La présente invention a pour objet une porte de sécurité à panneau coulissant, en particulier une porte relevable comportant un panneau pouvant monter et descendre pour dégager ou fermer une baie formée dans un mur.

Le panneau peut tre rigide, pour tre élevé au-dessus de la baie, éventuellement basculé vers l'horizontale. Il peut tre constitué de plusieurs éléments pouvant venir se ranger les uns à côté des autres au-dessus de la baie. Le panneau peut tre constitué par un rideau souple, qui peut venir s'enrouler ou se replier au-dessus de la baie. Le rideau peut tre renforcé par une ou plusieurs barres horizontales, dont les extrémités peuvent tre engagées dans des glissières pour y tre maintenus et guidées.

Cette énumération n'est pas exhaustive.

Les montants peuvent servir à supporter des éléments mécaniques de la porte, placés au-dessus de la baie, ou peuvent simplement contenir les glissières, c'est-à-dire deux parois en regard entre lesquelles se logent et se déplacent les bords du rideau et éventuellement les extrémités de barres de renforcement.

Il est apparu important que certaines portes puissent tre ouvertes immédiatement, par une action très simple, en cas de panique, par exemple, ou pour éviter la panique.

En particulier, il est apparu très avantageux que l'ouverture d'une porte puisse tre déclenchée par une simple pression exercée en un point quelconque de cette porte.

C'est donc un objet de la présente invention de réaliser une porte qui s'ouvre lorsque l'on exerce une pression en un point quelconque de cette porte.

Il est connu, par le brevet européen n°. 0 181 268 un dispositif de sécurité pour porte relevable, dans lequel la porte peut tre maintenue en position fermée par le frein d'un moteur frein, et un moyen manuel permet de desserrer ce frein, d'où il résulte que la porte se lève sous l'action d'un contrepoids.

La demande de brevet français FR-2 732 718 décrit un système de sécurité pour porte relevable, dans lequel la tension d'un élément filiforme accroché au bas de la porte est surveillée par un dispositif approprié, qui émet un signal quand la tension dudit élément filiforme descend en-dessous d'un seuil prédéterminé. Ainsi, si dans sa descente, la porte rencontre un obstacle, l'élément filiforme se détend et le système de sécurité émet un signal. Ce système, toutefois, ne fonctionne pas lorsqu'une pression est exercée sur la porte au niveau de cet élément filiforme. En effet, celui-ci se déforme alors ensemble avec le panneau de la porte, de sorte que sa tension reste inchangée.

Le document US-5 141 044 divulgue une porte comportant un dispositif d'arrt qui stoppe le déplacement du panneau de la porte lorsque celui-ci sort de sa glissière en raison d'une collision. La force nécessaire pour actionner ce dispositif d'arrt est importante et ce dispositif est donc incapable de détecter une simple poussée en un point quelconque du panneau.

Le document WO 96/24743 divulgue le mme type de dispositif.

Conformément à la présente invention, une porte de sécurité du type ci-dessus est remarquable notamment en ce que ladite porte est munie de moyens de détection sensibles à une poussée exercée en un point quelconque d'au moins une face dudit panneau, lesdits moyens de détection délivrant un signal à l'occurrence d'une telle poussée.

Avantageusement, le signal agit sur des moyens pour faire remonter la porte, afin de dégager la baie.

Selon une autre caractéristique avantageuse de la présente invention, les moyens pour faire remonter la porte utilisent une énergie indépendante de l'énergie de fonctionnement ordinaire de la porte.

La porte de sécurité selon l'invention doit pouvoir fonctionner pour permettre l'évacuation des personnes dans toutes les circonstances, incendie, panne d'électricité, etc. Il est donc avantageux que la sécurité puisse fonctionner avec une énergie toujours disponible, indépendante des réseaux de distribution d'énergie existant (électricité, air comprimé, etc.). Selon 1'invention, l'énergie de relevage du panneau de la porte pourra tre un contrepoids, un ressort, une batterie ou tout autre système indépendant.

Les moyens de détection sensibles à une poussée exercée en un point quelconque d'au moins une face dudit anneau peuvent tre de toutes sortes.

Le plus souvent, les portes relevables comportent un rideau souple ou rigide, et de chaque côté une glissière, pour recevoir un bord du rideau, et éventuellement les extrémités de barres de renforcement du rideau.

Dans un mode de réalisation de l'invention, les glissières comportent des moyens sensibles à un effort exercé directement sur une glissière, ou à un effort, tel qu'une poussée en un point quelconque, exercée sur le panneau et communiquée par celui-ci à au moins une glissière. Dans une forme de réalisation, les glissières sont déplaçables à 1'encontre d'un moyen élastique, à partir d'une position de repos, et la porte comporte des moyens pour déclencher un signal quand la glissière s'écarte de sa position de repos. En variante, les glissières peuvent aussi tre déformables.

Selon une caractéristique de l'invention, le panneau comporte des moyens de renforcement, lesdits moyens étant adaptés à transmettre à la glissière des efforts exercés sur le panneau.

Dans un mode de réalisation de l'invention, les moyens de renforcement sont des renforcements latéraux du panneau coopérant avec des glissières, par exemple les glissières ont des bords adaptés à retenir lesdits renforcements latéraux s'ils sont sollicités à s'échapper de la glissière, par suite d'une poussée sur le panneau.

Dans un autre mode de réalisation de l'invention, les moyens de renforcement sont des éléments rigides transversaux tels qu'au moins une barre horizontale dont au moins une extrémité peut coulisser dans une glissière.

Ainsi, une telle porte permet en cas de besoin d'obtenir un signal par une simple pression sur le panneau ou sur une des glissières. Le signal peut tre un avertissement sonore ou lumineux ou peut déclencher toute opération, telle que relevage du panneau, par moteur, ou sous l'action d'un contrepoids, ou d'un ressort, ou autre (batterie, etc.). les moyens démission de signal peuvent tre quelconques tels que mécanique, électrique, électronique, pneumatique, hydraulique, etc.

L'énergie nécessaire pour la remontée de la porte en réponse à un tel signal est de préférence différente de l'énergie qui actionne la porte dans son fonctionnement normal.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront au cours de la description qui va suivre, donnée à titre d'exemple non limitatif, en regard des dessins joints, sur lesquels : -la figure 1 est une vue de face d'une porte selon l'invention,

-les figures 2,3 et 4 sont des vues de détail dun exemple de moyen d'émission de signal selon l'invention, et -la figure 5 est une vue d'une variante d'un détail de réalisation de l'invention.

Les figures représentent un mode de réalisation avantageux de l'invention, dans lequel tout effort exercé sur le panneau est transmis à une glissière, et c'est la glissière qui comporte des moyens pour émettre un signal.

L'invention n'est toutefois pas limitée à ce mode de réalisation particulier, et d'autres moyens de détection sensibles à une poussée exercée en un point quelconque du panneau de la porte sont envisageables (détecteur de déformation du panneau, capteurs de pression sur le panneau, etc.).

Sur la figure 1, une porte est disposée contre un mur 1, pour commander l'ouverture et la fermeture d'une baie.

La porte comporte deux montants latéraux 2,3, et une traverse supérieure 4. La porte comporte un rideau souple 5 renforcé par des barres de raidissement 6. Le rideau 5 peut tre enroulé, de façon bien connue sur un arbre d'enroulement, non visible sur la figure, logé dans la traverse supérieure 4. L'arbre d'enroulement est actionné par un moteur électrique 8, par une transmission 9, et divers organes de commande électrique, tel qu'un commutateur 10 de fin de course.

Les montants peuvent supporter la traverse supérieure 4, ou celle-ci peut tre fixée en console sur le mur, au- dessus de l'ouverture de la baie.

Dans 1'exemple de réalisation représenté sur les figures 1 à 3, chaque montant comporte un élément rigide essentiellement vertical, avantageusement un plat (en fer) 15 et une glissière 16 constituée par un profilé ou une tôle pliée, avec une section en U (cf. figure 2, sur

laquelle, le plat 15 et la glissière 16 ont été représentés légèrement écartés l'un de l'autre, pour mieux laisser voir les moyens de connexion entre ces deux éléments ; pour simplifier également, les écrous de blocage n'ont pas été représentés).

Dans cet exemple, chaque glissière est montée de façon à pouvoir effectuer un petit déplacement et est déplaçable 1'encontre d'un moyen élastique, à partir d'une position de repos. C'est dans cette position de repos que la porte fonctionne normalement. Des moyens sont prévus pour déclencher un signal quand la glissière s'écarte de sa position de repos. Le fer plat et la glissière sont indépendants. Chacun est fixé au sol de façon convenable, et le fer plat est fixé au mur, au bord de l'ouverture de la baie, de toute façon appropriée. La fixation au sol de la glissière permet à la partie supérieure de celle-ci de se déplacer légèrement, en restant appliquée contre le fer plat, ou cette glissière est assez souple, pour permettre un débattement à son extrémité supérieure.

Pour maintenir la glissière 16 à la position convenable de repos, il est prévu une fixation donnée ci- après à titre d'exemple. Dans l'âme de la glissière, il est prévu un trou 21 éventuellement sur une plaquette 22 prolongeant l'âme au-dessus des ailes. Dans le fer plat, 15, il est prévu un trou 23 ; et le fer plat et la glissière sont réunis par un axe ou boulon non serré. Le trou 23 dans le fer plat est allongé, et de cette façon, la glissière peut se déplacer par rapport au fer plat, en glissant contre celui-ci. La longueur du déplacement est fixée par la dimension horizontale du trou 23, et peut tre de l'ordre de quelques centimètres selon les dimensions de la porte.

Sur la figure 3, le montant 2 de la porte est représenté de profil. Le fer plat 15 a un bord vertical rectiligne à gauche car il est appliqué contre le mur

tandis que le bord droit est élargi pour l'adaptation à la traverse supérieure 4. Le bord droit correspond à la face avant de la porte, telle que vue sur la figure 1.

L'extrémité du boulon 24 est fixée à un patin 27 qui peut coulisser entre deux guides 28 et 29, solidaires de la paroi du fer plat 15. Le patin peut donc se déplacer en mme temps que la partie supérieure de la glissière 16.

Le patin 27 est sollicité vers la droite par un ressort 31, convenablement fixé à l'extrémité droite du patin et à un point 32 du fer plat. Devant l'extrémité gauche du patin, est disposé un relais 35, actionné par un levier 36 articulé à une extrémité sur le relais, et dont l'autre extrémité est en appui élastique contre l'extrémité gauche du patin 27.

La figure 4 représente en perspective une pièce de fixation 40 pour le patin 27. Cette pièce comporte une semelle 41 et deux nervures 28,29. La semelle est convenablement fixée sur le fer plat 15 du montant 2.

Un dispositif identique est avantageusement disposé symétriquement sur l'autre montant 3.

A l'état de repos, c'est-à-dire quand le boulon 24 est maintenu appliqué vers l'extrémité avant 23A du trou 23, la porte fonctionne normalement. Les extrémités des barres 6 et les bords de rideau 5 coulissant librement dans les glissières 16. Si pendant que le rideau est baissé, ou pendant qu'il est en mouvement, une pression est exercée contre la face avant du rideau, en un point quelconque, cet effort est transmis aux barres 6. la poussée est transmise par au moins une des barres à au moins une des glissières.

Celle-ci se déplace, grâce au jeu prévu par le trou allongé 23 dans le montant correspondant. Le patin 27 déplace le levier 36 et le relais 35 est actionné. Il déclenche l'émission d'un signal, qui peut commander toute

fonction désirée, et en particulier le relevage de la porte.

Le mme résultat peut tre obtenu si llon agit directement sur la glissière au lieu d'agir sur le rideau.

Dans tous les cas, le choix du ressort 31 permet de régler la sensibilité du déclenchement.

La figure 5 représente une variante du dispositif de montage représenté sur la figure 2. Dans cette variante, le fer plat ne s'étend pas jusqu'en bas.

En pratique, l'élément 15A peut tre constitué par un prolongement inférieur de la tôle d'extrémité de la traverse supérieure 4. Dans ce cas, le montant latéral est constitué exclusivement par la glissière 16, qui ne participe pas à la fonction de support de la traverse 4, qui est fixée au mur au-dessus de la baie, comme une console.

Dans les exemples décrits ci-dessus, le signal n'est commandé que par application d'un effort d'un seul côté.

Si cela est souhaitable, le dispositif peut tre prévu pour fonctionner sur les deux faces du rideau. Il suffit de prévoir dans le fer plat du montant un trou 23 assez long et de prévoir deux ressorts, tirant chacun d'un côté.

Le boulon 24 restera à la position d'équilibre des deux ressorts et l'on peut prévoir deux relais ou un relais à double effet.

Notons au passage que chaque glissière peut avoir une fixation au sol déboîtable. Une fois cette fixation déboîtée, la glissière peut tre balancée d'un côté ou l'autre de la porte en oscillant autour du boulon 24. Bien entendu, cette propriété est liée à l'exemple décrit, car l'homme de l'art comprendra que tout mouvement ou toute déformation d'une glissière peut tre contrôlé par un détecteur approprié, pourvu que la glissière puisse effectuer un mouvement quelconque ou subir une déformation.