a une fonction de crochet, et comme l'on voit sur la figure 4 elle peut indifféremment être orientée vers la gauche comme vers la droite. Par rapport à un motif qui serait symétrique par rapport à un plan parallèle au plan yOz, la forme de vague nécessite une certaine force pour être emboîtée (selon une trajectoire J visible par exemple sur la figure 25), et tient en place d'autant mieux.

Comme on voit sur les figures 42a, 42b et 43a, le motif en forme de vag ue peut être complété d'un picot maie 331 (et de son complément femelle 332) sur le motif complémentaire. Comme l'on voit sur la figure 42b, l'emboitement de ce picot 332 se fait par élasticité de la partie frontale de monture. Ce picot améliore encore sensiblement l'effet d'auto-verrouillage offert par la forme de vague.

Il est à noter que ce picot peut également être utilisé sur l'élément de raccordement 2 (voir le picot 2331 sur les figures 45a, 45b et 45c) pour renforcer la stabilité de la position des branches en cas de vibrations. Il faut en effet em pêcher a u maxim u m q u e l es branches pu issent s'ouvrir spontanément lorsque les lunettes sont repliées. L a fo rm e d e v a g u e, lorsqu'elle est combiné avec certains amincissements 421 , 424, 423 de la partie frontale de monture 4 et en particulier des cerclages (voir figures 1 7 et 18), améliore encore davantage l'effet de verrouillage conféré par l'élément de verrou illage 3. En effet, lorsque le verre 6 est en place, il vient appuyer sur toute la périphérie et les deux moitiés d u cerclage ont natu rellement tendance à s'écarter. En l'absence d'amincissement, cette contrainte est d'axe vertical (selon Oy). Et, comme l'on voit par exemple sur la figure 1 8, un amincissement 424 du cerclage situé sous le verre 6 (et avantageusement du coté externe du verre 6 , c'est-à-d ire d u côté de l 'élément de raccordement 2) facil ite localement sa déformation, ce qui change l'orientation de la contrainte qui tend à écarter les deux moitiés du cerclage de part et d'autre de la fente : représentée par les vecteurs a et S sur la figure 1 8, cette contrainte s'écarte de la verticale, et est alors sensiblement orthogonale à la direction principale du motif 31 1 en forme de vague de l'élément de verrouillage.

Si le motif 31 1 est une vague cette fois tournée vers l'extérieur (voir figure 31 ), on peut atteindre le même résultat en amincissant plutôt la partie du cerclage du coté intérieur du verre 6.

L'élément de verrouillage 3 en deux couches comme l'on voit sur la plupart des figures se réalise principalement par découpe chimique. Le fait de ne pas avoir deux couches mais de varier continûment d'un niveau de motif à un autre n iveau (comme l'on voit sur les figures 32 à 34) permet l'utilisation d'autres techniques de fabrication.

Par exemple, la découpe en biseau comme l'on voit sur la figure 32 est réalisable par fraisage mécanique. Dans cette config u ration , les surfaces d'appui sont obliques, et non verticales comme dans le cas de deux couches, mais com me les deux parties 2a , 2b de l 'élément de raccordement sont maintenues en contact, cela ne diminue aucunement l'efficacité de blocage de l'élément de verrouillage 3.

Dans le mode de réalisation représenté à la figure 33, on retrouve une découpe en biseau, mais dont l'angle varie continûment. Il n'y a plus deux biseaux d istincts com me dans le cas de la figure 32. Cela rend possible une découpe laser en un seul passage : comme l'on voit sur la figure 34, il suffit de déplacer latéralement le laser tout en faisant simultanément un mouvement de rotation au tour de l'axe Ox. Ce procédé simple et rapide permet de façon avantageuse de générer un élément de verrouillage 3 particulièrement efficace puisqu'il respecte (si la vitesse de rotation du laser est constante) les conditions de symétrie centrale évoquées précédemment.

Dans le cas d'un usinage par découpe chimique, on remarque parfois une difficulté à attaquer la matière au niveau des points de croisement de motif 322, 321, 312, 311 (voir sur la figure 43a). Cela entraîne une accumulation de matière indésirable, qui peut gêner l'emboitement des deux moitiés de l'élément de verrouillage 3. Pour y remédier on retire avantageusement préalablement une petite quantité de matière en créant deux cavités 341, 342 à l'endroit précis où lesdits motifs se croisent. Alors, comme l'on voit sur la figure 43b, l'excès de matière non- éliminée par la méthode de la découpe chimique vient se loger dans ces cavités de matière et n'est plus indésirable pour l'ajustement des pièces. Ces petites cavités de matière 341, 342 sont des cavités borgnes (i.e. non traversantes) logés derrière la face 4 afin d'être dissimulés, comme l'on voit encore sur la figure 43b.

Alternativement à la forme de vague, est représentée sur les figures 44a, 44b et 44c un mode de réalisation de l'élément de verrouillage 3 présentant une forme hélicoïdale, les motif inférieur de premier niveau (311 ), motif supérieur de premier niveau (321 ), motif inférieur de deuxième niveau (312), et motif supérieur de deuxième niveau (322) étant des portions d'hélice. L'élément de verrouillage est assemblé par un mouvement de rotation. Cette forme présente un fort verrouillage et est esthétique.