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Title:
SUBSTITUTED QUINOLINES FOR THE TREATMENT OF PROTOZOAN AND RETROVIRUS CO-INFECTIONS
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2002/057238
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to the use of quinolines having general formula (I), wherein R¿1? denotes H; alkyl C¿1?-C¿15?; alkenyl or alkynyl C¿2?-C¿15?; -CHO; heteroaryl; alkyl C¿1?-C¿15? or alkenyl or alkynyl C¿2?-C¿7? comprising at least one substituent selected from among O, halogen, -OH, -CHO, -COOH, aryloxycarbonyl, alkyloxycarbonyl C¿2?-C¿8?, alkenyloxycarbonyl C¿3?-C¿9?, nitrile, aryl, heteroaryl, arylsulphone, alkylsulphone C¿1?-C¿7?, thioalkyl or aminoalkyl C¿1?-C¿7?; alkenyl C¿2?-C¿7? bearing at least one substituent selected from among NH¿2?, alcoxy C¿1?-C¿7?, phenoxy, cycloalkyl C¿3?-C¿6? or heteroaryloxy; alkenyl or alkynyl C¿2?-C¿15? comprising at least one trialkylsilyl C¿1?-C¿7?; R¿2?, in position 3, 6 or 8, denotes H; halogen; -OH; -CHO; -COOH; alkyl or alcoxy C¿1?-C¿7?; -NH2; alkenyl C¿2?-C¿7?; or alkynyl C¿2?-C¿10?; R¿1? and R¿2? do not both denote H. The invention is used for the preparation of a medicine to treat protozoan and retrovirus co-infections.

Inventors:
FAKHFAKH MOHAMED (FR)
FIGADERE BRUNO (FR)
FOURNET ALAIN (FR)
FRANCK XAVIER (FR)
HOCQUEMILLER REYNALD (FR)
PRINA ERIC (FR)
Application Number:
PCT/FR2002/000140
Publication Date:
July 25, 2002
Filing Date:
January 15, 2002
Export Citation:
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Assignee:
INST RECH DEVELOPPEMENT IRD (FR)
CENTRE NAT RECH SCIENT (FR)
FAKHFAKH MOHAMED (FR)
FIGADERE BRUNO (FR)
FOURNET ALAIN (FR)
FRANCK XAVIER (FR)
HOCQUEMILLER REYNALD (FR)
PRINA ERIC (FR)
International Classes:
A61K31/47; A61P31/18; A61P33/00; A61P33/02; C07D215/04; C07D215/12; C07D215/14; C07D215/24; C07D405/06; C07F7/08; (IPC1-7): C07D215/04; A61K31/47; A61P33/02; C07D215/02; C07D215/12; C07D215/24; C07D405/06; C07F7/08
Domestic Patent References:
WO1993007125A11993-04-15
Foreign References:
FR2761687A11998-10-09
Other References:
CHEMICAL ABSTRACTS, vol. 121, no. 7, 15 August 1994, Columbus, Ohio, US; abstract no. 73107s, FOURNET, A: ET AL.: "The activity of 2-substituted quinoline alkaloids in BALB/c mice infected with Leishmania donovani." XP002201926
MOHAMED A. FAKHFAKH ET AL.: "Expeditious preparation of 2-substituted quinolines", TETRAHEDRON LETTERS., vol. 42, no. 23, - 4 June 2001 (2001-06-04), ELSEVIER SCIENCE PUBLISHERS, AMSTERDAM., NL, pages 3847 - 3850, XP002201925, ISSN: 0040-4039
Attorney, Agent or Firm:
Ores, Béatrice (36 rue de St Pétersbourg, PARIS, FR)
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Claims:
REVENDICATIONS
1. Utilisation d'au moins une quinoléine répondant à la formule générale (I) : (I) dans laquelle : RI représente : un atome d'hydrogène, un groupe alkyle en CI à Ci 5, un groupe alkényle en C2 à C15, un groupe alkynyle en C2 à C15, un groupe formyle ou un groupe hétéroaryle, ce dernier étant éventuellement substitué par un ou plusieurs groupes hydroxyle ; ou bien un groupe alkyle en Ci à C, 5 ou alkényle en C2 à C7 portant au moins un substituant choisi parmi l'oxygène, les halogènes et les groupes hydroxyle, formyle, carboxyle, aryloxycarbonyle, alkyloxycarbonyle en C2 à Cg, alkényloxycarbonyle en C3 à C9, nitrile, amine, alcoxy en CI à C7, phénoxy, cycloalkyle en C3 à C6, aryle, hétéroaryle, hétéroaryloxy, arylsulfone, alkylsulfone en CI à 7, thioalkyle en CI à C7 et aminoalkyle en CI à C7 ; ou bien un groupe alkynyle en C2 à C7 portant au moins un substituant choisi parmi l'oxygène, les halogènes et les groupes hydroxyle, formyle, carboxyle, aryloxycarbonyle, alkyloxycarbonyle en C2 à C8, alkényloxycarbonyle en C3 à C9, nitrile, aryle, hétéroaryle, arylsulfone, alkylsulfone en CI à C7, thioalkyle en CI à C7 et aminoalkyle CI à C7 ; ou bien un groupe alkényle ou alkynyle en C2 à C15 substitué par au moins un groupe trialkylsilyle en CI à C7 ; tandis que R2, qui peut être enposition 3, 6 ou 8 sur le cycle quinoléique, représente un atomae d'hydrogène ou d'halogène, un groupe hydroxyle, formlye, carboxyle, alkyle en Ci à C7, alcoxy en C ; à C7, amine, alkylamide en C1C10, alkényle en C2 à C7 éventuellement substitué par un ou plusieurs groupes alcoxy en CI à C7, ou encore un groupe alkynyle en C2 à CI 0, ce dernier étant éventuellement substitué par un groupe hétéroaryle ; ou l'un de ses sels pharmaceutiquement acceptables, à la condition toutefois que RI et R2 ne soient pas tous deux un atome d'hydrogène, pour la préparation d'un médicament pour traiter les coinfections à protozoaires et à rétrovirus.
2. Utilisation selon la revendication 1, dans laquelle RI est différent d'un atome d'hydrogène.
3. Utilisation selon la revendication 1 ou la revendication 2, dans laquelle RI représente un groupe alkényle ou alkynyle porteur ou non de substituants.
4. Utilisation selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle : R1 représente : un groupe alkényle ou alkynyle en C2 à CI 5 ; ou bien un groupe alkényle en C à C7 portant au moins un substituant choisi parmi l'oxygène, les halogènes et les groupes hydroxyle, formyle, carboxyle, alkyloxycarbonyle en C2 à Cs, nitrile, amine, alcoxy en C1 à C7, phénoxy, cycloalkyle en C3 à C6, aryle, hétéroaryle, hétéroaryloxy, arylsulfone, alkylsulfone en Ci à C7, thioalkyle en Ci à C7, aminoalkyle en CI à C7 et triméthylsilyle ; ou bien # un groupe alkynyle en C2 à C7 portant au moins un substituant choisi parmi l'oxygène, les halogènes et les groupes hydroxyle, formlye, carboxyle, alkyloxycarbonyle en C2 à C8, nitrile, aryle, hétéroaryle, arylsulfone, alkylsulfone en CI à C7, thioalkyle en CI à C7, aminoalkyle Cl à C7 et triméthylsilyle ; tandis que R2 représente un atome d'hydrogène, un groupe hydroxyle ou un groupe alkyle en Ci à C7.
5. Utilisation selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle Ri représente un groupe alkényle ou alkynyle en C2 à C7 substitué par un plusieurs atomes d'halogène, notamment de chlore, de brome ou de fluor.
6. Utilisation selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle le médicament est destiné à traiter une coinfection induite par un ou plusieurs protozoaires appartenant aux genres Leishmania, Trypanoso7na, Plasmocíiunç, Toxoplasma, Pneumocystis et Schistosomia et par un rétrovirus du type HIV ou HTLV1.
7. Utilisation selon la revendication 6, dans laquelle le médicament est destiné à traiter une coinfection Leishmania/HIV.
8. Quinoléine répondant à la formule générale (I) selon la revendication 1, caractérisée en ce que : soit R1 représente un groupe alkyle en Ci à C7, un groupe alkényle en C2 à C7, ou un groupe alkényle en C2 à C7 portant au moins un substituant choisi parmi les groupes aryle, auquel cas R2, qui peut être en position 3,6 ou 8 du cycle quinoléique, représente un groupe alkényle en C3 à C7 substitué par un ou plusieurs groupes alcoxy en Ci à C7, ou un groupe alkynyle en C2 à C10 substitué par un groupe hétéroaryle ; soit R1 représente un groupe alkyle en Ci à C7 portant au moins un substituant choisi parmi les groupes hydroxyle, amine, alcoxy en Ci à C4 et aminoalkyle en Cl à C4, ou RI représente un groupe alkényle en C2 à C7 portant au moins un substituant choisi parmi les groupes hydroxyle, amine, alcoxy en C1 à C4 et aminoalkyle en CI à C4, auquel cas R2, qui peut être en position 3,6 ou 8 du cycle quinoléique, représente un groupe alkényle en C3 à C7 substitué par un ou plusieurs groupes alcoxy en Ci à C7, ou un groupe alkynyle en C2 à Ciao, ce dernier étant éventuellement substitué par un groupe hétéroaryle ; soit RI représente : un groupe méthyle ou éthyle portant au moins un substituant choisi parmi les halogènes ; auquel cas R2, qui peut être en position 3, 6 ou 8 du cycle quinoléique, représente un groupe alcoxy en Ci à C7, amine, alkylamide en C1C10, alkényle en C2 à C7 substitué par un ou plusieurs groupes alcoxy en CI à C7, ou encore un groupe alkynyle en C2 à Ciao, substitué par un groupe hétéroaryle ; soit RI représente : un radical 2pyridyle auquel cas R2, qui peut être en position 3, 6 ou 8 du cycle quinoléique, représente un atome d'hydrogène ou d'halogène, formyle, carboxyle, alkyle en Ci à C7, alcoxy en CI à C7, amine, alkylamide en ClClo, alkényle en C2 à C7 éventuellement substitué par un ou plusieurs groupes alcoxy en C1 à C7, ou encore un groupe alkynyle en C2 à Cio, ce dernier étant éventuellement substitué par un groupe hétéroaryle ; soit RI représente un groupe alkyle en Cg à C15, portant éventuellement un substituant choisi parmi les groupes aryle ; ou bien un groupe alkényle en C8 à CI 5, un groupe alkényle en C2 à C7 portant au moins un substituant choisi parmi les arylsulfone ; ou bien un groupe alkynyle en C2 à C15, un groupe alkynyle en C2 à C7 portant au moins un substituant choisi parmi les groupes aryle et arylsulfone ; auquel cas R2, qui peut être en position 3,6 ou 8 du cycle quinoléique, représente un groupe choisi parmi un alcoxy en Ci à C7, une amine, un alkylamide en CiCIo, un alkényle en C2 à C7 éventuellement substitué par un ou plusieurs groupes alcoxy en CI à C7, ou encore un groupe alkynyle en C2 à Calo substitué par un groupe hétéroaryle ; soit RI représente un atome d'hydrogène, un groupe formyle, un groupe hétéroaryle éventuellement substitué par un ou plusieurs groupes hydroxyle, à l'exception du radical 2pyridyl ; ou bien un groupe alkyle en Ci à C, 5 portant au moins tm substituant choisi parmi l'oxygène et les groupes formyle, carboxyle, aryloxycarbonyle, alkyloxycarbonyle en C2 à C8, alkényloxycarbonyle en C3 à C9, nitrile, phénoxy, cycloalkyle en C3 à C6, hétéroaryloxy, arylsulfone, alkylsulfone en Ci à C7 et thioallcyle en CI à C7,un groupe alkyle en Ci à C7 portant au moins un substituant choisi parmi les groupes alcoxy en C5 à C7 et aminoalkyle en C, à C7, un groupe alkyle en C3 à Cl, portant au moins un substituant choisi parmi les halogènes, un groupe alkyle en C6 à Cl, substitué par au moins un groupe hétéroaryle, un groupe alkyle en Cs à CI 5 portant au moins un substituant choisi parmi les groupes hydroxyle, amine, alcoxy en CI à C7 et aminoalkyle en CI à C7 ; ou bien un groupe alkényle en C2 à C7 portant au moins un substituant choisi parmi l'oxygène, les halogènes et les groupes formyle, carboxyle, aryloxycarbonyle, alkyloxycarbonyle en C2 à Cs, alkényloxycarbonyle en C3 à Cs, nitrile, phénoxy, cycloalkyle en C3 à C6, hétéroaryloxy, alkylsulfone en Ci à C7, thioalkyle en CI à C7, alcoxy en CI à C7 et aminoalkyle en Cs à C7 ; un groupe alkényle en C3 à C7 substitué par un groupe hétéroaryle ; ou bien un groupe alkynyle en C2 à C7 portant au moins un substituant choisi parmi l'oxygène, les halogènes et les groupes hydroxyle, formyle, carboxyle, aryloxycarbonyle, alkyloxycarbonyle en C2 à Cs, allcényloxycarbonyle en C3 à C9, nitrile, hétéroaryle, alkylsulfone en CI à C7, thioalkyle en Ci à C7 et aminoalkyle CI à C7 ; ou bien encore un groupe alkényle ou alkynyle en C2 à CI 5 substitué par au moins un groupe trialkylsilyle en CI à C7 ; auquel cas R2, qui peut être en position 3, 6 ou 8 du cycle quinoléique, représente un atome d'hydrogène ou d'halogène, un groupe hydroxyle, formyle, carboxyle, alkyle en CI à C7, alcoxy en Ci à C7, amine, alkylamide en ClClo, alkényle en C2 à C7 éventuellement substitué par un ou plusieurs groupes alcoxy en C1 à C7, ou encore un groupe alkynyle en C2 à Clo, ce dernier étant éventuellement substitué par un groupe hétéroaryle ; ou l'un de ses sels pharmaceutiquement acceptables, pour l'utilisation comme médicaments.
9. Quinoléine selon la revendication 8, caractérisée en ce que RI représente un groupe alkényle ou alkynyle porteur ou non de substituants.
10. Quinoléine selon la revendication 8 ou la revendication 9, caractérisée en ce que : soit R1 représente un groupe un groupe alkényle en C2 à C7 éventuellement substitué par un ou plusieurs groupes choisis parmi les groupes hydroxyle, amine, aryle, alcoxy en CI à C4 et aminoalkyle en Ci à C4, auquel cas R2 représente un groupe alkényle en C3 à C7 substitué par un ou plusieurs groupes alcoxy en Ci à C7, ou un groupe alkynyle en C2 à Clo, ce dernier étant éventuellement substitué par un groupe hétéroaryle ; soit RI représente : un groupe alkényle en C2 à C7 portant au moins un substituants choisi parmi l'oxygène, les halogènes et les groupes formyle, carboxyle, alkyloxycarbonyle en C2 à Cs, nitrile, phénoxy, cycloalkyle en C3 à C6, hétéroaryloxy, alkylsulfone en Ci à C7, thioalkyle en Ci à C7, alcoxy en C5 à C7 et aminoalkyle en C5 à C7 ; un groupe alkényle en C3 à C7 substitué par un groupe hétéroaryle ; ou bien un groupe alkynyle en C2 à C7 portant au moins un substituant choisi parmi l'oxygène, les halogènes et les groupes hydroxyle, formyle, carboxyle, alkyloxycarbonyle en C2 à C8, nitrile, hétéroaryle, alkylsulfone en CI à C7, thioalkyle en CI à C7 et aminoalkyle CI à C7 ; ou bien encore un groupe alkényle ou alkynyle en C2 à CI S substitué par au moins un groupe trialkylsilyle en CI à C7 ; auquel cas R2 représente un atome d'hydrogène, un groupe hydroxyle ou un groupe alkyle en Ci à C7.
11. Quinoléine selon l'une quelconque des revendications 8 à 10, caractérisée en ce que Ri représente un groupe alkényle ou alkynyle en C2 à C7 substitué par un plusieurs atomes d'halogène, en particulier de chlore, de brome ou de fluor.
12. Quinoléine, caractérisée en ce qu'elle répond à la formule générale (I) selon la revendication 1 dans laquelle : soit R1 représente un groupe 2formyléthén1yle, 2oxopropyle, 2 hydroxypropyle, cyclopropylhydroxyméthyle, 4chlorobut3en1yn1yle, hept1 en1yle, 2bromoéthényle, 2bromoéthynyle, 2bromo2fluoroéthényle, 4 méthylcarboxylatebut1, 3dien1yle, dec1yn1yle, 2 (2quinoléyl)éthényle, 2 (triméthylsilyléthynyl)4triméthylsilylbut1en3yn1yle, auquel cas R2 représente un atome d'hydrogène ; soit RI représente un groupe prop1en1yle, auquel cas R2 représente un groupe méthyle en position 6 ou un groupe hydroxyle en position 8 du cycle quinoléique ; soit RI représente un groupe 2hydroxypropyle, auquel cas R2 représente un groupe hydroxyle en position 8 du cycle quinoléique ; soit encore Ri représente un groupe 2méthylcarboxylateéthényle, auquel cas R2 représente un groupe méthyle en position 6 du cycle quinoléique.
13. Composition pharmaceutique, caractérisée en ce qu'elle comprend, à titre de principe actif, au moins une quinoléine selon la revendication 12.
Description:
QUINOLEINES SUBSTITUEES POUR LE TRAITEMENT DE CO-INFECTIONS A PROTOZOAIRES ET A RETROVIRUS L'invention se rapporte à des quinoléines substituées pour le traitement des co-infections à protozoaires et à rétrovirus.

Les zones géographiques d'endémie des maladies dues aux protozoaires (leishmanioses, trypanosomiases, paludisme,...) sont également des zones de haute prévalence des maladies rétrovirales, et notamment du syndrome de l'immtmodéficience acquise ou SIDA.

De ce fait, depuis plusieurs années, on assiste à l'émergence de co- infections à protozoaires et à rétrovirus du type LeishmaialVIH-1, PlasmodiumlVIH ou encore Pneumocystis cariniilVIH, dont le nombre ne cesse d'augmenter, qui présentent une extrême gravité et réduisent fortement l'espérance de vie des personnes qui en sont atteintes. Ainsi, par exemple, la leishmaniose viscérale ou kala-azar, qui est induite par Leishmania donovani et Leishmania infantum et qui représente la forme la plus sévère des leishmanioses, est considérée comme un facteur particulièrement aggravant de l'évolution du SIDA (OMS, 1997, Weekly Epidemiol.

Rec., 72 : 49-54).

On sait que certains protozoaires comme les leishmanies, les trypanosomes et les toxoplasmes, et le VIH possèdent la faculté d'infecter et de se multiplier dans des cellules hôtes particulières telles que les macrophages, les monocytes et les cellules dendritiques, qui jouent un rôle primordial dans la mise en place et le développement des réponses immunitaires vis-à-vis des agents pathogènes.

On sait également que la co-infection de ces cellules par des agents pathogènes différents a pour conséquence d'augmenter l'affaiblissement du système immunitaire et de favoriser la multiplication et la dissémination de ces agents pathogènes dans l'organisme (Wolday et al., Parasitology Today, 1999,15 : 182-187).

Ainsi, par exemple, des études réalisées in vitro sur des cellules d'origine monocytaire ont montré que la présence de leishmanies dans ce type de cellules peut, lorsque celles-ci sont ultérieurement infectées par le VIH, induire et activer la réplication de ce dernier (Bernier et al., 1995, J. Virol., 69 : 7282-7275). A l'inverse, la présence du VIH est susceptible d'accroître la croissance intracellulaire des leishmanies lorsque les cellules sont infectées secondairement par ces protozoaires

(Wolday et al., 1998, Scand. J. Infect. Dis., 30 : 29-34). Par ailleurs, un pourcentage important de patients présentant une co-infection LeishmanialHIV montrent une multiplication et une dissémination élevées des leishmanies. Les mécanismes immunopathologiques par lesquels les leishmanies et le VIH interagissent sur le système immunitaire et se renforcent mutuellement n'ont pas encore été élucidés. De nombreuses hypothèses ont été avancées mais aucune d'entre elles n'a été réellement confirmée à ce jour (Wolday et al., 1999, ibid).

Les co-infections à protozoaires et à rétrovirus posent des difficultés particulières en termes de thérapie.

Si l'on prend par exemple le cas des co-infections LeishmanialVIH, les traitements antileshmaniens ne sont pas toujours efficaces et les échecs et rechutes liés à des phénomènes de résistance ou de toxicité des produits sont courants. Ainsi, une étude réalisée dans le sud-ouest de l'Europe a montré que 52% de patients porteurs d'une co-infection Leishmania/VIH et traités par des antimoniés pentavalents comme l'antimoniate de méglumine (Glucantime)-qui représente le traitement de première intention de la leishmaniose-font une à quatre rechutes dans un délai d'un mois à trois ans (source OMS).

Au surplus, tous les antileishmaniens disponibles à ce jour (antimoniate de méglumine, pentamidine, amphotéricine B) doivent être administrés par voie parentérale, ce qui rend leur utilisation coûteuse, peu compatible avec une absence de structures hospitalières et, donc, bien souvent inaccessible à la majeure partie des populations des régions touchées par les co-infections Leishmania/VIH.

Quant aux traitements antirétroviraux, s'il n'est pas contestable que leur administration en trithérapie (association de deux inhibiteurs de la transcriptase inverse et d'un inhibiteur de la protéase du VIH) améliore le pronostic des co- infections LeishmanialVIH, on sait qu'ils induisent des mutations virales qui sont responsables de l'apparition de résistances et, à terme, d'un phénomène d'échappement thérapeutique entraînant une reprise de l'infection. De plus, les résistances induites étant le plus souvent croisées entre les différents antirétroviraux, notamment entre les inhibiteurs de la protéase, les substitutions thérapeutiques sont très restreintes.

L'utilisation de la trithérapie présente, par ailleurs, l'inconvénient majeur d'être d'un

coût très élevé et d'être, elle aussi, inaccessible à la plus grande part des populations des régions touchées par les co-infections LeishmanialVIH.

Dans la demande Internationale PCT WO 93/07125, les Inventeurs ont mis en évidence que des quinoléines substituées au niveau de l'atome de carbone situé en position 2 du cycle quinoléique par un groupe n-propyle, hydroxypropyle, n- propényle, sans-époxypropyle ou styryle, sont actives aussi bien sur les leishmanies responsables des leishmanioses cutanée et cutanéo-muqueuse (Leishmania amazonensis, Leishmania venezuelensis,...) que sur celles responsables de la leishmaniose viscérale, lorsqu'elles sont administrées à des souris et ce, même par voie orale.

Par ailleurs, MEKOUAR et al. ont montré, dans la Demande Internationale PCT WO 98/45269 ainsi que dans un article publié dans Journal of Medicinal Chemistry (2000,43 : 1533-1540), que des 2-styrylquinoléines sont capables d'inhiber l'intégrase du VIH in vitro et la réplication de ce virus dans des cellules d'une lignée lymphocytaire (CEM) préalablement infectées.

Ces auteurs indiquent, toutefois, dans leur article que l'activité inhibitrice de quinoléines substituées vis-à-vis de l'intégrase du VIH nécessite, non seulement la présence d'un cycle aromatique ancillaire-qui est représenté en l'espèce par le groupe phényle du radical styryle-, mais également celle d'un groupe carboxyle et d'un groupe hydroxyle respectivement en C-7 et C-8 du cycle quinoléique. L'activité inhibitrice sur la réplication intracellulaire du VIH exigerait, quant à elle, la présence supplémentaire d'une paire de substituants situés en ortho sur le cycle aromatique ancillaire, à savoir un groupe hydroxyle ou méthoxy en C-3'et un groupe hydroxyle en C-4'.

Or, poursuivant leurs travaux sur les quinoléines substituées, les Inventeurs ont constaté que de manière surprenante, certaines de ces quinoléines, bien que ne répondant pas aux critères structurels énoncés par les auteurs précédents, présentent à la fois une activité anti-protozoaire et une aptitude à inhiber la réplication intracellulaire de rétrovirus, et notamment du VIH, et sont en conséquence propres à constituer une thérapeutique de choix pour les co-infections à protozoaires et à rétrovirus.

La présente Invention a donc pour objet l'utilisation d'au moins une quinoléine répondant à la formule générale (I) :

dans laquelle : - R1 représente : un atome d'hydrogène, un groupe alkyle en Cl à C15, un groupe alkényle en C2 à C15, un groupe alkynyle en C2 à Cl5, un groupe formyle ou un groupe hétéroaryle, ce dernier étant éventuellement substitué par un ou plusieurs groupes hydroxyle ; ou bien un groupe alkyle en C1 à CI 5 ou alkényle en C2 à C7 portant au moins un substituant choisi parmi l'oxygène, les halogènes et les groupes hydroxyle, formyle, carboxyle, aryloxycarbonyle, alkyloxycarbonyle en C2 à C8, aïkényloxycarbonyle en 3 à C9, nitrile, amine, alcoxy en Ci à C7, phénoxy, cycloalkyle en C3 à C6, aryle, hétéroaryle, hétéroaryloxy, arylsulfone, alkylsulfone en C1 à C7, thioalkyle en C1 à C7 et aminoalkyle en Ci à C7 ; ou bien un groupe alkynyle en C2 à C7 portant au moins un substituant choisi parmi l'oxygène, les halogènes et les groupes hydroxyle, formyle, carboxyle, aryloxycarbonyle, alkyloxycarbonyle en C2 à Cs, alkényloxycarbonyle en C3 à C9, nitrile, aryle, hétéroaryle, arylsulfone, alkylsulfone en C1 à C7, thioalkyle en CI à C7 et aminoalkyle C ; à C7 ; ou bien un groupe alkényle ou alkynyle en C2 à C15 substitué par au moins un groupe trialkylsilyle en CI à C7 ; tandis que qui peut être en position 3,6 ou 8 sur le cycle quinoléique, représente un atome d'hydrogène ou d'halogène, un groupe hydroxyle, formyle, carboxyle, alkyle en Ci à C7, alcoxy en Ci à C7, amine, alkylamide en C1-C10,

alkényle en C2 à C7 éventuellement substitué par un ou plusieurs groupes alcoxy en CI à C7, ou encore un groupe alkynyle en C2 à Ciao, ce dernier étant éventuellement substitué par un groupe hétéroaryle ; ou l'un de ses sels pharmaceutiquement acceptables, à la condition toutefois que RI et R2 ne soient pas tous deux un atome d'hydrogène, pour la préparation d'un médicament pour traiter les co-infections à protozoaires et à rétrovirus.

Conformément à l'Invention, dans la formule générale (I), les groupes alkyle, alcoxy, alkényle et alkynyle peuvent aussi bien être ramifiés que linéaires. Les termes"aryle"et"aryl-"désignent tout radical cyclique ou polycyclique ayant un caractère aromatique, tandis que les termes"hétéroaryle"et"hétéroaryl-"désignent tout radical cyclique ou polycyclique de nature aromatique et dont le ou les cycles comportent un ou plusieurs atomes choisi parmi l'azote, l'oxygène et le soufre. Par ailleurs, les quinoléines de formule générale (I) peuvent être utilisées sous leurs différentes formes stéréoisomères.

Parmi les quinoléines de formule générale (I), on préfère utiliser celles dont l'atome de carbone situé en position 2 du cycle quinoléique est substitué, c'est-à- dire celles dans lesquelles RI est différent d'un atome d'hydrogène.

De préférence, la ou les quinoléines sont choisies parmi les quinoléines dont l'atome de carbone situé en position 2 du cycle quinoléique est substitué par une chaîne hydrocarbonée insaturée, c'est-à-dire un groupe alkényle ou alkynyle porteur ou non de substituants, et, plus particulièrement, parmi celles dans lesquelles : RI représente : un groupe alkényle ou alkynyle en C2 à C 15 ; ou bien un groupe alkényle en C2 à C7 portant au moins un substituant choisi parmi l'oxygène, les halogènes et les groupes hydroxyle, formyle, carboxyle, alkyloxycarbonyle en C2 à C8, nitrile, amine, alcoxy en Cl à C7, phénoxy, cycloalkyle en C3 à C6, aryle, hétéroaryle, hétéroaryloxy, arylsulfone, alkylsulfone en CI à C7, thioalkyle en Ci à C7, aminoalkyle en CI à C7 et trialkylsilyle, en particulier triméthylsilyle ; ou bien un groupe alkynyle en C2 à C7 portant au moins un substituant choisi parmi l'oxygène, les halogènes et les groupes hydroxyle, formyle, carboxyle,

alkyloxycarbonyle en C2 à C8, nitrile, aryle, hétéroaryle, arylsulfone, alkylsulfone en CI à C7, thioalkyle en CI à C7, aminoalkyle CI à C7 et trialkylsilyle, en particulier triméthylsilyle ; tandis que - R2 représente un atome d'hydrogène, un groupe hydroxyle ou un groupe alkyle en Ci à C7.

De manière particulièrement préférée, la ou les quinoléines sont choisies parmi les quinoléines de formule générale (I) dans lesquelles RI représente un groupe alkényle ou alkynyle en C2 à C7 substitué par un plusieurs atomes d'halogène, notamment de chlore, de brome ou de fluor, les Inventeurs ayant en effet constaté que la présence de tels atomes se traduit généralement par des propriétés antiprotozoaires particulièrement prononcées.

Toutes les quinoléines de formule (I) peuvent être préparées par synthèse chimique, notamment selon les procédés décrits par Webb, Tetrahedron Lett., 1985, 26, 3191-3194, Fakhfakh et al, Tetrahedron Lett., 2001,42, 3847-3850 et Fakhfakh et al., J. Organomet. Chem., 2001,624,131-135.

L'utilisation des quinoléines de formule générale (I) pour la préparation d'un médicament pour traiter les co-infections à protozoaires et à rétrovirus présente de nombreux avantages. En effet, elle permet, de par la double activité, antiprotozoaire et antirétrovirale, de ces quinoléines, de traiter les deux infections par une seule médication, ce qui favorise grandement l'observance et réduit considérablement les risques d'interactions médicamenteuses. Par ailleurs, bien que leur mécanisme d'action sur la réplication du VIH ne soit pas encore élucidé, les quinoléines de formule générale (I) apparaissent n'agir ni sur la transcriptase inverse, ni sur la protéase virale, en sorte que leur utilisation devrait permettre de s'affranchir des problèmes de résistance croisée auxquels se heurtent actuellement les cliniciens dans le traitement de l'infection par le HIV. En outre, ces quinoléines font preuve d'une absence de toxicité plaidant en faveur d'une tolérance très satisfaisante.

A titre d'exemples de co-infections susceptibles d'être traitées par un médicament préparé conformément à l'invention, on peut citer et sans que cela ait un quelconque caractère limitatif, les co-infections induites par un ou plusieurs protozoaires appartenant aux genres Leishmania, Trypanosoma, Plasmodium,

Toxoplasma, Pneumocystis et Schistosomia et par un rétrovirus du type HIV ou HTLV-1.

De manière préférée, le médicament est destiné à traiter une co-infection Lei. slzmcznialVIH.

L'invention englobe, pour l'utilisation pour la préparation d'un médicament destiné à traiter les co-infections à protozoaires et à rétrovirus, à la fois des quinoléines qui ont déjà été décrites comme étant susceptibles de présenter une application thérapeutique et des quinoléines qui n'ont jamais été proposées en tant que médicaments.

L'invention a, donc, également pour objet une quinoléine répondant à la formule générale (I) représentée ci-avant dans laquelle : - soit Ri représente un groupe alkyle en Ci à C7, un groupe alkényle en C2 à C7, ou un groupe alkényle en C2 à C7 portant au moins un substituant choisi parmi les groupes aryle, auquel cas R2, qui peut être en position 3, 6 ou 8 du cycle quinoléique, représente un groupe alkényle en C3 à C7 substitué par un ou plusieurs groupes alcoxy en Ci à C7, ou un groupe alkynyle en C2 à Clo substitué par un groupe hétéroaryle ; - soit RI représente un groupe alkyle en Ci à C7 portant au moins un substituant choisi parmi les groupes hydroxyle, amine, alcoxy en CI à C4 et aminoalkyle en C1 à C4, ou RI représente un groupe alkényle en C2 à C7 portant au moins un substituant choisi parmi les groupes hydroxyle, amine, alcoxy en CI à C4 et aminoalkyle en Ci à C4, auquel cas R2, qui peut être en position 3,6 ou 8 du cycle quinoléique, représente un groupe alkényle en C3 à C7 substitué par un ou plusieurs groupes alcoxy en CI à C7, ou un groupe alkynyle en C2 à CI (), ce dernier étant éventuellement substitué par un groupe hétéroaryle ; soit Ri représente : un groupe méthyle ou éthyle portant au moins un substituant choisi parmi les halogènes ; auquel cas R2, qui peut être en position 3,6 ou 8 du cycle quinoléique, représente un groupe alcoxy en Ci à C7, amine, alkylamide en C)-C) o, aïkényle en C2 à C7 substitué par un ou plusieurs groupes alcoxy en Ci à C7, ou encore un groupe alkynyle en C2 à Clo, substitué par un groupe hétéroaryle ;

soit Ri représente un radical 2-pyridyle auquel cas R2, qui peut être en position 3, 6 ou 8 du cycle quinoléique, représente un atome d'hydrogène ou d'halogène, formyle, carboxyle, alkyle en Cl à C7, alcoxy en Ci à C7, amine, alkylamide en Cl-Clo, alkényle en C2 à C7 éventuellement substitué par un ou plusieurs groupes alcoxy en CI à C7, ou encore un groupe alkynyle en C2 à Clo, ce dernier étant éventuellement substitué par un groupe hétéroaryle ; soit RI représente un groupe alkyle en C8 à C) s, portant éventuellement un substituant choisi parmi les groupes aryle ; ou bien un groupe alkényle en Cs à CI 5, un groupe alkényle en C2 à C7 portant au moins un substituant choisi parmi les arylsulfone ; ou bien un groupe alkynyle en C2 à C15, un groupe alkynyle en C2 à C7 portant au moins un substituant choisi parmi les groupes aryle et arylsulfone ; auquel cas R2, qui peut être en position 3, 6 ou 8 du cycle quinoléique, représente un groupe choisi parmi un alcoxy en CI à C7, une amine, un alkylamide en Cl-Cl0, un alkényle en C2 à C7 éventuellement substitué par un ou plusieurs groupes alcoxy en Ci à C7, ou encore un groupe alkynyle en C2 à CIO substitué par un groupe hétéroaryle ; - soit R1 représente : un atome d'hydrogène, un groupe formyle, un groupe hétéroaryle éventuellement substitué par un ou plusieurs groupes hydroxyle, à l'exception du radical 2-pyridyl ; ou bien un groupe alkyle en CI à C, 5 portant au moins un substituant choisi parmi l'oxygène et les groupes formyle, carboxyle, aryloxycarbonyle, alkyloxycarbonyle en C2 à C8, allcényloxycarbonyle en C3 à Cg, nitrile, phénoxy, cycloalkyle en C3 à C6, hétéroaryloxy, arylsulfone, alkylsulfone en CI à C7 et thioalkyle en Ci à C7, un groupe alkyle en C1 à C7 portant au moins un substituant choisi parmi les groupes alcoxy en 3 à Cy et aminoalkyle en C un groupe alkyle en C3 à C, 5 portant au moins un substituant choisi parmi les halogènes, un groupe alkyle en C6 à C15 substitué par au moins un groupe hétéroaryle, un groupe

alkyle en C8 à Ci5 portant au moins un substituant choisi parmi les groupes hydroxyle, amine, alcoxy en CI à C7 et aminoalkyle en C1 à C7 ; ou bien un groupe alkényle en C2 à C7 portant au moins un substituant choisi parmi l'oxygène, les halogènes et les groupes formyle, carboxyle, aryloxycarbonyle, alkyloxycarbonyle en C2 à C8, alkényloxycarbonyle en C3 à C9, nitrile, phénoxy, cycloalkyle en C3 à Co, hétéroaryloxy, alkylsulfone en CI à C7, thioalkyle en Ci à C7, alcoxy en CI à C7 et aminoalkyle en C5 à C7 ; un groupe alkényle en C3 à C7 substitué par un groupe hétéroaryle ; ou bien un groupe alkynyle en C2 à C7 portant au moins un substituant choisi parmi l'oxygène, les halogènes et les groupes hydroxyle, formyle, carboxyle, aryloxycarbonyle, alkyloxycarbonyle en C2 à C8, alkényloxycarbonyle en C3 à C9, nitrile, hétéroaryle, alkylsulfone en Ci à C7, thioalkyle en Ci à C7 et aminoalkyle C1 à C7 ; ou bien encore un groupe alkenyle ou alkynyle en C2 à CI 5 substitué par au moins un groupe trialkylsilyle. en C1 à C7 ; auquel cas R2, qui peut être en position 3,6 ou 8 du cycle quinoléique, représente un atome d'hydrogène ou d'halogène, un groupe hydroxyle, formyle, carboxyle, alkyle en Cl à C7, alcoxy en CI à C7, amine, alkylamide en Cl-Clo, alkényle en C2 à C7 éventuellement substitué par un ou plusieurs groupes alcoxy en Ci à C7, ou encore un groupe alkynyle en C2 à C10, ce dernier étant éventuellement substitué par un groupe hétéroaryle ; ou l'un de ses sels pharmaceutiquement acceptables, pour l'utilisation comme médicaments.

Là également, on préfère utiliser une quinoléine dont l'atome de carbone en position 2 du cycle quinoléique est substitué par une chaîne hydrocarbonée insaturée et, en particulier, une quinoléine dans laquelle : - soit R1 représente : un groupe un groupe alkényle en C2 à C7 éventuellement substitué par un ou plusieurs groupes choisis parmi les groupes hydroxyle, amine, aryle, alcoxy en CI à C4 et aminoalkyle en CI à C4, auquel cas R2 représente un groupe alkényle en C3 à C7 substitué par un ou plusieurs groupes alcoxy en C1 à C7, ou un groupe alkynyle en C à C10, ce dernier étant éventuellement substitué par un groupe hétéroaryle ; - soit R1 représente :

un groupe alkényle en C2 à C7 portant au moins un substituants choisi parmi l'oxygène, les halogènes et les groupes formyle, carboxyle, alkyloxycarbonyle en C2 à C8, nitrile, phénoxy, cycloalkyle en C3 à C6, hétéroaryloxy, alkylsulfone en CI à C7, thioalkyle en Ci à C7, alcoxy en C5 à C7 et aminoalkyle en C5 à C7 ; un groupe alkényle en C3 à C7 substitué par un groupe hétéroaryle ; ou bien un groupe alkynyle en C2 à C7 portant au moins un substituant choisi parmi l'oxygène, les halogènes et les groupes hydroxyle, formyle, carboxyle, alkyloxycarbonyle en C2 à C8, nitrile, hétéroaryle, alkylsulfone en CI à C7, thioalkyle en CI à C7 et aminoalkyle CI à C7 ; ou bien encore un groupe alkényle ou alkynyle en C2 à C15 substitué par au moins un groupe trialkylsilyle en CI à C7 ; auquel cas R2 représente un atome d'hydrogène, un groupe hydroxyle ou un groupe alkyle en CI à C7.

De manière particulièrement préférée, Ri représente un groupe alkényle ou alkynyle en C2 à C7 substitué par un plusieurs atomes d'halogène, en particulier de chlore, de brome ou de fluor.

L'invention englobe, pour l'utilisation comme médicaments, à la fois des quinoléines connues et des quinoléines nouvelles.

La présente invention a, en conséquence, aussi pour objet une nouvelle quinoléine qui est caractérisée en ce qu'elle répond à la formule générale (I) représentée ci-avant dans laquelle : - soit Ri représente un groupe 2-formyl-éthén-1-yle, 2-oxo-propyle, 2- hydroxypropyle, cyclopropyl-hydroxyméthyle, 4-chloro-but-3-en-1-yn-1-yle, hept-1- en-1-yle, 2-bromo-éthényle, 2-bromoéthynyle, 2-bromo-2-fluoro-éthényle. 4- méthylcarboxylate-but-1, 3-dien-1-yle, dec-1-yn-1-yle, 2- (2-quinoléyl)-éthényle, 2- (triméthylsilyl-éthynyl)-4-triméthylsilyl-but-1-en-3-yn-1 -yle, auquel cas R2 représente un atome d'hydrogène ; - soit R 1 représente un groupe prop-1-en-1-yle, auquel cas R2 représente un groupe méthyle en position 6 ou un groupe hydroxyle en position 8 du cycle quinoléique ; - soit RI représente un groupe 2-hydroxypropyle, auquel cas R2 représente un groupe hydroxyle en position 8 du cycle quinoléique ;

- soit encore RI représente un groupe 2-méthylcarboxylate-éthényle, auquel cas R2 représente un groupe méthyle en position 6 du cycle quinoléique.

La présente invention a, en outre pour objet, une composition pharmaceutique comprenant, à titre de principe actif, au moins une nouvelle quinoléine telle que définie ci-avant.

D'autres avantages et caractéristiques de l'invention apparaîtront à la lecture du complément de description qui suit et qui se réfère à des exemples de préparation de quinoléines substituées entrant dans le cadre de l'invention et de démonstration de leur activité biologique in vitro.

Il va de soi, toutefois, que ces exemples sont donnés uniquement à titre d'illustrations de l'invention et n'en constituent nullement une limitation.

1-PREPARATION DE QUINOLEINES SUBSTITUEES Exemple 1 : Préparation du 2- (2-quinolvl)-triméthylsilylacétvlène [quinoléine de formule générale (I) dans laquelle Ri =-C-C-Si (CH3) 3 et R2 = H] Dans un ballon sec muni d'un barreau aimanté et d'une entrée d'azote, on dissout 0,6 g (4,13 mmol) de N-oxyde de quinoléine dans 15 ml de tétrahydrofurane (THF) anhydre à 20°C. La solution résultante est traitée par 0,64 ml (4,96 mmol) de chloroformate d'isobutyle et la suspension obtenue est refroidie à-78°C.

6,23 ml d'une solution de bromure de triméthylsilyléthynyl magnésium dans du THF (préparée à partir d'un mélange de 1, 28 ml (9 mmol) de triméthylsilylacétylène et de 4,95 ml (9,9 mmol) d'une solution 2M de bromure de butylmagnésium dans du THF) sont ensuite ajoutés goutte à goutte. Après 90 minutes d'agitation à-78°C, la solution est lentement ramenée à température ambiante (30 minutes), puis hydrolysée par 15 ml d'eau.

Après séparation des deux phases, la phase aqueuse est extraite avec de l'éther diéthylique (5 x 50 ml). Les phases organiques sont rassemblées, le solvant est évaporé et le résidu est repris par 10 ml d'acide sulfurique (2 M). La solution acide est extraite avec du dichlorométhane (2 x 75 ml). Puis, la phase aqueuse est ramenée à pH = 9 à l'aide d'une solution saturée de K2CO3, et extraite avec du dichlorométhane (2 x 50 ml).

Les phases organiques issues de l'extraction acide sont rassemblées, lavées avec une solution saturée de K2CO3, puis une solution saturée de NaCI, séchées sur sulfate de magnésium (MgS04), filtrées et concentrées.

Les phases organiques issues de l'extraction basique sont lavées avec une solution saturée de NaCl, séchées sur sulfate de magnésium (MgSO¢), filtrées et concentrées.

Les deux bruts réactionnels sont rassemblés et purifiés par chromatographie moyenne pression sur gel de silice en utilisant comme éluant : cyclohexane/acétate d'éthyle : 95/5, pour obtenir 0,696 g de 2- (2-quinolyl)-triméthyl- silylacétylène.

Rendement : 75%.

Formule Brute : C14Hl5NSi.

'H RMN (200 MHz, CDCl3)-8 ppm : 0, 30 (s, 9H) ; 7,52 (m, 2H) ; 7,72 (m, 2H) ; 8,08 (d, J = 8,4 Hz, 1H) ; 8, 1 (d, J = 8,3 Hz, 1H).

I3C RMN (50 MHz, CDCl3)-6 ppm :-0, 35 ; 95,50 ; 104,19 ; 124,23 ; 127,02 ; 127,50 ; 127, 31 ; 129,26 ; 129,84 ; 135, 90 ; 143, 09 ; 147,94.

MS-IC (NH4+) : 225 (M+, 100).

IR (cm'') : 2955 ; 2155 ; 1590 ; 1555 ; 1500 ; 1455 ; 1420 ; 1375 ; 1330 ; 1305 ; 1245 ; 1220 ; 1115 ; 955 ; 905 ; 840 ; 820 ; 790 ; 765 ; 745 ; 700 ; 635.

Exemple 2 : Préparation du 1- (2-quinolyl)-acétvlène [quinoléine de formule générale (I) dans laquelle Ri =-C---CH et R2 = H] Dans un ballon sec muni d'un barreau aimanté et d'une entrée d'azote, on dissout 0,075 g (0, 33 mmol) de 2- (2-quinolyl)-triméthylsilylacétylène obtenu comme décrit dans l'exemple 1, dans 8 ml de THF anhydre. A cette solution, on ajoute 0, 36 ml (0, 36 mmol) de fluorure de n-tétrabutylammonium d'une solution 1M dans le tétrahydrofurane. Après 15 minutes d'agitation à température ambiante, la réaction est hydrolysée par 10 ml d'eau.

Après séparation des deux phases, la phase aqueuse est extraite avec de l'acétate d'éthyle (4 x 50 ml).

Les phases organiques sont rassemblées, lavées avec une solution saturée d'hydrogénocarbonate de sodium (NaHCO3), puis une solution saturée de NaCl, séchées sur sulfate de magnésium (MgS04), filtrées et concentrées.

Le brut réactionnel obtenu est purifié par chromatographie moyenne pression sur gel de silice en utilisant comme éluant : cyclohexane/acétate d'éthyle : 80/20, pour obtenir 0,045 g de 1-(2-quinolyl)-acétylène.

Rendement : 88%.

Formule Brute : Ci IH7N.

'H RMN (400 MHz, CDCl3)-6 ppm : 3, 25 (s, 1H, H-2') ; 7,55 (d, J = 8,7 Hz, 1H, H-3) ; 7,56 (t, J = 7,7 Hz, 1H, H-6) ; 7,74 (dd, J = 7,6,7,6 Hz, 1H, H-7) ; 7,81 (d, J = 8, 1 Hz, 1H, H-5) ; 8,11 (d, J = 8,8 Hz, 1H, H-8) ; 8,4 (d, J = 8,7 Hz, 1H, H-4).

13C RMN (50 MHz, CDCl3)-8 ppm : 77,48 (C-2') ; 83, 11 (C-l') ; 123, 80 (C-3), 127,04 (C-6) ; 127,18 (C-5) ; 127,40 (C-10) ; 128,97 (C-8) ; 129,78 (C-7) ; 135, 91 (C-4) ; 142,06 (C-2) ; 147,68 (C-9).

MS-ESI : 154 (MH+, 100).

IR (cm'') : 3165 ; 2105 ; 1615 ; 1595 ; 1555 ; 1500 ; 1420 ; 1375 ; 1330 ; 1305 ; 1255 ; 1210 ; 1140 ; 1115 ; 955 ; 830 ; 620.

Exemple 3 : Préparation du E-3- (2-quinolyl)-2-propénoate de méthyle [quinoléine de formule générale (I) dans laquelle RI =-CH=CH-C (O) OCH3 et R2 = H] Dans un ballon sec muni d'un barreau aimanté et d'une entrée d'azote, on dissout 0,2 g (1,27 mmol) de 2-formylquinoléine dans 10 ml de toluène anhydre. On ajoute 0,51 g (1,52 mmol) de méthyl (triphénylphosphoranylidène) acétate. Le mélange réactionnel est porté aux reflux du toluène pendant 90 minutes, puis la solution est lentement ramenée à température ambiante et hydrolysée par 10 ml d'eau.

Après séparation des deux phases, la phase aqueuse est extraite avec de l'acétate d'éthyle (4 x 50 ml). Les phases organiques rassemblées sont lavées avec une solution saturée d'hydrogénocarbonate de sodium (NaHCO3), puis une solution saturée de NaCl, séchées sur sulfate de magnésium (MgS04), filtrées et concentrées.

Le brut réactionnel obtenu est purifié par chromatographie moyenne pression sur gel de silice en utilisant comme éluant : cyclohexane/acétate d'éthyle : 70/30, pour obtenir 0,216 g de E-3-(2-quinolyl)-2-propénoate de méthyle.

Rendement : 80%.

Formule Brute : CHnNOs. tH RMN (200 MHz, CDCl3)-8 ppm : 3, 85 (s, 3H, OMe) ; 7,00 (d, J = 14,9 Hz, 1H, H-2') ; 7,54 (t, J = 7,9 Hz, 1H, H-6) ; 7,57 (d, J = 8,7 Hz, 1H, H-3) ; 7,72 (dd, J = 7,2,8,1 Hz, 1H, H-7) ; 7,78 (d, J = 8,1 Hz, 1H, H-5) ; 7,89 (d, J = 16,0 Hz, 1H, H- 1') ; 8,10 (d, J = 8, 5 Hz, H-8) ; 8,14 (d, J = 8, 5 Hz, H-4).

'3C RMN (50 MHz, CDCl3)-6 ppm : 51,67 (OMe) ; 120,12 (C-3) ; 123, 01 (C-2'), 127,11 (C-6) ; 127, 33 (C-5) ; 127,87 (C-10) ; 129,67 (C-8) ; 129, 83 (C-7) ; 136, 48 (C-4) ; 144,11 (C-l') ; 148, 06 (C-9) ; 152,88 (C-2) ; 166,74 (C-3').

MS-ESI : 214 (MH+, 100).

IR (cm l) : 1740 (C=O) ; 1725 ; 1650 ; 1595 ; 1560 ; 1500 ; 1435 ; 1345 ; 1245 ; 1195 ; 1155 ; 975 ; 825 ; 755 ; 715 ; 620.

Exemple 4 : Préparation du E-3- (2-quinolvl)-prop-2-en-1-ol [quinoléine de formule générale (I) dans laquelle Ri =-CH=CH-CH2OH et R2 = H] Dans un ballon sec muni d'un barreau aimanté et d'une entrée d'azote, on dissout 0,2 g (0,93 mmol) de E-3- (2-quinolyl)-2-propénoate de méthyle obtenu comme décrit dans l'exemple 3, dans 10 ml de toluène anhydre. La solution est refroidie à-78°C puis est ajouté goutte à goutte 1,87 ml (1,87 mmol) d'hydrure de di- isobutylaluminium en solution 1M dans le toluène. Après 2 heures d'agitation, 5 ml de méthanol sont additionnés, puis la solution est lentement ramenée à température ambiante et 50 ml d'acétate d'éthyle sont ajoutés, l'hydrolyse est poursuivie toute la nuit puis la solution est filtrée sur célite. Le filtrat est extrait avec de l'acétate d'éthyle (2 x 25 ml).

Les phases organiques sont rassemblées, lavées avec une solution saturée d'hydrogénocarbonate de sodium (NaHCO3), puis une solution saturée de NaCl, séchées sur sulfate de magnésium (MgSO4), filtrées et concentrées.

Le brut réactionnel obtenu est purifié par chromatographie moyenne pression sur gel de silice en utilisant comme éluant : cyclohexane/acétate d'éthyle : 60/40, pour obtenir 0,085 g de E-3-(2-quinolyl)-prop-2-en-l-ol.

Rendement : 49%.

Formule Brute : Cl2HlINO.

1 H RMN (200 MHz, CDCl3)-8 ppm : 4,44 (d, J = 3, 9 Hz, 2H, H-3') ; 6,87 (dt, J = 16,8,4, 3 Hz, 1H, H-2') ; 7,01 (d, J = 16,3 Hz, 1H, H-l') ; 7,44 (m, 2H) ; 7,67 (m, 2H) ; 7,57 (m, 2H). t3C RMN (50 MHz, CDCl3)-6 ppm : 62,60 (C-3') ; 118, 90 ; 126,15 ; 127,21 ; 127,40 ; 128,73 ; 129,73 ; 130, 11 ; 136, 48 ; 137,21 ; 147,67 ; 155,71.

MS-ESI : 208 (M+Na, 12) ; 186 (MH+, 100).

IR (cm'') : 3145 ; 2835 ; 1650 ; 1615 ; 1600 ; 1560,1505 ; 1430 ; 1370 ; 1315 ; 1150 ; 1120 ; 1095 ; 965 ; 930 ; 840 ; 810 ; 770 ; 745 ; 635 ; 605.

Exemple 5 : Préparation du 3-(2-quinolvl)-propénal [quinoléine de formule générale (I) dans laquelle Ri =-CH=CH-COH et R2 = H] Dans un ballon sec muni d'un barreau aimanté et d'une entrée d'azote, on dissout 0,2 g (1,27 mmol) de 2-formylquinoléine dans 10 ml de toluène anhydre. A cette solution, on ajoute 0,46 g (1,52 mmol) de (triphénylphosphoranylidène)- acétaldéhyde. Le mélange est porté aux reflux du toluène pendant 90 minutes, puis la solution est lentement ramenée à température ambiante et hydrolysée par 10 ml d'eau.

Après séparation des deux phases, la phase aqueuse est extraite avec de l'acétate d'éthyle (4 x 50 ml).

Les phases organiques sont rassemblées, lavées avec une solution saturée d'hydrogénocarbonate de sodium (NaHCO3), puis une solution saturée de NaCl, séchées sur sulfate de magnésium (MgSO4), filtrées et concentrées.

Le brut réactionnel obtenu est purifié par chromatographie moyenne pression sur gel de silice en utilisant comme éluant : cyclohexane/acétate d'éthyle : 75/25, pour obtenir 0, 137 g de 3- (2-quinolyl)-propénal.

Rendement : 60%.

Formule Brute : Ci2H9NO.

'H RMN (400 MHz, CDCl3)-# ppm : 7,13 (ddd, J = 16,2,7,7,0,7 Hz, 1H, H-2') ; 7,59 (dd, J = 7,0,7,0 Hz, 1H, H-6) ; 7,69 (d, J = 8,5 Hz, 1H, H-3) ; 7,73 (d, J = 16,1 Hz, 1H, H-l') ; 7,76 (dd, J = 7,2,7,5 Hz, 1H, H-7) ; 7,84 (d, J = 8, 1 Hz, 1H, H-5) ; 8, 12 (d, J=8, 5Hz, lH, H-8) ; 8,22 (d, J = 8, 5 Hz, 1H, H-4) ; 9,86 (dd, J = 7, 7,0,7 Hz, 1H, H-3').

'3C RMN (50 MHz, CDC13)-Ô PPM : 119, 85 (C-3) ; 127,52 (C-5), 127,78 (C-6) ; 128, 11 (C-10) ; 129,91 (C-8) ; 130,22 (C-7) ; 132, 54 (C-2') ; 136, 84 (C-4) ; 148,28 (C-9) ; 151,75 (C-l') ; 152, 84 (C-2) ; 193, 52 (C-3').

MS-ESI : 184 (MH+, 100).

IR (cm-1) : 3050 ; 1670 (C=O) ; 1630 ; 1595 ; 1555 ; 1500 ; 1430 ; 1290 ; 1125 ; 1110 ; 980 ; 900 ; 825 ; 785 ; 625 ; 590.

Exemple 6 : Préparation du (2-quinolvl)-éthvlène [quinoléine de formule générale (I) dans laquelle Rl =-CH=CH2 et R2 = H] Dans un ballon sec muni d'un barreau aimanté et d'une entrée d'azote, on dissout 0, 8 g (5,51 mmol) de N-oxyde de quinoléine dans 15 ml de THF anhydre à 20°C. Cette solution est traitée par 0,78 ml (6,07 mmol) de chloroformate d'isobutyle ; la suspension obtenue est refroidie à-78°C. Puis, 11 ml (11 mmol) d'une solution 1 M dans du THF de bromure de vinylmagnésium sont ajoutés goutte à goutte. Après 90 minutes d'agitation à-78°C, la solution est lentement ramenée à température ambiante (30 minutes), puis hydrolysée par 15 ml d'eau.

Après séparation des deux phases, la phase aqueuse est extraite avec de l'éther diéthylique (5 x 50 ml). Les phases organiques sont rassemblées, le solvant est évaporé et le résidu est repris par 10 ml d'acide sulfurique (2M). La solution acide est extraite avec du dichlorométhane (2 x 75 ml) et la phase aqueuse est ramenée à pH = 9 à l'aide d'une solution saturée de K2C03, puis extraite avec CH2Cl2 (2 x 50 ml).

Les phases organiques issues de l'extraction acide sont rassemblées, lavées avec une solution saturée de KC03, puis une solution saturée de NaCl, séchées sur sulfate de magnésium (MgSO4), filtrées et concentrées.

Les phases organiques issues de l'extraction basique sont lavées avec une solution saturée de NaCI, séchées sur sulfate de magnésium (MgS04), filtrées et concentrées.

Les deux bruts réactionnels sont rassemblés et purifiés par chromatographie moyenne pression sur gel de silice en utilisant comme éluant : cyclohexane/acétate d'éthyle : 95/5, pour obtenir 0,126 g de (2-quinolyl)-éthylène.

Rendement : 82%.

Formule Brute : Cl IH9N.

'H RMN (200 MHz, CDCI3)-6ppm : 5,66 (d, J = 10,9 Hz, 1Y, H-2'a) ; 6,27 (d, J =17, 7 Hz, 1H, H-2'b) ; 7,04 (dd, J = 17,7,11,1 Hz, 1H, H-l') ; 7,49 (t, J = 7,2 Hz, 1H, H-6) ; 7,60 (d, J = 8,7 Hz, 1H, H-3) ; 7,69 (dd, J = 7,2,8,1 Hz, 1H, H-7) ; 7,77 (d, J = 7,9 Hz, 1H, H-5) ; 8,06 (d, J = 9,8 Hz, 1H, H-8) ; 8,11 (d, J = 8,0 Hz, 1H, H-4). i3C RMN (50 MHz, CDCI3)-6ppm : 118,24 (C-3) ; 119,66 (C-2'), 126,17 (C-6) ; 127,11 (C-10) ; 127,32 (C-5) ; 129,22 (C-8) ; 129,46 (C-7) ; 136, 17 (C-4) ; 137,87 (C-l') ; 147,93 (C-9) ; 155,96 (C-2).

IR (cm'') : 1615 ; 1595 ; 1555 ; 1505 ; 1425 ; 1310 ; 1140 ; 1120 ; 1015 ; 990 ; 925 ; 830 ; 760 ; 715 ; 730 ; 615.

Exemple 7 : Préparation du E-1- (2-quinolvl)-butène [quinoléine de formule générale (I) dans laquelle RI =-CH=CH-CH2-CH. 3 et R2 = H] Dans un ballon sec muni d'un barreau aimanté et d'une entrée d'azote, 4,90 g (12,7 mmol) de bromure de propyltriphénylphosphonium sont mis en suspension dans 15 ml de toluène anhydre à 0°C, puis 1,71 g (15,2 mmol) de tert- butanolat de potassium (tBuOK) sont ajoutés. Après 15 minutes d'agitation, une solution à 0°C contenant 1 g (6, 36 mol) de 2-formylquinoléine dans 10 ml de tétrahydrofurane anhydre est ajoutée. Le mélange réactionnel est porté aux reflux du toluène pendant 90 minutes, puis la solution est lentement ramenée à température ambiante et hydrolysée par 20 ml d'eau.

Après séparation des deux phases, la phase aqueuse est extraite avec l'acétate d'éthyle (4 x 50 ml).

Les phases organiques sont rassemblées, lavées avec une solution saturée d'hydrogénocarbonate de sodium (NaHCO3), puis une solution saturée de NaCl, séchées sur sulfate de magnésium (MgS04), filtrées et concentrées.

Le brut réactionnel obtenu est purifié par chromatographie moyenne pression sur gel de silice en utilisant comme éluant : cyclohexane/acétate d'éthyle : 92/8, pour obtenir 0,674 g de E-1- (2-quinolyl)-butène.

Rendement : 58%.

Formule Brute : Cl3Hl3N.

'H RMN (400 MHz, CDC13)- ppm : 1,17 (t, J = 7,5 Hz, 3H, H-4') ; 2,36 (dqd, J = 7,5,6, 3,1,5 Hz, 1H, H-3') ; 6,72 (dt, J = 15, 9,1,5 Hz, 1H, H-l') ; 6,88 (dd, J = 15,9,6,3 Hz, 1H, H-2') ; 7,45 (ddd, J = 6,9,6,9,1,2 Hz, 1H, H-6) ; 7,52 (d, J = 8,6 Hz, 1H, H-3) ; 7,66 (ddd, J = 6,9,6,9,1,5 Hz, 1H, H-7) ; 7,74 (dd, J = 8,01, 1, 3 Hz, 1H, H-5) ; 8,03 (dd, J = 9,4 Hz, 1H, H-8) ; 8,06 (d, J = 9,0 Hz, 1H, H-4).

I3C RMN (50 MHz, CDCl3)-b ppm : 12,90 (C-4') ; 25,80 (C-3') ; 118,46 (C-3) ; 125,54 (C-6) ; 126,90 (C-10) ; 127,18 (C-5) ; 128,88 (C-8) ; 129,21 (C-7) ; 129,92 (C-l') ; 135, 84 (C-4) ; 139, 00 (C-2') ; 147,87 (C-9) ; 156, 30 (C-2).

MS-ESI : 184 (MH+, 100).

IR (cm 2) : 2965 ; 1650 ; 1615 ; 1595 ; 1555 ; 1505 ; 1460 ; 1425 ; 1315 ; 1115 ; 965 ; 855 ; 815 ; 750 ; 620.

Exemple 8 : Préparation du E-1-bromo-2-(2-quinolvl)-éthène [quinoléine de formule générale (I) dans laquelle Rl =-CH=CH-Br et Ra = H] Dans un ballon sec muni d'un barreau aimanté et d'une entrée d'azote, on dissout 0,2 g (6, 38. 10-4 mol) de 1, 1-dibromo-2- (2-quinolyl) éthène obtenu à partir de 2-formylquinoléine, de tétrabromocarbone (CBr4), de triphénylphosphine (PPh3) (Ramirez et al., J. Am. Chem. Soc., 1962,84 : 1745) et 11,28 mg (3, 19. 10-5 mol, 5mol %) de triacétylacétonate de fer (Fe (acac) 3) dans 3 ml de THF anhydre et 3 ml de N- méthylpyrrolydinone (NMP) anhydre à-10°C. A cette solution, on ajoute goutte à goutte 0, 39 ml (7,02.10-4 mol) d'une solution 1,8M de bromure d'isopropylmagnésium dans du THF. Après 30 minutes d'agitation, la réaction est hydrolysée par 10 ml d'eau et la solution est ramenée à température ambiante.

Ensuite, les deux phases sont séparées et la phase aqueuse est extraite avec de l'éther diéthylique (3 x 30 ml).

Les phases organiques sont rassemblées, lavées avec une solution saturée d'hydrogénocarbonate de sodium (NaHC03), puis une solution saturée de NaCl, séchées sur sulfate de magnésium (MgS04), filtrées et concentrées.

Le brut réactionnel obtenu est purifié par chromatographie moyenne pression sur gel de silice en utilisant comme éluant : hexane/acétate d'éthyle : 92/8, pour obtenir 0,125 g de E-1-bromo-2- (2-quinolyl)-éthène.

Rendement : 84%.

Formule Brute : Cl IH8NBr 'H RMN (400 MHz, CDCl3)-5 ppm : 7, 36 (d, J = 8, 37 Hz, 1H) ; 7, 37 (d, J = 15,9 Hz, 1H) ; 7,50 (d, J = 13, 7 Hz, 1H) ; 7,52 (t, J = 3,55 Hz, 1H) ; 7,70 (t, J=7, 5Hz, 1H); 7,76 (d, J = 8,11 Hz, 1H) ; 8,04 (d, J = 8,5 Hz, 1 H) ; 8,10 (d, J = 8, 4 Hz, 1H). i3 C RMN (50 MHz, CDC13)-Ô ppm : 114,14 (C-2') ; 119,24 (C-3) ; 126,51 (C-6) ; 126,75 (C-5) ; 127,51 (C-10) ; 129,35 (C-8) ; 129,97 (C-7) ; 136,71 (C-4) ; 137, 53 (C-1') ; 147,06 (C-9) ; 154 (C-2).

MS-ESI : 236 (MH+, 100) ; 234 (MH+, 78).

IR (cm'') : 3055 ; 1605 ; 1590 ; 1550 ; 1500 ; 1425 ; 1305 ; 1140 ; 1115 ; 935 ; 835 ; 800 ; 775 ; 745 ; 620 ; 575.

II-ACTIVITE BIOLOGIQUE IN VITRO DES OUINOLEINES SUBSTITUEES L'activité biologique antiprotozoaire des quinoléines substituées a été mise en évidence sur : . des amastigotes de Leishmania amazonensis (référence OMS : MPRO/BR/1972/M1841), de Leishmania donovani (MHOM/ET/67/L82) et de Leishmania infantum (MHOM/MA (BE) 67 et IPZ229/1/89) ; . des amastigotes de Trypanosoma cruzi (souche Tulahuen) et des formes circulantes de Trypanosoma brucei (souche S427).

Leur activité antirétrovirale a été, elle, mise en évidence sur des cellules CEM4fx infectées par le clone moléculaire pLN4-3 du virus de l'immunodéficience humaine (VIH-1).

1) Ouinoléines substituées testées : Les quinoléines substituées dont l'activité biologique a été testée sont représentées dans le Tableau I ci-après.

TABLEAU 1 Numéro Poids Ri R2 moléculaire H 1 153 H 2 155 H 4 169 H 5 zu H CH3 en position 6 y 6 183 H 7 183 ci3 7 183 < X CH3 en position 6 8 183 H 9 183 c H H o 10 185 1-1 11 185/\<\ OH en position 8 TABLEAU I (Suite) Numéro Poids Ri Ri moléculaire 13 185 H H 3C0 14 185 H H3CO en position 6 OH 15 187 H 16 187 \/\OH H OH 17 187 H OH 18 197 H 19 199 + wOH H H 0 20 199 ; H

TABLEAU I (Suite) Numéro Poids Ri Ri moléculaire 21 201 H OH H 22 203 OH en position 8 23 213 OCH3 H 0 O 24 213/CI H 25 225'+ H 26 225 H Si (CH3) 3 27 227 OCH3 CH3 en position 6 0-- 28 231, 9

TABLEAU I (Suite) Numéro Poids Ri R2 moléculaire 29 2 9 H ber H 2'-'l 9 H 0 F 251, 9 H o bu 32265 C8H 17 H 265 H en position 3 O H 34 277 O 0 35 282 N H Br Br 3 G 313 Ç/H vs bu "'N" JJÉ H I i N en position 6 TABLEAU 1 (Suite) Numéro Pois Ri R2 moléculaire Si(CI 13) 3 38 345 H l I Si (CH3) 3

2) Protocoles expérimentaux : a) Essais effectués sur les amastigotes de Leishmania amazonensis La souche de Leishmania amazonensis est maintenue par passages successifs dans des souris"nude" (nu/nu). Les amastigotes sont isolés à partir des lésions développées au niveau des coussinets plantaires et purifiés selon la méthode décrite par Antoine et al. (Parasitology, 1989,99 : 1).

Les macrophages, qui vont servir de cellules hôtes pour les leishmanies, sont obtenus après multiplication et différenciation de précurseurs médullaires de souris BALB/c. Cette culture est réalisée en présence de surnageant d'une lignée conditionnée de fibroblastes L-929 source de"Macrophage Colony Stimulating Factor". Après 5 jours de culture sur support hydrophobe, les macrophages adhérents sont récupérés puis distribués dans des plaques de 96 puits à fond plat pour culture cellulaire à raison de 4.104 macrophages par puits. Les macrophages sont ensuite infectés avec des amastigotes purifiés (4 parasites par macrophage) et incubés à 34 °C pendant 24 heures pour permettre le développement des vacuoles parasitophores et la multiplication des parasites. Dans ces conditions, plus de 95 % des macrophages sont infectés.

Les solutions des quinoléines substituées à tester sont préparées en DMSO avant d'être ajoutées, à différentes concentrations, aux cultures de macrophages infectés. Des dilutions sérielles en base 2 à partir de 100 . g/ml jusqu'à &num 6 ng/ml ont

été utilisées et la concentration finale en DMSO, qui est dans tous les cas de 0,1%, s'est montrée non toxique vis-à-vis des macrophages.

La détermination de l'activité leishmanicide des quinoléines s'effectue 30 heures après l'addition des solutions de quinoléines substituées. Elle est basée sur la diminution plus ou moins forte, voire complète, d'une part, de la taille des vacuoles parasitophores et, d'autre part, du nombre d'amastigotes intracellulaires vivants. On détermine ainsi, pour chaque quinoléine substituée testée, la concentration inhibant 100% des parasites (ICloo)- b) Essais sur les amastigotes de Leishmania donovani et Leishmania iiifaiituin Les souches Leishmania donovani et Leishmania infantum sont maintenues par passages successifs dans des hamsters dorés. Les amastigotes sont isolés à partir des rates des hamsters infectés, et mis en contact avec les macrophages purifiés.

Vingt-quatre heures après l'injection intrapéritonéale d'une solution d'amidon à 2% à des souris Balb/c, les macrophages péritonéaux de ces souris sont collectés, lavés en PBS Dulbecco puis distribués dans des chambres de culture Lab- tek@ à raison de 4. 104 cellules par 100 ul par puits en milieu RPMI-1640 supplémenté avec 10 % de SVF et des antibiotiques. Après 24 heures à 37°C en atmosphère humide (5% COz), les macrophages sont mis en contact avec des amastigotes purifiés (3 parasites par macrophage) dans un volume final de 200 ul pendant 4 heures. Le milieu est ensuite retiré pour éliminer les parasites extracellulaires et remplacé par 100 ul de milieu frais.

Vingt-quatre heures après le début de l'infection, les solutions de quinoléines substituées préparées comme décrit dans le paragraphe a) ci-avant, sont ajoutées et l'activité leishmanicide est déterminée au bout de 48 heures par comptage du nombre de parasites encore vivants dans les cellules fixées et colorées au Giemsa.

On détermine ainsi, pour chaque quinoléine substituée testée, la concentration inhibant 50 % des parasites (CI50). c) Essais sur les amastigotes de Trvonnosomn craczi Des macrophages péritonéaux de souris Balb/c sont collectés, lavés en PBS-Dulbecco puis distribués dans des plaques 96 puits à raison de 3.104 cellules par

100 O et par puits en milieu RPMI-1640 supplémenté avec 10 % SVF et des antibiotiques.

Après 24 heures à 37°C, 10'trypomastigotes sont ajoutés avec des dilutions sérielles en base 2 des différentes quinoléines substituées. Les cultures sont ensuite incubées à 37°C pendant 4 jours en atmosphère humide (5% C02-air 95%).

Après fixation, puis coloration au Giemsa, l'activité antiparasitaire est appréciée par comptage des trypomastigotes extracellulaires et des amastigotes intracellulaires. On détermine ainsi, pour chaque quinoléine substituée testée, la concentration inhibant 50% des parasites (CIso). d) Essais sur les formes circulantes de Tryvatiosoma brucei Les formes circulantes de Trypanosoma brucei sont cultivées en milieu MEM (milieu essentiel minimum ; GIBCO-BRL, n° 072-1100) additionné de sels de Earle et supplémenté avec 1 mg/ml de glucose, 2,2 mg/ml de NaHC03, 10 mM d'HEPES, 2 mM de pyruvate de sodium, 0,2 mM de 2-mercaptoéthanol, 0,1 mM d'hypoxanthine et 15 % de sérum de cheval inactivé.

Les cultures sont maintenues à 37°C en plaques 24 puits en atmosphère humide (5% C02-95% air) et les passages effectués tous les 2 ou 3 jours à une densité de 103 à 105 trypomastigotes par ml. L'activité des quinoléines substituées est testée en triplicate dans des plaques 96 puits dans lesquelles 103 parasites provenant d'une phase exponentielle de croissance sont distribués par puits, en présence des différentes solutions de quinoléines substituées dans un volume final de 200 ul. Après 48 heures de culture, l'activité trypanocide est évaluée par comptage à la cellule de Neubauer du nombre de parasites vivants par puits. On détermine ainsi, pour chaque quinoléine substituée testée, la concentration inhibant 50 % des parasites (CIDo) e) Essais sur la réplication du VIH-1 Des cellules CEM4fx sont infectées de novo par le clone moléculaire pLN4-3 du VIH-1 et traitées simultanément par les quinoléines substituées à tester préalablement dissoutes dans du DMSO. Le virus se multiplie pendant trois jours, puis la présence de virions infectieux est détectée dans le surnageant de culture (milieu de RPMI) en réinfectant des cellules dites P4 qui possèdent un gène rapporteur s'exprimant lorsqu'elles sont infectées par le virus. La charge virale est quantifiée après 72 heures de culture par deux méthodes : l'estimation de la charge

virale par infection de cellules HeLa-pgal CD4+ et la détermination de la quantité de protéine virale p24 par un test ELISA.

Par ailleurs, la cytotoxicité des quinoléines vis-à-vis des cellules hôtes est mesurée par un test de biotransformation du MTT [bromure de 3- (4, (-diméthylthiazol- 2-yl)-2,5-diphényltétrazolium]. Tous les tests sont réalisés en triplicate.

3) Résultats : Les résultats obtenus avec les quinoléines substituées, affectées des n° 1, 2,4,6 à 11,13 à 20,23 à 34, 37 et 38 dans le Tableau I, sont présentés dans le Tableau II ci-après pour ce qui concerne leur activité sur les amastigotes de Leishmania amazonensis, de Leishmanía donovani et de Leishmania infantum, ainsi que leur cytotoxicité vis-à-vis des macrophages.

TABLEAU II Quinoléines L. amazonensis Cytotoxicité sur L. donovani L. infantum L. infantum CI100(µg/ml) les macrophages CI50(µg/ml) (IPZ229/1/89) (MHOM/MA (µg/ml) CI50(µg/ml) (BE) 67) CI50(µM) 1 0,78125 6, 25 >32 2 3, 12 6,25 1,2-2, 8 1,3 >32 4 25 25 5 32 6 6,25 25 7 12,5 25 8 12,5 12,5 9 0, 781 1,56 10 1,56 6,25 3 11 50 50 14 13 25 25 i4 25 100 16 10-20 17 16 18 12,5 50 >32 19 12,5 12,5 20 >50 >100 16 23 12, 5 50 3,3-30 0,4-2,2 26 24 10-25 25 12,5 25 16 26 12,5 1,56 1,7 10,9 10 27 50 10 28 12,5 12,5 >32 29 0,78125 3, 12 2 30 12, 5 25 >32 31 25 25 32 12,5 12,5 33 10-25 34 50 25 2 35 10 37 50-25 0,3-5,8 17 38 25 25

Un composé est considéré comme présentant une activité intéressante sur les amastigotes de Leishmania amazonensis lorsqu'il présente une CI100 inférieure ou égale à 25 ptg/ml. Il est, par ailleurs, considéré comme présentant une activité intéressante sur les

amastigotes de Leishmania donovani et infantum lorsqu'il présente une CI50 inférieure ou égale à 12,5 µg/ml.

Les résultats obtenus avec les quinoléines substituées, affectées des n° 2, 6,9 à 11, 13, 15,17,18,20 à 23, 25,28,29 et 34 à 37 dans le Tableau I, sont présentés dans le Tableau III ci-après pour ce qui concerne leur activité sur les amastigotes de Trypanosoma cruzi et les formes circulantes de Trypanosoma brucei.

TABLEAU III T. cruzi T. brucei Quinoléines (amastigotes) CI50 (µM) CI50(µM) 1 8 2 12 13 5 >32 6 >32 17 9 5 19 10 4 >32 11 19 >32 13 >32 10 5 >32 16 17 >32 3 18 >32 16 20 19 13 21 >32 14 22 16 16 23 15 16 25 lu 4 26 8 27 25 28 >32 5 29 <0. 5 30 26 34 15 13 35 >32 24 36 21 4 37 >32 13

Un composé est considéré comme présentant une activité intéressante sur les amastigotes de Trypanosoma cruzi lorsqu'il présente une C150 inférieure ou égale à 20 ptM. Il est, par ailleurs, considéré comme présentant une activité intéressante sur les formes circulantes de Trypanosoma brllcei lorsqu'il présente une CI ; o inférieure ou égale à 5 µM.

Les résultats obtenus avec les quinoléines substituées, affectées des n° 9, 20 et 26 dans le Tableau I, sont présentés dans le Tableau IV ci-après pour ce qui concerne leur cytotoxicité vis-à-vis des cellules CEM4fx et leur activité sur la réplication du VIH-1 dans ces cellules.

TABLEAU IV Quinoléines Cytotoxicité Activité antirétrovirale CI50(µM) CI50(µM) 9 2 0,6 20 9 2 26 3 0,9 Comme le montrent les Tableaux II et III, l'activité antiprotozoaire des quinoléines substituées varie, dans la plupart des cas, en fonction des spécificités des parasites, voire des souches, sur lesquelles elles sont testées. Ainsi, par exemple, la quinoléine affectée du n° 23 présente une activité marquée sur Leishmania amazonensis, Leishmania donovani et sur la souche IPZ229/1/89 de Leishmania nfàntum, alors que son activité se révèle être moins intéressante sur la souche MHOM/MA (BE) 67 de Leishmania infantum, ainsi que sur Trypanosoma cruzi et Trypanosoma brucei. De manière similaire, la quinoléine substituée affectée du n° 25 montre une activité intéressante sur Leishmania amazonensis, Trypanosoma cruzi et Trypanosoma brucei, alors qu'elle apparaît moins active sur LeisS1mania infantum.

Aussi, l'homme du métier choisira-t-il, en fonction des parasites responsables de la co-infection qu'il souhaite traiter, la quinoléine substituée qui lui paraîtra la plus appropriée. Il pourra également associer deux ou plusieurs quinoléines substituées différentes de façon à optimiser la réponse thérapeutique ou à élargir le spectre d'action thérapeutique.

II-ACTIVITE BIOLOGIQUE IN VIVO DES QUINOLEINES SUBSTITUEES a) Essais effectués sur des animaux de laboratoire infectés avec la leishmaniose cutanée (Leishmania amnzostensis) : 1/Animaux de laboratoire Les animaux d'expérimentation sont des souris Balb/c de 18-24 g mâles ou femelles âgées de 6-8 semaines environ, élevés ensuite pour la reproduction à l'animalerie de l'Instituto de Investigaciones en Ciencias de la Salud (IICS), Asuncion, Paraguay. Des hamsters dorés (Mesocricetus auratus) sont employés pour l'entretien des souches et comme réservoirs de parasites L. amazonensis.

2/Parasites Les souris Balb/c sont infectées par des parasites au stade amastigote de Leishmania amazonensis de la souche de référence IFLA/BR/67/PH8 par voie sous cutanée au niveau du coussinet ventral de la patte arrière droite, la patte gauche restant comme témoin. La quantité d'amastigotes inoculée est de 2x 106 amastigotes dans 50 ptl de solution saline phosphatée (PBS) pour L. amazonensis.

3/Traitement de la leishmaniose cutanée Les traitements commencent une fois que l'infection est bien établie, soit en général 5 à 6 semaines après l'inoculation des amastigotes de L. amazonensis.

Le médicament de référence choisi est le Glucantime ou l'antimoniate de méglumine d'Aventis (France).

Les traitements s'effectuent de la manière suivante (8 souris par groupe) : -le Glucantime (t est administré par voie sous-cutanée à la concentration de 100 mg/kg ou 28 mg de SbV/kg à raison d'une injection quotidienne pendant 15 jours.

- les quinoléines sont administrées par voie orale à 25 mg/kg/jour pendant 15 jours, en deux fois, le matin et à midi, Les quinoléines ou l'antimoniate de N-méthyl glucamine (Glucantime (») sont dissous dans une goutte de Tween 80 complétée avec une solution saline phosphatée pour obtenir la concentration désirée, ensuite 50 pl de la solution obtenue sont administrés. Les souris témoins non-traitées reçoivent 50 ul d'une solution de Tween 80 avec du PBS.

4/Paramètres étudiés Mesure de la lésion : Les diamètres des lésions de la patte infectée et de la patte témoin sont mesurés à l'aide d'un micromètre gradué en 1/10 mm une fois par semaine pendant la durée de l'expérimentation. Les premières mesures commencent 48 heures avant l'inoculation des parasites. Le calcul de la différence des deux mesures donne l'épaisseur de la lésion.

Numération des formes amastigotes dans la lésion : Après l'arrêt des traitements, les animaux sont sacrifiés, puis les lésions sont recueillies dans une boîte de Pétri, pesées, coupées en morceau et broyées à l'aide d'un broyeur de Potter de 10 ml avec 5 ml de milieu de culture RPMI (Rosewall Park Medecine Institute, USA, Gibco). Les 5 ml de purée obtenus sont centrifugés deux fois. La couche renfermant les amastigotes fait l'objet d'un comptage du nombre de parasites à l'aide d'une cellule de Neubauer. Cinq énumérations sont effectuées sur chaque couche d'amastigotes. Le nombre de formes amastigotes est déterminé à l'aide de la formule de Stauber qui prend en compte le poids de la lésion : A/N x P x coefficient de la cellule de Neubauer A = nombre d'amastigotes, N = nombre de noyaux P = poids de la lésion Les résultats sont exprimés par le calcul de la moyenne arithmétique des diamètres des lésions mesurés une fois par semaine, et en fin de protocole après sacrifice des souris, des poids des lésions et du nombre d'amastigotes. Un test de Student (t-test) est employé pour l'analyse statistique de toutes les données. La comparaison s'effectue entre groupe"témoins"avec un groupe"traitement"par paire.

L'obtention d'une valeur de P< 0,05 est considérée comme statistiquement significatif.

La figure 1 illustre l'effet des traitements avec le Glucantime (28 mg de SbV/kg/jour) administré par voie sous cutanée, le E-1-(2-quinolyl)-butène (6) et le E- 3- (2-quinolyl)-2-propénate de méthyle (23) administrés par voie orale à 25 mg/kg/jour pendant 15 jours sur des souris Balb/c infectées (n=8) avec L. rtnçaronensis Le tableau V résume l'effet des traitements avec le Glucantime, le E-1-(2- quinolyl)-butène (6) et le E-3-(2-quinolyl)-2-propénate de méthyle (23) sur des souris Balb/c infectées (n=8) avec L. amazonensis

Tableau V Poids des % réduction du Moyenne du Composé Voie lésions (g) nombre de nombre de d'administration (moyenne parasites dans parasites dans la déviation la lésion lésion par standard) gramme Témoins sans 0, O6lzLO, 038 - 2. 5 x 107 traitement Meglumine sous-cutanée 0, 012~0, 010-97 % * 7, 2x 105 antimonate E-1- (2-quinolyl)- orale 0, 101~0,100 -73 % 6,9 x 106 butène (6) E-3- (2-quinolyl)-2- orale 0, 059~0, 010-88 % ** 3,1 x 106 propénate de méthyle (23)

Test de Student : *P = 0,02, ** P = 0,05 (versus groupe non traité) b) Essais effectués sur des animaux de laboratoire infectés avec la leishmaniose viscérale (Leishmania iiifantuni) : 1/Animaux de laboratoire et parasites Les animaux d'expérimentation sont des souris Balb/c de 18-24 g mâles ou femelles âgées de 6-8 semaines environ élevées à l'animalerie de l'Instituto de Insvestigaciones en Ciencias de la Salud, Asuncion (Paraguay). Les souris Balb/c sont infectées avec des parasites au stade promastigote de Leishmania infantum (Référence : MHOM/FR/91/LEM2259V), une souche isolée d'un patient porteur du SIDA. Cette souche est maintenue dans le milieu de culture Schneider'drosophila

(Gibco, USA) supplémentée avec 20 % de sérum de veau foetal. Les promastigotes infectieux sont cultivés pendant 7 jours, puis comptés. Chaque souris est ensuite infectée par voie intraveineuse avec 0,2 ml de milieu de culture contenant 107 promastigotes.

2/Traitement de la leishmaniose viscérale Les souris infectées sont réparties au hasard en plusieurs groupes de 8 souris, puis traitées une semaine après l'infection parasitaire de la manière suivante : -le Glucantime (g) est administré par voie sous-cutanée à 100 mg/kg/jour ou 28 mg de SbV/kg/jour à raison d'une injection quotidienne pendant 10 jours.

- les quinoléines sont administrées par voie orale à 25 mg/kg/jour pendant 10 jours, répartie en deux fois, le matin et à midi.

Les quinoléines ou l'antimoniate de N-méthyl glucamin (Glucantime@) sont dissous dans une goutte de Tween 80 complétée avec une solution saline phosphatée (PBS) pour obtenir la concentration désirée, 50 gl de la solution obtenue sont administrés. Les souris témoins non-traitées reçoivent 50 ul d'une solution de Tween 80 avec du PBS.

3/Paramètres étudiés Numération des formes amastigotes dans le foie et la rate.

Après l'arrêt des traitements et sacrifice des animaux, les viscères, foie et rate, sont pesés et recueillis dans une boîte de Pétri, Avec chaque organe on procède à plusieurs appositions sur une lame de verre dégraissées qui, fixées puis colorées par la technique de May-Grünwald-Giemsa, permettent de déterminer le nombre de formes amastigotes pour 500 cellules nuclées. Ensuite, les organes sont coupés en morceau et broyés à l'aide d'un broyeur de Potter de 10 ml avec 5 ml de milieu de culture RPMI.

Les 5 ml de purée obtenus sont centrifugés deux fois. La couche renfermant les amastigotes fait l'objet d'un comptage du nombre de parasites à l'aide d'une cellule de Neubauer. Cinq énumérations sont effectuées sur chaque couche d'amastigotes. Le nombre de formes amastigotes est déterminé à l'aide de la formule de Stauber qui prend en compte le poids de l'organe récupéré : A/N x P x coefficient de la cellule de Neubauer A = nombre d'amastigotes, N = nombre de noyaux

P = poids de la lésion Un test de Student (t-test) est employé pour l'analyse statistique de toutes les données. La comparaison s'effectue entre groupe"témoins"avec un groupe "traitement"par paire. L'obtention d'une valeur de P<0,05 est considérée comme statistiquement significatif. Les résultats sont exprimés dans le tableau VI.

Le tableau VI illustre l'efficacité du 3- (2-quinolyl)-propénal (9), du 1- (2- quinolyl)-acétylène (1), du E-3-(2-quinolyl)-2-propénoate de méthyle (23) et du Glucantime sur des souris Balb/c (n= 8) infectées avec Leishmania infantum infectées avec Leishniania infantum.

Tableau VI Nombre de % de Nombre % de Traitement parasites réduction du de réduction du Poids dans le foie nombre de Poids parasites nombre de du foie par gramme parasites dans de la dans la parasites dans (g) le foie rate (g) rate par la rate gramme Sans 0,93 4.5 x 107 0,10 4,2 x 106 traitement Glucantime 1,10 1,6 x 107 a-65, 3 0,11 4,4alp6 +6,0 3-(2- 0,93 3,8 x 106 a, - 91, 6 0,11 2,2 x 106-47,6 quinolyl)-e b propénal (9) 1-(2- 0,97 1,8 x 107c - 60, 0 0,11 2,2 x 106-47,6 quinolyl)-b acétylène (1) E-3- (2- 1, 01 1, 8 x 107 d -60, 0 0,10 1, 5 x 106-64, 3 quinolyl)- c,f 2- propénoate de méthyle (23)

Test de Student : a P= 0,02 (versus groupe infecté sans traitement) b p= 0,01 (versus groupe infecté sans traitement) c P= 0, 03 (versus groupe infecté sans traitement) d p= 0,04 (versus groupe infecté sans traitement) e P= 0,002 (versus groupe traité avec le Glucantime) f P= 0,03 (versus groupe traité avec le Glucantime)