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Patent Searching and Data


Title:
SHUTTER SYSTEM FOR CLOSING OFF THE GAS EXHAUST PIPE OF A MISSILE LAUNCHER
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2009/138664
Kind Code:
A2
Abstract:
This shutter system (14) for the barrel of a missile launcher, the launcher (1) comprising at least one container (2, 3) capable of accommodating at least one missile (4, 5) and a pipe (10) for discharging the propulsion gases comprising a gas extraction barrel (11), the container being in communication with the pipe when the missile is fired and the pipe being in communication with the atmosphere (12) via the barrel equipped with the said shutter system, is characterized in that the shutter system comprises at least one panel (12, 13) and a panel retaining means (18, 19), able to move between a closed position and an open position, the retaining means comprising a means (18a) of return from the open position to the closed position and a means (18b) of dissipating the energy resulting from the opening movement and the closing movement.

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Inventors:
FALIP ALAIN (FR)
Application Number:
PCT/FR2009/050751
Publication Date:
November 19, 2009
Filing Date:
April 23, 2009
Export Citation:
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Assignee:
DCNS (FR)
FALIP ALAIN (FR)
International Classes:
F41F3/04; F41F3/073; F41F3/077; B63G3/04
Foreign References:
US3818637A1974-06-25
EP0481851A11992-04-22
US3648326A1972-03-14
FR1272380A1961-09-22
US2445423A1948-07-20
Attorney, Agent or Firm:
BLOT, Philippe et al. (FR)
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Claims:

REVENDICATIONS

1 .- Système d'obturation (14) d'une cheminée d'un lanceur de missiles, le lanceur (1 ) comportant au moins un conteneur (2, 3), apte à recevoir au moins un missile (4, 5), et une conduite (10) d'évacuation des gaz de propulsion comportant une chemi- née (1 1 ) d'extraction des gaz, le conteneur étant en communication avec la conduite lors du tir du missile et la conduite étant en communication avec l'atmosphère (12) via la cheminée équipée dudit système d'obturation, caractérisé en ce que le système d'obturation comporte au moins un panneau (12, 13) et un moyen de retenue du panneau (18, 19), mobile entre une position de fermeture et une position d'ouverture, le moyen de retenue comportant un moyen de rappel (18a) de la position d'ouverture vers la position de fermeture et un moyen de dissipation d'énergie (18b) résultant du mouvement d'ouverture et du mouvement de fermeture, le système d'obturation étant adapté pour que :

- lors du lancement d'un missile ou de l'émission intempestive de gaz, le pan- neau (12, 13) se déplace vers la position d'ouverture dès que la surpression des gaz est supérieure à une surpression seuil d'ouverture, et le temps d'ouverture du panneau mobile est rapide, inférieur à 1 seconde ; et/ou,

- lors du rééquilibrage des pressions dans la cheminée (1 1 ) et l'atmosphère, le panneau (12, 13) se déplace vers la position de fermeture dès que la surpression des gaz est inférieure à une surpression seuil de fermeture, et en ce que le temps de fermeture du panneau mobile est lent, supérieur à 5 secondes, de préférence supérieur à 30 secondes.

2.- Système d'obturation (14) selon la revendication 1 , caractérisé en ce que ledit moyen de retenue (18, 19) est équivalent mécaniquement à l'association en parallèle d'un élément de rappel (18a) et d'un élément de dissipation d'énergie (18b).

3.- Système d'obturation (14) selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comporte au moins un panneau (12, 13) couplé par une liaison du type charnière (32, 33) avec un bâti (20) au voisinage d'une extrémité (9) de la cheminée (11 ), et au moins un moyen de retenue (18, 19) dont une première extrémi- té est couplée par une première liaison pivot (183 ; 193) au bâti et une seconde extrémité est couplée par une seconde liaison pivot (184 ; 194) au panneau, les axes (B, B' ; C, C) des première et deuxième liaisons pivot étant parallèles et distincts de l'axe (A ; A') de la liaison de type charnière.

4.- Système d'obturation (14) selon la revendication 3, caractérisé en ce que ledit bâti (20) est muni de butées (28a, 28b ; 29a, 29b) déterminant la position de fermeture dudit au moins un panneau (12, 13).

5.- Système d'obturation (14) selon l'une quelconque des revendications précé- dentés, caractérisé en ce que ledit moyen de retenue (18, 19) est logé à l'intérieur d'un volume (17) délimité par le bâti (20) et ledit au moins un panneau (12, 13) en position fermée.

6.- Système d'obturation (14) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit moyen de retenue comporte au moins un amortisseur viscoélasti- que (18, 19)

7.- Système selon la revendication 6, caractérisé en ce que ledit amortisseur comporte une gomme viscoélastique.

8.- Système d'obturation (14) selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comporte deux panneaux (12, 13) rectangulaires, chaque panneau étant couplé à une paire de moyens de retenue, les axes (A, A') de chacune des deux liaisons de type charnière étant de part et d'autre de la cheminée (11 ).

Description:

Système d'obturation d'un conduit d'évacuation des gaz d'un lanceur de missiles.

L'invention a pour domaine celui des lanceurs de missiles. Plus particulièrement, l'invention est relative à un système d'obturation du conduit d'évacuation des gaz de propulsion équipant le lanceur.

De manière générale, comme cela est représenté sur la figure 1 en annexe, un lanceur de missiles, par exemple un lanceur disposé verticalement dans la coque d'un navire porteur, comporte deux rangées parallèles de conteneurs situés au-dessus d'un conduit commun d'évacuation des gaz. Les rangées de conteneurs sont séparées l'une de l'autre par une cheminée centrale disposée verticalement. Au niveau de son extrémité inférieure, la cheminée d'évacuation est en communication avec le conduit d'évacuation et, au niveau de son extrémité supérieure, elle est en communication avec l'atmosphère au travers d'une bouche équipée d'une porte obturant la cheminée et pouvant être ouverte. Cette porte est nécessaire pour assurer l'intégrité du lanceur dans un environnement marin d'utilisation.

Lors du tir volontaire d'un missile contenu dans l'un des conteneurs, les gaz de propulsion sont évacués par le fond du conteneur qui est mis en communication avec le conduit d'évacuation des gaz par l'ouverture d'un opercule situé sur le fond du conteneur. Un écoulement est alors créé, comme l'indique la flèche de la figure 1 , depuis l'intérieur du conteneur vers le conduit d'évacuation, puis vers l'atmosphère via la cheminée dont la porte est ouverte.

Selon l'art antérieur, la porte de la cheminée est actionnée en ouverture au moment du tir d'un missile. Plus précisément, un premier signal de commande est émis en direction d'un système d'actionnement pour le déplacement de la porte en ouverture. Une fois que le missile a été tiré et que les gaz de propulsion ont été évacués de l'intérieur du lanceur, un second signal de commande est envoyé au système d'actionnement pour le déplacement de la porte en fermeture.

Dans ce mode de fonctionnement connu, le temps d'ouverture de la porte est pris en compte, en ouvrant celle-ci suffisamment tôt avant la mise à feu du missile pour qu'elle soit totalement ouverte à cet instant.

La surpression dans la cheminée d'extraction est causée soit par les gaz de propulsion d'un missile volontairement mis à feu, soit par des émissions intempestives de gaz. Pour tenir compte de tels événements, une porte de cheminée selon l'art antérieur

est munie d'un panneau servant de porte-fusible. Ce panneau est éjecté dans le cas d'une surpression trop élevée régnant dans la cheminée.

Suite à une émission intempestive et à l'éjection du panneau, il est nécessaire d'intervenir sur le lanceur pour remplacer ce panneau. De plus, le dimensionnement du panneau formant porte-fusible est complexe. Il se fait à la suite d'une série de calibrations en estimant les paramètres d'une émission intempestive caractéristique. En particulier, il faut adapter ce panneau aux paramètres d'écoulement (débit, pression, etc.) d'une telle émission intempestive.

Enfin, de tels panneaux présentent le défaut supplémentaire de ne pas offrir la sécurité de fonctionnement recherchée pour de tels équipements. Il est ainsi possible que les moyens de fixation du panneau présentent un défaut empêchant l'éjection pour la valeur seuil de surpression prévue. Dans des situations extrêmes, le panneau n'est pas du tout éjecté et la surpression dans le lanceur est maintenue, conduisant à une détérioration des missiles. On connaît, par le document EP 0 481 851 A1 , un dispositif d'obturation qui équipe la bouche d'une cheminée d'un lanceur comportant plusieurs cheminées distinctes les unes des autres et à section transversale circulaire. Le dispositif d'obturation comporte deux clapets légers pivotant autour d'un axe commun horizontal situé dans le plan médian de symétrie de la cheminée. Les clapets s'ouvrent sous l'effet de la sur- pression causée par les gaz de mise à feu volontaire d'un missile ou par un allumage intempestif. Chaque clapet est rappelé, depuis sa position d'ouverture vers sa position de fermeture, par un moyen de rappel formant ressort. En position de fermeture, les clapets reposent sur le bord supérieur d'un manchon support des clapets entourant la bouche de la cheminée. Bien que ce document indique la possibilité d'utiliser le dispositif décrit pour un lanceur comportant une unique cheminée centrale, il s'avère, dans la pratique, que ce mode de réalisation présente différents inconvénients.

En particulier, lorsque les clapets couvrent l'intégralité de la longueur du lanceur, ils ont une masse importante. Ils sont alors d'une ouverture trop brutale et d'une ferme- ture trop rapide. Lorsque le clapet revient en butée contre le manchon, des chocs sont générés. Par ailleurs, l'inertie du clapet fait qu'il oscille, avec une forte amplitude, entre les positions ouverte et fermée. Ce comportement incontrôlé des clapets conduit à des

phénomènes d'étouffement des gaz à l'intérieur de la cheminée et à une détérioration prématurée du dispositif.

De plus, selon ce document de l'état de la technique, un élément de protection supplémentaire doit être disposé autour du manchon pour protéger le dispositif d'obturation des paquets d'eau de mer, et avoir une hauteur suffisante pour canaliser les gaz s'écoulant à travers la bouche de la cheminée afin d'éviter qu'ils ne s'écoulent latéralement et compromettent le lancement du missile. Incidemment, l'axe commun de pivotement des clapets est situé au centre de l'écoulement des gaz de propulsion évacués par la cheminée. L'invention a donc pour but de résoudre les problèmes précités, et en particulier ceux liés à l'éjection d'un panneau lors d'une émission de gaz intempestive.

L'invention a pour objet un système d'obturation pour cheminée d'un lanceur de missiles, le lanceur comportant au moins un conteneur apte à recevoir au moins un missile, et une conduite d'évacuation des gaz de propulsion comportant une cheminée d'extraction des gaz, le conteneur étant en communication avec la conduite lors du tir du missile et la conduite étant en communication avec l'atmosphère via la cheminée équipée du système d'obturation.

Selon l'invention, le système d'obturation comporte au moins un panneau et un moyen de retenue du panneau, mobile entre une position de fermeture et une position d'ouverture, le moyen de retenue comportant un moyen de rappel de la position d'ouverture vers la position de fermeture et un moyen de dissipation d'énergie résultant du mouvement d'ouverture et du mouvement de fermeture, le système d'obturation étant adapté pour que :

- Lors du lancement d'un missile ou de l'émission intempestive de gaz, le pan- neau se déplace vers la position d'ouverture dès que la surpression des gaz est supérieure à une surpression seuil d'ouverture, le temps d'ouverture du panneau mobile étant rapide, inférieur à 1 seconde ; et/ou,

- Lors du rééquilibrage des pressions dans la cheminée et l'atmosphère, le panneau se déplace vers la position de fermeture dès que la surpression des gaz est infé- rieure à une surpression seuil de fermeture, le temps de fermeture du panneau mobile étant lent, supérieur à 5 secondes, de préférence supérieur à 30 secondes.

Suivant des modes particuliers de réalisation, le système d'obturation comporte une ou plusieurs des caractéristiques suivantes, prise(s) isolément ou suivant toutes les combinaisons techniquement possibles :

- Le moyen de retenue est équivalent mécaniquement à l'association en parallèle d'un élément de rappel et d'un élément de dissipation d'énergie.

- Le système d'obturation comporte au moins un panneau couplé par une liaison du type charnière avec un bâti au voisinage d'une extrémité de la cheminée, et au moins un moyen de retenue dont une première extrémité est couplée par une première liaison pivot au bâti et une seconde extrémité est couplée par une seconde liaison pivot au panneau, les axes des première et deuxième liaisons pivot étant parallèles et distincts de l'axe de la liaison de type charnière.

- Le moyen de retenue est logé à l'intérieur d'un volume délimité par le bâti et le panneau en position fermée.

- Le moyen de retenue comporte au moins un amortisseur viscoélastique. - L'amortisseur comporte une gomme viscoélastique.

- Le système d'obturation comporte deux panneaux rectangulaires, chaque panneau étant couplé à une paire de moyens de retenue.

- Le bâti est muni de butées déterminant la position de fermeture du panneau. Avantageusement, le système d'obturation selon l'invention est passif. Il s'ouvre lorsqu'une surpression exerce une force suffisante sur les panneaux et se ferme grâce à des moyens de rappel lorsque cette surpression s'évanouie. Il s'agit donc d'un fonctionnement automatique.

On se dispense ainsi de toute la chaîne d'actionnement (actionneur, source de courant, amplificateur de courant, moteur, etc.) nécessaire au fonctionnement des por- tes selon l'art antérieur. Le système d'obturation selon l'invention est robuste et nécessite un entretien réduit, ce qui est appréciable dans le contexte maritime d'utilisation de tels lanceurs.

Avantageusement, l'ouverture automatique permet un fonctionnement non seulement lorsque la surpression a pour cause une émission voulue de gaz, mais égale- ment lors d'une émission intempestive incontrôlable.

Le système d'obturation selon l'invention permet alors de se passer d'une porte- fusible. En conséquence, on évite tous les problèmes inhérents à une telle porte-fusible et en particulier la phase initiale de calibration des caractéristiques de celle-ci.

Enfin, le système d'obturation de la cheminée selon l'invention est d'une mise en œuvre aisée, même sur des lanceurs existants, et ceci à un moindre coût.

Le système de portes selon l'invention est donc robuste, fiable, et assure une très grande sécurité de fonctionnement du lanceur. L'invention et ses avantages seront mieux compris à la lecture de la description qui va suivre, donnée uniquement à titre d'exemple et faite en se référant aux dessins annexés sur lesquels :

- la figure 1 est une vue schématique en coupe d'un lanceur de missiles ;

- la figu re 2 est u ne vue de côté d 'u n mode de réalisation du système d'obturation de la cheminée selon l'invention, les panneaux étant en position de fermeture ;

- la figure 3 est une vue de côté, similaire à celle de la figure 2, les panneaux étant ici en position ouverte ;

- la figure 4 est une vue de dessus, partielle, du système d'obturation de la figure 3 ; et,

- la figure 5 est une représentation fonctionnelle des moyens de retenue d'un panneau ;

Une description générale du principe de fonctionnement du système d'obturation passif et automatique selon l'invention va maintenant être faite en référence à la figure 1 , sur laquelle est représenté, schématiquement, un lanceur 1 placé sur le pont 15 d'un navire porteur. De chaque côté d'un plan P de symétrie, le lanceur 1 comporte deux conteneurs 2 et 3 contenant respectivement un missile 4, 5. Le conteneur 2, respectivement le conteneur 3, est fermé par des portes 6 situées dans sa partie supérieure, dans l'hypothèse simplificatrice d'un positionnement vertical du lanceur. Les portes 6 du conteneur 2, respectivement du conteneur 3, sont ouvertes en phase de lancement du missile 4, 5. Le fond du conteneur 2, respectivement 3, est équipé d'un orifice 7 permettant l'écoulement des gaz de propulsion depuis l'intérieur du conteneur 2, 3 vers un conduit d'évacuation des gaz 10.

Le conduit d'évacuation des gaz 10 est commun à l'ensemble des conteneurs du lanceur 1 . Le conduit 10 comporte une cheminée 1 1 centrale, disposée verticalement entre les conteneurs 2 et 3, et qui permet de conduire les gaz de propulsion vers l'atmosphère extérieure.

L'extrémité supérieure, du côté de l'atmosphère, de la cheminée 11 , ci-après dénommée bouche 9, est équipée du système d'obturation 14 qui est adapté pour s'ouvrir dès qu'une surpression à l'intérieur de la cheminée 11 dépasse une surpression seuil d'ouverture, et pour se refermer lorsque la surpression repasse en dessous d'une sur- pression seuil de fermeture.

En position d'ouverture du système d'obturation 14, une communication entre la cheminée 11 et l'atmosphère 12 est établie permettant l'écoulement des gaz de propulsion depuis le conduit 10 vers l'extérieur du lanceur 1. Une fois que le missile a été tiré et qu'il est sorti du conteneur correspondant, l'écoulement s'arrête. Les pressions à l'intérieur du conteneur, du conduit d'évacuation et de la cheminée s'équilibrent avec la pression atmosphérique. La surpression à l'origine de l'ouverture du système d'obturation 14 diminue et passe en dessous du seuil de fermeture. Le système d'obturation se referme alors automatiquement. Il reprend sa position par défaut dans laquelle le conduit 10 est hermétiquement fermé. Un mode de réalisation préférentiel du système d'obturation 14 va maintenant être décrit en détails en se reportant aux figures 2 à 4.

Dans le plan horizontal du pont 15 du navire, parallèle au plan de la figure 4, la bouche 9 de la cheminée 11 a la forme d'un rectangle allongé dont l'axe longitudinal est situé dans le plan P de symétrie. Le système d'obturation 14 comporte un bâti 20, deux panneaux 12 et 13 pivotants, et quatre amortisseurs en tant que moyens de retenue couplant par paire chaque panneau 12 ou 13 au bâti 20.

Le bâti 20 encadre la bouche 9. Il comporte deux parois latérales 22 et 23 disposées parallèlement au plan P, de part et d'autre de la bouche 9. Il comporte également deux paires de parois d'extrémité respectivement disposées à chacune des extrémités longitudinales de la bouche 9, entre les parois latérales 22 et 23, perpendiculairement au plan P. Une seule paire de parois d'extrémité 25 et 26 est représentée, en vue de dessus, sur la figure 4 : une première paroi 25 est située au voisinage de l'extrémité de la bouche 9 ; et une seconde paroi 26 est située à l'écart de l'extrémité de la bouche 9. Une paroi d'extrémité, telle que la paroi 25, a une forme généralement triangulaire, dont la base repose sur une paroi de fond 24 du bâti 20 disposée sur le pont 15 et dont le sommet, opposé à la base, se situe dans le plan P.

Le panneau 12, respectivement le panneau 13, est une surface rectangulaire d'épaisseur e sensiblement constante. Le panneau 12, 13 comporte une paroi externe 121 , 131 , une paroi interne 123, 133 et des bords périphériques.

Chaque panneau 12, respectivement 13, est fixé à la paroi latérale 22, 23 du bâti 20 au moyen d'une liaison du type charnière 32, 33 solidaire du bord périphérique longitudinal 124, 134 du panneau 12, 13. Ainsi le panneau 12, 13 peut être déplacé entre une position de fermeture et une position d'ouverture, par pivotement autour de la l'axe A, A' de la liaison charnière 32, 33.

Chaque panneau 12, 13 est destiné à couvrir la moitié de la section de la bouche 9 divisée selon le plan P.

En position de fermeture, le bord périphérique longitudinal 122 du panneau 12, bord périphérique opposé au bord longitudinal 124 portant la charnière 32, est apte à venir en appui sur le bord périphérique 132 du panneau 13, bord longitudinal périphérique opposé au paroi longitudinal périphérique 134 portant la charnière 33. Comme cela est représenté sur la figure 3, les bords longitudinaux périphériques 122 et 132 sont dans le plan P et sont en contact l'un sur l'autre de manière à obturer de façon étanche la bouche 9. En position de fermeture, la paroi interne 123 du panneau 12, respectivement 133 du panneau 13, au niveau de ses extrémités longitudinales, repose à la fois sur les côtés inclinés des parois d'extrémité 25 et 26 du bâti 20 mais également sur des butées 28a et 28b, respectivement 29a et 29b, disposées sur les première et seconde paroi d'extrémité 25 et 26.

Puisque les côté inclinés de ces parois d'extrémité triangulaires 25 et 26 font un angle a avec le plan P, que les parois interne 123 et 133 des panneaux 12 et 13 reposent sur ces côtés inclinées, et qu'enfin les bords périphériques longitudinaux 122 et 132 des panneaux 12 et 13 sont en appui mutuel, chaque bord longitudinal périphérique 122, 132 fait un angle a avec la paroi interne 123, 133 du panneau associé.

Avantageusement, l'extrémité longitudinale de la paroi interne 123, 133 du panneau 12, respectivement du panneau 13, est munie d'une paire de rainures 128a et 128b, 129a et 129b. En position de fermeture, chaque rainure est destinée à recevoir l'un des côtés inclinés des première et seconde parois d'extrémité 25 et 26. On assure ainsi un positionnement précis des panneaux lorsqu'ils se rabattent et une bonne étan- chéité dans la position de fermeture. Cette disposition explique la raison pour laquelle

les butées 28a et 28b, 29a et 29b sont disposées légèrement en retrait par rapport aux côtés inclinés des parois d'extrémité 25 et 26.

En position d'ouverture, chaque panneau 12, 13 est sensiblement parallèle au plan P, à angle droit par rapport au pont 15, dans le prolongement de la paroi 22, 23 du bâti 20 sur laquelle il est fixé. Dans cette position, les panneaux 12 et 13 étant disposés de part et d'autre de la bouche de la cheminée, les gaz éjectés sont canalisés verticalement. En particulier, ils ne s'écoulent pas latéralement en direction du missile en train d'être lancé. On évite ainsi une pièce supplémentaire servant d'écran latéral aux gaz éjectés. Les panneaux 12 et 13 ont une longueur légèrement supérieure à la longueur de la bouche 9. Ils s'étendent entre les secondes parois d'extrémité 25 du bâti 20 qui sont les parois d'extrémité les plus à l'écart de la bouche 9. Ainsi, les panneaux 12 et 13 couvrent des zones du pont 15 situées de part et d'autre de la bouche 9. Les panneaux 12 et 13, la paire de parois 25 et 26 et le pont 15 délimitent donc un volume 17 formant un logement pour un amortisseur 18 du panneau 12 et un amortisseur 19 du panneau 13. De manière similaire, un autre volume (non représenté), situé du côté de l'autre extrémité longitudinale de la bouche 9, forme un logement pour l'autre amortisseur du panneau 12 et l'autre amortisseur du panneau 13.

Chaque amortisseur 18, 19 est un amortisseur à gomme viscoélastique se pré- sentant sous la forme d'un cylindre 181 , 191 et d'une tige 182, 192 apte à coulisser à l'intérieur du cylindre 181 , 191. Le cylindre 181 , 192 comprend des moyens connus de l'homme du métier pour assurer une fonction de rappel de la position étendue vers la position rétractée, et une fonction de dissipation de l'énergie du mouvement entre les deux positions, étendue et rétractée. Le cylindre 181 est couplé à la paroi latérale 23 du bâti 20 par une liaison pivot

183 d'axe B'. L'extrémité du cylindre 181 , opposée à la tige 182, comporte deux ergots 186 et 187, diamétralement opposés, disposés sur la paroi extérieure du corps du cylindre 181. Des pièces de support 231 et 232 sont fixées, par exemple par soudure, à angle droit sur la paroi latérale 23 et sur le fond 24 du bâti 20, de manière à être dispo- sées de part et d'autre du corps du cylindre 181. Les ergots 186 et 187 sont reçus dans des alésages correspondants ménagés dans les deux pièces de support 231 et 232 pour former la liaison pivot 183.

L'extrémité de la tige 182, opposée au cylindre 181 , est rendue solidaire du panneau 12 par une liaison pivot 184 d'axe B. Pour cela, l'extrémité de la tige 182 comporte une partie de chape insérée entre deux oreilles 126 et 127 fixées sur la paroi interne 123 du panneau 12. La tige 185 de la liaison pivot 184 est introduite à travers les alésa- ges alignés de l'oreille 126, de la chape de la tige 182 et de l'oreille 127.

Les axes B et B' des liaisons pivots 184 et 183 sont parallèles, mais distincts, de l'axe A de la liaison charnière 24 autour de laquelle tourne le panneau 12.

L'amortisseur 19 du panneau 13, articulé autour des axes C et C des liaisons pivot 193 et 194, est similaire à l'amortisseur qui vient d'être décrit. Aussi, on ne le décrira pas en détail, mais on ne notera simplement que les amortisseurs 18 et 19 sont placés « tête-bêche» dans le logement 17.

Ainsi disposés, les amortisseurs 18, 19 sont aptes à appliquer un couple de rappel sur le panneau 12, 13 auquel ils sont couplés pour le déplacer de la position ouverte à la position fermée et inversement. La figure 5 représente de manière schématique un équivalent mécanique du moyen de retenue pouvant convenir à l'invention. Sur cette figure, l'on retrouve la liaison charnière 32 entre la bâti 20 et le panneau 12. On retrouve également la liaison pivot 183 entre le châssis 20 et le moyen de retenue 18 et la liaison pivot 184 entre le moyen de retenue 18 et le panneau 12. Le moyen de retenue 18 est équivalent à l'association en parallèle d'un élément de rappel 18a et d'un élément de dissipation d'énergie 18b.

Dans un mode de réalisation préféré, les moyens de retenue utilisés sont constitués par un amortisseur à gomme viscoélastique 18, 19. Des amortisseurs de ce type sont connus et sont par exemple commercialisés par l'entreprise DOMANGE JARRET. Cependant, d'autres types de moyens de retenue pourraient aussi bien être utilisés dès lors qu'ils présentent les fonctions représentées schématiquement sur la figure 5. On notera que l'élément de rappel convertit une énergie cinétique ou un travail en une énergie potentielle, qu'il peut ensuite restituer. Tout dispositif mécanique pouvant avoir ces propriétés physiques peut convenir à l'invention. C'est en particulier le cas d'un res- sort qui emmagasine l'énergie sous forme d'une élongation ou d'une compression. Ainsi, en variante les moyens de retenue peuvent prendre la forme d'un vérin hydraulique, en tant qu'élément de dissipation, associé à un ressort, en tant qu'élément de rappel,

fonctionnant en extension ou bien en compression en fonction du positionnement du ressort sur la tige du vérin hydraulique.

Le fonctionnement du système d'obturation en ouverture et en fermeture va maintenant être décrit en détails. L'établissement d'une surpression dans la cheminée 11 se traduit par l'application d'une force sur la paroi interne 123, respectivement 133, du panneau 12, 13. Chaque panneau étant retenu par une liaison charnière 32, 33, la force générée possède un couple par rapport à l'axe A, A' apte à faire tourner le panneau 12, 13. Sous l'effet de ce couple, le panneau 12, 13, initialement dans sa position fermée de repos, s'ouvre jusqu'à une position ouverte dans laquelle il est sensiblement à angle droit par rapport au pont 15 du navire (cf. figure 3). Cette ouverture est extrêmement rapide et se fait en moins d'une seconde.

Dans une application numérique à titre d'exemple, le panneau 12, respectivement le panneau 13 a une longueur de 2200 mm et une largeur de 170 mm conduisant à une surface de 0,4 m 2 . Le panneau 12, 13 a une épaisseur e par exemple de 30 mm. Etant réalisé en acier, la masse du panneau 12, 13 est ainsi de l'ordre de 80 kg. Lorsqu'elle est causée par les gaz de propulsion d'un missile volontairement mis à feu, la surpression, typiquement 2,9 bars, génère une ouverture s'effectuant dans un temps d'ouverture de 0,04 s.

Dans cette phase d'ouverture rapide, le rôle de l'amortisseur 18 est de freiner le panneau 12 lorsqu'il s'approche de sa position à 90° de manière à empêcher les rebonds et à éviter les oscillations autour de cette position finale. L'élément de dissipation 18b de l'amortisseur 18 agit en dissipant une fraction du travail mécanique de rotation du panneau 12 produit par la surpression. L'autre fraction du travail mécanique est absorbée par l'élément de rappel 18a de l'amortisseur 18. Lorsque que la surpression qui a engendrée l'ouverture des panneaux 12 et 13 chute vers la valeur nulle et repasse en dessous d'une valeur seuil, les amortisseurs 18, 19 engendrent le mouvement de fermeture. En effet, l'énergie potentielle accumulée dans l'élément de rappel 18a est restituée sous la forme un couple de rappel permettant de rabattre le panneau 12, 13 vers la position de fermeture. Afin que ce mouvement de fermeture ne soit pas trop rapide, pour permettre notamment la bonne ventilation du conduit d'évacuation 10 et de sa cheminée 11 , la majeure partie de l'énergie potentielle libérée par l'amortissement 18 est dissipée par la partie de dissipation 18b.

Les constantes caractéristiques des éléments équivalents de rappel et de dissipation sont déterminées pour obtenir une fermeture lente typiquement de l'ordre de la minute et de 2 minutes dans l'application numérique retenue. Elles sont également déterminées pour définir une valeur seuil de la surpression à l'ouverture et pour une valeur seuil de la surpression à la fermeture.

En variante, les moyens d'amortissement peuvent être situés à l'extérieur du volume 17. Dans cette variante de réalisation, les moyens de rappel sont alors couplés avec la face externe 124, respectivement 134 du panneau 12, 13. Mais ils sont alors exposés aux agressions extérieures. Une autre variante consisterait à coupler non pas la tige 182 des moyens de rappel 18 au panneau 12, mais la partie de cylindre 181.

Bien évidemment, l'invention ne se limite pas un système d'obturation pour un lanceur disposé verticalement, muni d'une cheminée centrale. En effet, l'orientation relative du lanceur, ainsi que l'orientation et la disposition de la cheminée par rapport aux conteneurs, peuvent être modifiées sans sortir du cadre de l'invention.

Ainsi le nombre de pièces constitutives du système d'obturation selon l'invention est réduit. Les moyens mis en œuvre sont tous passifs de sorte que le système d'obturation de l'invention ne nécessite pas de source d'énergie pour fonctionner. Tout ceci lui confère une grande robustesse et une sécurité de fonctionnement accrue. Mais surtout, le système d'obturation décrit fonctionne automatiquement non seulement en mode de déclenchement voulu, c'est-à-dire lorsque les gaz proviennent de la mise à feu contrôlée d'un missile, mais également lors d'une émission intempestive de gaz.