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Title:
TYRE COMPRISING A TREAD CROSSLINKED BY ELECTRON BOMBARDMENT
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2017/064091
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention concerns a tyre (1) comprising a tread (3) made from one or more thermoplastic elastomers, a crown with a crown reinforcement (2), two side walls (5), two beads (4), a carcass reinforcement (6) anchored to the two beads (4) and extending from one side wall (5) to the other, the thermoplastic elastomer or thermoplastic elastomers comprising at least one elastomer block and at least one thermoplastic block, characterised in that the tread (3) is crosslinked by means of electron bombardment after curing the tyre at an exposure level of x kGy such that said crosslinking forms mostly carbon-carbon bonds, x being capable of assuming any value that allows the ratio (I) to be greater than or equal to 1.10. The invention also concerns a method for preparing the tyre.

Inventors:
CUSTODERO EMMANUEL (FR)
GORNARD BENJAMIN (FR)
Application Number:
PCT/EP2016/074403
Publication Date:
April 20, 2017
Filing Date:
October 12, 2016
Export Citation:
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Assignee:
MICHELIN & CIE (FR)
MICHELIN RECH TECH (CH)
International Classes:
B29D30/06; B29C35/08; B60C11/00
Domestic Patent References:
WO2012152686A12012-11-15
WO2012152686A12012-11-15
WO2001092402A12001-12-06
WO2004096865A22004-11-11
WO2003016837A12003-02-27
Foreign References:
JP2009173048A2009-08-06
JP2009166712A2009-07-30
JP2001233020A2001-08-28
JP2012051149A2012-03-15
EP2058359A12009-05-13
DE102012105730A12014-01-02
US4946899A1990-08-07
FR2740778A11997-05-09
US6013718A2000-01-11
FR2765882A11999-01-15
US5977238A1999-11-02
US6815473B22004-11-09
US20060089445A12006-04-27
EP1127909A12001-08-29
US6503973B22003-01-07
Other References:
DE Z. FODOR; J.P. KENNEDY, POLYMER BULLETIN, vol. 29, no. 6, 1992, pages 697 - 705
J. E. PUSKAS; G. KASZAS; J.P. KENNEDY; W.G. HAGER, JOURNAL OF POLYMER SCIENCE PART A: POLYMER CHEMISTRY, vol. 30, 1992, pages 41
J.P. KENNEDY; N. MEGURIYA; B. KESZLER, MACROMOLECULES, vol. 24, no. 25, 1991, pages 6572 - 6577
G. KASZAS; J.E. PUSKAS; P. KENNEDY, APPLIED POLYMER SCIENCE, vol. 39, no. 1, 1990, pages 119 - 144
J.E. PUSKAS; G. KASZAS; J.P. KENNEDY, MACROMOLECULAR SCIENCE, CHEMISTRY, vol. A28, 1991, pages 65 - 80
TUCKER; BARLOW; PAUL: "Thermal, Mechanical and Morphological Analyses of Poly (2,6-dimethyl-1, 4 phenylene oxide)/Styrene-Butadiene-Styrene Blends", MACROMOLECULES, vol. 21, 1988, pages 1678 - 1685
Attorney, Agent or Firm:
CASALONGA (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Pneumatique (1) comprenant une bande de roulement (3) à base d'un ou plusieurs élastomères thermoplastiques, un sommet avec une armature de sommet (2), deux flancs (5), deux bourrelets (4), une armature de carcasse (6) ancrée aux deux bourrelets (4) et s'étendant d'un flanc (5) à l'autre, le ou les élastomères thermoplastiques comprenant au moins un bloc élastomère et au moins un bloc thermoplastique, caractérisé en ce que la bande de roulement (3) est réticulée au moyen d'un bombardement électronique après la cuisson du pneumatique à un niveau d'exposition de x kGy tel que cette réticulation forme majoritairement des liaisons carbone-carbone, x pouvant prendre toutes les valeurs permettant au rapport

G' (200°C)(xkGy)/G' (40°C)(xkGy)

G' (200°C)(MGy)/G* (40°C)(MGy) d'être supérieur ou égal à 1,10,

G'(200°C)(xkGy) étant le module élastique de cisaillement à 200°C de la bande de roulement réticulée au moyen d'un bombardement électronique à un niveau d'exposition x kGy,

G'(40°C)(xkGy) étant le module élastique de cisaillement à 40°C de la bande de roulement réticulée au moyen d'un bombardement électronique à un niveau d'exposition x kGy,

G'(200°C)(0kGy) étant le module élastique de cisaillement à 200°C de la bande de roulement non réticulée au moyen d'un bombardement électronique et,

G'(40°C)(0kGy) étant le module élastique de cisaillement à 40°C de la bande de roulement non réticulée au moyen d'un bombardement électronique.

2. Pneumatique selon la revendication 1, caractérisé en ce que le ou les élastomères thermoplastiques ont une température de transition vitreuse inférieure ou égale à 25°C, de préférence inférieure ou égale à 10°C.

3. Pneumatique selon l 'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que la masse mo léculaire moyenne en nombre des élastomères thermoplastiques est comprise entre 30 000 et 500 000 g/mo l, de préférence est comprise entre 40 000 et 400 000 g/mo l, plus préférentiellement comprise entre 50 000 et 300 000 g/mo l.

4. Pneumatique selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le ou les blo cs élastomères des élastomères thermoplastiques sont choisis dans le groupe constitué par les élastomères éthyléniques, les polyéthers, les élastomères diéniques, ces derniers étant optionnellement partiellement ou totalement hydrogénés, et les mélanges de ces polymères.

5. Pneumatique selon la revendication 4, caractérisé en ce que le ou les blo cs élastomères des élastomères thermoplastiques sont choisis dans le groupe constitué par les polyisoprènes, les polybutadiènes, les polyéthers, les copolymères d' éthylène et de butylène, les copolymères de styrène et de butadiène, ces derniers étant optionnellement partiellement ou totalement hydrogénés, et les mélanges de ces polymères.

6. Pneumatique selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le ou les blocs thermoplastiques des élastomères thermoplastiques sont choisis dans le groupe constitué par les polyo léfines, les polyuréthanes, les polyamides, les polyesters, les polyacétals, les polyéthers, les polysulfures de phénylène, les polyfluorés, les polystyrènes, les polycarbonates, les polysulfones, le polyméthylméthacrylate, le polyétherimide, les copolymères thermoplastiques, et les mélanges de ces polymères.

7. Pneumatique selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le ou les blocs thermoplastiques des élastomères thermoplastiques sont choisis dans le groupe constitué par les polystyrènes, les polyesters, les polyamides, les polyuréthanes, et les mélanges de ces polymères.

8. Pneumatique selon la revendication précédente, caractérisé en ce que le ou les blocs thermoplastiques des élastomères thermoplastiques sont choisis dans le groupe constitué par les polystyrènes, les polyesters, les polyamides, et les mélanges de ces polymères.

9. Pneumatique selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le ou les élastomères thermoplastiques sont choisis dans le groupe constitué par les copolymères à blocs styrène/éthylène/butylène/styrène (SEBS), polyéther/polyester (COPE), polyéther/polyamide (PEBA), styrène/butadiène/styrène (SB S), styrène/isoprène/styrène (SI S), styrène/copolymère butadiène-styrène éventuellement hydrogéné/styrène (SOE), et les mélanges de ces copolymères.

10. Pneumatique selon l 'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le taux en élastomères thermoplastiques de la bande de roulement varie de 65 à 100 pce, de préférence varie de 70 à 100 pce, plus préférentiellement varie de 75 à 100 pce, et encore plus préférentiellement varie de 95 à 100 pce (parties en poids pour cent parties en poids d' élastomère) .

1 1 . Pneumatique selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le ou les élastomères thermoplastiques sont les seuls élastomères de la bande de roulement.

12. Pneumatique selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, caractérisé en ce que la bande de roulement comprend en outre un ou plusieurs élastomères non-thermoplastiques.

13. Pneumatique selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la bande de roulement comprend en outre au moins un agent plastifiant.

14. Pneumatique selon la revendication 13 , caractérisé en ce que le au moins un agent plastifiant est choisi parmi les résines plastifiantes et les huiles plastifiantes.

15. Pneumatique selon l 'une des revendications 13 ou 14 , caractérisé en ce que le au moins un agent plastifiant est une huile paraffinique.

16. Pneumatique selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la bande de roulement est réticulée au moyen d'un bombardement électronique à un niveau d'exposition d'au moins 50 kGy, de préférence allant de 70 à 300 kGy.

17. Pneumatique selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la bande de roulement ne contient pas de système de réticulation.

18. Pneumatique selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le rapport

G' (200°C)(xkGy)/G' (40°C)(xkGy)

G' (200°C)(MGy)/G* (40°C)(MGy) varie de 1,10 à 75.

19. Procédé de préparation d'un pneumatique tel que défini dans l'une quelconque des revendications précédentes, comprenant les étapes suivantes :

- extrusion de la bande de roulement, puis

- pose de la bande de roulement extrudée sur le pneumatique, puis

- cuisson du pneumatique, puis

- réticulation de la bande de roulement au moyen d'un bombardement électronique.

20. Procédé de préparation selon la revendication précédente, caractérisé en ce que le bombardement électronique s'effectue au moyen d'un rayonnement béta.

21. Procédé de préparation selon la revendication 19 ou 20, caractérisé en ce que la dose de rayonnement est d'au moins 50 kGy, de préférence varie de 70 à 300 kGy.

Description:
Pneumatique comprenant une bande de roulement réticulée par bombardement électronique

La présente invention est relative aux objets « pneumatiques », c'est-à-dire, par définition, aux objets qui prennent leur forme utilisable quand on les gonfle d'air ou d'un gaz de gonflage équivalent.

Plus particulièrement, la présente invention se rapporte à un pneumatique comprenant une bande de roulement à base d'un ou plusieurs élastomères thermoplastiques, la bande de roulement étant réticulée au moyen d'un bombardement électronique après la cuisson du pneumatique à un niveau d'exposition de x kGy tel que cette réticulation forme majoritairement des liaisons carbone-carbone, x pouvant prendre toutes les valeurs permettant au rapport

G' (200°C)(xkGy)/G' (40°C)(xkGy)

G' (200°C)(MGy)/G* (40°C)(MGy) d'être supérieur ou égal à 1,10.

L'invention concerne également un procédé de préparation du pneumatique selon l'invention comprenant en particulier une étape de réticulation post-cuisson de la bande de roulement au moyen d'un bombardement électronique.

Dans un pneumatique conventionnel, la bande de roulement est généralement à base d'un ou plusieurs élastomères diéniques.

Un objectif constant des manufacturiers de pneumatiques est d'améliorer l'adhérence des pneumatiques sur sol mouillé. En parallèle, un autre objectif est de diminuer la résistance au roulement des pneumatiques. Cependant, ces deux objectifs sont difficiles à concilier en ce que l'amélioration de l'adhérence suppose d'augmenter les pertes hystérétiques tandis que l'amélioration de la résistance au roulement suppose de baisser les pertes hystérétiques . Il existe donc un compromis de performance à optimiser.

Par conséquent, les demanderesses ont précédemment développé (WO 2012152686) des pneumatiques pourvus d'une bande de roulement comprenant un élastomère thermoplastique. Ces pneumatiques présentent un très bon compromis de performance en adhérence et en résistance au roulement.

De plus, les bandes de roulement en élastomères thermoplastiques ont une mise en œuvre facilitée due à une faible viscosité en température.

Cependant, sur le pneumatique fini, il se peut que la faible rigidité à haute température recherchée pour la mise en œuvre soit alors un problème pour la performance du pneumatique, en particulier en utilisation à haute température. En effet, lors de cycles d'utilisation du pneumatique tel que des freinages, cela peut se traduire dans des cas extrêmes par un ramollissement de la bande de roulement qui aurait pour conséquence de diminuer l ' endurance de la bande de roulement.

Par conséquent, il existe un besoin d' améliorer la tenue en température des bandes de roulement en élastomères thermoplastiques sans dégrader les possibilités de mise en œuvre de ces bandes de roulement en élastomères thermoplastiques .

En particulier, l 'utilisation des additifs de réticulation comme le soufre dans les formulations de bande de roulement présente bien souvent des contraintes de mise en œuvre limitant la productivité

(temps de grillage par exemple) .

Dans la demande DE 10 2012 105 730, un bombardement électronique d'une bande de roulement traditionnelle a été utilisé pour diminuer le « co llant » de cette bande de roulement lors de la préparation du pneumatique. Cependant, ces bandes de roulement ne sont pas à base d' élastomères thermoplastiques et ce document ne contient pas d' information sur les performances de telles bandes de roulement. La demanderesse a maintenant découvert de manière surprenante qu'une réticulation de la bande de roulement au moyen d'un bombardement électronique, après la cuisson du reste du pneumatique selon les techniques conventionnelles, permettait de répondre aux contraintes précédemment formulées, en particulier d'améliorer la tenue en température des bandes de roulement en élastomères thermoplastiques tout en conservant les possibilités de mise en œuvre associée à ces bandes de roulement en élastomères thermoplastiques.

Ainsi, l'invention a pour objet un pneumatique comprenant une bande de roulement à base d'un ou plusieurs élastomères thermoplastiques, un sommet avec une armature de sommet, deux flancs, deux bourrelets, une armature de carcasse ancrée aux deux bourrelets et s'étendant d'un flanc à l'autre, le ou les élastomères thermoplastiques comprenant au moins un bloc élastomère et au moins un bloc thermoplastique, caractérisé en ce que la bande de roulement est réticulée, au moyen d'un bombardement électronique après la cuisson du pneumatique à un niveau d'exposition de x kGy tel que cette réticulation forme majoritairement des liaisons carbone-carbone, x pouvant prendre toutes les valeurs permettant au rapport

G' (200 e C)(xkGy) /G' (40 e C)(xkGy)

G'(200°C)(0kGy)/G'(40°C)(0kGy) d'être supérieur ou égal à 1,10,

G'(200°C)(xkGy) étant le module élastique de cisaillement à

200°C de la bande de roulement réticulée au moyen d'un bombardement électronique à un niveau d'exposition x kGy,

G'(40°C)(xkGy) étant le module élastique de cisaillement à 40°C de la bande de roulement réticulée au moyen d'un bombardement électronique à un niveau d'exposition x kGy,

G'(200°C)(0kGy) étant le module élastique de cisaillement à 200°C de la bande de roulement non réticulée au moyen d'un bombardement électronique et, G ' (40°C)(0kGy) étant le module élastique de cisaillement à 40°C de la bande de roulement non réticulée au moyen d 'un bombardement électronique.

Le pneumatique selon l' invention présente un bon compromis de propriétés, en particulier entre d'une part une mise en œuvre facilitée lors de sa préparation et d' autre part une rigidité à haute température améliorée .

L 'invention a également pour obj et un procédé de préparation d'un pneumatique comprenant une bande de roulement tel que défini ci-dessus comprenant les étapes suivantes :

- extrusion de la bande de roulement, puis

- pose de la bande de roulement extrudée sur le pneumatique, puis

- cuisson du pneumatique, puis

- réticulation de la bande de roulement au moyen d 'un bombardement électronique.

Le pneumatique selon l 'invention et son procédé de préparation présentent l ' avantage de faciliter la manipulation de la bande de roulement lors de la fabrication du pneumatique, étant donné qu ' elle ne réticule pas lors des étapes de mélangeage et de mise en forme.

L 'invention ainsi que ses avantages seront aisément compris à la lecture de la description, des exemples de réalisations qui suivent et des figures qui représentent :

- figure 1 : un pneumatique selon l' invention en coupe radiale, - figure 2 : l ' évo lution de la composante élastique du module de cisaillement en fonction de la température d'une bande de roulement d'un pneumatique selon l' invention,

- figure 3 : la mesure de la composante élastique du module de cisaillement à 200° C en pascal en fonction de la dose d' irradiation post-cuisson du pneumatique selon l 'invention,

- figure 4 : la mesure de la composante élastique du module de cisaillement à 200° C en base 100 en fonction de la dose d' irradiation post-cuisson du pneumatique selon l 'invention. Dans la présente invention, sauf indication expresse différente, tous les pourcentages (%) indiqués sont des % en poids.

D ' autre part, tout intervalle de valeurs désigné par l ' expression « entre a et b » représente le domaine de valeurs allant de plus de a à moins de b (c ' est-à-dire bornes a et b exclues) tandis que tout intervalle de valeurs désigné par l ' expression « de a à b » signifie le domaine de valeurs allant de a jusqu ' à b (c ' est-à-dire incluant les bornes strictes a et b) .

Dans la présente demande, on entend par « partie pour cent d' élastomère » ou « pce », la partie en poids d 'un constituant pour 100 parties en poids du ou des élastomères de la bande de roulement, c ' est- à-dire du poids total du ou des élastomères qu' ils soient thermoplastiques ou non thermoplastiques, présents dans la bande de roulement. Ainsi, un constituant à 60 pce signifiera par exemple 60 g de ce constituant pour 100 g d' élastomère de la bande de roulement.

Par « majoritairement » dans l ' expression « cette réticulation forme majoritairement des liaisons carbone-carbone » de la présente demande, on entend que le nombre de liaisons carbone-carbone formées par la réticulation au moyen d'un bombardement électronique est supérieur ou égal à 50 %, de préférence supérieur ou égal à 70 %, plus préférentiellement supérieur ou égal à 95 %, plus préférentiellement encore égal à 100 % par rapport au nombre total de liaisons formées par la réticulation au moyen d 'un bombardement électronique.

Comme décrit ci-dessus, le pneumatique selon l' invention comprend en particulier une bande de roulement à base d'un ou plusieurs élastomères thermoplastiques.

Par élastomère thermoplastique (TPE), on entend, de manière connue, un polymère de structure intermédiaire entre un polymère thermoplastique et un élastomère.

Un élastomère thermoplastique est constitué d'un ou plusieurs segments rigides « thermoplastiques » reliés à un ou plusieurs segments souples « élastomères ». Ainsi, le ou les élastomères thermoplastiques de la bande de roulement utilisable selon l' invention comprennent au moins un blo c élastomère et au moins un blo c thermoplastique.

Typiquement, chacun de ces segments ou blocs contient au minimum plus de 5 , généralement plus de 10 unités de base.

Dans la présente demande, lorsqu' il est fait référence à la température de transition vitreuse d'un élastomère thermoplastique, il s ' agit de la température de transition vitreuse relative au blo c élastomère (sauf indication contraire) . En effet, de manière connue, les élastomères thermoplastiques présentent deux pics de température de transition vitreuse (Tg, mesurée selon ASTM D341 8), la température la plus basse étant relative à la partie élastomère de l ' élastomère thermoplastique, et la température la plus haute étant relative à la partie thermoplastique de l ' élastomère thermoplastique. Ainsi, les blo cs souples des élastomères thermoplastiques se définissent généralement par une Tg inférieure ou égale à la température ambiante (25 °C), tandis que les blo cs rigides ont une Tg supérieure ou égale à 80°C . Pour être de nature à la fois élastomère et thermoplastique, l' élastomère thermoplastique doit être muni de blo cs suffisamment incompatibles (c'est-à-dire différents du fait de leur masse, de leur polarité ou de leur Tg respectives) pour conserver leurs propriétés propres de blo c élastomère ou thermoplastique.

Ainsi, le ou les élastomères thermoplastiques utilisables selon l' invention (donc le ou les blo cs élastomères des élastomères thermoplastiques) présentent préférentiellement une température de transition vitreuse qui est inférieure ou égale à 25 ° C, plus préférentiellement inférieure ou égale à 10° C . Une valeur de Tg supérieure à ces minima peut diminuer les performances de la bande de roulement lors d'une utilisation à très basse température ; pour une telle utilisation, la température de transition vitreuse des élastomères thermoplastiques est plus préférentiellement encore inférieure ou égale à - 10°C . De manière préférentielle également, la température de transition vitreuse des élastomères thermoplastiques utilisables selon l' invention est supérieure à - 100° C .

La masse mo léculaire moyenne en nombre (notée Mn) des élastomères thermoplastiques est préférentiellement comprise entre 30 000 et 500 000 g/mo l, plus préférentiellement comprise entre 40 000 et 400 000 g/mo l. En dessous des minima indiqués, la cohésion entre les chaînes d'élastomère des élastomères thermoplastiques, notamment en raison de sa dilution éventuelle (en présence d'une huile d'extension), risque d'être affectée ; d'autre part, une augmentation de la température d'usage risque d'affecter les propriétés mécaniques, notamment les propriétés à la rupture, avec pour conséquence une performance diminuée « à chaud ». Par ailleurs, une masse Mn trop élevée peut être pénalisante pour la mise en œuvre. Ainsi, on a constaté qu'une valeur comprise entre 50 000 et 300 000 g/mo l était particulièrement bien adaptée à une utilisation des élastomères thermoplastiques dans une bande de roulement de pneumatique.

La masse mo léculaire moyenne en nombre (Mn) des élastomères thermoplastiques est déterminée de manière connue, par chromatographie d'exclusion stérique (SEC) . L ' échantillon est préalablement so lubilisé dans un so lvant adapté à une concentration d' environ 2 g/1 ; puis la so lution est filtrée sur filtre de porosité 0,45 μιη avant inj ection. L ' appareillage utilisé est une chaîne chromatographique « WATERS alliance » . Le vo lume inj ecté de la so lution de l ' échantillon de polymère est de 100 μΐ. Le détecteur est un réfractomètre différentiel « WATERS 2410 » et son logiciel associé d' exploitation des données chromatographiques est le système « EMPOWER ». Les conditions sont adaptables par l' homme du métier. Par exemp le dans le cas des TPE de type COPE, le so lvant d' élution est l ' hexafluoroisopranol avec du sel de trifluoroactétate de sodium à une concentration de 0,02 M, le débit de 0,5 ml/min, la température du système de 35 °C et la durée d' analyse de 90 min. On utilise un j eu de trois co lonnes PHENOMENEX en série, de dénominations commerciales « PHENOGEL » (tailles de pores : 10 5 , 10 4 , 10 3 A) . Les masses mo laires moyennes calculées sont relatives à une courbe d' étalonnage réalisée avec des étalons de PMMA (polyméthacrylate de méthyle). Par exemple dans le cas des élastomères thermoplastiques styréniques, l'échantillon est préalablement so lubilisé dans du tétrahydrofuranne à une concentration d'environ 1 g/L ; puis la solution est filtrée sur filtre de porosité 0,45 μιη avant inj ection. L'appareillage utilisé est une chaîne chromatographique « WATERS alliance » . Le so lvant d'élution est le tétrahydrofuranne, le débit de 0,7 mL/mn, la température du système de 35 °C et la durée d'analyse de 90 mn. On utilise un j eu de quatre co lonnes WATERS en série, de dénominations commerciales « STYRAGEL » (« HMW7 », « HMW6E » et deux « HT6E ») . Le vo lume inj ecté de la so lution de l'échantillon de polymère est de 100 μί. Le détecteur est un réfractomètre différentiel « WATERS 2410 » et son logiciel associé d'exploitation des données chromatographiques est le système « WATERS MILLENIUM ». Les masses mo laires moyennes calculées sont relatives à une courbe d'étalonnage réalisée avec des étalons de polystyrène.

L'indice de polydispersité (Ip = Mw/Mn avec Mw masse mo léculaire moyenne en poids) du ou des élastomères thermoplastiques est de préférence inférieur à 3 ; p lus préférentiellement inférieur à 2, et encore plus préférentiellement inférieur à 1 ,5.

Les élastomères thermoplastiques utilisables selon l' invention peuvent être des copolymères avec un petit nombre de blocs (moins de 5 , typiquement 2 ou 3), auquel cas ces blocs ont de préférence des masses élevées, supérieures à 15 000 g/mol.

Les élastomères thermoplastiques peuvent être également des copolymères avec un grand nombre de blocs (plus de 30, typiquement de 50 à 500) plus petits, auquel cas ces blocs ont de préférence des masses peu élevées, par exemple de 500 à 5000 g/mol, ces élastomères thermoplastiques seront appelés élastomères thermoplastiques multiblocs par la suite. Selon une première variante, les élastomères thermoplastiques utilisables selon l' invention se présentent sous une forme linéaire.

Dans un premier mode particulier de cette première variante, les élastomères thermoplastiques sont des copo lymères diblocs : blo c thermoplastique/bloc élastomère.

Dans un deuxième mode particulier de cette première variante, les élastomères thermoplastiques sont des copolymères triblocs : blo c thermoplastique/bloc élastomère/bloc thermoplastique, c'est-à-dire un blo c élastomère central et un bloc thermoplastique terminal à chacune des deux extrémités du blo c élastomère.

Dans un troisième mo de particulier de cette première variante, les élastomères thermoplastiques sont constitués d'un enchaînement linéaire de blocs élastomères et de blocs thermoplastiques (élastomères thermoplastiques multiblocs) .

Selon une deuxième variante, les élastomères thermoplastiques utilisables selon l' invention se présentent sous une forme étoilée à au moins trois branches.

Par exemple, les élastomères thermoplastiques peuvent alors se composer d'un blo c élastomère étoilé à au moins trois branches et d'un blo c thermoplastique, situé à l'extrémité de chacune des branches du blo c élastomère. Le nombre de branches de l'élastomère central peut varier, par exemple de 3 à 12, et de préférence de 3 à 6.

Selon une troisième variante, les élastomères thermoplastiques utilisables selon l 'invention se présentent sous une forme branchée ou dendrimère. Les élastomères thermoplastiques peuvent alors se composer d'un bloc élastomère branché ou dendrimère et d'un blo c thermoplastique, situé à l'extrémité des branches du bloc élastomère dendrimère.

Comme expliqué précédemment, le ou les élastomères thermoplastiques utilisables selon l' invention comprennent au moins un blo c élastomère et au moins un bloc thermoplastique.

Les blocs élastomères des élastomères thermoplastiques utilisables selon l'invention, peuvent être tous les élastomères connus de l'homme de l'art. On distingue généralement les blocs élastomères saturés des blo cs élastomères insaturés .

Par blo c élastomère saturé, on entend que ce bloc comprend majoritairement des motifs ne comprenant pas d' insaturations éthyléniques (c'est-à-dire des doubles liaisons carbone-carbone) .

Par bloc élastomère insaturé, on entend que ce bloc comprend majoritairement des motifs comprenant des insaturations éthyléniques.

Par « majoritairement des motifs », on entend au sens de la présente invention que les motifs visés sont majoritaires en poids par rapport à l' ensemble des motifs du blo c considéré, c ' est-à-dire représentent plus de 50 % en poids des motifs du blo c considéré, de préférence plus de 75 % et plus préférentiellement de plus de 85 % .

Les blo cs élastomères saturés sont généralement constitués par la polymérisation de monomères éthyléniques . On peut citer en particulier les blocs polyalkylènes tels que les copolymères statistiques éthylène-propylène ou éthylène-butylène. Ces blocs élastomères saturés peuvent aussi être obtenus par hydrogénation de blo cs élastomères insaturés.

Il peut aussi s'agir de blocs aliphatiques issus de la famille des polyéthers, des polyesters, ou des polycarbonates . En particulier, les blo cs élastomères saturés peuvent notamment être constitués par des polyéthers, notamment les polytétraméthylène glyco l (PTMG), les polyéthylènes glycols (PEG) .

Selon une variante, les monomères polymérisés pour former un blo c élastomère saturé peuvent être copolymérisés, de manière statistique, avec au moins un autre monomère de manière à former un blo c élastomère saturé. Selon cette variante, la fraction mo laire en monomère polymérisé autre qu'un monomère éthylénique, par rapport au nombre total de motifs du blo c élastomère saturé, doit être telle que ce bloc garde ses propriétés d'élastomère saturé. Avantageusement la fraction mo laire de cet autre co-monomère peut aller de 0 à 50 %, plus préférentiellement de 0 à 45 % et encore plus préférentiellement de 0 à 40 % . Par exemple, des diènes conjugués en C4-C14 peuvent être copolymérisés avec les monomères éthyléniques, les motifs éthyléniques restant majoritaires comme vu ci-dessus.

De préférence, ces diènes conjugués sont choisis parmi l'isoprène, le butadiène, le 1-méthylbutadiène, le 2-méthylbutadiène, le 2,3-diméthyl-l,3-butadiène, le 2,4-diméthyl- 1 ,3-butadiène, le 1,3- pentadiène, le 2-méthyl-l,3-pentadiène, le 3-méthyl- 1 ,3-pentadiène, le 4-méthyl-l,3-pentadiène, le 2, 3-diméthyl- 1 ,3-pentadiène, le 1,3- hexadiène, le 2-méthyl- 1 ,3-hexadiène, le 3-méthyl- 1 ,3-hexadiène, le 4- méthyl-l,3-hexadiène, le 5-méthyl- 1 ,3-hexadiène, le 2, 3-diméthyl- 1 ,3- hexadiène, le 2,4-diméthyl-l,3-hexadiène, le 2, 5-diméthyl- 1 ,3- hexadiène, le 2-néopentylbutadiène, le 1 ,3-cyclopentadiène, le 1,3- cyclohexadiène, le l-vinyl-l,3-cyclohexadiène et un mélange de ces diènes conjugués, et de préférence, ces diènes conjugués sont choisis parmi l'isoprène et un mélange de diènes conjugués contenant de l'isoprène.

Les blocs élastomères insaturés sont généralement constitués par la polymérisation majoritairement de monomères diéniques.

Alternativement, les blocs élastomères insaturés peuvent aussi être constitués par la polymérisation majoritairement d'un monomère comprenant une double liaison carbone-carbone linéaire et une double liaison carbone-carbone de type cyclique, c'est le cas par exemple dans le polynorbornène.

De préférence, des diènes conjugués en C4-C14 peuvent être polymérisés ou copolymérisés pour constituer un bloc élastomère insaturé.

De préférence, ces diènes conjugués sont choisis parmi l'isoprène, le butadiène, le pipérylène, le 1-méthylbutadiène, le 2- méthylbutadiène, le 2, 3-diméthyl- 1 ,3-butadiène, le 2,4-diméthyl- 1 ,3- butadiène, le 1 ,3-pentadiène, le 2-méthyl-l,3-pentadiène, le 3-méthyl- 1 ,3-pentadiène, le 4-méthyl-l,3-pentadiène, le 2,3-diméthyl-l,3- pentadiène, le 2,5-diméthyl-l,3-pentadiène, le 2-méthyl- 1 ,4- pentadiène, le 1 ,3-hexadiène, le 2-méthyl-l,3-hexadiène, le 2-méthyl- 1 ,5-hexadiène, le 3-méthyl-l,3-hexadiène, le 4-méthyl- 1 ,3-hexadiène, le 5 -méthyl- 1 ,3 -hexadiène, le 2,5 -diméthyl- 1 ,3 -hexadiène, le 2,5 - diméthyl-2,4-hexadiène, le 2-néopentyl- 1 ,3 -butadiène, le 1 ,3 - cyclopentadiène, le méthylcyclopentadiène, le 2-méthyl- 1 ,6- heptadiène, le 1 ,3 -cyclohexadiène, le l -vinyl- l ,3 -cyclohexadiène, et un mélange de ces diènes conjugués ; de préférence, ces diènes conjugués sont choisis parmi l'isoprène, le butadiène et un mélange contenant de l'isoprène et/ou du butadiène .

Selon une variante, les monomères polymérisés pour former un blo c élastomère insaturé peuvent être copolymérisés, de manière statistique, avec au moins un autre monomère de manière à former un blo c élastomère insaturé. Selon cette variante, la fraction mo laire en monomère polymérisé autre qu'un monomère diénique, par rapport au nombre total de motifs du blo c élastomère insaturé, doit être telle que ce bloc garde ses propriétés d'élastomère insaturé. Avantageusement la fraction mo laire de cet autre co-monomère peut aller de 0 à 50 %, plus préférentiellement de 0 à 45 % et encore plus préférentiellement de 0 à 40 % .

A titre d'illustration, cet autre monomère susceptible de copolymériser avec le monomère premier peut être choisi parmi les monomères éthyléniques tels que définis précédemment (par exemple l'éthylène), les monomères de type vinylaromatiques ayant de 8 à 20 atomes de carbone tels que définis ci-après ou encore, il peut s'agir d'un monomère tel que l'acétate de vinyle.

A titre de composés vinylaromatiques conviennent notamment les monomères styréniques, à savoir les méthylstyrènes, le para-tertio- butylstyrène, les chlorostyrènes, les bromostyrènes, les fluorostyrènes ou encore le para-hydroxy-styrène. De préférence, le co-monomère de type vinylaromatique est le styrène.

Ainsi, selon un mode de réalisation préférentiel, le au moins un blo c élastomère peut être un copolymère statistique de type styrène- butadiène (SBR), ce copolymère pouvant être hydrogéné. Ce bloc SBR possède de préférence une Tg (température de transition vitreuse) mesurée par DSC selon la norme ASTM D341 8 de 1999, inférieure à 25 °C, préférentiellement inférieure à 10° C, plus préférentiellement inférieure à 0°C et très préférentiellement inférieure à -10°C. De manière préférentielle également, la Tg du bloc SBR est supérieure à - 100°C. Conviennent notamment, les blocs SBR ayant une Tg comprise entre 20°C et -70°C et plus particulièrement entre 0°C et -50°C. De manière bien connue, le bloc SBR comprend une teneur en styrène, une teneur en liaisons -1,2 de la partie butadiénique, et une teneur en liaisons -1,4 de la partie butadiénique, cette dernière se composant d'une teneur en liaisons trans-1,4 et d'une teneur en liaisons cis-1,4 lorsque la partie butadiénique n'est pas hydrogénée. De manière préférentielle, on utilise notamment un bloc SBR ayant une teneur en styrène comprise, par exemple dans un domaine allant de 10 % à 60 % en poids, de préférence de 20 % à 50 % en poids, et pour la partie butadiénique, une teneur en liaisons -1,2 comprise dans un domaine allant de 4 % à 75 % (% molaire), et une teneur en liaisons -1,4 comprise dans un domaine allant de 20 % et 96 % (% molaire).

La détermination du taux d'hydrogénation est réalisée par une analyse RMN. Les spectres sont acquis sur un spectromètre Avance 500 MHz BRUKER équipé d'une Cryosonde 1H-X 5 mm. L'expérience RMN 1H quantitative, utilise une séquence simple impulsion 30° et un délai de répétition de 5 secondes entre chaque acquisition. 64 accumulations sont réalisées. Les échantillons (environ 25 mg) sont solubilisés dans le CS2 environ 1 mL, 100 μΐ de cyclohexane deutéré sont ajouté pour faire le lock pendant l'acquisition. Les déplacements chimiques sont calibrés par rapport à l'impureté protonée du CS2 ôppm 1H à 7,18 ppm référencé sur le TMS (ôppm 1H à 0 ppm). Le spectre RMN 1H permet de quantifier la microstructure par intégration des massifs de signaux caractéristiques des différents motifs :

- Le styrène provenant du SBR et des blocs polystyrène. Il est quantifiable dans la zone des aromatiques entre 6,0 ppm et 7,3 ppm pour 5 protons (en retirant l'intégrale du signal de l'impureté du CS2 à 7,18 ppm).

- Le PB1-2 provenant du SBR. Il est quantifiable dans la zone des éthyléniques entre 4,6 ppm et 5,1 ppm pour 2 protons. - Le PB1-4 provenant du SBR. Il est quantifiable dans la zone des éthyléniques entre 5,1 ppm et 6,1 ppm pour 2 protons et en supprimant 1 proton du motif PB 1-2.

- Le PB 1-2 hydrogéné provenant de l'hydrogénation et ne présentant que des protons aliphatiques. Les CH3 pendant du PB1-2 hydrogéné ont été identifiés et sont quantifiables dans la zone des aliphatiques entre 0,4 et 0,8 ppm pour 3 protons.

- Le PB 1-4 hydrogéné provenant de l'hydrogénation et ne présentant que des protons aliphatiques. Il sera déduit par soustraction des protons aliphatiques des différents motifs en le considérant pour 8 protons.

La quantification de la microstructure peut être réalisée en % molaire comme suit : %molaire d'un motif = Intégrale 1H d'un motif/ ∑(intégrales 1H de chaque motif). Par exemple pour un motif de styrène : %molaire du styrène = (Intégrale 1H du styrène) / (Intégrale 1H du styrène + Intégrale 1H du PB1-2 + Intégrale 1H du PB1-4 + Intégrale 1H du PB1-2 hydrogéné + Intégrale 1H du PB1-4 hydrogéné).

Selon le taux d'hydrogénation du bloc SBR, la teneur en double liaison de la partie butadiénique du bloc SBR peut diminuer jusqu'à une teneur de 0 % molaire pour un bloc SBR totalement hydrogéné, auquel cas l'élastomère thermoplastique correspondant sera considéré comme saturé. De préférence, dans les TPE utiles aux besoins de l'invention, le bloc élastomère SBR est hydrogéné de telle manière qu'une proportion allant de 25 à 100 % molaire des doubles liaisons dans la portion butadiène sont hydrogénées. Plus préférentiellement de 50 à 100% molaire et de manière très préférentielle de 80 à 100 % molaire des doubles liaisons dans la portion butadiène sont hydrogénées.

De préférence pour l'invention, les blocs élastomères des élastomères thermoplastiques présentent au total, une masse moléculaire moyenne en nombre (« Mn ») allant de 25000 g/mol à 350000 g/mol, de préférence de 35000 g/mol à 250000 g/mol de manière à conférer aux élastomères thermoplastiques de bonnes propriétés élastomériques et une tenue mécanique suffisante et compatible avec l'utilisation en bande de roulement de pneumatique.

Le ou les blo cs élastomères peuvent également être des blocs comprenant plusieurs types de monomères éthyléniques, diéniques ou styréniques tels que définis ci-dessus .

De manière particulièrement préférée dans l 'invention, le ou les blocs élastomères sont choisis dans le groupe constitué par les élastomères éthyléniques, les polyéthers, les élastomères diéniques, ces derniers étant optionnellement partiellement ou totalement hydrogénés, et les mélanges de ces polymères.

De manière tout particulièrement préférée dans l 'invention, le ou les blocs élastomères sont choisis dans le groupe constitué par les polyisoprènes, les polybutadiènes, les polyéthers, les copolymères d' éthylène et de butylène, les copolymères de styrène et de butadiène, ces derniers étant optionnellement partiellement ou totalement hydrogénés, et les mélanges de ces polymères.

Le ou les blocs élastomères peuvent également être constitués de plusieurs blo cs élastomères tels que définis ci-dessus .

Comme expliqué précédemment, les polymères thermoplastiques utilisables selon l' invention comprennent également au moins un blo c thermoplastique.

Par bloc thermoplastique, on entend un bloc constitué de monomères polymérisés et ayant une température de transition vitreuse, ou une température de fusion dans le cas des polymères semi- cristallins, supérieure ou égale à 80° C, de préférence variant de 80° C à 250°C, plus préférentiellement variant de 80°C à 200°C, et en particulier variant de 80°C à 1 80°C .

En effet, dans le cas d'un polymère semi-cristallin, on peut observer une température de fusion supérieure à la température de transition vitreuse . Dans ce cas, on prend en compte pour la définition ci-dessus la température de fusion et non pas la température de transition vitreuse .

Le ou les blocs thermoplastiques peuvent être constitués à partir de monomères polymérisés de diverses natures. En particulier, le ou les blo cs thermoplastiques peuvent être constitués des blo cs suivants ou d 'un mélange des blocs suivants :

- les polyo léfines (polyéthylène, polypropylène) ;

- les polyuréthanes ;

- les polyamides ;

- les polyesters ;

- les polyacétals ;

- les polyéthers (polyoxyde d'éthylène, polyphénylène éther) ;

- les polysulfures de phénylène ;

- les polyfluorés (FEP, PFA, ETFE) ;

- les polystyrènes (détaillés ci-dessous) ;

- les polycarbonates ;

- les polysulfones ;

- le po lyméthylméthacrylate ;

- le polyétherimide ;

- les copolymères thermoplastiques tels que le copolymère acrylonitrile-butadiène- styrène (ABS) .

Le ou les blocs thermoplastique peuvent également être obtenus à partir des monomères choisis parmi :

- l'acénaphthylène : l'homme de l'art pourra par exemple se référer à l'article de Z . Fodor et J.P . Kennedy, Polymer Bulletin 1992 29(6) 697-705 ;

- l'indène et ses dérivés tels que par exemple le 2- méthylindène, le 3 -méthylindène, le 4-méthylindène, les diméthyl- indène, le 2-phénylindène, le 3 -phénylindène et le 4-phénylindène ; l'homme de l'art pourra par exemp le se référer au document de brevet US4946899, par les inventeurs Kennedy, Puskas, Kaszas et Hager et aux documents J. E . Puskas, G. Kaszas, J.P . Kennedy, W. G. Hager Journal o f Po lymer Science Part A: Polymer Chemistry ( 1992) 30, 4 1 et J.P . Kennedy, N. Meguriya, B . Keszler, Macromo lecules ( 1991 ) 24(25), 6572-6577 ;

- l'isoprène, conduisant alors à la formation d'un certain nombre d'unités polyisoprène 1 ,4-trans et d'unités cyclisées selon un processus intramo léculaire ; l'homme de l'art pourra par exemple se référer aux documents G. Kaszas, J.E . Puskas, .P . Kennedy Applied Polymer Science ( 1990) 39( 1 ) 1 19- 144 et J.E . Puskas, G. Kaszas, J.P . Kennedy, Macromo lecular Science, Chemistry A28 ( 1991 ) 65 -80.

Selon une variante de l'invention, les monomères ci-dessus peuvent être copolymérisés avec au moins un autre monomère tant que celui-ci ne modifie pas le caractère thermoplastique du bloc, c'est-à- dire que le bloc a une température de transition vitreuse, ou une température de fusion dans le cas des polymères semi-cristallins, supérieure ou égale à 80°C .

A titre d'illustration, cet autre monomère susceptible de copolymériser avec le monomère po lymérisé, peut être choisi parmi les monomères diènes, plus particulièrement, les monomères diènes conjugués ayant 4 à 14 atomes de carbone, et les monomères de type vinylaromatiques ayant de 8 à 20 atomes de carbone, tels qu'ils sont définis dans la partie concernant le blo c élastomère.

Comme expliqué ci-dessus, le ou les blocs thermoplastiques peuvent être choisis parmi les polystyrènes et les polymères comprenant au moins un bloc polystyrène.

Concernant les polystyrènes, ceux-ci sont obtenus à partir de monomères styréniques .

Par monomère styrénique doit être entendu dans la présente description tout monomère comprenant du styrène, non substitué comme substitué ; parmi les styrènes substitués peuvent être cités par exemple les méthylstyrènes (par exemple Γο-méthylstyrène, le m- méthylstyrène ou le p-méthylstyrène, l'alpha-méthylstyrène, l'alpha-2- diméthylstyrène, l'alpha-4-diméthylstyrène ou le diphényléthylène), le para-tertio-butylstyrène, les chlorostyrènes (par exemple l'o- chlorostyrène, le m-chlorostyrène, le p-chlorostyrène, le 2,4- dichlorostyrène, le 2,6-dichlorostyrène ou le 2,4,6-trichlorostyrène), les bromostyrènes (par exemple Γο-bromostyrène, le m-bromostyrène, le p-bromostyrène, le 2,4-dibromostyrène, le 2,6-dibromostyrène ou les 2,4,6-tribromostyrène), les fluorostyrènes (par exemple l'o- fluorostyrène, le m-fluorostyrène, le p-fluorostyrène, le 2,4- difluorostyrène, le 2,6-difluorostyrène ou les 2 ,4,6-trifluorostyrène) ou encore le para-hydroxy-styrène.

Selon un mode de réalisation préférentiel de l'invention, le taux pondéral de styrène, dans les élastomères thermoplastiques utilisables selon l' invention, est compris entre 5 % et 50 % . En dessous du minimum indiqué, le caractère thermoplastique de l'élastomère risque de diminuer de manière sensible tandis qu'au-dessus du maximum préconisé, l'élasticité de la bande de roulement peut être affectée . Pour ces raisons, le taux de styrène est plus préférentiellement compris entre 10 % et 40 %.

Le ou les blocs thermoplastiques des élastomères thermoplastiques utilisables selon l' invention peuvent également être constitués de plusieurs des blo cs thermoplastiques tels que définis ci- dessus .

La proportion des blocs thermoplastiques dans les élastomères thermoplastiques utilisables selon l' invention est déterminée d'une part par les propriétés de thermoplasticité que doivent présenter les élastomères thermoplastiques.

Le ou les blocs thermoplastiques sont préférentiellement présents dans des proportions suffisantes pour préserver le caractère thermoplastique des élastomères thermoplastiques utilisables selon l'invention. Le taux minimum de blocs thermoplastiques dans les élastomères thermoplastiques peut varier en fonction des conditions d'utilisation des élastomères thermoplastiques.

D'autre part, la capacité des élastomères thermoplastiques à se déformer lors de la préparation du pneu peut également contribuer à déterminer la proportion des blocs thermoplastiques dans les élastomères thermoplastiques utilisables selon l' invention.

De préférence, les blocs thermoplastiques des élastomères thermoplastiques présentent au total, une masse mo léculaire moyenne en nombre (« Mn ») allant de 5 000 g/mo l à 150 000 g/mo l, de manière à conférer aux élastomères thermoplastiques de bonnes propriétés élastomériques et une tenue mécanique suffisante et compatible avec l'utilisation en bande de roulement de pneumatique. De manière particulièrement préférée dans l 'invention, le ou les blo cs thermoplastiques sont choisis dans le groupe constitué par les polystyrènes, les polyesters, les polyamides, les polyuréthanes, et les mélanges de ces polymères.

De manière tout particulièrement préférée dans l 'invention, le ou les blo cs thermoplastiques sont choisis dans le groupe constitué par les polystyrènes, les polyesters, les polyamides, et les mélanges de ces polymères.

A titre d' élastomère thermoplastique utilisable selon l' invention, on peut citer dans un premier mode particulier de l' invention, un copolymère dont la partie élastomère est saturée, et comportant des blo cs styrènes et des blocs alkylènes.

Les blo cs alkylènes sont préférentiellement de l'éthylène, du propylène ou du butylène.

Plus préférentiellement dans ce premier mode particulier, les élastomères thermoplastiques utilisables selon l' invention sont choisis parmi les copolymères diblo cs, triblocs linéaires ou étoilés suivants : styrène/éthylène/butylène (SEB), styrène/éthylène/propylène (SEP), styrène/éthylène/éthylène/propylène (SEEP), styrène/éthylène/ butylène/styrène (SEBS), styrène/éthylène/propylène/styrène (SEP S), styrène/éthylène/éthylène/propylène/styrène (SEEPS), styrène/ isobutylène (SIB), styrène/isobutylène/styrène (SIBS), et les mélanges de ces copolymères .

Selon un deuxième mode particulier, les élastomères thermoplastiques utilisables selon l' invention sont des copolymères dont la partie élastomère est insaturée, et qui comporte des blo cs styrènes et des blo cs diènes, ces blo cs diènes étant en particulier des blo cs isoprène ou butadiène.

Plus préférentiellement dans ce deuxième mode particulier, ces élastomères thermoplastiques sont choisis parmi les copolymères diblocs, triblocs linéaires ou étoilés suivants : styrène/butadiène (SB), styrène/isoprène (SI), styrène/butadiène/ isoprène (SBI), styrène/butadiène/styrène (SBS), styrène/isoprène/ styrène (SI S), styrène/butadiène/isoprène/styrène (S SIS), styrène/copolymère butadiène-styrène éventuellement hydrogéné/styrène (SOE) et les mélanges de ces copolymères .

Selon un troisième mode particulier, les élastomères thermoplastiques utilisables selon l' invention sont des copolymères linéaires ou étoilés dont la partie élastomère comporte une partie saturée et une partie insaturée comme par exemple le styrène/ butadiène/butylène (SBB), le styrène/butadiène/butylène/styrène (SBB S) ou un mélange de ces copolymères .

Selon un quatrième mode particulier, les élastomères thermoplastiques utilisables selon l ' invention sont des élastomères thermoplastiques multiblocs .

En particulier, on peut citer les copolymères comportant des blo cs copolymère statistique d'éthylène et de propylène/polypropylène, polybutadiène/polyuréthane (TPU), polyéther/po lyester (COPE), polyéther/polyamide (PEBA) .

Les blo cs polyéthers sont préférentiellement des polyéthylène glyco ls.

De manière très préférentielle, les élastomères thermoplastiques utilisables selon l' invention sont choisis parmi les copolymères suivants : styrène/éthylène/butylène/styrène (SEBS), polyéther/polyester (COPE), polyéther/polyamide (PEBA), styrène/butadiène/styrène (SB S), styrène/isoprène/styrène (SI S), styrène/copolymère butadiène-styrène éventuellement hydrogéné/styrène (SOE), et les mélanges de ces copolymères.

A titre d'exemples d'élastomères thermoplastiques commercialement disponibles et utilisables selon l 'invention, on peut citer les élastomères de type SEPS , SEEPS , ou SEBS commercialisés par la société Kraton sous la dénomination « Kraton G » (par exemple produits 61650, 6165 1 , 61654, 61730) ou la société Kuraray sous la dénomination « Septon » (par exemple « Septon 2007 », « Septon 4033 », « Septon 004 ») ; ou les élastomères de type SI S commercialisés par Kuraray, sous le nom « Hybrar 5 125 », ou commercialisés par Kraton sous le nom de « D 1 161 » ou encore les élastomères de type SBS linéaire commercialisé par Polimeri Europa sous la dénomination « Europrene SOL T 1 66 » ou SBS étoilé commercialisés par Kraton sous la dénomination « D 1 1 84 ». On peut également citer les élastomères commercialisés par la société Dexco Polymers sous la dénomination de « Vector » (par exemple « Vector 41 14 », « Vector 8508 ») .

Parmi les élastomères thermoplastiques multiblocs, on peut citer l ' élastomère thermoplastique « Vistamaxx » commercialisé par la société Exxon ; l ' élastomère thermoplastique COPE commercialisé par la société DSM sous le dénomination « Arnitel », ou par la société Dupont sous le dénomination « Hytrel », ou par la société Ticona sous la dénomination « Riteflex » ; l ' élastomère thermoplastique PEBA commercialisé par la société Arkema sous le dénomination « PEBAX » ; l ' élastomère thermoplastique TPU commercialisé par la société Sartomer sous le dénomination « TPU 7840 », ou par la société BASF sous le dénomination « Elastogran ».

Il est également possible que les élastomères thermoplastiques donnés en exemple ci-dessus soient mélangés entre eux au sein de la bande de roulement utilisable selon l'invention.

Il est également possible que les élastomères thermoplastiques présentés ci-dessus soit en mélange avec d' autres élastomères non- thermoplastiques.

Dans un tel cas, le ou les élastomères thermoplastiques constituent la fraction majoritaire en poids ; ils représentent alors au moins 65 % en poids, de préférence au moins 70 % en poids, plus préférentiellement au moins 75 % en poids de l'ensemble des élastomères présents dans la bande de roulement.

De manière plus préférentielle, le ou les élastomères thermoplastiques représentent au moins 95 % (en particulier 1 00 %) en poids de l'ensemble des élastomères présents dans la bande de roulement.

Ainsi, le taux en élastomères thermoplastiques de la bande de roulement varie de 65 à 100 pce, de préférence de 70 à 100 pce, plus préférentiellement de 75 à 100 pce, et encore plus préférentiellement de 95 à 100 pce. De manière particulièrement préférée, le ou les élastomères thermoplastiques utilisables selon l 'invention sont les seuls élastomères de la bande de roulement.

Le ou les élastomères thermoplastiques décrits précédemment sont suffisants à eux seuls pour que soit utilisable la bande de roulement selon l'invention.

Cependant, dans le cas où les élastomères thermoplastiques sont mélangés à des élastomères non-thermoplastiques, la bande de roulement selon l'invention peut comporter alors un ou plusieurs caoutchoucs diéniques à titre d'élastomère non-thermoplastique.

Par élastomère ou caoutchouc « diénique », doit être compris de manière connue un ou plusieurs élastomères issus au moins en partie (c'est-à-dire un homopolymère ou un copolymère) de monomères diènes (monomères porteurs de deux doubles liaisons carbone-carbone, conjuguées ou non) .

Ces élastomères diéniques peuvent être classés dans deux catégories : « essentiellement insaturés » ou « essentiellement saturés ».

On entend en général par « essentiellement insaturé », un élastomère diénique issu au moins en partie de monomères diènes conjugués, ayant un taux de motifs ou unités d'origine diénique (diènes conjugués) qui est supérieur à 15 % (% en mo le) . Dans la catégorie des élastomères diéniques « essentiellement insaturés », on entend en particulier par élastomère diénique « fortement insaturé » un élastomère diénique ayant un taux de motifs d'origine diénique (diènes conjugués) qui est supérieur à 50 % .

C'est ainsi que des élastomères diéniques tels que certains caoutchoucs butyl ou les copolymères de diènes et d'alpha o léfines type EPDM peuvent être qualifiés d'élastomères diéniques « essentiellement saturés » (taux de motifs d'origine diénique faible ou très faible, toujours inférieur à 15 %) .

Ces définitions étant données, on entend plus particulièrement par élastomère diénique, quelque soit la catégorie ci-dessus, susceptible d'être utilisé dans la bande de roulement utilisable selon l'invention :

(a) - tout homopo lymère obtenu par polymérisation d'un monomère diène conjugué ayant de 4 à 12 atomes de carbone ;

(b) - tout copolymère obtenu par copolymérisation d'un ou plusieurs diènes conjugués entre eux ou avec un ou plusieurs composés vinyle aromatique ayant de 8 à 20 atomes de carbone ;

(c) - un copolymère ternaire obtenu par copolymérisation d'éthylène, d'une α-o léfine ayant 3 à 6 atomes de carbone avec un monomère diène non conjugué ayant de 6 à 12 atomes de carbone, comme par exemple les élastomères obtenus à partir d'éthylène, de propylène avec un monomère diène non conjugué du type précité tel que notamment l'hexadiène- 1 ,4, l'éthylidène norbornène, le dicyclopentadiène ;

(d) - un copolymère d'isobutène et d'isoprène (caoutchouc diénique butyl), ainsi que les versions halogénées, en particulier chlorées ou bromées, de ce type de copolymère.

A titre de diènes conjugués conviennent notamment le butadiène- 1 ,3 , le 2-méthyl- l ,3 -butadiène, les 2,3 -di(alkyle en C 1 - C 5 ) - 1 ,3 -butadiènes tels que par exemple le 2 ,3 -diméthyl- l ,3 -butadiène, le 2,3 -diéthyl- l ,3 -butadiène, le 2-méthyl-3 -éthyl- 1 ,3 -butadiène, le 2- méthyl-3 -isopropyl- l ,3 -butadiène, les aryl- 1 ,3 -butadiène, le 1 ,3 - pentadiène, le 2,4-hexadiène. A titre de composés vinylaromatiques conviennent par exemple le styrène, l'ortho-, méta-, para- méthylstyrène, le mélange commercial « vinyle-toluène », le para- tertiobutylstyrène, les méthoxystyrènes, les chlorostyrènes, le vinylmésitylène, le divinylbenzène, le vinylnaphtalène.

Les copolymères des élastomères diéniques peuvent contenir entre 99 % et 20 % en poids d'unités diéniques et entre 1 % et 80 % en poids d'unités vinylaromatiques. Les élastomères diéniques peuvent avoir toute microstructure qui est fonction des conditions de polymérisation utilisées, notamment de la présence ou non d'un agent modifiant et/ou randomisant et des quantités d'agent modifiant et/ou randomisant employées. Les élastomères peuvent par exemple être préparés en dispersion ou en so lution ; ils peuvent être couplés et/ou étoilés ou encore fonctionnalisés avec un agent de couplage et/ou d'étoilage ou de fonctionnalisation. Pour un couplage à du noir de carbone, on peut citer par exemple des groupes fonctionnels comprenant une liaison C-Sn ou des groupes fonctionnels aminés tels que la benzophénone par exemple ; pour un couplage à une charge inorganique renforçante telle que silice, on peut citer par exemple des groupes fonctionnels silano l ou polysiloxane ayant une extrémité silano l (tels que décrits par exemple dans FR 2 740 778 ou US 6 013 71 8), des groupes alkoxysilane (tels que décrits par exemp le dans FR 2 765 882 ou US 5 977 238), des groupes carboxyliques (tels que décrits par exemple dans WO 01 /92402 ou US 6 8 15 473 , WO 2004/096865 ou US 2006/0089445) ou encore des groupes polyéthers (tels que décrits par exemple dans EP 1 127 909 ou US 6 503 973) . Comme autres exemples d'élastomères fonctionnalisés, on peut citer également des élastomères (tels que SBR, BR, NR ou IR) du type époxydés .

La bande de roulement utilisable selon l' invention peut également comprendre une charge renforçante.

En particulier, on peut utiliser tout type de charge habituellement utilisée pour la fabrication de pneumatiques, par exemple une charge organique telle que du noir de carbone, une charge inorganique telle que de la silice, ou encore un coupage de ces deux types de charge, notamment un coupage de noir de carbone et de silice.

Comme noirs de carbone conviennent tous les noirs de carbone conventionnellement utilisés dans les pneumatiques (noirs dits de grade pneumatique) . Par exemple, on citera plus particulièrement les noirs de carbone renforçants des séries 1 00, 200 ou 300 (grades ASTI), comme par exemple les noirs N I 15 , N 134, N234, N326, N330, N339, N347, N375 , ou encore, selon les applications visées, les noirs de séries plus élevées (par exemp le N660, N683 , N772), voire même N990.

Par « charge inorganique renforçante », doit être entendu dans la présente demande, par définition, toute charge inorganique ou minérale (quelles que soient sa couleur et son origine (naturelle ou de synthèse), encore appelée charge « blanche », charge « claire » voire « charge non noire » (« non-black filler ») par opposition au noir de carbone, capable de renforcer à elle seule, sans autre moyen qu'un agent de couplage intermédiaire, une composition de caoutchouc destinée à la fabrication de pneumatiques, en d'autres termes apte à remplacer, dans sa fonction de renforcement, un noir de carbone conventionnel de grade pneumatique ; une telle charge se caractérise généralement, de manière connue, par la présence de groupes hydroxyle (-OH) à sa surface.

L'état physique sous lequel se présente la charge inorganique renforçante est indifférent, que ce soit sous forme de poudre, de microperles, de granulés, de billes ou toute autre forme densifiée appropriée. Bien entendu on entend également par charge inorganique renforçante des mélanges de différentes charges inorganiques renforçantes, en particulier de charges siliceuses et/ou alumineuses hautement dispersibles telles que décrites ci-après .

Comme charges inorganiques renforçantes conviennent notamment des charges minérales du type siliceux, en particulier de la silice (Si0 2 ), ou du type alumineuse, en particulier de l'alumine (A1 2 0 3 ) . La silice utilisée peut être toute silice renforçante connue de l'homme du métier, notamment toute silice précipitée ou pyrogénée présentant une surface BET ainsi qu'une surface spécifique CTAB toutes deux inférieures à 450 m 2 /g, de préférence de 30 à 400 m 2 /g. A titres de silices précipitées hautement dispersibles (dites « HDS »), on citera par exemple les silices « Ultrasil » 7000 et « Ultrasil » 7005 de la société Degussa, les silices « Zeosil » 1 165MP, 1 135MP et 1 1 15MP de la société Rhodia, la silice « Hi-Sil » EZ 150G de la société PPG, les silices « Zeopol » 8715 , 8745 et 8755 de la Société Huber, les silices à haute surface spécifique telles que décrites dans la demande WO 03/ 16837.

Pour coupler la charge inorganique renforçante à l'élastomère, on peut par exemp le utiliser de manière connue un agent de couplage (ou agent de liaison) au moins bifonctionnel destiné à assurer une connexion suffisante, de nature chimique et/ou physique, entre la charge inorganique (surface de ses particules) et l'élastomère, en particulier des organosilanes ou des polyorganosiloxanes bifonctionnels.

Le taux vo lumique de charge renforçante, optionnelle, dans la bande de roulement (noir de carbone et/ou charge inorganique renforçante telle que silice) est compris dans un domaine allant de 0 à 30 %, ce qui correspond environ à un taux de 0 à 100 pce pour une bande de roulement sans plastifiant. Préférentiellement la bande de roulement utilisable selon l' invention comprend moins de 30 pce de charge renforçante et plus préférentiellement moins de 10 pce.

Selon une variante préférentielle de l'invention, la bande de roulement ne contient pas de charge renforçante.

De la même manière, la bande de roulement utilisable selon l'invention peut contenir une ou plusieurs charges micrométriques, inertes telles que les charges lamellaires connues de l'homme de l'art.

De préférence, la bande de roulement utilisable selon l'invention ne contient pas de charge micrométrique.

Le ou les élastomères thermoplastiques décrits précédemment sont suffisants à eux seuls pour que soit utilisable la bande de roulement selon l'invention.

Toutefois, selon un mode de réalisation préférentiel de l'invention, la bande de roulement peut comporter également, au moins un agent plastifiant, tel qu'une huile (ou huile plastifiante ou huile d'extension) ou une résine plastifiante dont la fonction est de faciliter la mise en œuvre de la bande de roulement, particulièrement son intégration au pneumatique par un abaissement du mo dule et une augmentation du pouvoir tackifiant.

On peut utiliser toute huile, de préférence à caractère faiblement polaire, apte à étendre, plastifier des élastomères, notamment thermoplastiques . A température ambiante (23 °C), ces huiles, plus ou moins visqueuses, sont des liquides (c'est-à-dire, pour rappel, des substances ayant la capacité de prendre à terme la forme de leur contenant), par opposition notamment à des résines ou des caoutchoucs qui sont par nature so lides . On peut également utiliser tout type de résine plastifiante connue de l'homme du métier.

Par exemple, l'huile d'extension est choisie dans le groupe constitué par les huiles paraffiniques, telle qu'une huile paraffinique à basse viscosité (PABV) .

Ainsi, dans un mode particulier de la présente invention, le au moins un agent plastifiant est une huile paraffinique.

L'homme du métier saura, à la lumière de la description et des exemples de réalisation qui suivent, ajuster la quantité de plastifiant en fonction des élastomères thermoplastiques utilisés (comme indiqué précédemment) ; des conditions particulières d'usage du pneumatique muni de la bande de roulement.

Lorsqu'elle est utilisée, on préfère que le taux d'huile d'extension soit compris dans un domaine variant de 0 à 80 pce, préférentiellement de 0 à 50 pce, plus préférentiellement de 5 à 50 pce selon la température de transition vitreuse et le module visés pour la bande de roulement.

La bande de roulement décrite précédemment peut comporter par ailleurs les divers additifs usuellement présents dans les bandes de roulements connues de l'homme du métier. On choisira par exemple un ou plusieurs additifs choisis parmi les agents de protection tels que antioxydants ou antiozonants, anti-UV, les divers agents de mise en œuvre ou autres stabilisants, ou encore les promoteurs aptes à favoriser l'adhésion au reste de la structure de l'obj et pneumatique.

De manière préférentielle, la bande de roulement ne contient pas tous ces additifs en même temps et de manière encore plus préférentielle, la bande de roulement ne contient aucun de ces agents .

Comme expliqué précédemment, la bande de roulement utilisable selon l' invention est réticulée au moyen d'un bombardement électronique après la cuisson du pneumatique.

De manière préférée, ce bombardement électronique s ' effectue au moyen d 'un rayonnement béta.

Ainsi, de manière préférée, la bande de roulement utilisable dans le pneumatique selon l' invention est réticulée au moyen d 'un bombardement électronique à un niveau d'exposition d'au moins 50 kGy, de préférence allant de 70 à 300 kGy.

Egalement et à titre optionnel, la bande de roulement de l'invention peut contenir un système de réticulation connu de l'homme du métier.

Cependant, de manière préférentielle, la bande de roulement ne contient pas de système de réticulation. Ainsi, la réticulation au moyen d'un bombardement électronique est de préférence la seule réticulation de la bande de roulement utilisable dans le pneumatique selon l'invention.

La bande de roulement utilisable dans le pneumatique selon l'invention présente un rapport

G' (200°C)(xkGy)/G' (40°C)(xkGy)

G' (200°C)(MGy)/G* (40°C)(MGy) supérieur ou égal à 1,10,

G'(200°C)(xkGy) étant le module élastique de cisaillement à 200°C de la bande de roulement réticulée au moyen d'un bombardement électronique à un niveau d'exposition x kGy,

G'(40°C)(xkGy) étant le module élastique de cisaillement à

40°C de la bande de roulement réticulée au moyen d'un bombardement électronique à un niveau d'exposition x kGy,

G'(200°C)(0kGy) étant le module élastique de cisaillement à 200°C de la bande de roulement non réticulée au moyen d'un bombardement électronique et,

G'(40°C)(0kGy) étant le module élastique de cisaillement à 40°C de la bande de roulement non réticulée au moyen d'un bombardement électronique.

De préférence, ce rapport varie de 1,10 à 75.

Outre les élastomères précédemment décrits, la composition de la bande de roulement pourrait aussi comporter, toujours selon une fraction pondérale minoritaire par rapport aux élastomères thermoplastiques, des polymères autres que des élastomères, tels que par exemple des polymères thermoplastiques. Lorsqu'ils sont présents dans la bande de roulement, on préfère que le taux total de polymères thermoplastiques non élastomériques soit inférieur à 40 pce, préférentiellement compris entre 5 et 30 pce, et plus préférentiellement compris entre 1 0 et 25 pce.

Ces polymères thermoplastiques peuvent être notamment les polymères de poly(para-phénylène éther) (noté en abrégé « PPE ») . Ces polymères thermoplastiques PPE sont bien connus de l'homme du métier, ce sont des résines so lides à température ambiante (20°C) compatibles avec les polymères styréniques, qui sont notamment utilisées pour augmenter la température de transition vitreuse d'élastomères thermoplastique dont le blo c thermoplastique est un blo c styrénique (voir par exemple « Thermal, Mechanical and Morpho logical Analyses o f Po ly (2, 6-dimethyl- 1 , 4 phenylene oxide)/Styrene-Butadiene-Styrene B lends », Tucker, Barlow and Paul, Macromo lecules, 1988 , 21 , 1678- 1685) .

Si le blo c élastomère des élastomères thermoplastiques est un blo c élastomère saturé, il pourra être nécessaire d'inclure au pneumatique une sous-couche ou couche d'adhésion sous la portion sculptée de la bande de roulement qui contiendra un élastomère thermoplastique à blo c élastomère insaturé pour favoriser l'adhésion entre ladite bande de roulement et la couche adj acente (par exemple l'armature de sommet ou ceinture) au sein du pneumatique fini.

Cette bande de roulement peut-être montée sur un pneumatique de manière classique, ledit pneumatique comprenant en plus de la bande de roulement, un sommet, deux flancs et deux bourrelets, une armature de carcasse ancrée aux deux bourrelets, et une armature de sommet.

Optionnellement et comme indiqué précédemment, le pneumatique selon l'invention peut comprendre en outre une sous- couche ou une couche d'adhésion entre la portion sculptée de la bande de roulement et l'armature de sommet.

De manière générale, le pneumatique selon l' invention est destiné à équiper des véhicules à moteur de type tourisme, SUV (« Sport Utility Vehicles »), deux roues (notamment motos), avions, ainsi que des véhicules industriels tels que des camionnettes, des poids-lourds et autres véhicules de transport ou de manutention.

A titre de poids lourds, on pourra notamment comprendre des métros, des bus et des engins de transport routier tels que camions, tracteurs, remorques et véhicules hors-la-route comme les engins agricoles ou de génie civil.

La bande de roulement utilisable selon l 'invention présente la particularité d ' être réticulée une fois le pneumatique cuit au moyen d'un bombardement électronique.

Cette réticulation conduit à la formation de liaisons majoritairement carbone-carbone au sein de la bande de roulement.

Ainsi, elle permet de conférer à la bande de roulement une rigidité à haute température améliorée .

Par conséquent, la présente invention concerne également un procédé de préparation d 'une bande de roulement d'un pneumatique tel que défini ci-dessus, comprenant les étapes suivantes :

- extrusion de la bande de roulement, puis

- pose de la bande de roulement extrudée sur le pneumatique, puis

- cuisson du pneumatique, puis

- réticulation de la bande de roulement au moyen d 'un bombardement électronique.

Ainsi, la bande de roulement du pneumatique selon l'invention est tout d' abord préparée de façon classique, par incorporation des différents composants dans une extrudeuse bi-vis, de façon à réaliser la fusion de la matrice et une incorporation de tous les ingrédients, puis utilisation d'une filière permettant de réaliser le profilé.

Les différents composants de la bande de roulement sont en particulier les élastomères thermoplastiques vus précédemment qui sont disponibles par exemple sous la forme de billes ou de granulés .

La bande de roulement est ensuite posée sur le pneumatique.

Le pneumatique est ensuite cuit. La bande de roulement est alors généralement sculptée dans le moule de cuisson du pneumatique. La bande de roulement est enfin réticulée au moyen d 'un bombardement électronique.

De manière préférée, ce bombardement électronique s ' effectue au moyen d 'un rayonnement béta.

De manière préférée, la dose de rayonnement est d' au moins 50 kGy, de préférence varie de 70 à 300 kGy.

Pour une épaisseur de bande de roulement comprise entre 2 mm et 10 mm, le bombardement électronique s ' effectue généralement au moyen d'un rayonnement béta de haute énergie, de préférence de 10 MeV. Pour des épaisseurs de bande de roulement inférieures à 2 mm, l' homme de l ' art sait adapter l ' énergie du rayonnement et peut utiliser des accélérateurs d' électrons de plus faible énergie de préférence compris entre 0, 1 MeV et 3 MeV.

L 'invention ainsi que ses avantages seront compris de manière plus approfondie, à la lumière des figures, ainsi que des exemples de réalisation qui suivent.

La figure 1 annexée représente de manière schématique (sans respect d'une échelle spécifique), une coupe radiale d'un pneumatique conforme à l 'invention.

Ce pneumatique 1 comporte un sommet 2 renforcé comportant une bande de roulement 3 (pour simp lifier, comportant une structure très simple) dont la partie radialement externe (3 a) est destinée à entrer au contact avec la route, deux bourrelets inextensibles 4 dans lesquels est ancrée une armature de carcasse 6. Le sommet 2, réuni auxdits bourrelets 4 par deux flancs 5 , est de manière connue en so i renforcé par une armature de sommet ou « ceinture » 7 au moins en partie métallique et radialement externe par rapport à l ' armature de carcasse 6.

Plus précisément, une ceinture de pneumatique est généralement constituée d'au moins deux nappes de ceinture superposées, dites parfois nappes « de travail » ou nappes « croisées », dont les éléments de renforcement ou « renforts » sont disposés pratiquement parallèles les uns aux autres à l'intérieur d'une nappe, mais croisés d'une nappe à l'autre, c'est-à-dire inclinés, symétriquement ou non, par rapport au plan circonférentiel médian, d'un angle qui est généralement compris entre 10° et 45 ° selon le type de pneumatique considéré. Chacune de ces deux nappes croisées est constituée d'une matrice de caoutchouc ou « gomme de calandrage » enrobant les renforts . Dans la ceinture, les nappes croisées peuvent être complétées par diverses autres nappes ou couches de caoutchouc auxiliaires, de largeurs variables selon les cas, comportant ou non des renforts ; on citera à titre d'exemple de simples coussins de gomme, des nappes dites « de protection » chargées de protéger le reste de la ceinture des agressions externes, des perforations, ou encore des nappes dites « de frettage » comportant des renforts orientés sensiblement selon la direction circonférentielle (nappes dites « à zéro degré »), qu'elles soient radialement externes ou internes par rapport aux nappes croisées .

Pour le renforcement des ceintures ci-dessus, en particulier de leurs nappes croisées, nappes de protection ou nappes de frettage, on utilise généralement des renforts sous forme de câbles d'acier (« steel cords ») ou des câblés textiles (« textile cords ») constitués de fils fins assemblés entre eux par câblage ou retordage.

L'armature de carcasse 6 est ici ancrée dans chaque bourrelet 4 par enroulement autour de deux tringles (4a, 4b), le retournement (6a, 6b) de cette armature 6 étant par exemple disposé vers l'extérieur du pneumatique 1 qui est ici représenté monté sur sa j ante 8. L'armature de carcasse 6 est constituée d'au moins une nappe renforcée par des câbles textiles radiaux, c'est-à-dire que ces câbles sont disposés pratiquement parallèles les uns aux autres et s'étendent d'un bourrelet à l'autre de manière à former un angle compris entre 80° et 90° avec le plan circonférentiel médian (plan perpendiculaire à l'axe de rotation du pneumatique qui est situé à mi-distance des deux bourrelets 4 et passe par le milieu de l'armature de sommet 7. Bien entendu, ce pneumatique 1 comporte en outre de manière connue une couche 9 de gomme ou élastomère intérieure (communément appelée « gomme intérieure » ou « inner liner ») qui définit la face radialement interne du pneumatique et qui est destinée à protéger la nappe de carcasse de la diffusion d'air provenant de l'espace intérieur au pneumatique.

Méthode de mesure

Mesure de G ' (T) (module élastique de cisaillement) La méthode de mesure de G'(T) utilise une machine de rhéo logie RPA 2000LV (rhéomètre à disque oscillant) équipée du capteur de viscosité standard 200 in. lbs (22,6 Nm) . La machine RPA permet de solliciter en torsion un échantillon de matériau enfermé dans une chambre (ou enceinte) à parois biconiques .

Pour réaliser la mesure, on dépose un échantillon de matériau d'environ 30 mm de diamètre et de masse d'environ 5 g dans l'enceinte du RPA (un vo lume total de 8 cm 3 est considéré comme optimal ; la quantité est suffisante lorsqu'une petite quantité d'échantillon s'échappe de chaque côté de l'enceinte et est visible à la fin du test) . De préférence, le matériau est préalablement découpé dans une feuille de ce matériau. Dans le cas où cette feuille de matériau n'a pas une épaisseur suffisante, on peut empiler les sections de cette feuille de matériau.

Dans un premier temps on réalise une opération de mise en forme, en appliquant à l'échantillon enfermé dans la chambre une température de 170°C pendant 7 min avec une déformation de 2, 8 % crête-crête à 1 ,7 Hz.

A la fin de cette opération, l'échantillon est parfaitement moulé dans l'enceinte fermée du RPA. L'échantillon est ensuite refroidi à 40°C directement dans la chambre du RPA. Il est alors possible de débuter la mesure de la valeur de G' à 5 % de déformation crête-crête et 10 Hz dans une gamme de température variant de 40 à 200°C (rampe : 3 °C/min) .

On obtient une courbe de variation de G' en fonction de la température (telle que celle de la figure 2), sur laquelle on peut extraire les module G' de la composition à 40°C et à 200° C .

Les étapes de mise en forme et de mesure de G' sont faites sans intervention, par programmation de la machine RPA. Exemples

Dans un premier temps, des compositions de bandes de roulement utilisables dans un pneumatique selon l' invention ont été préparées .

Ces compositions ont ensuite été extrudées .

Les compositions sont présentées dans le tableau 1 ci-après . Les valeurs sont indiquées en pce.

Tableau 1

( 1 ) Elastomère thermoplastique SIS «Kraton D 1 161 » de la société Kaneka

(2) Elastomère thermoplastique SIS « Hybrar 5 125 » de la société Kuraray

(3) Elastomère thermoplastique SBS « Europrene Soit 166 » de la société Polimeri Europa

(4) Elastomère thermoplastique SOE « SOE L606 » de la société Asahi Kasei

(5) Elastomère thermoplastique COPE « Arnitel EL 250 » de la société DSM (6) Elastomère thermoplastique PEBA « Pebax 2533 » de la société Arkema

(7) Elastomère thermoplastique SEBS « Septon 8076 » de la société Kuraray

(8) Elastomère thermoplastique SEBS « Septon V9827 » de la société Kuraray

Les bandes de roulement, une fois préparées, ont été soumises à un bombardement électronique au moyen d'un rayonnement béta de 10 MeV à différents niveaux d' exposition (75 kGy, 150 kGy et 250 kGy) sur des bandes de roulement de 2 mm d' épaisseur.

Leurs modules G ' (T) à 40° C et à 200°C ont été mesurés .

Les résultats sont présentés dans le tableau 2 ci-après.

Tableau 2

0 149 1580 100

75 157 1003 166

4

150 194 872 236

250 225 873 273

0 4,92 3046 100

75 64 3 148 1259

5

150 94 2937 198 1

250 176 3441 3 167

0 2, 13 4399 100

75 25 3929 13 14

6

150 48 3221 3078

250 107 3 102 7124

0 29 4159 100

75 33 3692 128

7

150 47 4500 150

250 54 4801 161

0 168 4623 100

75 161 3855 1 15

8

150 190 3249 161

250 179 2235 220

Les figures 2, 3 et 4 présentent en particulier les résultats obtenus pour la bande de roulement 1 utilisables selon l' invention.

En particulier, la figure 2 montre l' évolution de la composante élastique du module de cisaillement en fonction de la température aux quatre niveaux d' exposition (0 kGy, 75 kGy, 150 kGy et 250 kGy) .

On constate que le module de cisaillement à 200° C est proportionnel à la dose d' exposition.

Cela est confirmé par les figures 3 (en pascal) et 4 (en performance - base 100) .

Ainsi, ces courbes mettent en avant un écoulement à haute température bien moindre pour les bandes de roulement ayant subi un traitement par bombardement électronique . Par conséquent, les bandes de roulement selon l' invention présentent une meilleure résistance à haute température.