La présente invention est relative au doublage de parois murales ou de plafonds au moyen de plaques de parement ou de panneaux, en particulier dans le but de réaliser un doublage thermo-acoustique. L'invention concerne également une structure murale à hautes performances mécaniques et d'isolation thermo-acoustique réalisée à partir d'éléments préfabriqués.

Dans le but de réaliser le doublage d'une paroi murale, il est connu de fixer des plaques de parement, typiquement des plaques de plâtre, sur une ossature métallique elle-même rapportée sur le mur support. L'ossature métallique comprend en général deux rails, l'un, supérieur, fixé au plafond, et l'autre, inférieur, fixé au sol. Sur les rails inférieur et supérieur sont fixés à intervalles réguliers des montants verticaux (qui sont en général des profilés métalliques également appelés fourrures), sur lesquels on vient ensuite fixer les plaques de parement. L'espacement entre les montants verticaux correspond à la largeur des plaques de parement, de sorte que chaque montant est disposé au droit de la jonction entre deux plaques adjacentes. L'ossature métallique détermine un espace vide entre la paroi murale et les plaques de parement qui est en général rempli d'un isolant thermique tel que la laine de verre, qui constitue également un bon isolant phonique. Selon la hauteur des montants verticaux, des entretoises intermédiaires peuvent être utilisées pour constituer un prise supplémentaire, ces entretoises intermédiaires, de longueur éventuellement réglable, étant fixées à la paroi support d'une part, et aux montants verticaux d'autre part.

Dans tous les configurations connues, la pose de montants verticaux est indispensable, typiquement tous les 40 ou 60 centimètres, ce qui représente un nombre de montants important lorsqu'on réalise le doublage d'une pièce d'habitation. Ainsi, une pièce rectangulaire de 20 mètres carrés dans laquelle on double les quatre murs nécessite plus d'une quarantaine de montants verticaux. Le nombre de points de fixation des plaques sur chacun de ces montants verticaux (fixation réalisée dans la plupart des cas par vissage) représente également un temps de travail important. Outre le coût des matériaux, la quantité importante de montants verticaux augmente notablement le temps et les compétences requis pour leur pose, ce qui induit mécaniquement des coûts lorsque ce travail est assuré par un plaquiste.

Un tel montage s'avère donc fastidieux, étant donné les surfaces en jeu dans une habitation et, de plus, est coûteux du fait de la quantité de matériaux et d'accessoires nécessaires.

En outre, la présence des montants verticaux est gênante pour le passage de tous types de conduites (câbles électriques, conduites d'eau, de chauffage, etc.)

L'invention vise à améliorer les structures de parement telles qu'elles sont réalisées aujourd'hui en simplifiant leur montage, notamment afin d'en réduire le temps de pose, mais également en permettant une économie double en diminuant la quantité et le coût des matériaux nécessaires.

Ainsi, l'invention est relative à une structure de fixation d'un parement mural, le parement mural étant destiné à recouvrir un mur support et comprenant des plaques de parement, la structure de fixation comprenant deux rails horizontaux, l'un, inférieur, apte à être fixé au sol ou au mur support, et l'autre, supérieur, apte à être fixé au plafond ou au mur support, la structure étant caractérisée en ce que des plots d'appui sont aptes à être fixés au mur support, lesdits plots d'appui étant destinés à la fixation de plaques de parement, au moins un plot d'appui étant disposé au droit de l'emplacement de chaque jonction de deux plaques de parement adjacentes.

Dans une réalisation, les plots d'appui sont individualisés.

Dans une réalisation, une partie des plots d'appui forme des groupes de deux à quatre plots d'appuis.

Dans une réalisation, les plots d'appui comprennent deux parties détachables, une première partie apte soit à être fixée au mur support soit à la fixation d'au moins une plaque de plâtre, une seconde partie apte en correspondance soit à la fixation d'au moins une plaque de parement soit à être fixée au mur support. Dans une première forme de réalisation, la première partie des plots d'appui est une partie mâle et comprend une surface de support solidaire d'une tige filetée qui coopère avec un trou taraudé pratiqué dans la seconde partie ou partie femelle correspondante, l'écartement entre la surface de support (82) de la partie mâle d'un plot d'appui et la tête d'appui de la partie femelle est réglable.

Dans une deuxième forme de réalisation, la première et la seconde parties sont sous forme de profilé et comportent des moyens de réglage de l'écartement entre la surface de support de la première partie des plots d'appui et la tête d'appui de la seconde partie est réglable, et un moyen de fixation de la première et seconde parties ensemble lors ou après leur réglage. En pratique, la première et la seconde jambes de la première partie et de la seconde partie d'un plot d'appui sont sensiblement perpendiculaires l'une à l'autre.

Dans cette deuxième réalisation, au moins une des parties des plots d'appui peut être sous forme d'une équerre et en pratique les première et seconde parties sont sous forme d'une équerre. La longueur des jambes de la première et/ou la seconde parties peut être la même mais de préférence la longueur de la première jambe qui comporte la surface de support ou la tête d'appui est inférieure à la longueur de la seconde jambe.

Dans cette deuxième forme de réalisation, les surfaces respectives de contact de la première partie avec la seconde partie peuvent comporter des dents parallèles qui coopèrent et facilitent le réglage de la position de la surface de support par rapport à la tête d'appui et par conséquence l'écartement de la plaque de parement du mur support.

Dans cette autre réalisation le moyen de fixation peut comporter un boulon, vis, rivet ou autre apte à serrer les secondes jambes l'une contre l'autre et à assurer le positionnement relatif des secondes jambes l'une par rapport à l'autre et par conséquence la position de la surface de support par rapport à la tête d'appui. A cette fin, l'une et/ou l'autre des secondes jambes sont pourvues d'ouvertures ou boutonnières s'étendant sensiblement perpendiculairement à la direction d'éventuelles dents. En variante, des ouvertures pour recevoir les moyens de fixation peuvent être pratiquées dans les tronçons de profilé, soit lors de leur fabrication, soit au moment du montage.

Dans cette deuxième forme de réalisation, les surfaces opposées des secondes jambes peuvent être pourvues d'une pluralité de dents sensiblement parallèles les unes aux autres et parallèles au plan général de la première et seconde jambes de la partie.

Selon une variante de cette deuxième forme de réalisation, une pluralité de dents peut être pourvue également sur la première jambe de l'une et/ou de l'autre des parties des plots d'appui. Ainsi une pluralité de dents peut être pourvue sur l'une et/ou l'autre surface de la première jambe de l'une et/l'autre des parties des plots d'appui et de préférence sur l'une et l'autre des surfaces opposées de la première jambe. Lorsque la longueur de la première jambe est inférieure à la longueur de la seconde jambe (ou vice versa) on augmente le nombre de combinaisons d'assemblage possible des parties des plots d'appui et partant on modifie l'écartement de la surface de support à la tête d'appui et/ou la longueur de la surface de support et/ou la tête d'appui.

Dans cette deuxième forme de réalisation, la première et/ou la seconde parties des plots d'appui peuvent être constituées de tronçons de profilé sous forme d'équerre.

Dans cette deuxième forme de réalisation, les rails horizontaux inférieur et supérieur peuvent être constitués d'un profilé sous forme d'équerre.

Dans cette deuxième réalisation, les rails horizontaux supérieur et inférieur peuvent être réalisés du même profilé sous forme d'équerre que les tronçons de profilé des première et seconde parties des plots d'appui. Les profilés des rails supérieur et inférieur d'une part et des tronçons de profilé peuvent être réalisés à partir du même profilé notamment en matériau polymérique.

Dans une réalisation, les plaques de parement peuvent être fixées aux plots d'appui par vissage ou collage.

Dans une réalisation, les plots d'appui peuvent être réalisés de matériaux de synthèse, tels que des matériaux polymères. Dans une réalisation, les plots d'appui peuvent comporter une couche d'isolation phonique, notamment une couche d'un matériau résilient acoustique sur la surface de contact destinée à être en contact avec le mur support.

Dans une réalisation, des cales d'épaisseur peuvent être interposées entre les plots d'appui, et plus particulièrement leur surface de contact et le mur support.

Dans une réalisation, les plots d'appui peuvent être fixés sur un système de contreventement, côté intérieur du mur support.

Dans une réalisation, la structure peut comprendre en outre deux profilés verticaux fixés sur le système de contreventement intérieur du mur support, un des profilés verticaux étant disposé à chaque extrémité latérale du mur support.

Dans une réalisation, l'épaisseur des plaques de parement peuvent être sensiblement égale à 12,5 millimètres et leur largeur est de préférence égale à 600 millimètres.

Dans une réalisation, l'épaisseur des plaques de parement peut être sensiblement égale à 25 millimètres et leur largeur peut être de préférence égale à 900 millimètres.

L'invention concerne également un ensemble mural, comprenant une partie intérieure et une partie extérieure, la partie intérieure peut comprendre un système de contreventement sur lequel est fixée une structure de fixation d'un parement mural telle que définie ci-dessus, la partie extérieure peut comprendre un assemblage d'éléments de type bloc en un matériau isolant thermique, les éléments étant encagés dans une ossature métallique.

Dans une réalisation, le système de contreventement peut comprendre une plaque de contreventement solidaire de l'ossature métallique de la partie extérieure.

Dans une réalisation, l'ossature métallique de la partie extérieure de l'ensemble mural peut comprendre un assemblage de profilés métalliques. On va maintenant poursuivre l'exposé de l'invention par la description d'un exemple de réalisation, donnée ci-après à titre illustratif et non limitatif, en référence aux dessins annexés sur lesquels :

- la figure 1 est une vue en perspective d'un parement mural fixé au moyen d'une structure conforme à une première forme de réalisation de l'invention, la couche de matériau isolant entre la plaque de parement et le mur support étant partiellement arrachée ;

- les figures 2 et 3 sont deux vues en perspective éclatée d'un plot d'appui utilisé pour réaliser la structure de la figure 1 ;

- les figures 4 et 5 sont des vues de détail en perspective, respectivement de la constitution d'un ensemble mural et de la fixation d'un plot d'appui, conformément à la première forme de réalisation de la présente invention ;

- la figure 6 est une vue en perspective d'un parement mural fixé au moyen d'une structure conforme à une deuxième forme de réalisation de l'invention, la couche de matériau isolant entre le plaque de parement et le mur support étant partiellement arrachée ;

- les figures 7 et 8 sont des vues de détail en perspective, respectivement de la constitution d'un ensemble mural ;

- la figure 9 est une vue de détail de la fixation d'un plot d'appui, conformément à la deuxième forme de réalisation de la présente invention ;

- la figure 10 est une vue en perspective d'un plot d'appui selon la deuxième forme de réalisation ; et

- la figure 11 est une vue en perspective d'un plot d'appui selon une variante de la deuxième forme de réalisation.

La figure 1 montre un premier mode de réalisation d'un doublage dont les plaques de parement sont fixées à une structure conforme à l'invention. La figure 6 analogue à la figure 1 montre un second mode de réalisation d'un doublage dont les plaques de parement sont fixées à une structure conforme à l'invention. La structure est destinée à couvrir un mur support 1 , qui peut-être tout type de paroi murale : parpaings, briques, carreaux, ou, de préférence, comme on le décrira plus bas, la surface intérieure d'un système de contreventement d'un mur à haute performance thermique réalisé au moyen de blocs préfabriqués d'isolant. La partie visible (de l'intérieur de la pièce) du doublage est constitué par le parement, qui est réalisé par juxtaposition bord à bord de plaques de parement 2, typiquement des plaques de plâtre. Ces plaques de parement sont fixées à la structure de fixation qui comprend, selon l'invention, deux profilés horizontaux 3, 4, 3A, 4A ou rails, l'un, inférieur 3, 3A fixé au sol 5 ou au mur support, et l'autre, supérieur 4, fixé au plafond au mur support, de manière connue en soi à intervalles en principe réguliers par des vis (non illustrées). En variante, les rails ou profilés 3,4 , 3A, 4A peuvent être fixés au mur support. La structure de fixation est complétée par une pluralité de plots d'appuis 8, 8A, tels que par exemple celui représenté sur les figures 2 et 3 ou celui représenté sur la figure 10

Selon un premier aspect de l'invention, les plaques de parement sont fixées au mur support 1 directement sur les plots d'appui 8, 8A (sans interposer des montants verticaux). Des plots d'appui 8, 8A sont disposés à intervalles réguliers, au droit de chaque jonction entre deux plaques adjacentes. Des plots intermédiaires peuvent également être disposés entre les bords verticaux d'une même plaque de parement tel qu'illustré. Ainsi, comme visible respectivement sur les figures 1 et 5 et figures 6 et 9 chaque plot d'appui 8, 8A est fixé au mur support 1 d'une part, et à une plaque de parement, ou à deux voire plusieurs plaques conjointement, d'autre part. Comme dans une structure de doublage classique, une couche d'un matériau isolant 7, par exemple en laine de verre ou en laine de roche, est disposée entre le mur support 1 et les plaques de parement 2.

Dans une première variante de réalisation (non représentée), les plots d'appui sont de longueur fixe et pourront être monoblocs ou réalisés en deux ou plusieurs pièces. Dans une deuxième variante de réalisation tel qu'illustré, les plots d'appui 8, 8A sont de longueur réglable, ce qui présente l'avantage de pouvoir assurer un écartement constant entre le parement et le mur support, mais également de compenser les irrégularités du mur support le cas échéant. Pour ce dernier cas, les plots d'appui sont avantageusement réalisés en deux ou plusieurs parties. Dans une réalisation avantageuse, des plots d'appui 8, 8A sont réalisés en deux parties détachables comme montré sur les figures 2 et 3 d'une part et sur la figure 10 d'autre part. Ainsi, un tel plot d'appui 8, 8A comprend une première partie 80, 80A destinée à être fixée soit au mur support 1 soit aux plaques de parement 2, et une seconde partie 81 , 81 A destinée à être fixée en correspondance soit aux plaques de parement 2 soit au mur support 1. La première partie 80, 80A comprend une surface de support 82, 82A de préférence plane, destinée à être en contact avec le mur support. La fixation de la surface de support 82, 82A au mur support 1 pourra se faire notamment par collage ou par vissage, des trous de fixation 83, pouvant être prévus dans ce dernier cas. La seconde partie comprend une tête d'appui 86, 86A de préférence plane et destinée à être fixée à une, et normalement deux, voire plusieurs plaques de parement,.

Dans une première forme de réalisation la première partie du plot d'appui est une partie mâle 80 et la seconde partie est une partie femelle 81. Dans ce cas la surface de support 82 est solidaire d'une tige filetée 84 de la partie mâle destinée à coopérer avec un trou taraudé 85 présent sur la partie femelle 81 du plot. Ainsi le trou taraudé est pratiqué dans la tête d'appui 86.

La coopération par vissage entre les parties mâle 80 et femelle 81 d'un plot 8 présente plusieurs avantages : cela rend le montage très simple et permet de rendre l'écartement entre la surface de support de la partie mâle et la tête d'appui de la partie femelle facilement réglable (dans le cas où le plot d'appui n'est pas de longueur fixe), simplement en vissant plus ou moins cette dernière. Alternativement, on pourra utiliser tout type de liaison mécanique entre la partie mâle et la partie femelle, de préférence ceux permettant un réglage de l'écartement (par exemple : une bague solidaire de la partie femelle coulissant sur une tige crantée solidaire de la partie mâle). La tête d'appui 86 de la partie femelle des plots d'appui présentent une surface libre plane, afin de permettre la fixation de plaques, notamment par vissage ou collage.

Une deuxième forme de réalisation du plot d'appui dissociable et réglable est illustrée sur les figures 6 à 10. Dans cette forme de réalisation la première et la seconde parties 80A, 81A des plots d'appui 8A sont constituées de tronçons de profilé. Ainsi il est possible de réaliser la première et la seconde parties des plots d'appui à partir de profilés. Tels tronçons de profilé d'un plot d'appui sont en pratique d'une même largeur (correspondant au sens de la largeur des plaques de parement) ou horizontalement tel qu'illustré. Par ailleurs le profilé utilisé pour réaliser la première partie 80A d'un plot d'appui peut être avantageusement utilisé pour réaliser la seconde partie 81A.

Le tronçon de profilé 80A, 81A comporte au moins une première jambe 82A, 86A sensiblement perpendiculaire à une seconde jambe 85A, 87A. Ces jambes 82A, 86A, 85A, 87A sont en pratique d'une même largeur bien qu'en variante, elles puissent être de largeurs différentes. Ces jambes 82A, 85A de la première partie peuvent être de la même longueur ou de préférence de longueur différente tel qu'illustré. De même les jambes 86A, 87A de la seconde partie peuvent être de la même longueur ou de préférence de longueur différente tel qu'illustré. En effet, la première jambe 82A, 86A du tronçon de profilé qui définit, soit la surface de support de la première partie 80A, soit la tête d'appui de la seconde partie 81A, destinée à être fixée à normalement deux plaques de parement pour contact avec le mur support, est plus courte que les secondes jambes 85A, 87A qui sont destinées à être serrées l'une contre l'autre par un moyen de fixation 84A. Tel qu'illustré, la longueur de la première jambe 82A, 86A est d'environ la moitié de la longueur de la seconde jambe 85A, 87A.

Comme dans la première forme de réalisation, la fixation de la surface de support 82A au mur support 1 pourra se faire notamment par collage ou par vissage, des trous de fixation (non illustrés) pouvant être pourvus dans la première jambe 82A dans ce dernier cas. De même la seconde partie 81A comprend une tête d'appui 86A destinée à l'appui et à la fixation par vissage de la ou les plaques de parement.

Une pluralité de dents en pratique sensiblement rectilignes et parallèles 89A s'étendent dans le sens de la largeur des secondes jambes et sont présentes sur au moins une zone transversale de la surface de contact des secondes jambes de la première et de la seconde parties 80A, 81A du plot d'appui. Ces dents 89A peuvent s'étendre sur toute la largeur de la seconde jambe 85A, 87A tel qu'illustrées, sur une partie seulement de la largeur de l'une et/ou l'autre de la seconde jambe 85A, 87A. En outre ces dents peuvent être pourvues sur au moins une zone transversale de la surface opposée à la surface de contact de la première et seconde parties du plot d'appui tel qu'illustré en figure 10. Ainsi et avantageusement, le profilé à partir duquel la première et seconde parties 80A, 81A du plot de contact est réalisé pourrait être le même. Les tronçons peuvent également comporter des ouvertures allongées ou boutonnières 90A qui s'étendent perpendiculairement au sens des dents 89A et peuvent, tel qu'illustré, traverser et interrompre ces dents. On comprendra que la dimension de la zone de dents perpendiculairement à celles-ci détermine le degré de réglage possible de la distance entre la surface de contact 82A et la tête de contact 86A et ainsi l'écartement des plaques de parement du mur support et donc l'espace vide destiné à recevoir la couche de matériau isolant 7.

Selon une variante de la deuxième forme de réalisation, illustrée sur la figure 11 , une pluralité de dents en pratique sensiblement rectilignes et parallèles 89A s'étendent dans le sens de la largeur des secondes et des premières jambes et sont présentes sur au moins une zone transversale de la surface de contact des jambes de la première et de la seconde parties 80A, 81A du plot d'appui. Ces dents 89A peuvent s'étendre sur toute la largeur de la seconde et/ou la première jambe 85A, 87A tel qu'illustré, ou sur une partie seulement de la largeur de l'une et/ou l'autre de la seconde ou la première jambe 85A, 87A. En outre ces dents peuvent être pourvues sur au moins une zone transversale de la surface opposée à la surface de contact de l'une et/ou de l'autre des deuxième et/ou la première jambe de la première et seconde parties du plot d'appui.

Ainsi et avantageusement dans cette variante de la deuxième forme de réalisation, le profilé à partir duquel la première et seconde parties 80A, 81A du plot de contact est réalisé pourrait être le même. Les tronçons peuvent également comporter des ouvertures allongées ou boutonnières 90A qui s'étendent perpendiculairement au sens des dents 89A dans l'une et/ou l'autre des jambes des parties et peuvent, tel qu'illustré, traverser et interrompre ces dents et qui sont aptes à recevoir des moyens de fixation pour fixer la position relative souhaitée des parties du plot d'appui. Cette variante de la deuxième forme de réalisation augmente les possibilités d'assemblage des première et seconde parties du plot d'appui lorsqu'une des jambes, par exemple la première jambe est plus courte que la second jambe, ou vice versa. En effet la surface de contact de la première partie peut se trouver sur une jambe plus courte ou plus longue et sur la surface « interne » de la jambe « en regard de » l'autre jambe ou sur la surface « externe » de la jambe « à l'opposé de » l'autre jambe. Il y en va de même pour l'autre partie du plot d'appui. Un exemple est illustré à la figure 11 où la seconde jambe 85A de la première partie 80A est en contact et fixée à la première jambe 86A de la seconde partie 81A à la faveur des dents 89A de la surface interne de la seconde jambe 85A de la première partie 80A et de la surface interne de la première jambe 86A de la seconde partie 81A.

Grâce à cette variante de la variante de la deuxième forme de réalisation, on obtient ainsi la possibilité de contact (et fixation) entre la surface interne ou externe de la première jambe (plus courte) ou la deuxième jambe (plus longue) de la première partie avec la surface interne ou externe de la première jambe (plus courte) ou deuxième jambe (plus longue) de la seconde partie.

Après le positionnement désiré de la seconde partie par rapport à la première partie du plot d'appui, les surfaces de contact de la seconde jambe de la première et seconde parties dans la deuxième forme de réalisation de la figure 10 ou les surfaces de contact de la seconde ou première jambe de la première et seconde partie de la variante de la figure 11 , à la faveur des dents 89A, sont serrées l'une contre l'autre par un moyen de fixation 84A et notamment un boulon traversant l'ouverture ou boutonnière 90A associé à un écrou. On comprendra que d'autres moyens de fixation peuvent être adoptés tels que des rivets rigides ou élastiques, ou vis et par conséquent les moyens de fixation n'impliquent pas la présence d'ouvertures ou boutonnières au moment de la fabrication de profilés ou des tronçons de profilés, la perforation des secondes jambes à travers leur surface de contact respective pouvant être effectuée au moment du montage.

En outre l'un et en pratique les deux tronçons de profilé peuvent être avantageusement sous forme d'équerre tel qu'illustré.

Cette deuxième forme de réalisation a les avantages de simplicité du montage et de réglage de la première forme de réalisation. Mais la deuxième forme de réalisation permet la réalisation des deux parties du plot d'appui à partir de profilés et de préférence à partir du même profilé lequel peut être sous forme d'équerre. En plus le même profilé peut être utilisé pour constituer les rails supérieur et/ou inférieur 4A, 3A. La présence éventuelle de dents 89A et/ou d'ouvertures ou boutonnières 90A pour le réglage et fixation de tronçons de profilé destinés à constituer les plots d'appui n'empêche nullement leur exploitation pour constituer des rails supérieur et/ou inférieur. Par ailleurs, les tronçons de profilé peuvent être prédécoupés et livrés sur le chantier ou découpés à partir de profils livrés pour constituer les profilés ou rails supérieur et/ou inférieur.

Les plots d'appui seront avantageusement réalisés en matériaux de synthèse présentant une bonne qualité d'isolation acoustique, notamment des matériaux polymères ou polymériques. Avantageusement, les matériaux utilisés pourront être différents pour la première et seconde parties afin de limiter encore plus la propagation des ondes acoustiques. Afin d'optimiser encore l'isolation, il est également possible d'interposer entre le mur support 1 et la première partie 80, 80A des plots d'appui 8 une couche d'un matériau acoustique résilient ou non.

Le nombre de plots d'appui au droit des jonctions entre deux plaques de parement adjacentes sera notamment fonction de la taille des plaques de parement utilisées et/ou de la hauteur requise pour la structure de doublage, par exemple de un à trois plots d'appui sur une même ligne verticale. En outre, comme évoqué plus haut, des plots d'appui complémentaires pourront être disposés entre les lignes verticales formées par les jonctions de plaques, afin d'obtenir la résistance mécanique nécessaire et éviter toute déformation indésirable de la structure de doublage. A titre d'exemple, pour une hauteur de parement classique d'une pièce d'habitation (soit entre 2,20 et 2,80 mètres), des résultats très satisfaisants sont obtenus dans les configurations suivantes :

- Pour un parement réalisé en plaques de plâtre d'épaisseur de 12,5 millimètres (ce qui correspond aux plaques les plus courantes, commercialisées sous la dénomination « BA 13 »), d'une largeur de 1200 millimètres, la structure de fixation procurant une résistance satisfaisante sera composée des rails inférieur et supérieur, complétés de plots d'appui disposés à intervalles réguliers de 600 millimètres, et à une hauteur sensiblement médiane (par exemple à environ 1 ,30 mètre du sol). On s'assure ainsi qu'un appui sur deux sera disposé au droit d'une jonction entre deux plaques adjacentes, et un appui sur deux sera au droit de la ligne médiane verticale d'une plaque.

- Pour un parement réalisé en plaques de plâtre d'épaisseur de 25 millimètres (dénomination commerciale ; « BA 25 ») de largeur égale à 900 millimètres, une résistance satisfaisante sera obtenue pour une structure de fixation comprenant les deux rails horizontaux auxquels s'ajouteront des plots d'appui disposés tous les 900 millimètres, au droit de chaque jonction entre plaques adjacentes.

La structure de fixation du parement pourra dans certains cas être complétée par deux profilés verticaux, disposés chacun à une extrémité latérale du mur support, et fixés par exemple au système de contreventement intérieur, en particulier lorsque ce dernier est constitué d'une plaque de contreventement.

La structure de doublage selon l'invention présente également l'avantage d'améliorer les performances acoustiques et thermiques par rapport aux réalisations connues, notamment grâce à la suppression de l'ossature métallique verticale filante, qui est ici remplacée par des appuis discrets. En outre, dans un mode de réalisation privilégié, l'utilisation de matériaux polymères pour réaliser les plots d'appui améliore encore les qualités d'isolation par rapport à l'utilisation du métal, qui est un très mauvais isolant thermique et phonique.

La suppression, selon l'invention, des montants métalliques verticaux, facilite en outre la pose de la couche de matériau isolant ainsi que le passage des différents types de gaines ou de conduits (câbles électriques, conduites d'eau, de chauffage, etc.) La réduction du nombre d'appuis et leur discrétisation permet également de diminuer le nombre de points de fixation nécessaires et donc le temps nécessaire pour la fixation du parement. Dans le cas où les plaques sont vissées, ce résultat est directement quantifiable par le nombre de vis utilisées pour la fixation d'une plaque : ainsi, grâce à une structure de fixation conforme à l'invention, il est possible de n'utiliser que 8 à 10 vis par plaque, alors que les systèmes conventionnels nécessitent de 20 à 30 vis par plaque.

Dans une variante particulièrement avantageuse montrée sur les figures 1 et 4, et figure 7, le mur support 1 prend la forme d'une structure comprenant des blocs élémentaires 103, ou briques, d'un matériau isolant thermique (notamment du polystyrène expansé) encagées dans une ossature métallique de profilés 102 (par exemple des profilés de construction de forme en « H », auxquels on peut avantageusement substituer des profilés en « U » assemblées et boulonnés deux à deux). Une telle structure permet donc d'utiliser exclusivement des éléments préfabriqués : des profilés métalliques assemblés pour former l'ossature (assurant la résistance mécanique nécessaire) d'une part, et des blocs de polystyrène expansé pour assurer une isolation thermique appropriée d'autre part. Les murs ainsi constitués comprennent en outre :

- côté extérieur : au moins une couche d'isolation 101 et une couche de finition. On réalise ainsi une isolation thermique extérieure, connue sous l'acronyme « ITE », avec les avantages associés (meilleure efficacité avec une surface intérieure perdue moindre) ;

- côté intérieur : un système de contreventement tel qu'une plaque de contreventement 104. La structure de fixation du parement selon l'invention est ainsi rapportée directement sur cette plaque de contreventement 104.

On obtient ainsi une structure murale particulièrement performante, qui combine les excellentes qualités d'isolation thermique du polystyrène expansé et d'isolation phonique d'un doublage fixé conformément à l'invention. La structure murale ainsi obtenue s'avère de plus d'un très bon rapport résistance/légèreté. Grâce à ce type de structure, l'élévation des murs d'une habitation devient donc un simple assemblage sur site d'éléments préfabriqués standards.

Un mur sera de plus constitué d'un grand nombre d'éléments standards (donc interchangeables), la quasi-totalité étant utilisés tels quels. Dans le cas où les éléments standards nécessiteraient une adaptation de leurs dimensions, par exemple lorsqu'il s'agit d'éléments d'extrémités, ou d'éléments disposés autour des emplacements d'huisseries, alors les éléments préfabriqués, en particulier les blocs d'isolant, seront facilement retaillés aux dimensions voulues sur site.

On limite ainsi encore plus, dans le prolongement de l'objectif atteint grâce à l'invention, le nombre de corps de métier nécessaires à la construction d'une habitation, tout en simplifiant le travail nécessaire et en requérant une variété et une quantité de matériaux moindres.

Dans une variante non représentée, on pourra également mettre en oeuvre une structure de fixation d'un parement mural comprenant à la fois des plots d'appui conformément à l'invention, et à la fois des montants verticaux conventionnels. Ces derniers pourront être fixés sur des plots d'appui, notamment par vissage ou clipsage.

Bien entendu, de nombreuses variantes sont possibles en fonction des circonstances, et on rappelle à cet égard que l'invention ne se limite pas aux exemples décrits et représentés.