Le domaine de l'invention concerne la conception et la fabrication de portail. Plus précisément, l'invention concerne un portail coulissant, comprenant un vantail, mobile en translation entre deux moyens de délimitation d'un passage, et qui vient en appui sur le sol dans ce passage, par exemple par l'intermédiaire de roues et/ou de rails de guidage.

En effet, l'invention est notamment destinée, sans l'être exclusivement, à l'obstruction de passages de très grande longueur (de l'ordre de 70m, comme cela peut être le cas notamment dans un aéroport, pour obstruer des pistes d'atterrissage), pour lesquels d'autres types de portail (auto-portant, notamment) ne sont pas adaptés.

Par ailleurs, un vantail constituant un portail, actuellement d'une longueur de l'ordre de 30m au maximum, peut, selon l'art antérieur, présenter une succession de panneaux adjacents, solidarisés entre eux.

La solidarisation des panneaux adjacents est généralement réalisée lors de l'installation, ce qui permet de s'affranchir des problèmes de transport liés aux vantaux de très grande longueur.

Cependant, dans les systèmes existants les panneaux adjacents sont solidarisés de façon rigide entre eux, ce qui engendre un certain nombre d'inconvénients, parmi lesquels :

les contraintes exercées sur la longueur du vantail sont d'autant plus importantes que la surface du sol est irrégulière et empêche le vantail de s'y appuyer par tous les moyens dont il est équipé ; les moyens d'entraînement du vantail subissent également des efforts de flexion et de torsion qui nuisent à son efficacité et à sa durabilité, lorsque le sol n'est pas parfaitement plan à l'endroit où est réalisé l'entraînement du vantail ;

le vantail peut perdre sa liaison avec les moyens de guidage au sol, entraînant au moins temporairement une absence de guidage au sol susceptible d'engendrer des problèmes. Le document JP 2004/068343 décrit un portail comprenant plusieurs modules roulant sur deux rails ou deux bandes de roulement. Les modules sont reliés entre eux par une goupille autorisant une rotation d'un module envers l'autre dans une direction perpendiculaire au déplacement. Ce modèle de portail ne convient pas lorsque le sol présente des irrégularités dans le sens transversal.

L'invention a notamment pour objectif de pallier ces inconvénients de l'art antérieur.

Plus précisément, l'invention a pour objectif de proposer un portail coulissant intégrant une souplesse suffisante pour absorber, sans fatigue excessive et inutile, des contraintes engendrées sur le vantail par les irrégularités du sol.

L'invention a également pour objectif de permettre une mobilité entre modules adjacents solidarisés dans un vantail, selon plusieurs directions.

L'invention vise aussi à ménager les composants du portail, et en particulier les liaisons entre ses moyens d'entraînement.

Un autre objectif de l'invention est de faciliter les réglages réalisés lors du montage d'un vantail à partir de plusieurs modules adjacents.

Ces objectifs, ainsi que d'autres qui apparaîtront par la suite, sont atteints grâce à l'invention qui a pour objet un portail coulissant comprenant un vantail mobile en translation suivant une direction de translation, ledit vantail présentant une succession de modules adjacents, solidarisés entre eux et dotés chacun de moyens de contact au sol.

Selon l'invention, lesdits modules adjacents sont mobiles en rotation l'un par rapport à l'autre, autour d'un axe horizontal perpendiculaire à ladite direction de translation.

Ainsi, le portail peut conserver tous ses appuis au sol, même lorsque la surface du passage est, ne serait-ce que par endroits, « vallonnée » ou irrégulière dans la direction de translation du vantail. En particulier, de telles irrégularités peuvent alors être absorbées au niveau des moyens d'entraînement du vantail, ce qui fïabilise l'entraînement et préserve l'ensemble des composants.

Avantageusement, ledit axe perpendiculaire s'étend en partie inférieure de chaque module.

De façon préférée, chacun desdits modules comprend une poutre en partie basse et un panneau en partie haute, ledit axe perpendiculaire s 'étendant au voisinage de ladite poutre.

De cette façon, les moyens de réalisation de la rotation autour de l'axe perpendiculaire peuvent être intégrés dans la poutre, qui constitue l'un des éléments les plus robustes du portail et qui subit moins de contraintes que le panneau (vent...).

Selon une solution avantageuse, deux modules adjacents sont reliés par un premier et un deuxième ensembles de liaison, chacun solidaire respectivement de ladite poutre d'un desdits deux modules, lesdits premier et deuxième ensembles de liaison étant destinés à coopérer selon une liaison pivot autour dudit axe perpendiculaire.

Préférentiellement, ledit premier ensemble de liaison comprend une partie supérieure comportant deux fiasques présentant chacun un orifice de réception dudit axe perpendiculaire, ledit deuxième ensemble de liaison comprenant une partie supérieure comportant également deux fiasques présentant chacun un orifice de réception dudit axe perpendiculaire.

De façon avantageuse, au moins un desdits premier et deuxième ensembles de liaison comprend une plaque d'arrêt destinée à former une butée contre laquelle les fiasques de l'autre ensemble de liaison sont susceptibles de venir en appui.

Selon une solution préférée, chacun desdits ensembles de liaison comprend une partie inférieure constituant un berceau apte à supporter une extrémité de ladite poutre. Cette conception permet de rigidifïer la liaison entre chaque ensemble de liaison et la poutre concernée et de concentrer la flexibilité entre modules seulement au niveau de la jonction entre les ensembles de liaison.

Avantageusement, le portail comprend des moyens de réglage en position longitudinale de l'un au moins desdits premier et deuxième ensembles de liaison.

Cette caractéristique, complémentaire de la mobilité en rotation entre les modules, permet d'optimiser la continuité entre les moyens d'entraînement du vantail, en particulier à la jonction entre les différents modules.

De façon préférentielle, ladite partie inférieure desdits premier et deuxième ensembles de liaison comprend une plaque de fixation destinée à être solidarisée à ladite poutre, lesdits moyens de réglage comprenant des trous oblongs traversant ladite plaque de fixation et permettant le passage de moyens de fixation de l'ensemble de liaison à la poutre.

Des moyens de réglage réalisés selon des techniques connues en soi sont ainsi intégrés entre ensembles de liaison et poutres de modules.

Selon un autre mode de réalisation préférentiel de l'invention, lesdits modules adjacents sont mobiles en rotation l'un par rapport à l'autre, autour d'un axe parallèle à ladite direction de translation.

Cet autre degré de liberté, qui peut être présent entre modules adjacents indépendamment de la rotation autour de l'axe perpendiculaire, contribue également à aider le portail à conserver tous ses appuis au sol, en l'occurrence lorsque la surface du passage est, ne serait-ce que par endroits, irrégulière perpendiculairement à la direction de translation du vantail.

Là encore, de telles irrégularités peuvent alors être absorbées au niveau des moyens d'entraînement du vantail, ce qui fiabilise l'entraînement et préserve l'ensemble des composants.

Ces avantages sont d'autant plus marqués, que les deux rotations sont combinées dans la liaison entre modules adjacents. Avantageusement, ledit axe parallèle croise ledit axe perpendiculaire, ce qui facilite l'intégration de moyens réalisant les deux rotations, et peut notamment éviter d'avoir recours à des systèmes élastiques.

Selon une solution préférentielle, lesdits premier et deuxième ensembles de liaison sont aptes à coopérer selon une liaison pivot autour dudit axe parallèle.

Ainsi, les premier et deuxième ensembles de liaison permettent de réaliser à la fois la rotation autour de l'axe perpendiculaire et la rotation autour de l'axe parallèle.

De façon avantageuse, ladite partie supérieure de l'un desdits ensembles de liaison comprend :

un logement circulaire, dont l'axe s'étend selon ledit axe parallèle ; une rondelle, mobile en rotation dans ledit logement, ladite rondelle portant une excroissance comprenant un passage de réception dudit axe perpendiculaire.

Selon un mode de réalisation préférentiel de l'invention, le portail comprend des moyens de maintien de ladite rondelle dans ledit logement, comprenant une fenêtre de fixation destinée à être solidarisée à ladite partie supérieure dudit ensemble de liaison de telle sorte que ladite excroissance fasse saillie au travers de ladite fenêtre.

Avantageusement, ladite fenêtre présente un jeu avec ladite excroissance, destiné à permettre une mobilité en rotation de l'excroissance dans ladite fenêtre autour dudit axe parallèle.

Ce jeu permet à la rondelle d'être mobile en rotation dans le logement lorsque la fenêtre l'y emprisonne.

De façon avantageuse, lesdits orifices des flasques de la partie supérieure dudit ensemble de liaison présentent un jeu avec ledit axe perpendiculaire, destiné à permettre un débattement vertical dudit axe perpendiculaire dans lesdits orifices.

Là encore, ce jeu permet de réaliser le mouvement de rotation de la rondelle dans le logement, voire de limiter ce mouvement. Avantageusement, lesdits flasques dudit premier ensemble de liaison délimitent un espace de débattement dans lequel s'inscrivent lesdits flasques dudit deuxième ensemble de liaison.

La position relative des flasques permet également de réaliser, voire de limiter, le mouvement de rotation de la rondelle dans le logement.

Selon un mode de réalisation préférentiel de l'invention, le portail présente des moyens d'entraînement en translation dudit vantail comprenant des moyens moteurs, fixes par rapport au sol et aptes à entraîner un pignon en rotation autour d'un axe s'étendant sensiblement au voisinage dudit axe perpendiculaire, chacun desdits modules comprenant au moins une portion de crémaillère, lesdites portions de crémaillère desdits modules adjacents formant une crémaillère continue apte à être entraînée en translation par une rotation dudit pignon.

L'entraînement du vantail par un système pignon-crémaillère positionné au voisinage de l'axe perpendiculaire permet de maintenir les extrémités des portions de crémaillère adjacentes très proches les unes des autres, malgré la rotation éventuelle entre modules, engendrée par les irrégularités du sol. Il est alors plus aisé d'obtenir une continuité dans la crémaillère.

Préférentiellement, des portions de crémaillère adjacentes sont reliées au niveau de leurs extrémités adjacentes par une liaison mécanique de type mâle - femelle.

Ainsi, les portions de crémaillère sont équipées de moyens de positionnement entre elles et de maintien, permettant de les assembler bout à bout de façon aisée et fiable.

De façon préférentielle, l'un desdits ensembles de liaison comprend une patte de maintien d'une extrémité desdites portions de crémaillère.

Cette patte de maintien permet de fixer la distance entre la portion de crémaillère et l'ensemble de liaison. Elle soutient et stabilise la portion de crémaillère en vue de son rattachement à une portion de crémaillère adjacente. Selon une solution préférée, le portail présente des moyens de guidage au sol comprenant au moins un rail, aptes à guider le vantail dans ladite direction de translation.

De façon avantageuse, lesdits moyens de contact au sol présentent des moyens de roulement principaux destinés à coopérer avec lesdits moyens de guidage au sol.

Préférentiellement, lesdits moyens de contact au sol présentent des moyens de roulement secondaires, excentrés par rapport auxdits moyens de roulement principaux, aptes à rouler sur le sol.

Ces moyens de roulement secondaires permettent aux modules de rester en appui sur le sol, même dans le cas où les irrégularités de la surface du sol empêcheraient un moyen de roulement principal de coopérer avec les moyens de guidage au sol.

De façon préférée, chaque module comprend une première et une deuxième extrémité, ladite première extrémité étant destinée à recevoir un premier ensemble de liaison ainsi que lesdits moyens de contact au sol, ladite deuxième extrémité étant destinée à recevoir un deuxième ensemble de liaison dépourvu de moyens de contact au sol et configuré pour être assemblé avec un premier ensemble de liaison d'un autre module.

Ainsi, un module standard peut être réalisé et le vantail peut être aisément monté en assemblant la quantité désirée de modules standard.

La présence des moyens de contact au sol à l'une seule des extrémités du module augmente leur efficacité, même en cas de rotation(s) relative(s) des modules entre eux.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description suivante d'un mode de réalisation préférentiel de l'invention, donné à titre d'exemple illustratif et non limitatif, et des dessins annexés parmi lesquels :

la figure 1 est une vue partielle en perspective d'un portail selon l'invention ; la figure 2a est une vue de côté d'un portail selon la figure 1 ; la figure 2b est une vue de dessus d'un portail selon la figure i ;

la figure 3a est une vue latérale partielle d'ensembles de liaison reliant des modules adjacents d'un portail selon l'invention ;

la figure 3b représente les ensembles de liaison illustrés sur la figure 3 a, après un mouvement de rotation ;

la figure 4 est une vue isolée et en perspective d'un module d'un portail selon l'invention ;

la figure 5 est une vue partielle en perspective d'ensembles de liaison et de moyens de contact au sol d'un module et de moyens de guidage au sol, dans un portail selon l'invention ; la figure 6 est une vue partielle de face d'un portail selon l'invention ;

la figure 7a est une vue partielle de face d'ensembles de liaison reliant des modules adjacents d'un portail selon l'invention ;

la figure 7b représente les ensembles de liaison illustrés sur la figure 7a, après un mouvement de rotation ;

la figure 8 est une vue plongeante partiellement éclatée et en perspective d'ensembles de liaison reliant des modules adjacents d'un portail selon l'invention ;

la figure 9 est une vue analogue à la figure 8, en contre- plongée ;

la figure 10 est une perspective partielle agrandie d'ensembles de liaison reliant des modules adjacents d'un portail selon l'invention, en cours de réglage longitudinal ; la figure 11 est une vue partielle en perspective du passage des ensembles de liaison reliant des modules adjacents au niveau des moyens d'entraînement, dans un portail selon l'invention ;

la figure 12 est une vue partielle en perspective des moyens d'entraînement dans un portail selon l'invention ;

- la figure 13 est une vue partielle en perspective de modules adjacents dont les ensembles de liaison passent au niveau des moyens d'entraînement, dans un portail selon l'invention ; Tel qu'indiqué précédemment, le principe de l'invention réside dans le fait de proposer un portail coulissant guidé au sol, dont les principaux appuis au sol peuvent rester opérationnels malgré les irrégularités de la surface du sol.

En référence aux figures 1, 2a, 2b, un portail selon l'invention comprend :

un vantail 1, s 'étendant longitudinalement ;

un premier moyen de délimitation 2, sous la forme d'une arcade, fixée au sol 6, sous laquelle le vantail peut coulisser ; - un deuxième moyen de délimitation 3, dit moyen d'accostage, également fixé au sol ;

des moyens moteurs 4, montés sur le premier moyen de délimitation (cf figure 12) et destinés à entraîner en translation le vantail ;

- des moyens 5 de guidage au sol du vantail, sous la forme de deux rails s 'étendant selon des directions qui, globalement et en particulier en vue de dessus, sont parallèles (figure 2b). Les premier et deuxième moyens de délimitation 2, 3, réalisés sous la forme de structures mécanosoudées, délimitent un passage d'entrée destiné à être obstrué par le vantail 1.

Le vantail 1 est mobile en translation suivant la direction D, entre une position d'ouverture du passage, dans laquelle il est situé en retrait par rapport au moyen de délimitation 2, et une position d'obstruction du passage, dans laquelle il coopère avec le moyen d'accostage 3 (positions non représentées). Comme l'illustrent les figures 2a et 2b, les moyens moteurs 4 sont placés légèrement en amont de l'arcade 2 (c'est-à-dire hors du passage d'entrée, en avant du premier moyen de délimitation 2 dans le sens d'une translation du vantail amenant celui-ci en position de fermeture), afin que le vantail 1 libère totalement le passage, dans la position d'ouverture du portail, tout en restant suffisamment en prise avec les moyens moteurs.

Le vantail 1 comprend plusieurs modules 10 successifs, solidarisés un à un. Ces modules comprennent chacun, en standard, une poutre 11 en partie inférieure et un panneau 12 en partie supérieure (cf figure 4).

Les panneaux 12 sont eux-mêmes constitués d'un cadre 121 entrecoupé de montants 122 entre lesquels peuvent être montés différents types de moyens de remplissage 123, connus en soi, tels qu'un grillage notamment (non représenté).

Chaque module 10 comporte une extrémité, à la base de laquelle un piétement 13 est monté pour assurer la liaison avec le sol 6.

En référence à la figure 5, le piétement 13 comprend une traverse 130, centrée sur le plan du module 10 et s'étendant perpendiculairement à celui-ci.

De façon également centrée, la traverse 130 porte :

- une paire de roulements principaux 131, voués à rouler chacun dans un des rails 5 respectivement (cf figure 5), pour guider le module au cours de la translation du vantail 1 ;

- une paire de roulements secondaires 132, excentrés par rapport aux roulements principaux 131, aptes à rouler sur le sol 6 pour soutenir et équilibrer le module, au cours de la translation, principalement lorsque les irrégularités présentes à la surface du sol génèrent le besoin d'un appui complémentaire au sol.

Ainsi, le mode de réalisation illustré porte sur un portail coulissant comprenant un vantail 1 mobile en translation suivant une direction D (figure 1) de translation, le vantail présentant une succession de modules 10 adjacents, solidarisés entre eux et dotés chacun de moyens 13 de contact au sol 6. Le portail présente des moyens 5 de guidage au sol comprenant au moins un rail, aptes à guider le vantail 1 dans la direction de translation, et les moyens 13 de contact au sol présentent des moyens de roulement principaux 131 destinés à coopérer avec les moyens de guidage au sol.

Selon le principe de l'invention, illustré par les figures 2a et 2b, les modules 10 adjacents sont mobiles en rotation l'un par rapport à l'autre, autour d'un axe X horizontal perpendiculaire à la direction D de translation.

Tel que cela apparaît sur la figure 4, l'axe perpendiculaire X s'étend en partie inférieure de chaque module 10 et chacun des modules 10 comprend une poutre 11 en partie basse et un panneau 12 en partie haute, l'axe perpendiculaire s 'étendant au voisinage de la poutre.

Pour cela, les modules 10 adjacents comportent un premier ensemble de liaison 14, monté à l'extrémité d'un module, tandis qu'un deuxième ensemble de liaison 15, assemblé de façon pivotante avec le premier ensemble de liaison 14, est monté à l'extrémité du module adjacent.

Plus précisément, les ensembles de liaison 14, 15 sont montés sur la poutre 11 du module 10 auquel ils sont respectivement liés, et ils peuvent pivoter l'un par rapport à l'autre autour de l'axe X.

Tel que cela apparaît sur la figure 4, un module 10 standard, c'est-à-dire voué à être intercalé entre deux autres modules dans le vantail 1, comporte un premier ensemble de liaison 14 à l'une de ses extrémités et un deuxième ensemble de liaison 15 à l'autre de ses extrémités. Le piétement 13 est solidaire du premier ensemble de liaison 14. On note qu'il pourrait tout aussi bien être solidaire du deuxième ensemble de liaison 15, en lieu et place du premier. Afin de minimiser la lourdeur et le coût de la structure du portail, l'important reste que ce dernier comprenne un maximum de modules standard, avec un seul piétement 13 par module.

En d'autres termes, chaque module 10 comprend une première et une deuxième extrémité, la première extrémité étant destinée à recevoir un premier ensemble de liaison 14 ainsi que les moyens 13 de contact au sol, la deuxième extrémité étant destinée à recevoir un deuxième ensemble de liaison 15 dépourvu de moyens de contact au sol et configuré pour être assemblé avec un premier ensemble de liaison d'un autre module.

Les deux modules 10 situés aux extrémités du vantail 1 sont susceptibles d'être les seuls différant de ce module 10 standard, par le fait qu'ils n'ont besoin d'être équipés qu'à l'une de leurs extrémités, d'un ensemble de liaison 14 ou 15.

Ces modules 10 d'extrémité comportent en revanche des butées (non représentées) destinées à amortir le vantail en fin de course et à faire le joint, avec le moyen d'accostage 3 en position de fermeture, et avec un autre éventuel moyen d'accostage (non représenté) en position d'ouverture totale du portail.

Afin de limiter le phénomène de porte-à-faux, le module 10 d'extrémité destiné à coopérer avec le moyen d'accostage 3 présente un piètement 13' d'extrémité, semblable au piètement 13 solidaire de l'ensemble de liaison 14, mais monté sous la poutre 11, à distance de l'extrémité où est monté le piètement 13, de façon à équilibrer la répartition du poids du module sur les deux piétements 13, 13' (cf figures 2a et 2b).

Pour cela, le piètement 13' porte une paire de roulements principaux 131 et, éventuellement mais pas nécessairement, des roulements secondaires 132.

L'ensemble de liaison 14 et l'ensemble de liaison 15 sont illustrés de façon isolée, sur la figure 5, et en position d'être assemblés l'un avec l'autre, sur les figures 8 et 9.

Sur ces figures, il apparaît qu'en partie supérieure, les ensembles de liaison 14, 15 comprennent chacun une paire de flasques 141, 142 et 151, 152, dans lesquels sont respectivement aménagés des orifices de réception 143, 144, 153, 154.

Afin que les deux ensembles de liaison 14, 15 coopèrent selon une liaison pivot autour de l'axe perpendiculaire X, la paire de fiasques 141, 142 est d'abord amenée en recouvrement de la paire de flasques 151, 152, de sorte que les orifices de réception 143, 144, 153, 154 soient sensiblement coaxiaux. Un axe pivot 145, cylindrique et lisse, est alors introduit dans les orifices de réception 143, 144, 153, 154, puis verrouillé longitudinalement dans le premier ensemble de liaison 14, sur les faces extérieures des flasques 141, 142.

Le diamètre extérieur de l'axe pivot 145 est ajusté par rapport au diamètre intérieur des orifices de réception 143, 144, de sorte qu'après assemblage des ensembles de liaison 14 et 15, l'axe pivot 145 s'étende sensiblement suivant l'axe perpendiculaire X. Ainsi, les flasques 141, 142, 151, 152 présentent chacun un orifice de réception 143, 144, 153, 154 de l'axe perpendiculaire X.

Les figures 3a, 3b et 8, qui illustrent des ensembles de liaison 14 et 15 assemblés, dans deux positions de rotation autour de l'axe X, montrent que la course de ce mouvement est limitée par la présence d'une plaque 156, intégrée dans le deuxième ensemble de liaison 15, supportant les flasques 151, 152, et constituant une butée pour les flasques 141, 142.

De même, la course du mouvement de rotation peut être limitée par la présence d'une plaque 146, intégrée au premier ensemble de liaison 14, supportant les flasques 141, 142, et constituant une butée pour les fiasques 151, 152. Selon l'invention, au moins un des premier et deuxième ensembles de liaison 14, 15 comprend une plaque d'arrêt 146, 156 destinée à former une butée contre laquelle les flasques 141, 142, respectivement 151, 152 de l'autre ensemble de liaison sont susceptibles de venir en appui.

Les flasques 141, 142 du premier ensemble de liaison 14 sont montés sur la traverse 130 du piétement 3.

En partie inférieure, les ensembles de liaison 14, 15 comprennent chacun une plaque de fixation 147, 157 destinée à être solidarisée à la poutre 11 du module 10 dont ils font partie (cf figure 8).

Les plaques de fixation 147, 157 sont reliées respectivement aux plaques d'arrêt 146, 156 par l'intermédiaire d'une paire de montants verticaux 148, 149 et 158, 159, de telle sorte que chaque plaque de fixation soit sensiblement perpendiculaire à la plaque d'arrêt correspondante. La plaque de fixation 147, 157, la paire de montants verticaux 148 et 149, 158 et 159, et la plaque d'arrêt 146, 156 forment un berceau dont la géométrie et les dimensions intérieures sont ajustées pour qu'une extrémité inférieure de la poutre 11 puisse être reçue et maintenue dans l'ensemble de liaison 14, 15 correspondant.

On note que la solidarisation du piétement 13 et du premier ensemble de liaison 14 est notamment réalisée par serrage de la traverse 130, entre la plaque d'arrêt 146 et les flasques 141, 142, d'un côté, et la plaque de fixation 147, de l'autre côté. Pour cela, la plaque de fixation 147 est plus longue que la plaque de fixation 157 de l'ensemble de liaison 15, qui n'est pas relié à un piétement.

Tel que cela apparaît distinctement sur la figure 10, chaque plaque de fixation 147, 157 (ou l'une d'elles seulement) présente en outre :

deux premiers trous oblongs 1471, s 'étendant selon la direction D de translation ;

- cinq deuxièmes trous oblongs 1472, s'étendant également selon la direction D de translation ;

deux supports 1473, montés sur la face opposée à la face de réception de la poutre 1 1, parallèlement et en vis-à-vis l'un de l'autre, perpendiculairement aux premiers trous oblongs 1471, de telle sorte qu'ils encadrent ces trous.

Quatre vis de pression 1474 sont montées traversantes dans les butées 1473 (deux vis par butée), de sorte qu'elles s'étendent en vis-à-vis, deux à deux.

Des pattes 111, saillantes par rapport à la surface inférieure de la poutre 11, font saillie à travers les premiers trous oblongs 1471, de telle sorte que les vis de pression 1474 viennent en appui de part et d'autre de ces pattes.

Cinq vis de fixation 1475, traversant les deuxièmes trous oblongs 1472, assurent la solidarisation de la plaque de fixation correspondante, donc de l'ensemble de liaison 14, 15 à la poutre 11.

Ces moyens permettent de régler la position longitudinale de la poutre 11 par rapport au premier ensemble de liaison 14. Pour cela, il suffit de faire coulisser les pattes 111 dans les premiers trous oblongs 1471, ainsi que les vis de fixation 1475, alors éventuellement installées mais desserrées, dans les deuxièmes trous oblongs 1472, jusqu'à ce que la position souhaitée soit atteinte. Cette position est verrouillée par vissage des vis de pression 1474, qui permettent un réglage longitudinal très fin et sans à-coups, puis des vis de fixation 1475.

Ainsi, conformément à l'invention, le portail comprend des moyens de réglage en position longitudinale de l'un au moins des premier et deuxième ensembles de liaison 14, 15. Ces moyens de réglage comprennent des trous oblongs 1471, 1472 traversant la plaque de fixation et permettant le passage de moyens de fixation 1474, 1475 de l'ensemble de liaison à la poutre.

Bien entendu, l'invention peut être réalisée selon d'autres modes, incluant notamment un nombre et un positionnement différent des trous oblongs, pattes, butées et vis.

Les figures 6, 7a et 7b illustrent que les modules 10 adjacents sont mobiles en rotation l'un par rapport à l'autre, autour d'un axe Y parallèle à la direction D de translation.

En outre, tel qu'illustré sur les figures 1 et 8 notamment, l'axe Y parallèle croise l'axe X perpendiculaire.

Pour cela, selon le présent mode de réalisation, les premier et deuxième ensembles de liaison 14, 15 sont aptes à coopérer selon une liaison pivot autour de l'axe Y parallèle.

Plus précisément, le premier ensemble de liaison 14 est relié au deuxième ensemble de liaison 15 par l'intermédiaire d'une pièce 16 (figure 9), constituée d ' une rondelle 1 6 1 , portant une excrois sance 162 qui s'étend perpendiculairement au plan de la rondelle et est centrée sur l'axe de la rondelle.

L'excroissance 162 comprend un alésage 163, qui s'étend parallèlement au plan de la rondelle, de façon centrée par rapport au plan général de l'excroissance, de telle sorte que l'axe de l'alésage croise l'axe de la rondelle.

L'alésage 163, traversant, est dimensionné pour recevoir l'axe pivot 145 (figure 8). Le montage de l'axe pivot 145 dans l'excroissance 162 permet ainsi de solidariser la pièce 16 au premier ensemble de liaison 14. Dans le mode de réalisation illustré, il permet plus particulièrement à la pièce 16 d'être mobile en rotation par rapport à l'axe X perpendiculaire à la direction D de translation indiquée sur la figure 1.

A l'opposé de l'excroissance 162, sur la pièce 16, la rondelle 161 est montée dans un logement circulaire 150, présent en partie supérieure du deuxième ensemble de liaison 15, dans la plaque d'arrêt 156 (figure 8).

L'axe du logement 150 s'étend perpendiculairement à la plaque d'arrêt 156, c'est-à-dire parallèlement à la direction D de translation. Le diamètre du logement est ajusté sur celui de la rondelle, pour permettre un mouvement relatif de rotation entre la rondelle et le logement. L'axe de cette rotation est alors l'axe Y, parallèle à D, et il croise l'axe X selon lequel s'étend l'axe pivot 145.

En d'autres termes, la partie supérieure de l'un des ensembles de liaison 15 selon l'invention comprend :

un logement circulaire 150, dont l'axe s'étend selon l'axe Y parallèle ;

une rondelle 161, mobile en rotation dans le logement, et portant une excroissance 162 comprenant un passage 163 de réception de l'axe X perpendiculaire.

Pour que la rondelle 161 ne sorte pas du logement 150, tout en conservant sa mobilité en rotation, une fenêtre de fixation 17 (figure 9) est montée sur la plaque d'arrêt 156, à l'aide de quatre vis de fixation 18, de telle sorte que la rondelle est emprisonnée, avec un léger jeu selon l'axe Y, entre la plaque d'arrêt et le recto de la fenêtre.

La fenêtre 17 est traversée au verso par l'excroissance 162, suffisamment pour que le passage 163 soit totalement libre et puisse recevoir l'axe X. Le passage intérieur de la fenêtre est, tout comme la section de l'excroissance, de forme rectangulaire, ce qui permet d'obtenir une plus grande surface de contact avec la rondelle et un maintien optimal de la rondelle 161 dans le logement 150. En outre, la forme intérieure rectangulaire de la fenêtre 17 présente des dimensions suffisamment grandes pour qu'elle n'interfère pas avec les parois extérieures de l'excroissance 162, lors du mouvement de rotation de la rondelle 161 dans le logement 150.

La fenêtre 17 présente donc un jeu avec l'excroissance 162, destiné à permettre une mobilité en rotation de l'excroissance dans la fenêtre autour de l'axe Y parallèle.

En outre, la rotation de la rondelle 161 dans le logement 150 engendre la rotation dans un plan vertical, par rapport à l'axe Y, de l'axe du passage 163.

Pour permettre cette rotation, lorsque l'axe pivot 145 relie les premier et deuxième ensembles de liaison 14, 15, les orifices 153, 154 des flasques 151, 152 de la partie supérieure de l'ensemble de liaison 15 présentent un jeu avec l'axe X perpendiculaire, destiné à permettre un débattement vertical de l'axe perpendiculaire dans les orifices (figure 8).

Par ailleurs, les flasques 141, 142 sont écartés des flasques 151, 152 d'une distance qui, à la fois, permet et limite la rotation relative des premier et deuxième ensemble de liaison 14 et 15 autour de l'axe Y parallèle, réalisée par l'intermédiaire de la pièce 16.

Autrement dit, les flasques 141, 142 du premier ensemble de liaison 14 délimitent un espace de débattement dans lequel s'inscrivent les flasques 151, 152 du deuxième ensemble de liaison 15.

On note que la liaison pivot autour de l'axe Y, parallèle à la direction D de translation du vantail 1, pourrait tout aussi bien relier les modules 10 sans que ceux-ci soient reliés par une liaison pivot autour de l'axe X, perpendiculaire à D.

Les figures 1 1 , 12 et 13 illustrent que les modules 10, reliés par l'une et/ou l'autre des liaisons pivots autour de l'axe Y et autour de l'axe X, sont entraînés en translation par un système pignon-crémaillère, connu en soi.

Un pignon 41 est entraîné en rotation en sortie des moyens moteurs 4, en l'occurrence un motoréducteur électromécanique, autour d'un axe parallèle à l'axe X perpendiculaire et situé au voisinage de celui-ci. Le pignon 41 engrène sur une crémaillère 19, continue sur la longueur du vantail 1, réalisée en plusieurs tronçons 190 solidaires des modules 10.

Suivant la longueur des modules, il est envisageable qu'un module présente plusieurs tronçons 190.

Ainsi, le portail présente des moyens d'entraînement en translation du vantail comprenant des moyens moteurs 4, fixes par rapport au sol 6 et aptes à entraîner un pignon 41 en rotation autour d'un axe s'étendant sensiblement au voisinage de l'axe X perpendiculaire, chacun des modules 10 comprenant au moins une portion de crémaillère 190, les portions de crémaillère des modules adjacents formant une crémaillère 19 continue apte à être entraînée en translation par une rotation du pignon.

On note que la crémaillère 19, qui s'étend parallèlement à la direction D de translation, est positionnée au-dessus du pignon 41. Un système oscillant 42 est intégré aux moyens moteurs, pour maintenir le contact des dentures 191 de la crémaillère avec le pignon 41 (figure 12).

Pour maintenir la crémaillère 19 continue, en particulier au niveau de l'engrènement avec le pignon 41, et ce malgré la mobilité en pivot éventuelle des modules adjacents, on utilise les moyens de réglage en position longitudinale des ensembles de liaison 14, 15, tels que décrits précédemment (cf figure 10).

Une platine mâle 192 et une platine femelle 193, montées respectivement aux extrémités de tronçons 190 destinées à être adjacentes, coopèrent pour positionner et maintenir les deux tronçons l'un par rapport à l'autre, en particulier au niveau de la jonction entre deux modules 10 (figures 11 et 13).

Ces platines 192, 193 peuvent aussi être utilisées pour relier des tronçons 190 de crémaillère à l'intérieur d'un même module 10.

Une patte de maintien 155, montée sur l'ensemble de liaison 15, permet en outre de stabiliser et maintenir à distance l'extrémité du tronçon de crémaillère 190 présent à la jonction avec le tronçon d'un module 10 adjacent. D'autres modes de réalisation, basés sur le principe d'un portail coulissant tel celui qui vient d'être décrit, sont bien sûr envisageables sans sortir du cadre de l'invention.

En particulier, d'autres moyens moteurs et d'autres conceptions concernant les liaisons pivots entre modules, les jonctions entre portions de crémaillères et les moyens de réglage longitudinal peuvent être envisagés.