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Title:
TOUCH CONTROL SUPPLY SYSTEM FOR ELECTRICAL EQUIPMENT, METHOD OF MANUFACTURE AND APPLICATIONS
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/1994/019918
Kind Code:
A1
Abstract:
A system for supplying at least one electrical apparatus provides touch control and can be used in particular in home automation for supplying electrical equipment such as light bulbs, strip lights, electrical power points, motors, etc., or can form part of equipment such as lamps and lamp stands. The system comprises zones (such as continuous strips B1... B4 on partitions) chemically treated to reduce impedance and to allow leakage currents to flow to the detection inputs of static modules ( M1... M4) providing a switching or dimming function. The treated strips (B1... B4) comprise user accessible portions (A1... A4) which, when touched, generate leakage currents and control the electrical equipment.

Inventors:
ANSEL DANIEL (FR)
NERI CHRISTIAN (FR)
Application Number:
PCT/FR1994/000150
Publication Date:
September 01, 1994
Filing Date:
February 09, 1994
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Assignee:
ANSEL DANIEL (FR)
NERI CHRISTIAN (FR)
International Classes:
F21V23/04; H01H36/00; H03K17/96; C23F1/16; H05B39/08; (IPC1-7): H05B39/08; F21V23/04; H03K17/96
Domestic Patent References:
WO1988007291A11988-09-22
Foreign References:
US4507716A1985-03-26
DE2641105A11978-03-16
DE3620984A11987-03-19
GB2249378A1992-05-06
US4764708A1988-08-16
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Claims:
REVENDICATIONS
1. 1/ Procédé de réalisation d'une installation pour l'alimentation d'au moins un organe électrique permettant une commande de celuici au toucher, dans lequel on relie ledit organe électrique à une source électrique au moyen d'une ligne de puissance, on intercale un interrupteur statique sur ladite ligne de puissance de façon à pouvoir ouvrir ou fermer celleci et on commande ledit interrupteur statique au moyen d'un circuit électronique pourvu d'une entrée de détection, ce circuit électronique étant adapté pour engendrer des commutations dudit interrupteur statique en fonction des courants de fuite de faible intensité apparaissant à son entrée de détection, ledit procédé étant caractérisé en ce qu'on relie l'entrée de détection du circuit électronique de commande à un support en un matériau de nature électriquement isolante (Pj , P2, P3 ; S), et on fait subir un traitement chimique audit support de façon à réduire l'impédance électrique d'une de ses zones (Bj ... ; S^) au dessous d'un seuil adapté pour que ladite zone soit apte à conduire les courants de fuite, le traitement chimique du support étant réalisé de façon que la zone d'impédance réduite (Bj ... ; Sn) soit isolée sur le plan électrique, qu'elle soit mise en contact électrique avec l'entrée de détection du circuit électronique et qu'elle possède une portion accessible au toucher (A| ... ; S^ ) , de façon à permettre l'apparition de courants de fuite lors du toucher de ladite portion par un opérateur.
2. Procédé selon la revendication 1 , caractérisé en ce qu'on intercale en série sur l'entrée de détection du circuit électronique de commande, des moyens pour mesurer les variations du courant de fuite Δi et Δt inhiber ledit courant de fuite en cas de variations inférieures à un seuil prédéterminé.
3. Procédé selon l'une des revendications 1 ou 2, dans lequel on polarise la ou les zones d'impédance réduite en les reliant à la source électrique à travers un pont résistif (Rj , 2) et à travers un pont de diodes (Dj ) de façon que la ou lesdites zones soient référencées en permanence à la phase de la source électrique.
4. Procédé selon l'une des revendications 1 , 2 ou 3 dans lequel on associe un variateur électronique de puissance à 1'interrupteur statique intercalé sur la ligne de puissance, le circuit électronique de commande étant adapté pour commander ledit variateur en fonction des courants de fuite apparaissant à son entrée de détection afin de permettre des variations d'intensité du courant d'alimentation de l'organe électrique.
5. Procédé selon la revendication 4, dans lequel on utilise un circuit électronique du type "CMOS DIMMER SLB0586" fabriqué par la Société "SIEMENS" adapté pour délivrer vers l'interrupteur statique et le variateur de puissance des impulsions de commande fonction des courants de fuite.
6. Procédé selon l'une des revendications 1, 2, 3, 4 ou 5, caractérisé en ce que le traitement chimique du support est réalisé de façon que l'impédance électrique de la zone située entre la portion accessible et l'entrée de détection présente une valeur inférieure à un seuil de l'ordre de 20 mégaohms et préférentiellement de 1'ordre de 5 mégaohms.
7. Procédé selon l'une des revendications1 2, 3, 4, 5 ou 6 caractérisé en ce qu'on équipe le circuit électronique de commande d'un pont résistif composé de résistances (R| , R2); branché entre l'entrée de détection et la source électrique, et en ce que l'on ajuste la valeur des résistances de ce pont en fonction de l'impédance entre la portion accessible et l'entrée de détection.
8. Procédé selon l'une des revendications 1, 2, 3, 4, 5, 6 ou 7, caractérisé en ce qu'on traite le support au moyen d'une solution ionique, en particulier solution acide, solution saline saturée.
9. Procédé selon la revendication 8, caractérisé en ce qu'on traite le support au moyen d'une solution aqueuse à base de perchlorure de fer, d'acide chlorhydrique ou d'un chlorure.
10. Procédé selon l'une des revendications 1 à 9 pour la réalisation d'une lampe commandable par toucher comprenant un socle creux (S) en un matériau de nature électriquement isolante et un organe d'éclairage (4) porté par ledit socle, caractérisé en ce que : la paroi du socle creux est traitée chimiquement pour en réduire 1'impédance sur toute la surface (Sn) à l'exception de la partie basse (S5) destinée à servir de piètement, le circuit électronique, l'interrupteur statique et le cas échéant le variateur de puissance sont assujettis à l'intérieur du socle, l'entrée de détection étant électriquement reliée à la face intérieure de celui ci au niveau de la zone traitée (Sn).
11. Procédé selon la revendication 10, caractérisé en ce que le traitement chimique est réalisé en disposant pendant une durée déterminée à l'intérieur du socle en position renversée, un bain de solution ionique jusqu'à un niveau situé audessous de la partie destinée à servir de piètement.
12. Procédé selon l'une des revendications 1 à 9, pour réaliser dans un bâtiment l'alimentation d'au moins un organe électrique (G| ... G4), en particulier ampoule, tube d'éclairage, prise électrique, moteur électrique, caractérisé en ce que : on relie l'organe électrique au réseau par une ligne de puissance (L| ... L4) au moins en partie portée par une ou des parois (P| ... P3) du bâtiment réalisées en un matériau de nature électriquement isolante, le circuit électronique, l'interrupteur statique et le cas échéant le module variateur étant associés à ladite ligne de puissance, on fait subir un traitement chimique à la ou auxdites parois le long d'au moins une bande continue (B| ... B4) pour réaliser la zone d'impédance réduite, le traitement étant réalisé de sorte que ladite bande possède une portion proche du circuit électronique (F) et une portion accessible au toucher (Aj ... A4), on relie électriquement la portion proche du circuit électronique à l'entrée de détection dudit circuit, on réalise un marquage de la portion accessible au toucher afin de permettre son repérage.
13. Procédé selon la revendication 12 permettant la commande d'un organe électrique à partir de plusieurs portions accessibles au toucher, caractérisé en ce qu'on traite chimiquement la ou les parois le long de plusieurs bandes continues possédant chacune une portion accessible au toucher et se rejoignant de façon à présenter une portion commune proche du circuit électronique reliée à l'entrée de détection de ce dernier.
14. Procédé selon l'une des revendications 12 ou 13 permettant de commander plusieurs organes électriques, caractérisé en ce que chaque organe électrique est relié au réseau par une ligne de puissance propre ou commune à un ou plusieurs autres organes électriques, et en ce qu'on traite chimiquement la ou les parois le long d'un réseau de bandes continues électriquement reliées aux circuits électroniques de commande en fonction du plan de commande souhaité.
15. Procédé selon l'une des revendications 12, 13 ou 14, caractérisé en ce que le traitement chimique est effectué en étalant la solution ionique le long de la ou des bandes continues au moyen d'un instrument d'application approprié (T).
16. Procédé selon l'une des revendications 1 à 15, dans lequel le support traité est en un matériau ou un dérivé de matériau du groupe suivant : bois, céramique, faïence, porcelaine, grès, matière plastique, verre, granit, marbre, plâtre, ciment, béton, terre cuite, papier, tissu, cuir, caoutchouc, peinture, mousse synthétique.
17. Installation d'alimentation d'au moins un organe électrique, en particulier organe d'éclairage, comprenant une ligne de puissance reliant ledit organe électrique à une source électrique, un module (Mj ... M5) comportant un interrupteur statique intercalé sur ladite ligne de puissance de façon à pouvoir ouvrir ou fermer celleci et un circuit électronique de commande dudit interrupteur statique, ledit circuit électronique de commande étant pourvu d'une entrée de détection et étant adapté pour engendrer des commutations de 1'interrupteur statique en fonction des courants de fuite de faible intensité apparaissant à son entrée de détection, ladite installation d'alimentation étant caractérisée en ce que : l'entrée de détection du circuit électronique de commande est reliée à un support en un matériau de nature électriquement isolante (P| ... P3 ; S) , ledit support comporte une zone chimiquement traitée (B| ... B4 ; S^) d'impédance électrique réduite telle que ladite zone soit apte à conduire les courants de fuite, ladite zone d'impédance réduite est isolée sur le plan électrique, se trouve en contact électrique avec l'entrée de détection du circuit électronique et possède une portion accessible au toucher (Aj ... A4 ; Sn) de façon à permettre l'apparition de courants de fuite lors du toucher de ladite portion par un opérateur.
18. Installation d'alimentation selon la revendication 17, caractérisée en ce qu'elle comprend, agencés en série sur 1'entrée de détection du circuit électrique de commande, des moyens de mesure (H^) pour mesurer les variations du courant de fuite Δi et Δt inhiber ledit courant de fuite en cas de variations inférieures à un seuil prédéterminé.
19. Installation d'alimentation selon la revendication 18, caractérisée en ce que les moyens de mesure (Hi) comprennent un échantillonneur bloqueur (13) et son unité de commande (13c) en vue de mémoriser le courant de fuite à la fréquence de la source électrique, un différenciateur (16) recevant le signal issu de 1'échantillonneur bloqueur et délivrant à la fréquence de la source électrique un signal image de la variation du courant de fuite, et un comparateur (17) recevant le signal issu du différenciateur et un signal de référence en vue de délivrer un signal d'inhibition ou de validation selon l'écart entre les signaux reçus.
20. Installation d'alimentation selon l'une des revendications 18 ou 19, caractérisée en ce qu'elle comprend des moyens de polarisation (POi) connectés à la source électrique et comportant un pont de diode (D| ) pour la polarisation des zones d'impédance réduite et un transformateur (T| ) à deux enroulements secondaires pour l'alimentation des moyens de mesure (Hi).
21. Installation d'alimentation selon l'une des revendications 17, 18, 19 ou 20, dans laquelle le module (M) ... M5) comprend un variateur électronique de puissance intercalé sur la ligne de puissance, le circuit électronique de commande étant adapté pour commander ledit variateur en fonction des courants de fuite apparaissant à son entrée de détection.
22. Installation d'alimentation selon la revendication 21 , comprenant un module du type "CMOS DIMMER SLB0586" fabriqué par la Société "SIEMENS" comportant un circuit électronique de commande adapté pour délivrer vers 1'interrupteur statique et le variateur de puissance des impulsions de commande fonction des courants de fuite.
23. Installation d'alimentation selon l'une des revendications 17 à 22, caractérisée en ce que la zone d'impédance réduite du support présente entre sa portion accessible et l'entrée de détection une impédance de valeur inférieure à 20 mégaohms et préférentiellement comprise entre 0,1 et 5 mégaohms.
24. Installation d'alimentation selon l'une des revendications 17 à 23, caractérisé en ce que le circuit électronique de commande est équipé d'un pont résistif de résistances adaptables (Rj , R2), branché entre 1'entrée de détection et la sortie connectée à la source électrique.
25. Lampe commandable par toucher comprenant un socle creux (S) en un matériau de nature électriquement isolant, un organe d'éclairage (4) porté par ledit socle, un câble d'alimentation électrique (5) reliant ledit organe d'éclairage à une prise de branchement (6), un module (M5) comportant un interrupteur statique, et le cas échéant, un variateur de puissance intercalés sur l'alimentation de l'organe d'éclairage et un circuit électronique de commande desdits interrupteur et variateur en fonction des courants de fuite apparaissant à une entrée de détection (E'd), ladite lampe étant caractérisée en ce que : le socle creux comporte une paroi chimiquement traitée (Sn) d'impédance électrique réduite sur toute la surface à l'exception de la partie basse (S5) destinée à servir de piètement, le module (M5) composé du circuit électronique de commande, de l'interrupteur statique et le cas échéant du variateur de puissance est assujetti à l'intérieur du socle, l'entrée de détection étant électriquement reliée à la face intérieure dudit socle au niveau de la zone traitée (Sn), l'entrée de détection du circuit électrique de commande est pourvue, en série, de moyens pour détecter les variations du courant de fuite et pour inhiber ledit courant de fuite en cas de variations inférieures à un seuil prédéterminé. 26/ Installation domotique d'alimentation d'au moins un organe électrique (G| ... G4), en particulier ampoule, tube d'éclairage, prise électrique, ou moteur électrique, comprenant une ligne d'alimentation électrique dudit organe (Lj ... L4) au moins en partie porté par une ou des parois du bâtiment (P| ... P3) réalisées en un matériau de nature électriquement isolante, au moins un module (M| ... M4) comportant un interrupteur statique et le cas échéant un variateur de puissance intercalés sur ladite alimentation et un circuit électronique de commande desdits interrupteur et variateur en fonction des courants de fuite apparaissant à une entrée de détection (Ed) dudit circuit, ce module étant en particulier du type "CMOS DIMMER SLB0586" fabriqué par la Société "SIEMENS", ladite installation étant caractérisée en ce que : la ou les parois (Pj ... P3) comportent au moins une bande continue chimiquement traitée (Bj ... B4) d'impédance réduite, apte à conduire les courants de fuite, la bande continue traitée possède une portion (F) proche du circuit électronique, électriquement reliée à l'entrée de détection de celuici (Ed), la bande continue traitée possède une portion accessible au toucher repérée par un marquage (A| ... A4), l'entrée de détection du circuit de commande est pourvue, en série, de moyens (Hi) pour détecter les variations du courant de fuite et pour inhiber ledit courant de fuite en cas de variations inférieures à un seuil prédéterminé.
Description:
INSTALLATION POUR L'ALIMENTATION D'UN ORGANE ELECTRIQUE PERMETTANT UNE COMMANDE AU TOUCHER, PROCEDE DE REALISATION

ET APPLICATIONS

'invention concerne un procédé de réalisation d'une installation pour l'alimentation d'un organe électrique tel que organe d'éclairage, prise électrique, relais, interrupteur électromécanique, contacteur, moteur électrique, etc ... , permettant de commander au toucher la mise en tension ou hors tension dudit organe et, le cas échéant, d'engendrer des variations d'intensité du courant d'alimentation de celui-ci. L'invention s'étend aux installations ainsi réalisées ainsi qu'à des applications avantageuses notamment dans le domaine de la domotique ou celui de la fabrication des lampes et luminaires.

On connaît des dispositifs électroniques qui permettent de commander un organe d'éclairage par simple toucher d'un élément conducteur sensitif. Par exemple, le brevet US 4.211.959 décrit un module de commande pour lampe électrique qui permet d'allumer ou d'éteindre celle-ci par toucher d'une tige métallique. La Société "SIEMENS" fabrique et vend un module électronique sous la référence "CMOS DIMMER SLB0586" qui comprend un interrupteur statique, un variateur électronique de puissance et un circuit électronique de commande de ces composants ; ce circuit est doté d'une entrée de détection reliée à une pastille métallique formant capteur tactile en vue de délivrer des impulsions de commande qui sont fonction des courants de fuite engendrés sur ladite entrée de détection lorsqu'un opérateur touche la pastille métallique ; ces impulsions sont conformées par le circuit de commande de façon à ouvrir ou fermer 1'interrupteur statique en cas de bref contact sur la pastille métallique, ou à commander une variation cyclique de la puissance en sortie du variateur en cas de contact prolongé. Un tel module de commande est réalisé par le constructeur pour être notamment utilisé dans le domaine de la domotique afin

de remplacer les interrupteurs muraux, et de permettre d'allumer ou d'éteindre un organe d'éclairage, et d'en régler la luminosité en l'absence de tout organe à déplacement mécanique. Le module de commande est généralement encastré dans la paroi murale ou appliqué contre celle-ci (à la place de l'interrupteur électromécanique) de façon que sa pastille métallique soit apparente ; l'installation d'alimentation de l'organe d'éclairage demeure par ailleurs traditionnelle ; elle nécessite, en particulier, la mise en place de conducteurs de puissance reliant l'organe d'éclairage, le module de commande dont la pastille métallique sert de contacteur, et le réseau électrique d'alimentation.

Par ailleurs, ce type de module est appliqué dans le certificat d'utilité FR 2.574.157 à une lampe d'ambiance à socle métallique, ce dernier jouant le rôle de capteur tactile en vue de la création de courants de fuite lorsque l'opérateur le touche. Toutefois, cette utilisation reste très limitée puisque peu de lampes possèdent un socle métallique adapté à cette application. Pour pallier cette limitation, les brevets US 4 507 716 et DE 2 641 105 préconisent de revêtir un socle isolant de lampe en vue de le rendre conducteur, ou bien d'équiper celui-ci d'une feuille conductrice ou d'électrodes conductrices, le module de commande possédant une entrée sensible qui est électriquement reliée à ces éléments conducteurs. Toutefois, ces transformations que doivent subir les lampes sont onéreuses et modifient l'apparence de celles-ci, et ne sont pas envisageables pour des lampes anciennes.

L'objet de la présente invention est d'appliquer de façon nouvelle les modules de commande du type sus-évoqué afin de réaliser des installations d'alimentation de conception nouvelle, susceptibles de conduire, en particulier dans le domaine de la domotique, à des avantages considérables, notamment à une simplification notable des lignes de puissance, à une réduction des contraintes techniques, et à des économies importantes de

mise en place (réduction et même suppression des saignées, moulures, goulottes, ...). Un autre objectif de l'invention est d'élargir considérablement les possibilités d'application de tels modules, en particulier application aux lampes à socle isolant, applications domotiques diverses, certaines applications industrielles, application à la commande de certains matériels électroniques.

Le procédé de 1'invention pour réaliser une installation pour l'alimentation d'au moins un organe électrique permettant une commande de celui-ci au toucher est du type dans lequel on relie ledit organe électrique à une source électrique au moyen d'une ligne de puissance, on intercale un interrupteur statique sur ladite ligne de puissance de façon à pouvoir ouvrir ou fermer celle-ci, et on commande ledit interrupteur statique au moyen d'un circuit électronique pourvu d'une entrée de détection, ce circuit électronique étant adapté pour engendrer des commutations dudit interrupteur statique en fonction des courants de fuite de faible intensité apparaissant à son entrée de détection ; selon le procédé de la présente invention, on relie l'entrée de détection du circuit électronique de commande à un support en un matériau de nature électriquement isolante, et on fait subir un traitement chimique audit support de façon à réduire l'impédance électrique de l'une de ses zones au-dessous d'un seuil adapté pour que ladite zone soit apte à conduire les courants de fuite, ledit traitement chimique du support étant réalisé de façon que la zone d'impédance réduite soit isolée sur le plan électrique, qu'elle soit mise en contact électrique avec l'entrée de détection du circuit électronique et qu'elle possède une portion accessible au toucher, de façon à permettre l'apparition de courants de fuite lors du toucher de ladite portion par un opérateur.

Par "opérateur", on entend aussi bien une personne humaine qu'un élément matériel quelconque apte à se déplacer pour venir au contact de la portion accessible de la zone traitée. Dans les applications domotiques ou concernant les lampes et luminaires qui sont plus

particulièrement décrites plus loin, l'opérateur sera généralement un homme touchant du doigt la portion accessible de la zone traitée ; dans certaines applications industrielles (dispositif de fin de course par exemple), l'opérateur peut être un ergot disposé sur un équipage mobile pour venir au contact de cette zone traitée.

Selon une caractéristique avantageuse de l'invention, on intercale en série sur l'entrée de détection du circuit électronique de commande, des moyens pour mesurer les variations du courant de fuite Δi et

Δt inhiber ledit courant de fuite en cas de variations inférieures à un seuil prédéterminé. On supprime ainsi l'apparition de courants de fuite parasites, due par exemple à des modifications climatiques (température, humidité), qui pourraient déclencher intempestivement la commande de l'organe électrique : ces courants de fuite parasites présentent en effet des variations lentes et sont inhibés par les moyens précités.

Selon une autre caractéristique avantageuse de l'invention, on polarise la ou les zones d'impédance réduite en les reliant à la source électrique à travers un pont résistif (R-| , R2) et un pont de diodes (D-| ) de façon que la ou lesdites zones soient référencées en permanence à la phase de la source électrique. L'installation peut ainsi être branchée sur la source électrique (réseau d'alimentation électrique ou autre) sans se préoccuper du sens de branchement phase/neutre.

A l'interrupteur statique intercalé sur la ligne de puissance, il est possible d'associer un variateur électronique de puissance ; le circuit électronique de commande est alors adapté pour commander ledit variateur en fonction des courants de fuite apparaissant à son entrée de détection afin de permettre des variations d'intensité du courant d'alimentation de l'organe électrique. En particulier, il est possible d'utiliser un circuit électronique du type "CMOS DIMMER SLB0586" fabriqué par la

Société "SIEMENS" adapté pour délivrer vers l'interrupteur statique et le variateur de puissance des impulsions de commande fonction des courants de fuite. Dans ce circuit, la fonction d'interrupteur et la fonction de variateur sont assurées par un Triac dont la gâchette reçoit des impulsions de commande mises en forme par un circuit intégré. Il est ainsi possible non seulement d'obtenir une mise en tension ou hors tension de l'organe électrique, mais encore de faire varier la puissance d'alimentation de celui-ci. On peut ainsi, par le toucher, régler en intensité l'éclairage d'une lampe ou la vitesse de rotation d'un moteur. Dans ce type de circuit, la variation cyclique de puissance est obtenue par un contact prolongé sur la portion accessible de la zone traitée, l'opérateur arrêtant le contact lorsque la puissance atteint la valeur désirée ; la fermeture ou l'ouverture de la ligne de puissance est obtenue par un contact rapide.

Selon un mode de mise en oeuvre préféré, on traite chimiquement le support de façon que l'impédance électrique de la zone située entre la portion accessible et 1'entrée de détection présente une valeur inférieure à un seuil de l'ordre de 20 mégaohms et préférentiellement de l'ordre de 5 mégaohms. En particulier, une valeur comprise entre 0,1 et 5 mégaohms donne de bons résultats dans la plupart des applications (absence de déclenchements intempestifs ; commande sûre et reproductive lors du toucher, produisant des courants de fuite suffisants pour être détectés par le circuit électronique et engendrer la génération des impulsions de commande de l'interrupteur statique ou du variateur).

De préférence, on équipe le circuit électronique de commande d'un pont résistif composé de résistances, branché entre l'entrée de détection et la source électrique ; dans chaque application, les valeurs des résistances de ce pont peuvent ainsi être ajustées en fonction de l'impédance entre la portion accessible et l'entrée de détection, en vue d'optimiser l'apparition des courants de fuite.

Selon l'application, le support de nature isolante est constitué par un socle, éventuellement un abat-jour (lampe), par une paroi murale, une cloison ou un plafond (application domotique) ou par tout autre élément isolant (touches de clavier, ...) ; ce support peut être en un matériau isolant de type très divers et en particulier en bois, céramique, faïence, porcelaine, grès, matière plastique, verre, granit, marbre, plâtre, ciment, béton, terre cuite, papier, tissu, cuir, caoutchouc, peinture, mousse synthétique ou en un dérivé de ces matériaux. Dans un mode de mise en oeuvre préférentiel, le support est traité au moyen d'une solution ionique, en particulier solution acide ou solution saline saturée ; on utilisera avantageusement une solution aqueuse a base de perchlorure de fer, d'acide chlorhydrique ou d'un chlorure. Les essais ont permis de constater que l'imprégnation de la zone à traiter du support au moyen de telles solutions pendant des durées fonction de la nature du support permet de réduire 1'impédance de cette zone pour lui conférer une valeur satisfaisante dans les plages de valeurs sus-évoquées, et ce, de façon permanente.

Le procédé de 1'invention peut notamment être appliqué pour réaliser une lampe commandable par toucher, comprenant un socle creux en un matériau de nature électriquement isolante et un organe d'éclairage porté par ledit socle ; dans cette application :

- la paroi du socle creux est traitée chimiquement pour en réduire 1'impédance sur toute la surface à l'exception de la partie basse destinée à servir de piètement,

- le circuit électronique, l'interrupteur statique et le cas échéant le variateur de puissance sont assujettis à l'intérieur du socle, l'entrée de détection étant électriquement reliée à la face intérieure de celui- ci au niveau de la zone traitée.

Selon une variante, c'est l'abat-jour en un matériau isolant (tissu, carton, matière plastique) qui est traité chimiquement pour permettre la commande. Dans ce

cas, l'entrée de détection est reliée à la zone traitée de l'abat-jour, par exemple par un fil conducteur porté à l'intérieur de l'abat-jour par le support de ce dernier.

Le procédé de 1'invention peut également être appliqué pour réaliser dans un bâtiment l'alimentation d'au moins un organe électrique, en particulier ampoule, tube d'éclairage ou prise électrique ; dans cette application :

- on relie 1'organe électrique au réseau par une ligne de puissance au moins en partie portée par une ou des parois du bâtiment, lesquelles sont réalisées en un matériau de nature électriquement isolante, le circuit électronique, l'interrupteur statique et le cas échéant le module variateur étant associés à ladite ligne de puissance,

- on fait subir un traitement chimique à la ou auxdites parois le long d'au moins une bande continue pour réaliser la zone d'impédance réduite, ledit traitement chimique étant réalisé de sorte que ladite bande possède une portion proche du circuit électronique et une portion accessible au toucher,

- on relie électriquement la portion proche du circuit électronique à l'entrée de détection dudit circuit, - on réalise un marquage de la portion accessible au toucher afin de permettre son repérage.

Une telle installation peut également servir à l'alimentation de certains moteurs utilisés en domotique (moteurs de volets roulants, moteurs de ventilateurs, ... ) .

Dans une telle installation, les lignes de puissance peuvent demeurer inaccessibles (lignes logées entre plancher et plafond, ou logées entre cloisons, ...) : ces lignes dépourvues de toute extension de surface (tout au moins d'extensions de longueur notable) sont faciles à mettre en place de façon traditionnelle sans qu'il soit nécessaire de pratiquer des saignées, moulures ... sur les surfaces murales ; les commandes s'effectuent en 1'absence

de fils électriques (tout au moins de longueur notable) grâce aux bandes traitées d'impédance réduite, qui sont réalisées directement sur les parois du bâtiment de façon à relier l'entrée de détection du circuit électronique et la portion accessible au toucher. Ces bandes obtenues par simple imprégnation sont invisibles après séchage et n'imposent aucune sujétion technique particulière, la portion accessible étant simplement repérée pour que l'utilisateur puisse la toucher du doigt. II. convient de souligner que cette portion ne comporte aucun élément rapporté, tel que contacteur ou pastille métallique encastré ou en saillie.

Bien entendu, plusieurs organes électriques peuvent être commandés à partir de plusieurs portions accessibles grâce à un réseau de bandes continues traitées présentant une impédance réduite, ledit réseau reliant les portions accessibles et les circuits électroniques associés aux divers organes électriques à commander selon un agencement fonction du plan de commande souhaité. Le procédé de l'invention peut également être appliqué pour la commande de certains matériels électroniques, par exemple touches en matériau isolant de claviers informatiques, de télécopieurs, de téléphones, de machines à écrire... Les touches ou portions de celles-ci (qui sont alors fixes en l'absence de tout interrupteur à déplacement) sont traitées pour en abaisser l'impédance et sont reliées aux entrées de détection des circuits électroniques de commande ; cette liaison peut s'effectuer par un conducteur ou par traitement chimique de zones des moyens de support qui portent lesdites touches, afin d'en abaisser 1'impédance.

L'invention s'étend aux installations réalisées par mise en oeuvre du procédé sus-défini : installation domotique d'alimentation d'organes électriques dans un bâtiment, lampe et luminaire, installation à touches fixes pour la commande de matériels électroniques ou autres....

L'invention exposée ci-dessus dans sa forme

générale sera mieux comprise à la lecture de la description qui suit et à l'examen des dessins annexés qui en présentent, à titre d'exemples non limitatifs, des modes de réalisation ; sur ces dessins : - la figure 1 est une vue schématique en perspective d'une installation conforme à l'invention, agencée dans une maison d'habitation pour alimenter divers organes électriques de celle-ci,

- la figure 2 est une vue schématique de détail d'un circuit,

- la figure 3 schématise partiellement une bande traitée et sa portion accessible,

- la figure 4 illustre l'opération de traitement de cette bande, - les figures 5 et 6 sont des schémas synoptiques d'unités électroniques équipant le circuit,

- la figure 7 est une vue schématique en coupe axiale d'une lampe conforme à l'invention,

- la figure 8 est une vue de détail de ladite lampe à échelle plus grande,

- la figure 9 illustre l'opération de traitement du socle de ladite lampe.

L'installation d'alimentation électrique schématisée à la figure 1 comprend des lignes électriques de puissance telles que L-j , L2, L3, L4 qui sont reliées au réseau électrique E.D.F. à travers les équipements habituels logés dans un coffret 1 (disjoncteurs, compteurs...). Ces lignes alimentent divers organes électriques équipant la maison, en l'exemple une ampoule d'éclairage G-] logée dans un globe, un moteur G2 de volet roulant, des tubes d'éclairage G3 et G'3 disposés en parallèle et des prises G4, G'4, G"4 disposées en parallèle.

Les lignes de puissance L-j ... L4 sont agencées pour relier les organes qu'elles alimentent, par le chemin le plus court et le plus pratique sans tenir compte des interrupteurs de commande. Par exemple, la ligne L-] est d'abord appliquée verticalement à l'arrière d'une

paroi murale (en particulier dans l'espace réservé à cet effet dans les procédés de construction actuels), puis court au-dessus du faux-plafond. Elle passe au voisinage d'une paroi P- | supposée être une cloison en plâtre (éléments préfabriqués ou paroi réalisée en éléments de construction dont la surface est plâtrée) ; dans cette portion, la ligne L-| est équipée d'un module électronique M- | du type "CMOS DIMMER SLB0586" vendu par "SIEMENS". De façon analogue, la ligne L2 est équipée d'un module analogue M2 au voisinage de la paroi P2 que l'on peut supposer revêtue d'un papier de tapisserie ; la ligne L3 est équipée d'un module M3 à proximité de la paroi P3 supposée habillée de briquettes de parement ; la ligne L4 est équipée d'un module M4 disposé à la base de la paroi P 3 .

La ligne L-| et son module M-j sont symbolisés à la figure 2. Le module comprend : un circuit imprimé C^ essentiellement composé, d'une part, d'un Triac associé à une électronique de puissance en vue de faire fonction d'interrupteur statique et de variateur, d'autre part, d'un circuit électronique de commande en vue d'assurer la commande du Triac,

. un circuit H^ de mesure et d'inhibition de courant de fuite, relié à l'entrée de détection du circuit Ci en vue de mesurer les variations du courant de fuite Δi et d'inhiber le courant de fuite en cas de

Δt variations inférieures à un seuil déterminé,

. un circuit de polarisation POi en vue d'alimenter en continu le circuit de mesure H^ et de polariser les zones traitées d'impédance réduite,

. enfin un pont résistif symbolisé par les résistances R-j et R2, connecté sur le circuit de mesure H± et sur le circuit de polarisation PO± comme le schématise la figure 2.

Les résistances R-| et R2 du pont sont ajustées à une valeur proche de 10.10° ohms pour la

résistance R- et de 0,3.10 6 à 0,8.10 6 ohms pour la résistance R2-

L'entrée de détection E<j est reliée à travers le circuit de mesure H± et le pont résistif Ri à la surface de la paroi P-j au moyen d'un organe de fixation fiché en partie haute F de cette paroi au voisinage du module M- j . Cet organe de fixation comporte une tête métallique pour permettre le passage des courants de fuite.

La paroi P-] est traitée le long d'une bande continue B-j présentant une largeur de un à quelques centimètres. Cette bande s'étend depuis la portion F proche du module M-j jusqu'à une portion basse A-j accessible par les utilisateurs.

Le traitement de la zone B-| de la paroi peut être effectué par imprégnation au moyen d'un instrument d'application T tel que schématisé à la figure 4 (ou éventuellement au moyen d'un pinceau).

Cette imprégnation est réalisée en étalant sur la largeur de la bande B-j une solution ionique, en particulier une solution aqueuse de perchlorure de fer, de densité de l'ordre de 1,3. L'imprégnation s'effectue par plusieurs passages ; après séchage, l'impédance entre la portion F et la portion A-] est mesurée et on constate que son impédance n'est plus infinie (comme c'était le cas pour la cloison de plâtre initiale) mais s'est abaissée ; le traitement ionique de la bande B-| (nombre d'imprégnations) est réalisé jusqu'à atteindre après séchage une impédance ayant une valeur comprise entre 0,1 et 5 Mégaohms entre les deux portions précitées. Par ailleurs, la portion accessible A-| est marquée par tout moyen afin de permettre de la repérer (après séchage, la bande B-| n'est plus visible). Par exemple, un liseré peut être dessiné ou collé autour de cette portion A-] . Les autres lignes d'alimentation L2... sont traitées d'une façon analogue de sorte que les parois concernées P2--- soient dotées de bandes continues B2... d'impédance réduite reliant les entrées de détection des

circuits concernés à des portions accessibles A2... lesquelles sont repérées sur les parois concernées.

Il est possible, comme c'est le cas du module M2 qui est associé à la ligne L2 d'alimentation du volet roulant G2, de traiter deux (ou davantage) bandes continues B2, B'2 qui se rejoignent de façon à posséder une portion commune proche du module M2, portion commune à laquelle est reliée l'entrée de détection dudit module. Chaque bande continue B2, B'2 possède une portion accessible repérée A2, A'2 : il est ainsi possible de commander 1'organe électrique concerné à partir de plusieurs portions situées à des emplacements différents. Le cas échéant, la bande continue traitée peut avoir une portion accessible de longueur importante (s'étendant en particulier dans le sens horizontal) en vue d'autoriser une commande par touche de n'importe quel point de cette portion, cette portion accessible étant bien entendu repérée sur sa longueur par tout moyen approprié.

Plusieurs organes en parallèle peuvent être commandés simultanément à partir d'une même portion accessible, comme c'est le cas pour les tubes G3 et G'3 qui sont alimentés par la ligne L3 et commandés à partir de la portion A3 de la bande traitée B3 qui est reliée à l'entrée de détection du module M3. La disposition est analogue pour les prises G4, G'4 et G"4.

Différents agencements des bandes continues peuvent être combinés pour obtenir un plan de commande souhaité ; la ou les parois du bâtiment sont alors traitées le long d'un réseau de bandes continues qui sont reliées aux entrées de détection d'un ensemble de modules électroniques et qui possèdent des portions accessibles localisées selon le plan de commande souhaité.

Le toucher d'une portion accessible par un utilisateur engendre l'apparition de courants de fuite de très faible intensité le long de la ou des bandes continues qui sont reliées à cette portion accessible et sur la ou les entrées de détection du ou des circuits électroniques associés ; ces courants sont traduits dans ce ou ces

circuits par des impulsions de commande du ou des Triacs qui engendrent une ouverture ou fermeture de la ou des lignes de puissance concernées ou une variation de la puissance transmise. Le circuit de mesure H a pour fonction d'éviter que des variations faibles du courant de fuite soient prises en compte, en particulier de lentes variations dues à des modifications climatiques (humidité, température). Ces modifications lentes par nature engendrent des variations du courant de fuite qui s'étalent sur plusieurs minutes et le circuit de mesure Hi les inhibe. Le seuil de variation Δi au-delà duquel le courant

Δt de fuite est validé peut être de l'ordre de 10 ~6 ampère par seconde : on est ainsi assuré qu'un signal (représentatif de l'apparition d'un courant de fuite suffisant) est créé sur l'entrée de détection du circuit Ci uniquement en cas d'action volontaire sur la portion A-]. Un mode de réalisation du circuit de mesure

Hi est représenté à la figure 5. L'alimentation de ce circuit (non représentée à cette figure) est réalisée en continu par le circuit de polarisation POi (dont un exemple est décrit plus loin en référence à la figure 6). Le pont résistif (R-| , R2) traduit le courant de fuite en un signal de tension qui est prélevé par un adaptateur d'impédance 11 de type classique. A la sortie de l'adaptateur 11, la tension image du courant de fuite est traitée par un filtre passe-haut 12 qui supprime la composante continue afin de centrer le signal.

Le signal est ensuite mémorisé par un échantillonneur bloqueur 13 ; l'unité de commande 13c de cet échantillonneur délivre une impulsion de commande à la fréquence du réseau en vue de réaliser la mémorisation à cette fréquence. Le signal image du courant de fuite est un signal monoalternance (en raison de la polarisation réalisée par le circuit POi) et la valeur maximum de ce signal est ainsi mémorisée par 1'échantillonneur bloqueur (en lui-même de structure classique). Le signal issu de

1'échantillonneur 13 est traité par un filtre passe-bas 14 qui supprime les hautes fréquences parasites et par un amplificateur 15 qui en ajuste l'amplitude maximale.

Le signal ainsi traité est délivré à l'entrée d'un différenciateur 16 qui en calcule la dérivée et fournit en sortie un signal image de la variation du courant de fuite à la fréquence du réseau. Ce signal est comparé dans un comparateur 17 à un signal de référence engendré par un générateur de référence 18, afin de délivrer en sortie un signal logique fonction de la position du signal d'entrée par rapport au signal de référence : le signal issu du comparateur 17 pilote un étage de sortie 19 constitué par un optocoupleur qui délivre vers l'entrée de détection du circuit Ci un signal nul en cas de Δi inférieur à un seuil

Δt (10 -6 ampère par seconde, par exemple) ou un signal positif apte à déclencher le circuit Ci dans le cas contraire. La figure 6 illustre un mode de réalisation du circuit de polarisation POi. Ce circuit permet, d'une part, de polariser à travers le pont résistif R-| , R2 la zone d'impédance réduite B-j afin de la référencer par rapport à la phase du secteur et d'engendrer ainsi des courants de fuite monoalternance, d'autre part, d'alimenter le circuit de mesure Hi en une tension continue, flottante par rapport au réseau et référencée par rapport aux courants de fuite.

A cet effet, le circuit POi qui est connecté au réseau comprend un pont de diode D-| dont la sortie + est connectée à la zone B-| à travers le pont résistif R-] , R2. En outre, un transformateur T-| possède un enroulement primaire connecté au réseau électrique et deux enroulements secondaires branchés sur des modules de régulation classiques RD afin d'engendrer trois niveaux de tension continue - 12 V, 0 et + 12 V pour alimenter le circuit de mesure Hi. Le niveau de tension positif est référencé à la sortie du pont de diode par une liaison électrique.

Le procédé de 1'invention présente de nombreux avantages par rapport au procédé d'alimentation électrique traditionnel : grande souplesse pour réaliser des installations complexes avec un minimum d'équipements, limitation des sujétions techniques telles que saignées, moulures..., simplification considérable du tracé des lignes de puissance, facilité pour modifier le réseau de commande sans destruction des parois...

Les figures 7 et 8 illustrent un mode de mise en oeuvre du procédé de 1'invention pour la réalisation d'une lampe.

Cette lampe comprend un socle S en un matériau traditionnel isolant sur le plan électrique, par exemple en porcelaine. Ce socle S est traité au moyen d'une solution ionique pour en réduire 1'impédance sur toute la surface S^ à l'exception de la base Sfc.

Ce traitement peut être effectué comme le schématise la figure 9 en renversant le socle, en obturant son col et en versant la solution ionique jusqu'à la limite de la base S^,. En l'exemple, la solution peut être une solution aqueuse de perchlorure de fer de densité d'environ 1,3. La solution peut être laissée environ 1 heure dans le socle. Après séchage, on constate que le matériau présente une impédance non infinie au niveau de la zone S n ; une mesure au moyen d'une électrode au contact de la surface interne du socle (zone S n ) et d'une autre électrode disposée à 3 cm de la première au contact de la surface externe du socle (toujours au niveau de la zone traitée S^) donne une impédance de l'ordre de 10° ohms pour une porcelaine de Limoges (fabrication "Ceradel-KPCL", réf. : "TM10").

Le socle ainsi traité est équipé de façon classique, d'un dispositif à douille 3 au niveau de son col pour supporter et alimenter une ampoule 4. Un câble d'alimentation électrique 5 doté d'une prise de branchement 6 traverse le socle et est relié au dispositif à douille 3. Ce câble porte un module électronique 5 (du même type que les modules M-J...M4) intercalé sur le câble 5 : l'entrée de

détection E'^ de ce module M5 est reliée à la surface interne du socle au niveau de la zone haute traitée S n , par l'intermédiaire de tiges ressorts 7, 8 en matériau métallique (par exemple au nombre de trois à 120°). Le module M5 peut être fixé sur ces tiges avec son entrée de détection E'< j soudée sur celles-ci. Les tiges 7, 8 sont agencées pour venir au contact de la surface interne du socle (zone traitée S n ) par une zone non ponctuelle.

Dans l'exemple décrit, les résistances R-| et R2 du pont résistif du module M5 peuvent être ajustées aux valeurs suivantes : R-\ = 10.10 6 ohms ; R 2 = 0,5.10 6 ohms.

Par ailleurs, en l'exemple, une couche 9 en un matériau électriquement isolant (par exemple mousse en matériau synthétique) est collée à la base du socle pour fermer celui-ci et améliorer la qualité de l'isolation électrique de la base qui sert de piètement.

La lampe peut être complétée de façon classique par un abat-jour 10 supporté par le dispositif à douille 3.

Lorsqu'un opérateur touche la surface externe du socle au niveau de la zone traitée S^ (c'est-à- dire au niveau de toute la surface à l'exception de la base Sj-,), il crée des courants de fuite de très faible intensité à travers la paroi du socle, les tiges 7, 8 et l'entrée de détection du module M5. Comme précédemment, ces courants de fuite sont traduits par le circuit électronique du module par des impulsions de commande qui engendrent une ouverture ou fermeture électrique sur le câble 5, ou une variation de la puissance transmise.

Par ailleurs, des essais de traitement ont été effectués avec différents types de matériau électriquement isolant, en vue d'en réduire l'impédance et de les rendre aptes à conduire des courants de fuite susceptibles de déclencher les modules électroniques sus- évoqués. Ces essais ont consisté à réaliser dans ces matériaux des éprouvettes en forme de réglette, à mesurer 1'impédance d'une part entre deux points de la même face

distants de 3,6 cm (Z-]), d'autre part, entre deux points en regard des deux faces (Z2), à traiter les éprouvettes au moyen de solutions ioniques I-j , I2 mises au contact d'une face pendant un temps T et à mesurer à nouveau 1'impédance entre les mêmes points Z'-j, Z'2.

La solution I-j est constituée par de l'acide chlorhydrique pur. La solution I2 est constituée par une solution aqueuse de perchlorure de fer (densité : 1,33). Des essais de fonctionnement d'un module électronique "SIEMENS CMOS DIMMER SLB0586" ont été réalisés avec des éprouvettes non traitées et des éprouvettes traitées. Dans tous les cas, les impédances Z-j et Z2 des éprouvettes non traitées sont trop élevées pour permettre le passage de courants de fuite suffisants pour déclencher le module ; en revanche, avec les éprouvettes traitées, on obtient un fonctionnement reproductible du module (les résistances R-\ et R2 du pont résistif du module présentaient les valeurs suivantes dans ces tests : R-| = 20,2.10 6 ohms ; R 2 = 0,47.10 6 ohms.

Le tableau ci-après résume les résultats obtenus.

Solution

Nature de Epaisseur ionique Durée T du l'éprouvette ohms o hhm 2 s utilisée traitement ohms o Hhm 2 s faïence 10 mm 226.10 6 45.10 6 '1 20 minutes 1 ,2.10 6 10 6 faïence 10 mm 226.10 6 45.10 6 '2 20 minutes 10 6 10 6 faïence 226.10 6 10 6 émaillée sur 10 mm (face non 45.10 6 '2 20 minutes (face non 6.10 6 une face émaillée) émaillée) verre double épaisseur traitement 6 mm 555.10 6 85.10 6 '2 - 6,3.10 6 5.10 6 entre les épaisseurs bois (peuplier) 8 mm 49.10 6 46.10 6 «2 60 minutes - 13.10 6 plâtre 35 mm 19.10 6 21.10 6 l2 pinceau - 1 ,2.10 6 10,7.10 6 une couche porcelaine 10 mm 222.10 6 58.10 6 '2 20 minutes 10. 6 10 6 papier peint 19.10 6 I2 pinceau sur plâtre - cote papier - une couche - 0,29.10 6 - peint