Login| Sign Up| Help| Contact|

Patent Searching and Data


Title:
SOLID COSMETIC MAKE-UP COMPOSITION COMPRISING AT LEAST ONE CAVITY
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2023/209015
Kind Code:
A1
Abstract:
The present invention relates to a solid cosmetic composition for making-up a keratin material, in particular the skin and/or the lips, comprising at least one pigment, characterised in that said composition comprises at least one cavity such that the composition has a porosity of greater than or equal to 20% by volume relative to the total volume of the solid composition, as well as to associated production methods.

Inventors:
BARDON SÉBASTIEN (FR)
GOUTAYER MATHIEU (FR)
GONIDEC JEAN-FRANÇOIS (FR)
Application Number:
PCT/EP2023/060973
Publication Date:
November 02, 2023
Filing Date:
April 26, 2023
Export Citation:
Click for automatic bibliography generation   Help
Assignee:
CAPSUM (FR)
International Classes:
A61Q1/02; A61K8/02; A61K8/19; A61Q1/04; A61Q1/06; A61Q1/12
Domestic Patent References:
WO2020147005A12020-07-23
WO2010063937A12010-06-10
WO2021234135A12021-11-25
WO2018178353A12018-10-04
WO2017046305A12017-03-23
Foreign References:
US8425622B22013-04-23
US20190282461A12019-09-19
US20180333339A12018-11-22
US20200188272A12020-06-18
US20090022700A12009-01-22
US20170181934A12017-06-29
US8349341B22013-01-08
JPH02295912A1990-12-06
FR2112468A11972-06-16
FR3041251A12017-03-24
EP1579849A12005-09-28
EP1151742A22001-11-07
Attorney, Agent or Firm:
PHILIPPE BLOT et al. (FR)
Download PDF:
Claims:
REVENDICATIONS

1 . Composition cosmétique solide de maquillage d’une matière kératinique, en particulier de la peau et/ou des lèvres, comprenant au moins un pigment, caractérisée en ce que ladite composition comprend au moins une cavité telle que ladite composition comprend une porosité supérieure ou égale à 20% en volume par rapport au volume total de ladite composition solide.

2. Composition solide selon la revendication 1 , dans laquelle la porosité est supérieure ou égale à 30%, de préférence supérieure ou égale à 40%, en particulier supérieure ou égale 50%, voire supérieure ou égale 60%, en particulier supérieure ou égale 70%, et toute particulièrement supérieure ou égale 80%, en volume par rapport au volume total de ladite composition solide.

3. Composition solide selon la revendication 1 ou 2, dans laquelle la/les cavité(s) est/sont traversante(s).

4. Composition solide selon l’une quelconque des revendications précédentes, ladite composition comprenant une ou plusieurs cavités, de préférence plusieurs cavités, identiques ou différentes.

5. Composition solide selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle la/les cavité(s) sont de forme ronde, oblongue, ovoïde, triangulaire, polygonale, de nid d’abeille, ou sous forme d’un pavage (ou découpage), par exemple de type diagramme de Voronoï, de préférence sous forme de nid d’abeille.

6. Composition solide selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle le rapport entre le volume de la/des cavité(s) et le volume total de la composition est compris entre 0,2 et 0,9, de préférence entre 0,2 et 0,8, mieux entre 0,2 et 0,7, voire entre 0,2 et 0,6.

7. Composition solide selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle ladite composition comprend entre 1% et 60 %, de préférence entre 5% et 50%, en particulier entre 10% et 40%, mieux entre 15% et 35%, et de préférence entre 20% et 25%, en poids de pigment(s) par rapport au poids total de ladite composition.

8. Composition solide selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle ladite composition comprend au moins un agent gélifiant lipophile, de préférence thermosensible, au moins une huile, et leurs mélanges.

9. Composition solide selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle ladite composition comprend en outre au moins une phase aqueuse dispersée dans la composition solide, de préférence sous forme encapsulée.

10. Composition solide selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle ladite composition est une composition mono-dose.

11. Kit comprenant :

- au moins une première composition selon l’une quelconque des revendications 1 à 10 ;

- au moins une deuxième composition liquide ; et

- optionnellement, au moins un récipient.

12. Emballage comprenant plusieurs compositions solides l’une quelconque des revendications 1 à 10, de préférence sous forme de mono-doses, lesdites compositions comprenant des pigments et/ou des teneurs en pigments différentes, et donc des teintes différentes.

13. Procédé de fabrication d’une composition cosmétique solide selon l’une quelconque des revendications 1 à 10, comprenant au moins les étapes consistant à :

(i) disposer d’une composition sous forme liquide ou semi-liquide ;

(ii) couler la composition dans un moule et séchage jusqu’à obtention d’une composition solide,

(iii) découper la composition solide de la forme souhaitée, et

(iv) formation des cavités pour obtenir une composition solide selon l’une quelconque des revendications 1 à 10.

14. Procédé de fabrication d’une composition solide selon l’une quelconque des revendications 1 à 10, comprenant au moins les étapes consistant à :

(a) disposer d’une composition sous forme liquide ou semi-liquide ;

(b) faire passer la composition de l’étape (a) dans un dispositif d’extrusion pourvu d’une filière de forme adaptée pour former une barre solide, et

(c) couper la barre obtenue en étape (b) pour obtenir une composition solide selon l’une quelconque des revendications 1 à 10.

15. Procédé non thérapeutique de traitement cosmétique pour le maquillage d’une matière kératinique, en particulier de la peau et/ou des lèvres, comprenant au moins une étape d’application sur ladite matière kératinique d’au moins une composition selon l’une quelconque des revendications 1 à 10.

Description:
Composition cosmétique solide de maquillage comprenant au moins une cavité

L’invention concerne une composition cosmétique solide dédiée au maquillage d’une matière kératinique, en particulier de la peau et/ou des lèvres.

On connait déjà des compositions cosmétiques solides dédiées au maquillage d’une matière kératinique sous forme de sticks (ie rouge à lèvres, fond de teint, blush), de coulés à chaud ou de poudres compactées.

Cependant, de telles compositions solides de maquillage, généralement anhydres, ne donnent pas totalement satisfaction en termes d’homogénéité de dépôt, de confort, de sensorialité, et/ou d’hydratation. En effet, ces dépôts sont généralement gras et/ou collant.

Par ailleurs, concernant les sticks, leur utilisation implique des contacts répétés entre la composition solide et la peau et/ou les lèvres ce qui, pour des raisons évidentes, est peu hygiénique. Qui plus est, la dégradation des sticks et/ou leur rupture avant leur consommation totale sont génératrices de gâche, et donc de déchets.

Concernant les coulées à chaud, leur conditionnent implique souvent beaucoup de packagings ce qui n’est pas souhaitable d’un point de vue écologique. En particulier, les coulées à chaud reposent généralement sur une application indirecte via un organe d’application, par exemple un pinceau, qui nécessite un nettoyage post-utilisation ce qui est contraignant et peu hygiénique.

On connait déjà compositions cosmétique solides dédiées au maquillage sous forme de mono-doses. Toutefois, ces compositions comprennent beaucoup de packaging, et/ou sont dotées de propriétés non totalement satisfaisantes en termes de préhensibilité, de facilité d’application, de sensorialité, d’hydratation et/ou de confort à l’application.

La présente invention vise à surmonter les inconvénients précités en proposant des compositions cosmétique de maquillage solide, en particulier sous forme de mono-dose, garantissant une bonne préhension par l’utilisateur, une application directe et confortable, et économe en packaging.

Composition

L’invention concerne ainsi une composition cosmétique solide de maquillage d’une matière kératinique, en particulier de la peau et/ou des lèvres, comprenant au moins un pigment, caractérisée en ce que ladite composition comprend au moins une cavité telle que ladite composition comprend une porosité supérieure ou égale à 20%, de préférence supérieure ou égale à 30%, mieux supérieure ou égale 40%, en particulier supérieure ou égale 50%, voire supérieure ou égale 60%, en particulier supérieure ou égale 70%, et toute particulièrement supérieure ou égale 80%, en volume par rapport au volume total de ladite composition solide.

Ainsi, une composition selon l’invention peut demeurer dotée d’une taille et/ou d’un volume similaire(s) aux compositions solides de maquillage actuelles mais diffère par la présence d’au moins une cavité telle que la porosité de ladite composition est supérieure ou égale à 20% en volume par rapport au volume total de ladite composition.

Par « solide », au sens de la présente invention, on entend désigner une composition qui, à température ambiante et à pression atmosphérique n’est pas apte à s’écrouler sous son propre poids. Avantageusement, on entend désigner toute composition ayant une résistance à la compression supérieure ou égale à 20 g, de préférence supérieure ou égale à 50 g, et mieux supérieure ou égale à 100 g, à température ambiante (20-25°C), après pénétration par une sonde cylindrique de révolution ayant un diamètre de 0,8 cm en la matrice de la composition en une épaisseur de 1 mm à une vitesse de 0,5 mm/s et élimination de ladite sonde de la matrice de la composition à une vitesse de 0,5 mm/s ; la résistance à la compression étant mesurée avec un analyseur de type "LFRA Texture Analyzer" commercialisé par la Société STEVENS/MECHTRIC.

Une composition selon l’invention n’est pas sous la forme d'une pâte. Une composition selon l’invention n’est une composition pulvérulente, et n’est donc pas sous forme d’une poudre. Enfin, une composition selon l’invention n’est pas non plus un solide poreux dérivant de l’agglomération de poudres. En revanche, une composition selon l’invention peut être une composition foisonnée, et donc peut être sous forme d’une mousse. Selon un mode de réalisation particulier, une composition selon l’invention n’est pas une composition foisonnée, et donc n’est pas sous forme d’une mousse.

De préférence, une composition solide selon l’invention n’est pas enrobée d'un revêtement hydrosoluble.

Par « porosité », au sens de la présente invention, on entend désigner l'ensemble des vides d'un matériau solide, ces vides pouvant être remplis par des fluides, en particulier de l’eau, lorsque la composition solide est mise en présence d’une solution aqueuse, par exemple de l’eau telle que l’eau du robinet.

Par « cavité », au sens de la présente invention, on entend désigner un espace vide à l'intérieur d'un corps solide et qui communique directement avec le milieu externe, à l’image par exemple des cavités illustrées en figures 1 à 3 et 6. Une cavité peut donc être désignée indifféremment par les termes « orifice », « pore » ou « trou ». Avantageusement, la/les cavité(s) est/sont traversante(s), c’est-à-dire que la cavité désigne un espace vide à l'intérieur d'un corps solide et qui communique directement avec le milieu externe de part et d’autre du corps solide.

Ainsi, le volume de la/des cavité(s) dans une composition solide selon l’invention représente au moins 20%, en particulier au moins 30%, de préférence au moins 40%, en particulier au moins 50%, voire au moins 60%, en particulier au moins 70%, et toute particulièrement au moins 80%, du volume total de ladite composition solide.

Avantageusement, une composition solide selon l’invention a une densité comprise entre 0,2 et 0,8, de préférence entre 0,3 et 0,7, en particulier entre 0,4 et 0,6.

Une composition solide selon l’invention peut avoir un volume total compris entre 0,125 cm 3 et 100 cm 3 , de préférence entre 0,250 cm 3 et 75 cm 3 , en particulier entre 0,5 cm 3 et 50 cm 3 , mieux entre 1 cm 3 et 25 cm 3 , et tout particulièrement entre 2,5 cm 3 et 15 cm 3 .

Une composition solide selon l’invention peut avoir un poids compris entre 0,025 g et 200 g, de préférence entre 0,25 g et 150 g, en particulier entre 0,5 g et 100 g, mieux entre 1 g et 75 g, tout particulièrement entre 2,5 g et 50 g, voire entre 5 g et 25 g (« g » correspondant à l’unité « gramme »).

Avantageusement, une composition solide selon l’invention peut avoir un poids compris entre 0,25 g et 200 g, de préférence entre 0,50 g et 150 g, en particulier entre 1 g et 100 g, mieux entre 2,5 g et 75 g, et tout particulièrement entre 5 g et 50 g (« g » correspondant à l’unité « gramme »).

Selon un premier mode de réalisation préféré, une composition solide selon l’invention comprend un rapport entre le volume des cavités et le volume total de la composition compris entre 0,05 et 0,9, de préférence entre 0,1 et 0,8, en particulier entre 0,2 et 0,9, de préférence entre 0,2 et 0,8, mieux entre 0,2 et 0,7, voire entre 0,2 et 0,6.

Par « volume total », on entend désigner que le volume résultant de la somme du volume de solide et du volume des cavités.

Dans le cadre de la présente invention, les cavités peuvent être qualifiées de macroporosité, c’est-à-dire des pores dont la largeur minimale, voire le diamètre, est supérieur(e) ou égal(e) à 0,5 mm, de préférence supérieur(e) ou égal(e) à 0,75 mm, et en particulier supérieur(e) ou égal(e) à 1 mm, voire compris(e) entre 0,5 mm et 2 cm, tout particulièrement entre 1 mm et 2 cm, de préférence entre 2 mm et 1 cm, en particulier entre 3 mm et 75 mm, mieux entre 4 mm et 50 mm, et tout particulièrement entre 5 mm et 25 mm. En particulier, les pores ont une largeur minimale, voire un diamètre, compris entre 0,5 mm et 5 mm, de préférence entre 1 mm et 3 mm.

A ce titre, la Déposante indique que, à porosité équivalente, fabriquer une composition solide stable est :

- facile en présence de cavités de petite taille, par exemple celles présentes dans des substrats solides où la porosité est consécutive de l'introduction d’un gaz en cours de procédé de fabrication, à l’image de ce qui est décrit dans US 8 349 341 , mais

- beaucoup plus difficile en présence de macroporosités telles que celles considérées dans la présente invention.

La présence de cavités dans les teneurs et/ou volumes et/ou dimensions considérées ci-dessus permet d’accéder à des compositions solides moins gourmande en matières premières tout en demeurant dotées de propriétés de préhension satisfaisantes. Une composition solide selon l’invention est donc apte à se présenter sous un format monodose en générant pas ou moins de perte. Ce gain de poids a en outre pour avantage d’autoriser un transport moins polluant et moins coûteux. Une composition solide selon l’invention est donc avantageuse tant sur un plan écologique que sur un plan économique.

Par ailleurs, les inventeurs ont observé un effet inattendu en termes de texture et d’effet transformatif lorsqu’une composition solide selon l’invention est mise en présence d’une phase aqueuse. En effet, les inventeurs ont observé qu’une composition solide selon l’invention, au contact d’une phase aqueuse, manifeste une cinétique de transformation plus rapide entre l’état solide d’origine vers un état liquide, par exemple de type gel ou crème, comparée à une composition solide de même taille et volume mais dénuée de cavité. Sans vouloir être lié par une quelconque théorie, les inventeurs pensent que la présence de cavité(s) au sein de la composition solide permet de faciliter la transition vers une composition liquide visqueuse, par exemple lorsque la composition solide est mélangée avec les mains, ou permet une augmentation de la surface de contact avec la phase aqueuse, en particulier l’eau, et donc une meilleure hydratation de ladite composition solide.

Ainsi, l’invention permet même de régler la vitesse à laquelle la composition solide va gonfler et/ou fondre, en ajustant la surface développée à volume constant, en réglant le pourcentage de porosité, et plus particulièrement en jouant sur la forme et/ou le nombre et/ou les dimensions des cavités, voire le nombre de parois et/ou l’épaisseur des parois des cavités.

Avantageusement, la taille et/ou le volume des cavités peut être ajusté(es) pour stocker et/ou faire réagir la juste quantité d’eau nécessaire pour parvenir à une composition liquide finale dotée de propriétés satisfaisantes/attendues, voire optimisées et/ou homogène (i.e. entre différentes monodoses), par exemple en termes de viscosité, d’hydratation, de confort à l’étalement, et/ou d’effet transformatif.

Ainsi, une composition selon l’invention permet même d’accéder à des compositions évanescentes, à savoir aptes à se transformer en compositions liquides, en particulier sous forme de gels ou de crèmes, au contact d’une quantité adéquate d’eau.

Enfin, les inventeurs ont observé que la structure poreuse d’une composition solide selon l’invention permet d’accéder à des dépôts sur les matières kératiniques qui sont plus homogènes et ce, même sans recourir à des organes d’application.

Le caractère solide d’une composition selon l’invention peut reposer sur une phase constituée majoritairement, voire totalement, par une phase grasse comprenant au moins un agent gélifiant lipophile.

De préférence, le caractère solide d’une composition selon l’invention repose sur la présence d’une phase grasse comprenant au moins un agent gélifiant lipophile.

Selon un mode de réalisation particulier, une composition selon l’invention peut en outre comprendre une phase aqueuse dispersée dans la composition solide, de préférence sous forme encapsulée.

De préférence, une composition selon l’invention est une composition mono-dose. Ce mode de réalisation est particulièrement avantageux d’un point de vue hygiénique en ce qu’il évite des contacts répétés entre la composition solide et la matière kératinique. Ce mode de réalisation permet également une adaptation aisée pour l’utilisateur de la teinte souhaitée en fonction de son état d’esprit (humeur), de son style vestimentaire et/ou du moment de la journée.

Ainsi, l’invention concerne également un emballage comprenant plusieurs compositions solides selon l’invention sous forme de mono-doses de teintes différentes. Ainsi, l’invention concerne un emballage comprenant plusieurs compositions solides selon l’invention, de préférence sous forme de mono-doses, lesdites compositions comprenant des pigments et/ou des teneurs en pigments différentes, et donc des teintes différentes. Cet emballage a donc pour avantage d’assurer une personnalisation aisée de la teinte pour l’utilisateur en fonction de son état d’esprit (humeur), de son style vestimentaire et/ou du moment de la journée.

De préférence, une composition selon l’invention est une composition topique. Une composition selon l’invention n’est pas une composition orale. Une composition solide selon l’invention peut avoir toute forme, par exemple une forme sphérique, ellipsoïdique, tétraédrique, ou encore polygonale, en particulier en forme de parallélogramme, de préférence de parallélogramme rectangle.

De préférence, notamment pour assurer une bonne préhension, une composition solide selon l’invention a :

- une largeur, voire un diamètre, compris(e) entre 1 cm et 10 cm, de préférence entre 2 cm et 8 cm, en particulier entre 3 cm et 6 cm, et mieux entre 4 cm et 5 cm ; et/ou

- une hauteur (ou épaisseur) comprise entre 0,5 cm et 5 cm, de préférence entre 1 cm et 4 cm, et en particulier entre 2 cm et 3 cm.

La/les cavité(s) d’une composition solide selon l’invention peu(ven)t être de toute forme, par exemple de forme ronde, oblongue, ovoïde, triangulaire, polygonale, en particulier hexagonale, de nid d’abeille, ou sous forme d’un pavage (ou découpage), par exemple de type diagramme de Voronoï, de préférence sous forme de nid d’abeille, tel qu’illustré en figures 3 et 6.

La/les cavité(s) d’une composition solide selon l’invention peu(ven)t également représenter des lettres ou le logo d’une marque ou d’une société, tel qu’illustré en figure 2.

Une composition solide selon l’invention comprend une ou plusieurs cavités, de préférence plusieurs cavités, identiques ou différentes.

Selon une première variante, une composition selon l’invention comprend au moins une cavité, en particulier traversante.

Selon une deuxième variante préférée, une composition selon l’invention comprend plusieurs de cavités, en particulier traversantes, tel qu’illustré en figures 3 et 6.

Les cavités sont traversantes, avantageusement selon un axe x - x'.

Selon un mode de réalisation particulier, une composition selon l’invention peut comprendre au moins deux cavités connectées entre elles. Un tel mode de réalisation est avantageux car il permet de favoriser les phénomènes de capillarité lors de la mise en contact avec l’eau, ce qui permet d’améliorer les effets techniques précités.

Avantageusement, une composition solide selon l’invention comprend plusieurs cavités qui adoptent une structure en forme de nid d’abeille, tel qu’illustré en figure 3. Cette forme de nid d’abeille est particulièrement avantageuse en ce qu’elle autorise la fabrication de composition solide dotée d’un rapport « volume de la/des cavité(s) / volume total de la composition » très intéressant, en particulier supérieur ou égal à 0,5, voire supérieur ou égal à 0,75, sans préjudice sur la préhension et la robustesse de ladite composition aux contraintes mécaniques susceptibles de lui être appliquées et/ou au stockage. En d’autres termes, cette structure nid d’abeille offre un excellent compromis entre volume de cavité et résistance mécanique. Avantageusement, la/les cavité(s) d’une composition solide selon l’invention comprend/comprennent des parois ayant une épaisseur comprise entre 10 pm et 1 500 pm, de préférence entre 20 pm et 1 000 pm, en particulier entre 30 pm et 750 pm, tout particulièrement entre 50 pm et 500 pm, voire entre 100 pm et 400 pm. En particulier, la/les cavité(s) d’une composition solide selon l’invention corn prend/com prennent des parois ayant une épaisseur comprise entre 250 pm et 500 pm.

Avantageusement, une composition solide selon l’invention comprend plusieurs cavités qui adoptent une structure en forme de nid d’abeille comprenant des parois ayant une épaisseur comprise entre 10 pm et 600 pm, de préférence entre 20 pm et 500 pm, en particulier entre 30 pm et 400 pm, tout particulièrement entre 50 pm et 300 pm, voire entre 100 pm et 200 pm.

Selon un mode de réalisation particulier, une composition solide selon l’invention, notamment lorsqu’elle adopte une configuration de type nid d'abeilles comme décrit précédemment, peut comprendre une pluralité de sections, en particulier polygonales, chacune des sections définissant un périmètre fracturable permettant la séparation d’au moins une section du reste de la composition solide. Ainsi, selon ce mode de réalisation, chaque section de la composition solide correspond à une mono-dose.

Selon un mode de réalisation particulier, une composition selon l’invention peut en outre comprendre des motifs additionnels distincts des cavités, lesdits motifs pouvant par exemple être réalisés par embossage.

Selon une première variante, une composition selon l’invention est anhydre. Par « anhydre », au sens de la présente invention, on entend désigner une composition qui, avant toute mise en contact avec de l’eau, comprend une teneur en eau inférieure à 5 % en poids, de préférence inférieure à 1 % en poids et en particulier inférieure à 0,5 % en poids, par rapport au poids total de ladite composition.

Selon une deuxième variante, une composition selon l’invention comprend une phase grasse continue et une phase aqueuse dispersée. Ainsi, une composition selon l’invention se présente sous forme d’une phase huileuse (ou grasse) qui comprend en outre au moins une phase aqueuse dispersée, par exemple sous forme encapsulée telle que par exemple sous forme de sphères matricielle (ou perles ou billes) ou de type core/shell (ou capsules), par exemple sous forme de capsules telles que décrites dans WO2010/063937.

Ainsi, une composition solide selon l’invention peut comprendre en outre au moins une phase aqueuse dispersée dans la composition solide, de préférence sous forme encapsulée. Selon un mode de réalisation, le pourcentage massique d’eau de la phase aqueuse dispersée peut alors être compris entre 0,5% et 50%, de préférence entre 1 % et 40%, en particulier entre 2,5% et 30%, et mieux entre 5% et 20%, en poids par rapport à la masse totale de la composition.

De préférence, le caractère solide d’une composition selon l’invention repose sur la présence d’une phase grasse comprenant au moins un agent gélifiant lipophile.

Selon une première variante, une composition selon l’invention est anhydre. Par « anhydre », au sens de la présente invention, on entend désigner une composition qui, avant toute mise en contact avec de l’eau, comprend une teneur en eau inférieure à 5% en poids, de préférence inférieure à 1% en poids et en particulier inférieure à 0,5% en poids, par rapport au poids total de ladite composition.

Selon une deuxième variante, une composition selon l’invention comprend une phase grasse continue et une phase aqueuse dispersée. Ainsi, une composition selon l’invention se présente sous forme d’une phase huileuse (ou grasse) qui comprend en outre au moins une phase aqueuse dispersée, par exemple sous forme encapsulée telle que par exemple sous forme de sphères matricielle (ou perles ou billes) ou de type core/shell (ou capsules), par exemple sous forme de capsules telles que décrites dans WO2010/063937.

Ainsi, une composition solide selon l’invention peut comprendre en outre au moins une phase aqueuse dispersée dans la composition solide, de préférence sous forme encapsulée.

Selon un mode de réalisation, le pourcentage massique d’eau de la phase aqueuse dispersée peut alors être compris entre 0,5% et 50%, de préférence entre 1 % et 40%, en particulier entre 2,5% et 30%, et mieux entre 5% et 20%, en poids par rapport à la masse totale de la composition.

Agent gélifiant lipophile

Une composition selon l’invention comprend avantageusement au moins un agent gélifiant lipophile.

L’agent gélifiant lipophile selon l’invention peut être choisi parmi les agents gélifiants lipophiles organiques ou minéraux, polymériques ou moléculaires ; les corps gras solides à température et pression ambiante ; et leurs mélanges.

Les corps gras solides à température et pression ambiante sont de préférence choisi parmi au moins une cire, au moins un corps gras pâteux, au moins un beurre, et leurs mélanges. Avantageusement, un agent gélifiant lipophile est un agent gélifiant thermosensible, à savoir qui réagit à la chaleur, et notamment est un agent gélifiant solide à température ambiante et liquide à une température supérieure à 50°C, de préférence supérieure à 60°C, et mieux supérieure à 70°C. De préférence, un agent gélifiant lipophile thermosensible selon l’invention a un point de fusion compris entre 50°C et 130°C, et de préférence entre 60°C et 120 °C.

Comme agent(s) gélif iant(s) lipophile(s), on peut citer par exemple ceux décrits dans WO2021/234135.

Selon un mode de réalisation particulièrement préféré, l’agent gélifiant lipophile est choisi parmi le Castor Oil/IPDI Copolymer (and) Caprylic/Capric Triglyceride, notamment commercialisé sous la dénomination Estogel M par PolymerExpert, l’Hydrogenated Castor Oil/Sebacic Acid Copolymer ainsi que ses dérivés, notamment commercialisés respectivement sous les dénominations Estogel Green (ou Estogel G) et Estogel Green 40 par PolymerExpert le Caprylic/Capric Triglyceride (and) Polyurethane-79, notamment commercialisé sous la dénomination OILKEMIA™ 5S polymer par la société Lubrizol, le Trihydroxystearin, notamment commercialisé sous la dénomination THIXCIN® R par la société Elementis Specialties, et leurs mélanges, et mieux le Castor Oil/IPDI Copolymer (and) Caprylic/Capric Triglyceride.

En particulier, une composition selon l’invention peut comprendre de 10% à 90%, de préférence de 20% à 80%, en particulier de 30% à 70%, et mieux de 40% à 60%, en poids d’agent(s) gélifiant(s) lipophile(s) par rapport au poids total de la composition.

Huiles

Une composition selon l’invention peut comprendre au moins une huile. On entend par « huile » un corps gras liquide à la température ambiante et pression atmosphérique.

Comme huiles selon l’invention, on peut citer par exemple :

- les huiles hydrocarbonées d'origine végétale, telles que décrites ci-après ;

- les huiles hydrocarbonées d'origine animale, telles que le perhydrosqualène et le squalane ;

- les esters et les éthers de synthèse, notamment d'acides gras, comme les huiles de formules R1COOR2 et R1OR2 dans laquelle R1 représente le reste d’un acide gras en C8 à C29, et R2 représente une chaîne hydrocarbonée, ramifiée ou non, en C3 à C30, comme par exemple l’huile de Purcellin, l'isononanoate d'isononyle, le néopentanoate d’isodécyle, le néopentanoate d'isostéaryle, le myristate d’isopropyle, le myristate d'octyldodécyle, le palmitate d’éthyl-2-hexyle, le stéarate d’octyl-2-dodécyle, l’érucate d’octyl-2-dodécyle, l’isostéarate d’isostéaryle ; les esters hydroxylés comme l’isostéaryl lactate, l’octylhydroxystéarate, l’hydroxystéarate d’octyldodécyle, le diisostéaryl-malate, le citrate de triisocétyle, les heptanoates, octanoates, décanoates d'alcools gras ; les esters de polyol, comme le dioctanoate de propylène glycol, le diheptanoate de néopentylglycol et le diisononanoate de diéthylèneglycol ; et les esters du pentaérythritol comme le tétrabéhénate de pentaérythrityle (DUB PTB) ou le tétraisostéarate de pentaérythrityle (Prisorine 3631) ;

- les hydrocarbures linéaires ou ramifiés, d’origine minérale ou synthétique, tels que les huiles de paraffine, volatiles ou non, et leurs dérivés, la vaseline, les polydécènes, le polyisobutène hydrogéné tel que l’huile de Parléam ;

- les huiles de silicone, comme par exemple les polyméthylsiloxanes (PDMS) volatiles ou non à chaine siliconée linéaire ou cyclique, liquides ou pâteux à température ambiante, notamment les cyclopolydiméthylsiloxanes (cyclométhicones) telles que la cyclohexasiloxane et la cyclopentasiloxane ; les polydiméthylsiloxanes (ou diméthicones) comportant des groupements alkyle, alcoxy ou phényle, pendant ou en bout de chaine siliconée, groupements ayant de 2 à 24 atomes de carbone ; les silicones phénylées comme les phényltriméthicones, les phényldiméthicones, les phényltriméthylsiloxydiphényl- siloxanes, les diphényl-diméthicones, les diphénylméthyldiphényl trisiloxanes, les 2- phényléthyltriméthyl-siloxysilicates, et les polyméthylphénylsiloxanes ;

- les alcools gras ayant de 8 à 26 atomes de carbone, comme l’alcool cétylique, l’alcool stéarylique et leur mélange (alcool cétylstéarylique), ou encore l’octyldodécanol ;

- les huiles fluorées partiellement hydrocarbonées et/ou siliconées comme celles décrites dans le document JP-A-2-295912 ;

- et leurs mélanges.

Comme huiles, on peut citer par exemple celles décrites dans WO2021/234135.

Une composition selon l’invention comprend de préférence au moins une huile végétale, telle que par exemple l’huile de Coprah, l’huile de Coco, l’huile d’olive, l’huile d’amande douce, l’huile de ricin, l’huile de Babassu, et leurs mélanges.

En particulier, une composition selon l’invention peut comprendre de 10% à 90%, de préférence de 20% à 80%, en particulier de 30% à 70%, et mieux de 40% à 60%, en poids d’huile(s) par rapport au poids total de la composition.

Une composition selon l’invention peut comprendre au moins un agent gélifiant lipophile, de préférence thermosensible, au moins une huile et leurs mélanges.

Pigments

Une composition solide selon l’invention comprend au moins un pigment. Par « pigment », on entend une substance chimique colorante insoluble dans la phase dans laquelle le pigment est présent. Par « insoluble », on entend que la solubilité à 20°C du pigment dans la phase dans laquelle le pigment est présent est inférieure 1 g/L, notamment inférieur à 0,1 g/L, de préférence inférieure à 0,001 g/L.

Chaque pigment peut indépendamment être un pigment organique, inorganique ou de nature hybride organique-inorganique. Il s’agit typiquement de pigments inorganiques.

La coloration conférée par une composition selon l’invention peut par exemple être mesurée par spectrocolorimétrie et/ou spectrophotocolorimétrie.

La couvrance correspond à la capacité d’une composition à « masquer la peau » / à « cacher les imperfections ». La couvrance d’une composition selon l’invention peut être mesurée selon la méthode suivante.

La composition est étalée sur des cartes de contraste noir mat et blanc mat, par exemple de marque LENETA Form WPI pour la carte noir mat et Leneta IA pour la carte blanc mat. L'application peut s'effectuer avec un étaleur automatique. Les mesures s'effectuent sur les compositions ainsi étalées. Des spectres de réflectance sont acquis à l'aide d'un spectrocolorimètre MINOLTA 3700-d (géométrie de mesure diffuse et observation D65/10 0 , mode composante spéculaire exclue, petite ouverture (CREISS)) sur les fonds noir et blanc. Les spectres sont exprimés en coordonnées colorimétriques dans l'espace CIELab76 au sens de la Commission Internationale de l'Eclairage selon la recommandation 15:2004. Le contraste ratio, ou couvrance, est calculé en faisant la moyenne arithmétique de Y sur fond noir, divisée par la valeur moyenne de Y sur fond blanc, multiplié par 100.

A titre de pigments, on peut notamment citer le dioxyde de titane, le dioxyde de zinc, les oxydes de zirconium ou de cérium, ainsi que les oxydes de fer ou de chrome, le violet de manganèse, le bleu outremer, l'hydrate de chrome et le bleu ferrique, et leurs mélanges. Les pigments minéraux préférés sont les oxydes de fer, notamment l'oxyde de fer rouge, l'oxyde de fer jaune, l'oxyde de fer brun, l'oxyde de fer noir, le dioxyde de titane et leurs mélanges.

Le pigment est de préférence un oxyde de fer, notamment l'oxyde de fer rouge, l'oxyde de fer jaune, l'oxyde de fer brun, l'oxyde de fer noir et leurs mélanges.

Chaque pigment peut être un pigment non traité ou un pigment traité. Au sens de la demande, par « pigment traité », on entend un pigment ayant été traité par un additif améliorant sa dispersibilité au sein d’une composition huileuse ou aqueuse, notamment un des additifs définis ci-dessous. Par « pigment non traité » ou « pigment pas traité », on entend un pigment n’ayant pas été traité par un tel additif. Selon une première alternative, le pigment mis en œuvre est un pigment non traité et non broyé (pigment utilisé « tel quel »).

Selon une seconde alternative, le pigment mis en œuvre a subi un traitement préalable afin de le rendre plus facilement dispersible lors de la formulation du pigment, c’est-à-dire notamment plus facilement dispersible dans la phase considérée. Ce traitement préalable consiste à broyer le pigment et/ou à le prétraiter par un additif améliorant sa dispersibilité avant de le formuler sous forme d’une série de particules colorées.

L’utilisation d’un pigment broyé et/ou un pigment prétraité par un additif améliorant sa dispersibilité :

- contribue à la préparation d’une composition dont la phase grasse a une teneur en pigment élevée,

- contribue à la diminution, voire évite, la sédimentation du(es) pigment(s) dans la(es) phase(s) qui le(s) contient(nent), et/ou

- contribue à la diminution, voir évite, l’agrégation des pigments dans la(es) phase(s) qui le(s) contient(nent).

Généralement, lorsque plusieurs pigments sont utilisés, ils subissent tous le même traitement, c’est-à-dire qu’ils sont tous broyés et/ou qu’ils sont tous prétraités. Il est toutefois possible que certains soient broyés et non traités, et d’autres traités et broyés ou non broyés.

Selon un premier mode de réalisation selon la seconde alternative, le au moins un pigment est prétraité par un additif améliorant la dispersibilité du pigment.

La nature de l’additif améliorant la dispersibilité du pigment dépend du caractère hydrophile ou lipophile de la(des) phase(s) qui comprendra(ont) ce pigment traité.

Lorsqu’une composition met en œuvre plusieurs pigments prétraités, ceux-ci peuvent être prétraités avec des additifs identiques ou différents les uns des autres.

Un additif améliorant la dispersibilité du pigment au sein d’une phase huileuse est choisi par exemple parmi la lécithine hydrogénée, une silicone, une cire, un acide aminé ou un de ses sels et un ester d’acide aminé ou un de ses sels, et leurs mélanges. La lécithine hydrogénée comporte des mono- et di-ester de phosphate comportant des chaînes grasses qui favorisent la dispersibilité en phase huileuse. L’additif silicone peut être soit obtenu à partir d’un précurseur de silicone, tel qu’un alkoxyalkylsilane comme le triéthoxycaprylsilane, ou tel qu’un trialkylsiloxysilicate comme le triméthylsiloxysilicate, ou soit être une silicone, comme la diméthicone ou un de ses dérivés, par exemple la bis- hydroxyéthoxypropyl dimethicone, soit être obtenu à partir d’un mélange de silicone et d’un de ses précurseurs, par exemple un mélange diméthicone et triméthylsiloxysilicate. L’additif silicone peut être un traitement hybride, en particulier un mélange de isopropyl titanium triisostéarate, de bis-hydroxyéthoxypropyl diméthicone, de PEG-2 soyamine et de diisocyanate d’isophorone (I PDI). La cire peut par exemple être de la cire florale de rose. L’acide aminé préféré est la cystine, et les esters d’acides aminés préférés sont le sodium cocoyl glutamate, le lauroyl arginine ou la lauroyl lysine.

A titre de pigments, d’additifs améliorant la dispersibilité de pigments en phase huileuse ou aqueuse, et de procédé de préparation d’un pigment prétraité avec un additif, on peut par exemple citer ceux décrits dans WO2018178353 ou FR2112468.

Le caractère solide d’une composition selon l’invention autorise avantageusement la présence de pigments dans des teneurs élevées, ce qui permet de concilier dans une même composition des performances techniques qui s’opposent telles que la couvrance et l’homogénéité du dépôt, voire un confort à l’application et une bonne hydratation.

L’homme du métier veillera à choisir les pigments et/ou leur quantité de telle manière que les propriétés avantageuses de la composition selon l’invention ne soient pas ou substantiellement pas altérées par l’adjonction envisagée. Également, l’homme du métier veillera à choisir la nature et/ou la quantité en pigments en fonction de la nature aqueuse ou grasse de la phase considérée et/ou au regard du procédé de fabrication de la composition. Ces ajustements relèvent des connaissances générales de l’homme du métier.

En particulier, une composition solide selon l’invention comprend entre 1% et 60 %, de préférence entre 5% et 50%, en particulier entre 10 % et 40%, en particulier mieux entre 15 % et 35 %, et de préférence entre 20% et 25%, en poids de pigment(s) par rapport au poids total de ladite composition.

Composé additionnel

Une composition selon l’invention, en particulier la phase grasse, voire la phase aqueuse dispersée lorsque présente, peut en outre comprendre au moins un composé additionnel différent des agents gélifiants lipophiles, des huiles et des pigments susmentionnées.

Une composition selon l’invention peut en outre comprendre des poudres ; des paillettes ; des agents colorants, notamment choisis parmi les agents colorants hydrosolubles ou non, liposolubles ou non, organiques ou inorganiques, les matériaux à effet optique, les cristaux liquides, et leurs mélanges ; des agents particulaires insolubles dans la phase grasse ; des agents parfumants ; des conservateurs ; des humectants ; des charge à effet flouteur ; des agents effervescents ; des désintégrants (eg Croscarmellose, carboxyméthylcellulose, ...) ; des diluants ; des promoteurs de désintégration ; des stabilisateurs ; des chélateurs ; des émollients ; des agents modificateurs choisis parmi les agents de texture (ou agents gélifiants) et en particulier des agents gélifiant hydrophiles, de pH, de force osmotique et/ou des modificateurs d’indice de réfraction etc... ou tout additif cosmétique usuel ; et leurs mélanges.

Une composition selon l’invention, en particulier la phase grasse, voire la phase aqueuse dispersée lorsque présente, peut en outre comprendre au moins un actif biologique/cosmétique choisi parmi les agents hydratants, les agents anti-rides ou anti-âge, les vitamines, les agents cicatrisants, les agents dépigmentants, les filtres UV, les agents desquamants, les agents antioxydants, les actifs stimulant la synthèse des macromoléculaires dermiques et/ou épidermiques, les agents dermodécontractants, les agents anti-transpirants, les agents apaisants et/ou les agents anti-âge, et leurs mélanges.

A titre d’agents gélifiant hydrophiles, on peut citer ceux décrits dans FR3041251.

Une composition solide selon l’invention peut en outre comprendre au moins une charge à effet flouteur. Une charge à effet flouteur est susceptible de modifier et/ou de masquer les rides par ses propriétés physiques intrinsèques. Ces charges peuvent notamment modifier les rides par un effet tenseur, un effet de camouflage, ou un effet de floutage.

En tant que charge à effet flouteur, on peut donner à titre d'exemples les composés suivants :

- les microparticules poreuses de silice comme par exemple les Silica Beads® SB 150 et SB 700 de Miyoshi de taille moyenne de 5 pm et les SUNSPHERES® série H d'Asahi Glass comme les H33, H51 de taille respectivement de 3,5 et 5 pm et les Sensibead Si 175 et Sensibead Si 320 de Sensient Cosmetic Technologies respectivement de tailles 7 pm et 5 pm ;

- les particules hémisphériques creuses de résines de silicones comme les NLK 500®, NLK 506® et NLK 510® de Takemoto Oil and Fat, notamment décrites dans EP 1 579 849 ;

- les poudres de résine de silicone comme par exemple les SILICON Resin Tospearl® 145 A DE GE silicone de taille moyenne de 4,5 pm ;

- les poudres de copolymères acryliques, notamment de poly(meth)acrylate de méthyle comme par exemple les particules PMMA Jurimer MBI® de Nihon Junyoki de taille moyenne de 8 pm, les sphères creuses de PMMA vendues sous la dénomination COVABEAD® LH 85 par la société Sensient Cosmetic Technologies et les microsphères de vinylidène/acrylonitrile/méthacrylates de méthylène expansées vendues sous la dénomination Expancel® ;

- les poudres de cires comme les particules Paraffin wax microloase® 1 14S de Micropowders de taille moyenne de 7 pm ;

- les poudres de polyéthylènes notamment comprenant au moins un copolymère éthylène/acide acrylique comme par exemple les FLOBEADS® EA 209 E de Sumimoto de taille moyenne de 10 pm ;

- les poudres d'organopolysiloxanes élastomériques réticulées enrobées de résine de silicone notamment de silsesquioxane sous la dénomination KSP 100®, KSP 101®, KSP 102®, KSP 103®, KSP 104® et KSP 105® par la société Shin Etsu ;

- les poudres composites de talc/dioxyde ou de titane/alumine/silice comme par exemple les Coverleaf AR 80® de la société Catalyst & Chemical ;

- le talc, le mica, le kaolin, la lauryl glycine, les poudres d'amidon réticulé par l'anhydride octéanyl succinate, le nitrure de bore, les poudres de polytétrafluoroéthylène, le carbonate de calcium précipité, le carbonate de l'hydrocarbonate de magnésium, le sulfate de baryum, l'hydroxyapatite, le silicate de calcium, le dioxyde de cérium et les microcapsules de verre ou de céramiques ;

- les fibres hydrophiles ou hydrophobes synthétiques ou naturelles, minérales ou organiques telles que des fibres de soie, de coton, de laine, de lin, de cellulose extraites notamment du bois, des légumes ou des algues, de polyamide (Nylon®), de cellulose modifiée, de poly-p-phénylène téréphtamide, en acrylique, de polyoléfine, de verre, de silice, d'aramide, de carbone, de polytétrafluoroéthylène (Téflon®), de collagène insoluble, de polyesters, de polychlorure de vinyle ou de vinylidène, d'alcool polyvinylique, de polyacrylonitrile, de chitosane, de polyuréthane, de polyéthylène phtalate, des fibres formées d'un mélange de polymères, les fibres synthétiques résorbables, et leurs mélanges décrites dans la demande de brevet EP 1 151 742 ;

- les silicones réticulés élastomères sphériques comme comme les Trefil E-505C® ou E-506 C® de chez Dow Corning ;

- les charges abrasives qui par effet mécanique apportent un lissage du microrelief cutané, telles que la silice abrasive comme par exemple Abrasif SP® de Semanez ou des poudres de noix ou de coques (abricot, noix par exemple de Cosmétochem) ; et

- leurs mélanges.

Une composition selon l’invention peut en outre comprendre au moins un solvant apte s’évaporer en tout ou partie durant le procédé de fabrication, comme décrit ci-après. A titre de solvant, on peut par exemple citer un solvant organique apolaire ou peu polaire, par exemple le cyclohexane, le THF (tétrahydrofurane), et leurs mélanges. Bien entendu, l’homme du métier veillera à choisir les éventuels composé(s) additionnel(s) et/ou leur quantité de telle manière que les propriétés avantageuses de la composition selon l’invention ne soient pas ou substantiellement pas altérées par l’adjonction envisagée. Également, l’homme du métier veillera à choisir la nature et/ou la quantité en composé(s) additionnel(s) en fonction de la nature aqueuse ou grasse de la phase considérée et/ou au regard du procédé de fabrication de la composition. Ces ajustements relèvent des connaissances générales de l’homme du métier.

Le caractère solide d’une composition selon l’invention permet avantageusement de pouvoir s’affranchir des packagings classiques. En effet, le conditionnement d’une composition solide selon l’invention peut se limiter à un simple emballage dans un papier.

Avantageusement, une composition solide selon l’invention n’est pas constituée d'un réseau de fibres.

De préférence, une composition selon l’invention ne comprend pas de tensioactif.

De préférence, une composition solide selon l’invention ne comprend pas d’alcool polyvinylique (PVA ou PVOH), de polyacrylate, de copolymère d'acide acrylique et d'acide méthacrylique, de polyfluorure de vinylidène (PVDF), de polyméthacrylate de méthyle (PMMA), de polyvinylpyrrolidone, d’oxyde de polyalkylène, de polyacrylonitrile (PES ou PAN), de polyméthacrylate de polyéthylène téréphthalate, de polyéthylène, de polypropylène, de nylon, d’acide hyaluronique, d’amidon et ses dérivés, de pullulane, de gélatine, de cellulose (eg rayonne), d’hydroxypropylméthylcellulose, de méthylcellulose, de carboxyméthylcellulose, de coton, et un de leurs mélanges.

Une composition selon l’invention ne comprend pas de (ou ne repose pas sur un) support solide hydrosoluble, par exemple de type hydrogel, en particulier à base d’amidon, le cas échant déstructuré, et/ou de poloxamer 407.

Procédé de fabrication

Une composition selon l’invention est obtenue par tout procédé connu de l’homme du métier adapté à la fabrication d’une composition solide, moyennant les adaptations nécessaires pour assurer la formation des cavités et donc satisfaire au critère de porosité requis.

De préférence, le procédé de fabrication d’une composition solide selon l'invention ne comprend pas d'étape d’aération / d'injection d'un gaz, par exemple d'air, le cas échéant suivie d’une étape de formage puis de séchage. Procédé n°1

Selon une première variante, un procédé de fabrication d’une composition selon l’invention comprend au moins les étapes consistant à :

(i) disposer d’une composition sous forme liquide ou semi-liquide ;

(ii) couler la composition dans un moule et séchage jusqu’à obtention d’une composition solide,

(iii) découper la composition solide de la forme souhaitée, et

(iv) former des cavités pour obtenir une composition solide selon l’invention.

L’étape (i) est avantageusement réalisée à chaud.

Avantageusement, les étapes (iii) et (iv) sont simultanées.

Avantageusement, les étapes (ii), (iii) et (iv) sont simultanées, auquel cas le moule a une forme adaptée pour assurer la formation de la /des cavité(s).

L’étape (iv) est avantageusement réalisée au moyen d’un emporte-pièce.

Le procédé n°1 est avantageux en ce que les chutes obtenues à l’issue de l’étape (iv) peuvent être valorisées lors d’une fabrication ultérieure. En effet, ces chutes peuvent être à nouveau chauffées et réintroduites dans un procédé n° 1 ultérieur au niveau de l’étape (i) et/ou (ii).

Procédé n°2

Selon une deuxième variante, un procédé de fabrication d’une composition selon l’invention est un procédé d’extrusion.

Un tel procédé de fabrication selon l’invention comprend au moins les étapes consistant à :

(a) disposer d’une composition sous forme liquide ou semi-liquide ;

(b) faire passer la composition de l’étape (a) dans un dispositif d’extrusion pourvu d’une filière (ou grille d’extrusion) de forme adaptée pour former une barre solide, et

(c) couper la barre obtenue en étape (b) pour obtenir une composition solide selon l’invention.

Pour des raisons évidentes, l’étape (b) est réalisée à une température adaptée pour disposer d’une composition dotée d’une viscosité suffisante et apte à conserver la forme attribuée par la filière.

Pour des raisons évidentes, la forme de la filière du dispositif d’extrusion est également adaptée pour assurer la formation de la /des cavités. Avantageusement, l’étape (b) est réalisée à une température inférieure à la température ambiante, et par exemple à une température inférieure ou égale à 15°C, voire inférieure ou égale à 10°C.

Au niveau de l’étape (b), le dispositif d’extrusion comprend une filière dotée d’une forme adaptée pour former au niveau de la barre solide la/les cavité(s) et le niveau de porosité souhaité(es).

A titre illustratif, un procédé d’extrusion selon l’invention comprend une filière telle que celle illustrée en figure 4.

L’étape (c) peut être réalisée à l’aide d’un couteau ou d’un fil, tel que par exemple un fil à couper le beurre.

De préférence, les étapes (b) et (c) sont simultanées.

De préférence, le procédé de fabrication d’une composition selon l’invention est le procédé d’extrusion n°2 décrit ci-dessus.

Selon une mode de réalisation particulier, applicable aux procédés n°1 et n°2 décrit précédemment, l’étape (i) / (a) consiste à disposer d’une composition fluide qui peut comprendre au moins un solvant apte s’évaporer en tout ou partie durant l’étape (ii) / (b), voire en outre durant l’étape (iii) et/ou (iv) / (c).

A titre de solvant, on peut par exemple citer un solvant organique apolaire ou peu polaire, par exemple le cyclohexane, le THF (tétrahydrofurane), et leur mélange.

Dans les procédés n°1 et n°2 ci-dessus, lorsque la composition comprend au moins une phase grasse comprenant au moins un agent gélifiant lipophile, l’étape (i) / (a) peut nécessiter de chauffer ladite composition à une température supérieure au plus haut point de fusion des agents gélifiants lipophiles présents dans ladite composition.

Selon une mode de réalisation particulier, le procédé n°2 d’extrusion peut être réalisé par une technique d’impression 3D.

Utilisation

Une composition selon l’invention est dédiée au maquillage d’une matière kératinique, en particulier de la peau et/ou des lèvres. En particulier, une composition selon l’invention peut par exemple être un mascara, un produit pour le teint, comme un fond de teint, un ligneur (« eye-liner » en anglais), un illuminateur / surligneur, un correcteur, un produit anti-cernes, un produit anti-tâches, un fard à paupière ou à joue, un produit pour les lèvres comme un rouge à lèvre, un repulpant, un blush, ou un brillant à lèvres (« lip-gloss » en anglais), un conditionneur, un khôl, ou un autobronzant.

Avantageusement, une composition solide selon l’invention n'est pas sous forme d'un masque.

Selon un premier mode de réalisation, en particulier lorsqu’une composition selon l’invention est de type mono-dose, une composition solide selon l’invention est destinée à une mise en contact directe avec une matière kératinique.

Selon un deuxième mode de réalisation, une composition solide selon l’invention est destinée à être mise en contact avec une phase aqueuse, en particulier de l’eau avant, simultanément et/ou après son application sur la matière kératinique à traiter. Lorsqu’une composition selon l’invention n’est pas de type mono-dose, la mise en contact avec de l’eau est opérée lors de la première utilisation uniquement, et suppose un conditionnement du mélange « composition solide / eau » dans un réceptacle adapté. Pour des raisons évidentes, cela nécessite une composition solide de formule adaptée et une quantité suffisante d’eau pour assurer le passage d’une composition solide à une composition liquide, par exemple sous forme de gel. Également, cela nécessite la présence dans la composition solide d’au moins un conservateur pour garantir une bonne conservation dans le temps de la composition liquide ainsi formée.

Enfin, la présente invention concerne également un procède non thérapeutique de traitement cosmétique pour le maquillage d’une matière kératinique, en particulier de la peau et/ou des lèvres, comprenant au moins une étape d’application sur ladite matière kératinique d’au moins une composition telle que définie ci-dessus.

Selon un mode de réalisation particulier, la présente invention concerne un produit comprenant, ou dérivant de la mise en contact entre, au moins une première composition solide telle que décrite ci-dessus et au moins une deuxième composition liquide.

Première composition solide

Au sens de la présente invention, la première composition peut indifféremment être désignée par « première composition solide » ou « composition solide », et correspond à une composition solide telle que décrite ci-dessus. Deuxième composition liquide

Au sens de la présente invention, la deuxième composition peut indifféremment être désignée par « deuxième composition liquide » ou « composition liquide ».

Selon une première variante, la deuxième composition est aqueuse.

Selon une deuxième variante, la deuxième composition est anhydre.

Selon une troisième variante, la deuxième composition est une émulsion. Une émulsion peut être une émulsion directe (i.e. huile-dans-eau), inverse (i.e. eau-dans-huile) ou multiple, en particulier double (i.e. eau-dans-huile-dans-eau, huile-dans-eau-dans-huile ou huile-dans-huile-dans-eau).

Selon un mode de réalisation particulier, la deuxième composition est une émulsion, de préférence directe, stable très concentrée en phase dispersée, et notamment est une émulsion de type HIPE (ie « High Internal Phase Emulsion ») ou apollonienne.

Une deuxième composition selon l’invention n’est pas sous une forme solide à température ambiante et à pression ambiante, c’est-à-dire qu’elle est apte à s’écouler sous son propre poids.

Une deuxième composition selon l’invention est sous une forme liquide, de préférence sous forme de gel.

La viscosité d’une deuxième composition ou d’au moins sa phase continue lorsque sous forme d’une émulsion, peut varier de façon importante ce qui permet d’obtenir des textures variées. La viscosité est mesurée à température ambiante et à pression ambiante selon la méthode décrite dans WO2017046305.

Pour des raisons évidentes, la viscosité de la deuxième composition est ajustée pour permettre un(e) prélèvement/administration aisé(e) du produit selon l’invention.

Selon un mode de réalisation, la deuxième composition a avantageusement une viscosité comprise de 5 000 mPa.s à 500 000 mPa.s, de préférence de 10 000 mPa.s à 300 000 mPa.s, mieux de 25 000 mPa.s à 100 000 mPa.s, et plus particulièrement de 50 000 mPa.s à 75 000 mPa.s, telle que mesurée à 25°C selon la méthode décrite ci- dessus.

De préférence, la deuxième composition peut réduire la solidité de la première composition. En particulier, la deuxième composition peut avantageusement comprendre au moins une matière première apte à réduire la solidité de la première composition. Ce mode de réalisation est avantageux en ce qu’il permet de faire évoluer la texture solide de la première composition vers une texture plus molle. On peut ainsi parler « d’effet transformatif ». Un produit selon l’invention peut avantageusement comprendre un rapport pondéral « première(s) composition(s) / deuxième(s) composition(s) » compris entre 0,01 et 10, de préférence entre 0,1 et 5, et mieux entre 0,5 et 1 .

Selon un mode de réalisation particulier, la première composition peut comprendre des teneurs élevées en pigments et/ou en actif(s) biologique(s)/cosmétique(s) tels que décrits ci-dessous. Ainsi, la première composition peut être qualifiée de « booster ».

Au vu de ce qui précède, un produit selon l’invention est un produit extemporané, c’est-à-dire que c’est l’utilisateur, lors de la première utilisation du produit, qui va réaliser la mise en contact entre la première composition et la deuxième composition.

Ainsi, l’invention concerne un kit comprenant :

- au moins une première composition telle que décrite précédemment ;

- au moins une deuxième composition telle que décrite précédemment ; et

- optionnellement, au moins un récipient.

Un récipient pourra indifféremment être désigné par « réceptacle », « packaging » ou « packaging primaire ».

L’invention concerne encore l’utilisation du kit décrit ci-dessus, pour obtenir un produit selon l’invention.

De préférence, un kit selon l'invention peut en outre comprendre au moins un moyen d’application / d’administration. Dans le cas où le produit est destiné à un usage cosmétique, un kit selon l'invention peut en outre comprendre au moins un moyen d’application sur une matière kératinique, par exemple choisi dans le groupe formé par les spatules, les pinceaux, les brosses, les plumes ou les éponges.

Selon une variante particulière, le kit peut comprendre plusieurs premières compositions, identiques ou différentes, et/ou plusieurs deuxièmes compositions, identiques ou différentes, et/ou au moins un moyen d’application.

Ainsi, l’invention concerne également un kit comprenant plusieurs premières compositions sous forme de mono-doses comprenant des actifs cosmétiques/biologiques et/ou des teneurs en actif(s) cosmétique(s)/biologique(s) différents.

Ainsi, un tel kit selon l’invention permet avantageusement une adaptation aisée pour l’utilisateur de l’effet recherché.

Dans le cas d’un produit cosmétique, ce mode de réalisation particulier permet à l’utilisateur de décider de l’effet cosmétique recherché, notamment en fonction de son état d’esprit (humeur), de son style vestimentaire et/ou du moment de la journée. DESCRIPTION DES FIGURES

La Figure 1 représente une composition selon l’invention de forme parallélépipède dotée d’une cavité de forme cylindrique. A correspond à la vue latérale et B correspond à la vue du dessus.

La Figure 2 représente une composition selon l’invention de forme ovoïde dotée de cavités (vue du dessus), représentant le mot « SOAP ».

La Figure 3 représente une composition selon l’invention dotée de cavités en nid d’abeilles (vue du dessus).

La Figure 4 représente une filière utilisée pour le procédé de l’invention.

La Figure 5 représente une filière comparative.

La Figure 6 représente d’autres exemples de compositions solides selon l’invention.

EXEMPLES

Exemple 1 - Etude comparative

Etape 1 - fabrication :

- Dans un récipient placé au bain-marie (80°C), on mélange tous les ingrédients listés dans le tableau ci-dessous jusqu’à homogénéisation.

Quantité Suffisante Pour

Etape 2 - extrusion :

- On injecte le mélange obtenu en étape 1 dans une extrudeuse pourvue, dans un premier cas, d’une filière selon l’invention telle qu’illustrée en figure 4 et dans un deuxième cas, d’une filière comparative telle qu’illustrée en figure 5 ;

- En sortie de filière, les pains respectivement extrudés sont coupés de manière à obtenir les poids et volumes décrits en tableau 1 ci-après.

- On obtient des compositions solides de maquillage mono-doses, respectivement, sous forme d’une composition solide selon l’invention dotée d’une structure en nid d’abeille (essai 1 , à l’image par exemple de ceux décrits en figure 6) et d’une composition solide comparative dotée d’une forme générale identique à l’essai 1 mais dénué de cavité (savons 2 et 3). Etape 3 - application :

L’étape 3 est réalisée sur un panel de 18 femmes entre 22 et 47 ans (ci-après les « candidats »), 3 groupes étant ensuite formés, chaque groupe étant formé de 6 femmes (groupes A, B et C).

Pour chaque groupe, les candidats s’appliquent la composition testée sur les lèvres.

Chacun des groupes A, B et C va utiliser les essais 1 , 2 et 3, mais à chaque fois dans des ordres différents.

Lors de cette étape 3, les candidats évaluent les performances des essais 1 , 2 et 3 en termes (i) de capacité à préhension, (ii) d’homogénéité de couvrance, (iii) de confort à l’application et (iii) d’état de la composition après utilisation.

Critères de notation :

Les moyennes des résultats obtenus avec les trois groupes A, B et C sont présentées dans le tableau suivant, étant entendu que les tendances observées sont identiques entre les trois groupes.

Avec les essais comparatifs 2 et 3, on observe que lorsque la taille est trop petite, la préhension est mauvaise et il est difficile à manipuler et lorsqu’il est trop volumineux, il n’est pas possible de le consommer totalement lors d’un usage mono-dose ce qui génère beaucoup de pertes.

En outre, les essais 2 et 3 présentent des propriétés moyennes en termes d’homogénéité de couvrance et de confort à l’application.

L’essai 1 selon l’invention permet de combiner les avantages des essais comparatifs 2 et 3 sans leurs inconvénients.

Une composition selon l’invention, grâce à la présence de cavités dans les teneurs considérées, permet d’accéder à des compositions solides de maquillage combinant une capacité à générer une couvrance homogène avec moins de matières tout en générant moins de perte et en présentant une homogénéité et un confort d’application satisfaisant, et cela sans préjudice des propriétés de préhension.

Une composition solide selon l’invention est donc moins gourmande en matières premières et est donc avantageuse tant sur un plan écologique que sur un plan économique.

Une étude similaire à celle décrite ci-dessus a également été réalisée avec une composition solide de type fond de teint, à l’image de celle illustrée en exemple 2. Des résultats identiques ont été obtenus. Exemple 2 - Solid Stick Foundation

Quantité Suffisante pour

Le procédé de fabrication est le suivant :

Introduire les ingrédients de la phase A dans un récipient et chauffer le mélange sous agitation à 100°C jusqu’à homogénéisation ;

Refroidir à 80°C et ajouter les ingrédients de la phase B sous agitation jusqu’à homogénéisation ;

Injecter le mélange obtenu dans une extrudeuse pourvue d’une filière selon l’invention telle qu’illustrée en figure 4 ;

- En sortie de filière, couper les pains extrudés de manière à obtenir la forme et la taille désirée ; et - Conditionner la composition solide obtenue dans un packaging adapté.