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Title:
TYRE HAVING OPTIMIZED SIDEWALLS AND A CROWN REINFORCEMENT MADE UP OF TWO WORKING CROWN LAYERS AND A LAYER OF CIRCUMFERENTIAL REINFORCING ELEMENTS
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2020/245242
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a tyre having a radial carcass reinforcement made up of a single layer of reinforcing elements which is anchored in each of the beads by being turned up around a bead wire, reinforced by a stiffener. According to the invention, the two working crown layers are only present to form the crown reinforcement across at least 75% of the width of the tread, the absolute value of the difference between the absolute values of the angles α2 and α1 being greater than 7°, α2 being greater than α1 in terms of absolute value, the mean angle α satisfying the relationship 13+131*exp(- L/100) <α < 28+110*exp(-L/100), the reinforcing elements of the carcass reinforcement being cords that exhibit, in the test known as the permeability test, a flow rate less than 20 cm3/min, a rubber compound being present within the cords and, in the sidewall of the tyre, the profile of the outer surface of the tyre being at a constant distance from the carcass reinforcement layer between the points F and A, and meeting the outer surface of the bead at the point C, forming two successive circular arcs.

Inventors:
REHAB HICHEM (FR)
NOEL SÉBASTIEN (FR)
BESTGEN LUC (FR)
DAYET PATRICK (FR)
Application Number:
PCT/EP2020/065420
Publication Date:
December 10, 2020
Filing Date:
June 04, 2020
Export Citation:
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Assignee:
MICHELIN & CIE (FR)
International Classes:
B60C13/00; B60C9/02; B60C15/00; B60C15/024; B60C9/20; B60C15/06
Domestic Patent References:
WO2017149222A12017-09-08
WO1999024269A11999-05-20
WO1999024269A11999-05-20
WO2017149222A12017-09-08
Foreign References:
JP2000185530A2000-07-04
FR2415016A11979-08-17
JP2012081951A2012-04-26
JP2010132068A2010-06-17
JP2014156192A2014-08-28
FR2984221A12013-06-21
FR2779387A11999-12-10
US20060000199A12006-01-05
FR2728510A11996-06-28
Attorney, Agent or Firm:
LE CAM, Stéphane (FR)
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Claims:
RE VENDIC ATION S

1 - Pneumatique (1), destiné à être monté sur une jante creuse de type 15° drop center, comprenant une armature de carcasse radiale (2), constituée d’une unique couche d’armature de carcasse formée d'éléments de renforcement, ledit pneumatique comprenant une armature de sommet (5), comprenant deux couches de sommet de travail d'éléments (51, 52) de renforcement croisés d'une couche à l'autre en faisant avec la direction circonférentielle des angles (al, a2) supérieurs à 8°, lesdits angles al et a2 étant orientés de part et d’autre de la direction circonférentielle, et au moins une couche d’éléments de renforcement circonférentiels (53), l’armature de sommet (5) étant coiffée radialement d’une bande de roulement (6), ladite bande de roulement étant réunie à deux bourrelets (3) par l’intermédiaire de deux flancs, la couche d’armature de carcasse étant ancrée dans chacun des bourrelets par retournement autour d’une tringle pour former une partie principale de la couche d’armature de carcasse s’étendant d’une tringle à l’autre et un retournement (7) de la couche d’armature de carcasse dans chacun des bourrelets, ledit retournement d’armature de carcasse étant renforcé par au moins une couche d’éléments de renforcement ou raidisseur (9), caractérisé en ce que :

- lesdites deux couches de sommet de travail (51, 52) et ladite au moins une couche d’éléments de renforcement circonférentiels (53) sont seules présentes pour constituer l’armature de sommet (5) sur au moins 75 % de la largeur axiale de l’armature de sommet (5),

- en ce que les éléments de renforcement de la couche de sommet de travail (52) radialement la plus extérieure forment un angle (a2) avec la direction circonférentielle supérieur en valeur absolue à l’angle (al) formé par les éléments de renforcement de la couche de sommet de travail (51) radialement la plus intérieure avec la direction circonférentielle,

- en ce que la valeur absolue de la différence entre les valeurs absolues des angles (a2) et (al) est supérieure à 7°,

- en ce que l’angle moyen a satisfait la relation :

13+13 l*exp(-L/100) < a < 28+110*exp(-L/100), a étant défini par la relation a = Arctan((tan(|al |)*tan(|a2|))1/2), L étant la largeur maximum du pneumatique mesurée selon la direction axiale et exprimée en mm,

- en ce que les éléments de renforcement métalliques de ladite couche d’armature de carcasse sont des câbles présentant au test dit de perméabilité un débit inférieur à 20 cm3/min, et - en ce qu’un mélange caoutchouteux est présent au moins localement au sein de la structure desdits câbles, et en ce que dans chacun des bourrelets, dans une coupe méridienne dudit pneumatique :

- tout point du profil de la surface extérieure S du pneumatique, entre un premier point F, lui-même défini par l’intersection d’une droite d’orientation axiale, passant par le point E axial ement le plus extérieur de la partie principale de la couche d’armature de carcasse et la surface extérieure S du pneumatique, et un point A est à une distance D, constante, de la partie principale de la couche d’armature de carcasse, ladite distance étant mesurée en tout point selon une direction normale à la partie principale de la couche d’armature de carcasse, le point A est radial ement extérieur à un premier cercle Cl de rayon RI centré sur l’extrémité du retournement de la couche d’armature de carcasse, RI étant compris entre 6 et 15 mm, radialement à l’intérieur du point A, la surface extérieure S du pneumatique se prolonge par un arc de cercle de rayon R2 supérieur à RI et dont le centre est axialement extérieur à la surface S du pneumatique, l’arc de cercle de rayon R2 est tangent à son extrémité radialement la plus intérieure B à un arc de cercle de rayon RI centré sur l’extrémité radialement la plus extérieure du raidisseur, prolongeant la surface extérieure S du pneumatique radialement vers l’intérieur jusqu’au point C, axialement le plus extérieur d’un deuxième cercle C2 de rayon RI centré sur l’extrémité radialement la plus extérieure du raidisseur.

2 Pneumatique (1), destiné à être monté sur une jante creuse de type 15° drop center, comprenant une armature de carcasse radiale (2), constituée d’une unique couche d’armature de carcasse formée d'éléments de renforcement, ledit pneumatique comprenant une armature de sommet (5), comprenant deux couches de sommet de travail d'éléments (51, 52) de renforcement croisés d'une couche à l'autre en faisant avec la direction circonférentielle des angles (al, a2) supérieurs à 8°, lesdits angles al et a2 étant orientés de part et d’autre de la direction circonférentielle, et au moins une couche d’éléments de renforcement circonférentiels (53), l’armature de sommet (5) étant coiffée radialement d’une bande de roulement (6), ladite bande de roulement étant réunie à deux bourrelets (3) par l’intermédiaire de deux flancs, la couche d’armature de carcasse étant ancrée dans chacun des bourrelets par retournement autour d’une tringle pour former une partie principale de la couche d’armature de carcasse s’étendant d’une tringle à l’autre et un retournement (7) de la couche d’armature de carcasse dans chacun des bourrelets, ledit retournement d’armature de carcasse étant renforcé par au moins une couche d’éléments de renforcement ou raidisseur (9), caractérisé en ce que :

- lesdites deux couches de sommet de travail (51, 52) et ladite au moins une couche d’éléments de renforcement circonférentiels (53) sont seules présentes pour constituer l’armature de sommet (5) sur au moins 75 % de la largeur axiale de l’armature de sommet (5),

- en ce que les éléments de renforcement de la couche de sommet de travail (52) radialement la plus extérieure forment un angle (a2) avec la direction circonférentielle supérieur en valeur absolue à l’angle (al) formé par les éléments de renforcement de la couche de sommet de travail (51) radialement la plus intérieure avec la direction circonférentielle,

- en ce que la valeur absolue de la différence entre les valeurs absolues des angles (a2) et (al) est supérieure à 7°,

- en ce que l’angle moyen a satisfait la relation :

13+13 l*exp(-L/100) < a < 28+110*exp(-L/100), a étant défini par la relation a = Arctan((tan(|al |)*tan(|a2|))1/2), L étant la largeur maximum du pneumatique mesurée selon la direction axiale et exprimée en mm,

- en ce que les éléments de renforcement métalliques de ladite couche d’armature de carcasse étant des câbles, de préférence non fretté, à au moins deux couches, au moins une couche interne étant gainée d’une couche constituée d'une composition de caoutchouc non réticulable, réticulable ou réticulée, de préférence à base d’au moins un élastomère diénique, et et en ce que dans chacun des bourrelets, dans une coupe méridienne dudit pneumatique :

- tout point du profil de la surface extérieure S du pneumatique, entre un premier point F, lui-même défini par l’intersection d’une droite d’orientation axiale, passant par le point E axial ement le plus extérieur de la partie principale de la couche d’armature de carcasse et la surface extérieure S du pneumatique, et un point A est à une distance D, constante, de la partie principale de la couche d’armature de carcasse, ladite distance étant mesurée en tout point selon une direction normale à la partie principale de la couche d’armature de carcasse, le point A est radial ement extérieur à un premier cercle Cl de rayon RI centré sur l’extrémité du retournement de la couche d’armature de carcasse, RI étant compris entre 6 et 15 mm, radialement à l’intérieur du point A, la surface extérieure S du pneumatique se prolonge par un arc de cercle de rayon R2 supérieur à RI et dont le centre est axialement extérieur à la surface S du pneumatique, l’arc de cercle de rayon R2 est tangent à son extrémité radialement la plus intérieure B à un arc de cercle de rayon RI centré sur l’extrémité radialement la plus extérieure du raidisseur, prolongeant la surface extérieure S du pneumatique radialement vers l’intérieur jusqu’au point C, axialement le plus extérieur d’un deuxième cercle C2 de rayon RI centré sur l’extrémité radialement la plus extérieure du raidisseur.

3 - Pneumatique (1) selon l’une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que le ratio d’utilisation du potentiel de rupture F2/FR2 de la couche de sommet de travail (52) radialement la plus extérieure est inférieur à 1/6, dans lequel :

- FR2 est la force rupture en extension uniaxiale de chacun des câbles de la couche de sommet de travail radialement la plus extérieure,

F2 = p2 * Te * [(tan(|al |)/((tan(|al |)+tan(|a2|))) / cos2(|a2|) + CF], avec

- Te = 0.078 * P * Rs* ( 1 -(RS2-RL2)/ (2 *Rt*Rs) ),

- P : la pression de gonflage nominale du pneumatique selon l’ETRTO,

- CF = 0.00035 *(min((L-80) / sin( | al |), (L-80) / sin(|a2|), 480)-480),

P2 : le pas de pose des éléments de renforcement de la couche de sommet de travail radialement la plus extérieure, mesuré perpendiculairement aux éléments de renforcement au niveau du médian circonférentiel,

- Rs = Re - Es,

- Re : rayon extérieur du pneumatique mesuré au point radialement le plus extérieur sur la surface de la bande de roulement du pneumatique, ladite surface étant extrapolée pour combler les éventuels creux,

- Es : distance radiale entre le point radialement le plus à l’extérieur du pneumatique et sa projection orthogonale sur la face radialement extérieure d’un élément de renforcement de la couche de sommet de travail radialement la plus à l’intérieur,

- RL : moyenne des rayons des points axialement les plus à l’extérieur de chaque côté du pneumatique, - Rt : le rayon du cercle passant par trois points situés sur la surface extérieure de la bande de roulement en dehors des creux, définis à partir d’une extrémité d’épaulement à des distances axiales respectives égales à ¼, ½ et ¾ de la largeur de la bande de roulement.

4 - Pneumatique (1) selon l’une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que le ratio d’utilisation du potentiel de rupture F2/FR2 de la couche de sommet de travail (52) radialement la plus extérieure est inférieur à 1/8.

5 - Pneumatique (1) selon l’une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que le ratio d’utilisation du potentiel de rupture F1/FR1 de la couche de sommet de travail (51) radialement la plus intérieure est inférieur à 1/3, dans lequel :

FRI est la force rupture en extension uniaxiale de chacun des câbles de la couche de travail radialement la plus intérieure,

Fl = pi * Te * [(tan(|a2|)/((tan(|al |)+tan(|a2|))) / cos2(|al |) + CF], avec pi : le pas de pose des éléments de renforcement de la couche de sommet de travail radialement la plus intérieure, mesuré perpendiculairement aux éléments de renforcement au niveau du plan médian circonférentiel.

6 - Pneumatique (1) selon la revendication 5, caractérisé en ce que le ratio d’utilisation du potentiel de rupture F1/FR1 de la couche de travail (51) radialement la plus intérieure est au moins 30 % supérieur au ratio d’utilisation du potentiel de rupture F2/FR2 de la couche de travail (52) radialement la plus extérieure.

7 - Pneumatique (1) selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce que les deux couches de sommet de travail (51, 52) et ladite au moins une couche d’éléments de renforcement circonférentiels (53) sont seules présentes pour constituer l’armature de sommet sur la totalité de la largeur axiale de l’armature de sommet (5).

8 - Pneumatique (1) selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le rayon RI du premier cercle Cl, centré sur l’extrémité du retournement de la couche d’armature de carcasse, et du deuxième cercle C2, centré sur l’extrémité radialement la plus extérieure du raidisseur, est compris entre 8 et 11 mm.

9 - Pneumatique (1) selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le rayon R2 est strictement supérieur au rayon RI . 10 - Pneumatique (1) selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la distance D, mesurée selon une direction normale à la partie principale de la couche d’armature de carcasse, est supérieure à 3 mm et de préférence inférieure à 7 mm.

11 - Pneumatique (1) selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la distance radiale entre le point (F) et le point (A) est supérieure à 80% de la distance radiale entre le point (F) et le point (G) radialement le plus extérieur de la surface extérieure (S) du pneumatique, pour lequel la distance, mesurée selon une direction normale à la partie principale de la couche d’armature de carcasse, entre ladite partie principale de la couche d’armature de carcasse et la surface (S) est égale à D, ladite distance entre tout point, de la surface extérieure (S) du pneumatique, radialement compris entre les points (F) et (G) et la partie principale de la couche d’armature de carcasse étant constante.

12 - Pneumatique (1) selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce que, l’extrémité radialement la plus extérieure du raidisseur est radialement extérieure à l’extrémité du retournement de la couche d’armature de carcasse.

13 - Pneumatique (1) selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce que, dans tout plan méridien, dans chaque bourrelet, le pneumatique comporte une armature de contention entourant la tringle et un volume de mélange caoutchouteux directement au contact de la tringle.

Description:
PNEUMATIQUE COMPORTANT DES FLANCS OPTIMISES ET UNE ARMATURE DE SOMMET CONSTITUEE DE DEUX COUCHES DE SOMMET DE TRAVAIL ET D’UNE COUCHE D’ELEMENTS DE

RENFORCEMENT CIRCONFERENTIELS

[0001] La présente invention concerne un pneumatique, à armature de carcasse radiale et plus particulièrement un pneumatique destiné à équiper des véhicules portant de lourdes charges et roulant à vitesse soutenue, tels que, par exemple les camions, tracteurs, remorques ou bus routiers.

[0002] D'une manière générale dans les pneumatiques de type poids-lourds, l'armature de carcasse est ancrée de part et d'autre dans la zone du bourrelet et est surmontée radialement par une armature de sommet constituée d'au moins deux couches, superposées et formées de fils ou câbles parallèles dans chaque couche et croisés d’une couche à la suivante en faisant avec la direction circonférentielle des angles compris entre 10° et 45°. Lesdites couches de travail, formant l'armature de travail, peuvent encore être recouvertes d'au moins une couche dite de protection et formée d'éléments de renforcement avantageusement métalliques et extensibles, dits élastiques. L’armature sommet peut également comprendre une couche de fils ou câbles métalliques à faible extensibilité faisant avec la direction circonférentielle un angle compris entre 45° et 90°, cette nappe, dite de triangulation, étant radialement située entre l'armature de carcasse et la première nappe de sommet dite de travail, formées de fils ou câbles parallèles présentant des angles au plus égaux à 45° en valeur absolue. La nappe de triangulation forme avec au moins ladite nappe de travail une armature triangulée, qui présente, sous les différentes contraintes qu'elle subit, peu de déformations, la nappe de triangulation ayant pour rôle essentiel de reprendre les efforts de compression transversale dont est l'objet l'ensemble des éléments de renforcement dans la zone du sommet du pneumatique.

[0003] Des câbles sont dits inextensibles lorsque lesdits câbles présentent sous une force de traction égale à 10% de la force de rupture un allongement relatif au plus égal à 0,2%.

[0004] Des câbles sont dits élastiques lorsque lesdits câbles présentent sous une force de traction égale à la charge de rupture un allongement relatif au moins égal à 3% avec un module tangent maximum inférieur à 150 GPa. [0005] Des éléments de renforcement circonférentiels sont des éléments de renforcement qui font avec la direction circonférentielle des angles compris dans l'intervalle + 2,5°, - 2,5° autour de 0°.

[0006] La direction circonférentielle du pneumatique, ou direction longitudinale, est la direction correspondant à la périphérie du pneumatique et définie par la direction de roulement du pneumatique.

[0007] La direction transversale ou axiale du pneumatique est parallèle à Taxe de rotation du pneumatique.

[0008] La direction radiale est une direction coupant Taxe de rotation du pneumatique et perpendiculaire à celui-ci.

[0009] L’axe de rotation du pneumatique est l’axe autour duquel il tourne en utilisation normale.

[0010] Un plan radial ou méridien est un plan qui contient l’axe de rotation du pneumatique.

[0011] Le plan médian circonférentiel, ou plan équatorial, est un plan perpendiculaire à l’axe de rotation du pneu et qui divise le pneumatique en deux moitiés.

[0012] En ce qui concerne les fils ou câbles métalliques, les mesures de force à la rupture (charge maximale en N), de résistance à la rupture (en MPa), d'allongement à la rupture (allongement total en %) et de module (en GPa) sont effectuées en traction selon la norme ISO 6892 de 1984.

[0013] De tels pneumatiques comportent encore usuellement au niveau des bourrelets une ou plusieurs couches d’éléments de renforcement appelés raidisseurs. Ces couches sont le plus souvent constituées d’éléments de renforcement orientés par rapport à la direction circonférentielle d’un angle inférieur à 45°, et le plus souvent inférieur à 25°. Ces couches d’éléments de renforcements ont notamment pour fonction de limiter les déplacements longitudinaux des matériaux constitutifs du bourrelet par rapport à la jante de la roue pour limiter une usure prématurée dudit bourrelet. Elles permettent également de limiter la déformation permanente du bourrelet sur le crochet de jante, due au phénomène de fluage dynamique des matériaux élastomériques. Cette déformation du bourrelet peut empêcher le rechapage des pneumatiques lorsqu’elle est excessive. Elles contribuent encore à la protection des zones basses du pneumatique contre les agressions subies lors du montage et du démontage des pneumatiques sur les jantes.

[0014] Par ailleurs, dans le cas d’ancrage de l’armature de carcasse réalisé autour d’une tringle, qui consiste à enrouler au moins en partie G armature de carcasse autour d’une tringle dans chacun des bourrelets en formant un retournement s’étendant plus ou moins haut dans le flanc, les couches d’éléments de renforcement ou raidisseur permettent encore d’éviter ou de retarder le déroulement de l’armature de carcasse lors d’échauffements accidentels et excessifs de la jante.

[0015] Ces couches d’éléments de renforcement ou raidisseurs sont le plus souvent disposées axial ement à l’extérieur du retournement de l’armature de carcasse et s’étendent sur une hauteur dans le flanc supérieure à celle du retournement notamment pour couvrir les extrémités libres des éléments de renforcement dudit retournement.

[0016] De telles conceptions de pneumatiques sont par exemples décrites dans les documents FR 2779387 ou US 2006/0000199. [0017] La présence de ces couches d’éléments de renforcement ou raidisseurs contribuent à épaissir la zone du bourrelet jusqu’en bas de la zone du flanc en direction de la zone du pneumatique où celui-ci présente sa largeur axiale la plus importante. Ce profil du pneumatique semble générer des fragilités du pneumatique au regard de certains type de chocs notamment lorsque le pneumatique vient au contact de bordures de trottoir. [0018] Par ailleurs, certains pneumatiques actuels, dits "routiers", sont destinés à rouler à des vitesses moyennes élevées et sur des trajets de plus en plus longs, du fait de l'amélioration du réseau routier et de la croissance du réseau autoroutier dans le monde. L'ensemble des conditions, sous lesquelles un tel pneumatique est appelé à rouler, permet sans aucun doute un accroissement du nombre de kilomètres parcourus, l'usure du pneumatique étant moindre. Cette augmentation de la durée de vie en termes kilométriques, conjuguée au fait que de telles conditions d’usage sont susceptibles de se traduire, sous forte charge, par des températures sommet relativement élevées, nécessite une augmentation au moins proportionnelle du potentiel d’endurance de l’armature sommet des pneumatiques.

[0019] Il existe en effet des contraintes au niveau de l'armature de sommet et plus particulièrement des contraintes de cisaillement entre les couches de sommet qui, dans le cas d’une trop forte élévation de la température de fonctionnement au niveau des extrémités de la couche de sommet axialement la plus courte, ont pour conséquence l'apparition et la propagation de fissures dans la gomme au niveau desdites extrémités. Le même problème existe dans le cas de bords de deux couches d’éléments de renforcement, lesdites couches n'étant pas obligatoirement radialement adjacentes à l’une à l’autre.

[0020] Dans le but d’améliorer l’endurance de l’armature sommet des pneumatiques, la demande française FR 2 728 510 propose de disposer, d'une part entre l'armature de carcasse et la nappe de travail d'armature de sommet, radialement la plus proche de l'axe de rotation, une nappe axialement continue, formée de câbles métalliques inextensibles faisant avec la direction circonférentielle un angle au moins égal à 60°, et dont la largeur axiale est au moins égale à la largeur axiale de la nappe de sommet de travail la plus courte, et d'autre part entre les deux nappes de sommet de travail une nappe additionnelle formée d'éléments métalliques, orientés sensiblement parallèlement à la direction circonférentielle.

[0021] En complément, la demande française WO 99/24269 propose notamment, de part et d'autre du plan équatorial et dans le prolongement axial immédiat de la nappe additionnelle d'éléments de renforcement sensiblement parallèles à la direction circonférentielle, de coupler, sur une certaine distance axiale, les deux nappes de sommet de travail formées d'éléments de renforcement croisés d'une nappe à la suivante pour ensuite les découpler par des profilés de mélange de caoutchouc au moins sur le restant de la largeur commune aux dites deux nappes de travail.

[0022] En outre, l’usage de pneumatiques sur des véhicules pour poids-lourds de type « approche chantier » conduit les pneumatiques à subir des chocs lors de roulages sur des sols caillouteux. Ces chocs sont bien entendu néfastes quant aux performances en termes d’endurance.

[0023] Il est encore connu de l’homme du métier d’augmenter le nombre de nappes constituant l’armature sommet pour améliorer l’endurance du pneumatique à l’égard de tels chocs.

[0024] Quelle que soit la solution envisagée parmi les solutions telles que présentées précédemment, la présence d’une ou plusieurs couches d’éléments de renforcement supplémentaire conduit à une masse plus importante du pneumatique et à des coûts de fabrication des pneumatiques plus importants.

[0025] Il est encore connu du document WO 2017/149222 un pneumatique dont l’armature sommet est allégée en améliorant les propriétés d’endurance du pneumatique à l’égard de tels chocs. Les inventeurs ont toutefois mis en évidence que lors de roulage sur des sols extrêmement sollicitant pour les pneumatiques, les performances en termes d’endurance de tels pneumatiques pouvaient être dégradées, par exemple dans des conditions de roulage, combinant la vitesse du véhicule, la charge portée par le pneumatique et la nature du sol, particulièrement agressives. Il est en effet possible d’observer une dégradation des performances en termes d’endurance par exemple lors de roulage à vitesse relativement élevée sur des sols de type approche chantier très agressifs pour le pneumatique.

[0026] Les inventeurs se sont ainsi donnés pour mission de fournir des pneumatiques pour véhicules "Poids-Lourds" par exemple de type « approche chantier », dont la masse globale est limitée et dont à la fois les performances d’endurance des zones des bourrelets sont conservées avec une diminution des dommages lorsque le pneumatique vient au contact d’une bordure de trottoir et les performances d’endurance au regard des chocs subis sur la bande de roulement sont améliorées quelle que soit la nature du sol et les conditions de roulage.

[0027] Ce but a été atteint selon l’invention par un pneumatique destiné à être monté sur une jante creuse de type 15° drop center, comprenant une armature de carcasse radiale, constituée d’une unique couche d’armature de carcasse formée d'éléments de renforcement, ledit pneumatique comprenant une armature de sommet comprenant deux couches de sommet de travail d'éléments de renforcement croisés d'une couche à l'autre en faisant avec la direction circonférentielle des angles (al, a2) supérieurs à 8°, lesdits angles al et a2 étant orientés de part et d’autre de la direction circonférentielle, et au moins une couche d’éléments de renforcement circonférentiels, l’armature de sommet étant coiffée radialement d’une bande de roulement, ladite bande de roulement étant réunie à deux bourrelets par l’intermédiaire de deux flancs, la couche d’éléments de renforcement de l’armature de carcasse étant ancrée dans chacun des bourrelets par retournement autour d’une tringle pour former une partie principale de la couche d’armature de carcasse s’étendant d’une tringle à l’autre et un retournement de la couche d’armature de carcasse dans chacun des bourrelets, ledit retournement d’armature de carcasse étant renforcé par au moins une couche d’éléments de renforcement ou raidisseur, lesdites deux couches de sommet de travail et ladite au moins une couche d’éléments de renforcement circonférentiels étant seules présentes pour constituer l’armature de sommet sur au moins 75% de la largeur axiale de l’armature sommet, les éléments de renforcement de la couche de travail radialement la plus extérieure formant un angle a2 avec la direction circonférentielle supérieur en valeur absolue à l’angle al formé par les éléments de renforcement de la couche de travail radialement la plus intérieure avec la direction circonférentielle, la valeur absolue de la différence entre les valeurs absolues des angles a2 et al étant supérieure à 7°, l’angle moyen a satisfaisant la relation :

13+13 l *exp(-L/100) < a < 28+110*exp(-L/100), a étant défini par la relation a = Arctan((tan(|al |)*tan(|a2|)) 1/2 ), L étant la largeur maximum du pneumatique mesurée selon la direction axiale et exprimée en mm, les éléments de renforcement métalliques de ladite couche d’armature de carcasse étant des câbles, de préférence non frettés, présentant au test dit de perméabilité un débit inférieur à 20 cm 3 /min, un mélange caoutchouteux étant présent au moins localement au sein de la structure du desdits câbles et, dans une coupe méridienne dudit pneumatique,

- tout point du profil de la surface extérieure S du pneumatique, entre un premier point F, lui-même défini par l’intersection d’une droite d’orientation axiale, passant par le point E axialement le plus extérieur de la partie principale de la couche d’armature de carcasse et la surface extérieure S du pneumatique, et un point A est à une distance D, constante, de la partie principale de la couche d’armature de carcasse, ladite distance étant mesurée en tout point selon une direction normale à la partie principale de la couche d’armature de carcasse, le point A est radial ement extérieur à un premier cercle Cl de rayon RI centré sur l’extrémité du retournement de la couche d’armature de carcasse, RI étant compris entre 6 et 15 mm, radialement à l’intérieur du point A, la surface extérieure S du pneumatique se prolonge par un arc de cercle de rayon R2 supérieur à RI et dont le centre est axialement extérieur à la surface S du pneumatique, l’arc de cercle de rayon R2 est tangent à son extrémité radialement la plus intérieure B à un arc de cercle de rayon RI centré sur l’extrémité radialement la plus extérieure du raidi sseur, prolongeant la surface extérieure S du pneumatique radialement vers l’intérieur jusqu’au point C, axialement le plus extérieur d’un deuxième cercle C2 de rayon RI centré sur l’extrémité radialement la plus extérieure du raidisseur.

[0028] Au sens de l’invention, une jante creuse de type 15° drop center ou jante à seat coincé est une jante monobloc, telle que définie dans l’ETRTO, dont les sièges destinés à recevoir les bourrelets du pneumatique présentent une forme tronconique, l’angle formé avec la direction axiale étant sensiblement équivalant à 15°. Ces sièges sont par ailleurs prolongés par des crochets de jante de hauteur réduite par rapport à des crochets déjantés à bases plates dont les sièges de jante présentent des formes sensiblement cylindriques.

[0029] La largeur L est mesurée sur un pneumatique monté sur sa jante nominale et gonflé à sa pression nominale, selon l’ETRTO, et est exprimée en millimètres.

[0030] Les angles al et a2, exprimés en degré, sont mesurés sur une coupe du pneumatique. Les mesures d’angles sont selon l’invention réalisées au niveau du plan médian circonférentiel.

[0031] La coupe méridienne du pneumatique est définie conformément à l’invention telle que les barycentres des tringles forment une droite orientée axialement, lesdits bary centres étant distants l’un de l’autre d’une distance égale à la largeur de la jante nominale J augmentée de 20 mm et diminuée de deux fois la distance mesurée axialement entre un bary centre d’une tringle et un point de la surface extérieure du pneumatique.

[0032] La position du point axialement le plus extérieur de la partie principale de l’armature de carcasse est déterminée sur un pneumatique monté et gonflé selon les conditions nominales. Cette détermination peut être réalisée par exemple selon une technique de tomographie.

[0033] La distance D est mesurée selon la normale à la partie principale de la couche d’armature de carcasse entre le point axialement le plus extérieur d’un renfort de la couche d’armature de carcasse et un point de ladite surface S.

[0034] Au sens de l’invention, une distance D constante signifie que la distance D ne varie pas de plus de 0.5 mm. Les variations d’épaisseur ne sont alors dues qu’aux phénomènes de fluage lors de la fabrication et de la cuisson du pneumatique.

[0035] Le test dit de perméabilité permet de déterminer la perméabilité longitudinale à l'air des câbles testés, par mesure du volume d'air traversant une éprouvette sous pression constante pendant un temps donné. Le principe d'un tel test, bien connu de l'homme du métier, est de démontrer l'efficacité du traitement d'un câble pour le rendre imperméable à l'air ; il a été décrit par exemple dans la norme ASTM D2692-98.

[0036] Le test est réalisé sur des câbles extraits directement, par décorticage, des nappes de caoutchouc vulcanisées qu'ils renforcent, donc pénétrés par le caoutchouc cuit. Selon rinvention, la partie du câble testée est située dans la zone du bourrelet du pneumatique radial ement à l’extérieur de la tringle.

[0037] Le test est réalisé sur 2 cm de longueur de câble, enrobé donc par sa composition de caoutchouc (ou gomme d'enrobage) environnante à l'état cuit, de la manière suivante : on envoie de l'air à l'entrée du câble, sous une pression de 1 bar, et on mesure le volume d'air à la sortie, à l'aide d'un débitmètre (calibré par exemple de 0 à 500 cm 3 /min). Pendant la mesure, l'échantillon de câble est bloqué dans un joint étanche comprimé (par exemple un joint en mousse dense ou en caoutchouc) de telle manière que seule la quantité d'air traversant le câble d'une extrémité à l'autre, selon son axe longitudinal, est prise en compte par la mesure ; l'étanchéité du joint étanche lui-même est contrôlée préalablement à l'aide d'une éprouvette de caoutchouc pleine, c’est-à-dire sans câble.

[0038] Le débit d'air moyen mesuré (moyenne sur 10 éprouvettes) est d'autant plus faible que l'imperméabilité longitudinale du câble est élevée. La mesure étant faite avec une précision de ± 0,2 cm 3 /min, les valeurs mesurées inférieures ou égales à 0,2 cm 3 /min sont considérées comme nulles ; elles correspondent à un câble qui peut être qualifié d'étanche (totalement étanche) à l'air selon son axe (i.e., dans sa direction longitudinale).

[0039] Ce test de perméabilité constitue en outre un moyen simple de mesure indirecte du taux de pénétration du câble par une composition de caoutchouc. Le débit mesuré est d'autant plus faible que le taux de pénétration du câble par le caoutchouc est élevé.

[0040] Le taux de pénétration d’un câble peut encore être estimé selon la méthode décrite ci-après. Dans le cas d’un câble à couches, la méthode consiste dans un premier temps à éliminer la couche extérieure sur un échantillon d’une longueur comprise entre 2 et 4 cm pour ensuite mesurer selon une direction longitudinale et selon un axe donné la somme des longueurs de mélange caoutchouteux rapporté sur la longueur de l’échantillon. Ces mesures de longueurs de mélange caoutchouteux excluent les espaces non pénétrés sur cet axe longitudinal. Ces mesures sont répétées sur trois axes longitudinaux répartis sur la périphérie de l’échantillon et répétées sur cinq échantillons de câbles.

[0041] Lorsque le câble comporte plusieurs couches, la première étape d’élimination est répétée avec la couche nouvellement extérieure et les mesures de longueurs de mélange caoutchouteux selon des axes longitudinaux. [0042] Une moyenne de tous les rapports de longueurs de mélange caoutchouteux sur les longueurs des échantillons ainsi déterminés est ensuite effectuée pour définir le taux de pénétration du câble.

[0043] Avantageusement encore, le pneumatique selon l’invention est destiné à être gonflé à une pression de gonflage P supérieure ou égale à 6.5 bar.

[0044] De préférence selon l’invention, les éléments de renforcement desdites deux couches de sommet de travail sont métalliques.

[0045] Selon une variante avantageuse de réalisation de l’invention, le rayon RI du premier cercle Cl, centré sur l’extrémité du retournement de la couche d’armature de carcasse et du deuxième cercle C2 centré sur l’extrémité radialement la plus extérieure du raidisseur, est compris entre 8 et 11 mm.

[0046] Avantageusement encore, le rayon R2 est strictement supérieur au rayon RI .

[0047] Selon un mode de réalisation préféré de l’invention, le rayon R2 est supérieur à 1.5 fois le rayon RI et de préférence inférieur à 8 fois le rayon RI.

[0048] Avantageusement selon l’invention, la distance D, mesurée selon une direction normale à la partie principale de la couche d’armature de carcasse, est supérieure à 3 mm et de préférence inférieure à 7 mm.

[0049] Les résultats obtenus avec des pneumatiques conformes à l’invention ont effectivement mis en évidence que les performances en termes d’endurance peuvent être améliorées notamment lors de roulage sur sol caillouteux, l’armature sommet du pneumatique étant allégée. L’allègement de l’armature sommet du pneumatique s’accompagne d’une simplification de fabrication et d’une diminution des coûts de fabrication.

[0050] Contre toute attente, les résultats ont effectivement mis en évidence que les pneumatiques selon l’invention peuvent être allégés en diminuant le nombre de couches constitutives de l’armature sommet tout en conservant voire améliorant les propriétés d’endurance du sommet du pneumatique notamment à l’égard de chocs apparaissant sur la bande de roulement.

[0051] Il est en effet connu de l’homme du métier que pour améliorer les performances d’endurance de l’armature sommet d’un pneumatique à l’égard de ce type de chocs, il est usuel d’augmenter le nombre de couches d’éléments de renforcement. [0052] Les inventeurs pensent interpréter ces résultats du fait de l’angle formé avec la direction circonférentielle par les éléments de renforcement de la couche de sommet de travail radialement la plus intérieure qui est plus petit en valeur absolue que celui formé par les éléments de renforcement de la couche de sommet de travail radialement la plus extérieure. Ils ont constaté que cet angle plus petit semble entraîner un retard dans la prise de tension par les éléments de renforcement lors d’un tel choc. Usuellement, lors de chocs comparables à ceux observés lors d’un roulage sur sol caillouteux la rupture d’éléments de renforcement si elle intervient s’observe sur la couche radialement la plus intérieure. Ces constats semblent indiquer que face à ce type d’agressions, la différence d’angles des éléments de renforcement entre les deux couches de sommet de travail permet d’améliorer les performances d’endurance du pneumatique tout en diminuant le nombre de couches de l’armature de sommet.

[0053] La valeur de l’angle moyen a augmentée par rapport à des valeurs plus usuelles connues de pneumatiques usuels pour ce type d’application améliore encore les propriétés d’endurance du sommet du pneumatique à l’égard de chocs apparaissant sur la bande de roulement. La présence de ladite au moins une couche d’éléments de renforcement circonférentiels autorise un angle moyen a des éléments de renforcements des deux couches de sommet de travail supérieur à l’angle moyen défini par les éléments de renforcements des deux couches de sommet de travail dans les pneumatiques plus usuels. En effet, la rigidité circonférentielle apportée par la présence de ladite au moins une couche d’éléments de renforcement circonférentiels permet d’augmenter les angles formés par les éléments de renforcement de chacune des couches de sommet de travail avec la direction circonférentielle, lesdits angles semblant ainsi favoriser le fonctionnement du pneumatique et notamment sa manœuvrabilité lors de roulages sous fortes charges ou bien avec un angle formé avec la direction d’avancement très important. Les inventeurs ont ainsi su mettre en évidence que les propriétés dynamiques du pneumatique, notamment la rigidité de dérive, sont conservées voire améliorées quel que soit l’usage.

[0054] Des essais ont par ailleurs montré que les pneumatiques ainsi réalisés selon l’invention présentent moins de dégradation et résistent donc mieux en termes d’usure due aux chocs et/ou frottement sur les bordures de trottoir. Par ailleurs, les pneumatiques selon l’invention semblent conserver des performances en termes d’endurance, et notamment en termes d’endurance des zones des bourrelets, au moins aussi bonnes que celles des pneumatiques de conception plus usuelle. [0055] Ces résultats sont d’autant plus surprenants que les conceptions plus usuelles de ce type de pneumatiques comportent une zone du bourrelet relativement épaisse jusqu’au bas de la zone du flanc en direction de la zone du pneumatique où celui-ci présente sa largeur axiale la plus importante, notamment pour mieux absorber les agressions dues aux chocs ou frottements subis lors de contact avec les bordures de trottoir.

[0056] Les inventeurs ont ainsi su mettre en évidence que les pneumatiques réalisés conformément à l’invention et qui présentent une zone du bourrelet relativement peu épaisse dans sa partie radial ement la plus extérieure permettent de mieux résister aux agressions en cas de contact avec les bordures de trottoir tout en conservant des propriétés en termes d’endurance satisfaisantes.

[0057] Les inventeurs pensent interpréter ce résultat du fait du profil de la surface extérieure du pneumatique entre le point F et le point C, définis ci-dessus, qui conduit à une modification dudit profil entre la zone liant le flanc au bourrelet d’un pneumatique ladite zone permettant d’augmenter la partie du flanc présentant une épaisseur D constante. Selon les inventeurs un tel profil conduirait à des déformations plus homogènes du pneumatique lors de contacts avec les bordures de trottoir et permettrait de limiter les risques d’abrasion et/ou d’arrachement au niveau de la surface extérieure du pneumatique. En effet, lors d’un choc avec une bordure de trottoir, la zone de contact du pneumatique est effectivement la surface extérieure de celui-ci et plus particulièrement la zone située entre les points F et A tels que définis précédemment. L’épaisseur constante D du flanc semble permettre une déformation plus homogène et ainsi une meilleure répartition des efforts subis en cas de choc ou frottement sur une bordure de trottoir.

[0058] Les inventeurs ont encore su mettre en évidence que le profil de la surface extérieure du pneumatique selon l’invention entre le point F et le point C peut encore éviter des problèmes d’endommagement dans le cas de pneumatiques en monte jumelés. En effet, ils ont montré que le profil du pneumatique favorise l’évacuation de cailloux qui pourraient venir se coincer entre les pneumatiques avant que lesdits cailloux ne causent des dommages dans la zone du bourrelet du pneumatique.

[0059] Les inventeurs ont toutefois su mettre en évidence que lors de roulage sur des cailloux de tailles particulièrement élevées, notamment lorsqu’ils viennent en appui sur le bord de la bande de roulement du pneumatique, si l’armature de sommet selon l’invention est favorable à l’endurance du sommet du pneumatique, le profil du pneumatique au niveau de la zone du bourrelet induit des flexions importantes et localisées qui associées à ladite armature de sommet du pneumatique selon l’invention favorisent une mise en compression des éléments de renforcement de l’armature carcasse.

[0060] Les inventeurs ont fait le constat que les éléments de renforcement de la couche d’armature de carcasse selon l’invention, qui présentent au test dit de perméabilité un débit inférieur à 20 cm 3 /min, confèrent du fait de la présence du mélange caoutchouteux au sein des éléments de renforcement un comportement en compression qui autorise l’association de l’armature de sommet du pneumatique selon l’invention et du profil du pneumatique au niveau de la zone du bourrelet.

[0061] Selon une variante avantageuse de l’invention, la distance radiale entre le point

F et le point A est supérieure à 80% de la distance radiale entre le point F et le point G radialement le plus extérieur de la surface extérieure S du pneumatique, pour lequel la distance, mesurée selon une direction normale à la partie principale de la couche d’armature de carcasse, entre ladite partie principale de la couche d’armature de carcasse et la surface S est égale à D, ladite distance entre tout point, de la surface extérieure S du pneumatique, radialement compris entre les points F et G et la partie principale de la couche d’armature de carcasse étant constante.

[0062] Selon cette variante avantageuse de l’invention, le profil du flanc ainsi défini semble conférer une encore meilleure homogénéité de la déformation en cas de choc et/ou frottement sur une bordure de trottoir.

[0063] Avantageusement selon l’invention, le ratio d’utilisation du potentiel de rupture F2/FR2 de la couche de travail radialement la plus extérieure est inférieur à 1/6, et dans lequel :

FR2 est la force rupture en extension uniaxiale de chacun des câbles de la couche de travail radialement la plus extérieure,

F2 = p2 * Te * [(tan(|al|)/(tan(|al|)+tan(|a2|))) / cos 2 (|a2|) + CF], avec

Te = 0.078 * P * Rs* (1-(RS 2 -RL 2 )/(2*RÎ*RS)),

P : la pression de gonflage nominale du pneumatique selon l’ETRTO,

C F = 0.00035 *(min((L-80) / sin(|od|), (L-80) / sin(|a2|), 480)-480), P2 : le pas de pose des éléments de renforcement de la couche de sommet de travail radialement la plus extérieure, mesuré perpendiculairement aux éléments de renforcement au niveau du plan médian circonférentiel,

Rs = Re - Es,

Re : rayon extérieur du pneumatique mesuré au point radialement le plus extérieur sur la surface de la bande de roulement du pneumatique, ladite surface étant extrapolée pour combler les éventuels creux,

Es : distance radiale entre le point radialement le plus à l’extérieur du pneumatique et sa projection orthogonale sur la face radialement extérieure d’un élément de renforcement de la couche de sommet de travail radialement la plus intérieure,

RL : moyenne des rayons des points axialement les plus à l’extérieur de la partie principale de la couche d’armature de carcasse de chaque côté du pneumatique,

Rt : le rayon du cercle passant par trois points situés sur la surface extérieure de la bande de roulement en dehors des creux, définis à partir d’une extrémité d’épaulement à des distances axiales respectives égales à ¼, ½ et ¾ de la largeur axiale de la bande de roulement.

[0064] L’épaisseur Es et le pas p2 sont mesurés sur une coupe du pneumatique et sont exprimés en millimètres.

[0065] Les inventeurs font encore le constat que le choix de la valeur absolue de la différence entre les valeurs absolues des angles précités al et a2 associé à l’angle moyen a et au ratio d’utilisation du potentiel de rupture F2/FR2 tels que définis selon cette réalisation avantageuse de l’invention peuvent permettre d’éliminer la couche de protection usuellement mise en place radialement à l’extérieur des autres couches de l’armature de sommet. Une telle couche est habituellement présente pour être sacrifiée en cas d’agressions du pneumatique de type coupures pouvant venir altérer l’intégrité d’éléments de renforcement métalliques par des phénomènes de corrosion associés à la fatigue desdits éléments de renforcement. Les inventeurs font effectivement le constat que les éléments de renforcement de la couche de sommet de travail radialement la plus extérieure, d’un pneumatique selon l’invention, sont moins sollicités lors du gonflage du pneumatique ou bien lors de son utilisation en roulage normal que les éléments de renforcement d’une couche de sommet de travail radialement la plus extérieure d’un pneumatique plus usuel ; un tel pneumatique plus usuel présente des différences d’angles en valeur absolue entre les éléments de renforcement des différentes couches de travail plus petites, un angle des éléments de renforcement de la couche de travail radialement la plus intérieure supérieur ou égal en valeur absolue à celui des éléments de renforcement de la couche de travail radialement la plus extérieure et un ratio d’utilisation du potentiel de rupture F2/FR2 plus important. Les éléments de renforcement de la couche de sommet de travail radialement la plus extérieure d’un pneumatique selon l’invention présentent ainsi des propriétés d’endurance bien supérieures à ceux d’un pneumatique plus usuel ; les inventeurs font ainsi le constat que la suppression de la couche de protection est rendue possible et permet de contribuer à l’allègement du pneumatique.

[0066] Selon un mode de réalisation préféré de l’invention, la valeur absolue de la différence entre les valeurs absolues des angles a2 et al est supérieure ou égale à 10° et de préférence supérieure à 14°. Selon ce mode de réalisation, et conformément aux interprétations données ci-dessus, il va être possible d’améliorer encore les performances d’endurance des éléments de renforcement de la couche de travail radialement la plus extérieure et/ou améliorer encore les performances du pneumatique à l’égard de chocs tels que ceux subis lors de roulage sur des sols caillouteux.

[0067] De préférence, la valeur absolue de la différence entre les valeurs absolues des angles a2 et al est inférieure à 25° et de préférence encore inférieure à 20°. Au-delà de ces valeurs, le pneumatique serait susceptible de présenter des usures irrégulières dans certaines conditions d’utilisation.

[0068] Avantageusement encore selon l’invention, le ratio d’utilisation du potentiel de rupture F2/FR2 de la couche de travail radialement la plus extérieure est inférieur à 1/8. Un tel ratio d’utilisation du potentiel de rupture F2/FR2 contribue encore à améliorer les performances d’endurance des éléments de renforcement de la couche de travail radialement la plus extérieure lors de l’utilisation du pneumatique.

[0069] De préférence selon l’invention, le ratio d’utilisation du potentiel de rupture F1/FR1 de la couche de travail radialement la plus intérieure est inférieur à 1/3, dans lequel :

FRI est la force rupture en extension uniaxiale de chacun des câbles de la couche de travail radialement la plus intérieure,

Fl = pi * Te * [(tan(|a2|)/(tan(|al|)+tan(|a2|))) / cos 2 (|al|) + C F ], avec pi : le pas de pose des éléments de renforcement de la couche de sommet de travail radialement la plus intérieure, mesuré perpendiculairement aux éléments de renforcement au niveau du plan médian circonférentiel.

[0070] De préférence encore, le ratio d’utilisation du potentiel de rupture F1/FR1 de la couche de travail radialement la plus intérieure est au moins 30 % supérieur au ratio d’utilisation du potentiel de rupture F2/FR2 de la couche de travail radialement la plus extérieure.

[0071] Selon un mode de réalisation de l’invention, les éléments de renforcement des couches de sommet de travail sont des câbles métalliques inextensibles.

[0072] Selon un mode de réalisation préféré de l’invention, optimisant l’amincissement du sommet du pneumatique, les deux couches de sommet de travail et ladite au moins une couche d’éléments de renforcement circonférentiels sont seules présentes pour constituer l’armature de sommet sur la totalité de la largeur axiale de l’armature sommet.

[0073] Selon une variante avantageuse de réalisation de l’invention, ladite au moins une couche d’éléments de renforcement circonférentiels présente une largeur axiale supérieure à 0.5xL.

[0074] Les largeurs axiales des couches d’éléments de renforcement sont mesurées sur une coupe transversale d’un pneumatique, le pneumatique étant donc dans un état non gonflé.

[0075] Selon une réalisation préférée de l’invention, les deux couches de sommet de travail présentent des largeurs axiales différentes, la différence entre la largeur axiale de la couche de sommet de travail axialement la plus large et la largeur axiale de la couche de sommet de travail axialement la moins large étant comprise entre 10 et 30 mm.

[0076] Selon un mode de réalisation préférée de l’invention, ladite au moins une couche d’éléments de renforcement circonférentiels est radialement disposée entre les deux couches de sommet de travail.

[0077] Selon ce mode de réalisation de l’invention, ladite au moins une couche d’éléments de renforcement circonférentiels permet de limiter de manière plus importante les mises en compression des éléments de renforcement de l’armature de carcasse qu’une couche semblable mise en place radialement à l’extérieur des couches de travail. Elle est préférablement radialement séparée de l’armature de carcasse par au moins une couche de travail de façon à limiter les sollicitations desdits éléments de renforcement et ne pas trop les fatiguer.

[0078] Avantageusement encore selon l’invention, les largeurs axiales des couches de sommet de travail radialement adjacentes à ladite au moins une couche d’éléments de renforcement circonférentiels sont supérieures à la largeur axiale de ladite au moins une couche d’éléments de renforcement circonférentiels et de préférence, lesdites couches de sommet de travail adjacentes à ladite au moins une couche d’éléments de renforcement circonférentiels sont de part et d'autre du plan équatorial et dans le prolongement axial immédiat de ladite au moins une couche d’éléments de renforcement circonférentiels couplées sur une largeur axiale, pour être ensuite découplées par une couche de mélange de caoutchouc au moins sur le restant de la largeur commune aux dites deux couches de travail.

[0079] Au sens de l’invention, des couches de sommet de travail sont dites couplées si les éléments de renforcement respectifs de chacune des couches sont séparés radialement d'une distance inférieure au diamètre moyen du cercle circonscrit aux éléments de renforcement, ladite épaisseur de caoutchouc étant mesurée radialement entre les génératrices respectivement radialement supérieure et inférieure desdits éléments de renforcement.

[0080] Le diamètre moyen du cercle circonscrit aux éléments de renforcement est défini comme étant le diamètre moyen des cercles circonscrits aux éléments de renforcement de chacune des couches de sommet de travail.

[0081] La présence de tels couplages entre les couches de sommet de travail adjacentes à ladite au moins une couche d’éléments de renforcement circonférentiels permettent la diminution des contraintes de tension agissant sur les éléments circonférentiels axialement le plus à l’extérieur et situé le plus près du couplage.

[0082] L'épaisseur des profilés de découplage entre les couches de sommet de travail, axialement extérieurs à la zone de couplage, mesurée au droit des extrémités de la nappe de travail la moins large, sera au moins égale à 2 mm, et préférentiellement supérieure à 2,5 mm.

[0083] Selon un mode de réalisation avantageux de l’invention, les éléments de renforcement de ladite au moins une couche d’éléments de renforcement circonférentiels sont des éléments de renforcement métalliques présentant un module sécant à 0,7 % d’ allongement compris entre 10 et 120 GPa et un module tangent maximum inférieur à 150 GPa.

[0084] Selon une réalisation préférée, le module sécant des éléments de renforcement à 0,7 % d’allongement est inférieur à 100 GPa et supérieur à 20 GPa, de préférence compris entre 30 et 90 GPa et de préférence encore inférieur à 80 GPa.

[0085] De préférence également, le module tangent maximum des éléments de renforcement est inférieur à 130 GPa et de préférence encore inférieur à 120 GPa.

[0086] Les modules exprimés ci-dessus sont mesurés sur une courbe contrainte de traction en fonction de l’allongement déterminée avec une précontrainte de 20 MPa ramenée à la section de métal de l’élément de renforcement, la contrainte de traction correspondant à une tension mesurée ramenée à la section de métal de l’élément de renforcement.

[0087] Les modules des mêmes éléments de renforcement peuvent être mesurés sur une courbe contrainte de traction en fonction de l’allongement déterminée avec une précontrainte de 10 MPa ramenée à la section globale de l’élément de renforcement, la contrainte de traction correspondant à une tension mesurée ramenée à la section globale de l’élément de renforcement. La section globale de l’élément de renforcement est la section d’un élément composite constitué de métal et de caoutchouc, ce dernier ayant notamment pénétré l’élément de renforcement pendant la phase de cuisson du pneumatique.

[0088] Selon cette formulation relative à la section globale de l’élément de renforcement, les éléments de renforcement des parties axialement extérieures et de la partie centrale d’au moins une couche d’éléments de renforcement circonférentiels sont des éléments de renforcement métalliques présentant un module sécant à 0,7 % d’allongement compris entre 5 et 60 GPa et un module tangent maximum inférieur à 75 GPa.

[0089] Selon une réalisation préférée, le module sécant des éléments de renforcement à 0,7 % d’allongement est inférieur à 50 Gpa et supérieur à 10 GPa, de préférence compris entre 15 et 45 GPa et de préférence encore inférieure à 40 GPa.

[0090] De préférence également, le module tangent maximum des éléments de renforcement est inférieur à 65 GPa et de préférence encore inférieur à 60 GPa.

[0091] Selon un mode de réalisation préféré, les éléments de renforcements de ladite au moins une couche d’éléments de renforcement circonférentiels sont des éléments de renforcement métalliques présentant une courbe contrainte de traction en fonction de G allongement relatif ayant des faibles pentes pour les faibles allongements et une pente sensiblement constante et forte pour les allongements supérieurs. De tels éléments de renforcement de la nappe additionnelle sont habituellement dénommés éléments "bi- module".

[0092] Selon une réalisation préférée de l’invention, la pente sensiblement constante et forte apparaît à partir d’un allongement relatif compris entre 0, 1% et 0,5%.

[0093] Les différentes caractéristiques des éléments de renforcement énoncées ci- dessus sont mesurées sur des éléments de renforcement prélevés sur des pneumatiques.

[0094] Des éléments de renforcement plus particulièrement adaptés à la réalisation d’au moins une couche d’éléments de renforcement circonférentiels selon l’invention sont par exemple des assemblages de formule 21.23, dont la construction est 3x(0.26+6x0.23) 4.4/6.6 SS ; ce câble à torons est constitué de 21 fils élémentaires de formule 3 x (1+6), avec 3 torons tordus ensembles chacun constitué de 7 fils, un fil formant une âme centrale de diamètre égal à 26/100 mm et 6 fils enroulés de diamètre égal à 23/100 mm. Un tel câble présente un module sécant à 0,7% égal à 45 GPa et un module tangent maximum égal à 98 GPa, mesurés sur une courbe contrainte de traction en fonction de l’allongement déterminée avec une précontrainte de 20 MPa ramenée à la section de métal de l’élément de renforcement, la contrainte de traction correspondant à une tension mesurée ramenée à la section de métal de l’élément de renforcement. Sur une courbe contrainte de traction en fonction de l’allongement déterminée avec une précontrainte de 10 MPa ramenée à la section globale de l’élément de renforcement, la contrainte de traction correspondant à une tension mesurée ramenée à la section globale de l’élément de renforcement, ce câble de formule 21.23 présente un module sécant à 0,7% égal à 23 GPa et un module tangent maximum égal à 49 GPa.

[0095] De la même façon, un autre exemple d’éléments de renforcement est un assemblage de formule 21.28, dont la construction est 3x(0.32+6x0.28) 6.2/9.3 SS. Ce câble présente un module sécant à 0,7% égal à 56 GPa et un module tangent maximum égal à 102 GPa, mesurés sur une courbe contrainte de traction en fonction de l’allongement déterminée avec une précontrainte de 20 MPa ramenée à la section de métal de l’élément de renforcement, la contrainte de traction correspondant à une tension mesurée ramenée à la section de métal de l’élément de renforcement. Sur une courbe contrainte de traction en fonction de l’allongement déterminée avec une précontrainte de 10 MPa ramenée à la section globale de l’élément de renforcement, la contrainte de traction correspondant à une tension mesurée ramenée à la section globale de l’élément de renforcement, ce câble de formule 21.28 présente un module sécant à 0,7% égal à 27 GPa et un module tangent maximum égal à 49 GPa.

[0096] L’utilisation de tels éléments de renforcement dans au moins une couche d’éléments de renforcement circonférentiels permet notamment de conserver des rigidités de la couche satisfaisante y compris après les étapes de conformation et de cuisson dans des procédés de fabrication usuels.

[0097] Selon un deuxième mode de réalisation de l’invention, les éléments de renforcement circonférentiels peuvent être formés d'éléments métalliques inextensibles et coupés de manière à former des tronçons de longueur très inférieure à la circonférence de la couche la moins longue, mais préférentiellement supérieure à 0,1 fois ladite circonférence, les coupures entre tronçons étant axialement décalées les unes par rapport aux autres. De préférence encore, le module d'élasticité à la traction par unité de largeur de la couche additionnelle est inférieur au module d'élasticité à la traction, mesuré dans les mêmes conditions, de la couche de sommet de travail la plus extensible. Un tel mode de réalisation permet de conférer, de manière simple, à la couche d’éléments de renforcement circonférentiels un module pouvant facilement être ajusté (par le choix des intervalles entre tronçons d'une même rangée), mais dans tous les cas plus faible que le module de la couche constituée des mêmes éléments métalliques mais continus, le module de la couche additionnelle étant mesuré sur une couche vulcanisée d'éléments coupés, prélevée sur le pneumatique.

[0098] Selon un troisième mode de réalisation de l’invention, les éléments de renforcement circonférentiels sont des éléments métalliques ondulés, le rapport a/l de l'amplitude d'ondulation sur la longueur d'onde étant au plus égale à 0,09. De préférence, le module d'élasticité à la traction par unité de largeur de la couche additionnelle est inférieur au module d'élasticité à la traction, mesuré dans les mêmes conditions, de la couche de sommet de travail la plus extensible.

[0099] Selon un mode de réalisation préféré de l’invention, les câbles de l’armature de carcasse présentent au test dit de perméabilité un débit inférieur à 10 cm 3 /min et de préférence encore inférieur à 2 cm 3 /min. [00100] Selon un mode de réalisation avantageux de l’invention, les éléments de renforcement métalliques de ladite couche de l’armature de carcasse sont des câbles, de préférence non fretté, à au moins deux couches, au moins une couche interne étant gainée d’une couche constituée d'une composition de caoutchouc non réticulable, réticulable ou réticulée, de préférence à base d’au moins un élastomère diénique.

[00101] L’invention propose encore un pneumatique destiné à être monté sur une jante creuse de type 15° drop center, comprenant une armature de carcasse radiale, constituée d’une unique couche d’armature de carcasse formée d'éléments de renforcement, ledit pneumatique comprenant une armature de sommet comprenant deux couches de sommet de travail d'éléments de renforcement croisés d'une couche à l'autre en faisant avec la direction circonférentielle des angles (al, a2) supérieurs à 8°, lesdits angles al et a2 étant orientés de part et d’autre de la direction circonférentielle, et au moins une couche d’éléments de renforcement circonférentiels, l’armature de sommet étant coiffée radialement d’une bande de roulement, ladite bande de roulement étant réunie à deux bourrelets par l’intermédiaire de deux flancs, la couche d’éléments de renforcement de l’armature de carcasse étant ancrée dans chacun des bourrelets par retournement autour d’une tringle pour former une partie principale de la couche d’armature de carcasse s’étendant d’une tringle à l’autre et un retournement de la couche d’armature de carcasse dans chacun des bourrelets, ledit retournement d’armature de carcasse étant renforcé par au moins une couche d’éléments de renforcement ou raidisseur, lesdites deux couches de sommet de travail et ladite au moins une couche d’éléments de renforcement circonférentiels étant seules présentes pour constituer l’armature de sommet sur au moins 75% de la largeur axiale de l’armature sommet, les éléments de renforcement de la couche de travail radialement la plus extérieure formant un angle a2 avec la direction circonférentielle supérieur en valeur absolue à l’angle al formé par les éléments de renforcement de la couche de travail radialement la plus intérieure avec la direction circonférentielle, la valeur absolue de la différence entre les valeurs absolues des angles a2 et al étant supérieure à 7°, l’angle moyen a satisfaisant la relation :

13+13 l*exp(-L/100) < a < 28+110*exp(-L/100), a étant défini par la relation a = Arctan((tan(|al |)*tan(|a2|)) 1/2 ), L étant la largeur maximum du pneumatique mesurée selon la direction axiale et exprimée en mm, les éléments de renforcement métalliques de ladite couche d’armature de carcasse étant des câbles, de préférence non fretté, à au moins deux couches, au moins une couche interne étant gainée d’une couche constituée d'une composition de caoutchouc non réticulable, réticulable ou réticulée, de préférence à base d’au moins un élastomère diénique et, dans une coupe méridienne dudit pneumatique,

- tout point du profil de la surface extérieure S du pneumatique, entre un premier point F, lui-même défini par l’intersection d’une droite d’orientation axiale, passant par le point E axialement le plus extérieur de la partie principale de la couche d’armature de carcasse et la surface extérieure S du pneumatique, et un point A est à une distance D, constante, de la partie principale de la couche d’armature de carcasse, ladite distance étant mesurée en tout point selon une direction normale à la partie principale de la couche d’armature de carcasse,

le point A est radial ement extérieur à un premier cercle Cl de rayon RI centré sur l’extrémité du retournement de la couche d’armature de carcasse, RI étant compris entre 6 et 15 mm,

radialement à l’intérieur du point A, la surface extérieure S du pneumatique se prolonge par un arc de cercle de rayon R2 supérieur à RI et dont le centre est axialement extérieur à la surface S du pneumatique,

l’arc de cercle de rayon R2 est tangent à son extrémité radialement la plus intérieure B à un arc de cercle de rayon RI centré sur l’extrémité radialement la plus extérieure du raidi sseur, prolongeant la surface extérieure S du pneumatique radialement vers l’intérieur jusqu’au point C, axialement le plus extérieur d’un deuxième cercle C2 de rayon RI centré sur l’extrémité radialement la plus extérieure du raidisseur.

[00102] Au sens de l’invention, des câbles métalliques à au moins deux couches, au moins une couche interne étant gainée d’une couche constituée d'une composition de caoutchouc non réticulable, réticulable ou réticulée présentent au test dit de perméabilité un débit quasi nul et donc inférieur à 20 cm3/min.

[00103] Par l’expression "composition à base d’au moins un élastomère diénique", on entend de manière connue que la composition comprend à titre majoritaire (i.e. selon une fraction massique supérieure à 50%) ce ou ces élastomères diéniques.

[00104] On notera que la gaine selon l’invention s’étend d’une manière continue autour de la couche qu’elle recouvre (c’est-à-dire que cette gaine est continue dans la direction "orthoradiale" du câble qui est perpendiculaire à son rayon), de manière à former un manchon continu de section transversale qui est avantageusement pratiquement circulaire.

[00105] On notera également que lorsque la composition de caoutchouc de cette gaine est réticulable ou réticulée, elle comprend par définition un système de réticulation adapté pour permettre la réticulation de la composition lors de sa cuisson (i.e., son durcissement et non sa fusion) ; ainsi, cette composition de caoutchouc peut alors être qualifiée d’infusible, du fait qu’elle ne peut pas être fondue par chauffage à quelque température que ce soit.

[00106] A titre préférentiel, la composition de cette gaine est choisie identique à la composition utilisée pour la matrice de caoutchouc que les câbles selon l’invention sont destinés à renforcer. Ainsi, il n’y a aucun problème d'incompatibilité éventuelle entre les matériaux respectifs de la gaine et de la matrice de caoutchouc.

[00107] Selon une variante de l’invention, les éléments de renforcement d’au moins une couche de l’armature de carcasse sont des câbles métalliques à couches de construction [L+M] ou [L+M+N], comportant une première couche Cl à L fils de diamètre di avec L allant de 1 à 4, entourée d'au moins une couche intermédiaire C2 à M fils de diamètre d2 enroulés ensemble en hélice selon un pas p2 avec M allant de 3 à 12, ladite couche C2 étant éventuellement entourée d'une couche externe C3 de N fils de diamètre d 3 enroulés ensemble en hélice selon un pas p 3 avec N allant de 8 à 20, une gaine constituée d'une composition de caoutchouc non réticulable, réticulable ou réticulée à base d’au moins un élastomère diénique, recouvrant, dans la construction [L+M], ladite première couche Cl et, dans la construction [L+M+N], au moins ladite couche Cl et/ou au moins ladite couche C2.

[00108] De préférence, le diamètre des fils de la première couche de la couche interne (Cl) est compris entre 0.10 et 0.5 mm et le diamètre des fils des couches externes (C2, C3) est compris entre 0.10 et 0.5 mm.

[00109] De préférence encore, le pas d’hélice d’enroulement desdits fils de la couche externe (C3) est compris entre 8 et 25 mm.

[00110] Au sens de l’invention, le pas représente la longueur, mesurée parallèlement à l'axe du câble, au bout de laquelle un fil ayant ce pas effectue un tour complet autour de l'axe du câble ; ainsi, si l'on sectionne l'axe par deux plans perpendiculaires audit axe et séparés par une longueur égale au pas d'un fil d’une couche constitutive du câble, l'axe de ce fil a dans ces deux plans la même position sur les deux cercles correspondant à la couche du fil considéré. [00111] D’une manière générale, lesdits câbles métalliques d’au moins une couche de l’armature de carcasse selon l'invention peuvent être réalisés avec tout type de fils métalliques, notamment en acier, par exemple des fils en acier au carbone et/ou des fils en acier inoxydable. On utilise de préférence un acier au carbone, mais il est bien entendu possible d'utiliser d'autres aciers ou d'autres alliages.

[00112] Lesdits câbles métalliques d’au moins une couche de l’armature de carcasse selon l’invention pourront être obtenus selon différentes techniques connues de l'homme du métier, par exemple en deux étapes, tout d’abord par gainage via une tête d'extrusion de la couche Cl ou de l'âme ou structure intermédiaire L+M (couches C1+C2), étape suivie dans un deuxième temps d'une opération finale de câblage ou retordage des M+N fils des couches C2 et C3 autour de la couche Cl préalablement gainée ou des N fils de la couche C3 autour de la couche C2 préalablement gainée.

[00113] Selon un mode de réalisation préféré de l’invention, l’extrémité radialement la plus extérieure du raidisseur est radialement extérieure à l’extrémité du retournement de la couche d’armature de carcasse. Une telle réalisation permet d’une part d’éviter la coïncidence des extrémités respectives du raidisseur et du retournement de la couche d’armature de carcasse, lesdites extrémités étant radialement décalées. D’autre part le raidisseur assure pleinement une fonction de protection du retournement de la couche d’armature de carcasse notamment au regard du contact avec le crochet de jante et des appuis sur celui-ci lorsque le pneumatique est en roulage.

[00114] Selon d’autres modes de réalisation, l’extrémité radialement la plus extérieure du raidisseur est radialement intérieure à l’extrémité du retournement de la couche d’armature de carcasse.

[00115] Concernant l’extrémité radialement la plus intérieure du raidisseur, elle peut être radialement extérieure au point radialement le plus intérieur de la tringle. Selon d’autres modes de réalisation, le raidisseur peut être engagé radialement sous la tringle, et son extrémité radialement la plus intérieure est alors radialement intérieure à la tringle. Selon encore d’autres modes de réalisation le raidisseur peut être enroulé autour de la tringle et son extrémité radialement la plus intérieure est alors axialement intérieure à la couche d’armature de carcasse. [00116] Selon un mode de réalisation avantageux de l’invention, dans tout plan méridien, dans chaque bourrelet, le pneumatique comporte une armature de contention entourant la tringle et un volume de mélange caoutchouteux directement au contact de la tringle.

[00117] Selon d’autres variantes de réalisation de l’invention décalant le compromis de performance du pneumatique de façon moins favorable pour ce qui concerne l’allègement, l’armature de sommet comporte une couche supplémentaire, dite de protection, radialement extérieure aux couches de sommet de travail, de préférence centrée sur le plan médian circonférentiel. Les éléments de renforcements d’une telle couche de protection sont de préférence des éléments de renforcement dits élastiques, orientés par rapport à la direction circonférentielle avec un angle compris entre 8° et 45° et de même sens que l'angle formé par les éléments de renforcement de la couche de travail qui lui est radialement adjacente. De préférence encore, les éléments de renforcements d’une telle couche de protection sont parallèles aux éléments de renforcement de la couche de travail qui lui est radialement adjacente.

[00118] D’autres variantes peuvent encore prévoir que l’armature de sommet peut être complétée entre l'armature de carcasse et la couche de travail radialement intérieure la plus proche de ladite armature de carcasse, par une couche de triangulation d'éléments de renforcement inextensibles métalliques en acier faisant, avec la direction circonférentielle, un angle supérieur à 45° et de même sens que celui de l'angle formé par les éléments de renforcement de la couche radialement la plus proche de l'armature de carcasse. Avantageusement, ladite couche de triangulation est constituée de deux demi-couches positionnées axialement de part et d’autre du plan médian circonférentiel.

[00119] D’autres détails et caractéristiques avantageux de l’invention ressortiront ci- après de la description des exemples de réalisation de l’invention notamment en référence aux figures 1 à 3 qui représentent :

figure 1, une vue méridienne d’un schéma d’un pneumatique selon l’invention, figure 2, une représentation schématique agrandie de la surface extérieure du pneumatique entre la zone du bourrelet et le point F,

figure 3, une représentation schématique agrandie de la zone d’un bourrelet d’un pneumatique de référence. [00120] Les figures ne sont pas représentées à l’échelle pour en simplifier la compréhension.

[00121] Les figures 1 et 3 ne représentent qu’une demi-vue d’un pneumatique qui se prolonge de manière symétrique par rapport à l’axe XX’ qui représente le plan médian circonférentiel, ou plan équatorial, du pneumatique.

[00122] Sur la figure 1, le pneumatique 1 est de dimension 315/70 R 22.5. Ledit pneumatique 1 comprend une armature de carcasse radiale 2 ancrée dans deux bourrelets 3. L’armature de carcasse 2 est formée d'une seule couche de câbles métalliques. Il comporte encore une bande de roulement 6.

[00123] L’armature de carcasse 2, formée d'une seule couche de câbles métalliques, est enroulée dans chacun des bourrelets 3 autour d’une tringle 4 et forme dans chacun des bourrelets 3 un retournement 7 de la couche d’armature de carcasse présentant une extrémité 8

[00124] Axialement à l’extérieur du retournement 7, on trouve un raidisseur 9 dont l’extrémité radialement la plus extérieure 10 est radialement extérieure à l’extrémité 8 du retournement 7 de la couche d’armature de carcasse.

[00125] L’extrémité 11 radialement la plus intérieure du raidisseur 9 est radialement extérieure au point radialement le plus intérieur de la tringle 4.

[00126] Le raidisseur 9 est engagé sous la tringle 4 de sorte que son extrémité radialement la plus intérieure 11 est radialement intérieure à la tringle 4.

[00127] Les éléments de renforcement de la couche d’armature de carcasse 2 sont des câbles à couche de structure 1+6+12, non fretté, constitué d’un noyau central formé d’un fil, d’une couche intermédiaire formée de six fils et d’une couche externe formée de douze fils.

[00128] Ils présentent les caractéristiques suivantes (d et p en mm) : - structure 1+6+12 ;

di = 0.20 (mm);

d 2 = 0.18 (mm);

p 2 = 10 (mm)

d 3 = 0.18 (mm);

- p 3 = 10 (mm),

(d 2 / d 3 ) = l ; avec di le diamètre du fil du noyau, d2, p2, respectivement le diamètre et le pas d’hélice des fils de la couche intermédiaire et d 3 et p 3 , respectivement le diamètre et le pas d’hélice des fils de la couche externe.

[00129] L’âme du câble constitué du noyau central formé d’un fil et de la couche intermédiaire formée de six fils est gainée par une composition de caoutchouc à base d'élastomère diénique non vulcanisé (à l'état cru). Le gainage est obtenu via une tête d'extrusion de l’âme, suivi d'une opération finale de retordage ou câblage des 12 fils formant la couche externe autour de l’âme ainsi gainée.

[00130] Le câble présente au test dit de perméabilité, tel que décrit précédemment un débit égal à 0 cm 3 /min et donc inférieur à 2 cm 3 /min. Sa pénétration par la composition de caoutchouc est supérieure à 98 %.

[00131] Le câble présente un diamètre égal à 0.95 mm.

[00132] La composition élastomérique constituant la gaine de caoutchouc est réalisée à partir d’une composition telle que décrite précédemment.

[00133] Sur la figure 1, l’armature de carcasse 2 est frettée conformément à l’invention par une armature de sommet 5, formée radialement de l'intérieur à l'extérieur :

d'une première couche de travail 51 formée de câbles métalliques orientés d'un angle égal à 16°,

d’une couche d’éléments de renforcement circonférentiels 53 formée de câbles métalliques en acier 21.23, de type "bi-module",

d'une deuxième couche de travail 52 formée de câbles métalliques orientés d'un angle égal à 34° et croisés avec les câbles métalliques de la première couche de travail 51, les câbles de chacune des couches de travail 51, 52 étant orientés de part et d’autre de la direction circonférentielle.

[00134] Les câbles métalliques constituant les éléments de renforcement des deux couches de travail sont des câbles de formule 9.35. Ils sont répartis dans chacune des couches de travail avec une distance entre les éléments de renforcement, mesurée selon la normale à la direction de la ligne moyenne du câble égale à 2 mm.

[00135] Le pneumatique est gonflé à une pression de 9 bars.

[00136] La largeur axiale L 51 de la première couche de travail 51 est égale à 246 mm. [00137] La largeur axiale L 52 de la deuxième couche de travail 52 est égale à 227 mm.

[00138] La largeur axiale L 53 de la couche d’éléments de renforcement circonférentiels

53 est égale à 200 mm.

[00139] La largeur axiale de la bande de roulement Le est égale à 268 mm.

[00140] La largeur axiale L est égale à 315 mm.

[00141] La masse cumulée des deux couches de travail 51, 52 et de la couche d’éléments de renforcement circonférentiels 53, comprenant la masse des câbles métalliques et des mélanges de calandrage, se monte ainsi à 9.5 Kg.

[00142] La différence entre les angles formés par les câbles de la première couche de sommet de travail avec la direction circonférentielle et ceux des câbles de la deuxième couche de sommet de travail est égale à 18°.

[00143] L’angle moyen est égal à 23.7° et est bien compris entre 18.6° et 32.7°.

[00144] La valeur mesurée de Re est égale à 508.6 mm.

[00145] La valeur mesurée de Es est égale à 22.5 mm.

[00146] La valeur moyenne RL des rayons mesurés est égale à 399 mm.

[00147] La valeur Rt déterminée sur le pneumatique est égale à 755 mm.

[00148] La valeur calculée de Te est égale à 305 N/mm.

[00149] La valeur calculée de C F est égale à -0.021.

[00150] La valeur de Fl est égale à 563.9 N.

[00151] La valeur de F2 est égale à 315.5 N.

[00152] Les forces ruptures des éléments de renforcement des couches de sommet de travail FRI et FR2 sont égales à 2600 N.

[00153] Le ratio d’utilisation du potentiel de rupture F2/FR2 est égal à 12.1 %.

[00154] Le ratio d’utilisation du potentiel de rupture F1/FR1 est égal à 21.7 %.

[00155] Le ratio d’utilisation du potentiel de rupture F1/FR1 est 79 % supérieur au ratio d’utilisation du potentiel de rupture F2/FR2.

[00156] La figure 2 illustre schématiquement la surface extérieure S du pneumatique ente le point F et la zone du bourrelet 3 sur une coupe méridienne du pneumatique, définie de sorte que les barycentres des tringles 4 forment une droite orientée axialement, lesdits bary centres étant distants l’un de l’autre d’une distance égale à la largeur de la jante nominale augmentée de 20 mm et diminuée de deux fois la distance mesurée axialement entre un bary centre d’une tringle 4 et un point de la surface extérieure du pneumatique.

[00157] Le point E axialement le plus extérieur de la carcasse est, par exemple, déterminé par tomographie, le pneumatique étant monté/gonflé dans les conditions nominales.

[00158] Le point F est ensuite déterminé par une projection axiale du point E sur la surface extérieure S du pneumatique.

[00159] La surface extérieure S du pneumatique décrit une première portion depuis le point F jusqu’au point A, celui-ci étant radialement extérieur au premier cercle Cl, de rayon RI centré sur l’extrémité 8 du retournement de la couche d’armature de carcasse.

[00160] La distance D mesurée entre tout point de la surface extérieure S du pneumatique et la partie principale de la couche d’armature de carcasse, ladite distance étant mesurée en tout point selon une direction normale à la partie principale de la couche d’armature de carcasse est égale à 4.7 mm et sensiblement constante sur cette portion comprise entre les points F et A.

[00161] Le rayon RI du premier cercle Cl est égal à 8.9 mm.

[00162] La surface extérieure S du pneumatique se prolonge ensuite radialement vers l’intérieur par un arc de cercle 12 de rayon R2, lui-même tangent en B à un arc de cercle, partie du deuxième cercle C2 de rayon RI centré sur l’extrémité 10 du raidisseur 9, le dit arc de cercle prolongeant la surface extérieure S du pneumatique jusqu’au point C, point axialement le plus extérieur du bourrelet 4.

[00163] Le rayon R2 est égal à 22 mm.

[00164] La distance radiale entre le point F et le point A est égale à 53 mm.

[00165] Le point G, visible sur la figure 1 est le point, radialement extérieur au point F, à partir duquel la distance entre un point de la surface extérieure S du pneumatique et la partie principale de la couche d’armature de carcasse, mesurée en tout point selon une direction normale à la partie principale de la couche d’armature de carcasse, est supérieure à la distance D.

[00166] La distance radiale entre le point F et le point G est égale à 27 mm. [00167] La distance radiale entre le point F et le point A est donc bien supérieure à 80% de la distance radiale entre le point F et le point G.

[00168] Les pneumatique I selon l’invention sont comparés à différents pneumatiques de référence de même dimension.

[00169] Des premiers pneumatiques de référence Tl diffèrent du pneumatique I selon l’invention par la nature des éléments de renforcement de la couche d’armature de carcasse. Les éléments de renforcement de la couche d’armature de carcasse de ce premier pneumatique de référence Tl sont des câbles à couche de structure 1+6+12, non fretté, identiques à ceux du pneumatique I selon l’invention, l’âme de ceux-ci n’étant pas gainée par une composition de caoutchouc.

[00170] De tels câbles présentent au test dit de perméabilité, tel que décrit précédemment un débit égal à 40 cm 3 /min. Leur pénétration par la composition de caoutchouc est égale à 66 %.

[00171] Des deuxièmes pneumatiques de référence T2 diffèrent des pneumatiques de référence Tl par une armature de sommet formée radial ement de l'intérieur à l'extérieur : d'une première couche de travail formée de câbles métalliques orientés d'un angle égal à 26°, du même côté que les câbles de la couche de triangulation par rapport à la direction circonférentielle,

d’une couche d’éléments de renforcement circonférentiels formée de câbles métalliques en acier 21.23, de type "bi-module",

d’une seconde couche de travail formée de câbles métalliques orientés d'un angle égal à 18° et croisés avec les câbles métalliques de la première couche de travail, les câbles de chacune des couches de travail étant orientés de part et d’autre de la direction circonférentielle,

- d’une couche de protection formées de câbles métalliques élastiques 6.35, dont la distance entre les éléments de renforcement, mesurée selon la normale à la direction de la ligne moyenne du câble est égal à 2.5 mm, orientés d’un angle égal à 18°, du même côté que les câbles de la seconde couche de travail.

[00172] Les câbles métalliques des deux couches de travail sont des câbles de formule 9.35. Ils sont répartis dans chacune des couches de travail avec une distance entre les éléments de renforcement, mesurée selon la normale à la direction de la ligne moyenne du câble égale à 2.5 mm.

[00173] Le pneumatique de référence est gonflé à une pression de 9 bars.

[00174] La largeur axiale de la première couche de travail est égale à 252 mm.

[00175] La largeur axiale de la deuxième couche de travail est égale à 232 mm.

[00176] La largeur axiale de la couche d’éléments de renforcement circonférentiels 53 est égale à 194 mm.

[00177] La largeur axiale de la couche de protection est égale à 100 mm.

[00178] La masse cumulée des couches de travail, de la couche de protection et de la couche d’éléments de renforcement circonférentiels des pneumatiques de référence T2, comprenant la masse des câbles métalliques et des mélanges de calandrage, se monte à 10.9 Kg.

[00179] La valeur absolue de la différence entre les valeurs absolues des angles formés par les câbles de la première couche de sommet de travail avec la direction circonférentielle et ceux des câbles de la deuxième couche de sommet de travail est nulle, les angles étant identiques, contrairement à l’invention.

[00180] L’angle moyen est égal à 21.7°.

[00181] La valeur de Fl est égale à 371 N.

[00182] La valeur de F2 est égale à 451 N.

[00183] Les valeurs Fl et F2 sont obtenues par une simulation éléments finis, le nombre élevés de nappes de renforcement dans le sommet ne permettant pas l’utilisation d’un modèle analytique simple.

[00184] Les forces ruptures des éléments de renforcement des couches de sommet de travail FRI et FR2 sont égales à 2600 N.

[00185] Le ratio d’utilisation du potentiel de rupture F2/FR2 est égal à 17.4 %.

[00186] Le ratio d’utilisation du potentiel de rupture F1/FR1 est égal à 14.3 %.

[00187] Le ratio d’utilisation du potentiel de rupture F1/FR1 est 22 % supérieur au ratio d’utilisation du potentiel de rupture F2/FR2. [00188] Des troisièmes pneumatiques de référence T3 diffèrent du pneumatique I selon l’invention par un profil de la surface extérieure plus usuel et des quatrièmes pneumatiques de référence T4 diffèrent des pneumatiques de référence T2 également par un profil de la surface extérieure plus usuel. Un tel profil de pneumatique est représenté sur la figure 3.

[00189] Sur cette figure 3 qui représente un pneumatique 31 de même dimension, il apparaît que la zone du bourrelet 33 est semblable à celle du pneumatique selon l’invention et que la structure de la couche d’armature de carcasse 32 est identique, celle-ci étant retournée autour d’une tringle 34 pour former un retournement 37 renforcé par un raidisseur 39. Par contre, le profil de la surface extérieure du pneumatique 31 est différent de celui du pneumatique selon l’invention.

[00190] Des essais ont été réalisés avec des pneumatiques I réalisés selon l’invention et avec les pneumatiques de référence Tl, T2, T3 et T4.

[00191] Des essais d’endurance ont été réalisés en faisant rouler deux pneus rabotés l’un sur l’autre avec une pression régulée de 5.5b, et une charge de 4571 daN à une vitesse de 50km/h et à une température ambiante de 15°C pendant 20000 km.

[00192] Les essais ont été réalisés pour les pneumatiques selon l’invention avec des conditions identiques à celles appliquées aux pneumatiques de référence Tl, T2, T3 et T4.

[00193] L’ensemble des pneumatiques de référence et les pneumatiques selon l’invention présentent des résultats sensiblement identiques.

[00194] Des deuxièmes essais d’endurance ont été réalisés sur une machine de test imposant à chacun des pneumatiques un roulage ligne droite à une vitesse égale à l’indice de vitesse maximum prescrit pour ledit pneumatique (speed index) sous une charge initiale de 3550 daN progressivement augmentée pour réduire la durée du test.

[00195] D’autres essais d’endurance ont été réalisés sur une machine de tests imposant de façon cyclique un effort transversal et une surcharge dynamique aux pneumatiques. Les essais ont été réalisés pour les pneumatiques selon l’invention avec des conditions identiques à celles appliquées aux pneumatiques de référence.

[00196] Les essais ainsi réalisés ont montré que les distances parcourues lors de chacun de ces tests sont sensiblement identiques pour les pneumatiques selon l’invention et les pneumatiques de référence Tl, T2, T3 et T4. Il apparaît donc que les pneumatiques selon l’invention et les pneumatiques de référence Tl et T3 présentent des performances sensiblement équivalentes en termes d’endurance des zones des bourrelets des pneumatiques et de l’armature sommet à celles des pneumatiques de référence T2 et T4, lors de roulage sur des sols bitumineux.

[00197] Un autre type d’essais a été mené pour tester les performances de résistance aux chocs et/ou frottements sur des bordures de trottoir.

[00198] Pour réaliser ces essais les pneumatiques sont en outre pourvus de stries radiales sur leur flanc.

[00199] Ces essais sont réalisés sur un trottoir présentant une bordure de 15 cm de hauteur. Le pneumatique est monté sur un véhicule dont la trajectoire conduit le pneumatique à une vitesse de 20 km/h avec un angle d’incidence par rapport au trottoir de 10°.

[00200] L’opération est répétée 6 fois et ensuite le flanc est analysé pour observer les éventuels arrachements.

[00201] L’ensemble des pneumatiques présentent deux arrachements.

[00202] Concernant la surface agressée par le trottoir, elle est 8 % plus faible sur le pneumatique selon l’invention et sur les pneumatiques de référence Tl et T2 en comparaison des pneumatiques de référence T3 et T4.

[00203] Des tests visant à caractériser la résistance à la rupture d’une armature de sommet de pneumatique soumise à des chocs ont également été réalisés. Ces tests consistent à faire rouler un pneumatique, gonflé à une pression recommandée et soumis à une charge recommandée, sur un obstacle ou indenteur cylindrique de diamètre égal à 1.5 pouce, soit 38.1 mm, à tête hémisphérique, et d’une hauteur déterminée, venant en appui au centre de la bande de roulement. La résistance à la rupture est caractérisée par la hauteur critique de l’indenteur, c’est-à-dire la hauteur maximale de l’indenteur entraînant une rupture totale de l’armature de sommet, c’est-à-dire de la rupture de toutes les couches de sommet. Les valeurs expriment l’énergie nécessaire pour obtenir la rupture du bloc sommet. Les valeurs sont exprimées à partir d’une base 100 correspondant à la valeur mesurée pour le pneumatique de référence T4.

[00204] Ces résultats montrent que malgré un allégement du pneumatique, notamment par une diminution de la masse de son armature sommet, l’énergie à rupture lors d’un choc sur la surface de la bande de roulement des pneumatiques selon l’invention ou des pneumatiques de référence Tl et T3 est significativement supérieure à celle des pneumatiques de référence T4 et T2.

[00205] Des derniers tests visant à caractériser la résistance à la rupture d’une armature de sommet de pneumatique soumise à des chocs particuliers ont encore été réalisés. Ces tests consistent à faire rouler à 40 km/h pendant 40 000 km sur un volant un pneumatique, gonflé à une pression nominale selon l’ETRTO et soumis à une charge nominale selon l’ETRTO, sur des obstacles sphériques de rayon 26 mm, tronqués à 21 mm, séparés d’environ 2.50 mètres, qui viennent en appui sur le bord de la bande de roulement, la position axiale du centre des obstacles étant située à 10 mm vers le centre du point à partir duquel la tangente à la surface extérieure de la bande de roulement fait un angle supérieur ou égal à 30° avec la direction axiale. On extrait six morceaux de câbles de la couche d’armature de carcasse de longueur 150 mm, les morceaux étant centrés sur l’extrémité de la couche de sommet de travail axialement la plus large. On mesure la force rupture des câbles selon un test de traction uniaxiale et on fait une moyenne à partir des mesures effectuées sur les six morceaux de câbles extraits du pneumatique. Les valeurs sont exprimées à partir d’une base 100 correspondant à la valeur mesurée pour le pneumatique de référence Tl.

[00206] Ces résultats montrent que malgré un allégement du pneumatique, notamment par une diminution de la masse de son armature sommet, les performances d’endurance des câbles de la couche d’armature de carcasse des pneumatiques selon l’invention sont significativement améliorées en modifiant leur comportement en compression en comparaison des pneumatiques de référence Tl au point d’avoir une performance supérieure à celles de pneumatiques de référence T2 et T4 qui ont des armatures de sommet plus classiques. La comparaison des pneumatiques selon l’invention et des pneumatiques de référence T3 qui ne diffèrent que par le profil extérieur à proximité de la jante met en évidence l’intérêt de combiner des câbles de l’armature de carcasse dont l’âme est gainée avec le profil de la surface extérieure au niveau de la zone du bourrelet du pneumatique conforme à l’invention.

[00207] Un autre pneumatique 12, conforme à l’invention a également été testé. Ce pneumatique 12 diffère du pneumatique I par la nature des éléments de renforcement de la couche d’armature de carcasse. Les éléments de renforcement de la couche d’armature de carcasse de ce pneumatique 12 sont des câbles à couche de structure 1+6+11, non fretté, constitué d’un noyau central formé d’un fil, d’une couche intermédiaire formée de six fils et d’une couche externe formée de onze fils.

[00208] Ils présentent les caractéristiques suivantes (d et p en mm) : structure 1+6+11 ;

di = 0.20 (mm);

d 2 = 0.175 (mm);

p 2 = 7 (mm)

d 3 = 0.175 (mm);

p 3 = 10 (mm),

(d 2 / d 3 ) = l ;

avec di le diamètre du fil du noyau, d 2 , p 2 , respectivement le diamètre et le pas d’hélice des fils de la couche intermédiaire et d 3 et p 3 , respectivement le diamètre et le pas d’hélice des fils de la couche externe.

[00209] L’âme du câble constitué du noyau central formé d’un fil et de la couche intermédiaire formée de six fils n’est pas gainée par une composition de caoutchouc.

[00210] De tels câbles présentent au test dit de perméabilité, tel que décrit précédemment un débit égal à 5 cm 3 /min. Sa pénétration par la composition de caoutchouc est égale à 98 %. [00211] Lors des tests visant à caractériser la résistance à la rupture de l’armature de sommet de pneumatique soumise à des chocs particuliers en appui sur le bord de la bande de roulement, la mesure de la force rupture des câbles à partir d’une base 100 correspondant à la valeur mesurée pour le pneumatique de référence Tl est égale à 108.