La présente invention concerne un amortisseur pour véhicule automobile, ainsi qu'un véhicule automobile équipé de tels amortisseurs.

Les véhicules automobiles comportent pour chaque roue une suspension comprenant un ressort de suspension, et un amortisseur hydraulique qui freine les mouvements de la suspension.

Dans le cas d'amortisseurs télescopiques disposés sensiblement verticalement à l'arrière du véhicule, il est connu lors de l'assemblage du véhicule dans une première étape de fixer à un poste de préparation l'extrémité inférieure de ces amortisseurs sur le train arrière du véhicule. Dans une étape suivante la caisse du véhicule est descendue sur le train arrière, puis l'extrémité supérieure des amortisseurs est fixée sur cette caisse.

Pour des amortisseurs télescopiques comprenant des ressorts de détente intégrés, un dispositif connu de maintien de ces amortisseurs dans une position comprimée, présenté notamment par le document FR-A1 - 3027083, utilise une lanière comportant des côtés fixés au corps de l'amortisseur, et une partie centrale recouvrant la tige de l'amortisseur pour éviter sa sortie.

Après la mise en place de la caisse du véhicule sur le train arrière, un opérateur coupe la lanière de chaque amortisseur pour laisser son extrémité supérieure monter lentement grâce au freinage hydraulique interne, puis venir en appui sur une surface tournée vers le bas d'un support supérieur fixé dans le passage de roue de la carrosserie.

On engage ensuite des vis de serrage pour serrer un système de fixation de l'extrémité supérieure de l'amortisseur sur le support, et maintenir cet amortisseur. En particulier l'extrémité supérieure de l'amortisseur peut comporter un manchon transversal recevant à l'intérieur une douille axiale maintenue par un élément élastique. Deux plaques latérales venant chacune d'un côté de cette douille, comportent chacune un perçage recevant une vis de serrage vissée sur le support afin de réaliser un montage en chape.

Toutefois dans certains cas la remontée de l'amortisseur positionne son extrémité supérieure avec un léger décalage dans la direction longitudinale du véhicule, qu'il faut corriger pour aligner les perçages du système de fixation avec ceux du support fixé à la caisse, afin d'engager les vis de serrage.

Ce décalage dans la direction longitudinale nécessite une intervention de l'opérateur pour recentrer amortisseur avant sa fixation, demandant un temps de manœuvre qui n'est pas toujours disponible sur les lignes d'assemblage des véhicules.

Pour éviter ce problème il est connu de réaliser sur le support supérieur en tôle des formes venant directement de cette tôle, qui guident l'extrémité de l'amortisseur lors de sa montée. Toutefois sur certains supports ces formes ne sont pas directement réalisables dans la tôle.

Un autre type connu de moyen de guidage de l'extrémité de l'amortisseur, présenté notamment par le document KR-A-20070060789, comporte une lamelle inclinée de guidage qui guide axialement le manchon transversal de cette extrémité lors de sa montée pour le rentrer dans une chape du support fixé sur la caisse du véhicule.

Toutefois ce type de moyen de guidage nécessite une lamelle de guidage disposée de chaque côté pour réaliser un centrage du manchon de l'amortisseur au milieu de la chape du support, ce qui complique sa réalisation. De plus ces lamelles de guidage restent en contact avec le manchon pendant le fonctionnement du véhicule, ce qui peut occasionner des bruits et des usures.

Un autre moyen de guidage connu comporte une tôle supérieure de butée fixée sur le support, présentant une face inférieure sensiblement horizontale recevant l'appui des plaques latérales disposées de chaque côté du manchon transversal de l'extrémité supérieure de l'amortisseur.

La tôle de butée peut présenter à ses extrémités dans la direction longitudinale du véhicule, une partie transversale inclinée par rapport à l'axe de montée de l'amortisseur, formant une pente de guidage qui recentre cet amortisseur lors de sa montée.

Sur certains véhicules ces pentes de guidage formées aux extrémités de la tôle de butée et dépassant dans la direction longitudinale, posent un problème en venant à proximité d'équipements du véhicule, par exemple une goulotte de remplissage du réservoir de carburant, avec un risque d'interférences entraînant des incidents.

La présente invention a notamment pour but d'éviter ces problèmes de l'art antérieur.

Elle propose à cet effet un amortisseur équipé à son extrémité supérieure d'un dispositif de fixation prévu pour se fixer sur un support de la caisse d'un véhicule automobile, ce dispositif de fixation comportant deux plaques latérales de fixation ajustées chacune d'un côté de l'extrémité supérieure, cet amortisseur étant remarquable en ce qu'une plaque de fixation comporte une pente de recentrage tournée vers le haut.

Un avantage de ce dispositif de fixation est que lors de la montée de l'amortisseur, la pente de recentrage tournée vers le haut vient en appui sur une surface du support afin d'effectuer automatiquement un recentrage de l'extrémité supérieure de cet amortisseur.

En particulier pour des amortisseurs présentant suivant le côté du véhicule lors du montage sur le train arrière, une inclinaison toujours dans la même direction longitudinale, on peut alors disposer une seule pente de recentrage du côté opposé, en évitant des interférences avec des équipements se trouvant de l'autre côté.

De plus ce dispositif de fixation, ne nécessitant pas de pièce additionnelle, est économique à réaliser. Le dispositif de fixation selon l'invention peut de plus comporter une ou plusieurs des caractéristiques suivantes, qui peuvent être combinées entre elles.

Suivant un mode de réalisation, une seule plaque de fixation comporte une pente de recentrage.

Dans ce cas, avantageusement la plaque de fixation avec pente présente par rapport à l'autre plaque de fixation, sur le côté opposé à l'amortisseur une extension latérale.

Dans ce cas, la plaque de fixation avec pente peut comporter une pointe dépassant au-dessus de l'extension latérale, présentant la pente de recentrage qui est tournée vers l'amortisseur.

Avantageusement, les pentes de recentrage forment un angle inférieur à 45° par rapport à l'axe de l'amortisseur.

En particulier, les plaques de fixation peuvent être formées par des tôles découpées.

Selon un mode de réalisation, chaque plaque de fixation comporte une patte qui s'ajuste dans une douille axiale maintenue par un élément élastique à l'intérieur d'un manchon transversal formant l'extrémité supérieure de l'amortisseur.

L'invention a aussi pour objet un véhicule automobile comportant des amortisseurs de suspension comprenant l'une quelconque des caractéristiques précédentes.

Dans ce cas, chaque amortisseur disposé à l'arrière du véhicule peut comporter une seule plaque de fixation comprenant une pente de recentrage, qui est tournée pour un de ces amortisseurs vers l'avant du véhicule et pour l'autre amortisseur vers l'arrière.

Avantageusement, le véhicule comporte une barrette horizontale disposée au-dessus de chaque amortisseur, formant une butée supérieure ainsi qu'un appui pour la pente de recentrage.

L'invention sera mieux comprise et d'autres caractéristiques et avantages apparaîtront plus clairement à la lecture de la description ci-après donnée à titre d'exemple et de manière non limitative, en référence aux dessins annexés dans lesquels :

- les figures 1 et 2 présentent respectivement une vue d'ensemble et de détail d'un amortisseur selon l'invention ;

- la figure 3 présente cet amortisseur fixé dans un passage de roue du côté droit du véhicule ;

- la figure 4 présente la montée de cet amortisseur lors de sa mise en position ; et

- la figure 5 présente le même amortisseur fixé dans le passage de roue du côté gauche du véhicule.

Les figures 1 et 2 présentent un amortisseur télescopique 2 comportant une partie inférieure 4 se terminant par un manchon transversal relié par un élément élastique à une douille axiale 8, qui est prévue pour recevoir une vis de fixation sur un bras de suspension arrière du véhicule.

L'extrémité supérieure de l'amortisseur 2 comporte aussi un manchon transversal supérieur 10 présentant à l'intérieur une douille axiale de fixation reliée par un élément élastique à ce manchon.

Chaque côté du manchon supérieur 10 reçoit une plaque de fixation 12, 14 formée dans une tôle, comprenant un téton s'ajustant dans la douille axiale, et un perçage recevant une vis de serrage sur un support fixé dans le passage de roue de la caisse du véhicule, pour réaliser un montage en chape de ce manchon supérieur.

Chaque plaque de fixation 12, 14 est disposée dans le plan de l'axe principal A de l'amortisseur 2 qui est monté sensiblement verticalement dans le véhicule.

La plaque de fixation gauche 14 comporte par rapport à la plaque de fixation droite 12, une extension latérale de son extrémité éloignée de l'amortisseur 2. Le dessus de cette extension comporte une pointe 16 tournée vers le haut, présentant une pente 18 tournée vers l'amortisseur 2, formant un angle ouvert vers le haut inférieur à 45° par rapport à l'axe principal A pour faciliter un glissement sur cette pente, qui est avantageusement d'environ 30° .

Les plaques de fixation 12, 14 constituent un moyen simple et économique pour fixer l'extrémité supérieure de l'amortisseur 2 sur la caisse du véhicule, formée par une simple découpe de tôle, comprenant par rapport à un système similaire de fixation selon l'art antérieur, uniquement une extension avec la pointe 16. Les procédés de fabrication de ces plaques ainsi que de montage ne changent pas par rapport à l'art antérieur.

La figure 3 présente un passage de roue du côté gauche du véhicule 20, présentant un côté avant indiqué par la flèche AV, comprenant un support 22 formé par une tôle soudée sur le flanc intérieur de ce passage.

Le support 22 comporte deux bossages écartés longitudinalement, comprenant chacun une face d'appui proche de la verticale contenant un perçage taraudé recevant une vis de serrage 24 engagée dans le perçage d'une des plaques de fixation 12, 14. Un creux entre les deux bossages reçoit le manchon supérieur 10 de l'amortisseur 2 lors de son montage.

Une barrette de butée 26 allongée longitudinalement, et fixée sur les deux bossages du support 22, présente une partie centrale venant au- dessus du manchon supérieur 10 afin de former une butée haute lors de la détente de l'amortisseur 2.

Une goulotte de remplissage de carburant 28 fermée en partie supérieure par un bouchon 30, comporte une partie sensiblement verticale passant légèrement en avant de la plaque de fixation droite 12 de l'amortisseur 2. La distance longitudinale entre cette plaque de fixation droite 12 et la goulotte 28 qui est réduite, ne permet pas une élongation de cette plaque vers l'avant du véhicule sans risquer d'interférence avec la goulotte.

Le montage de l'amortisseur 2 du côté droit sur le train arrière du véhicule avant la descente de la caisse sur ce train arrière, pose dans certains cas un problème de petit désalignement de cet amortisseur lors du serrage de la vis inférieure à cause de son sens de serrage, qui le bascule légèrement vers l'avant. La figure 4 présente la montée de la partie supérieure de l'amortisseur 2 après la coupe de la lanière le retenant comprimé.

Lors de la montée de la partie supérieure de l'amortisseur 2, la pente 18 de sa plaque gauche 14 vient en contact avec le bord arrière de la barrette 26, puis provoque un petit recul vers l'arrière D de l'amortisseur pour suivre cette pente.

En fin de course la partie centrale de la barrette 26 forme une butée supérieure recevant l'appui du manchon 10, la pente 18 ayant fini le recentrage de la partie supérieure de l'amortisseur 2. L'opérateur peut ensuite facilement engager les vis de serrage 24, et les serrer sur le support 22.

On notera que du côté droit du système de fixation de l'amortisseur 2, la plaque droite 12 n'est pas rallongée, et ne risque pas d'entraîner d'interférence avec les éléments se trouvant vers l'avant, notamment la goulotte 28.

La figure 5 présente l'amortisseur 2 du côté gauche du véhicule, qui a subi à cause du serrage de la vis inférieure sur le train arrière, un petit désalignement le basculant légèrement vers l'arrière.

L'amortisseur 2 est monté avec les mêmes plaques 12, 14 utilisées pour le côté droit du véhicule, la plaque gauche 14 avec la pointe 16 étant disposée vers l'avant de ce véhicule.

En fin de course de montée de l'amortisseur 2, la pente 18 de la plaque gauche 14 vient en contact avec le bord avant de la barrette 26, puis provoque une petite avance vers l'avant D de cet amortisseur. Le côté gauche du véhicule ne comportant pas d'élément disposé juste en avant de l'amortisseur 2, l'extension latérale comprenant la pointe 16 de la plaque gauche 14 n'est pas gênante.

On réalise de cette manière avec des amortisseurs 2 identiques comportant les mêmes moyens standards de fixation supérieure, n'occupant pas de volume supplémentaire sur un des côtés, un recentrage des extrémités supérieures de ces amortisseurs à la fin de leurs montées. Les amortisseurs selon l'invention nécessitent aucune modification de la caisse du véhicule, ni du procédé d'assemblage de ce véhicule. En particulier ils sont installés sans appliquer d'intervention manuelle supplémentaire pour leurs positionnements.