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Title:
TOPICAL ANTIMICROBIAL FORMULATION
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2022/269481
Kind Code:
A1
Abstract:
It relates to a topical antimicrobial formulation comprising an acidic substance comprising at least one organic acid diluted in an aqueous solvent while having an action deleterious against microbes, said acidic substance having an acidity constant pKa that is less than 6, as well as: between 1% and 10% by weight of acidic substance in the INCI base; a basic substance the quantity of which in the formulation is such that the pH is comprised between the pKa of the acidic substance and 8; between 0.1% and 15% by weight of a booster substance capable of biochemically interacting with the membrane of the microbes to facilitate the deleterious action of the acidic substance, said booster substance comprising at least one compound in the INCI base selected from amphiphilic compounds, chelating compounds having an ability to associate with divalent ions or sterols, or polyphenolic compounds.

Inventors:
VIDAL NICOLAS (CN)
Application Number:
PCT/IB2022/055735
Publication Date:
December 29, 2022
Filing Date:
June 21, 2022
Export Citation:
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Assignee:
EVERGREEN LAND LTD (CN)
International Classes:
A61K8/30; A61K31/185; A61P31/02; A61Q19/00
Domestic Patent References:
WO2007142967A22007-12-13
WO2017216722A22017-12-21
Foreign References:
US20090087502A12009-04-02
GB1106945A1968-03-20
CN108210393A2018-06-29
Attorney, Agent or Firm:
CCPIT PATENT AND TRADEMARK LAW OFFICE (CN)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Formulation topique antimicrobienne comprenant une substance acide comprenant au moins un acide organique dilué dans un solvant aqueux en présentant une action délétère à l’encontre de microbes, ladite substance acide ayant une constante d’acidité pKa qui est inférieure à 6, ladite formulation étant caractérisée en ce qu’elle comprend :

- entre 1% et 10% en poids de substance acide dans laquelle l’au moins un acide organique utilisé est référencé dans la base INCI ;

- une substance basique comprenant au moins une base, la quantité de substance basique dans la formulation étant telle que le pH de ladite formulation est compris entre le pKa de la substance acide et 8 ;

- entre 0,1% et 15% en poids d’une substance booster qui est capable d’interagir biochimiquement avec la membrane des microbes pour faciliter l’action délétère de la substance acide sur lesdits microbes, ladite substance booster comprenant au moins un composé référencé dans la base INCI choisi parmi les composés amphiphiles, les composés chélatants ayant une capacité d’association avec les ions divalents ou les stérols, les composés polyphénoliques.

2. Formulation topique antimicrobienne selon la revendication 1, caractérisée en ce que la substance acide comprend au moins un acide organique choisi parmi l’acide lactique, l’acide citrique, l’acide tartrique, l’acide acétique, l’acide adipique, l’acide anisique, l’acide malique, l’acide succinique, l’acide benzoïque, l’acide cholique, l’acide ascorbique, l’acide dehydroacétique, l’acide déoxycholique, l’acide glucuronique, l’acide glycolique, l’acide fumarique, l’acide formique, l’acide gluconique, l’acide glutamique, lacide guanylique, l’acide folique, l’acide fulvique, l’acide sorbique, l’acide glycyrrhizique, l’acide kojique, l’acide itaconique, l’acide mellisique, l’acide hyaluronique, les acides aminés, l’acide glutarique, l’acide glyoxylique, les acides humiques, l’acide hippurique, l’acide inosique, l’acide levulinique, l’acide perillique, l’acide quinique, l’acide taurique, l’acide ribonique, l’acide salicylique, l’acide shikimique, l’acide trénaxamique, l’acide thujique, l’acide tiglique, l’acide ursolique, l’acide usnique, l’acide vanillique, l’acide valproïque ou un mélange d’au moins deux de ces composés.

3. Formulation topique antimicrobienne selon l’une des revendications 1 ou 2, caractérisée en ce que la substance basique comprend au moins une base choisie parmi les sels d’acides organiques, les argiles, l’hydroxyde de sodium, l’hydroxyde de potassium, la triéthanolamine, la butyléthanolamine, les carbonates disodiques, les carbonates dipotassiques, les phosphates disodiques, les phosphates dipotassiques, ou un mélange d’au moins deux de ces composés.

4. Formulation topique antimicrobienne selon l’une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisée en ce qu’elle comprend une quantité de substance basique adaptée pour conférer à ladite formulation un pH de l’ordre de 5.

5. Formulation topique antimicrobienne selon l’une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que la substance booster comprend au moins un composé amphiphile présentant une valeur de concentration micellaire critique (CMC) comprise entre 1 mM et 400 mM, notamment comprise entre 10 mM et 100 mM.

6. Formulation topique antimicrobienne selon la revendication 5, caractérisée en ce que la substance booster comprend au moins un composé amphiphile choisi parmi le glycéryl laurate, le glycéryl caprate, le glycéryl caprylate, le glycéryl palmitate, le glycéryl stéarate, les ammoniums quaternaires, les saponines ou un mélange d’au moins deux de ces composés.

7. Formulation topique antimicrobienne selon la revendication 5, caractérisée la substance booster comprend au moins un composé amphiphile choisi dans la base INCI parmi les alcools gras, les alcools ethoxylés, un composé amphiphile avec groupement bétaine, phosphate, sulfate, les sucres alkylés, polylyglyceryl, polysorbate ou un mélange d’au moins deux de ces composés. 8. Formulation topique antimicrobienne selon l’une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisée en ce que la substance booster comprend au moins un composé chélatant qui présente une constante LogK d’interaction avec les ions divalents ou les stérols supérieure à 4, et notamment supérieure à 8.

9. Formulation topique antimicrobienne selon la revendication 8, caractérisée en ce que la substance booster comprend au moins un composé chélatant choisi parmi l’EDTA (éthylènediaminetétraacétique) ou un de ses sels, la cyclodextrine ou une de ses dérivées, l’acide phytique ou un de ses sels, l’acide oxalique ou un de ses sels, ou un mélange d’au moins deux de ces composés.

10. Formulation topique antimicrobienne selon l’une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisée en ce que la substance booster comprend au moins un composé polyphénolique choisi parmi la quercétine, l’oleuropéine, l’acide caféique, l’acide gallique, l’épigallocatéchine, l’épigallocatéchine-gallate, les tannins, les acides tanniques, les acides fulviques, acides humiques, les extraits de végétaux, notamment à base d’olive, de thé, de cacao, de café, de cassia, ou un mélange d’au moins deux de ces composés.

11. Formulation topique antimicrobienne selon l’une quelconque des revendications 1 à 10, caractérisée en ce qu’elle comprend en outre au moins un composé additionnel présentant une fonction dermocompatible.

12. Formulation topique antimicrobienne selon la revendication 11, caractérisée en ce qu’elle comprend au moins un composé additionnel qui présente au moins une fonction dermocosmétique choisie parmi les fonctions hydratantes, les fonctions émollientes, les fonctions humectantes et/ou les fonctions relipidantes.

13. Formulation topique antimicrobienne selon la revendication 12, caractérisée en ce qu’elle comprend au moins un composé dermocosmétique choisi parmi l’huile d’amande, le beurre de karité, le glycérol, le trihéptanoïne, le p- mentanediol, le dibutyl adipate, un alcool gras ou un mélange d’au moins deux de ces composés.

14. Formulation topique antimicrobienne selon l’une quelconque des revendications 1 à 13, caractérisée en ce qu’elle comprend en outre un composant additionnel présentant une fonction homogénéisante, notamment à base de cellulose microcristalline.

15. Formulation topique antimicrobienne selon l’une quelconque des revendications 1 à 14, caractérisée en ce qu’elle comprend un solvant organique additionnel.

Description:
DESCRIPTION

Titre : Formulation topique antimicrobienne

L’invention concerne une formulation topique antimicrobienne.

Elle s’applique notamment à une formulation destinée à être appliquée sur la peau et en particulier sur les mains, à des fins d’hygiène et/ou pour éviter la propagation de maladies. De telles formulations s’utilisent généralement sans rinçage, en complément et/ou en remplacement d’un lavage à l’eau et au savon, et peuvent plus particulièrement être utilisées par du personnel soignant dans le cadre de soins de santé ou lors de déplacements, tant personnels que professionnels ainsi que par des enfants notamment en milieu scolaire, et de façon plus générale en cas de risque d’exposition de la peau avec une surface possiblement contaminée.

Ces formulations ont pour but de tuer, désactiver ou ralentir la croissance de microbes néfastes pour la santé humaine, tels que les bactéries, les levures, les mycètes et/ou les virus.

On connaît des formulations antimicrobiennes, appelées solutions hydroalcooliques, qui contiennent un alcool, notamment de l’éthanol et/ou de l’isopropanol, mélangé à un agent antimicrobien, par exemple un tensio-actif chargé positivement, de type ammonium quaternaire.

On connaît également des formulations antimicrobiennes qui comprennent une substance acide comprenant au moins un acide organique dilué dans un solvent aqueux en présentant une action délétère à l’encontre de microbes, ladite substance acide ayant une constante d’acidité pKa qui est inférieure à 6. Ces formulations s’avèrent particulièrement efficaces car, en plus d’être facilement bio-sourçables et biodégradables, elles présentent une faible volatilité dans l’air et une faible absorption dermique, ce qui augmente l’efficacité de leur action antimicrobienne lorsqu’appliquées sur la peau d’un utilisateur. Toutefois, les formulations connues ne donnent pas entière satisfaction, du fait de leur faible dermo-compatibilité induite par leur pH acide, notamment inférieur au pKa de l’acide, qui est nécessaire à leur efficacité. En particulier, dans le cas d’applications répétées, elles peuvent entraîner l’apparition d’effets indésirables pour la peau, notamment un assèchement, des rougeurs et/ou des irritations sur l’épiderme.

L’invention vise à perfectionner l’art antérieur en proposant notamment une formulation qui comprend une substance acide organique antimicrobienne, afin de bénéficier des avantages relatifs à la biosourçabilité, la biodégradabilité et la persistance sur l’épiderme, tout en présentant une dermo-compatibilité améliorée.

A cet effet, l’invention propose une formulation topique antimicrobienne comprenant une substance acide comprenant au moins un acide organique dilué dans un solvant aqueux en présentant une action délétère à l’encontre de microbes, ladite substance acide ayant une constante d’acidité pKa qui est inférieure à 6, ladite formulation comprenant en outre :

- entre 1% et 10% en poids de substance acide dans laquelle l’au moins un acide organique utilisé est référencé dans la base INCI ;

- une substance basique comprenant au moins une base, la quantité de substance basique dans la formulation étant telle que le pH de ladite formulation est compris entre le pKa de la substance acide et 8 ;

- entre 0,1% et 15% en poids d’une substance booster qui est capable d’interagir biochimiquement avec la membrane des microbes pour faciliter l’action délétère de la substance acide sur lesdits microbes, ladite substance booster comprenant au moins un composé référencé dans la base INCI choisi parmi les composés amphiphiles, les composés chélatants ayant une capacité d’association avec les ions divalents ou les stérols, les composés polyphénoliques. D’autres particularités et avantages de l’invention apparaîtront dans la description qui suit de différents modes de réalisation particuliers.

L’invention concerne une formulation topique antimicrobienne, notamment destinée à être appliquée sur la peau en en particulier sur les mains d’un utilisateur à des fins d’hygiène et/ou pour lutter contre la propagation de maladies.

La formulation comprend une substance acide comprenant au moins un acide organique dilué dans un solvant aqueux en présentant une action délétère à l’encontre de microbes. Pour une efficacité antimicrobienne optimale, la substance acide présente une constante d’acidité pKa qui est inférieure à 6. Dans le cas d’un polyacide, le pKa considéré est celui de l’acide le plus faible.

La substance acide peut notamment présenter une activité virucide, par exemple à l’encontre de virus tels que :

- les herpès, notamment l’HVEl (pour « Herpès Virus Equin de type 1 ») ;

- les adénovirus, notamment l’AdV5 (pour « Adénovirus 5 ») ;

- les coronavirus, notamment le SARS-COV-2 (pour l’anglais « Severe Acute Respiratory Syndrome Coronavirus 2 »).

La substance acide peut également présenter d’autres fonctions antimicrobiennes, notamment contre des bactéries (antibactériennes), des levures (levuricides), et/ou des mycètes (antimycosiques).

L’acide organique est notamment choisi parmi les acides carboxyliques, c’est-à- dire les acides présentant un groupement carboxyle. Parmi ces acides, on trouve notamment les composants suivants : l’acide lactique, l’acide citrique, l’acide tartrique, l’acide acétique, l’acide adipique, l’acide anisique, l’acide malique, l’acide succinique, l’acide benzoïque, l’acide cholique, l’acide ascorbique, l’acide dehydroacétique, l’acide déoxycholique, l’acide glucuronique, l’acide glycolique, l’acide fumarique, l’acide formique, l’acide gluconique, l’acide glutamique, lacide guanylique, l’acide folique, l’acide fulvique, l’acide sorbique, l’acide glycyrrhizique, l’acide kojique, l’acide itaconique, l’acide mellisique, l’acide hyaluronique, les acides aminés, l’acide glutarique, l’acide glyoxylique, les acides humiques, l’acide hippurique, l’acide inosique, l’acide levulinique, l’acide perillique, l’acide quinique, l’acide taurique, l’acide ribonique, l’acide salicylique, l’acide shikimique, l’acide trénaxamique, l’acide thujique, l’acide tiglique, l’acide ursolique, l’acide usnique, l’acide vanillique, l’acide valproïque.

L’acide organique peut également être choisi parmi les acides issus d’huiles végétales, tels que : les acides de carthame, les acides de colza, les acides de coco et de coprah, les acides de jojoba, les acides de palme, les acides de mais, les acides de soja, l’acide urique, ainsi que les acides gras, notamment les acides gras comprenant entre 3 et 24 atomes de carbone (C3 à C24), incluant les acides gras insaturés et fonctionnalisés.

Pour permettre sa compatibilité dermatologique, la formulation comprend entre 1% et 10% en poids, et de préférence entre 1% et 5% en poids, de substance acide dans laquelle l’au moins un acide organique utilisé est référencé dans la base INCI (pour l’anglais « International Nomenclature of Cosmetic Ingrédients »).

En particulier, la substance acide comprend un acide organique ou un mélange d’acides organiques dont les concentrations individuelles sont agencées pour conférer à la formulation une marge de sécurité supérieure à 100 (MOS, pour l’anglais « Marge of Safety »). Cette marge MOS est calculée selon des méthodes standards dans le domaine de la toxicologie, à partir de l’absorption dermique et de la valeur DSENO (pour « Dose sans effet nocif observable ») de chaque composant de la formulation, ainsi que du scénario d’exposition.

Dans des exemples avantageux, la substance acide comprend au moins un acide organique choisi parmi l’acide lactique, l’acide laurique, l’acide citrique, l’acide oléique, ou un mélange d’au moins deux de ces composés. La formulation comprend en outre une substance basique comprenant au moins une base, la quantité de substance basique dans ladite formulation étant telle que le pH de ladite formulation est compris entre le pKa de la substance acide et 8..

L’ajout d’une substance basique permet de limiter l’acidité totale de la formulation, afin d’en améliorer la dermo-compatibilité, et ainsi de limiter le risque d’irritations et/ou de rougeur, notamment après plusieurs applications sur la peau d’un utilisateur. En particulier, la formulation peut comprendre une quantité de substance basique adaptée pour lui conférer un pH de l’ordre de 5, ce qui correspond à peu près à la valeur minimale de pH d’une peau humaine en bonne santé.

La substance basique comprend au moins une base choisie parmi les sels d’acides organiques, notamment le lactate de sodium et/ou le lactate de potassium, les argiles, notamment la bentonite et/ou la montmorillonite, l’hydroxyde de sodium, l’hydroxyde de potassium, la triéthanolamine, la butyléthanolamine, les carbonates disodiques, les carbonates dipotassiques, les phosphates disodiques, les phosphates dipotassiques, ou un mélange d’au moins deux de ces composés.

De façon avantageuse, la substance basique comprend de l’hydroxyde de sodium, éventuellement mélangée à une argile, notamment à base de bentonite et/ou de montmorillonite.

Lorsqu’ils sont mélangés dans une formulation à un pH supérieur à leurs constantes pKa respectives, les acides organiques réagissent chimiquement pour produire des sels, par exemple du sel de sodium ou du sel de potassium, selon l’(les) acide(s) utilisé(s), ce qui atténue fortement, voire désactiver leurs propriétés antimicrobiennes, et ainsi réduire l’efficacité de la formulation.

En particulier, pour chaque acide organique présent dans la formulation, la concentration de sa forme organique diminue d’autant plus que la valeur de pH de ladite formulation augmente. Ainsi, pour une valeur de pH comprise entre le pKa d’un acide organique donné et une valeur pKa+1, la concentration de sa forme acide est supérieure à 5% de la concentration totale dudit acide organique, alors que ce pourcentage chute à 0,5% pour un pH compris entre pKa+1 et pKa+2.

Pour pallier ces inconvénients, la formulation comprend en outre entre 0,1% et 15% en poids, et de préférence entre 1% et 10% en poids, d’une substance booster qui est capable d’interagir biochimiquement avec la membrane des microbes pour faciliter l’action délétère de la substance acide sur lesdits microbes. En particulier, la substance booster permet de stimuler l’action délétère de la substance acide.

La substance booster comprend au moins un composé référencé dans la base INCI choisi parmi :

- les composés amphiphiles ;

- les composés chélatants ayant une capacité d’association avec les ions divalents ou les stérols ;

- les composés polyphénoliques.

Ainsi, l’ajout d’une substance booster à la formulation permet de bénéficier de l’action antimicrobienne de la substance acide, et ce malgré une plus faible concentration en formes acides due à la présence de la substance basique. On obtient de cette manière une formulation qui présente à la fois de bonnes propriétés antimicrobiennes et une bonne compatibilité avec la peau humaine.

La substance booster peut comprendre au moins un composé amphiphile présentant une valeur de concentration micellaire critique (CMC) comprise entre 1 mM et 400 mM, notamment comprise entre 10 mM et 100 mM.

En particulier, la substance booster comprend au moins un composé amphiphile choisi parmi le glycéryl laurate, le glycéryl caprate, le glycéryl caprylate, le glycéryl palmitate, le glycéryl stéarate, les ammoniums quaternaires, les saponines ou un mélange d’au moins deux de ces composés. Le composé amphiphile peut également être choisi dans la base INCI parmi les alcools gras, les alcools ethoxylés, un composé amphiphile avec groupement bétaine, phosphate, sulfate, les sucres alkylés, polylyglyceryl, polysorbate ou un mélange d’au moins deux de ces composés.

De façon avantageuse, la formulation peut notamment comprendre :

- entre 5% et 7% en poids de glycéryl stéarate ;

- entre 0,5% et 3,5% en poids de glycéryl laurate ;

- entre 0,2% et 0,7% en poids de xanthane.

Les composés amphiphiles présentent une structure moléculaire avec une partie hydrophobe ayant une affinité pour les lipides membranaires et une partie hydrophile ayant une affinité pour les milieux aqueux. Ils peuvent interagir avec la bicouche lipidique membranaire des microbes, afin d’en déstabiliser la membrane. En effet, dans la mesure où cette bicouche lipidique est principalement composée de phospholipidiques, certains composés amphiphiles peuvent en diminuer la cohérence, et ainsi faciliter la pénétration avec la membrane de la substance acide antimicrobienne.

La substance booster peut également comprendre au moins un composé chélatant qui présente une constante LogK d’interaction avec les ions divalents ou les stérols supérieure à 4, et notamment supérieure à 8. Ce composé chélatant peut être choisi parmi l’EDTA (éthylènediaminetétraacétique) ou un de ses sels, la cyclodextrine ou une de ses dérivées, l’acide phytique ou un de ses sels, l’acide oxalique ou un de ses sels, ou un mélange d’au moins deux de ces composés.

En effet, certaines membranes de microbes comprennent des ions divalents, tels que le magnésium et le calcium, ou des stérols, qui en augmentent la stabilité. Ainsi, l’utilisation de composés chélatants avec des constantes LogK appropriées permet d’annihiler l’effet des ions divalents et/ou des stérols et de diminuer la stabilité de la membrane, ce qui facilite la pénétration de ladite membrane par la substance acide antimicrobienne.

La substance booster peut également comprendre au moins un composé polyphénolique, notamment choisi parmi la quercétine, l’oleuropéine, l’acide caféique, l’acide gallique, l’épigallocatéchine, l’épigallocatéchine-gallate, les tannins, les acides tanniques, les acides fulviques, acides humiques, les extraits de végétaux, notamment à base d’olive, de thé, de cacao, de café, de cassia, ou un mélange d’au moins deux de ces composés.

De façon connue, la présence de composés phénoliques et/ou polyphénoliques peut contribuer à la déstabilisation des membranes de microbes, par interaction entre les groupements hydroxyles / benzoïques desdits composés et les protéines desdites membranes.

Comme pour la substance acide, la substance booster comprend des composés dont les concentrations individuelles sont agencées pour conférer à la formulation une marge MOS supérieure à 100 MOS, afin de garantir à ladite formulation une bonne compatibilité avec l’épiderme même en cas d’applications répétées.

De façon avantageuse, la substance booster comprend un mélange à base de glycéryl stéarate, de glycéyl laurate et de xanthane, éventuellement mélangé à du chloride de benzalkonium, du chloride de cetrimonium et/ou du méthyl- cyclodextrine.

La formulation peut comprendre en outre au moins un composé additionnel présentant une fonction dermo-compatible, et notamment une fonction dermo- cosmétique, afin d’apporter un effet bénéfique supplémentaire pour l’entretien de l’épiderme.

En particulier, la formulation peut comprendre au moins un composé additionnel qui présente au moins une fonction dermo-cosmétique choisie parmi : - les fonctions hydratantes et/ou humectantes, afin d’augmenter la teneur en eau de la peau, notamment des couches supérieures (pour les fonctions humectantes) ; et/ou

- les fonctions émollientes, afin de lubrifier la surface de la peau pour en améliorer l’aspect et le toucher ; et/ou

- les fonctions relipidantes, afin de reconstituer les lipides des couches supérieures de la peau.

A cet effet, la formulation peut comprendre au moins un composé dermo- cosmétique choisi parmi une huile, le beurre de karité, le glycérol, le trihéptanoïne, le p-mentanediol, le dibutyl adipate, un alcool gras ou un mélange d’au moins deux de ces composés.

De façon avantageuse, la formulation peut notamment comprendre :

- entre 1% et 5% en poids de glycérol ;

- entre 1% et 6% en poids d’huile d’amande.

La formulation peut également comprendre un composé additionnel présentant une fonction homogénéisante, notamment à base de cellulose microcristalline, afin d’améliorer la répartition dans le solvant aqueux des différents composés de la formulation, notamment les composés qui présentent des groupes lipophiles.

Le solvant de la formulation est constitué en majeure partie d’eau, dont le pourcentage en poids est ajusté en fonction du pourcentage en poids souhaité pour les autres composés de ladite formulation. Un tel solvant présente des avantages en termes de dermo-compatibilité, en ce qu’il permet de réduire les risques d’allergies et/ou d’irritation pour la peau, notamment dans le cadre d’applications répétées.

La formulation peut également comprendre un solvant organique additionnel, notamment à base d’hexanediol. De tels composés additionnels sont référencés dans la base I NCI , et sont également choisis pour satisfaire le critère toxicologique relatif à la marge MOS décrite précédemment.

Exemples expérimentaux

Pour chaque exemple de formulation de test présenté ci-dessous, les pourcentages en poids se rapportent au poids total de ladite formulation.

Exemple 1

Une première série de tests ont été menés en laboratoire pour évaluer l’efficacité de deux formulations différentes contre le virus HVE1 (Herpès Virus Equin de Type 1).

Pour ce faire, on a préparé une première formulation « test », appelée CMV42, qui contient les ingrédients suivants :

- en tant qu’acide organique antimicrobien : o 2% en poids d’acide lactique ;

- en tant que composés booster : o 6,5% en poids de glycéryl stéarate (amphiphile) ; o 3% en poids de glycéryl laurate (amphiphile) ; o 0,4% en poids de xanthane (amphiphile).

On a également préparé une seconde formulation « témoin », appelée CMV40, qui se différencie de la formulation CMV42 en ce qu’elle ne contient pas d’acide lactique, ni de glycéryl laurate, et comprenait par ailleurs les autres composés listés ci-dessus dans les mêmes pourcentages.

Ces deux formulations contiennent en outre les composés suivants, dans les mêmes pourcentages :

- en tant que base : o 0,05% en poids d’une argile ; o de l’hydroxyde de sodium, à un taux suffisant pour conférer aux formulation un pH de 5 ;

- en tant que composés dermo-cosmétiques : o 2% en poids d’huile d’amande (hydratant) ; o 0,1% en poids de beurre de karité (hydratant) ; o 2% en poids de glycerol (humectant) ;

- 0,05% en poids de cellulose microcristalline ;

- 1 ,4% en poids de solvant à base d’hexanediol ;

- le complément en eau.

Ces deux formulations ont chacune été mélangées, à un pourcentage de 97% et suivant quatre taux de dilution différents (10 3 , 10 4 , 10 5 , 10 6 ), dans une solution comprenant des cellules issues d’une lignée de cellules rénales de lapin (RK13) infectées par un virus HVE1 porteur d’une protéine fluorescente verte (GFP, pour l’anglais « Green Fluorescent Protein »), avec une charge virale de 5,5.10 8 ffu/ml. Pour chaque échantillon de test, le temps d’exposition de la formulation au virus a été de 5 minutes.

Ensuite, on a formé un puits pour chaque échantillon obtenu sur une plaque d’examen, afin de pouvoir observer au microscope le nombre de cellules infectées par puits après ce temps de 5 minutes, par rapport à des puits de contrôle contenant uniquement des cellules infectées, sans formulation antimicrobienne.

Pour la formulation « témoin » CMV40, on a observé des diminutions très faibles de la charge virale, allant de 0,3 log (pour une dilution à 10 4 ) à 0,56 log seulement (pour une dilution à 10 3 ). En particulier, l’échantillon le plus dilué (10 6 ) présentait une diminution négligeable de sa charge virale.

En revanche, pour la formulation « test » CMV42 selon l’invention, on a observé des diminutions de la charge virale beaucoup plus importantes, allant de 1 ,56 log (pour une dilution à 10 6 ) à 4,25 (pour une dilution à 10 3 ). Ainsi, cette formulation présente une efficacité virucide supérieure à 99,99% contre le virus HVE1 , et s’avère efficace même à des taux de dilution importants.

Cette première série de test a permis de mettre en valeur l’efficacité d’une formulation selon l’invention comprenant un acide organique, notamment à base d’acide lactique, par rapport à une formulation analogue ne contenant pas d’acide organique.

Exemple 2

On a préparé une autre formulation « témoin » CMVTA ne contenant que les ingrédients suivants :

- 2% en poids d’acide lactique en tant qu’acide organique antimicrobien ;

- une substance basique à base d’hydroxyde de sodium, à un taux adapté pour conférer à cette formulation un pH de 5 ;

- le complément en eau.

On a ensuite testé cette formulation au contact d’une solution de cellules infectées par le virus HVE1 identique à celle préparée pour l’exemple 1 , et suivant un protocole d’expérimentation similaire à cet exemple 1 , à l’exception des paramètres suivants :

- le temps de contact de la formulation avec le virus n’était que de 60 seconde ; et

- un seul taux de dilution a été effectué (10 3 ).

Compte tenu de la diminution très faible observée pour la charge virale (0,28 log seulement), il a été conclu qu’une formulation ne contenant que de l’acide organique ne présente aucune efficacité contre le virus HVE1 .

Ainsi, les séries de test menées dans les exemples 1 et 2 présentés ci-dessus ont permis de mettre en valeur l’efficacité contre le virus HVE1 d’une formulation selon l’invention comprenant à la fois un acide organique et une substante booster, notamment dans les proportions suivantes : - 2% en poids d’acide lactique ;

- 6,5% en poids de glycéryl stéarate ;

- 3% en poids de glycéryl laurate ;

- 0,4% en poids de xanthane.

Exemple 3.1

Pour cette série de tests, on a préparé une solution de cellules infectées par le virus HVE1 similaire à celle utilisée dans les exemples 1 et 2 précédents.

On a également préparé une formulation CMV42 telle que décrite dans l’exemple 1 , ainsi que trois autres formulations « test » CMV41 , CMV43 et CMV44 selon l’invention, qui diffèrent de la formulation CMV42 par l’ajout d’ingrédients supplémentaires, à savoir :

- pour la formulation CMV41 : o 2% en poids d’acide laurique en tant qu’acide organique antimicrobien ; o 0,5% en poids de méthyl cyclodextrine en tant que composé booster chélatant ;

- pour la formulation CMV43 : o 2% en poids d’acide laurique en tant qu’acide organique antimicrobien ;

- pour la formulation CMV44 : o 0,5% en poids de méthyl cyclodextrine en tant que composé booster chélatant.

Ensuite, on a testé chacune de ces formulations suivant un protocole similaire à celui des exemples 1 et 2, avec un seul taux de dilution (10 3 ) et un temps de contact de 30 secondes entre chaque formulation et le virus.

L’observation des échantillons au microscope a mis en évidence une diminution de la charge virale supérieure à 99% pour chacune des formulations testées, et plus particulièrement : - pour la formulation CMV43, contenant à la fois de l’acide lactique et de l’acide laurique, mais sans ajout de méthyl cyclodextrine : une diminution de la charge virale de l’ordre de 2,14 log ; et

- pour les autres formulations CMV41, CMV42 et CMV44, une diminution de la charge virale de l’ordre de 4,08 log, soit presque deux fois supérieure à la diminution de la charge virale obtenue avec la formulation CMV43.

Cette série de test a permis de mettre en valeur une efficacité virucide accrue et très rapide contre le virus HVE1 (à partir de 30 secondes de contact), pour les formulations comprenant la combinaison de composés suivants :

- 6,5% en poids de glycéryl stéarate ;

- 3% en poids de glycéryl laurate ;

- 0,4% en poids de xanthane ; et

- 2% en poids d’acide lactique, notamment : o seul (formulations CMV42, CMV44) ; ou o en combinaison avec (formulation CMV43) :

2% en poids d’acide laurique ; et

0,5% en poids de méthyl cyclodextrine en tant que composé booster chélatant.

Exemple 3.2

On a préparé une autre formulation « test » CMV910 selon l’invention qui comprend :

- en tant qu’acides organiques antimicrobien : o 1% en poids d’acide lactique ; o 1% en poids d’acide citrique ;

- en tant que composés booster : o 6% en poids de glycéryl stéarate (amphiphile) ; o 1% en poids de glycéryl laurate (amphiphile) ; o 0,5% en poids de xanthane (amphiphile) ; o 0,13% en poids de chloride de benzalkonium (amphiphile) ;

- en tant que bases : o de l’hydroxyde de sodium, à un taux suffisant pour conférer aux formulation un pH de 5 ;

- en tant que composés dermo-cosmétiques : o 7% en poids d’huile d’amande (hydratant) ; o 2,5% en poids de glycérol (humectant) ; o 1% en poids de trihéptanoine (humectant) ; o 2% en poids de dibutyl adipate (émollient) ; o 1 ,5% en poids de beurre de karité (émollient) ; o 5% en poids d’un alcool gras (émollient) ;

- le complément en eau.

On a ensuite testé cette formulation au contact d’une solution de cellules infectées par le virus HVE1 identique à celles préparées pour les exemples précédents, et suivant un protocole d’expérimentation similaire, à l’exception d’un temps de contact avec le virus de 60 secondes et d’un unique taux de dilution de 10- 3 .

L’observation au microscope de l’échantillon testé a révélé une diminution de la charge virale supérieure à 99%, et notamment de 2,44 log, après un temps de contact de 60 secondes, de sorte que la formulation CMV910 s’avère également très efficace contre le virus HVE1 .

Exemple 4

Pour ce test, on a préparé une formulation CMV910 telle que décrite dans l’exemple 3.2, et on l’a mélangée à un pourcentage de 97% dans une solution comprenant des cellules provenant d’une lignée de cellules épithéliales rénales de singe vert africain (Vero-E6) infectées par le virus SRAS-CoV-2, avec une charge virale de 6.10 7 TCID50/ml. Le temps d’exposition de la formulation au virus était de 60 secondes. A l’issue de ce contact, on a observé une réduction de la charge virale supérieure à 99,99%, ce qui démontre une efficacité virucide accrue et rapide de la formulation CMV910 à l’encontre du virus SRAS-COV-2.

Exemple 5

Pour cette série de tests, on a préparé des formulations CMV40, CMV42, CMV43, CMV44 identiques à celles utilisées dans l’exemple 3, ainsi qu’une cinquième formulation CMV45 selon l’invention dont la composition diffère de celle de la formulation CMV42 par l’ajout de 2% en poids de p-menthanediol en tant que composé humectant.

Ces cinq formulations ont chacune été mélangées, à un pourcentage de 97%, dans une solution comprenant des cellules provenant d’une lignée de cellules embryonnaires issues d’un rein humain (HEK) infectées par un adénovirus ADV5 porteur d’une protéine fluorescente. Pour chaque échantillon de test, le temps d’exposition de la formulation au virus était de 60 secondes.

Ensuite, on a formé un puits pour chaque échantillon obtenu sur une plaque d’examen, afin de pouvoir observer au microscope le nombre de cellules infectées par puits après ce temps de 60 secondes, par rapport à des puits de contrôle contenant uniquement des cellules infectées, sans formulation antimicrobienne.

L’observation microscopique a révélé, après 60 secondes de contact avec le virus ADV5 :

- pour la formulation « témoin » CMV40 ne contenant pas d’acide organique, une diminution nulle de la charge virale ;

- pour les formulations « test » CMV43 et CMV45, une diminution de la charge virale de l’ordre de respectivement 34% et 35% ; et

- pour les formulations « test » CMV42 et CMV44, une diminution de la charge virale proche de 70%, soit respectivement de 69% et 68%. Ainsi, cette série de test a révélé une efficacité virucide accrue et rapide contre le virus ADV5 de formulations comprenant la combinaison suivante :

- en tant qu’acide organique antimicrobien : o 2% en poids d’acide lactique ;

- en tant que composés booster : o 6,5% en poids de glycéryl stéarate (amphiphile) ; o 3% en poids de glycéryl laurate (amphiphile) ; o 0,4% en poids de xanthane (amphiphile).

- en tant que bases : o 0,05% en poids d’une argile ; o de l’hydroxyde de sodium, à un taux suffisant pour conférer aux formulation un pH de 5 ;

- en tant que composés dermo-cosmétiques : o 2% en poids d’huile d’amande (hydratant) ; o 0,1% en poids de beurre de karité (hydratant) ; o 2% en poids de glycerol (humectant) ;

- 0,05% en poids de cellulose microcristalline ;

- 1 ,4% en poids de solvant à base d’hexanediol ;

- le complément en eau.

Exemple 6.1

Pour cette série de tests, on a préparé une formulation « témoin » CMVT et quatre formulations « test » CMV2, CMV3, CMV4 et CMV5 selon l’invention, qui contenaient toutes :

- 5% en poids de glycéryl stéarate ;

- 0,5% en poids de xanthane ;

- 5% en poids d’huile d’amande ;

- 4,5% en poids de glycérol ;

- une base d’hydroxyde de sodium à un taux adapté pour conférer à ladite formulation un pH de 5 ;

- le complément en eau. Si la formulation « témoin » CMVT ne contenait que les composés susmentionnés, et aucun acide organique, on a ajouté à chaque formulation test les composés suivants :

- en commun : o 2% en poids d’acide laurique ; o 1% en poids d’acide oléique ; o 2% en poids de glycéryl laurate ;

- en tant qu’ingrédients spécifiques : o pour la formulation CMV3 :

2% en poids de p-menthanediol ; ou o pour les formulations CMV2, CMV4, CMV5 :

2% en poids d’acide lactique ; notamment avec

• 0,08% de chloride de cetrimonium (CMV5) ; ou

• 1% en poids de méthyl cyclodextrine (CMV4).

Avec chacune de ces cinq formulations, on a imprégné en surface deux tissus de type Textite StreriIWip avec une quantité de 60 mg/2,25 cm 2 , suivant un temps de pause de respectivement 3 minutes et 3 heures pour chacun de ces deux tissus.

Ensuite, on a enduit ces tissus pré-imprégnés d’une solution contenant des cellules Vero-E6 infectées par le virus SRAS-COV-2, avec une charge virale de 10 pl à 10 5 TCID50/2,25 cm 2 , en comptant un temps de contact formulation / virus de 5 minutes.

A l’issue de ce temps de contact de 5 minutes, on a observé les tissus, et on a constaté :

- pour le tissu traité avec la formulation « témoin » CMVT, une diminution nulle de la charge virale, aussi bien après 3 minutes qu’après 3 heures d’imprégnation ;

- pour les tissus traités avec les formulations « test », une diminution de la charge virale supérieure à 81 ,3% après 3 minutes d’imprégnation, et supérieure à 96,4% après trois heures d’imprégnation. Ainsi, cette série de test a permis de montrer l’efficacité contre le virus SRAS- COV-2 d’un traitement de textile avec une formulation comprenant au moins les ingrédients suivants :

- en tant qu’acides organiques anti-microbiens : o 2% en poids d’acide laurique ; o 1% en poids d’acide oléique ;

- en tant que base : o de l’hydroxyde de sodium à un taux adapté pour conférer à ladite formulation un pH de 5 ;

- en tant que composés booster : o 5% en poids de glycéryl stéarate ; o 2% en poids de glycéryl laurate ; o 0,5% en poids de xanthane ;

- en tant qu’ingrédients dermo-cosmétiques additionnels : o 5% en poids d’huile d’amande ; o 4,5% en poids de glycérol ;

- le complément en eau.

Exemple 6.2

Pour cette série de tests, on a préparé une formulation « test » CMV910 telle que décrite dans les exemples 3.2 et 4, que l’on a appliquée sur un tissu Textile StreriIWip avec un temps de pose de 3 heures et suivant une quantité de 60 mg/2,25 cm 2 .

On a ensuite appliqué sur ce textile une solution de cellules infectées identique à celle utilisée dans l’exemple 6.1 , en comptant un temps de pose de 5 minutes, à l’issue duquel nous avons observé les résultats, qui ont révélé une diminution de la charge virale supérieure à 98% après 3 heures d’imprégnation de la formulation testée, soit un résultat légèrement supérieur à celui observé avec les formulations « test » de l’exemple 6.1 .