Structure de transport et d'installation en mer d'au moins une éolienne ou hydrolienne et procédés de transport et d'installation en mer d'au moins une éolienne ou hydrolienne.

La présente invention concerne une structure de transport et d'installation en mer d'au moins une éolienne ou hydrolienne.

L'invention concerne également des procédés de transport et d'installation en mer d'au moins une éolienne ou hydrolienne au moyen d'une telle structure. De manière classique, les éoliennes ou les hydroliennes comportent un mât portant une nacelle renfermant des moyens de production d'électricité entraînés par des pâlies.

Le mât est monté sur un socle fixé sur le sol ou sur un fond marin pour une installation en mer. Dans le cas des éoliennes, la nacelle est fixée à l'extrémité supérieure du mât et les pâlies sont entraînées en rotation par le vent.

Dans le cas des hydroliennes, la nacelle supportée par le mât est placée au-dessous de la surface de l'eau et les pâlies sont entraînées en rotation par le flux et le reflux de l'eau. L'installation des éoliennes ou des hydroliennes en mer consiste à poser et à fixer sur le fond marin le socle, puis à amener, le plus souvent par un navire de transport l'autre partie des éoliennes ou hydroliennes, c'est à dire le mât portant la nacelle et les pâlies.

Le mât portant la nacelle et les pâlies est posé sur le socle selon différentes méthodes.

Une méthode connue consiste à transporter le mât en position verticale et à suspendre ce mât à un système de levage, comme par exemple une grue supportée par un navire, puis à descendre progressivement le mât par la grue pour engager son extrémité inférieure dans le socle. Une autre méthode connue consiste à transporter le mât équipé de sa nacelle et de ses pâlies en position horizontale sur un navire, puis à basculer le mât en position verticale et à descendre progressivement le mât par une colonne de guidage afin d'engager son extrémité inférieure dans le socle.

Mais, ces méthodes connues présentent un inconvénient important.

En effet, le mât au cours de sa descente progressive est porté par un navire qui est sujet au mouvement de la houle si bien que le mât oscille ce qui oblige à maintenir son extrémité inférieure pour l'engager dans le socle.

Une fois son extrémité inférieure engagée dans le socle, le mât subit toujours les mouvements du navire ce qui peut induire des efforts ou des contraintes importantes dans le socle et le flambement du mât tant que ce mât est relié au navire.

L'invention a pou r but d e proposer u ne structu re d e transport et d'installation en mer d'au moins une éolienne ou hydrolienne qui évite cet inconvénient.

L'invention a donc pour objet une structure de transport et d'installation en mer d'au moins une éolienne ou hydrolienne comprenant une nacelle et des pâlies portées par un mât destiné à être monté sur un socle ancré sur le fond marin, caractérisé en ce que la structure comporte : - une coque flottante en forme de U munie de deux branches latérales opposées et parallèles, portant chacune au moins une jambe déplaçable verticalement par rapport à la coque en flottaison au moyen de mécanismes de déplacement, et

- au moins un ensemble de support de ladite au moins éolienne ou hydrolienne, composé de deux navettes opposées et associées chacune à une jambe et portant chacune deux paires de bras, respectivement supérieure et inférieure, déplaçables par pivotement autour d'un axe horizontal entre une position escamotée et une position active basculée contre le mât de l'éolienne ou de l'hydrolienne, lesdits bras de la paire de bras supérieurs comportant des moyens de compensation des déplacements horizontaux de la coque par rapport au mât après son introduction dans le socle et après le basculement de la paire de bras inférieurs en position escamotée.

Selon d'autres caractéristiques de l'invention :

- la structure comporte deux ensembles symétriques de support chacun d'un mât d'une éolienne ou d'une hydrolienne,

- chaque navette comporte des moyens de verrouillage sur la jambe correspondante,

- chaque bras de la paire de bras supérieurs présente une longueur sensiblement également à la hauteur du mât,

- chaque bras de la paire de bras inférieurs présente une longueur sensiblement égale à la moitié de la distance séparant les bords intérieurs des deux branches latérales de la coque,

- les extrémités libres des bras de la paire de bras inférieurs comportent un ensemble de serrage du mât,

- les moyens de compensation montés aux extrémités libres des bras de la paire de bras supérieurs comportent un ensemble de support du mât par l'intermédiaire d'un collier ménagé sur ledit mât et des moyens de coulissement pour les déplacements horizontaux de la coque par rapport au mât après son introduction dans le socle et le basculement de la paire de bras inférieurs en position écartée,

- les moyens de coulissement de l'ensemble de support comprennent, d'une part, une plaque munie d'un logement en U, fixée à l'extrémité libre d'un des bras de la paire de bras supérieurs et destinée à coopérer avec un système de verrouillage monté à l'extrémité libre de l'autre bras de la paire de bras supérieurs et, d'autre part, une platine munie d'un logement en U et déplaçable par des organes de roulement sur la plaque selon un plan parallèle à l'ensemble de support du mât,

- les directions de déplacement de la platine sur la plaque forment entre elles un angle de 120°,

- la platine comporte un loquet de fermeture du logement en U,

- les logements en U, respectivement de la plaque et de la platine, sont dirigés perpendiculairement à l'axe longitudinal de la coque,

- les logements en U, respectivement de la plaque et de la platine, sont dirigés dans l'axe longitudinal de la coque en direction de la partie ouverte de ladite coque.

L'invention a également pour objet un procédé de transport et d'installation en mer d'au moins une éolienne ou hydrolienne au moyen d'une structure telle que précédemment définie, caractérisé en ce qu'il consiste en les étapes suivantes :

- à positionner la structure à proximité d'une zone de chargement de l'éolienne ou de l'hydrolienne,

- à placer les jambes en position haute et les navettes en position basse en appui contre la coque avec les bras des deux paires de bras dans la position escamotée,

- à soulever l'éolienne ou l'hydrolienne et à placer le mât de ladite éolienne ou hydrolienne entre les deux branches latérales de la coque,

- à basculer en position active le bras comportant les logements en U de la paire de bras supérieurs pour placer le mât dans les logements en U au-dessous du collier,

- à basculer en position active l'autre bras de la paire de bras supérieurs et à verrouiller lesdits bras entre eux,

- à fermer le logement en U de la platine par le loquet,

- à descendre le mât pour amener le collier en appui sur la platine, - à basculer simultanément en position active les bras de la paire de bras inférieurs pour maintenir le mât à sa partie inférieure,

- à verrouiller la platine aux bras,

- à déplacer la structure portant ladite au moins éolienne ou hydrolienne jusqu'à un site d'installation sur un socle préalablement installé sur le fond marin, - à abaisser les jambes et à verrouiller chaque navette sur la jambe correspondante,

- à remonter les jambes pour soulever le mât au moyen des navettes et des paires de bras,

- à déplacer la structure pour positionner le mât dans l'alignement du socle, - à descendre par les jambes, les navettes et les paires de bras pour engager le mât dans le socle,

- à déverrouiller la platine des bras,

- à basculer les bras de la paire de bras inférieurs en position escamotée, les mouvements horizontaux de la coque étant repris par les moyens de compensation de la paire de bras supérieurs,

- à descendre par les jambes, les navettes et la paire de bras supérieurs pour poser le mât sur le socle,

- à ouvrir le logement en U de la platine,

- à déverrouiller les bras de la paire de bras supérieurs,

- à basculer les bras de la paire de bras supérieurs en position escamotée, et

- à retirer la structure. L'invention a aussi pour objet un procédé de transport et d'installation en mer d'au moins une éolienne ou hydrolienne au moyen d'une structure telle que précédemment définie, caractérisé en ce qu'il consiste en les étapes suivantes :

- à ouvrir la porte de la structure,

- à placer les jambes en position intermédiaire et les navettes en position basse en appui contre la coque,

- à placer les bras de la paire de bras supérieurs en position active et à les verrouiller entre eux avec le logement en U de la platine ouvert,

- à déplacer la structure pour placer un ponton comportant au moins une éolienne ou hydrolienne entre les branches latérales de la coque, - à engager le mât dans les logements en U de la plaque et de la platine,

- à fermer par le loquet le logement de la platine,

- à basculer simultanément les bras de la paire de bras inférieurs pour maintenir le mât à sa partie inférieure,

- à verrouiller chaque navette sur la jambe correspondante, - à remonter les jambes pour soulever les navettes et les paires de bras pour amener la platine au contact du collier du mât,

- à soulever le mât du ponton par l'intermédiaire des navettes et des paires de bras en remontant les jambes,

- à retirer la structure portant au moins une éolienne pour la placer à l'écart du ponton,

- à redescendre les jambes pour reposer les navettes en position basse en appui contre la coque,

- à déverrouiller chaque navette sur la jambe correspondante,

- à remonter les jambes en position haute, - à fermer la porte de la structure,

- à déplacer la structure portant ladite au moins éolienne ou hydrolienne jusqu'à un site d'installation sur un socle préalablement installé sur le fond marin,

- à descendre les jambes en positon basse ou intermédiaire,

- à verrouiller chaque navette sur la jambe correspondante,

- à remonter les jambes pour soulever le mât au moyen des navettes et des paires de bras,

- à déplacer la structure pour positionner le mât dans l'alignement du socle, - à descendre par les jambes, les navettes et les paires de bras, pour engager le mât dans le socle,

- à basculer les bras de la paire de bras inférieurs en position escamotée, les mouvements horizontaux de la coque étant repris par les moyens de compensation de la paire de bras supérieurs, - à descendre les jambes, les navettes et la paire de bras supérieurs pour poser le mât sur le socle,

- à ouvrir le logement en U de la platine,

- à déverrouiller les bras de la paire de bras supérieurs,

- à basculer les bras de ladite paire de bras supérieurs en position escamotée, et

- à retirer la structure.

L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre, donnée uniquement à titre d'exemple et faite en se référant aux dessins annexés, sur lesquels : - la Fig. 1 est une vue schématique en perspective d'une structure de transport et d'installation en mer d'au moins une éolienne, conforme à l'invention,

- la Fig. 2 est une vue schématique de face de la structure, conforme à l'invention,

- la Fig. 3 est une vue schématique en perspective de la structure avec les navettes en position haute,

- la Fig. 4 est une vue schématique en perspective d'une navette de la structure,

- la Fig. 5 est une vue partielle en coupe verticale des moyens mécaniques de déplacement d'une jambe de la structure, - la Fig. 6 est une vue en coupe selon la ligne 6-6 de la Fig. 5,

- la Fig. 7 est une vue schématique en coupe verticale des moyens de verrouillage d'une navette sur une jambe de la structure, conforme à l'invention,

- la Fig. 8 est une vue de dessus de la paire de bras supérieurs et des moyens de compensation des déplacements horizontaux de la coque par rapport au mât de l'éolienne,

- la Fig. 9 est une vue en coupe selon la ligne 9-9 de la Fig. 8, - les Figs. 10 et 11 sont deux vues schématiques de dessus de la structure et montrant les déplacements de cette structure par rapport au mât de l'éolienne placé dans son socle,

- les Figs. 12 à 15 sont des schémas montrant les différentes étapes de transport et d'installation d'une éolienne selon un premier exemple, et - les Figs. 16 à 19 sont des schémas montrant les différentes étapes de transport de deux éoliennes selon un second exemple.

Sur les Figs. 1 à 3, on a représenté schématiquement une structure 10 destinée au transport et à l'installation d'au moins une éolienne et de préférence de deux éoliennes. Cette structure 10 peut être également être utilisée pour le transport et l'installation d'au moins une hydrolienne et de préférence de deux hydroliennes.

Dans ce qui suit, on décrira le transport et l'installation d'une éolienne, le transport et l'installation de l'autre éolienne étant identique.

D'une manière générale, la structure 10 comprend une coque flottante 11 en forme de U comportant deux branches latérales 11a parallèles et opposées, reliées entre elles par une branche centrale 11 b.

Les deux branches latérales 11 a sont formées par deux flotteurs s'étendant parallèlement l'un par rapport à l'autre et ménageant entre eux un espace libre et la branche centrale 1 1 b est formée par une poutre transversale 1 1 c portée par lesdites branches latérales 11 a.

De préférence, la poutre transversale 11 c formant la branche centrale est constituée par un treillis de tubes reliés entre eux par des éléments longitudinaux.

Les branches latérales 11a de la structure 10 sont déplaçâmes par coulissement l'une par rapport à l'autre sur la poutre transversale 11 c de façon à régler leur écartement, ainsi qu'on le verra ultérieurement.

Pour cela, le flotteur de chaque branche latérale 11a comporte des moyens 13 de déplacement sur la poutre transversale 11 c formés par exemple par un

ensemble comportant des rails de guidage et un système de pignons-crémaillères, non représenté, et de type connu.

De plus, le flotteur de chaque branche latérale 11 a est équipé de moyens de verrouillage, non représentés, sur la poutre transversale 11 c de façon à maintenir l'écartement entre ces deux branches latérales 11 a constant et déterminé.

Ainsi que montré sur les Figs. 1 et 3, la coque 11 comporte au niveau de sa partie ouverte, c'est à dire à l'opposé de la branche centrale 1 1 b, une porte désignée dans son ensemble par la référence 15. Cette porte 15 est formée de deux tronçons de poutre 16 opposés et déplaçables par coulissement chacune sur une branche latérale 11 a.

Les deux tronçons de poutre 16 sont déplaçables entre une position écartées, comme représentée à la Fig. 3, dans laquelle ils libèrent l'entrée de la structure 10 pour le positionnement d'un navire, d'un quai ou d'une barge et une position fermée de cette entrée de la structure 10, comme montrée à la Fig. 1 , dans laquelle ils sont rapprochés et en contact l'un avec l'autre.

Pour cela, chaque branche latérale 1 1 a de la coque 1 1 comporte des moyens 17 de déplacement de chaque tronçon de poutre 16. Ces moyens 17 sont constitués par exemple par un ensemble comportant des rails de guidage et un système pignons-crémaillères ou part tout autre moyen de type connu.

Enfin, chaque branche latérale 11 a comporte aussi des moyens de verrouillage, non représentés, du tronçon de poutre 16 correspondant dans la position fermée ou dans la position ouverte.

La coque 11 est équipée de jambes 20 déplaçables verticalement par rapport à cette coque 11 en flottabilité. Dans l'exemple de réalisation représenté sur les figures, la coque 11 est équipée de quatre jambes 20 disposées par paire sur chaque branche latérale 11 a de la coque 12.

Chacune des jambes 20 présente par exemple une section triangulaire ainsi que montrée sur les figures, ou une section carrée ou circulaire. Comme cela apparaît notamment sur les figures 5 et 6, chaque jambe 20 est formée, de manière classique, de trois membrures 21 reliées entre elles par un treillis de poutrelles métalliques 22 ou par des jambes pleines. Chaque jambe 20

est associée à des moyens mécaniques de déplacement désignés par la référence générale 23.

Les moyens mécaniques de déplacement 23 sont logés dans une ossature porteuse 18, également appelée "jack-house", qui est supportée par la coque 11. Comme montré sur les Figs. 5 et 6, les moyens mécaniques de déplacement 23 de chaque jambe 20 comprennent, d'une part, deux plaques opposées 24 portées chacune par une membrure 21 de la jambe 20 correspondante et comportant, chacune sur chaque face latérale, une série de dents 24a formant sur les deux membrures 21 , une crémaillère double. Les moyens mécaniques de déplacement 23 comprennent également plusieurs ensembles 25 répartis de part et d'autre de chaque plaque 24, suivant la hauteur de celle-ci. Chaque ensemble 25 comprend un motoréducteur 26 assurant l'entraînement d'un pignon 27 qui engrène avec une série de dents 24a de la plaque 24 correspondante. Dans le mode de réalisation représenté sur les Figs. 5 et 6, les deux séries de dents 24a de chaque plaque 24 sont associées à six pignons 27 entraînés chacun en rotation par un groupe motoréducteur 26.

La structure 10 comporte également, associée à chacune des jambes 20, une navette désignée par la référence générale 30 qui est déplaçable par la jambe 20 correspondante entre une position basse en appui sur la coque 11 en flottabil ité, ainsi que montrée à la Fig . 1 , et une position haute ainsi que représentée à la Fig. 3.

Les navettes 30 associées aux jambes 20 sont déplacées simultanément par les jambes 20. Dans l'exemple de réalisation représenté à la Fig. 4, chaque navette 30 est formée par un corps 31 comportant une branche verticale 32 s'étendant sensiblement parallèlement aux membrures 21 de la jambe correspondante.

La branche verticale 32 est formée de deux poutres 32a verticales et parallèles. La branche 32 est munie, d'une part, à sa partie supérieure d'une plaque 33 s'étendant sensiblement perpendiculairement à ladite branche 32 et, d'autre part, à sa partie inférieure, d'une semelle 35 horizontale de support d'une paire de bras

supérieur et inférieur désigné dans son ensemble par la référence 60 et 70 (Fig.

1 ), et qui seront décrits ultérieurement.

La plaque 33 comporte une ouverture 34 présentant une section de forme complémentaire à la section transversale de la jambe 20 correspondante et, dans le cas présent, une section triangulaire. La plaque 33 est reliée à la semelle 35 par des poutrelles de rigidification 36.

Chaque navette 30 est munie de moyens 40 de verrouillage sur la jambe 12 correspondante et/ou d'un ensemble de petites poutres (non représentées) situées sur la partie supérieure de la navette 30 qui sont déplacées par coulissement vers l'intérieur de la navette 30 et de la jambe 20 ce qui permet en remontant vers le haut de la jambe 20 d'entraîner la navette 30 correspondante.

Ces moyens 40 de verrouillage représentés plus en détails sur la Fig. 7, sont formés par au moins une contre-crémaillère 41 et, de préférence, par au moins une contre-crémaillère 41 pour chaque plaque 24. La contre-crémaillère 41 est déplaçable par au moi ns u n org ane d'actionnement 42 et, de préférence, par deux organes d'actionnement 42 constitués par exemple par des vérins hydrauliques ou pneumatiques afin de déplacer la contre-crémaillère 41 entre une position escamotée et une position de blocage en prise sur l'une des séries de dents 24a de la jambe 20 correspondante. L'ensemble constitué par la contre-crémaillère 41 et l es o rg a n es d'actionnement 42 sont portés par la plaque 33 de chaque navette 30.

La coque 11 comporte aussi au niveau de chaque jambe 20, des moyens 50 de guidage de la navette 30 correspondante entre les positions respectivement basses (Fig. 1 ) et haute (Fig. 3). Comme montré sur ces Figs. 1 et 3, les moyens 50, de guidage de la navette 30 de chaque jambe 20 comprennent deux colonnes 51 verticales s'étendant sensiblement parallèlement à la jambe 20 correspondante. Chaque colonne 51 coopère avec un passage 52 ménagé dans la semelle 35 de la navette 30 et chacun de ces passages 52 présente une section de forme conjuguée à la section de la colonne 51 correspondante. Les deux colonnes 51 sont reliées entre elles par une plaque de liaison 53 s'étendant sensiblement perpendiculairement auxdites colonnes 51 qui comportent un passage central 54 (Fig. 4) présentant une section de forme complémentaire à la section transversale

de la jambe 20 correspondante et, dans le cas présent, une section triangulaire.

La plaque de liaison 53 forme un guidage pour la jambe 20 correspondante.

Au cours du déplacement de la navette 30 entre la positon basse et la position haute, par la jambe 20, la semelle 35 de la navette 30 est guidée par les colonnes 51 et dans la position basse représentée à la Fig. 1 , la plaque 31 de la navette 30 est en appui sur l'extrémité supérieure de chaque colonne 51.

D'une manière générale, la structure de transport 10 comporte au moins un ensemble de support d'une éolienne 1 et de préférence, comme montré sur les figures, deux ensembles de support chacun d'une éolienne 1. Ainsi que montré sur les Figs. 1 et 2, l'éolienne 1 se compose d'un mât 2 portant une nacelle 3 renfermant des moyens de production d'électricité, non représentés, entraînés pas des pales 4a. Le mât 2 est destiné à être emmanché dans un socle 4, comme représenté par exemple la Fig. 14, préalablement ancré sur le fond marin. Ainsi que montré sur les Figs. 1 et 2, le mât 2 comporte, dans sa partie supérieure, un collier 5.

En se reportant maintenant aux Figs. 1 et 2, on va décrire un ensemble de support d'une éolienne 1 , l'autre ensemble de support de l'autre éolienne 1 étant identique. L'ensemble de support de l'éolienne 1 est composé de deux navettes 30 opposées et associées chacune à une jambe 20.

Les navettes 30 portent une paire de bras supérieurs 60 et une paire de bras inférieurs 70.

La paire de bras supérieurs 60 comporte un premier bras 61 porté par une première navette 30 et un second bras 62 opposé porté par une seconde navette 30 opposée à la première navette 30 et la paire de bras inférieurs 70 comporte un premier bras 71 porté par la première navette 30 et un second bras 72 opposé porté par la seconde navette 30. Les bras 61 et 71 sont déplaçâmes par pivotement autour d'un axe horizontal 63 porté par la première navette 30 et les bras 62 et 72 sont déplaçables par pivotement autour d'un axe horizontal 64 porté par la seconde navette 30 entre une position escamotée sensiblement verticale et une position active basculée contre le mât de l'éolienne, comme montré par exemple sur les Figs. 1 et 2.

Les bras 61 et 62 de la paire 60 de bras supérieurs présentent chacun une longueur sensiblement égale à la hauteur du mât 2 de l'éolienne 1 et les bras 71 et 72 de la paire 70 de bras inférieurs présente une longueur sensiblement égale à la moitié de la distance séparant les bords internes des deux branches latérales 11 a de la coque 11.

En variante, les bras 61 et 62 présentent une longueur variable et réglable en fonction de la hauteur du collier 5 sur le mât 2 de l'éolienne. Les bras sont par exemple télescopiques et munis de moyens d'immobilisation dans une longueur donnée. Les extrémités libres 71 et 72 de la paire 70 de bras inférieurs comportent un ensemble de serrage constitué par exemple par des mâchoires 73 ou par tout autre organe approprié de serrage de type connu.

Ainsi que montré sur les Figs. 8 et 9, les bras 61 et 62 de la paire 60 de bras supérieurs comportent des moyens 80 de compensation des déplacements horizontaux de la coque 1 1 par rapport au mât 2 après son introduction dans le socle 4 et le basculement de la paire 70 des bras inférieurs en position escamotée, comme cela sera décrit ultérieurement.

Comme montré sur ces figures, les moyens 80 de compensation comportent un ensemble de support du mât 2 par l'intermédiaire du collier 5. Cet ensemble de support comporte des moyens de coulissement formés par une plaque 81 munie d'un logement en U 82 et fixée à l'extrémité libre d'un des bras de la paire 60 de bras supérieurs et notamment à l'extrémité libre du bras 61 de ladite paire 60 de bras supérieurs. Cette plaque 81 est destinée à coopérer avec un système de verrouillage 83, de type connu, monté à l'extrémité libre du bras 62 de la paire 60 de bras supérieurs dans la position active basculée contre le mât 2 de l'éolienne 1 , ainsi que montré à la Fig. 8. Cette plaque 81 en forme de U est formée par un rail destiné à recevoir des organes de roulement 85.

Le logement en U 82 de la plaque 81 présente une largeur supérieure au diamètre du mât. Les moyens de coulissement de l'ensemble de support du mât 2 comprennent également une platine 90 munie d'un logement en U 91 présentant une largeur sensiblement égale au diamètre du mât 2. Cette platine 90 est déplaçable sur la plaque 81 par les organes de roulement 85 selon un plan

horizontal sensiblement parallèle à l'ensemble de support du mât. Pour cela, la face inférieure de la platine 90 comporte trois rails 92 formant entre eux un angle de 120°.

La platine 90 comporte un loquet 93 de fermeture du logement en U 91 et qui est déplaçable entre une position ouverte permettant le positionnement du mât

2 à l'intérieur du logement 91 de platine 90, ainsi qu'à l'intérieur du logement 82 de la plaque 81 et une position de fermeture du logement 91 , comme montrée à la

Fig. 8.

Ainsi, les moyens de coulissement de l'ensemble de support formés par la plaque 81 , la platine 90 et les organes de roulement 85 compensent les déplacements horizontaux de la coque 11 par rapport au mât 2 lorsque ce dernier est introduit dans le socle 4, et après le basculement de la paire 70 de bras inférieurs en position escamotée afin de libérer la partie inférieure du mât 2 par rapport à la coque 11. A titre d'exemple et comme montré sur les Figs. 10 et 11 , ces moyens de coulissement permettent le déplacement horizontal de la coque 1 1 dans une direction f1 sans que le mât 2 bouge, ainsi que montré à la Fig . 10 ou un déplacement horizontal de la coque 11 selon une direction f2 sans que le mât 2 de l'éolienne 1 bouge. Ces moyens de coulissement évitent donc toute transmission d'efforts ou de contraintes dans le socle 4, et tout flambement du mât 2, après la pose du mât

2 de l'éolienne 1 dans ce socle 4.

Selon la manière dont la ou les éoliennes sont posées sur la structure 10, les logements en U 82 et 91 respectivement de la plaque 81 et de la platine 90 sont dirigés perpendiculairement à l'axe longitudinal de la coque 11 ou sont dirigés dans l'axe longitudinal de cette coque 11 en direction de la partie ouverte de ladite coque 11.

En se reportant maintenant aux Figs. 12 à 15, on va décrire un premier procédé de transport et d'installation d'au moins une éolienne 1. Tout d'abord, la structure 10 est positionnée à proximité d'une zone de chargement de l'éolienne 1 avec les jambes 20 en position haute et les navettes

30 en position basse en appui contre la coque et avec les bras 61 et 62 et les bras

71 et 72, respectivement de la paire 60 de bras supérieurs et de la paire 70 de

bras inférieurs, en position escamotée sensiblement verticale, comme montrée à la Fig. 12.

L'éolienne 1 est soulevée par un engin de levage, comme par exemple une grue, et le mât 2 de cette éolienne est placé entre les deux branches latérales 11 a de la coque 11 , comme montré à la Fig. 12.

Le bras 61 comportant les logements en U 82 et 91 de la plaque 81 et de la platine 90 est basculé en position active pour placer le mât 2 dans ces logements en U 82 et 91 au-dessous du collier 5 dudit mât 2. Le bras 62 de la paire 60 de bras supérieurs est ensuite basculé en position active et les bras 61 et 62 sont solidarisés entre eux par le système de verrouillage 83. (Fig. 13). Le logement en U 91 de la platine 90 est fermé par le loquet 93.

Le mât 2 est descendu par la grue pour amener le collier 5 en appui sur la platine 90, ainsi que montré à la Fig. 13, et les bras 71 et 72 de la paire 70 de bras inférieurs sont basculés simultanément en position active pour maintenir le mât 2 à sa partie inférieure.

La pose d'une seconde éolienne sur la structure 10 s'effectue d'une manière analogue.

La platine 90 est verrouillée pendant le transport à la plaque 81

La structure 10 portant la ou les deux éoliennes 1 est déplacée jusqu'à un site d'installation sur lequel un ou deux socles 4, ont été préalablement installés sur le fond marin.

La pose du mât 2 de chaque éolienne 1 sur son socle 4, correspondant est réalisée de la manière suivante.

Les jambes 20 sont abaissées et chaque navette 30 est verrouillée sur la jambe 20 correspondante.

Ces jambes 20 sont remontées pour soulever le mât 2 au moyen des navettes 30 et des paires 60 et 70 de bras supérieurs et inférieurs, ainsi que montré à la Fig. 14. La porte 15 formée des tronçons 16 est ouverte. La structure 10 est déplacée afin de positionner le mât 2 dans l'alignement du socle 4 et les bras 71 et 72 de la paire 70 de bras inférieurs est basculée en position escamotée, ainsi que représenté à la Fig. 14. La platine 90 est déverrouillée de la plaque 81.

Ensuite, les jambes 20, les navettes 30 et la paire 60 de bras supérieurs sont descendues pour engager progressivement le mât 2 dans le socle 4, Au cours de cet engagement, les mouvements horizontaux de la coque 10 sont repris par les moyens 80 de compensation prévus sur la paire 60 de bras supérieurs de telle sorte que le mât 2 reste toujours en position sensiblement verticale.

Le mât 2 est posé dans le socle 4, et les bras 60 et 61 de la paire 60 de bras supérieurs sont déverrouillés et le loquet 93 de la platine 90 est libéré pour ouvrir le logement en U 91. Les bras 60 et 61 sont basculés en position escamotée, ainsi que représenté à la Fig. 15. La structure 10 est ensuite retirée et la pose d'un autre mât 2 sur le socle 4 d'une seconde éolienne est réalisée de manière identique.

En se reportant maintenant aux Figs. 16 à 19, on va décrire un autre procédé de transport et d'installation en mer d'une ou de deux éoliennes dans le cas ou cette ou ces éoliennes sont en attente sur un ponton 8. Ainsi que montré à la Fig. 16, la porte 15 de la coque 11 est ouverte et les jambes 20 sont placées en position intermédiaire, tandis que les navettes 30 sont placées en position basse en appui contre la coque 11.

Dans ce cas, les logements en U 82 et 91 de la plaque 81 et de la platine 90 sont dirigés dans l'axe longitudinal de la coque 11 en direction de la partie ouverte de cette coque 11. Les bras 71 et 72 de la paire 70 de bras inférieurs sont en position escamotée sensiblement verticale.

Les bras 61 et 62 de la paire 60 de bras supérieurs disposés à l'avant de la coque 11 sont placés en positon escamotée sensiblement verticale et les bras 61 et 62 de la paire 60 de bras supérieurs situés à l'arrière de la coque 11 sont placés en position active et verrouillés entre eux ainsi que montré à la Fig. 17. Le logement en U 91 de la platine 90 est ouvert.

La structure 10 est déplacée en direction du ponton 8 pour placer ce ponton 8 entre les branches latérales 11 a de la coque 11.

Après le passage de la première éolienne 1 au-delà du premier ensemble de support, comme montré à la Fig. 17, les bras 61 et 62 de la paire 60 de bras supérieurs de ce premier ensemble sont basculés en position active, comme montrée à la Fig. 18 et la structure 10 est déplacée pour engager le mât 2

de chaque éolienne dans les logements en U 82 et 91 respectivement de la plaque 81 et de la platine 90, ainsi que montré à la Fig. 19.

Le loquet 93 du logement en U 91 de chaque platine 90 est fermé et les bras 71 et 72 de la paire 70 de bras inférieurs de chaque ensemble sont basculés simultanément pour serrer chaque mât 2 à sa partie inférieure.

Chaque navette 30 est verrouillée sur la jambe 20 correspondante et ces jambes 20 sont remontées pour soulever les navettes 30 et les paires 60 et 70 de bras supérieurs et inférieurs sont soulevées par les navettes 30 pour amener la platine 90 de chaque ensemble au contact du collier 5 du mât 2 correspondant. Le mât 2 de chaque éolienne 1 est soulevé du ponton 8 par l'intermédiaire des navettes 30 et des paires 60 de bras supérieurs en remontant les jambes 20, les paires 70 de bras inférieurs maintenant chaque mât 2 à sa partie inférieure.

Les jambes 20 sont ensuite redescendues pour reposer les navettes en position basse en appui contre la coque. On déverrouille alors chaque navette 30 de chaque jambe 20 correspondante et on remonte les jambes 20 en position haute, pour limiter le tirant d'eau au minimum.

Ensuite, la structure 10 portant les éoliennes 1 est déplacée jusqu'à un site d'installation de chaque éolienne 1 sur son socle 4, préalablement installé sur le fond marin.

L'installation de chaque éolienne 1 est réalisée de la façon suivante.

Les jambes 20 sont remontées pour soulever le mât 2 au moyen des navettes 30 et des paires 60 et 70 de bras et la structure 10 est déplacée pour positionner le mât 2 dans l'alignement du socle 4. Les bras 71 et 72 de la paire 70 de bras inférieurs sont basculés en position escamotée et les mêmes étapes que le précédent procédé sont réalisées.

Dans ce cas également, au moment de l'engagement du mât 2 dans le socle 4, correspondant et après le basculement de la paire 70 de bras inférieurs, les mouvements horizontaux de la coque sont repris par les moyens 80 de compensation de la paire 60 de bras supérieurs de telle sorte que le mât 2 reste toujours en positon sensiblement verticale.

Selon un autre procédé de pose d'une ou de deux éoliennes sur la coque 11 de la structure 10, cette ou ces éoliennes peuvent être montées sur des

chariots se déplaçant sur des rails. Pour cela, chaque chariot est équipé des paires 60 et 70 de bras supérieurs et inférieurs afin de maintenir l'éolienne en position sensiblement verticale. La ou les éoliennes sont positionnées sur la structure 10 en déplaçant le ou les chariots par roulement sur les rails entre le ponton et la structure 10 pour positionner les paires de bras portant I 'éolienne sur les navettes correspondantes.

Pour le transport et l'installation d'une hydrolienne, les mêmes étapes sont réalisées. Mais, dans ce cas, le socle ne dépasse pas de la surface de l'eau et, après la pose du mât sur son socle, la nacelle renfermant les moyens de production d'électricité et portant les pales est descendue au-dessous de la surface de l'eau par coulissement sur son mât. Pour cette application les bras de la paire de bras supérieurs présentent une longueur inférieure à celle prévue pour l'installation d'une éolienne.

La structure de pose et d'installation d'au moins une éolienne ou d'au moins une hydrolienne représente l'avantage d'éviter que des efforts ou des contraintes se répercutent sur le socle du fait des déplacements de la coque engendrés par la houle.

L'invention ne se limite pas à l'installation d'éoliennes portées par un socle 4 posé sur le fond de l'étendue d'eau. En variante, le socle 4 est flottant à la surface de l'eau et est ancré sur le fond de l'étendue d'eau.