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Patent Searching and Data


Title:
TRANSDERMAL ELECTRODE FOR ELECTROTHERAPY
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/1992/011061
Kind Code:
A1
Abstract:
A transdermal electrode for electrotherapy consisting of a flexible needle for implantation under the skin. The electrode is at least partially protected by an oxidation-proof coating so that the protected portion of the needle is located on either side of the spot where the needle passes through the skin after implantation.

Inventors:
THIEBAUD JEAN-PIERRE (FR)
Application Number:
PCT/FR1991/001005
Publication Date:
July 09, 1992
Filing Date:
December 13, 1991
Export Citation:
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Assignee:
THIEBAUD FRERES SA (FR)
International Classes:
A61N1/05; (IPC1-7): A61N1/05
Foreign References:
FR2600531A11987-12-31
US4805625A1989-02-21
Other References:
Abrege du brevet sovietique SU-A-578972(Kharkhov Clinic Hospital) du 26.11.77 A citer en entier.
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Claims:
REVENDICATIONS
1. Electrode transcutanée pour électrothérapie, constituée d'une aiguille souple implantable sous la peau, caractérisée en ce qu'elle est entourée sur une partie au moins d'un revêtement isolant contre l'oxydation, de telle sorte que la partie isolée se place après implantation de part et d'autre de l'endroit où l'aiguille traverse la peau.
2. Electrode selon la revendication 1, caractérisée en ce que le revêtement est constitué d'une matière à la fois isolant électrique et thermique.
3. Electrode selon la revendication 1, caractérisée en ce que le revêtement est constitué d'une matière ayant des propriétés diélectriques.
4. Electrode selon la revendication 2, caractérisée en ce que le revêtement est en polytétrafluoroéthylène.
5. Electrode selon la revendication 2, caractérisée en ce que le revêtement est en copolymère de polytétrafluoroéthylène et de polyamidei ide.
6. Electrode selon la revendication 3, caractérisée en ce que le revêtement est fait d'un polyparaxylène chloré.
7. Electrode selon la revendication 2, caractérisée en ce que le polymère est un polymère cristallin.
8. Electrode selon la revendication 2, caractérisée en ce que le revêtement isolant a une épaisseur comprise entre 1 et 20 micromètres.
9. Electrode selon la revendication 2, caractérisée en ce que le revêtement isolant s'étend sur une longueur de 5 à 20 % de la longueur totale de l'aiguille.
10. Electrode selon la revendication 1, caractérisée en ce que le revêtement est constitué d'une matière conductrice électrique et qu'il est réalisé sur toute la longueur de l'aiguille.
11. Electrode selon la revendication 10, caractérisée en ce que le revêtement est de l'or.
Description:
ELECTRODE TRANSCUTANEE POUR ELECTROTHERAPIE

La présente invention se rapporte à une électrode transcutanée pour électrothérapie utilisable principalement, mais non exclusivement, dans les domaines médicaux et para-médicaux, notamment en esthétique pour le traitement de la cellulite et des rides.

Dans le traitement médical de la cellulite, des électrodes constituées d'aiguilles souples (dans la suite de l'exposé, le terme "électrode" ou "aiguille" seront utilisés indiffére ment l'un pour l'autre) sont implantées aux trois-quarts environ de leur longueur sous la peau, parallèlement à sa surface, de façon à ce qu'elles se trouvent au même niveau que les cellules graisseuses.

Les aiguilles, généralement en acier inoxydable, en or ou autres métaux précieux, ont habituellement une longueur comprise entre 2 et 25 cm, un diamètre de 0,10 à 1 mm et sont toujours placées par paires. Selon l'étendue de la cellulite, on en place un minimum de 2 à 16 ou plus encore. Toutes ces aiguilles sont reliées à un appareil d'électrothérapie spécifique diffusant un courant galvanique continu ou impulsionnel, ou un courant basse fréquence.

Le traitement agit sur plusieurs plans :

- tout d'abord, il s'établit entre chaque paire d'aiguilles un champ électrique qui va modifier la perméabilité de la membrane des cellules graisseuses, celles-ci se vidant littéralement de leur graisse qui est ensuite dégradée,

- cette dégradation est encore amplifiée par l'augmentation de la chaleur locale liée au passage du courant électrique, - de plus, une hydrolyse se produit, qui élimine l'eau du tissu cellulitique,

- les fibres du derme se contractent et les tissus sont tonifiés, rendus plus élastiques, avec dégradation de la "peau d'orange", - enfin, l'implantation des aiguilles et le courant électrique stimulent la circulation sanguine toujours perturbée au sein d'un tissu cellulitique.

Dans le traitement des rides, on utilise des aiguilles beaucoup plus courtes, typiquement de 8 à 16 mm de longueur, qui sont implantées plus ou moins horizontalement ou perpendiculairement à la peau, selon une technique de multi- ou monopuncture. Ces aiguilles sont habituellement plus fines que les aiguilles destinées au traitement de la cellulite.

Or, on a constaté à de fréquentes occasions qu'une pigmentation rouge-marron, du type "taches de

rousseur" apparaissait à l'endroit où l'aiguille traverse la peau, pigmentation due, semble t-il, au phénomène d'électrolyse et peut-être aussi à l'élévation de la température de l'aiguille selon l'intensité du courant utilisé. Ce problème de taches ou brûlures est d'ailleurs bien connu et évoqué, dans un contexte et avec des solutions différentes, dans les exposés FR 2 589 739 et FR 2 439 025. r

On comprendra aisément que, ce traitement s'adressant principalement aux femmes pour améliorer leur esthétique, les inconvénients précités sont rédhibitoires.

L'invention élimine ce grave inconvénient et propose une électrode transcutanée pour électrothérapie, n'induisant pas l'apparition de taches à l'endroit où l'aiguille sort de la peau. Elle a trait à une électrode constituée d'une aiguille souple implantable sous la peau, dont une partie au moins est entourée d'un revêtement isolant contre l'oxydation, de telle sorte que la partie isolée se place après implantation de part et d'autre de l'endroit où l'aiguille traverse la peau.

De fait, on a constaté qu'ainsi aucune pigmentation n'apparaissait au point où l'aiguille sort de la peau, même pour des courants galvaniques conséquents et des durées d'implantation importantes.

Par l'utilisation du mot "entouré", on a entendu signifier que le revêtement est continu sur tout le pourtour de l'électrode, sans interruption aucune.

L'électrode est de préférence de géométrie sensiblement cylindrique et le revêtement isolant contre l'oxydation peut être disposé sur une partie restreinte de l'aiguille, c'est-à-dire sur une longueur courte mais suffisante, représentant de préférence entre 5 et 20 % de la longueur totale de l'aiguille.

Dans le cas des aiguilles de traitement de la cellulite, le revêtement isolant peut être placé normalement à l'arrière de l'aiguille, au delà des trois quarts de la longueur totale de l'aiguille. Une longueur d'isolant de 2 à 3 cm est généralement suffisante.

Par exemple, pour une aiguille d'une longueur de 12,5 cm et d'un diamètre de 0,30 ou 0,60 mm, le revêtement isolant est placé à l'arrière sur une largeur de 2 à 3 cm, tout en ménageant plus à l'arrière de l'aiguille un espace libre de l'ordre de 0,5 à 3 cm, permettant de manipuler plus aisément l'aiguille et/ou de connecter celle-ci à l'appareil d'électrothérapie.

En variante, l'aiguille comprend à l'arrière un manchon métallique rapporté ou d'un seul tenant, qui peut permettre lui-aussi la connexion à l'appareil d'électrothérapie. En autre variante, l'aiguille comprend

une embase plastique et la connexion électrique est réalisée au niveau d'un espace conducteur libre ménagé entre l'embase et la partie entourée de l'isolant.

Pour les aiguilles de traitement des rides, la longueur de l'isolant peut être réduite en proportion de la longueur de l'aiguille. Une largeur d'isolant de 0,3 à 0,8 cm suffit dans la majorité des cas.

Les conditions énoncées ci-dessus sont celles où le revêtement est avantageusement constitué d'un bon isolant, à la fois électrique et thermique, par exemple du polytétrafluoroéthylène ou un copolymère de polytétrafluoroéthylène et de polyamide-imide.

En variante, le revêtement isolant est une peinture chargée en polytétrafluoroéthylène.

Le revêtement peut être également constitué d'une matière ayant des propriétés diélectriques, par exemple un pol paraxylène chloré.

De préférence, les polymères servant de revêtement sont des polymères cristallins.

L'épaisseur du revêtement isolant est, pour le type de matériaux cités ci-dessus, avantageusement compris entre 1 et 20 micromètres.

Les divers produits de revêtement cités ci- dessus présentent des avantages majeurs, dans la mesure

où ils se caractérisent par des bonnes qualités d'anti¬ adhérence, qui permet une pénétration de l'aiguille sans à-coups, donc sans douleur pour le patient.

Ces produits seront de qualité médicale, mieux encore biocompatibles, ce qui est toujours un atout même si leur contact avec la peau est par nature d'une durée limitée.

Pour rendre la tâche du praticien plus aisée, ces produits seront avantageusement monocouches et, si possible, colorés, facilitant ainsi le repérage de la position de l'isolant- par rapport à l'aiguille et à la peau.

Pour des produits de revêtement où la coloration est difficile, voire impossible, tels que les polyparaxylènes chlorés, l'aiguille sera, avant pose du revêtement isolant, satinée par une projection de micro¬ abrasifs sur la partie devant être isolée, permettant ainsi à cette par *tie d'être visible.

Selon une autre forme d'exécution, les aiguilles revêtues de l'isolant sont creuses et peuvent servir alors à injecter un liquide traitant, par exemple de la Thio ucase contre la cellulite, pendant le traitement d f électrothérapie.

La fabrication des aiguilles ne pose pas de problème particulier. Une fabrication typique consiste à

appliquer, par exemple au pistolet, une dispersion du produit isolant sur une aiguille nue convenablement protégée par des caches ou des masques. L'isolant se dépose sur les parties non protégées, et on fait subir à l'aiguille, après retrait des caches ou masques, un traitement thermique fixateur.

Dans un autre mode de réalisation, le matériau isolant contre l'oxydation n'est pas un isolant électrique, mais au contraire un conducteur électrique, par exemple de l'or ou un autre métal du même type. Dans ce cas, l'aiguille souple est revêtue avantageusement sur sa totalité et la couche d'or a de préférence une épaisseur comprise entre 0,1 et 0,5 micromètres.

Là aussi, l'aiguille revêtue d'or peut être creuse pour l'injection d'un liquide traitant.

Les aiguilles seront de préférence stériles, à usage unique (aiguilles en acier inoxydable). Elles seront conditionnées par exemple sous emballage pelable.

Quel que soit le matériau de revêtement, il importe que le matériau constituant l'aiguille ne soit pas en contact avec la peau. Ce sont en effet surtout des phénomènes d'oxydation électrolytique apparaissant sur l'aiguille qui entraînent la coloration en taches de rousseur là où l'aiguille a traversé la peau, coloration

qui met très longtemps à se résorber ou qui, chez certains sujets, ne se résorbe plus du tout.

L'invention sera mieux comprise en référence aux exemples qui suivent, donnés à titre purement illustratif et non limitatif.

EXEMPLE 1

A l'aide d'aiguilles d'un diamètre de 0,60 mm d'une longueur de 12,5 cm, en acier inoxydable, on réalise une électrothérapie de traitement de cellulite dans les conditions suivantes : appareil : vendu par Utrilog, Marseille courant galvanique impulsionnel de tension égale à 12 volts et d'intensité égale allant de 0 à 200 micro-ampères ; ou courant basse fréquence de 5 à 50 Hertz.

Les aiguilles sont prélevées d'un conditionnement stérile en boîtes de 70 sachets pelables de 8 aiguilles chacun avec tube protecteur individuel en polyéthylène. Elles ont été stérilisées à l'oxyde d'éthylène et sont revêtues, à 1 cm de la partie arrière, d'une couche isolante de longueur égale à 2 cm en polytétrafluoroéthylène de qualité alimentaire, inerte, biocompatible et anti-adhérent, monocouche, d'une épaisseur de 10 micromètres. Ce polytétrafluoroéthylène

est vendu par Appli France sous la référence M20 et présente une pigmentation grise.

A l'issue du traitement d'électrothérapie, pendant lequel les électrodes aiguilles sont implantées à raison de 4 paires de 2, on ne constate aucune tache ni pigmentation à l'endroit où les 8 aiguilles ont traversé la peau.

EXEMPLE 2

On répète le traitement de l'exemple 1 avec des aiguilles de 12 cm en acier inoxydable revêtues d'un paraxylène chloré de marque Parylène, référence C, vendues également par la société Appli France.

Là aussi, à l'issue du traitement d'électrothérapie, on ne constate aucune apparition de pigmentation à l'endroit où les aiguilles ont traversé la peau.

EXEMPLE 3

On procède à un traitement d'électrothérapie comme décrit à l'exemple 1, mais en utilisant des aiguilles d'acier inoxydable revêtues d'une mince couche d'or de 0,2 micromètres sur toute leur longueur.

On note incidemment que l'or assure une meilleure conductivitë et facilite le passage de l'énergie électrique.

On note surtout l'absence d'apparition de toute tache de rousseur ou "tatouage" là où les aiguilles ont traversé la peau.