Système de fixation transversale d'une tubulure à une coque

La présente invention a trait à un système de fixation transversale d'une tubulure à une coque. Un tel système peut par exemple être appliqué à la fixation d'une tubulure métallique de piètement de siège à l'arrière d'une coque plastique formant l'assise et le dossier de ce siège.

Pour éclairer la description qui suit, cet exemple sera le fil conducteur utilisé dans le texte. L'un des soucis des constructeurs de mobilier, basé sur d'évidentes raisons économiques, est de simplifier les composants et le montage des éléments de mobilier afin de réduire autant que possible les coûts de fabrication et d'industrialisation des ensembles. Le domaine des sièges n'échappe pas à cette logique, notamment lorsqu'il s'agit des modèles de gamme moyenne.

Dans ce cas, l'utilisation de plus en plus répandue de coques en plastique pour la réalisation de l'assise et du dossier, combinées à des structures métalliques pour le piètement, suscite des développements visant à faciliter leur assemblage. Ainsi, le brevet US-4 892 355 décrit par exemple un mécanisme d'attache de la partie avant de l'assise à une traverse métallique tubulaire solidaire du piètement, selon lequel ladite traverse est calée dans des nervures parallèles dotées d'un évidement arrondi épousant la forme extérieure du tube, des clips de fixation venant ensuite se caler dans le profil particulier de la surface intérieure de l'assise pour finir de solidariser la traverse.

Ces clips ont un profil complexe, visant à les adapter à des reliefs particuliers de l'assise, qui a pour but de permettre leur fixation à la coque de l'assise d'une part et un appui en pression contre la traverse d'autre part. Le mécanisme de mise en pression repose sur une patte élastique du clip de fixation qui, comprimée contre le profil particulier de la coque, permet l'exercice sur la tubulure d'un effort orienté dans une direction sensiblement perpendiculaire à la force restituant l'énergie emmagasinée lors de la compression de la patte élastique.

Une telle configuration, exigeant une forme relativement complexe des pièces et profils coopérant les uns avec les autres, implique en outre une réorientation des efforts pour aboutir à la fixation. Le clip utilisé ne permet enfin pas d'aboutir à un verrouillage complet de la liaison mécanique.

La présente invention remédie à ces inconvénients, en proposant d'une part une configuration simple à fabriquer et à assembler, et permettant d'autre part un verrouillage immédiat de la tubulure d'un piètement à la coque formant l'assise et/ou le dossier d'un siège.

A cet effet, le système de l'invention, permettant la fixation transversale d'une tubulure à une coque, comporte :

- un logement pratiqué dans la coque assurant le positionnement de la tubulure en vue de sa fixation à la coque ;

- un clip de verrouillage bloquant la tubulure dans sa position précédente ; et il se caractérise à titre principal en ce que le logement et le clip sont munis de moyens de verrouillage de l'un à l'autre et de moyens de positionnement de l'un par rapport à l'autre dans la direction de l'axe de la tubulure.

Les moyens de fixation, qui permettent un verrouillage, sont donc en l'espèce répartis dans le logement et dans le clip. Pour faciliter encore la tâche au monteur, et lui permettre de réaliser la liaison en une seule opération, un guidage, sous la forme des moyens de positionnement précités, est en outre intégré dans la liaison mécanique.

Selon une configuration possible, le logement consiste en un évidement aux extrémités axiales ouvertes, pratiqué dans une protubérance dépassant de la coque, ledit évidement ayant un volume épousant partiellement la tubulure, le clip recouvrant le volume restant.

Dans l'art antérieur décrit dans le brevet US-A-4 892 355, l'absence de verrouillage permet une liaison mécanique dans laquelle les clips de fixation amovibles se contentent de repousser la tubulure à l'intérieur de nervures parallèles. Dans le système de l'invention, de simples rainures ne permettraient pas, ou en tout cas beaucoup moins facilement, la réalisation d'un verrouillage complet d'une pièce par rapport à l'autre. C'est la raison pour laquelle la protubérance contient de préférence un logement volumique.

Selon une configuration possible, les parois latérales du logement sont munies, à leur extrémité libre, de prolongements dont les faces externes présentent des excroissances destinées à coopérer avec des reliefs correspondants disposés dans le clip, lesdits prolongements et lesdits reliefs étant déformés élastiquement à mesure du rapprochement clip / logement pour la fixation et jusqu'à détente élastique lors de l'aboutement du clip sur la protubérance. Des parois appartenant respectivement aux excroissances et aux reliefs, orientées sensiblement perpendiculairement à la direction de la fixation, se retrouvent alors face à face, empêchant le démontage du clip.

Ces moyens supplémentaires, qui ne figurent pas dans le brevet américain précité, permettent bien la réalisation du verrouillage. Le clipsage élastique qu'ils

autorisent n'est plus démontable parce que les différents éléments qui participent à la liaison ne sont plus accessibles de l'extérieur une fois le clip positionné et clipsé.

Pour faciliter la déformation élastique avant verrouillage, les parois de l'excroissance dépassant desdits prolongements et du relief du clip dont Ia coopération permet ladite déformation sont inclinées d'un angle similaire et de signe opposé par rapport à la direction de la fixation.

Ces pans inclinés permettent l'obtention d'une déformation progressive à mesure que la fixation progresse. Le clipsage ne se réalise qu'en bout de course, lorsque le clip est au contact de la protubérance de la coque dans laquelle est pratiqué le logement.

Les moyens de positionnement axial du clip par rapport à la protubérance consistent selon l'invention en des nervures d'allure axiale, disposées de part et d'autre d'ouvertures d'extrémité et délimitant, dans la direction de l'axe de la tubulure, une distance sensiblement égale à la longueur axiale des prolongements dépassant des logements. Les prolongements viennent se loger, à la fixation, entre lesdites nervures.

La fixation du clip peut donc s'effectuer de manière complète, selon deux directions respectivement transversale (clipsage) et axiale. Le clip prolonge alors la protubérance dépassant de la coque vers l'extérieur, et la tubulure est totalement entourée.

Selon une configuration, prévue pour s'adapter à des tubulures cylindriques, l'évidement est d'allure cylindrique, et les ouvertures aux extrémités axiales respectivement de l'évidemment et du clip sont des portions de cercle complémentaires. De préférence, dans le système de l'invention, ladite protubérance est d'une pièce avec la coque, venue de moulage avec cette dernière. La réalisation de telles protubérances, connue en soi, se fait par exemple par l'intermédiaire de veines gazeuses permettant l'injection du gaz dans la coque et évitant des retassures visibles en façade extérieure de ladite coque.

Comme on l'a indiqué précédemment, l'invention s'applique par exemple à la fixation d'une tubulure métallique de piètement du siège à l'arrière d'un dossier ou d'une assise formé d'une coque.

L'invention va à présent être décrite plus en détail, en référence aux figures annexées, pour lesquelles :

- la figure 1 est une vue en coupe d'une coque formant assise et dossier d'un siège munie, à la jointure entre ces deux parties, d'une protubérance avec un logement pour une tubulure appartenant au piètement ;

- la figure 2 est un agrandissement de la protubérance avec son logement ;

- la figure 3 est une vue en perspective de l'extérieur d'un clip ;

- la figure 4 est une vue en perspective de l'intérieur du même clip ;

- la figure 5 est une vue en coupe transversale du clip des figures 3 et 4 ; et

- la figure 6 représente, en perspective partielle, la totalité du système en cours de fermeture.

En référence à la figure 1 , la coque (1) du siège comporte un dossier (2) et une assise (3). Dans la portion médiane qui joint le dossier (2) d'allure verticale et l'assise (3) d'allure horizontale, la face externe (4) de la coque (1 ) est dotée d'au moins une protubérance (5) munie d'un logement (6), dont un détail est montré en figure 2. En réalité, dans la plupart des cas, la face externe (4) de la coque (1) est munie de deux protubérances (5) disposées aux extrémités latérales de la coque

(1)-

Le logement (6) est cylindrique, et prévu pour épouser une tubulure (non représentée) qui est donc positionnée transversalement par rapport à la coque (1 ). Les rebords extérieurs du logement (6) sont constitués de prolongements (7, T) eux-mêmes dotés d'excroissances (8, 8') externes. La coque étant moulée en plastique, les dimensions des prolongements (7, T) sont telles qu'ils peuvent subir une flexion élastique lorsque les excroissances (8, 8') sont comprimées vers l'intérieur, par exemple par coopération avec une surface correspondante d'un clip (10) prévu pour verrouiller la tubulure.

Un tel clip (10) est représenté aux figures 3 et 4. Il recouvre la portion de tubulure insérée dans le logement (6). L'intérieur du clip (10), apparaissant en figure 4, montre l'existence de deux reliefs (11 , 11') qui permettent le clipsage du clip (10) sur les prolongements (7, T) dépassant du logement (6). En fait, ce sont les excroissances (8, 8') dépassant elles-mêmes latéralement desdits prolongements (7, T) qui viennent se loger au-delà desdits reliefs (11 , 11') lors de l'insertion du clip (10) vers les prolongements (7, T), comme cela sera expliqué en détail en référence à la figure 5.

De part et d'autre des ouvertures semi-circulaires (12, 12'), se trouvent des nervures (13, 14, 13', 14') permettant un positionnement axial du clip (10). La distance, identique, existant entre les nervures (13, 13') d'une part, et (14, 14') d'autre part, correspond sensiblement à la longueur des prolongements (7, T) (voir figure 6). Au moment de la fixation, les extrémités axiales desdits prolongements (7, 7') s'ajustent de manière glissante entre les nervures (13, 13', 14, 14'), et le clip

(10) est guidé de telle sorte qu'il prolonge naturellement la protubérance (5) en entourant la tubulure.

En référence à la figure 5, les reliefs (11, 11') présentent un plan incliné (15, 15') qui se résout en une surface (16, 16') d'allure perpendiculaire à la paroi interne du clip (10). L'orientation des surfaces (15, 15', 16, 16') correspond, en valeur absolue et par rapport à la direction F de la fixation, à l'orientation des surfaces (17, 17', 18, 18') apparaissant en figure 6 et qui délimitent les excroissances (8, 8'). Les plans inclinés (17, 17') glissent au contact des surfaces (15, 15'), provoquant une double déformation des prolongements (7, 7') vers l'intérieur et des reliefs (11 , 11 ') vers l'extérieur jusqu'à ce que lesdites surfaces (15, 15', 17, 17') cessent d'être en contact. Les prolongements et reliefs reviennent alors élastiquement dans leur position initiale, et les surfaces (16, 16', 18, 18') se retrouvent alors élastiquement face à face. Le clip (10) est verrouillé.

La figure 6 montre le clip (10) en phase de fermeture, se rapprochant dans la direction de la flèche F de la protubérance (5) dépassant de la coque (4). Les nervures (13, 13', 14, 14') gèrent le centrage axial du clip (10) par rapport à la protubérance (5). Les reliefs (11 , 11 ') permettent, en coopérant avec les prolongements (7 ¹ ) et leurs reliefs (8, 8') le verrouillage du clip (10) sur ladite protubérance (5). Il convient bien entendu de placer le tube métallique (non représenté) avant de verrouiller le clip (10) sur la protubérance (5).

La description qui précède ne concerne qu'un exemple de configuration de l'invention, qui ne doit pas être considéré comme limitatif de celle-ci.