OUVERTURE

DOMAINE TECHNIQUE DE L'INVENTION

[0001] L'invention se rapporte à un dispositif de bouchage de récipient, et notamment, bien que de manière non exclusive, à un dispositif de bouchage d'un récipient contenant un liquide destiné à la consommation humaine. Elle se rapporte en particulier à des moyens permettant de signaler que le dispositif de bouchage n'a pas encore été ouvert depuis sa première fermeture. ETAT DE LA TECHNIQUE ANTERIEURE

[0002] Dans le document US 4 941 592 est décrit un bouchon moulé d'une pièce, constitué d'une embase de fixation à un récipient et d'un capuchon articulé sur l'embase, recouvrant partiellement l'embase. Le bouchon est en outre pourvu d'une languette reliée au capuchon par des pontets sécables. Le bouchon est moulé en position ouverte. A la première fermeture, la languette est dans un logement correspondant de l'embase, ouvert à proximité du capuchon sur une partie de la face supérieure de l'embase non recouverte par le capuchon. La languette porte, sur une face supérieure visible dans la position fermée d'origine, une indication lisible par le consommateur ou l'utilisateur, indiquant qu'il s'agit d'un sceau de sécurité. A la première ouverture, les pontets se rompent et la languette, en forme de crochet, reste prisonnière de l'embase, en prenant une position oblique qui fait disparaître l'indication sur la face supérieure et indique de manière irréversible que le bouchon a été ouvert. Un utilisateur ne connaissant pas le bouchon et confronté pour la première fois au bouchon fermé descellé, constate simplement la présence d'une encoche constituée par le logement qu'il peut ne pas interpréter comme la preuve de l'état réel du bouchon.

[0003] Dans le document EP 1 892 194 est décrit un bouchon en deux pièces, l'une extérieure formant une embase et un capuchon articulé, l'autre intérieure formant un insert verseur, le capuchon étant pourvu de deux languettes sécables indiquant l'état scellé du bouchon. A première ouverture, les languettes sont séparées du capuchon et disparaissent à l'intérieur de logements correspondants prévu à la périphérie de l'embase. Le consommateur ou l'utilisateur qui ne connaît pas d'avance le principe de fonctionnement du bouchon et se trouve pour la première fois confronté à un bouchon fermé et descellé, alors qu'il n'a jamais été mis en présence du bouchon scellé, ne reconnaît pas aisément la disparition des languettes supposées témoigner de la première ouverture du bouchon.

[0004] Dans le document DE 201 18 537 est décrit un bouchon articulé moulé en position ouverte comportant une embase et un capuchon reliés par une charnière. La base est pourvue d'un logement ouvert radialement vers l'extérieur et dans lequel vient s'insérer, à la première fermeture, un témoin de première ouverture constitué par une languette en T reliée au capuchon par des pontets sécables. A première ouverture, le témoin d'inviolabilité, par gravité, tombe au fond du logement tout en restant visible par l'ouverture radiale. Si le capuchon est ensuite refermé, la distance entre la languette en T et le capuchon témoigne de l'ouverture du bouchon. Toutefois, cette distance reste faible, et constitue la seule différence entre le bouchon fermé scellé et descellé.

[0005] L'ensemble de ces réalisations propose de signaler directement l'état scellé du dispositif de bouchage, l'état descellé s'en déduisant comme une altération de l'état scellé. Cette philosophie de signalisation ne permet pas clairement à un utilisateur qui ne connaîtrait pas l'état original scellé du dispositif de bouchage de reconnaître autrement que par comparaison l'état descellé d'un dispositif fermé.

EXPOSE DE L'INVENTION

[0006] L'invention vise à remédier aux inconvénients de l'état de la technique et à proposer des moyens pour indiquer de manière visible un état non scellé d'un bouchon. [0007] Pour ce faire est proposé selon un premier aspect de l'invention un dispositif de bouchage comportant une embase comportant une paroi périphérique de fixation à un col de récipient, la paroi périphérique de fixation définissant un axe géométrique de référence du dispositif, l'embase présentant au moins un logement comportant une ouverture radiale extérieure et une ouverture axiale supérieure ; un capuchon mobile par rapport à l'embase entre une position fermée et une position ouverte ; - au moins un témoin de première ouverture logé dans le logement et relié au capuchon par une liaison sécable au travers de l'ouverture axiale, le témoin de première ouverture ayant des dimensions empêchant son extraction par l'ouverture axiale supérieure ou l'ouverture radiale extérieure, de sorte que le témoin de première ouverture, à l'ouverture du capuchon, se sépare du capuchon et reste prisonnier dans le logement ; un cache faisant partie de l'embase et séparant l'ouverture radiale extérieure de l'ouverture axiale supérieure et délimitant une partie supérieure du logement, le témoin de première ouverture en position fermée du capuchon étant disposé dans la partie supérieure du logement et occulté par le cache, le témoin de première ouverture étant apte, après séparation entre le témoin d'ouverture et le capuchon, à tomber dans une partie inférieure du logement, l'ouverture radiale étant disposée de manière à rendre visible le témoin de première ouverture tombé dans la partie inférieure du logement.

[0008] Ainsi l'apparition du témoin caractérise-t-elle par sa seule présence l'état descellé du dispositif de bouchage. Le cas échéant, le témoin peut porter un signe ou un texte lisible par le consommateur ou l'utilisateur qui rend indubitable le message transmis. L'ouverture radiale extérieure et l'ouverture axiale supérieure, séparées par le cache, constituent deux fenêtres totalement encadrées par des parois de l'embase. Les tailles de ces ouvertures et du témoin sont telles que le témoin ne risque pas de s'échapper, ce qui sécurise le dispositif vis-à-vis des enfants qui pourraient être tenté d'avaler une pièce de petite taille libérée à l'ouverture. [0009] Selon un mode de réalisation, le témoin de première ouverture est pourvu d'au moins un relief d'accrochage coopérant avec un relief complémentaire d'accrochage de l'embase pour permettre l'insertion du témoin de première ouverture dans son logement, tout en s'opposant à son extraction. Préférentiellement, le relief d'accrochage du témoin de première ouverture fait saillie dans une direction perpendiculaire à la direction axiale, ou selon un mode particulier dans une direction perpendiculaire à la fois à la direction axiale et à la direction radiale. Ainsi le relief d'accrochage n'est-il jamais visible par l'ouverture radiale extérieure.

[0010] Le capuchon et l'embase peuvent ne pas être liés l'un à l'autre. Toutefois, selon un mode de réalisation préféré, on prévoit que le capuchon soit articulé sur l'embase par l'intermédiaire d'une articulation assurant un pivotement du capuchon entre la position ouverte et la position fermée. Par articulation, on entend ici aussi bien une charnière à axe géométrique de pivotement fixe qu'une articulation à deux charnières d'articulation en série ou en parallèle, ou une lanière. L'articulation peut être bistable ou non.

[0011] Dans le cas d'un dispositif de bouchage articulé, on peut prévoir que le logement et l'articulation soient situés sur la périphérie de l'embase, notamment diamétralement de part et d'autre de l'axe géométrique de référence. On peut également prévoir une languette ou un relief favorisant l'ouverture et situé diamétralement à l'opposé de l'articulation.

[0012] Naturellement, on peut prévoir deux témoins de première ouverture, qui peuvent par exemple être symétriques l'un de l'autre de part et d'autre d'un plan médian perpendiculaire à l'axe d'articulation de la charnière et contenant l'axe géométrique de référence, et se loger dans deux logements également situés de façon symétrique de part et d'autre de ce plan médian.

[0013] Selon un mode de réalisation, l'embase comporte un relief intérieur de fixation au col de récipient, par exemple un filetage intérieur ou des crochets élastiques d'encliquetage. Le logement est alors préférentiellement situé axialement entre le relief de fixation et le capuchon. [0014] Selon un mode de réalisation, le capuchon comporte un fond et une paroi périphérique extérieure en contact avec l'embase en position fermée du dispositif de bouchage. La paroi périphérique extérieure du capuchon peut être en contact avec l'embase suivant un cercle dans un plan de contact perpendiculaire à l'axe géométrique de référence, ou suivant une ellipse de contact (non circulaire) dans un plan de contact oblique (non perpendiculaire) par rapport à l'axe géométrique de référence. Dans cette dernière configuration, et selon un mode préférentiel de réalisation, le logement est préférentiellement plus proche du petit axe de l'ellipse que du grand axe de l'ellipse. Dans le cas d'un dispositif de bouchage articulé, on peut également prévoir que la charnière soit plus proche du grand axe de l'ellipse que du petit axe de l'ellipse.

[0015] Avantageusement, on peut prévoir que le témoin de première ouverture fasse saillie axialement depuis un rebord de la paroi périphérique du capuchon.

[0016] Préférentiellement, le témoin de première ouverture et/ou l'embase sont déformables, préférentiellement de façon élastique, pour permettre l'insertion du témoin de première ouverture dans le logement par l'ouverture axiale supérieure.

[0017] Suivant un mode de réalisation, l'ouverture radiale extérieure est séparée en deux par un barreau de rigidification, qui contribue également à empêcher une extraction de témoin de première ouverture par l'ouverture radiale.

[0018] Suivant un mode de réalisation le capuchon est conformé de manière à présenter une interférence de trajectoire avec le témoin de première ouverture après rupture de la liaison sécable lors de la première ouverture et à déplacer le témoin de première ouverture dans une position transitoire, le capuchon comportant en outre un talon pour, lors d'une fermeture postérieure à la première ouverture, appuyer sur le témoin de première ouverture en position transitoire et forcer le témoin de première ouverture à tomber dans une partie inférieure du logement.

[0019] Selon un autre aspect de l'invention, celle-ci a trait à un procédé de fabrication d'un dispositif de bouchage tel que défini précédemment dans lequel on moule le capuchon et l'embase en position ouverte, puis on place le capuchon sur l'embase en position fermée en insérant le témoin de première ouverture dans le logement. Le moulage peut être un moulage par injection, mono- ou bimatière. On peut notamment prévoir un capuchon et une embase dans deux matières plastiques différentes, la charnière étant dans la matière plastique du capuchon ou de l'embase. On peut également prévoir de mouler le capuchon et l'embase séparément et les assembler en position fermée.

[0020] Suivant un autre aspect de l'invention, celle-ci à trait à une méthode pour garantir à un consommateur l'absence d'ouverture d'un dispositif de bouchage du récipient, comportant les étapes suivantes : lors de la première fermeture du dispositif de bouchage, on cache un témoin de première ouverture derrière un cache du dispositif de bouchage, lors de la première ouverture du dispositif de bouchage, on permet un mouvement du témoin de première ouverture qui rend visible le témoin de première ouverture sans séparer le témoin de première ouverture du dispositif de bouchage.

BREVE DESCRIPTION DES FIGURES

[0021] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront à la lecture de la description qui suit, en référence aux figures annexées, qui illustrent : la figure 1, une vue en perspective d'un dispositif de bouchage selon un premier mode de réalisation de l'invention, en position ouverte avant la première fermeture ; - la figure 2, une vue en coupe du dispositif de bouchage de la figure 1 en position ouverte avant la première fermeture ; la figure 3, une vue en coupe d'un détail du dispositif de bouchage dans la position de la figure 2 ; la figure 4, une vue de côté du dispositif de bouchage de la figure 1, en position fermée, avant la première ouverture ; la figure 5, une vue en perspective du dispositif de bouchage de la figure 1, au cours de la première ouverture ; la figure 6, une vue de côté du dispositif de bouchage de la figure 1, refermé, après la première ouverture ; la figure 7, une vue de côté d'un dispositif de bouchage selon un deuxième mode de réalisation, en position fermée, avant la première ouverture ; la figure 8 une vue de côté d'un capuchon du dispositif de bouchage de la figure 7 ; la figure 9 une vue d'un détail du dispositif de bouchage de la figure 7, dans la position fermée, avant première ouverture ; la figure 10, une vue de côté du dispositif de bouchage de la figure 7, en position refermée, après une première ouverture ; la figure 11, une vue d'un détail du dispositif de bouchage de la figure 7, dans la position refermée, après première ouverture. la figure 12, une vue en perspective d'un dispositif de bouchage selon un troisième mode de réalisation de l'invention, en position ouverte avant la première fermeture ; la figure 13, une vue en perspective du dispositif de bouchage de la figure 12, en position fermée avant la première ouverture ; la figure 14, une vue de côté du dispositif de bouchage de la figure 12, en position fermée, avant la première ouverture ; la figure 15, une vue d'un détail du dispositif de bouchage de la figure 12, dans la position fermée, avant première ouverture. la figure 16, une vue en perspective du dispositif de bouchage de la figure 12, en position ouverte après la première ouverture ; la figure 17, une vue de côté du dispositif de bouchage de la figure 12, en position refermée, après la première ouverture ; - la figure 18, une vue d'un détail du dispositif de bouchage de la figure

12, dans la position refermée, après première ouverture. la figure 19, une vue de détail du dispositif de bouchage de la figure 12, au cours de première ouverture, dans un état intermédiaire entre la position position fermée des figures 13 à 15 et la position ouverte de la figure 16 ; la figure 20, une vue de détail du dispositif de bouchage de la figure 12, au cours de la fermeture suivant la première ouverture, dans un état intermédiaire entre la position ouverte de la figure 15 et la position refermée des figures 16 et 18. [0022] Pour plus de clarté, les éléments identiques ou similaires sont repérés par des signes de référence identiques sur l'ensemble des figures.

DESCRIPTION DETAILLEE D'UN MODE DE REALISATION

[0023] Le dispositif de bouchage 10 selon le premier mode de réalisation, illustré sur les figures 1 à 6, comporte un capuchon 12 relié à une embase 14 par une articulation 16. Le dispositif de bouchage est ici réalisé par moulage à injection en position ouverte. Comme on l'expliquera en détail dans la suite de l'exposé, le dispositif de bouchage 10 est ensuite refermé dans la position de la figure 3, soit dans le moule avant éjection de la pièce, soit directement en sortie de moule, soit à un stade ultérieur de fabrication ou d'assemblage sur le récipient auquel de dispositif de bouchage est destiné.

[0024] L'embase 14 comporte une paroi périphérique extérieure 18 sensiblement cylindrique définissant un axe géométrique de référence X-X pour l'ensemble du dispositif de bouchage 10. La paroi périphérique extérieure 18 est pourvue sur sa face intérieure d'un filetage intérieur 20 destiné à venir se visser sur un col de récipient. Elle peut être prolongée à son extrémité opposée au capuchon 12 par une bague de sécurité 22, reliée par exemple à l'extrémité libre de la paroi périphérique extérieure 18 par des pontets sécables 24. Elle peut également présenter des cannelures axiales 26 sur sa face extérieure.

[0025] Dans la suite de l'exposé, on supposera que le dispositif de bouchage est orienté avec son axe géométrique de référence vertical et son embase placée sous le capuchon.

[0026] Dans ce mode de réalisation, l'embase 14 est en outre pourvue d'un fond 28, fermant la paroi périphérique extérieure 18 et formant un verseur tubulaire 30 dont l'ouverture 32 présente une section réduite par rapport à la section du col du récipient et par rapport à la paroi périphérique extérieure 18, pour faciliter et diriger l'écoulement hors du récipient, et permettre le cas échéant une prise directe à la bouche du consommateur. Le fond 28 forme une paroi sensiblement plane et oblique par rapport à l'axe géométrique de référence, le verseur tubulaire 30 faisant saillie axialement depuis cette paroi 28 vers le haut dans la direction axiale opposée à la paroi périphérique 18 et de manière centrée ou excentrée par rapport à l'axe géométrique de référence X-X. La périphérie du fond 28 et de la paroi périphérique 18, à leur jonction, forme un siège 33 continu en courbe fermée pour le positionnement et l'étanchéité du capuchon 12. Du fait de l'orientation générale oblique du fond 28 par rapport à l'axe géométrique de référence X-X, le siège 33 s'inscrit en vue du dessus sensiblement dans une ellipse, présentant un grand axe A-A et un petit axe B-B, le grand axe A-A étant la corde de plus grande dimension et le petit axe B-B étant la corde de plus petite dimension perpendiculaire au grand axe. La paroi périphérique extérieure 18 présente une hauteur, mesurée parallèlement à l'axe X-X, maximale à une extrémité du grand axe qui sera dite haute et une hauteur minimale à l'autre extrémité du grand axe, qui sera dite dans la suite basse.

[0027] Dans ce mode de réalisation, l'articulation 16 est située à l'extrémité haute du grand axe A-A, radialement à l'extérieur du siège 33 et présente un axe de pivotement Z-Z perpendiculaire au grand axe A-A et à l'axe de référence X-X. En l'espèce, l'articulation 16 est constituée d'une charnière réactive bistable ayant une forme générale de papillon. Le verseur 30 est quant à lui situé en partie basse du fond 28, à proximité de l'extrémité basse du grand axe A-A et à l'opposé de la charnière 16, ce que l'on peut traduire par le fait que la projection géométrique de l'orifice 32 du verseur 30 sur le grand axe A-A parallèlement à l'axe géométrique de référence X-X est plus proche de l'extrémité basse du grand axe A-A que de son extrémité haute. Ce positionnement du verseur 30 permet de maximiser sa hauteur par rapport à la paroi du fond 28 de laquelle il fait saillie, pour une hauteur totale donnée de l'embase 14. Il permet également de positionner la charnière 16 de façon à ce que l'axe de rotation de la charnière, perpendiculaire à l'axe de référence X-X et au grand axe A-A, soit le plus haut possible, ce qui donne au capuchon 12 une trajectoire limitant favorablement les collisions avec le verseur saillant 30.

[0028] Comme on le constate sur les figures, le fond 28 n'est pas strictement plan mais au contraire légèrement ondulé, l'ellipse dont il a été question précédemment se définissant strictement comme l'ellipse passant par le point le plus haut, le point et le point le plus bas de la jonction 32 entre la paroi périphérique 18 et le fond 28 (mesurés parallèlement à l'axe de référence), et se trouvant dans l'enveloppe cylindrique définie par la paroi périphérique 18. La forme en demi-onde du fond 28 permet de maximiser la hauteur de la paroi périphérique 18 dans la partie la plus proche de la charnière 16, ce qui facilite l'insertion dans cette zone, de chaque côté de la charnière 16, d'un logement 34 situé à la périphérie de la paroi périphérique 18 et du fond 28. Les deux logements sont symétriques par rapport à un plan médian du dispositif, contenant les axes X-X et A-A. Chacun de ces logements 34 est accessible par une fente 36 constituant une ouverture axiale supérieure. Il est par ailleurs largement ouvert radialement par une fenêtre 38. La fente axiale supérieure 36 et la fenêtre radiale extérieure 38 sont séparées par une barrette de matière 40 faisant la continuité de la périphérie de la paroi périphérique 18 et constituant un cache pour une partie supérieure 34S du logement 34, située au-dessus de la partie du logement 34 visible depuis la fenêtre radiale extérieure, cette partie visible étant dite dans la suite partie inférieure 341 du logement 34. Le logement 34 présente une face de fond 34F correspondant à un amincissement local de la paroi périphérique 18 de l'embase 14. Cette face de fond 34F fait face en partie supérieure à la barrette de matière 40 et en partie inférieure à la fenêtre 38. Le logement 34 est par ailleurs délimité par des faces de côté 34G et 34D et une face de dessous 34B réalisées dans l'épaisseur de la paroi périphérique 18 de l'embase 14.

[0029] Le capuchon 12 est destiné, dans la position fermée de la figure 3, à recouvrir et protéger le verseur 30 et plus généralement l'ensemble du fond 28 de l'embase 14. On peut définir un axe géométrique de référence Y-Y lié au capuchon 12 et confondu avec l'axe géométrique X-X de l'embase et du dispositif de bouchage en position fermée. Naturellement, cet axe de référence Y-Y du capuchon pivote autour de l'axe de rotation de la charnière 16 avec le capuchon, d'où sa position sur la figure 1. Le capuchon 12 présente un fond 41 sensiblement plan et perpendiculaire à l'axe géométrique de référence Y-Y du capuchon, et une paroi périphérique 42 de forme gauche faisant saillie à partir du fond 41 pour recouvrir et envelopper le fond de l'embase 14. La paroi périphérique 42 présente un rebord 44 formant une courbe fermée, destiné à venir en appui axial et radial sur le siège 33 pour y établir une étanchéité en position fermée. [0030] Le capuchon 12 est pourvu avant la première fermeture, tel que représenté sur la figure 1, de deux témoins de première ouverture 46 reliés au rebord 44 de la paroi périphérique du capuchon par des pontets sécables 48. Chaque témoin 46 forme une plaque de signalisation 50 prolongée par deux ergots d'accrochage élastiquement déformables 52. Chaque témoin 46 présente une faible épaisseur radiale, une hauteur dans la direction axiale sensiblement égale à celle de la fenêtre 38 et une largeur plus importante que les deux autres dimensions, dans la direction orthoradiale, perpendiculaire aux deux autres.

[0031] Chaque témoin de première ouverture 46 est disposé de manière à pouvoir pénétrer dans la fente 36 de l'un des logements 34 lorsque le capuchon 12, depuis la position initiale ouverte de la figure 1, bascule dans la position fermée de la figure 3, lors de la première fermeture du dispositif de bouchage 10. Les témoins 46 présentent chacun une rampe qui vient en appui sur un relief 54 de la paroi du logement 34, permettant aux ergots 52 de s'effacer lorsque les témoins 46 pénètrent dans les fentes 36, puis de se détendre dans le logement 34 pour empêcher le retrait des témoins 46 des fentes 36. Les reliefs 54 font saillie dans une direction orthoradiale par rapport à l'axe de référence X-X. [0032] Dans la position des figures 3 et 4, le dispositif de bouchage 10 est scellé, les témoins 46 étant prisonniers à l'intérieur des logements 34. De manière remarquable, les témoins 46 sont disposés dans la partie supérieure 34S des logements, occultés à la vue par les caches 40. Le rebord 44 de la paroi périphérique 42 du capuchon, en appui axial et radial sur le siège 33 de l'embase, y constitue une étanchéité qui isole de l'extérieur la partie de l'embase 14 recouverte par le capuchon 12.

[0033] Lorsque, depuis la position fermée scellée des figures 3 et 4, on tente d'ouvrir le capuchon 12, on rencontre une résistance des ergots d'accrochage 52 en appui sur les reliefs 54, qui s'opposent au mouvement d'extraction des témoins. Si l'effort d'ouverture est suffisamment important, les pontets sécables 48 rompent, de sorte que le capuchon 12 se sépare des témoins de première ouverture 46 et peut être déplacé jusqu'à la position ouverte, en pivotant autour de l'axe de pivotement défini par la charnière. Les témoins 46 sont alors libres de tomber, par gravité, dans la partie inférieure 341 des logements, en face des fenêtres 38, devenant visibles pour l'observateur, comme illustré sur la figure 5.

[0034] Si le capuchon 12 est replacé dans sa position de fermeture après cette première ouverture, les témoins de première ouverture restent visibles en partie inférieure 341 des logements, comme illustré par la figure 6. [0035] Un deuxième mode de réalisation est illustré sur les figures 7 à 11. Par soucis de concision, les éléments communs avec le premier mode de réalisation ne seront pas décrits en détail et on se reportera pour tout complément à la description du premier mode de réalisation.

[0036] Le dispositif de bouchage 10 selon le deuxième mode de réalisation comporte un capuchon 12 relié à une embase 14 par une articulation 16. Le dispositif de bouchage est réalisé par moulage à injection en position ouverte, puis, comme le dispositif du premier mode de réalisation, refermé dans la position de la figure 7, soit dans le moule avant éjection de la pièce, soit directement en sortie de moule, soit à un stade ultérieur de fabrication ou d'assemblage sur le récipient auquel de dispositif de bouchage est destiné. [0037] L'embase 14 comporte une paroi périphérique extérieure 18 sensiblement cylindrique définissant un axe géométrique de référence X-X pour l'ensemble du dispositif de bouchage 10. La paroi périphérique extérieure 18 est pourvue sur sa face intérieure d'un filetage intérieur destiné à venir se visser sur un col de récipient. Elle peut être prolongée à son extrémité opposée au capuchon 12 par une bague de sécurité 22, reliée par exemple à l'extrémité libre de la paroi périphérique extérieure 18 par des pontets sécables 24. Elle peut également présenter des cannelures axiales 26 sur sa face extérieure. Comme dans le premier mode de réalisation, l'embase présente deux logements 34 symétriques par rapport au plan de la figure 7. Comme illustré plus en détail sur la figure 9, chaque logement 34 présente une face de fond 34F correspondant à un amincissement local de la paroi périphérique 18 de l'embase 14. Cette face de fond 34F fait face en partie supérieure à la barrette de matière 40 et en partie inférieure à la fenêtre 38. Le logement 34 est par ailleurs délimité par des faces de côté 34G et 34D et une face de dessous 34B réalisées dans l'épaisseur de la paroi périphérique 18 de l'embase 14.

[0038] On a illustré sur la figure 8 le capuchon seul, dans la position fermée avant première ouverture de la figure 7. On distingue sur la figure 8 un témoin de première ouverture 46 reliés au rebord 44 de la paroi périphérique du capuchon par des pontets sécables 48D, 48G, et 48S, reliant le témoin de première ouverture respectivement à une partie droite 44D, une partie gauche 44G et une partie supérieure 44S du rebord de la paroi périphérique du capuchon. Chaque témoin 46 forme une plaque de signalisation 50 équipée d'un crochet 152. Chaque témoin 46 présente une faible épaisseur radiale, une hauteur dans la direction axiale sensiblement égale à celle de la fenêtre 38 et une largeur plus importante que les deux autres dimensions, dans la direction orthoradiale, perpendiculaire aux deux autres.

[0039] Comme on le constate plus particulièrement sur la figure 9, chaque témoin de première ouverture 46 est disposé de manière à pouvoir pénétrer dans la fente 36 de l'un des logements 34 lorsque le capuchon 12, depuis la position initiale ouverte, bascule dans la position fermée des figures 7 à 9, lors de la première fermeture du dispositif de bouchage 10. [0040] Durant la course de fermeture du capuchon 12, le témoin 46 glisse le long de la paroi de fond 34F du logement alors que le crochet 152 vient en appui glissant contre une rampe intérieure de la paroi du logement 34, déformant la paroi de manière élastique, jusqu'à dépasser un relief d'accrochage 154 de la paroi du logement 34, permettant à la paroi de retrouver sa forme initiale, empêchant ainsi le retrait ultérieur des témoins 46. Le relief 154 fait saillie dans une direction radiale par rapport à l'axe de référence X-X.

[0041] Dans la position fermée avant première ouverture des figures 7 à 9, le dispositif de bouchage 10 est scellé, les témoins 46 étant prisonniers à l'intérieur des logements 34. De manière remarquable, les témoins 46 sont disposés dans la partie supérieure 34S des logements, totalement occultés à la vue par les caches 40. Ainsi, seule la face de fond 34F du logement est visible par la fenêtre 38, indiquant l'état scellé du dispositif de bouchage.

[0042] Lorsque, depuis la position fermée scellée des figures 7 à 9, on tente d'ouvrir le capuchon 12, on rencontre une résistance des crochets 152 en appui sur les reliefs 154, qui s'opposent au mouvement d'extraction des témoins. Si l'effort d'ouverture est suffisamment important, les pontets sécables 48R, 48D et 48S rompent, de sorte que le capuchon 12 se sépare des témoins de première ouverture 46 et peut être déplacé jusqu'à la position ouverte, en pivotant autour de l'axe de pivotement défini par la charnière. Les témoins 46 sont alors libres de tomber, par gravité, dans la partie inférieure 341 des logements, en face des fenêtres 38, devenant visibles pour l'observateur, comme illustré sur les figure 10 et 11.

[0043] Si le capuchon 12 est replacé dans sa position de fermeture après cette première ouverture, les témoins de première ouverture restent visibles en partie inférieure 341 des logements, comme illustré par la figure 11.

[0044] Il est à souligner que dans le premier comme dans le deuxième mode de réalisation, les témoins 46 ont une forme non pas plane, mais gauche, inscrite sur une portion de cylindre centrée sur l'axe de référence X-X, et conjuguée à la forme en secteur cylindrique de la face de fond 34F et à celle de la fente 36. Chaque témoin 46 a par ailleurs une hauteur telle qu'après ouverture, lorsqu'il occupe toute la hauteur de la fenêtre 38 dans la partie inférieure 341 du logement, une partie haute du témoin 46, incluant notamment les pontets sécables supérieurs 48S, reste dans la partie supérieure 34S du logement. Ces dimensions sont choisies de façon à empêcher toute extraction des témoins 46 par les fenêtres 38. L'extraction par les fentes 36 est quant à elle empêchée par les crochets 152 et les reliefs 154.

[0045] Un troisième mode de réalisation est illustré sur les figures 12 à 20. Par soucis de concision, les éléments communs avec les deux premiers modes de réalisation ne seront pas décrits en détail et on se reportera pour tout complément à la description des modes de réalisation précédents. [0046] Le capuchon 12 est pourvu avant la première fermeture, tel que représenté sur la figure 12, de deux témoins de première ouverture 46 reliés au rebord 44 de la paroi périphérique du capuchon par des pontets sécables 48D, 48G, et 48S. Chaque témoin 46 forme une plaque de signalisation 50 équipée d'un crochet 152, et prolongée par deux pattes 52, sur lesquelles sont formés les pontets sécables 48D, 48G, et 48S. Le rebord 44 de la paroi périphérique du capuchon présente, au niveau de chaque témoin 46, des découpes de formes conjuguées à celles du témoin, définissant un talon 44T s'insérant entre les deux pattes 52.

[0047] Chaque témoin de première ouverture 46 est disposé de manière à pouvoir pénétrer dans la fente 36 de l'un des logements 34 lorsque le capuchon 12, depuis la position initiale ouverte de la figure 12, bascule dans la position fermée de la figure 13, lors de la première fermeture du dispositif de bouchage 10.

[0048] Dans la position des figures 13 à 15, le dispositif de bouchage 10 est scellé, chaque témoin 46 étant prisonnier à l'intérieur d'un des logements 34. De manière remarquable, les témoins 46 sont disposés dans la partie supérieure 34S des logements, occultés à la vue par les caches 40. A la différence des deux premiers modes de réalisation, on a toutefois fait en sorte ici que les pontets sécables 48S restent visibles. Par ailleurs, chaque fenêtre 38 est séparée en deux par un barreau de rigidification 34T, qui s'étend parallèlement à l'axe X-X, formant ainsi deux portions de fenêtre 38D, 38G. [0049] Lorsque, depuis la position fermée scellée des figures 13 et 14, on tente d'ouvrir le capuchon 12, on rencontre une résistance des crochets 152 en appui sur des reliefs similaires aux reliefs 154 du deuxième mode de réalisation, qui s'opposent au mouvement d'extraction des témoins 46. Si l'effort d'ouverture est suffisamment important, les pontets sécables 48R, 48D et 48S rompent, de sorte que le capuchon 12 se sépare des témoins de première ouverture 46 et peut être déplacé jusqu'à la position ouverte représentée sur la figure 16, en pivotant autour de l'axe de pivotement défini par la charnière 16. Les témoins 46 sont alors libres de tomber, par gravité, dans la partie inférieure 341 des logements, en face des fenêtres 38, devenant visibles pour l'observateur, comme illustré sur les figure 10 et 11.

[0050] Si le capuchon 12 est replacé dans sa position de fermeture après cette première ouverture, les témoins de première ouverture 46 restent visibles au travers des fenêtres 38 en partie inférieure des logements 34, comme illustré sur la figure 16. Le barreau de rigidification contribue à empêcher toute extraction des témoins par les fenêtres 38.

[0051] Si, pour une raison ou une autre, un des témoins de première ouverture 46 n'a pas chu par gravité dans la partie inférieure du logement 34 lors de la première ouverture, des moyens sont prévus pour assurer que cette chute ait lieu au plus tard lors de la refermeture. Ces moyens sont illustrés sur les figures 19 et 20, qui permettent de visualiser la cinématique de l'ouverture et de la fermeture, au niveau des témoins de première ouverture 46. Plus spécifiquement, on constate que lors de l'ouverture et après rupture des pontets sécables 48R, 48D et 48S, le témoin de première ouverture 46, s'il ne tombe pas de lui-même dans la partie inférieure 341 du logement 34, est repoussé latéralement par l'extrémité inférieure 44Z du rebord du capuchon, dans la direction générale de la flèche 100. En supposant que le témoin de première ouverture 46 ne soit toujours pas tombé au moment de la refermeture, le talon 44T formé sur le capuchon vient appuyer contre l'une des pattes 52, comme illustré sur la figure 20, imposant alors la descente du témoin de première ouverture 46 en partie inférieure du logement 34, suivant la direction générale de la flèche 200. [0052] Diverses variations sont possibles. En particulier, les modes de réalisation ci-dessus décrits peuvent être combinés entre eux de manière à former d'autres modes de réalisation.

[0053] D'autres conjugaisons de formes entre témoin 46 et les faces du logement 34 peuvent être mises en œuvre pour interdire l'extraction des témoins 46 par les fenêtres 38, par exemple des rainures de guidage latérales prévues dans les faces latérales 34D et 34G.

[0054] Dans le deuxième mode de réalisation, on constate qu'il n'a pas été prévu de contact entre le rebord 44 de la paroi périphérique 42 du capuchon et le siège 33 de l'embase, de sorte que cette version n'a pas de propriété d'étanchéité poussée entre l'extérieur la partie de l'embase 14 recouverte par le capuchon 12. Toutefois, l'homme du métier comprendra que l'on peut aisément, par une très légère modification des formes du siège 33 et du rebord 44, obtenir une étanchéité poussée au poussières et aux liquides. [0055] L'embase ne constitue pas nécessairement un verseur faisant saillie à l'intérieur du capuchon et destiné à réduire la section de passage en sortie du récipient. Il peut en effet n'avoir qu'une fonction de fixation au col de récipient et le cas échéant d'étanchéité du capuchon. Si une fonction de verseur est souhaitée, elle peut être réalisée par l'intermédiaire d'un insert venant se fixer à l'embase et/ou au col du récipient.

[0056] On peut également concevoir que l'embase 14 se fixe indirectement sur le col de récipient, c'est-à-dire qu'il existe une pièce intermédiaire d'interface entre la paroi périphérique de fixation de l'embase et le col du récipient, par exemple une pièce constituant un verseur. [0057] Les pontets sécables reliant les témoins de première ouverture au capuchon peuvent être remplacés par un film continu de matière de faible épaisseur ou tout autre moyen de liaison sécable. [0058] Le nombre de témoins de première ouverture peut être quelconque suivant le diamètre de l'embase, en pratique, entre un et quatre et préférentiellement un ou deux.

[0059] L'élasticité nécessaire pour permettre l'insertion du ou des témoins de première ouverture dans leur logement respectifs peut être obtenue par la forme des ergots d'accrochage, par des incisions dans le corps des témoins ou par des dispositions analogues au niveau des parois correspondantes des logements.

[0060] L'étanchéité entre le capuchon et l'embase, au niveau du contact entre le rebord de la paroi périphérique du capuchon et le siège correspondant sur l'embase, peut être renforcée par la forme du siège, qui peut par exemple constituer une gorge ou un relief d'accrochage. Suivant les contraintes de l'application, on peut également se contenter d'un contact axial entre le rebord de la paroi périphérique du capuchon et le siège de l'embase.

[0061] On peut prévoir que le fond 41 du capuchon soit pourvu d'une paroi périphérique d'étanchéité intérieure formant une jupe pénétrant dans le verseur tubulaire pour y établir une étanchéité.

[0062] Dans le mode de réalisation présenté, le dispositif de bouchage présente une symétrie totale par rapport au plan géométrique contenant les axes X-X et A-A. Toutefois, cette symétrie n'est pas nécessaire. [0063] L'articulation peut être de tout type compatible avec un moulage en position ouverte. Il s'agit de préférence d'une charnière réactive bistable, c'est-à-dire à deux positions stables ouverte et fermée, et au moins une position instable située entre les deux positions stables.

[0064] Toutefois, l'invention est également applicable à un dispositif de bouchage sans articulation, dont le capuchon en position ouverte n'est pas relié à l'embase.