L\'invention concerne un consigneur à cordon pour un chariot, en particulier un chariot destiné à usage dans des magasins en libre-servie, comprenant une clé montée à une extrémité dudit cordon et une entrée destinée à recevoir une autre clé d\'un consigneur appartenant à un autre chariot, ledit consigneur compre¬ nant également une serrure à curseur pourvue d\'un porte- caution, ladite serrure coopérant avec l\'autre clé et étant pourvue d\'un élément de verrouillage agencé pour verrouiller ledit curseur et libérer 1\'autre clé lorsque le curseur est introduit dans la serrure munie d\'une caution placée dans le porte-caution, et pour verrouiller 1\'autre clé et libérer le curseur après 1•introduction de l\'autre clé dans l\'entrée.

Un tel consigneur est connu de la demande de brevet EP 0 286 460. La présence d\'un tel consigneur sur un chariot de transport utilisé dans les magasins en libre-service, les aéroports ou les gares permet de verrouiller les chariots entre eux et d\'exiger une caution, généralement une pièce de monnaie, à l\'utilisa¬ teur. Cette caution est généralement rendue à l\'utilisa¬ teur lorsqu\'il ramène le chariot à la remise. Le consigneur a pour but, d\'une part, de limiter ou de décourager le vol des chariots et, d\'autre part, d\'encou¬ rager l\'utilisateur à ramener le chariot vers la remise pour ainsi épargner des frais de personnel destiné à collecter les chariots abandonnés en divers endroits vers le lieu où le chariot est utilisé.

Si les consigneurs connus apportent effectivement une solution pour remettre les chariots dans la remise après utilisation, leur fonction en tant qu\'anti-vol n\'est pas très efficace. La caution exigée ne représente en effet qu\'un montant ridicule par rapport au coût du chariot. Exiger une forte caution n\'est d\'autre part pas acceptable du point de vue social et commercial.

L\'invention a pour but de réaliser un consigneur qui offre une meilleure protection anti-vol sans pour autant devoir exiger une forte caution à l\'utilisateur.

A cette fin, un consigneur suivant l\'inven¬ tion est caractérisé en ce que ladite entrée comporte des premières broches de connexion et lesdites clé et autre clé comportent des deuxièmes broches de connexion reliées à une première ligne de connexion faisant partie dudit cordon et agencées pour fournir de 1•énergie en prove¬ nance d\'une source d\'énergie, lesdites premières et deuxièmes broches étant montées de telle façon à entrer en contact l\'une avec l\'autre lorsque l\'autre clé est introduite dans ladite entrée, ledit consigneur compre¬ nant une seconde ligne de connexion agencée pour relier ledit élément de verrouillage à ladite première broche de connexion, ledit élément de verrouillage étant agencé pour verrouiller ledit curseur et l\'autre clé introduite dans ladite entrée lorsqu\'il n\'est pas alimenté par ladite source d\'énergie.

L\'utilisation d\'un élément de verrouillage alimenté par une source d\'énergie permet d\'augmenter les possibilités de verrouillage des chariots entre eux et d\'offrir ainsi une meilleure protection anti-vol. En effet, en plus des fonctions de verrouillage connues, le consigneur suivant 1•invention permet également de verrouiller simultanément le curseur et l\'autre clé introduite dans l\'entrée. Ceci est réalisé en coupant

l\'alimentation du consigneur en énergie à partir de la source d\'énergie et sans que le curseur ne soit introduit dans la serrure. En coupant l\'alimentation à partir de la source, par exemple en dehors des heures d\'ouverture, on parvient à immobiliser toute une colonne de chariots munie d\'un consigneur suivant l\'invention. Puisque le curseur est verrouillé alors qu\'il n\'est pas introduit dans la serrure, il n\'est pas possible de l\'actionner pour déverrouiller l\'autre clé et, puisque l\'autre clé est également verrouillée, le chariot est immobilisé, contrariant ainsi considérablement toute tentative de vol.

Mise à part une lutte plus efficace contre le vol, le consigneur suivant l\'invention permet égale- ment une meilleure gestion du parc à chariots. Puisqu\'il suffit de couper l\'alimentation en énergie à la source pour immobiliser une colonne de chariots, le responsable du parc à chariots peut ainsi facilement limiter le nombre de chariots disponibles par exemple à des heures où il y a peu d\'affluence, contribuant ainsi également à la lutte anti-vol.

Une première forme de réalisation préféren¬ tielle d\'un consigneur suivant l\'invention est caractéri¬ sée en ce que ladite seconde ligne comporte une troisième et une quatrième broches de connexion reliées à la première broche, ledit curseur comprenant une cinquième broche de connexion reliée à l\'élément de verrouillage, ladite troisième respectivement quatrième broche étant disposée de telle façon à entrer en contact avec la cinquième broche lorsque le curseur se trouve en une première respectivement en une seconde position. On simplifie ainsi le câblage à l\'intérieur du consigneur tout en assurant que l\'énergie fournie lors de l\'intro¬ duction de l\'autre clé vient alimenter l\'élément de verrouillage.

Une deuxième forme de réalisation préféren¬ tielle d\'un consigneur suivant l\'invention est caractéri¬ sée en ce que ledit curseur comporte une languette agencée pour être entraînée par un mouvement du curseur lorsqu\'une caution est introduite dans le porte-caution, ladite cinquième broche étant montée sur ladite languet¬ te. Le déverrouillage de l\'autre clé ne peut ainsi être réalisé que lorsqu\'une caution est introduite dans le porte-caution. De préférence, les premiers moyens de blocage agencés pour bloquer une caution introduite dans le porte-caution lorsque le curseur est introduit dans la serrure, sont également agencés pour rendre le blocage effectif dès que le contact entre la troisième et la cinquième broche a été interrompu. Il devient ainsi impossible de déverrouiller l\'autre clé à un moment où la caution peut encore être retirée du porte-caution.

Une troisième forme de réalisation préfé¬ rentielle d\'un consigneur suivant l\'invention est caractérisée en ce que ledit élément de verrouillage comporte un noyau plongeur dont une première respective¬ ment une seconde extrémité est agencée pour coopérer avec le panneton de l\'autre clé respectivement avec le curseur. Ceci permet une réalisation simple et fiable de l\'élément de verrouillage.

De préférence, une seconde encoche est pourvue dans le flanc latéral du curseur, cette seconde encoche étant destinée à y loger ladite seconde extrémité dudit noyau plongeur lorsque le curseur est en dehors de la serrure et lorsque l\'élément de verrouillage n\'est pas alimenté par ladite source d\'énergie. Ceci simplifie la réalisation du blocage du curseur lorsque le consigneur n\'est pas alimenté à partir de la source d\'énergie.

Une quatrième forme de réalisation préfé- rentielle d\'un consigneur suivant l\'invention est caractérisée en ce qu\'il comporte des seconds moyens de

blocage agencés pour bloquer le curseur lorsque la clé respectivement l\'autre clé est introduite dans une autre entrée d\'un autre consigneur respectivement dans ladite entrée, et que le consigneur est alimenté en énergie. Ceci impose de prendre les chariots par ordre de succes¬ sion dans la colonne et empêche de libérer une colonne entière ou une partie de colonne en actionnant un consi¬ gneur qui se trouve à la tête de la colonne ou à un endroit quelconque de la colonne. L\'invention concerne également un disposi¬ tif d\'alimentation ayant une première entrée agencée pour y connecter ladite source d\'énergie destinée à alimenter un consigneur et une sortie pourvue d\'un cordon et d\'une autre clé. Un tel dispositif est caractérisé en ce qu\'il comporte un limitateur de puissance agencé pour fournir à ladite sortie une puissance d\'énergie dont la valeur est limitée à une valeur prédéterminée. On peut ainsi limiter le nombre de chariots par colonne par une simple limitation du courant. Ceci contribue également à la protection anti-vol car, même en cas de vol, on peut ainsi limiter le nombre de chariots volés. De plus, la limitation du nombre de chariots par colonne permet de respecter facilement les normes, imposées par le législa¬ teur en matière de longueur de colonne et de sécurité. L\'invention sera maintenant décrite plus en détail à l\'aide des dessins qui illustrent des exemples de réalisation d\'un consigneur et d\'un dispositif d\'alimentation suivant l\'invention. Dans les dessins :

La figure 1 illustre les poignées de deux chariots pourvus d\'un consigneur suivant l\'invention et reliées par un cordon.

La figure 2 illustre une vue en coupe à travers la poignée d\'un chariot pourvu d\'un consigneur suivant l\'invention où le curseur se trouve en position déverrouillée.

La figure 3 respectivement 4 illustrent également une vue en coupe analogue à celle de la figure 2 mais où le curseur se trouve en position verrouillée introduit, respectivement en dehors, de la serrure. La figure 5, resp. 8, 10, illustre un premier respectivement un deuxième et troisième mode de réalisation d\'un circuit électrique incorporé dans le consigneur suivant l\'invention.

La figure 6 illustre une vue en coupe le long de la ligne VI-VI\' de la figure 2.

La figure 7 illustre une vue en coupe à travers la poignée à hauteur de la clé.

La figure 9 illustre le dispositif d\'ali¬ mentation. Dans les dessins, une même référence est attribuée à un même élément ou à un élément analogue. Les chariots, comme on les trouve par exemple dans des magasins en libre-service, comportent une poignée 1, comme illustré à la figure 1. Afin de lutter contre le vol des chariots et d\'encourager le retour des chariots à la remise ou à l\'abri, la poignée est généralement pourvue d\'un consigneur 2. Ce dernier comporte un curseur 5 muni d\'un porte-caution 6 ainsi qu\'un cordon 3 dont une extrémité est solidaire du consigneur. L\'autre extrémité du cordon 3 est pourvue d\'une clé 4. Pour faciliter la compréhension de la description du fonction¬ nement du consigneur suivant l\'invention, une distinction sera faite entre la clé 4, qui est solidaire du consi¬ gneur 2 puisqu\'elle y est reliée par le cordon 3, et une autre clé 4\' introduite dans une entrée 7 du consigneur et appartenant à un autre consigneur. Il va de soi que les clés 4 et 4\' ont une configuration analogue.

Le cordon 3 est de préférence fabriqué en une matière qui offre une certaine résistance au vanda- lisme. Ainsi le cordon est par exemple formé par un câble en acier à plusieurs torons, par exemple cinq.

recouvert ou non d\'une gaine protectrice. Le cordon peut également être fabriqué en matière synthétique comme par exemple en Kevlar (marque enregistrée) ou en Twaron (marque enregistrée) . Le consigneur 2 est soit monté sur la poignée, soit intégré dans la poignée. L\'intégration du consigneur dans la poignée est par exemple réalisée simultanément à la fabrication du chariot. Plus particu¬ lièrement, lorsque le chariot est fabriqué en matière synthétique, le moulage des différents composants du consigneur est réalisé en même temps que le moulage des autres composants du chariot, durant le même procédé de fabrication.

Le curseur 5 comporte un porte-caution 6. La caution est par exemple formée par une pièce de monnaie ou par une carte. De préférence, le porte- caution 6 est modulable permettant ainsi son adaptation à plusieurs dimensions de pièces ou de cartes. Ainsi, par exemple, lorsque le porte-caution est constitué d\'un porte-pièce, il comporte une ouverture circulaire prévue dans le curseur. Dans cette ouverture vient alors se fixer, par collage, clipsage ou soudage, une empreinte qui reprend la dimension de la pièce à utiliser. Ceci permet d\'utiliser le même consigneur de base pour différentes dimensions de pièce. L\'adaptation à la pièce désirée se fait alors par simple introduction de 1\'em¬ preinte dans l\'ouverture circulaire sans démontage du curseur ou du consigneur. De plus, si l\'on veut ou si l\'on doit changer de pièces, par exemple parce que la pièce utilisée est retirée de la circulation, il suffit de modifier l\'empreinte.

Lorsque les chariots sont alignés par colonne dans la remise ou dans l\'abri à chariot, il sont reliés entre eux par 1\'intermédiaire du cordon 3. L\'autre clé 4\' appartenant au consigneur 2 du chariot précédent, est logée et verrouillée dans le consigneur du

chariot qui suit. Pour libérer un chariot, l\'utilisateur devra introduire une caution dans le porte-caution et pousser le curseur muni de la caution dans la serrure du consigneur pour libérer l\'autre clé 4. Le consigneur suivant l\'invention et dont une forme de réalisation est illustrée à la figure 2, comporte un élément de verrouillage 9 disposé entre l\'entrée 7 du consigneur et le curseur 5. L\'élément de verrouillage 9 est agencé pour être alimenté par une source d\'énergie comme par exemple une source d\'énergie électrique ou un générateur d\'air comprimé. L\'exemple de réalisation décrit et illustré dans les dessins, décrit uniquement l\'usage d\'un élément de verrouillage électri¬ que. Un élément de verrouillage fonctionnant à l\'air comprimé ne sera pas décrit en détail car son fonctionne¬ ment est analogue à celui fonctionnant à l\'électricité. L\'élément de verrouillage 9 comporte un électro-aimant 19 pourvu d\'un noyau plongeur 10. Une première extrémité du noyau plongeur est agencée pour coopérer avec le panneton de l\'autre clé 4\'. A cette fin, le panneton de la clé ou de l\'autre clé comporte une perforation 8, qui est traversée par la première extré¬ mité du noyau plongeur lorsque l\'autre clé 4\' est verrouillée dans le consigneur 2. Pour faciliter l\'éjection de l\'autre clé 4\', l\'ouverture 7 est pourvue d\'un ressort 38 comme illustré à la figure 7. Le ressort 38 est désaxé par rapport à l\'axe de l\'autre clé 4\' et agit sur un rebord 39 de l\'autre clé par l\'intermédiaire d\'un linguet 55. Une seconde extrémité du noyau plongeur 10 comporte un ressort 11 de rappel et est agencée pour coopérer avec le curseur 5. A cette fin, le curseur 5 comporte par exemple une première encoche 12 pourvue dans le flanc latéral du curseur. La dimension, en particu- lier de la profondeur, de cette première encoche est adaptée pour y loger la seconde extrémité du noyau

plongeur et ainsi verrouiller le curseur lorsqu\'il est introduit dans la serrure. Le flanc latéral du curseur 5 est également pourvu d\'une seconde encoche 13 qui coopère également avec la seconde extrémité du noyau plongeur. Le fond de la seconde encoche est décalé par rapport à celui de la première comme illustré à la figure 2. La seconde encoche 13 est moins profonde que la première. La fonction de cette seconde encoche 13 sera décrite ultérieurement. Le curseur 5 est monté sur deux guidages parallèles 16, 17 le long desquels il glisse lors de son mouvement. Lorsque le curseur est introduit dans la serrure, le ressort de rappel 18 est comprimé. Le ressort de rappel 18 assure, comme son nom l\'indique, le renvoi du curseur en dehors de la serrure. Le curseur comporte également une languette 14 reliée à un ressort de rappel 15 et monté à l\'intérieur de la serrure à .peu près à la même hauteur que 1•électro-aimant 19.

La languette 14 coopère avec le mouvement du curseur et exerce une fonction de sécurité. Comme illustré aux figures 2 et 6, la languette comporte une protubérance 20 qui s\'étend dans une rainure 22 de sécurité qui rejoint l\'ouverture du porte-caution 6. Lorsque la caution 21 est introduite dans le porte- caution, le mouvement du curseur dans la serrure va provoquer que la caution 21 viendra buter à un certain moment contre la protubérance 20. A partir de ce moment, la languette 14 sera également entraînée par le mouvement du curseur et le ressort de rappel 15 sera comprimé. Par contre, lorsque la caution n\'est pas introduite dans le porte-caution, la languette 14 n\'est pas entraînée et le déverrouillage de l\'autre clé 4\' n\'aura pas lieu, comme il sera décrit ci-dessous. Dans ce dernier cas, le ressort de rappel 18 renvoie le curseur. Ainsi, il n\'est pas possible de faire fonctionner le consigneur sans avoir introduit auparavant la caution 21.

Pour alimenter 1\'électro-aimant 19 en électricité, le cordon 3 est pourvu d\'une première ligne de connexion montée de préférence à 1\'intérieur de ce dernier. La ligne de connexion comporte deux fils 23, 24, conducteurs qui sont agencés pour fournir un courant électrique débité par une source de tension 40 (figures 5 et 9) . De préférence et pour des raisons de sécurité, cette source de tension fournit un courant à basse tension, par exemple 12 V. L\'entrée 7 (figure 5)du consigneur comporte des premières broches de connexion 26, 27 et chaque clé 4, 4\' comporte des deuxièmes broches 28, 29. Les premières broches de connexion sont en contact avec les deuxièmes lorsque l\'autre clé 4\' est verrouillée dans l\'entrée 7 du consigneur. Les premières broches 26, 27 sont reliées par une seconde ligne de connexion à 1\'électro-aimant 19. Cette seconde ligne comporte un premier conducteur 30 qui relie la broche 26 directement et en permanence à un premier pôle de 1 ^» électro-aimant 19. La seconde ligne comporte un deuxième conducteur 31 qui relie la broche 27 à une troisième 32 et à une quatrième broche 33. Enfin, la seconde ligne comporte également un troisième conducteur 34 qui relie un second pôle de 1\'électro-aimant 19 à une cinquième broche de connexion 35 faisant partie de la languette 14.

La première ligne du cordon 3 faisant partie intégrante du consigneur est connectée à la seconde ligne à 1\'intérieur du consigneur pour permettre ainsi au courant ou à l\'énergie fourni au consigneur par l\'intermédiaire des deuxièmes broches de l\'autre clé 4\' d\'être transmis à un consigneur d\'un chariot suivant de la colonne. L\'énergie passe ainsi de consigneur en consigneur pour alimenter les électro-aimants.

Lorsque l\'électro-aimant est alimenté en courant, il se trouve dans la position comme indiquée à la figure 2 ou 5, c\'est-à-dire avec la première extrémité

du noyau plongeur 10 logée dans l\'ouverture 8 de l\'autre clé 4\'. La cinquième broche 35 en contact avec la troisième broche 32 et le courant fourni à la première broche 27 circulera via le conducteur 31, les broches 32 et 35 et le conducteur 34 vers le second pôle de l\'élec¬ tro-aimant. Le noyau plongeur 10 verrouille donc l\'autre clé 4\' dans le consigneur et le curseur 5 peut librement être déplacé dans la serrure.

L\'utilisateur qui désire faire usage d\'un chariot, devra introduire la caution 21 dans le porte- caution 6 pour actionner le curseur 5. Après introduc¬ tion de la caution, l\'utilisateur pousse le curseur 6, qui se trouve dans sa première position, vers l\'intérieur du consigneur. Comme décrit au préalable, le mouvement du curseur va entraîner celui de la languette 14 à condition que la caution soit introduite. Puisque la cinquième broche 35 est placée sur la languette 14, l\'entraînement de la languette va, à son tour, provoquer l\'interruption de la liaison entre la troisième 32 et la cinquième broche 35, interrompant ainsi l\'alimentation de 1\'électro-aimant 19.

Au cas où le curseur 5 serait déplacé sans avoir introduit au préalable la caution, la languette n\'est pas entraînée comme décrit au préalable. Puisque, dans ce cas, la languette 14 n\'est pas entraînée, la rupture de la liaison entre la troisième 32 et la cinquième broche n\'aura pas lieu et le courant continuera à être fourni à l\'électro-aimant. L\'autre clé 4\' restera donc verrouillée dans le consigneur empêchant ainsi de prendre le chariot.

L\'interruption de l\'alimentation de 1\'électro-aimant 19 va provoquer le déplacement du noyau plongeur 10 en direction du curseur. Puisqu\'a ce moment le curseur est déjà avancé dans le consigneur, la seconde extrémité du noyau plongeur 10 va buter contre la partie 36 avancée du flanc du curseur qui limite ainsi le

mouvement du noyau plongeur. Ce déplacement n\'étant pas suffisant, l\'autre clé 4\' ne sera pas libérée. Ce n\'est que lorsque le curseur 5 se trouve dans la seconde position, c\'est-à-dire qu\'il est complètement introduit dans le consigneur, que la seconde extrémité du noyau plongeur 10 pourra venir se loger dans la première encoche 12, comme illustré à la figure 3. La géométrie, en particulier la profondeur, de la première encoche 12 est dimensionnée de telle façon que, lorsque la seconde extrémité du noyau plongeur 10 est logée dans cette première encoche, sa première extrémité est suffisamment en retrait pour libérer l\'autre clé 4\'.

La géométrie du curseur offre 1\'avantage de bloquer la caution dans le consigneur avant de libérer l\'autre clé 4\'. En effet, il faut que le curseur, qui comporte la caution, soit complètement introduit dans le consigneur pour libérer l\'autre clé 4\'. Le fait que la caution soit bloquée à 1\'intérieur du consigneur dès que le contact entre la troisième 32 et la cinquième 35 broche a été interrompu, empêche de libérer prématurément 1\'autre clé 4\' , c\'est-à-dire à un moment où 1•on pourrait encore retirer la caution alors que 1\'autre clé 4• aurait déjà été libérée. L\'utilisateur est ainsi obligé de remettre une autre clé pour libérer sa caution. La protection du chariot muni du consigneur suivant l\'inven¬ tion est ainsi obtenue.

Lorsque la seconde extrémité du noyau plongeur 10 est logée dans la première extrémité 12 du curseur, comme illustré à la figure 3, le curseur est bloqué dans sa seconde position et il n\'y a pas d\'alimen¬ tation en courant du consigneur. Pour des raisons de sécurité, il est en effet préférable que le consigneur ne soit pas sous tension lorsque l\'utilisateur se sert du chariot. La quatrième broche 33 est alors reliée à la cinquième broche 35 lorsque le curseur 5 est introduit

et bloqué dans le consigneur. Il existe ainsi une conduite de courant entre les premières broches de connexion 26, 27 et les pôles de 1\'électro-aimant lorsque le curseur est bloqué à l\'intérieur du consigneur. Celle-ci est nécessaire pour alimenter 1\'électro-aimant lors de la remise du chariot et après 1\'introduction de l\'autre clé 4\'. Ainsi, après introduction de l\'autre clé 4\', le courant passera par la broche 27, la conduite 31, les broches 33-35 et la conduite 34. L\'électro-aimant sera ainsi activé et la première extrémité du noyau plongeur 10 viendra verrouiller l\'autre clé 4 et libérer le curseur 5. Durant le court passage entre la quatrième 33 et la troisième 32 broche, 1\'électro-aimant ne sera pas alimenté en courant. Toutefois, cela ne déverrouil- lera pas pour autant 1•autre clé 4\' , car la seconde extrémité du noyau plongeur 10 viendra buter contre le flanc 37 du curseur 5. La course du noyau plongeur étant ainsi limitée, l\'autre clé 4\' ne se déverrouillera pas. Lorsque la cinquième broche 35 arrive à hauteur de la troisième broche 32, le noyau plongeur 10 se retire alors du curseur pour permettre le passage du flanc 36 qui est décalé par rapport au flanc 37.

Supposons maintenant le cas où l\'alimenta¬ tion en énergie fournie par la première ligne 23-24 est interrompue, alors que l\'autre clé 4\' est verrouillée dans le consigneur 2. Puisque l\'autre clé 4\' est verrouillée, le curseur 5 est libre. La coupure de l\'alimentation aura pour conséquence que l\'électro-aimant 19 n\'est plus alimenté. Le noyau plongeur 10 va donc se déplacer en direction du curseur 5 où il rencontre l\'obstacle formé par la deuxième encoche 13. La géomé¬ trie, en particulier la profondeur, de cette deuxième encoche 13 est choisie de telle façon que, lorsque la seconde extrémité du noyau plongeur 10 est logée dans la deuxième encoche, la première extrémité se trouve toujours dans le panneton de l\'autre clé 4\', verrouillant

ainsi l\'autre clé 4\', comme illustré à la figure 4. Le curseur est également verrouillé puisque la seconde extrémité du noyau plongeur est logée dans la deuxième encoche 13, ce qui empêche tout déplacement du curseur. La coupure de l\'alimentation du consigneur permet donc de verrouiller simultanément le curseur 5 et l\'autre clé 4\'. Même en y introduisant une caution, il n\'est pas possible de faire bouger le curseur lorsque 1\'électro-aimant n\'est pas alimenté. Ceci permet donc d\'immobiliser toute une colonne de chariots reliés entre eux en coupant simplement l\'alimentation. On contrarie ainsi considérablement les tentatives de vol. Il suffit, en effet, lors des heures de fermeture, de couper l\'alimentation pour immobiliser les chariots équipés d\'un consigneur suivant l\'invention.

Le consigneur suivant l\'invention permet également une gestion du parc de chariots. Durant les heures d\'ouverture où l\'affluence est réduite, il suffit en effet de couper l\'alimentation de certaines colonnes de chariots pour immobiliser les chariots de ces colon¬ nes. Le nombre de chariots disponibles est ainsi réduit, ce qui contribue également à réduire les possibilités de vol.

Toujours dans le but de permettre une gestion du parc de chariots, la présence du consigneur suivant l\'invention offre également la possibilité de limiter le nombre de chariots par colonne. Comme illustré à la figure 9, chaque électro-aimant 19 possède une résistance interne 42. Chaque ligne d\'alimentation 24, qui relie la source 40 d\'alimentation au consigneur, est équipée d\'un limitateur de puissance en l\'occurrence d\'une résistance 41, 43, 44, limitant le courant disponi¬ ble dans cette ligne. La valeur des résistances 41, 43, 44 est de préférence identique, mais il va de soi que différentes valeurs pour les différentes résistances sont

possible, par exemple pour permettre des colonnes de différentes longueurs.

Puisque le courant I est limité aux points de connexion 45, 46, 47 par la présence des résistances 41, 43, 44, la colonne de chariots que l\'on pourra attacher à un même point de connexion sera limitée. Chaque consigneur j (l≤j≤n) attaché à un même point de connexion forme une résistance R^ 42 branchée en parallèle sur la première ligne. Un courant i _j passera donc à travers la rési onsigneur j . Puisque le nombre n de chari .ots1=1qu ^] e l\'on peut relier entre eux sera donc limité.

L\'utilisateur qui voudrait ajouter un (n+l)"*" ⁰ chariot à une colonne ne pourra pas récupérer sa caution puisqu\'il n\'y aura plus suffisamment de courant disponible pour déverrouiller le curseur. Cet utilisa¬ teur devra donc choisir une colonne qui ne comporte pas encore n chariots pour récupérer sa caution. Cette limitation de la colonne permet donc non seulement une gestion du parc de chariots mais contribue également à la lutte anti-vol. Même en cas de vol d\'une colonne, le nombre de chariots sera toujours limité au nombre maximum n. De plus, le législateur a prévu des réglementations en matière de sécurité dans les lieux publics, comme les magasins en libre service, les gares et aéroports. Ces réglementations prévoient en outre que des entrées et les sorties doivent être accessibles et donc dégagées pour permettre une évacuation en cas de sinistre. Comme les colonnes de chariots sont générale¬ ment stationnées aux entrées ou sorties des lieux publics, il arrive fréquemment que de trop longues colonnes bouchent l\'entrée ou la sortie. La limitation du nombre de chariots par colonne que permettent le consigneur et le dispositif, suivant l\'invention offre la

possibilité de faire respecter ces réglementations puisqu\'on pourra choisir le nombre maximum de chariots admis par colonne et donc éviter qu\'une trop longue colonne bouche la sortie ou l\'entrée. La figure 8 illustre une deuxième forme de réalisation du circuit électrique du consigneur suivant l\'invention. Suivant cette forme de réalisation, le conducteur 34 est pourvu d\'un relais 50 dont la bobine 49 d\'induction est alimentée par un condensateur 48 monté dans le consigneur entre les conduites 23, 24.

Lorsque le consigneur n\'est pas celui du dernier chariot de la colonne, le courant circule dans les conduites 23, 24 pour alimenter les consigneurs des chariots suivants. Puisque le courant circule dans les conduites 23, 24, le condensateur 48 ne peut pas se charger. La bobine 49 n\'est donc pas alimentée en courant et l\'interrupteur du relais 50 est ouvert. L\'électro-aimant 19 n\'est donc pas alimenté en courant puisque la conduite 34 est interrompue et le consigneur se trouve dans la situation comme illustrée à la figure 4. L\'autre clé 4\' et le curseur 5 sont donc bloqués, malgré le fait que du courant soit fourni aux broches 26 et 27. Il est donc impossible de prendre un chariot qui n\'est pas le dernier de la colonne car le curseur est bloqué.

Supposons maintenant que la chariot équipé du consigneur soit le dernier de la colonne. Le cordon 3 pend donc librement au consigneur. Puisqu\'il n\'y a pas d\'appel de courant d\'un consigneur appartenant à un chariot suivant, le condensateur 48 peut se charger grâce au courant fourni dans les conduites 23, 24. La charge accumulée par le condensateur se déchargera alors dans la bobine 49 fermant ainsi l\'interrupteur du relais 50. L\'électro-aimant sera maintenant alimenté en courant et le noyau plongeur va prendre la position comme indiquée à la figure 2, libérant le curseur 5.

Cette forme de réalisation permet donc d\'empêcher de prendre une colonne entière ou une partie d\'une colonne de chariots en déverrouillant le premier chariot ou un chariot quelconque de la colonne. Le voleur qui veut ainsi voler une colonne entière de chariots devra introduire une caution dans chaque chariot de la colonne. La tentative de vol est ainsi fortement découragée.

Pour combiner la limitation du nombre de chariots par colonne à l\'imposition de prendre le dernier chariot de la colonne, comme décrit précédemment, le consigneur est équipé d\'une résistance 52 dont la valeur est comparable à celle de la résistance interne de 1\'électro-aimant, et d\'un autre relais 51. De préféren- ce, le relais 50 et l\'autre relais forment un double relais inversé. L\'interrupteur de l\'autre relais 51 est en effet fermé lorsque le relais 50 est ouvert et vice versa. L\'autre relais 51 est également alimenté par le condensateur 48. Lorsque le chariot n\'est pas le dernier de la colonne, l\'interrupteur de l\'autre relais 51 est fermé, ce qui provoque que la résistance 52 est branchée en parallèle sur la première ligne 23, 24. On obtient ainsi le même effet que lorsque la résistance interne de 1\'électro-aimant 19 serait branchée. Lorsque l\'interrup- teur du relais 50 est fermé, celui de l\'autre relais 51 est ouvert et la résistance est débranchée.

Au lieu d\'utiliser un condensateur 48, il est également possible d\'utiliser une batterie, qui serait mécaniquement ou électriquement branchée lorsque la clé 4 du consigneur ne serait pas branchée dans un autre consigneur. Ce branchement pourrait par exemple se faire à l\'aide d\'un contact monté dans le panneton de la clé 4. Lorsque la clé serait verrouillée dans un autre consigneur, ce contact serait alors débranché pour ne pas alimenter le relais 50.

La figure 10 illustre une troisième forme de réalisation du circuit électronique d\'un consigneur suivant l\'invention. Tout comme la deuxième forme de réalisation illustrée à la figure 8, cette troisième forme de réalisation impose de prendre le dernier chariot de la colonne en immobilisant les autres chariots de la même colonne. Suivant cette troisième forme de réalisa¬ tion, un relais 53 bistable est monté dans la conduite 31. La bobine de ce relais est alimentée par le conden- sateur 48. Lorsque le condensateur n\'est pas chargé, qu\'il ne s\'agit donc pas du consigneur appartenant au dernier chariot de la colonne, le relais 53 bistable se trouve dans la position où la résistance 54 est branchée. Dans cette position, 1\'électro-aimant 19 n\'est pas alimenté et le curseur et l\'autre clé 4\' sont donc verrouillés. La résistance 54 assure donc la limitation du nombre de chariots par colonne.

Lorsque le consigneur appartient au dernier chariot de la colonne, le condensateur 48 est chargé et le relais 53 bascule dans l\'autre position débranchant ainsi la résistance 54. L\'électro-aimant 19 est alimenté en courant et le curseur débloqué.