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Title:
SHUTTERING ELEMENT AND METHOD FOR CONSTRUCTING A CONCRETE STRUCTURE IN A CAVITY
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2021/058580
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a shuttering element and a method for constructing a concrete structure in a cavity. The shuttering element according to the invention is provided for constructing a vertical wall of a concrete structure intended to contain a liquid. The shuttering element (100) comprises a first shuttering panel (110) made from openwork sheet metal, a second shuttering panel (120) made from fibre-cement and a plurality of spacers (130). It is possible to use the shuttering element (100) reversibly in the construction method. The construction method allows the production of a shuttered structure from reinforced concrete, which structure is monobloc, non-deformable and not likely to crack. Furthermore, it is readily possible to widen the upper levelling of the walls in order to support the kerbstones without any risk of cracks and/or breakages. Furthermore, the structure is variable while being compatible with any finishing coating.

Inventors:
FONTAINE ROMAIN (FR)
Application Number:
PCT/EP2020/076590
Publication Date:
April 01, 2021
Filing Date:
September 23, 2020
Export Citation:
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Assignee:
H 2 O DISTRIB (FR)
International Classes:
E04H4/00
Domestic Patent References:
WO2006081689A12006-08-10
Foreign References:
FR2897378A12007-08-17
FR2758845A11998-07-31
FR2835008A12003-07-25
Attorney, Agent or Firm:
BRINGER IP (FR)
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Claims:
Revendications

[Revendication 1] Elément de coffrage (100) pour la construction d’un mur vertical d’une structure en béton destinée à contenir un liquide, l’élément de coffrage présentant des faces internes et faces externes qui sont respectivement orientées vers l’intérieur et l’extérieur de l’élément de coffrage, l’élément de coffrage comprenant :

- un premier panneau coffrant (110) en feuille métallique ajourée,

- un deuxième panneau coffrant (120) en fibres-ciment, et

- des entretoises (130) fixées aux faces internes pour maintenir les panneaux coffrant parallèles entre eux et à distance l’un de l’autre, dans lequel l’élément de coffrage comporte à son extrémité inférieure, une ouverture inférieure (101) pratiquée dans l’une des faces externes, dite première face externe, et par laquelle le béton peut dégorger lorsque l’on installe l’élément de coffrage en position verticale.

[Revendication 2] Elément de coffrage selon la revendication 1, dans lequel l’ouverture inférieure s’étend sur toute la largeur de la première face externe.

[Revendication 3] Elément de coffrage selon l’une quelconque des revendications 1 à 2, dans lequel les entretoises sont articulées entre une position repliée de transport dans laquelle les faces internes sont plaquées l’une contre l’autre et une position déployée d’utilisation dans laquelle les faces internes sont parallèles entre elles et à distance l’une de l’autre.

[Revendication 4] Elément de coffrage selon l’une quelconque des revendications 1 à 3, dans lequel les faces internes comprennent chacune une pluralité de raidisseurs (103), dans lesquels s’emboîte la pluralité d’entretoises.

[Revendication 5] Elément de coffrage selon l’une quelconque des revendications 1 à 4, comprenant, en outre,

- à son extrémité supérieure une ouverture supérieure (102), pratiquée dans l’autre des faces externes, dite deuxième face externe, et

- un troisième panneau (130) en feuille métallique ajourée, qui est pliée au moins en deux parties, dite première partie et deuxième partie, la première partie et la deuxième partie comprenant chacun une face interne et une face externe, dans lequel le troisième panneau est fixé sur la deuxième face externe de sorte que les faces externes de la première partie et de la deuxième partie sont orientées vers l’extérieur de l’élément de coffrage et de manière à :

- plaquer la face interne de la première partie, sensiblement en dessous de l’ouverture supérieure, et

- disposer la deuxième partie, sensiblement au niveau de l’ouverture supérieure pour former un angle aigu prédéterminé entre la face interne de la deuxième partie et un plan contenant l’ouverture supérieure.

[Revendication 6] Elément de coffrage selon la revendication 5, dans lequel l’ouverture supérieure s’étend sur tout ou partie de la largeur de la deuxième face externe.

[Revendication 7] Elément de coffrage selon l’une quelconque des revendications 5 à 6, comprenant, en outre, une pluralité de raidisseurs horizontaux (104) fixés sur l’arase supérieure de la deuxième face externe et sur au moins un côté de la deuxième partie.

[Revendication 8] Procédé (200) de construction d’une structure en béton dans une cavité, la structure étant destinée à contenir un liquide, le procédé comprenant les étapes suivantes :

- fournir (210) une pluralité d’éléments de coffrage selon l’une quelconque des revendications 1 à 6,

-juxtaposer (220) verticalement la pluralité d’éléments de coffrage sur une surface d’assise de la cavité, de manière à orienter les premières ouvertures vers l’intérieur de la cavité,

- agencer (230) des premières armatures à l’intérieur de la pluralité d’éléments de coffrage,

- agencer (240) des deuxièmes armatures sur la surface d’assise de la cavité, de manière à insérer tout ou partie des extrémités des deuxièmes armatures dans les ouvertures inférieures,

- couler (250) du béton frais, d’abord, à l’intérieur de la pluralité d’éléments de coffrage, en vue de réaliser des murs de la structure, et

- couler (260) du béton frais, ensuite, sur la surface d’assise de la cavité, en vue de réaliser le radier, tandis que le béton à l’intérieur de la pluralité d’éléments de coffrage est encore frais. [Revendication 9] Procédé selon la revendication 8, comprenant en outre l’étape suivante, lorsque les premières faces externes de la pluralité d’éléments de coffrage sont en fibres-ciment :

- appliquer (270) une première couche d’une première membrane liquide d’étanchéité sur les faces externes de chacun parmi la pluralité de panneaux coffrant, de sorte que la première membrane liquide forme une première coque étanche en séchant.

[Revendication 10] Procédé selon la revendication 8 comprenant en outre l’étape suivante :

- appliquer (280) une deuxième couche d’une deuxième membrane liquide d’étanchéité sur la première coque étanche, de sorte que la deuxième membrane liquide forme une deuxième coque étanche en séchant.

[Revendication 11] Procédé selon la revendication 10 dans lequel on applique la première membrane liquide et la deuxième membrane liquide en couches croisées.

[Revendication 12] Procédé selon l’une quelconque des revendications 10 à 11 dans lequel la première membrane liquide d’étanchéité est différente de la deuxième membrane liquide d’étanchéité.

[Revendication 13] Procédé selon l’une quelconque des revendications 10 à 12 dans lequel on applique un revêtement de finition sur la première coque étanche ou sur la deuxième coque étanche.

Description:
Description

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Titre de l’invention : Elément de coffrage et procédé de construction d’une structure en béton dans une cavité

Domaine technique

[0001] L’invention concerne un élément de coffrage et un procédé de construction d’une structure en béton dans une cavité.

Technique antérieure

[0002] Une structure classique en béton coulé destiné à contenir un liquide, et notamment une piscine, comprend d’une part un radier (qui réalise le fond de la structure) et des murs généralement verticaux. Compte tenu de sa destination, une telle structure doit être parfaitement étanche.

[0003] De manière classique, on peut assurer l’étanchéité d’une telle structure, en y appliquant une bâche en Polychlorure de Vinyle (PVC) dite « liner » en anglais. Un liner recouvre entièrement des faces de la structure, dites faces intérieures, orientées vers l’intérieur de la structure et est destiné à être en contact avec le liquide.

[0004] Toutefois, il est connu que les liners possèdent une très faible résistance à la déchirure, ce qui nécessite de les remplacer complètement en cas d’ endommagement.

[0005] Compte tenu de cet état de la technique, l’inventeur a déterminé qu’il pouvait être avantageux de disposer d’un procédé de construction d’une structure en béton qui est étanche ab initio et ne nécessite pas l’utilisation de liner pour être étanche.

Résumé de l’invention

[0006] L’invention vise à pallier cet inconvénient.

[0007] Ainsi, l’invention concerne un élément de coffrage.

[0008] L’invention concerne également un procédé de construction d’une structure en béton dans une cavité.

[0009] A cet effet, l’invention propose un élément de coffrage pour la construction d’un mur vertical d’une structure en béton destinée à contenir un liquide.

[0010] L’élément de coffrage présente des faces internes et faces externes qui sont respectivement orientées vers l’intérieur et l’extérieur de l’élément de coffrage. [0011] L’élément de coffrage comprend :

- un premier panneau coffrant en feuille métallique ajourée,

- un deuxième panneau coffrant en fibres-ciment, et

- des entretoises fixées aux faces internes pour maintenir les panneaux coffrant parallèles entre eux et à distance l’un de l’autre.

[0012] Par ailleurs, l’élément de coffrage comporte à son extrémité inférieure, une ouverture inférieure pratiquée dans l’une des faces externes, dite première face externe, et par laquelle le béton peut dégorger lorsque Ton installe l’élément de coffrage en position verticale.

[0013] Outre les caractéristiques évoquées dans les paragraphes précédents, l’élément de coffrage peut présenter une ou plusieurs caractéristiques complémentaires parmi les suivantes, considérées individuellement ou selon les combinaisons techniques possibles.

[0014] Dans une mise en œuvre particulière, l’ouverture inférieure s’étend sur toute la largeur de la première face externe.

[0015] Dans une autre mise en œuvre particulière, les entretoises sont articulées entre une position repliée de transport dans laquelle les faces internes sont plaquées l’une contre l’autre et une position déployée d’utilisation dans laquelle les faces internes sont parallèles entre elles et à distance l’une de l’autre.

[0016] Selon un mode de réalisation particulier, les faces internes comprennent chacune une pluralité de raidisseurs, dans lesquels s’emboîte la pluralité d’entretoises.

[0017] Selon un autre mode de réalisation particulier, l’élément de coffrage comprend, en outre

- à son extrémité supérieure, une ouverture supérieure pratiquée dans l’autre des faces externes, dite deuxième face externe, et

- un troisième panneau en feuille métallique ajourée, qui est pliée au moins en deux parties, dites première partie et deuxième partie, la première partie et la deuxième partie comprenant chacun une face interne et une face externe.

[0018] Par ailleurs, le troisième panneau est fixé sur la deuxième face externe de sorte que les faces externes de la première partie et de la deuxième partie sont orientées vers l’extérieur de l’élément de coffrage et de manière à :

- plaquer la face interne de la première partie, sensiblement en dessous de l’ouverture supérieure, et

- disposer la deuxième partie, sensiblement au niveau de l’ouverture supérieure pour former un angle aigu prédéterminé entre la face interne de la deuxième partie et un plan contenant l’ouverture supérieure.

[0019] De préférence, l’ouverture supérieure s’étend sur tout ou partie de la largeur de la deuxième face externe.

[0020] Selon une mise en œuvre, l’élément de coffrage comprend, en outre, une pluralité de raidisseurs horizontaux fixés sur l’arase supérieure de la deuxième face externe et sur au moins un côté de la deuxième partie.

[0021] L’invention propose également un procédé de construction d’une structure en béton dans une cavité, la structure étant destinée à contenir un liquide.

[0022] Le procédé selon l’invention comprend les étapes suivantes :

- fournir une pluralité d’éléments de coffrage selon les modes de réalisation ci- dessus,

-juxtaposer verticalement la pluralité d’éléments de coffrage sur une surface d’assise de la cavité, de manière à orienter les premières ouvertures vers l’intérieur de la cavité,

- agencer des premières armatures à l’intérieur de la pluralité d’éléments de coffrage,

- agencer des deuxièmes armatures sur la surface d’assise de la cavité, de manière à insérer tout ou partie des extrémités des deuxièmes armatures dans les ouvertures inférieures,

- couler du béton frais, d’abord, à l’intérieur de la pluralité d’éléments de coffrage, en vue de réaliser des murs de la structure, et

- couler du béton frais, ensuite, sur la surface d’assise de la cavité, en vue de réaliser le radier, tandis que le béton à l’intérieur de la pluralité d’éléments de coffrage est encore frais.

[0023] Dans une mise en œuvre particulière, le procédé comprend, en outre, l’étape suivante, lorsque les premières faces externes de la pluralité d’éléments de coffrage sont en fibres-ciment :

- appliquer une première couche d’une première membrane liquide d’étanchéité sur les faces externes de chacun parmi la pluralité de panneaux coffrant, de sorte que la première membrane liquide forme une première coque étanche en séchant.

[0024] Dans une autre mise en œuvre particulière, le procédé comprend, en outre, l’étape suivante :

- appliquer une deuxième couche d’une deuxième membrane liquide d’étanchéité sur la première coque étanche, de sorte que la deuxième membrane liquide forme une deuxième coque étanche en séchant.

[0025] Selon un mode de réalisation particulier, on applique la première membrane liquide et la deuxième membrane liquide en couches croisées.

[0026] Selon un autre mode de réalisation particulier, la première membrane liquide d’étanchéité est différente de la deuxième membrane liquide d’étanchéité. [0027] Selon encore un autre mode de réalisation particulier, on applique un revêtement de finition sur la première coque étanche ou sur la deuxième coque étanche.

[0028] D’autres buts, caractéristiques et avantages de l’invention apparaîtront à la lecture de la description suivante, qui se réfère aux figures annexées qui représentent des modes de réalisation préférentiels de l’invention, que l’on donne uniquement à titre d’exemples non limitatifs.

Brève description des dessins

[0029] [Fig. 1] La figure 1 représente un élément de coffrage selon l’invention, en position d’installation sur une surface d’assise d’une cavité.

[0030] [Fig. 2] La figure 2 représente le troisième panneau coffrant de l’élément de coffrage de la figure 1.

[0031] [Fig. 3] La figure 3 représente une vue de profil du troisième panneau coffrant de la figure 2.

[0032] [Fig. 4] La figure 4 représente le panneau coffrant de la figure 2 lorsqu’on l’installe sur l’élément coffrant de la figure 1.

[0033] [Fig. 5] La figure 5 représente l’agencement de la figure 4 avec la fixation de raidisseurs sur l’arase supérieure de l’élément coffrant.

[0034] [Fig. 6] La figure 6 représente l’agencement de la figure 4 avec la fixation de raidisseurs sur le troisième panneau coffrant de la figure 2.

[0035] [Fig. 7] La figure 7 représente un procédé de construction d’une structure en béton dans une cavité.

[0036] [Fig. 8] La figure 8 représente un agencement classique d’une margelle sur un mur d’un bassin de retenue de liquide.

[0037] [Fig. 9] La figure 9 représente un agencement classique d’une margelle sur un mur d’un bassin de retenue de liquide obtenu selon une mise en œuvre de l’invention.

[0038] Les figures ne respectent pas nécessairement les échelles, notamment en épaisseur, et ce à des fins d’illustration.

Description des modes de réalisation

[0039] L’élément de coffrage selon l’invention est prévu pour la construction d’un mur vertical d’une structure en béton destinée à contenir un liquide.

[0040] Dans un exemple, la structure est une piscine et le liquide de l’eau. Toutefois, l’invention couvre également tout bassin de retenue de liquide et tout liquide adapté à être contenue dans le bassin de retenue de liquide.

[0041] Dans le reste de la description, les termes « supérieur », « inférieur », « haut » et « bas », se réfèrent à la disposition de l’élément de coffrage sur les figures, ce qui correspond généralement à sa disposition d’installation sur une surface d’assise d’une cavité. On entend par surface d’assise, le fond de la cavité qui est généralement plane et horizontale.

[0042] De manière générale, l’élément de coffrage est prévu pour qu’on l’installe en position verticale. En outre, il présente des faces internes et des faces externes qui sont respectivement orientées vers l’intérieur et l’extérieur de l’élément de coffrage. Par ailleurs, l’élément de coffrage est configuré pour permettre le coulage de béton dans son intérieur depuis sa partie supérieure.

[0043] Dans la figure 1, l’élément de coffrage 100 comprend un premier panneau coffrant 110, un deuxième panneau coffrant 120 et une pluralité d’entretoises 130.

[0044] Dans l’exemple de la figure 1, le premier panneau coffrant 110 est en feuille métallique ajourée.

[0045] Dans un autre exemple, le premier panneau coffrant 110 est du même type que ceux commercialisés sous la marque Métal déployé, à savoir, une tôle ajourée par les incisions multiples, en quinconce, d’une feuille de métal, puis par extension afin d’ouvrir ces incisions. [0046] Dans cet exemple, le panneau coffrant 110 peut présenter des ajours inférieurs ou égaux à 16 mm par 7 mm pour une épaisseur supérieure ou égale à 1 mm, ou présenter des ajours inférieurs ou égaux à 28 mm par 9 mm pour une épaisseur supérieure ou égale à 1,5 mm. Toutefois, l’invention couvre également d’autres dimensions sans nécessiter de modifications des principes de l’invention.

[0047] Dans une mise en œuvre particulière, le premier panneau coffrant 110 présente une face interne et une face externe qui sont respectivement orientées vers l’intérieur et l’extérieur de l’élément de coffrage 100. Ainsi, la face interne et la face externe du premier panneau coffrant 110 correspondent respectivement à l’une des faces internes et externes de l’élément coffrant 100.

[0048] Dans une autre mise en œuvre particulière, le premier panneau coffrant 110 est en acier galvanisé pour protéger l’acier contre l’oxydation.

[0049] Le premier panneau coffrant 110 ainsi configuré permet au béton de se répandre et de transpirer légèrement à travers les ajours de manière à limiter les forces de poussée subies par le deuxième panneau coffrant 120.

[0050] Dans l’exemple de la figure 1, le deuxième panneau coffrant 120 est en fibres- ciment, à savoir, un matériau préfabriqué constitué de fibres très fines agglomérées par un liant de ciment.

[0051] Ce matériau est avantageux, car il est résistant à l’eau et inaltérable par l’humidité et la laitance apportées par le béton coulé lors de la réalisation de la structure, ni ultérieurement par le liquide contenu dans la structure. Par ailleurs, avec le procédé de construction que l’on décrira plus bas, on montrera que ce matériau ne nécessite pas d’être recouvert d’un revêtement de finition, telles que les bâches en Polychlorure de Vinyle (PVC) dites « liners » en anglais, pour rendre la structure étanche.

[0052] Dans un exemple, le deuxième panneau coffrant 120 est du même type que ceux commercialisés sous la marque Fibrociment et présente une épaisseur d’environ 1 cm. Toutefois, l’invention couvre également d’autres types de produits et d’autres dimensions sans nécessiter de modifications des principes de l’invention.

[0053] Dans une mise en œuvre particulière, le deuxième panneau coffrant 120 présente une face interne et une face externe qui sont respectivement orientées vers l’intérieur et l’extérieur de l’élément de coffrage 100. Ainsi, la face interne et la face externe du deuxième panneau coffrant 120 correspondent respectivement à l’une des faces internes et externes de l’élément coffrant 100.

[0054] En pratique, la face externe du deuxième panneau coffrant 120 est pleine, plane et lisse, ce qui n’est pas nécessairement le cas pour la face interne du deuxième panneau coffrant 120.

[0055] Dans l’exemple de la figure 1, des entretoises 130 sont fixées aux faces internes de l’élément de coffrage 100 pour maintenir le premier panneau coffrant 110 et le deuxième panneau coffrant 120 parallèles entre eux et à distance l’un de l’autre.

[0056] Dans un exemple, les entretoises 130 présentent une épaisseur d’au moins

15 cm pour assurer l’étanchéité de la structure. Toutefois, l’invention couvre également d’autres dimensions sans nécessiter de modifications des principes de l’invention.

[0057] Dans une mise en œuvre particulière, les entretoises 130 sont articulées entre une position repliée de transport dans laquelle les faces internes de l’élément de coffrage 100 sont plaquées l’une contre l’autre et une position déployée d’utilisation dans laquelle les faces internes de l’élément de coffrage 100 sont parallèles entre elles et à distance l’une de l’autre.

[0058] Dans cette mise en œuvre, on peut utiliser un mécanisme d’articulation de type connu.

[0059] Dans une autre mise en œuvre particulière, les entretoises 130 comprennent des têtes d’ancrages pour s’emboîter dans des raidisseurs 103.

[0060] Dans cette mise en œuvre particulière, les faces internes de l’élément coffrant 100 comprennent chacune une pluralité de raidisseurs 103 dans lesquels s’emboîtent les têtes d’ancrages de la pluralité d’entretoises 130.

[0061] Dans un exemple, on forme les raidisseurs 103 par des rails en acier galvanisé pour qu’ils présentent une section en U. Les raidisseurs 103 comprennent une âme, deux ailes qui s’étendent le long des bords latéraux de l’âme, et deux retours d’aile qui prolongent les ailes de sorte que les retours d’aile s’étendent dans un plan parallèle au plan de l’âme.

[0062] Dans cet exemple, les raidisseurs 103 sont fixés sur les faces internes de l’élément coffrant 100 par des vis et sont agencés de façon à s’étendre verticalement lorsque l’élément coffrant 100 est en position d’installation.

[0063] Les raidisseurs 103 présentent une longueur prédéterminée de sorte qu’ils s’étendent en saillie du bas du premier panneau coffrant 110 ou du deuxième panneau coffrant 120 et délimitent une ouverture inférieure 101 qui permet le passage du béton.

[0064] En d’autres termes, l’élément de coffrage 100 comporte à son extrémité inférieure, l’ouverture inférieure 101 qui est pratiquée dans l’une de ses faces externes, dite première face externe, et par laquelle le béton peut dégorger.

[0065] Dans un exemple, l’ouverture inférieure 101 s’étend sur toute la largeur de la première face externe.

[0066] Cet agencement a pour effet de rendre l’élément de coffrage 110 réversible, notamment dans son utilisation dans le procédé de construction que l’on décrira plus bas. Ainsi, on peut orienter l’élément de coffrage dans le sens que l’on souhaite, tant que l’on ménage l’ouverture inférieure 101 en bas de l’élément de coffrage 100.

[0067] En effet, dans un premier exemple, la première face externe correspond à la face externe du premier panneau coffrant 110. Cette configuration permet d’obtenir un mur avec une bonne accroche métallique qui est appropriée pour certains types de revêtements. Il s’agit, par exemple, de revêtements du type sous-enduits (mortier classique) ou enduits de finition appliqués en épaisseur (par exemple, environ 2.5cm).

[0068] Par contre, dans un deuxième exemple, la première face externe correspond à la face externe du deuxième panneau coffrant 120. Cette configuration permet d’obtenir un mur adapté à tous types de revêtement de finition tels que les « liners », le carrelage ou la peinture.

[0069] Dans une mise en œuvre facultative, au vu de l’exemple de la figure 1, l’élément de coffrage 100 comprend également à son extrémité supérieure, une ouverture supérieure 102 pratiquée dans l’autre des faces externes de l’élément de coffrage 100, dite deuxième face externe.

[0070] Ainsi, du fait de la réversibilité de l’élément coffrant 100, si l’ouverture inférieure 101 est pratiquée dans le premier panneau coffrant 110 alors l’ouverture supérieure 102 sera pratiquée dans le deuxième panneau coffrant 120. Au contraire, si l’ouverture inférieure 101 est pratiquée dans le deuxième panneau coffrant 120 alors l’ouverture supérieure 102 sera pratiquée dans le premier panneau coffrant 110.

[0071] Dans un exemple, l’ouverture supérieure 102 s’étend sur tout ou partie de la largeur de la deuxième face externe. Par exemple, dans la figure 1, l’ouverture supérieure 102 correspond à une découpe du deuxième panneau coffrant autour des raidisseurs 103.

[0072] Dans cette mise en œuvre facultative, l’élément de coffrage 100 comprend également un troisième panneau coffrant 140 en feuille métallique ajourée du même type que le premier panneau coffrant 110. Toutefois, comme illustré dans la figure 2, le troisième panneau coffrant 140 est sensiblement moins large que le premier panneau coffrant 110.

[0073] Dans une mise en œuvre particulière, la largeur du troisième panneau coffrant 140 est inférieure à environ un tiers de la largeur du premier panneau coffrant 110, de préférence inférieur à la moitié de la largeur du premier panneau coffrant 110.

[0074] Par ailleurs, comme illustré dans la figure 3, le troisième panneau coffrant 140 est pliée au moins en deux parties, dite première partie 131 et deuxième partie 132. La première partie 131 et la deuxième partie 132 comprennent chacun une face interne et une face externe.

[0075] Dans cette mise en œuvre facultative, comme illustré dans la figure 4, le troisième panneau 140 est fixé orthogonal ement sur la deuxième face externe, de sorte que les faces externes de la première partie 131 et de la deuxième partie 132 sont orientées vers l’extérieur de l’élément de coffrage 100, de manière à plaquer la face interne de la première partie 131, sensiblement en dessous de l’ouverture supérieure 102 et de manière à disposer la deuxième partie 132, sensiblement au niveau de l’ouverture supérieure 102 pour former un angle aigu prédéterminé a entre la face interne de la deuxième partie 132 et un plan qui contient l’ouverture supérieure 102.

[0076] Dans un exemple, on fixe la première partie 131 sur la deuxième face externe par des vis sur les raidisseurs 103 montés sur le premier panneau coffrant 110.

[0077] Dans un autre exemple, l’angle aigu a est compris entre environ 0° et environ 90°, de préférence entre environ 30° et environ 50°.

[0078] Cette mise en œuvre facultative a pour effet de permettre l’élargissement de l’arase supérieure du mur en béton selon la cote souhaitée L pour qu’il puisse supporter des margelles, souvent en pierre naturelle ou reconstituée, sans risque de fissures et/ou de casse. On pourra renforcer cette arase supérieure plus large par l’agencement d’armatures dans l’espace créé.

[0079] En effet, le tour d’un bassin de retenue de liquide comprend généralement des margelles qui séparent le bassin d’une terrasse formée autour de la piscine. Comme illustré dans la figure 8, dans l’art antérieur, une margelle 300 repose en partie sur l’arase supérieure d’un mur 400 du bassin de retenue de liquide et en partie sur le remblai 500 qui se trouve du côté du terrain en place 600, car la largeur de la margelle 300 est supérieure à celle du mur 400. En effet, la largeur d’une margelle 300 est généralement de vingt-cinq à trente-cinq centimètres, tandis que la largeur du mur 400 est de l’ordre de 15 cm. Or, avec le temps, le remblai 500 s’affaisse et la margelle 300 se trouve alors en porte à faux avec le risque de se fissurer et/ou de casser. Ainsi, comme illustré dans la figure 9, la solution selon l’invention permet de mieux supporter les margelles du type de la margelle 300.

[0080] Dans un exemple de cette mise en œuvre facultative, comme illustré dans les figures 5 et 6, l’élément de coffrage 100 comprend en outre une pluralité de raidisseurs horizontaux 104 fixés sur l’arase supérieure de la deuxième face externe et sur au moins un côté de la deuxième partie 131.

[0081] Dans un exemple, on fixe les raidisseurs horizontaux 104 à l’arase supérieure de la deuxième face externe et sur l’un des côtés de la deuxième partie 131 par des vis. Par exemple, l’un des côtés de la deuxième partie 131 peut être le côté supérieur et/ou un côté latéral.

[0082] L’invention couvre également un procédé de construction 200 d’une structure en béton dans une cavité.

[0083] Dans un exemple, la cavité est une excavation pratiquée dans le sol.

[0084] Dans un autre exemple, la cavité est un réservoir d’un bassin de retenue existant. Cet agencement a pour effet de permettre la rénovation du bassin existant de retenue endommagé sans nécessiter de fouilles ni l’enlèvement ou le démontage du bassin de retenue existant.

[0085] Dans l’étape 210, dite de fourniture, on fournit une pluralité d’éléments de coffrage 100 tels que décrits plus haut.

[0086] Dans l’étape 220, dite de juxtaposition, on juxtapose verticalement la pluralité d’éléments de coffrage sur une surface d’assise de la cavité, de manière à orienter les premières ouvertures 101 vers l’intérieur de la cavité.

[0087] Dans l’étape 230, dite de premier agencement, on agence des premières armatures à l’intérieur de la pluralité d’éléments de coffrage 100.

[0088] Dans l’étape 240, dite de deuxième agencement, on agence des deuxièmes armatures sur la surface d’assise de la cavité, de manière à insérer tout ou partie des extrémités des deuxièmes armatures dans les ouvertures inférieures 101

[0089] L’agencement des premières armatures et des deuxièmes armatures est du type connu du domaine du génie civil. Par ailleurs, on pourra réaliser les deux agencements en même temps.

[0090] Dans l’étape 250, dite de premier coulage, on coule du béton frais, d’abord, à l’intérieur de la pluralité d’éléments de coffrage 100, en vue de réaliser des murs de la structure.

[0091] On entend par béton frais, l’état du béton lorsqu’il n’a pas entamé son processus de prise et de durcissement.

[0092] Le premier coulage a pour effet que le béton dégorge par les ouvertures inférieures 101.

[0093] Dans l’étape 260, dite de deuxième coulage, on coule du béton frais, ensuite, sur la surface d’assise de la cavité, en vue de réaliser le radier, tandis que le béton à l’intérieur de la pluralité d’éléments de coffrage est encore frais.

[0094] Le deuxième coulage a pour effet que le béton coulé sur la surface d’assise se mêle au béton qui dégorge des ouvertures 101, pour former une structure en béton armé banché monobloc, indéformable et qui ne risque pas de se fissurer.

[0095] De manière classique, on tire le béton sur la face supérieure du radier pour obtenir une surface plane et lisse.

[0096] Dans un exemple, on fait en sorte que le radier présente une épaisseur d’au moins 15 cm pour assurer l’étanchéité de la structure. Toutefois, l’invention couvre également d’autres dimensions sans nécessiter de modifications des principes de l’invention.

[0097] Dans une mise en œuvre particulière, le procédé comprend, en outre, une étape 270, dite de première application, dans laquelle, lorsque les premières faces externes de la pluralité d’éléments de coffrage 100 sont en fibres-ciment, on applique une première couche d’une première membrane liquide d’étanchéité sur les faces externes de chacun parmi la pluralité de panneaux coffrant 100, de sorte que la première membrane liquide forme une première coque étanche en séchant.

[0098] Dans cette mise en œuvre particulière, le procédé comprend, en outre, une étape 280, dite de deuxième application, dans laquelle on applique une deuxième couche d’une deuxième membrane liquide d’étanchéité sur la première coque étanche, de sorte que la deuxième membrane liquide forme une deuxième coque étanche en séchant.

[0099] Dans un exemple, on applique la première membrane liquide et la deuxième membrane liquide en couches croisées, à savoir, alternativement dans un sens, puis suivant un sens perpendiculaire.

[0100] L’application d’une membrane liquide renforce l’étanchéité de la structure, car elle adhère au matériau en fibres-ciment en bouchant tout ou partie des pores du matériau.

[0101] L’application en couches croisées est appropriée pour permettre le placement longitudinal et transversal des fibres du deuxième panneau coffrant 120.

[0102] Dans un autre exemple, la première membrane liquide d’étanchéité est différente de la deuxième membrane liquide d’étanchéité.

[0103] On peut utiliser, telle qu’elle, la structure ainsi obtenue sans l’application d’un liner, car elle est étanche ab initio.

[0104] En effet, la combinaison d’un voile de béton, d’un panneau en fibres-ciment et d’une membrane liquide empêche la migration d’eau depuis l’extérieur de la structure vers son intérieur. Cette eau de migration est généralement de l’eau de pluie qui migre dans le remblai qui entoure la structure. Ce phénomène de migration correspond à plus de 50 % des sinistres de bassins à retenue d’eau. Or, G utilisation d’un liner comme système d’étanchéité ne permet pas de se prémunir de ce phénomène. Au contraire, dans ce cas, des poches d’eau disgracieuses ont tendance à se former.

[0105] Par ailleurs, avec la structure selon l’invention, la mise en eau est immédiate, contrairement aux structures qui nécessitent G utilisation d’un liner, pour lesquelles on doit préalablement fabriquer le liner en usine en fonction des mesures de la structure.

[0106] Dans encore un autre exemple, on applique un revêtement de finition sur la première coque étanche ou sur la deuxième coque étanche, tels que les « liners », le carrelage ou la peinture. De cette manière, la structure selon l’invention est évolutive, car on peut appliquer n’importe quel revêtement de finition ultérieurement. Par exemple, des années plus tard après l’application de la membrane liquide.