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Title:
TOWED SUBMARINE DEVICE
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2023/222327
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a submarine device (12) that is intended to be towed by a surface vessel (10), the surface vessel (10) being able to comprise a handling system (20) for storing and deploying the submarine device (12). The handling system (20) comprising a tow cable (18) and an attachment cable (25b). The submarine device (12) comprises a flexible elongated body (16) and a towed body (14), the towed body (14) being capable of being arranged between the tow cable (18) and the flexible elongated body (16). The submarine device also comprises an intermediate element (30) that can be arranged between the towed body (14) and the flexible elongated body (16). The intermediate element (30) is connected to the towed body (14) by a first connection (32). The intermediate element (30) is connected to the flexible elongated body (16) by a second connection (34), the first connection (32) being an articulated mechanical connection. The intermediate element (30) is a low-rigidity cable. The submarine device (12) comprises a recovery line (25a).

Inventors:
RICARD MICHEL (FR)
LANOE PHILIPPE (FR)
Application Number:
PCT/EP2023/060407
Publication Date:
November 23, 2023
Filing Date:
April 21, 2023
Export Citation:
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Assignee:
THALES SA (FR)
International Classes:
B63B21/66; B63B21/16; B63B27/36
Domestic Patent References:
WO2021069640A12021-04-15
WO2018065385A12018-04-12
WO2021069640A12021-04-15
Foreign References:
US3493074A1970-02-03
Attorney, Agent or Firm:
ATOUT PI LAPLACE (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Dispositif sous-marin destiné à être remorqué par un bâtiment de surface (10), ledit bâtiment de surface (10) étant apte à comprendre un système de manutention (20) pour stocker et déployer le dispositif sous-marin (12), ledit système de manutention (20) comprenant un câble tracteur (18) et un câble d’accrochage (25b), ledit dispositif sous-marin (12) comprenant :

- un corps allongé souple (16) ;

- un corps remorqué (14), ledit corps remorqué (14) étant apte à être disposé entre le câble tracteur (18) et ledit corps allongé souple (16) ;

- un élément intermédiaire (30) apte à être disposé entre le corps remorqué (14) et le corps allongé souple (16), ledit élément intermédiaire (30) étant relié au corps remorqué (14) par une première connexion, ledit élément intermédiaire (30) étant relié au corps allongé souple (16) par une seconde connexion, ladite première connexion étant une connexion mécanique articulée, caractérisé en ce que ledit élément intermédiaire (30) est un câble de faible raideur et en ce que le dispositif sous-marin (12) comprend une corde de récupération (25a) reliée au corps allongé souple (16), ladite corde de récupération (25a) comprenant, à une extrémité opposée au corps allongé souple (16), un mousqueton aval (27a), ledit mousqueton aval (27a) permettant à la corde de récupération (25a) d’être fixée soit au câble tracteur (18) via le corps remorqué (14) soit au câble d’accrochage (25b).

2. Dispositif sous-marin selon la revendication 1 , dans lequel le câble d’accrochage (25b) comprend un mousqueton amont (27b) adapté pour être accroché au mousqueton aval (27a) de la corde de récupération (25a).

3. Dispositif sous-marin selon l’une quelconque des revendications 1 ou 2, dans lequel l’élément intermédiaire (30) est un câble léger.

4. Dispositif sous-marin selon l’une quelconque des revendications 1 ou 2, dans lequel l’élément intermédiaire (30) comprend un brin opto-électronique (93) et une pluralité de brins (94, 95) de reprise d’effort, lesdits brins (93, 94, 95) étant séparés.

5. Dispositif sous-marin selon l’une quelconque des revendications 1 ou 2, dans lequel l’élément intermédiaire (30) est un câble renforcé.

6. Dispositif sous-marin selon la revendication 5, dans lequel le câble est renforcé par une tresse de traction (102).

7. Dispositif sous-marin selon l’une quelconque des revendications 1 à 6, dans lequel le système de manutention (20) comprend deux treuils (24, 26), un premier treuil (24) étant apte à stocker et à déployer le câble tracteur (18), un second treuil (26) étant apte à stocker et à déployer le câble d’accrochage (25b) et dans lequel, dans une première position, l’élément intermédiaire (30) est aligné avec le corps allongé souple (16) pour permettre au premier treuil (24) de tracter l’ensemble du dispositif sous-marin (12) et dans lequel, dans une seconde position, l’élément intermédiaire (30) est désaligné du corps allongé souple (16) pour permettre l’alignement du corps allongé souple (16) avec le second treuil (26).

8. Dispositif sous-marin selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel ledit dispositif sous-marin (12) comprend une liaison électrique et/ou optique entre le corps remorqué (14) et le corps allongé souple (16) et en ce que ladite liaison électrique et/ou optique est déconnectable.

9. Procédé pour la mise à l’eau d’un dispositif sous-marin (12) par un système de manutention (20) appartenant à un bâtiment de surface (10), ledit système de manutention (20) comprenant un câble tracteur (18) et un câble d’accrochage (25b), ledit dispositif sous- marin (12) comprenant :

- un corps allongé souple (16) ;

- un corps remorqué (14), ledit corps remorqué (14) étant apte à être disposé entre le câble tracteur (18) et ledit corps allongé souple (16) lors de l’utilisation du dispositif sous-marin (12) ;

- un élément intermédiaire (30) apte à être disposé entre le corps remorqué (14) et le corps allongé souple (16), ledit élément intermédiaire (30) étant relié au corps remorqué (14) par une première connexion, ledit élément intermédiaire (30) étant relié au corps allongé souple (16) par une seconde connexion, ladite première connexion étant une connexion mécanique articulée, ledit élément intermédiaire (30) étant un câble de faible raideur et le dispositif sous- marin (12) comprend une corde de récupération (25a) reliée au corps allongé souple (16), ladite corde de récupération (25a) comprenant, à une extrémité opposée au corps allongé souple (16), un mousqueton aval (27a), ledit mousqueton aval (27a) permettant à la corde de récupération (25a) d’être fixée soit au câble tracteur (18) via le corps remorqué (14) soit au câble d’accrochage (25b) ; ledit système de manutention (20) comprenant deux treuils (24, 26), un premier treuil (24) permettant de stocker et de déployer le câble tracteur (18), un second treuil (26) permettant de stocker et de déployer le câble d’accrochage (25b), et dans lequel, dans une première position, l’élément intermédiaire (30) est aligné avec le corps allongé souple (16) pour permettre au premier treuil (24) de tracter l’ensemble du dispositif sous-marin (12), et dans lequel dans une seconde position, l’élément intermédiaire (30) est désaligné du corps allongé souple (16) pour permettre l’alignement dudit corps allongé souple (16) avec le second treuil (26), ledit procédé de mise à l’eau comprenant :

- une étape de déroulement du second treuil (26) pour mettre à l’eau le corps allongé souple (16), la corde de récupération (25a) étant tendue ;

- une étape de connexion du corps allongé souple (16) à la seconde extrémité (34) de l’élément intermédiaire (30) en position désalignée ; - une étape de mise en position alignée de l’élément intermédiaire (30) ;

- une étape de déroulement du second treuil (26) pour détendre la corde de récupération (25a), la tension étant reprise par l’élément intermédiaire (30) ;

- une étape d’accrochage du mousqueton aval (27a) au corps remorqué (14) et une étape de décrochage dudit mousqueton aval (27a) par rapport au câble d’accrochage (25b), de sorte à permettre une récupération ultérieure d’une jonction entre le corps allongé souple et l’élément intermédiaire (30) ;

- une étape de déroulement du premier treuil (24).

Description:
DESCRIPTION

Dispositif sous-marin remorqué

[0001] La présente invention concerne un dispositif sous-marin destiné à être remorqué par un bâtiment de surface comprenant un système de manutention apte à être installé sur le bâtiment de surface (« surface ship » en anglais) et permettant de stocker et déployer ledit dispositif sous-marin. L’invention trouve une utilité particulière dans le domaine des dispositifs sous-marins du type sonar actif comprenant un câble tractant un corps remorqué intégrant une antenne d’émission (« transmission array » en anglais). Le corps remorqué est parfois appelé « poisson » en raison de sa forme. Une antenne linéaire de réception formant un corps allongé souple est tractée derrière le poisson. On parle alors de système à remorquage dépendant. L’antenne linéaire de réception est parfois appelé « flûte » également en raison de sa forme. Le corps remorqué peut être un corps volumique suspendu au câble tracteur (« tow cable » en anglais) ou bien être de forme allongée selon un axe longitudinal et intégrant une antenne linéaire d’émission comprenant des transducteurs répartis selon l’axe longitudinal.

[0002] La manutention de tels dispositifs sous-marins est délicate. Plus précisément, hors des périodes d’utilisation, le dispositif sous-marin est stocké sur un pont du bâtiment de surface, généralement un pont arrière. La mise à l’eau et la récupération du dispositif sous- marin requiert la présence d’opérateurs sur le pont arrière du bâtiment de surface. Les opérateurs sont amenés à manipuler des charges lourdes, ce qui peut être dangereux, notamment lorsque la mer est formée.

[0003] Le câble tracteur du corps remorqué est appelé « câble lourd », car il est pesant pour faire plonger l’attelage. Ce câble tracteur comprend généralement une âme formée de conducteurs électriques et/ou optiques permettant de transmettre de l’énergie et des informations entre des équipements du sonar situés à bord du navire et les antennes. L’âme du câble (« core cable » en anglais) est généralement recouverte d’un toron (« strand » en anglais) de fils métalliques assurant la tenue mécanique du câble. Le corps remorqué est généralement massif. Il peut être équipé d’ailerons assurant sa stabilité hydrodynamique. L’antenne linéaire de réception peut s’étendre sur une longueur de l’ordre d’une centaine de mètre afin de permettre la détection d’ondes sonores se propageant dans l’eau en basse fréquence. Il peut s’agir d’écho d’ondes sonores émises par l’antenne d’émission lorsque le sonar fonctionne en mode actif. Le sonar peut également fonctionner en mode passif sans émission d’ondes sonores.

[0004] Dans la demande de brevet WO 2018/065385A1 déposée au nom de la demanderesse, un seul treuil permet de manipuler le câble tracteur et l’antenne de réception. Ceux-ci sont de flottabilité neutre et ce câble est appelé « câble léger ». La câble tracteur et l’antenne de réception sont solidaires l’un de l’autre. Lors de la mise à l’eau, Le corps remorqué est accroché et connecté au niveau de la jonction entre le câble tracteur et l’antenne de réception avec le câble léger de l’antenne de réception, voire directement à l’antenne de réception. Le but du câble léger est d’éloigner l’antenne du bruit propre du navire tracteur. Le corps allongé souple englobe alors le câble léger et l’antenne de réception. Une telle disposition du câble tracteur et de l’antenne de réception sur un même treuil pose certains problèmes. Notamment, le treuil doit être adapté au plus grand rayon de courbure admissible par le câble tracteur et par l’antenne de réception. Cela peut conduire à un surdimensionnement important du touret du treuil. De plus, il peut être utile de manipuler séparément le câble tracteur et l’antenne de réception, ce que ne permet pas le treuil unique contrairement à un ensemble comprenant deux treuils/tourets, c’est-à-dire un treuil pour le câble lourd et un treuil pour le corps allongé souple.

[0005] Dans une autre demande de brevet WO2021069640 déposée au nom de la demanderesse, deux treuils distincts sont utilisés, l’un pour le câble tracteur et l’autre pour l’antenne de réception. Un bras rigide et mobile est positionné entre le corps remorqué et le corps allongé souple. A la récupération du corps remorqué, le bras rigide n’est pas toujours positionné correctement et la connexion entre le bras rigide et le corps allongé souple ne doit pas présenter de chicane pour ne pas risquer d’endommager l’antenne de réception. Un tel risque de chicane peut se présenter lorsque le corps remorqué ne se range pas tout à fait comme espéré, lors de sa récupération en mer. En outre, la rigidité du dispositif, son poids excentré, augmenté de potentiels paquets de mer à la mise à l’eau ou à la récupération pourrait induire des contraintes entraînant des risques de casse.

[0006] L’invention a pour objet de faciliter les manoeuvres de mise à l’eau et de récupération des différents éléments du dispositif sous-marin remorqué tout en assurant une grande sécurité pour l’opérateur lors des opérations de manipulation.

[0007] A cet effet, l’invention propose un dispositif sous-marin destiné à être remorqué par un bâtiment de surface, ledit bâtiment de surface étant apte à comprendre un système de manutention pour stocker et déployer le dispositif sous-marin. Le système de manutention comprend un câble tracteur et un câble d’accrochage. Ledit dispositif sous-marin comprend :

- un corps allongé souple ;

- un corps remorqué, ledit corps remorqué étant apte à être disposé entre le câble tracteur et ledit corps allongé souple ;

- un élément intermédiaire apte à être disposé entre le corps remorqué et le corps allongé souple, ledit élément intermédiaire étant relié au corps remorqué par une première connexion, ledit élément intermédiaire étant relié au corps allongé souple par une seconde connexion, ladite première connexion étant une connexion mécanique articulée. L’élément intermédiaire est un câble de faible raideur. Le dispositif sous-marin comprend une corde de récupération reliée au corps allongé souple, ladite corde de récupération comprenant, à une extrémité opposée au corps allongé souple, un mousqueton aval, ledit mousqueton aval permettant à la corde de récupération d’être fixée soit au câble tracteur via le corps remorqué soit au câble d’accrochage venant du treuil du corps allongé souple.

[0008] Le câble de faible raideur permet à l’opérateur d’éviter de se pencher trop loin derrière le poisson pour faire l’accrochage. Dans l’art antérieur, l’élément intermédiaire est un bras articulé rigide qui impose une distance donnée entre les deux treuils. En outre, le bras articulé empêche de placer le corps remorqué en bordure de poupe si des portes sont prévues à l’arrière du bateau. Le câble de faible raideur permet de réduire drastiquement cette distance et permet de conserver les portes closes et donc d’améliorer la sécurité pour l’opérateur. En outre, en utilisant un câble ayant une faible raideur, on supprime la contrainte de positionnement entre les deux treuils et on facilite/sécurise les opérations de connexion pour l’opérateur. De plus, l’utilisation d’une corde de récupération permet de faciliter une récupération ultérieure de la jonction entre le corps allongé souple et l’élément intermédiaire. [0009] Par « câble », on entend un fil conducteur métallique protégé. Le câble est ici un câble opto-électro-tracteur.

[0010] Par « câble de faible raideur », on entend un câble ayant une raideur k inférieure à 10 N/m.

[0011] Par « corde », on entend une réunion de brins toronnés ensemble. Ces brins peuvent être dans une matière textile, en KEVLAR, en acier ou autres.

[0012] Par « mousqueton », on entend une boucle métallique ayant un système de fermeture rapide et sécurisé.

[0013] Dans un mode de réalisation particulier, le câble d’accrochage comprend un mousqueton amont adapté pour être accroché au mousqueton aval de la corde de récupération.

[0014] Dans un mode de réalisation particulier, l’élément intermédiaire est un câble de la technologie d’un câble léger.

[0015] Dans un mode de réalisation particulier, l’élément intermédiaire comprend un brin opto-électrique et une pluralité de brins de reprise d’effort, lesdits brins étant séparés.

[0016] Dans un mode de réalisation particulier, l’élément intermédiaire est un câble renforcé. [0017] Dans un mode de réalisation particulier, le câble est renforcé par une tresse de traction.

[0018] Il est ainsi possible de tenir la traction tout en utilisant un câble de faible raideur.

[0019] Dans un mode de réalisation particulier, le système de manutention comprend deux treuils, un premier treuil étant apte à stocker et à déployer le câble tracteur, un second treuil étant apte à stocker et à déployer le câble d’accrochage. Dans une première position, l’élément intermédiaire est aligné avec le corps allongé souple pour permettre au premier treuil de tracter l’ensemble du dispositif sous-marin. Dans une seconde position, l’élément intermédiaire est désaligné du corps allongé souple pour permettre l’alignement du corps allongé souple avec le second treuil.

[0020] Dans un mode de réalisation particulier, le dispositif sous-marin comprend une liaison électrique et/ou optique entre le corps remorqué et le corps allongé souple. Cette liaison électrique et/ou optique est déconnectable.

[0021] Un autre objet de l’invention concerne un procédé pour la mise à l’eau d’un dispositif sous-marin par un système de manutention appartenant à un bâtiment de surface. Le système de manutention comprend un câble tracteur et un câble d’accrochage. Le dispositif sous-marin comprend :

- un corps allongé souple ;

- un corps remorqué, ledit corps remorqué étant apte à être disposé entre le câble tracteur et ledit corps allongé souple lors de l’utilisation du dispositif sous-marin ;

- un élément intermédiaire apte à être disposé entre le corps remorqué et le corps allongé souple, ledit élément intermédiaire étant relié au corps remorqué par une première connexion, ledit élément intermédiaire étant relié au corps allongé souple par une seconde connexion, ladite première connexion étant une connexion mécanique articulée, ladite seconde connexion étant déconnectable, ledit élément intermédiaire étant un câble de faible raideur et le dispositif sous-marin comprend une corde de récupération reliée au corps allongé souple, ladite corde de récupération comprenant, à une extrémité opposée au corps allongé souple, un mousqueton aval, ledit mousqueton aval permettant à la corde de récupération d’être fixée soit au câble tracteur via le corps remorqué soit au câble d’accrochage.

Le système de manutention comprend deux treuils, un premier treuil permet de stocker et de déployer le câble tracteur. Un second treuil permet de stocker et de déployer le câble d’accrochage. Dans une première position, l’élément intermédiaire est aligné avec le corps allongé souple pour permettre au premier treuil de tracter l’ensemble du dispositif sous-marin. Dans une seconde position, l’élément intermédiaire est désaligné du corps allongé souple pour permettre l’alignement du corps allongé souple avec le second treuil. Le procédé de mise à l’eau comprend :

- une étape de déroulement du second treuil pour mettre à l’eau le corps allongé souple, la corde de récupération étant tendue ;

- une étape de connexion du corps allongé souple à la seconde extrémité de l’élément intermédiaire en position désalignée ;

- une étape de mise en position alignée de l’élément intermédiaire ; - une étape de déroulement du second treuil pour détendre la corde de récupération, la tension étant reprise par l’élément intermédiaire ;

- une étape d’accrochage du mousqueton aval au corps remorqué et une étape de décrochage dudit mousqueton aval par rapport au câble d’accrochage, de sorte à permettre une récupération ultérieure d’une jonction entre le corps allongé souple et l’élément intermédiaire ;

- une étape de déroulement du premier treuil.

[0022] L’invention sera mieux comprise et d’autres avantages apparaîtront à la lecture de la description détaillée d’un mode de réalisation donné à titre d’exemple, description illustrée par le dessin joint dans lequel :

[0023] [Fig. 1] la figure 1 représente de façon schématique un dispositif sous-marin dans une première étape d’un procédé pour sa mise à l’eau ;

[0024] [Fig. 2] la figure 2 représente le dispositif sous-marin de la figure 1 dans une seconde étape du procédé pour sa mise à l’eau ;

[0025] [Fig. 3] la figure 3 représente le dispositif sous-marin de la figure 1 dans une troisième étape du procédé pour sa mise à l’eau ;

[0026] [Fig. 4] la figure 4 représente le dispositif sous-marin de la figure 1 dans une quatrième étape du procédé pour sa mise à l’eau ;

[0027] [Fig. 5] la figure 5 représente le dispositif sous-marin de la figure 1 dans une cinquième étape du procédé pour sa mise à l’eau ;

[0028] [Fig.6] la figure 6 représente le dispositif sous-marin de la figure 1 dans une sixième étape du procédé pour sa mise à l’eau ;

[0029] [Fig.7] la figure 7 représente le dispositif sous-marin de la figure 1 dans une septième étape du procédé pour sa mise à l’eau ;

[0030] [Fig.8] la figure 8 représente le dispositif sous-marin de la figure 1 dans une huitième étape du procédé pour sa mise à l’eau ;

[0031] [Fig. 9] la figure 9 est une vue agrandie du corps remorqué du dispositif sous-marin des figures 1 à 8, dans une première configuration d’une connexion ;

[0032] [Fig. 10] la figure 10 est une vue agrandie du corps remorqué du dispositif sous-marin des figures 1 à 8, dans une seconde configuration de la connexion de la figure 9 ;

[0033] [Fig. 11] la figure 11 représente schématiquement un élément intermédiaire du dispositif sous-marin des figures 1 à 8 selon un premier mode de réalisation ;

[0034] [Fig. 12] la figure 12 représente schématiquement un élément intermédiaire du dispositif sous-marin des figures 1 à 8 selon un second mode de réalisation ;

[0035] [Fig. 13] la figure 13 représente schématiquement un élément intermédiaire du dispositif sous-marin des figures 1 à 8 selon un troisième mode de réalisation. [0036] Par souci de clarté, les mêmes éléments porteront les mêmes repères dans les différentes figures.

[0037] L’invention est décrite en rapport au remorquage d’un sonar actif par un bâtiment de surface. Il est bien entendu que l’invention peut être mise en oeuvre pour tout type de dispositifs sous-marins remorqués.

[0038] La figure 8 représente un navire 10 tractant un sonar actif 12 comprenant un corps remorqué 14 intégrant une antenne d’émission acoustique et un corps allongé souple 16 formant une antenne de réception acoustique. Par la suite, le corps remorqué sera appelé poisson 14 et le corps allongé souple sera appelé flûte 16. Le sonar 12 comprend également un câble 18 permettant de tracter le poisson 14 et la flûte 16. Le câble 18 assure également l'acheminement de signaux et d’alimentations entre le navire 10, le poisson 14 et la flûte 16. [0039] Le poisson 14 et la flûte 16 sont mécaniquement arrimés et connectés électriquement et/ou optiquement au câble 18 de manière appropriée. De manière classique, la flûte 16 est formée d'une antenne linéaire de forme tubulaire identique à celles que l'on trouve dans les sonars passifs, d’où son nom de flûte, tandis que l’antenne d’émission est intégrée dans une structure volumique formant le corps remorqué 14 ayant une forme s’apparentant à celle d’un poisson. La flûte 16 est arrimée au poisson 14 qui, lui-même, est arrimé à l'extrémité du câble 18. Durant une mission d’acoustique sous-marine en mode actif, l’antenne du poisson 14 émet des ondes sonores dans l’eau et l’antenne de réception de la flûte 16 capte d’éventuels échos provenant de cibles sur lesquels se reflètent les ondes sonores issues de l’antenne d’émission.

[0040] Un dispositif de manutention 20 est disposé sur un pont arrière 22 du navire 10. Le dispositif de manutention 20 comprend deux treuils 24 et 26. Le treuil 24 permet de stocker et déployer le câble tracteur 18 et le poisson 14. Le treuil 26 permet de stocker et déployer la flûte 16. En position déployée du sonar actif 12, comme représenté sur la figure 5, seul le treuil 24 est en fonction. Le treuil 24 tracte l’ensemble du sonar 12. Plus précisément, le câble 18 tracte le poisson 14 et la flûte 16 est accrochée derrière le poisson 14.

[0041] Sur la figure 8, le treuil 24 est situé à bâbord du navire 10 et le treuil 26 à tribord. D’autres configurations sont également possibles, treuil 24 à tribord et treuil 26 à bâbord, treuil 24 au-dessus ou au-dessous du treuil 26. De façon plus générale les deux treuils 24 et 26 sont décalés l’un par rapport à l’autre.

[0042] Le sonar 12 comprend un élément intermédiaire 30. Cet élément intermédiaire 30 est disposé entre le poisson 14 et la flûte 16. Plus particulièrement, l’élément intermédiaire 30 est relié au poisson 14 par une première connexion 32. De plus, l’élément intermédiaire 30 est relié à la flûte 16 par une seconde connexion 34. La première connexion 32 est une connexion mécanique articulée. Elle peut ainsi être démontée pour remplacement de l’élément intermédiaire pour des opérations de maintenance. Cette première connexion 32 est ici représentée fixe. En variante, cette première connexion 32 est déconnectable. La seconde connexion 34 est, ici, déconnectable. Sur la figure 8, en position déployée du sonar actif 12, l’élément intermédiaire 30 est aligné avec la flûte 16. Plus précisément, l’élément intermédiaire 30 et la flûte 16 s’étendent tous deux sensiblement selon le même axe 36. Lorsque le navire 10 navigue en ligne droite, l’axe 36 est sensiblement parallèle à l’axe de déplacement du navire. En pratique les forces de trainée subies par la flûte 16 orientent l’élément intermédiaire 30 et la flûte 16 naturellement dans l’eau selon l’axe 36 qui peut osciller notamment en fonction des conditions météorologiques, plus particulièrement en fonction des conditions de houle qui induisent un tangage et un roulis du navire tracteur.

[0043] Le poisson 14 et la flûte 16 sont également reliés entre eux par une corde de récupération 25a. Plus particulièrement, la corde de récupération 25a comprend un mousqueton aval 27a accroché à un moyen d’attache 28 appartenant au poisson 14. L’autre extrémité de la corde de récupération 25a est ici reliée à la flûte 26 via la seconde connexion 34.

[0044] La figure 2 représente le navire de la figure 8 dont le sonar 12 est en cours de mise à l’eau ou de remontée. Plus précisément, le poisson 14 est posé sur le pont 22 éventuellement dans un berceau prévu pour l’accueillir. Le treuil 24 est à l’arrêt. Le câble 18 est presque en totalité enroulé sur le treuil 24. L’élément intermédiaire 30 est désaligné de la flûte 16 permettant l’alignement de la flûte 16 avec le treuil 26.

[0045] Pour assurer un bon alignement de l’élément intermédiaire 30 et de la flûte 16, à l’extrémité 32, l’articulation entre le poisson 14 et l’élément intermédiaire 30 est avantageusement de type rotule doigt, ou rotule, c'est-à-dire possédant au moins deux degrés de liberté en rotation autour d’axes perpendiculaires à l’axe 36. Une telle articulation est notamment divulguée aux figures 8 et 9. De même, à l’extrémité 34, l’articulation entre l’élément intermédiaire 30 et la flûte 16 possède avantageusement au moins un degré de liberté en rotation au tour d’un axe permettant l’alignement de la flûte 16 avec le treuil 26. La flûte 16 conserve avantageusement un degré de liberté en rotation autour de l’axe 36. Ce degré de liberté peut être assuré soit à l’extrémité 32 au moyen d’une liaison rotule soit à l’extrémité 34, au moyen d’une liaison rotule à doigt. Il est également possible de positionner ce degré de liberté à la fois à l’extrémité 32 et à l’extrémité 34, ce qui permet de faciliter l’alignement de la flûte 16 avec le treuil 26. En variante, il est possible de ne pas prévoir de rotule au niveau de l’extrémité 32. Dans ce cas, l’élément intermédiaire 30 sort directement du poisson. De la même manière, il est possible de ne pas prévoir de rotule au niveau de l’extrémité 34.

[0046] La présence de l’élément intermédiaire 30 permet à l’opérateur chargé de raccorder la flûte 16 au poisson 14 de ne pas se déplacer derrière le poisson 14 pour effectuer le raccordement ce qui facilite cette opération de raccordement. Ce raccordement peut se faire au pied du treuil 26, c’est-à-dire dans un endroit éloigné du bord arrière du bâtiment de surface 10. L’opérateur peut alors se tourner vers la mer pour voir venir une éventuelle vague hors format et s’abriter en conséquence.

[0047] L’élément intermédiaire 30 est ici un câble flexible.

[0048] Dans un premier mode de réalisation visible à la figure 11 , l’élément intermédiaire 30 est un câble compatible avec la technologie LTC (pour « Light Tow-cable » en anglais). Dans le mode de réalisation de la figure 8, ce câble comprend :

- une gaine externe de câble 81 ;

- une gaine externe de cœur électro-optique 82 ;

- une gaine interne de cœur électro-optique 83 ;

- un tissu 84 ;

- un écran électrique 85 ;

- un cœur électro-optique 86.

[0049] La gaine externe de câble 81 est adaptée pour protéger le câble léger. Elle assure ainsi une étanchéité à l’eau. Elle est réalisée dans un matériau Nylon de type PA12.

[0050] La gaine externe 82 et la gaine interne 83 permettent d’apporter une rigidité intermédiaire dans l’élément 30. Ces gaines 82, 83 sont dans un matériau caoutchoutique de type silicone et/ou PE.

[0051] Le tissu 84 est disposé entre la gaine externe de câble 81 et la gaine externe de cœur électro-optique 82. Il permet une reprise de l’effort. Ce tissu 84 est réalisé dans un matériau de type KEVLAR.

[0052] L’écran électrique 85 est disposé entre la gaine externe gaine 82 et la gaine interne 83.

[0053] Le cœur électro-optique 86 comprend des fils électriques et des fibres. Il permet une télétransmission de l’antenne de réception, c’est-à-dire une télé-alimentation de l’antenne et une transmission des signaux de réception.

[0054] Dans un second mode de réalisation visible à la figure 12, l’élément intermédiaire 30 est un câble compatible avec la technologie TANDEM.

[0055] Ce câble 30 comprend ici :

- un premier moyen de connexion 91 ;

- un second moyen de connexion 92 ;

- une ligne de transmission 93 ;

- une première ligne de reprise d’effort 94 ;

- une seconde ligne de reprise d’effort 95 ;

- des moyens de liaison 96.

[0056] Le premier moyen de connexion 91 et le second moyen de connexion 92 permettent une connexion de l’élément intermédiaire 30 avec d’une part le poisson 14 et d’autre part la flûte 16. La ligne de transmission 93 permet la transmission d’informations entre le premier moyen de connexion 91 et le second moyen de connexion 92. Cette ligne de transmission 93 constitue un cœur électro-optique. La première ligne de reprise d’effort 94 et la seconde ligne de reprise d’effort 95 permettent une solidité globale de l’élément intermédiaire 30, ce qui permet à la fois une tenue en traction et une faible raideur pour une manipulation facilitée pour l’opérateur. Les moyens de liaison 96 permettent de lier la ligne de transmission 93 aux lignes de reprise d’effort 94, 95. Dans le mode de réalisation de la figure 9, la ligne de transmission 93 et les lignes de reprise d’effort 94, 95 sont séparées et parallèles. Cependant, la ligne de transmission 93 est globalement moins tendue que les lignes de reprise d’effort 94, 95.

[0057] Sur la figure 12, il est représenté, à titre d’exemple, deux lignes de reprise d’effort 94, 95. Bien entendu, le nombre de lignes de reprise d’effort peut être différent de 2. Ce nombre est ainsi compris entre 1 et N lignes de reprise d’effort, avec N un entier supérieur ou égal à 2.

[0058] Dans un troisième mode de réalisation visible à la figure 13, l’élément intermédiaire 30 est un câble compatible avec la technologie HTC JB LINK dans laquelle le cœur électrooptique est armé et flexible. Plus particulièrement à la figure 10, le câble comprend :

- un fourreau 101 ;

- une tresse de traction 102.

[0059] Le fourreau 101 est adapté pour entourer et protéger une ligne de transmission d’informations. Il s’agit d’un ressort spiralé en métal inoxydable. Ce ressort protège le cœur électro-optique qui est à l’intérieur. La tresse de traction 102 apporte une certaine solidité à l’ensemble. Elle est constituée d’une maille auto-serrante de type « doigt chinois ».

[0060] Les figures 1 à 8 décrivent les différentes étapes d’un procédé pour la mise à l’eau du dispositif sous-marin 12.

[0061] Ainsi, à la figure 1 , il est représenté une étape de déroulement pour mettre à l’eau la flûte 16. Dans cette étape, la flûte 16 est attachée au second treuil 26 par l’intermédiaire d’une corde de récupération 25a. Le second treuil 26 tourne alors dans un sens qui permet un déroulement du câble d’accrochage 25 pour approcher la flûte 16 de l’eau sans dépasser la poupe. L’élément intermédiaire 30 est connecté au poisson 14. L’élément intermédiaire 30 n’est pas encore connecté à la flûte 16.

[0062] Dans l’étape de la figure 2, on vient connecter l’élément intermédiaire 30 à la flûte 16 via la seconde extrémité 34. L’élément intermédiaire 30 est ici en position désalignée par rapport à la flûte 16. Cette étape peut se faire au pied du treuil 26, c’est-à-dire dans une zone moins exposée dans laquelle l’opérateur peut faire face à la mer. Il est ainsi possible d’anticiper une éventuelle vague exceptionnelle pour se mettre à l’abri. [0063] Dans l’étape de la figure 3, on vient dérouler la corde de récupération 25a et la flûte 16 continue son mouvement en direction de l’eau. On vient ainsi mettre en tension progressivement l’élément intermédiaire 30. La corde de récupération 25a comprend un mousqueton aval 27a qui est ici relié à un câble d’accrochage 25b via un mousqueton amont 27b. Le câble d’accrochage 25b se déroule à partir du second treuil 26.

[0064] Dans l’étape de la figure 4, le câble d’accrochage 25b est suffisamment déroulé de sorte que la flûte 16 et l’élément intermédiaire 30 sont alignés. Dans cette position, l’élément intermédiaire 30 atteint une certaine tension, dit tension de remorquage.

[0065] Dans l’étape de la figure 5, le câble d’accrochage 25b continue à se dérouler de sorte que la tension générée par la masse de la flûte 16 est entièrement reprise par l’élément intermédiaire 30. La corde de récupération 25a se détend alors.

[0066] Dans l’étape de la figure 6, on vient accrocher le mousqueton aval 27a au poisson 14 via le moyen d’attache 28. Le mousqueton amont 27b est ensuite décroché du mousqueton aval 27a.

[0067] Dans l’étape de la figure 7, le câble d’accrochage 25b est enroulé sur le second treuil 26 afin de libérer la zone de travail de l’opérateur. Dans un mode de réalisation préférentiel, le mousqueton amont 27b est détaché du câble d’accrochage 25b pour permettre un enroulement total du câble d’accrochage 25b.

[0068] Enfin, dans l’étape de la figure 8, le premier treuil 24 déroule le câble tracteur 18 permettant la mise à l’eau de l’ensemble du sonar 12. Comme il a déjà été précisé, au cours du fonctionnement de ce sonar 12, l’élément intermédiaire 30 est aligné avec la flûte 16 selon l’axe 36. La corde de récupération 25a est fixée au poisson 14 et à la flûte 16 et elle s’étend alors globalement parallèlement à l’élément intermédiaire 30.

[0069] La remontée du sonar 12 se fait en inversant l’ordre des opérations décrites plus haut, c'est-à-dire : enroulement du câble tracteur 18 au moyen treuil 24 pour ramener le poisson 14 sur le pont 22, accrochage du mousqueton amont 27a au mousqueton aval 27a, décrochage du mousqueton aval 27a du poisson 14, mise en tension de la corde de récupération 25a via le second treuil 26 pour amener l’élément intermédiaire 30 de sa position alignée avec la flûte 16 à sa position désalignée, décrochage de la seconde connexion 34 pour libérer la flûte 16.

[0070] L’invention permet ainsi :

- d’amener de la souplesse et une plus grande sécurité dans le maniement du dispositif sous-marin 12 ;

- de décaler la position de connexion de l’élément intermédiaire dans une zone moins exposée pour l’opérateur ;

- d’être compatible avec les systèmes de manutention existants ; - de faciliter les opérations de maintenance, l’élément intermédiaire 30 pouvant servir comme une pièce d’usure plus facile à changer que l’ensemble du câble tracteur.