L'invention concerne une raquette de tennis, en particulier une raquette de tennis dite aérodynamique.

Dans le domaine des raquettes de tennis, un axe de développement est l'amélioration de l'aérodynamisme des raquettes pour réduire les forces de traînée exercées par l'air environnant lors d'un coup. Pour un effort de frappe constant, une raquette se déplace dans l'air d'autant plus vite qu'elle présente une forme aérodynamique.

De nombreuses raquettes réputées comme aérodynamiques existent. Par exemple, CA-A-2 076 229 divulgue une raquette de tennis comprenant un cadre ovale adapté pour supporter un tamis et une bande de pare-chocs, qui peut être mieux connue sous le nom anglais de « bumper ». Cette bande est reçue dans un logement au sommet du cadre et comporte des tubes de passage des montants du tamis. Ces tubes sont insérés vers l'intérieur du cadre dans des trous traversant ménagés dans ce dernier. Le logement de réception du bumper est creusé de manière que le bumper n'ajoute pas de surépaisseur par rapport au reste du cadre de la raquette.

Cependant, une raquette de tennis comprend généralement d'autres bandes pour le passage des montants ou travers. Ces bandes peuvent être mieux connues sous le nom de «bande à canon » ou « grommet » en anglais et sont disposées sur les côtés du cadre et au niveau de la partie en Y, ou « yoke » en anglais. Elles sont généralement insérées chacune dans un logement creusé en périphérie du cadre. En pratique, ces bandes sont disposées en retrait par rapport au contour extérieur du cadre, si bien qu'il y a une discontinuité de surface entre les bandes et le cadre, ce qui augmente les forces de traînée appliquées sur la raquette. De plus, comme visible à la figure 10 de CA-A2 076 229, le cadre présente une section ovale, ce qui ne favorise pas un comportement aérodynamique optimal pour l'ensemble des coups du tennis.

D'autre part, WO-A-94/00203 divulgue une raquette de tennis comprenant un cadre dont la surface extérieure est alvéolée, à la manière d'une balle de golf, pour améliorer le comportement aérodynamique de la raquette. La formation d'alvéoles, c'est- à-dire de dépressions, sur la surface extérieure du cadre, modifie le comportement dynamique de la raquette et est susceptible de réduire les forces de traînée exercées par l'air environnant.

Enfin, EP-A-0 714 681 divulgue une raquette de tennis qui comporte un cadre ayant une section au sommet réduite et de forme globalement circulaire. Cette géométrie particulière de la section au sommet du cadre permet d'améliorer le comportement aérodynamique de la raquette.

Un objectif principal de l'invention est de proposer une raquette de tennis encore plus aérodynamique que les raquettes de l'art antérieur.

A cet effet l'invention concerne une raquette de tennis, comprenant un cadre ovale adapté pour supporter un tamis, des bandes de passage des brins de corde du tamis, qui sont chacune reçues dans un logement extérieur du cadre et qui comportent des tubes de passage des brins, ces tubes étant insérés vers l'intérieur du cadre, dans des trous traversants ménagés dans le cadre. Chaque bande est disposée de manière affleurante avec le contour extérieur de la section du cadre, et une enveloppe extérieure de la section du cadre est globalement en forme de losange.

Grâce à l'invention, l'assemblage sur le cadre de la raquette des bandes de passage des montants ou travers du tamis n'entraine pas de discontinuités de surface par rapport au cadre ce qui permet d'obtenir, en combinaison avec la forme en losange choisie pour la section du cadre, un comportement aérodynamique optimal pour l'ensemble des coups du tennis (coup droit, revers, service). Les forces de traînée s'appliquant sur la raquette sont moindres, si bien que les joueurs de tennis dépensent moins d'énergie pour déplacer la raquette à une vitesse donnée, et qu'ils peuvent augmenter leur vitesse de frappe, notamment au service, où les vitesses engendrées sont maximales.

Selon des aspects avantageux mais non obligatoires de l'invention, une raquette de tennis peut comporter une ou plusieurs des caractéristiques suivantes, prises dans toute combinaison techniquement admissible :

- Les tubes font saillie à l'intérieur du cadre d'une distance inférieure à 2,5 mm. - Au moins une bande de passage des brins de corde est bipartite.

- La bande disposée au sommet de la raquette est bipartite.

- La bande disposée au sommet de la raquette comprend un revêtement et un peigne recouvrant une partie centrale du revêtement.

- Les tubes appartiennent au peigne et en ce que le revêtement délimite des orifices de passage des tubes.

- Les deux parties de chaque bande bipartite présentent des surfaces extérieures affleurantes.

- Certains tubes au moins délimitent des trous oblongs, à l'intérieur desquels les brins de corde peuvent se déplacer. - Les brins de corde comportent des montants et des travers, alors que les tubes de passage des montants délimitent des trous oblongs, avec la plus grande dimension des trous qui est parallèle au plan du tamis et perpendiculaire aux montants.

- La forme en losange de l'enveloppe extérieure de la section du cadre est étirée selon une direction perpendiculaire au tamis.

L'invention et d'autres avantages de celle-ci apparaîtront plus clairement à la lumière d'un mode de réalisation d'une raquette de tennis conforme à son principe, faite uniquement à titre d'exemple et en référence aux dessins annexés dans lesquels :

- la figure 1 est une vue de face et éclatée d'une raquette de tennis conforme à l'invention, dans laquelle le manche est omis,

- la figure 2 est une vue en perspective de la portion de sommet du cadre de la raquette de la figure 1 ,

- les figures 3, 4 et 5 sont des sections de la raquette prises selon les lignes III, IV et V tracées à la figure 1 , en configuration assemblée de la raquette, et

- la figure 6 est une coupe à plus grande échelle selon la ligne VI-VI à la figure 3.

Sur la figure 1 est représentée une raquette de tennis 2, s'étendant selon un axe longitudinal X2. Sur cette figure, le manche de la raquette 2, qui s'étend normalement parallèlement à l'axe X2 et vers le bas, n'est pas représenté. La raquette 2 comprend un cadre ovale 4, généralement en carbone, adapté pour supporter un tamis 5. Le tamis 5 comprend une corde qui fait des allers-retours dans le sens longitudinal et une corde qui fait des allers-retours dans le sens transversal. On note 5.1 des brins de corde longitudinale et 5.2 des brins et de corde transversale. Les brins 5.1 sont appelés montants et les brins 5.2 sont appelés travers. Comme visible aux figures 2 à 5, le cadre 4 est creux et une enveloppe extérieure E4 de la section du cadre est globalement en forme de losange à coins arrondis. L'enveloppe extérieure E4 est représentée en gras et en trait interrompu sur les figures 3 à 5.

Dans la présente description, la localisation des sections du cadre 4, illustrées aux figures 3 à 5, est effectuée par rapport au cadran horaire, appliqué à la configuration de la figure 1 . Par exemple, la section à 12h correspond à la section au sommet de la raquette 2, c'est-à-dire la section selon la ligne III à la figure 1 .

La section du cadre 4 n'est pas homogène sur toute la périphérie du cadre. En effet, comme aux figures 3 à 5, l'enveloppe extérieure E4 de la section du cadre 4 à six heures est moins grande que celle de la section du cadre à douze heures ou à trois heures. La forme en losange de l'enveloppe extérieure E4 de la section du cadre 4 est étirée selon une direction perpendiculaire au tamis 5, c'est-à-dire perpendiculaire au plan de la figure 1 . On définit le sommet du cadre 4 comme la partie disposée à l'opposé au manche selon l'axe X2. Le cadre 4 comprend, à son sommet, un logement 44 de réception d'une bande de pare-chocs 6, ou « bumper » en anglais. La bande 6 a une double fonction : elle protège les montants 5.1 du tamis 5 du contact avec le cadre en carbone 4, et protège le cadre en carbone 4 des chocs. La bande 6 est bipartite. Elle comprend un revêtement 62 en matière plastique, qui recouvre la partie du cadre 4 la plus exposée aux chocs, et un peigne 60, également en matière plastique, qui recouvre extérieurement une partie centrale du revêtement 62. Dans l'exemple, le revêtement 62 et le peigne 60 sont tous deux en polyamide.. La matière du revêtement 62 peut cependant être différente de celle du peigne 60. Comme visible à la figure 3, en configuration assemblée de la raquette 2, les surfaces extérieures du peigne 60 et du revêtement 62, respectivement S60 et S62, sont affleurantes. De plus, la surface extérieure S62 du revêtement 62 est affleurante avec un contour extérieur C4 du cadre, de sorte que la bande 6 n'ajoute pas de surépaisseur par rapport au cadre 4.

Le cadre 4 comprend également, sur chaque côté, des logements latéraux 46 de réception de bandes 8 et 10 de passage des travers 5.2 du tamis et, sur sa partie basse, c'est-à-dire la partie adjacente au manche, un logement 48 de réception d'une bande 12 de passage des montants 5.1 du tamis. Un logement 46 de réception de la bande 10 est représenté à la figure 4, alors que le logement 48 est représenté à la figure 5. Chaque logement 46 ou 48 s'étend de manière périphérique sur la partie extérieure du cadre 4, c'est-à-dire sur la partie la plus éloignée du tamis 5.

Les bandes 6 à 12 de passage des brins de corde 5.1 ou 5.2 du tamis 5 sont mieux connues sous le nom de « bandes à canon » ou « grommet » en anglais. Elles sont fabriquées en matière plastique et présentent une forme de peigne. Elles comportent chacune des tubes 16 qui permettent le passage des extrémités 18 des brins de corde. Les tubes 16 délimitent donc chacun un trou traversant 14 dans lequel est insérée une extrémité 18 d'un brin de corde. Les tubes 16 sont insérés vers l'intérieur du cadre 4, dans des trous traversant 40 et 42 ménagés dans le cadre 4. Les tubes 16 font saillie à l'intérieur du cadre 4 d'une distance d inférieure à 2,5 mm, et en moyenne inférieure à 1 ,7 mm, pour nuire au minimum au comportement aérodynamique de la raquette 2, tout en empêchant le contact entre les brins de corde 5.1 et 5.2 du tamis et le cadre en carbone

4. Cette distance d est mesurée parallèlement ou perpendiculairement à la direction longitudinale des montants 5.1 selon le tube 16 considéré. Comme visible aux figures 3 à

5, la distance d varie selon la bande considérée. Par exemple, les tubes 16 des bandes 8 et 10 dépassent davantage à l'intérieur du cadre 4 que les tubes 16 de la bande 12. Pour la section au sommet, les tubes 16 appartiennent au peigne 60. A cet effet, le revêtement 62 est pourvu d'orifices 062 pour le passage des tubes 16.

Les surfaces extérieures des bandes 8, 10 et 12 sont chacune affleurantes avec le contour extérieur C4 de la section du cadre 4. Ceci est visible aux figures 4 et 5, respectivement pour les bandes 10 et 12.

Par ailleurs, comme visible à la figure 6, les trous 14 de passage des montants, c'est-à-dire les trous 14 délimités par les bandes 6 et 12, sont oblongs. Le terme oblong désigne ici une forme qui est plus longue que large et dont les angles sont arrondis. La dimension la plus longue de ces trous oblongs 14 est, en section, parallèle au plan de cordage, et perpendiculaire à l'axe longitudinal X2. Comme visible à la figure 6, les cordes 18 disposent donc d'un jeu axial J à l'intérieur des trous 14. Ainsi, les montants 5.1 peuvent se déplacer plus facilement dans la direction transversale, ce qui favorise la prise d'effet de la balle sur le tamis. Le contour extérieur des tubes 16 est également de forme oblongue. Les trous 40 et 42 de passage de ces tubes 16 sont de forme complémentaire, de sorte que les tubes 16 n'ont pas de jeu à l'intérieur des trous 40 et 42 du cadre 4.

Selon une autre variante non représentée, chaque bande est bipartite.

Selon une autre variante non représentée, le peigne 60 et le revêtement 62 sont d'un seul tenant.

Selon une autre variante non représentée, les bandes 8 et/ou 10 sont en plusieurs parties disjointes.

Les caractéristiques des variantes et modes de réalisation envisagés ci-dessus peuvent être combinées entre elles pour générer de nouveaux modes de réalisation de l'invention.