L'invention est du domaine de l'ameublement, et elle a pour objet un dispositif de manoeuvre d'une étagère d'un meuble de rangement pour son escamotage à l'intérieur d'un caisson, ou alternativement de sa mise à disposition.

On connaît de nombreux meubles de rangement comportant un dispositif pour escamoter une étagère à l'intérieur d'un caisson, en vue de la masquer ou de procurer un gain d'espace, et/ou en vue d'en faciliter l'accès lorsqu'elle est placée hors du caisson.

On connaît par exemple des meubles de rangement du genre, qui comportent un dispositif de manoeuvre en translation verticale de 1'étagère, mettant en oeuvre le poids propre de celle-ci pour sa descente hors d'un caisson placé en hauteur. On pourra notamment se reporter au brevet FR 7707574 (DIESTE) qui décrit un dispositif du genre mettant en oeuvre un dispositif à contrepoids. L'inconvénient de ces meubles réside dans leur encombrement, et dans le fait que la manoeuvre de l'étagère est rendue dépendante du poids de cette dernière, selon qu'elle soit vide ou chargée.

On connaît aussi des meubles de rangement du genre, qui comportent un châssis supportant l'étagère, le dit châssis comprenant des bras articulés sur le caisson, de manière à permettre le déploiement et inversement 1'escamotage du châssis, et donc de l'étagère, à l'intérieur du caisson. On pourra notamment se reporter aux brevets US3081138 (STEBBINS) et US 3224827 (FOSTER ET AL) qui décrivent de tels meubles. Ces meubles présentent l'avantage d'avoir un encombrement qui ne soit sensiblement pas accru par la présence des moyens de manoeuvre de l'étagère, mais ne comportent pas de moyens moteurs d'assistance au déplacement, ou de manoeuvre, de l'étagère.

Il a aussi été proposé des meubles comportant des moyens moteurs pour manoeuvrer l'étagère, qui comportent un moteur logé en partie haute ou basse du caisson, et des sangles reliées à leurs extrémités respectives au dit organe moteur et à l'étagère. Un

inconvénient de ces meubles réside dans le fait qu'ils sont d'un encombrement conséquent en raison de la présence des moyens de manoeuvre de l'étagère, les sangles s'étendant suivant la hauteur du meuble par l'intermédiaire d'organes de renvoi, et étant interposées entre les parois latérales du caisson et celles de l'étagère. De plus, l'étagère est soutenue en suspension par les sangles, ce qui induit un balancement inopportun de l'étagère, lors de sa manoeuvre notamment. On pourra se reporter aux brevets US3415586 (HAMMOND) et US5273352 (SAPER) qui décrivent de tels meubles.

Le but de la présente invention est de proposer un meuble de rangement du genre susvisé dont les moyens pour manoeuvrer l'étagère n'induisent pas un accroissement sensible de l'encombrement du meuble, ne soient ni dépendants du poids de l'étagère, que celle-ci soit vide ou chargée, ni dépendants des positions relatives du caisson et de l'étagère, et dont l'agencement des moyens de manoeuvre de l'étagère rende possible son guidage aisé pour interdire son balancement.

La démarche inventive de la présente invention a consisté dans sa globalité à pourvoir l'étagère de moyens de manoeuvre comprenant un tambour motorisé rotatif du type à cage tournante, c'est à dire dans lequel l'organe tournant est une cage extérieure logeant les moyens qui l'entraînent en rotation, autour de laquelle cage s'enroule au moins un organe souple, sangle notamment, de soutien de l'étagère lors de son déplacement en translation tant à la montée qu'à la descente, la dite cage étant entraînée par un organe moteur, de préférence électrique, équipé de moyens dynamométriques pour interrompre la rotation de la cage, et de ce fait le mouvement de l'étagère, en cas de présence d'un obstacle situé sur le trajet de cette dernière.

On notera ainsi que selon une autre approche de l'invention, la démarche inventive a consisté à utiliser un tambour rotatif du type de ceux utilisés pour la manoeuvre des volets ou des stores roulants, pour manoeuvrer en translation verticale une étagère escamotable à l'intérieur d'un caisson d'un meuble de rangement, le dit

tambour offrant les avantages d'tre d'un encombrement faible et donc de pouvoir tre logé à l'intérieur du caisson sans pour autant accroître outre mesure l'encombrement global du meuble, d'offrir toutes les garanties de sécurité à l'égard des personnes et du contenu du meuble lors de la manoeuvre de l'étagère, et de laisser disponible l'espace environnant l'étagère pour son guidage, soit par exemple au moyen de glissières rapportées sur les parois latérales du meuble, soit encore par l'intermédiaire d'un mât au moins de guidage enfilé à travers l'étagère.

Par ailleurs, et selon un autre aspect de l'invention, 1'agencement en tambour rotatif des moyens de manoeuvre de l'étagère permet, grâce à l'encombrement réduit et au poids relativement faible des dits moyens, d'équiper le caisson lui-mme de second moyens de manoeuvre et guidage en translation pour son escamotage et son retrait hors d'un deuxième caisson ; les dits moyens de manoeuvre et de guidage sont par exemple constitués par des dispositifs du genre de ceux décrits par US3081138 (STEBBINS) et US 3224827 (FOSTER ET AL), ou encore par au moins un bras télescopique dont la manoeuvre est motorisée par l'intermédiaire d'un dispositif du type à moteur rotatif et vis sans fin, le dit bras étant disposé à l'intérieur du deuxième caisson le long de l'une de ses parois latérales parallèle au sens de déplacement du premier caisson.

La présente invention sera mieux comprise, et des détails en relevant apparaîtront, à la description qui va en tre faite de formes préférées de réalisation, en relation avec les figures des planches annexées, dans lesquelles : les fig. 1 à 3 sont des schémas illustrant un meuble de rangement selon une première forme de réalisation de l'invention, respectivement vue de face pour les fig. 1 et 2, et de côté pour la fig. 3, les fig. 4 et 5 sont des schémas illustrant de face un meuble de rangement selon une deuxième forme de réalisation de l'invention, respectivement en position accessible et en position escamotée de l'étagère,

les fig. 6 à 9 sont des schémas illustrant un meuble de rangement selon une troisième forme de réalisation de l'invention, en perspective pour les fig. 6 et 7 et en coupe pour les fig. 8 et 9, et respectivement en position accessible de l'étagère pour les fig. 7 et 8 et en position escamotée de l'étagère pour les fig. 6 et 9.

Sur les figures, un meuble de rangement comporte des moyens de manoeuvre en translation verticale d'une étagère 2, en vue de son escamotage à l'intérieur d'au moins un caisson 4 ou alternativement de son émergence hors de celui-ci 4 pour la placer à hauteur d'utilisation. Les dits moyens de manoeuvre mettent en oeuvre le poids propre de celle-ci au moins à vide, et au moins un organe moteur 6,8 logé dans un caisson 4 du meuble, auquel est reliée l'étagère 2 par l'intermédiaire d'au moins un organe souple 10,10', dit sangle, ou analogue.

Le dit organe moteur est constitué par un tambour rotatif 6,8 logé dans le caisson 4. Ce tambour 6,8 est du type dans lequel une cage extérieure 6 loge des moyens 8 d'entraînement positifs en rotation de celle-ci 6 alternativement suivant l'un et l'autre des deux sens. Sur la cage 6 est fixée l'extrémité de la sangle au moins 10,10', en vue de l'enroulement de cette dernière 10,10' autour de la cage 6, tandis que l'autre extrémité de la sangle 10,10' au moins est fixée à l'étagère 2.

Les moyens 8 d'entraînement en rotation de la cage 6 sont soit manuels, au moyen d'une manivelle par exemple, soit, et de préférence, sont constitués par un organe moteur 8 dont la mise en oeuvre est placée sous la dépendance de moyens dynamométriques 12, de telle sorte que la manoeuvre de l'étagère 2 soit interrompue en cas de présence d'un obstacle sur son trajet, en vue notamment d'offrir une sécurité à l'égard des personnes.

Par ailleurs, on notera que la mise en oeuvre de l'organe moteur 12 est avantageusement placée sous la dépendance de capteurs, tels que 22, de fin de course de l'étagère 2.

On notera aussi que les moyens 8 d'entraînement en rotation de-la cage 6, lorsqu'ils sont motorisés, sont en outre et de préférence débrayables et manoeuvrables manuellement, grâce à un accès latéral au caisson, tel qu'en 14 par exemple, pour autoriser la mobilité de l'étagère 2 en cas de dysfonctionnement du tambour rotatif, en cas de panne d'électricité notamment. De plus, les sangles sont de préférence au moins au nombre de deux.

La sangle au moins est fixée sur l'une quelconque au moins des parois supérieure 30 et inférieure 32 de l'étagère 2, au moins un organe de guidage 16,18 latéral de l'étagère 2 étant fixé au caisson 4 à distance du trajet parcouru par la sangle au moins 10,10'.

Ces dispositions sont telles que les moyens de manoeuvre (sangle 10,10' et tambour 6,8) de l'étagère 2 sont disposés dans un volume du caisson 4 ne faisant pas obstacle au passage de l'organe de guidage 16,18 de l'étagère 2, et finalement que celle-ci 2 est guidée dans son déplacement à 1'encontre de son balancement sans accroitre sensiblement la capacité globale du meuble par rapport à celle du caisson 4.

Sur 1'exemple de réalisation illustré sur les fig. 1 à 3, le meuble de l'invention est appliqué à l'aménagement d'une niche ménagée dans un bâti, la dite niche formant le caisson 4 dans ses zones supérieures et inférieures. On remarquera que cette forme de réalisation permet de placer en avant du dispositif des placards 24 dans les zones où l'étagère 2 se trouve escamotée ; sur 1'exemple de réalisation illustré sur les fig. 4 et 5, le caisson 2 est placé en hauteur. Dans ces deux cas, où le tambour rotatif 6 surplombe l'étagère 2, la sangle 10 est fixée sur l'étagère 2 au voisinage de la paroi supérieure 30 de cette dernière, de telle sorte que l'émergence de l'étagère 2 hors du caisson supérieur soit un mouvement descendant (fig. 1 à 5), et hors du caisson inférieur soit un mouvement ascendant (fig. 1 à 3).

L'organe de guidage de l'étagère 2 est par exemple constitué par des glissières 16, ou de manière équivalente par des bras télescopiques 18, rapportées sur les parois latérales intérieures du caisson 4.

Sur 1'exemple de réalisation illustré sur les fig. 6 à 9, le dispositif de l'invention est appliqué à une table, dans laquelle l'étagère 2 est escamotable dans une colonne 26 formant piétement. Le tambour rotatif 6,8 est disposés sous l'étagère 2, et la sangle 10'est fixée sur l'étagère 2 au voisinage de la paroi inférieure 32 de ce dernier. La sangle 10's'étend entre le tambour rotatif 6 et l'étagère 2 par l'intermédiaire d'au moins un organe de renvoi, tel qu'une poulie 28.

L'organe de guidage de l'étagère 2 est dans ce cas d'exemple constitué par au moins un mât 20 enfilé sur l'étagère 2 à travers sa paroi inférieure 32. On notera que ces dispositions sont telles que le mouvement d'émergence de l'étagère 2 hors du caisson 26 logeant le tambour rotatif 6 soit un mouvement ascendant.

Dans cette application, la sangle 10' au moins est disposée le long de la paroi du caisson 4, hors du volume balayé par l'étagère 2.

On notera que 1'enroulement de la sangle 10,10' au moins autour du tambour 6,8 peut s'effectuer en spires superposées, à la manière d'un ressort d'horlogerie tel qu'illustré sur les fig. 1 à 5, ou encore en spires juxtaposées, à la manière d'un ressort à boudin tel qu'illustré sur les fig. 8 et 9, cette dernière variante étant préférée pour éviter un accroissement de 1encombrement du tambour 6,8.

On notera enfin que le meuble comprend en outre et de préférence au moins un organe souple, tel qu'une chaîne, de retenue de l'étagère 2 en cas de rupture de la sangle 10 ou 10', le dit organe de retenue (non représenté sur les figures) étant fixé à ses extrémités respectives au caisson 4 et à l'étagère 2.