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Title:
USE OF 7-ALPHA HYDROXY DHEA AND 7-OXO DHEA FOR TREATING INFLAMMATORY OR FUNCTIONAL INTESTINAL DISEASES
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2003/024460
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention concerns the use of 7-hydroxylated and 7-ketonic derivatives of 3-$g(b)-hydroxylated steroid hormones for preparing a medicine for treating inflammatory or functional intestinal diseases, such as mucus colitis, ulcerative colitis and Crohn's disease.

Inventors:
SEMAN MICHEL (FR)
CRITON MARC (FR)
Application Number:
PCT/FR2002/003109
Publication Date:
March 27, 2003
Filing Date:
September 12, 2002
Export Citation:
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Assignee:
MAYOLY SPINDLER LAB (FR)
SEMAN MICHEL (FR)
CRITON MARC (FR)
International Classes:
A61K31/568; A61K31/5685; A61P1/00; (IPC1-7): A61K31/568; A61P1/00
Domestic Patent References:
WO2000056757A12000-09-28
WO2002024205A12002-03-28
WO1994008588A11994-04-28
WO1997018816A21997-05-29
Other References:
MORFIN R ET AL: "PREGNENOLONE AND DEHYDROEPIANDROSTERONE AS PRECURSORS OF NATIVE 7-HYDROXYLATED METABOLITES WHICH INCREASE THE IMMUNE RESPONSE IN MICE", JOURNAL OF STEROID BIOCHEMISTRY AND MOLECULAR BIOLOGY, ELSEVIER SCIENCE LTD., OXFORD, GB, vol. 50, no. 1/2, July 1994 (1994-07-01), pages 91 - 100, XP008001078, ISSN: 0960-0760
Attorney, Agent or Firm:
Ores, Béatrice (rue de St Pétersbourg Paris, FR)
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Claims:
REVENDICATIONS
1. Utilisation d'au moins un composé choisi parmi la 7ahydroxyDHEA (3ß, 7adihydroxy5androstène17one) et la 7oxoDHEA (ou 3ßhydroxy5androstène 7,17dione), pour la préparation d'un médicament pour le traitement des maladies inflammatoires ou fonctionnelles de l'intestin.
2. Utilisation selon la revendication 1, dans laquelle le composé est présent dans le médicament en une quantité adaptée à l'administration d'une dose dudit composé comprise entre 1 et 50 mg/jour et par kg de poids corporel, chez l'homme.
3. Utilisation selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle le composé est présent dans le médicament en une quantité adaptée à l'administration d'une dose dudit composé comprise entre 2 et 10 mg/jour et par kg de poids corporel, chez l'homme.
4. Utilisation selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle le médicament est destiné à traiter la maladie de Crohn ou la rectocolite hémorragique.
5. Utilisation selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, dans laquelle le médicament est destiné à traiter le syndrome du colon irritable.
Description:
UTILISATION DE LA 7-ALPHA HYDROXY DHEA ET DE LA 7-OXO-DHEA POUR LE TRAITEMENT DES MALADIES INFLAMMATOIRES OU FONCTIONNELLES DE L'INTESTIN

La présente invention concerne l'utilisation de dérivés 7-hydroxylés et 7-cétoniques des hormones stéroïdes 3, ZZhydroxylées pour la préparation d'un médi- cament destiné à traiter les maladies inflammatoires ou fonctionnelles de l'intestin.

Les maladies inflammatoires intestinales, et notamment la maladie de Crohn et la recto-colite hémorragique, sont des pathologies d'étiologie inconnue, dont l'incidence en France et dans de nombreux pays du monde ne cesse d'augmenter.

En règle générale, ce sont des pathologies chroniques dans lesquelles des poussées du processus inflammatoire, qui présentent parfois un réel caractère de gravité allant jusqu'à nécessiter l'hospitalisation du patient, alternent avec des phases de rémission plus ou moins prolongées.

Faute de savoir traiter la cause, l'attitude des thérapeutes face à ces maladies consiste à traiter les poussées évolutives de manière à obtenir, dans les meilleurs délais, la mise en rémission, puis d'éviter leur réapparition grâce à un traite- ment d'entretien. Pour ce faire, ils ont principalement recours à trois familles de composés : - les glucocorticoïdes comme l'hydrocortisone (Proctocort Colofoam'), la bétaméthasone (Betnesol'), la prednisolone (Solupred6'Cortancyl'§ Hydrocortancyl'), le tixocortol (Rectovalone) et le budénoside (Entocort), qui représentent aujourd'hui les médicaments de référence des maladies inflammatoires de l'intestin, mais qui sont essentiellement utilisés dans le traitement des poussées évolu- tives modérées à sévères compte tenu de leurs nombreux effets secondaires méta- boliques, trophiques et immunitaires ; - les dérivés de l'acide 5-aminosalicylique (5-ASA) comme la sulfasalazine (Salazopyrine), la mésalazine (Pentasadg, Rowasa'9) et l'olsalazine (Dipentum, qui sont plutôt utilisés dans le traitement des poussées évolutives faibles à modérées ou en relais des glucocorticoïdes, une fois la mise en rémission obtenue ; et

-les immunodépresseurs comme l'azathioprine (Imurel@) et la 6-mercaptopurine (Purinétholdg), qui sont en général proposés dans les formes corti- corésistantes ou corticodépendantes, ou pour éviter un acte chirurgical qui serait trop mutilant (dans le cas, par exemple, de lésions étendues de l'intestin grle dans la mala- die de Crohn).

Ces traitements anti-inflammatoires sont toujours associés à un trai- tement symptomatique destiné à soulager les manifestations fonctionnelles de ces pathologies, et notamment à l'administration d'antispasmodiques propres à réduire les douleurs abdominales.

Un certain nombre de travaux ayant montré que la déhydro-épi- androstérone (ou 3-hydroxy-5-androstène-17-dione), plus connue sous le nom de DHEA, posséderait des propriétés immunomodulatrices (Daynes et al., Eur. J.

Immunol., 1990,20 : 793-802 ; Padgett et Loria, J. Immunol., 1994,153 : 1544-1552 ; Meikle et al., J. Steroid Biochem. Mol. Biol., 1992,42 : 293-304), Straub et ses colla- borateurs ont cherché à vérifier dans quelle mesure cette hormone stéroïde pouvait tre impliquée dans les mécanismes physiopathologiques mis en jeu dans les maladies inflammatoires de l'intestin. C'est ainsi qu'ils ont mis en évidence que des patients souffrant d'une maladie de Crohn ou de colite ulcérative présentent des taux sériques en sulfate de DHEA-qui représente la forme circulante de la DHEA-notablement plus faibles que ceux trouvés chez des sujets sains (Am. J. Gastroenterol., 1998, 93 : 2197-2202).

Ces observations ont été confirmées ultérieurement par De La Torre et al. (Clin. Exp. Rheumatol., 1998,16 : 579-582).

Parallèlement, Poynter et Daynes (J. Biol. chem., 1998,273 : 32833- 32841) ont montré que la DHEA est capable d'inhiber différents médiateurs de l'inflammation comme le facteur nucléaire KB, l'interleukine 6 (IL-6) et l'interleukine 12 (IL-12) via le récepteur a activé par les proliférateurs des peroxysomes (PPARa).

L'ensemble de ces résultats a donc conduit Andus et al. (CD ROM, Abstracts & Itenerary Planner, DDWX AstraZeneca, 2000) à tester les effets d'une administration per os de DHEA chez 8 patients présentant une poussée de colite ulcé- rative réfractaire aux traitements classiques. Dans le cadre de ces essais, chaque patient a reçu quotidiennement 200 mg de DHEA en seule prise pendant 56 jours, en

plus de son traitement habituel, 6 patients étant déjà sous mésalazine (1,5-4 g/j), 2 sous budénoside (1,5-3 g/j), 1 sous azathioprine (150 mg/j) et 1 sous H15 et E. coli Nissle 1917 (100 mg/j). Une réduction significative de la poussée inflammatoire a été obtenue chez 5 patients allant, pour 3 d'entre eux, jusqu'à une mise en rémission. Par contre, aucun effet significatif de la DHEA sur l'inflammation n'a été observé chez les 3 autres patients.

En parallèle des travaux menés sur la DHEA, de nombreuses études ont également porté ces dix dernières années sur les dérivés 7-hydroxylés de la DHEA, et en particulier sur la 7a-hydroxy-DHEA (ou 3/7<2-dihydroxy-5-andro- stène-17-one) dont la présence a été révélée dans tout l'organisme, en particulier au niveau des organes barrières tels que la peau, le foie, l'intestin, la prostate et le cerveau.

Il est maintenant bien établi que les dérivés 7-hydroxylés de la DHEA, ainsi que ceux issus des autres hormones stéroïdes 3ßhydroxylées comme la pregnénolone (3ßhydroxy-5-pregnène-20-one ou PREG) et l'épiandrostérone (3ß hydroxy-5a-androstane-17-one ou ISOA) présentent une activité antiglucocorticoïde marquée (Morfin et al., IXInternat. Congr. Hormonal Steroids, DALLAS, TX, USA, Congress Proceedings : poster D103, 1994 ; Morfin et al., Proceedings of the Second International Conference on Cortisol and Anti-cortisol, Las Vegas, NV, USA : p38, 1997). Cette activité serait notamment à l'origine de leur aptitude à stimuler l'immu- nité cellulaire (Morfin et Courtray, J. Steroid Biochem. Mol. Biol., 1994, 50 : 91-100 ; WO-A-94/08588 publiée le 28 avril 1994).

Le mécanisme par lequel les 7-hydroxystéroïdes exercent leur action antiglucocorticoïde n'a pas été encore élucidé. On sait qu'il n'existe pas de récepteur cytosolique pour la 7a-hydroxy-DHEA et que les 7a-hydroxystéroïdes n'interfèrent pas avec la liaison de la dexaméthasone au récepteur des glucocorticoïdes. Par contre, il semblerait que ces composés soient capables de diminuer l'incorporation nucléaire du récepteur glucocorticoïde activé par la dexaméthasone (Morfin et al., ibid).

Quoi qu'il en soit, l'utilisation des dérivés 7-hydroxylés des hormones stéroïdes 3ßhydroxylés a été préconisée, notamment dans la demande Internationale WO 94/08588, dans toutes les indications thérapeutiques dans lesquelles une action contraire à celle des glucocorticoïdes est susceptible d'tre

recherchée, et notamment dans le traitement des pathologies pour lesquelles les gluco- corticoïdes sont classiquement déconseillés et celles liées à des effets secondaires de ces mmes glucocorticoïdes (Syndrome de Cushing, tumeurs surrénaliennes, désordres de l'axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien, effets diabétogènes et immunosuppres- seurs des glucocorticoïdes, atrophie musculaire, retards de cicatrisation, ulcères diges- tifs, ostéoporose, cataracte, infections opportunistes, dysménorrhées,...).

Leur utilisation a également été proposée dans la prévention et le traitement du vieillissement cutané dont on sait qu'il est favorisé par les glucocorti- coïdes (WO 98/40074 publiée le 17 septembre 1998).

Or, dans le cadre de leurs travaux, les Inventeurs ont constaté que les dérivés 7-hydroxylés et 7-cétoniques des hormones stéroïdes 3ßhydroxylées ont un effet antalgique supérieur à celui de la DHEA, doublé d'un effet anti-inflammatoire au moins équivalent à celui de cette dernière, ces deux effets étant, en outre, plus pronon- cés que ceux exercés par les composés classiquement utilisés dans les maladies inflammatoires de l'intestin comme la sulfasalazine.

Ainsi, de manière paradoxale, ces dérivés, bien que présentant des activités antiglucocorticoïde et immunostimulatrice marquées, apparaissent présenter un réel intért dans le traitement des maladies inflammatoires de l'intestin comme la maladie de Crohn et la recto-colite hémorragique, ainsi que celui des maladies fonc- tionnelles intestinales, et en particulier du syndrome du colon irritable.

La présente invention a donc pour objet l'utilisation d'au moins un composé répondant à la formule (I) ci-après :

ou à la formule (II) ci-après : dans lesquelles : - R, représente un groupe hydroxyle, un groupe ester d'acide organique en C,- C24, linéaire ou ramifié, saturé ou insaturé, un groupe ester d'acide sulfurique ou d'acide phosphorique, un groupe éther carboné en Cl-C24, linéaire ou ramifié, saturé ou insaturé, et comprenant éventuellement un ou plusieurs hétéroatomes choisis parmi l'azote, l'oxygène, le soufre et le phosphore, ou encore un groupe éther d'hydrate de carbone en C3-CI00, comprenant éventuellement un ou plusieurs hétéroatomes choisis parmi l'azote, le soufre et le phosphore ; -R2 et R3 représentent, lorsqu'ils sont présents, un atome d'hydrogène - R4 représente un atome d'oxygène ou un groupe hydroxyle ; - R ; représente un atome d'hydrogène ou d'oxygène, un groupe hydroxyle ou un groupe de formule : -CH (OH) R6, =C (OH) R6,-COR6, =CHRg ou-CH (R6) R7 dans laquelle R6 et R7 représentent chacun un groupe alkyle en C,-C,,, linéaire ou ramifié, saturé ou insaturé ; à la condition toutefois que R,, R4 et R5 ne représentent pas tous les trois un groupe hydroxyle ; pour la préparation d'un médicament pour le traitement des maladies inflammatoires ou fonctionnelles de l'intestin.

Conformément à l'invention, on utilise de préférence les composés répondant à la formule (I) ou à la formule (II) dans lesquelles R, représente un groupe hydroxyle, tandis que Rs représente un atome d'oxygène ou un groupe-COCH3. Ces composés correspondent notamment aux dérivés 7-hydroxylés et 7-cétoniques de l'ISOA auquel cas, dans la formule (I), R5 représente un atome d'oxygène, de la PREG auquel cas, dans la formule (II), Rs représente un groupe-COCH3, et de la DHEA auquel cas, dans la formule (II), Rs représente un atome d'oxygène.

Parmi ces dérivés, la 7a-hydroxy-DHEA dans laquelle le groupe hydroxyle porté par l'atome de carbone situé en position 7 du cycle stéroïde est axial, et la 7-oxo-DHEA (ou 3ßhydroxy-5-androstène-7, 17-dione) sont particulièrement préférées.

Le médicament préparé conformément à l'invention peut comprendre un ou plusieurs composés de formule (I) ou de formule (II), éventuellement en asso- ciation avec un autre principe actif propre à augmenter encore son efficacité thérapeu- tique, et un ou plusieurs excipients pharmaceutiquement acceptables dont le choix sera fonction de la voie par laquelle on souhaite l'administrer et de la forme galénique sous laquelle on désire le présenter.

En effet, ce médicament est notablement susceptible d'tre adminis- tré par les trois voies classiquement utilisées pour traiter des pathologies intestinales, à savoir la voie orale, la voie rectale qui est particulièrement utile lorsque ces patholo- gies sont localisées au niveau du rectum ou de la région rectosigmoïdienne, et la voie parentérale, notamment intramusculaire et intraveineuse, qui s'impose lorsque des doses élevées sont nécessaires ou lorsqu'il n'est pas possible de recourir à la voie orale, par exemple dans le cas de vomissements ou de troubles de la conscience.

Par ailleurs, de par leur nature à la fois hydrophile et lipophile, les composés de formule (I) et de formule (II) se prtent à une utilisation sous de nombreuses formes galéniques tels que comprimés, gélules, granulés, solutions, suspensions, suppositoires, crèmes, gels, pommades ou mousses.

Dans tous les cas, le ou les composés de formule (I) ou de formule (II) sont avantageusement présents dans le médicament, lorsque celui-ci est destiné à tre administré chez l'homme, en une quantité permettant l'administration d'une dose de composé (s) comprise entre 1 et 50 mg/jour et par kg de poids corporel et, de préfé- rence, comprise entre 2 et 10 mg/jour et par kg de poids corporel, cette administration pouvant se faire en une ou plusieurs prises quotidiennes.

L'utilisation des dérivés 7-hydroxylés et 7-cétoniques des hormones stéroïdes 3ßhydroxylées pour la préparation d'un médicament destiné à traiter les pathologies inflammatoires ou fonctionnelles de l'intestin présentent de nombreux avantages. En effet, outre que ces dérivés ont des effets antalgiques et anti-inflamma- toires véritablement intéressants, il a été montré qu'ils sont dénués d'activité andro-

génique et oestrogénique, contrairement à la DHEA qui est en partie métabolisée en hormones sexuelles. De plus, ils présentent une excellente tolérance.

D'autres avantages et caractéristiques de l'invention apparaîtront à la lecture du complément de description qui suit et qui se réfère à des exemples de démonstration des effets antalgiques et anti-inflammatoires des dérivés 7-hydroxylés et 7-cétoniques des hormones stéroïdes 3ßhydroxylées. I1 va de soi, toutefois, que ces exemples sont donnés uniquement à titre d'illustrations de l'invention et n'en constituent nullement une limitation.

Exemple 1 : Efficacité comparée de la 7a-hydroxy-DHEA, de la 7-oxo-DHEA et de la DHEA sur les douleurs abdominales Le pouvoir antalgique de la 7a-hydroxy-DHEA, de la 7-oxo-DHEA et de la DHEA a été évalué par un test classiquement utilisé pour apprécier l'effet antalgique d'une substance et qui consiste à rechercher si cette substance est apte, lorsqu'elle administrée par voie orale, à conférer une protection contre les crampes ou contorsions abdominales provoquées chez la souris par l'injection intrapéritonéale de phénylbenzoquinone.

Pour ce faire, 162 souris ICR mâles pesant 20 à 25 g chacune ont été réparties de manière aléatoire en 17 lots et, à l'exception des souris du lot 1 (30 souris) destinées à servir de témoins, ont reçu par voie orale : . lot 2 (8 souris) : 100 mg/kg de 7a-hydroxy-DHEA lot 3 (4 souris) : 150 mg/kg de 7a-hydroxy-DHEA . lot 4 (14 souris) : 200 mg/kg de 7a-hydroxy-DHEA lot 5 (4 souris) : 300 mg/kg de 7a-hydroxy-DHEA . lot 6 (8 souris) : 400 mg/kg de 7a-hydroxy-DHEA . lot 7 (8 souris) : 50 mg/kg de 7-oxo-DHEA . lot 8 (12 souris) : 100 mg/kg de 7-oxo-DHEA . lot 9 (4 souris) : 150 mg/kg de 7-oxo-DHEA . lot 10 (16 souris) : 200 mg/kg de 7-oxo-DHEA . lot 11 (4 souris) : 300 mg/kg de 7-oxo-DHEA lot 12 (12 souris) : 400 mg/kg de 7-oxo-DHEA lot 13 (8 souris) : 100 mg/kg de DHEA

. lot 14 (4 souris) : 150 mg/kg de DHEA . lot 15 (14 souris) : 200 mg/kg de DHEA . lot 16 (4 souris) : 300 mg/kg de DHEA . lot 17 (8 souris) : 400 mg/kg de DHEA.

30 minutes après l'administration de ces traitements, 0,20 ml d'une solution aqueuse à 2 pour 10 000 de phénylbenzoquinone a été injectée à toutes les souris par voie intrapéritonéale.

Le nombre des crampes abdominales présentées par chacune des souris a été compté pendant 5 minutes à partir de la 6è"minute et jusqu'à la llème minute suivant l'injection de phénylbenzoquinone. Lors de ce comptage, seules ont été considérées comme positives, les crampes abdominales caractérisées par l'étirement des pattes postérieures et/ou le creusement des flancs après torsion.

On a déterminé, pour chaque lot de souris, la moyenne des crampes abdominales présentées par les souris, puis, pour les lots 2 à 17, un pourcentage P de protection par la formule : P = [ (moyenne des crampes présentées par les souris du lot témoin-moyenne des crampes présentées par les souris du lot traité)/moyenne de crampes présentées par le lot témoin] x 100.

La Figure 1 représente, sous la forme de courbes, l'évolution de ce pourcentage de protection tel qu'obtenu après traitement par la 7a-hydroxy-DHEA en fonction de la dose administrée.

Cette Figure montre qu'à doses équivalentes, la 7a-hydroxy-DHEA et la 7-oxo-DHEA présentent systématiquement un effet antalgique supérieur à celui de la DHEA. Le meilleur effet antalgique est obtenu avec la 7a-hydroxy-DHEA, qui confère une protection quasi-maximale (95%) contre les crampes abdominales à la dose de 400 mg/kg. La protection maximale obtenue à la mme dose est de 67% pour la 7-oxo-DHEA et chute à 55% pour la DHEA.

Exemple 2 : Efficacité comparée de la 7a-hydroxy-DHEA, de la DHEA et de la sulfasalazine sur l'inflammation du colon Le pouvoir anti-inflammatoire de la 7a-hydroxy-DHEA a été appré- cié par un test visant à évaluer l'effet thérapeutique d'une administration orale de ce composé sur une inflammation du colon induite chez des rats par l'administration

intracolonique d'acide sulfonique de trinitrobenzène (TNBS), et a été comparé aux effets thérapeutiques obtenus, dans les mmes conditions, par l'administration orale de sulfasalazine d'une part, et de DHEA d'autre part.

Pour ce faire, 72 rats Wistar mâles pesant chacun entre 220 et 240 g, préalablement mis à jeun pendant 48 heures, ont été répartis en 8 lots et ont été traités par voie orale comme suit : . lot 1 (6 rats) : gel aqueux contenant 1% de carboxyméthylcellulose (CMC) 1 fois/jour de JO à J4 . lot 2 (6 rats) : 100 mg/kg de sulfasalazine 1 fois par jour de JO à J4 lot 3 (10 rats) : 50 mg/kg de DHEA 1 fois par jour de JO à J4 lot 4 (10 rats) : 100 mg/kg de DHEA 1 fois par jour de JO à J4 lot 5 (10 rats) : 200 mg/kg de DHEA 1 fois par jour de JO à J4 . lot 6 (10 rats) 50 mg/kg de 7a-hydroxy-DHEA 1 fois par jour de JO à J4 . lot 7 (10 rats) : 100 mg/kg de 7a-hydroxy-DHEA 1 fois par jour de JO à J4 lot 8 (10 rats) : 200 mg/kg de 7a-hydroxy-DHEA 1 fois par jour de JO à J4 La sulfasalazine et la 7a-hydroxy-DHEA ont été administrées aux rats sous la forme de gels aqueux contenant 1% de CMC (PROLABO), tandis que la DHEA leur a été administrée sous la forme d'un gel aqueux contenant 5% de DMSO et 1% de CMC.

A JO + 8 heures, les rats ont été anesthésiés à l'halothane et on leur a administré dans le colon 250 Ftl d'une solution constituée à 50% de sérum physio- logique et à 50% d'éthanol et renfermant 30 mg de TNBS, au moyen d'un cathéter de 2 mm introduit dans l'anus sur une longueur de 8 cm. Ce traitement provoque en quelques jours des signes cliniques proches de ceux observés dans la maladie de Crohn et dans la recto-colite hémorragique.

Les rats ont été pesés quotidiennement pendant toute la durée de l'expérimentation.

A J4, les rats ont été euthanasiés à l'halothane. Les colons ont été prélevés sur une longueur de 8 cm allant du coude splénique jusqu'au rectum, rincés au sérum physiologique, coupés longitudinalement et examinés au microscope.

Les lésions ont été comptabilisées selon le score dit de Morris (Morris et al., 1989, Gastroenterology, 96 : 795-803) après une double lecture en aveugle.

Les poids corporels des rats ont été analysés par un test t de Student.

Les tests de normalité et d'homogénéité des variances (test de Levene), suivis de tests paramétriques ont été réalisés sur les scores des lésions.

La Figure 2 représente, sous la forme de courbes, l'évolution du poids corporel des rats du lot 1 témoin () et des lots traités (lot 2 : ; lot en fonction du temps, tandis que la Figure 3 représente, sous la forme d'histo- grammes, les scores des lésions obtenus pour ces mmes rats.

La Figure 2 montre que le poids corporel des rats a évolué au cours du test de la mme manière dans tous les lots, témoin ou traités, tandis que la Figure 3 montre que les rats traités par la sulfasalazine, la DHEA et la 7a-hydroxy-DHEA présentent des lésions significativement moins importantes que celles présentées par les rats du lot témoin.

Les scores des lésions les plus bas sont obtenus chez les rats traités par la DHEA et la 7a-hydroxy-DHEA dont les effets anti-inflammatoires apparaissent tre équivalents à doses équivalentes.

Exemple 3 : Efficacité comparée de la 7-oxo-DHEA et de la sulfasalazine sur l'inflammation du colon Le pouvoir anti-inflammatoire de la 7-oxo-DHEA a été apprécié par le mme test que celui décrit à l'exemple 2, et a été comparé à celui observé, dans les mmes conditions, avec un traitement par la sulfasalazine.

70 rats Wistar mâles pesant chacun entre 220 et 240 g, préalable- ment mis à jeun pendant 48 heures, ont été répartis en 7 lots et ont été traités par voie orale comme suit : . lot 1 (10 rats) : gel aqueux contenant 1% de CMC 1 fois/jour de JO à J4 lot 2 (10 rats) : 50 mg/kg de sulfasalazine 1 fois par jour de JO à J4 . lot 3 (10 rats) : 100 mg/kg de sulfasalazine 1 fois par jour de JO à J4 . lot 4 (10 rats) : 200 mg/kg de sulfasalazine 1 fois par jour de JO à J4 . lot 5 (10 rats) : 50 mg/kg de 7-oxo-DHEA 1 fois par jour de JO à J4

lot 6 (10 rats) 100 mg/kg de 7-oxo-DHEA 1 fois par jour de JO à J4 lot 7 (10 rats) : 200 mg/kg de 7-oxo-DHEA 1 fois par jour de JO à J4 Comme dans l'exemple 2, la sulfasalazine a été administrée aux rats sous la forme d'un gel aqueux contenant 1 % de CMC, tandis que la 7-oxo-DHEA leur a été administrée sous la forme d'un gel aqueux contenant 5% de DMSO et 1% de CMC.

L'inflammation du colon a été induite dans les mmes conditions que celles décrites dans l'exemple 2, à ceci près que les rats ont reçu une dose de TNBS moitié moindre que celle administrée dans cet exemple (15 mg versus 30 mg).

Puis le test a été poursuivi comme décrit dans l'exemple 2.

La Figure 4 représente, sous la forme de courbes, l'évolution du poids corporel des rats du lot 1 témoin ) et des lots traités (lot 2 : ; en fonction du temps, tandis que la Figure 5 représente, sous la forme d'histogrammes, les scores des lésions obtenus pour ces mmes rats.

La Figure 4 montre que, là également, le poids corporel des rats a évolué au cours du test de la mme manière dans tous les lots, témoin ou traités Quant à la Figure 5, elle montre que les rats traités par la sulfasala- zine et la 7-oxo-DHEA présentent des lésions significativement moins importantes que celles présentées par les rats du lot témoin. Les effets anti-inflammatoires de la sulfasalazine et de la 7-oxo-DHEA apparaissent tre équivalents aux doses de 50 et 200 mg/kg et par jour.

Par contre, à la dose de 100 mg/kg et par jour, les effets anti- inflammatoires de la 7-oxo-DHEA sont significativement plus élevés que ceux de la sulfasalazine (P<0,01, test de Mann-Whitney).