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Title:
USE OF METAL-ACCUMULATING PLANTS FOR THE PREPARATION OF CATALYSTS THAT CAN BE USED IN CHEMICAL REACTIONS
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2011/064462
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to the use of metal-accumulating plants for carrying out chemical reactions.

Inventors:
GRISON CLAUDE (FR)
ESCARRE JOSE (FR)
Application Number:
PCT/FR2009/052312
Publication Date:
June 03, 2011
Filing Date:
November 26, 2009
Export Citation:
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Assignee:
CENTRE NAT RECH SCIENT (FR)
GRISON CLAUDE (FR)
ESCARRE JOSE (FR)
UNIV MONTPELLIER II (FR)
International Classes:
B01J21/18; B01J23/06; B01J23/72; B01J23/755; B09C1/10; C02F3/32; C07C31/34
Domestic Patent References:
WO1997034714A11997-09-25
Foreign References:
EP1806177A12007-07-11
US20050217174A12005-10-06
Other References:
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C. GRISON; J. ESCARRE; M.L. BERTHOMME; J. COUHET-GUICHOT; C. GRISON; F. HOSY, ACTUALITÉ CHIMIQUE, 21 September 2009 (2009-09-21)
MACNAIR; SMIRNOFF, COMMUN. SOIL SCI. PLANT ANAL., vol. 30, 1999, pages 1127 - 1136
Attorney, Agent or Firm:
GROSSET-FOURNIER, Chantal et al. (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Utilisation d'une plante ou d'une partie de plante ayant accumulé au moins un métal choisi notamment parmi le zinc (Zn), le nickel (Ni) ou le cuivre (Cu), pour la préparation d'une composition contenant au moins un catalyseur métallique dont le métal est l'un des susdits métaux et permettant la mise en œuvre de réactions de synthèse organique faisant intervenir ledit catalyseur. 2. Utilisation selon la revendication 1 , dans laquelle ladite plante est choisie parmi la famille des Brassicaceae, notamment les espèces du genre Thlaspi en particulier T. caerulescens, T. goesingense, T. tatrense, T. rotundifolium, T. praecox, les espèces du genre Arabidopsis, en particulier Arabidopsis hallerii, et du genre Alyssum, en particulier A. bertolonii, A. serpyllifolium, des Fabaceae, en particulier Anthyllis vulneraria, des Sapotaceae, notamment les espèces Sebertia acuminata, Planchonella oxyedra, des Convolvulaceae, notamment les espèces Ipomea alpina, Planchonella oxyedra ou des Rubiaceae, notamment les espèces Psychotria douarrei, en particulier P. costivenia, P. démentis, P. vanhermanii.

3. Utilisation selon la revendication 1 ou 2, dans laquelle ladite plante appartient à la famille des Brassicacea, notamment Thlaspi caerulescens ou Arabidopsis hallerii et le métal accumulé par ladite plante est Zn.

4. Utilisation selon la revendication 3, dans laquelle la concentration en Zn est comprise d'environ 2700 mg/kg à environ 43700 mg/kg de poids sec de plante ou partie de plante, préférentiellement d'environ 2700 mg/kg à environ 13600 mg/kg de poids sec de plante ou partie de plante, plus préférentiellement d'environ 6000 mg/kg à environ 9000 mg/kg de poids sec de plante ou partie de plante, en particulier d'environ 7000 mg/kg à environ 8000 mg/kg de poids sec de plante ou partie de plante 5. Utilisation selon la revendication 4, dans laquelle les dites réactions de synthèse organique sont choisies parmi les halogénations notamment d'alcools et les réactions électrophiles en série aromatique, notamment les substitutions.

6. Utilisation selon la revendication 1 ou 2, dans laquelle ladite plante est une Sapotaceae, en particulier Sebertia acuminata, une Rubiaceae, ou une Brassicaceae, en particulier Thlaspi goesingense ou Thlaspi caerulescens, et le métal accumulé par ladite plante est Ni. 7. Utilisation selon la revendication 6, dans laquelle la concentration en Ni est comprise d'environ 1000 mg/kg à environ 36000 mg/kg de poids sec de plante ou partie de plante, préférentiellement d'environ 2500 mg/kg à environ 25000 mg/kg de poids sec de plante ou partie de plante, plus préférentiellement d'environ 2500 mg/kg à environ 19900 mg/kg de poids sec de plante ou partie de plante, en particulier d'environ 15000 mg/kg à environ 18000 mg/kg de poids sec de plante ou partie de plante

8. Utilisation selon la revendication 7, dans laquelle les dites réactions de synthèse organique sont choisies parmi les réactions de synthèse des catalyseurs de réactions de couplage ou d'hydrogénation après réduction de Ni(II) en Ni0.

9. Utilisation selon la revendication 1 ou 2, dans laquelle ladite plante est une Convolvulaceae, notamment Ipomea alpina et le métal accumulé par ladite plante est Cu.

10. Utilisation selon la revendication 9, dans laquelle la concentration en Cu est comprise d'environ 1000 mg/kg à environ 13700 mg/kg de poids sec de plante ou partie de plante.

11. Utilisation selon la revendication 10, dans laquelle les dites réactions de synthèse organique sont choisies parmi la synthèse de révélateurs d'acides aminés ou d'oximes. 12. Procédé de préparation d'une composition, telle que définie dans la revendication 1 , contenant au moins un catalyseur métallique dont le métal est choisi notamment parmi Zn, Ni ou Cu, comprenant les étapes suivantes :

a. calcination d'une plante ou d'une partie de plante ayant accumulé au moins un métal choisi notamment parmi Zn, Ni ou Cu, pour obtenir une plante ou partie de plante calcinée,

b. agitation de la dite plante ou partie de plante calcinée dans un acide, en particulier l'acide chlorhydrique ou de l'acide sulfurique, pour déstructurer la plante ou partie de plante calcinée et pour obtenir un mélange contenant la plante ou partie de plante calcinée et déstructurée et au moins un catalyseur métallique dont le métal est choisi notamment parmi Zn, Ni ou Cu,

c. concentration du susdit mélange contenant la plante ou partie de plante calcinée et déstructurée et au moins un catalyseur métallique pour obtenir un mélange concentré contenant une plante ou partie de plante calcinée et déstructurée et au moins un catalyseur métallique choisi notamment parmi Zn, Ni ou Cu en proportion supérieure à celle obtenue en b.,

d. filtration du susdit mélange concentré pour obtenir un filtrat et un précipité, ledit filtrat correspondant à une composition contenant au moins un catalyseur métallique dont le métal est choisi notamment parmi Zn, Ni ou Cu, et le pH dudit filtrat étant ajusté en fonction du métal, dans des conditions telles que le pH de la composition est < 2 pour le Zn, environ égal à 7 pour Ni et compris entre 2 et 7 pour Cu.

13. Procédé selon la revendication 12, dans lequel :

l'étape a. est effectuée à une température comprise d'environ 200 °C à environ 400°C, en particulier 300°C durant environ lh à 3 h, en particulier 2h, puis refroidissement à 25°C, l'étape b. est effectuée avec de l'acide chlorhydrique dilué ou concentré, en particulier concentré, durant environ 30 minutes à environ 2h, en particulier lh,

l'étape c. est effectuée :

- par évaporation partielle ou,

- par sonication durant environ 1 à environ 3 heures et addition d'acide chlorhydrique dilué, concentré.

14. Procédé selon la revendication 12 ou 13, dans lequel l'eau de la composition obtenue dans l'étape d. est évaporée totalement pour obtenir une composition déshydratée contenant ledit catalyseur. 15. Procédé de mise en oeuvre d'une réaction de synthèse organique comprenant une étape de mise en contact d'une composition contenant au moins un catalyseur métallique dont le métal est choisi notamment parmi Zn, Ni ou Cu telle que définie dans la revendication 1 , avec au moins un composé chimique susceptible de réagir avec ladite composition.

16. Procédé selon la revendication 15, dans lequel ladite réaction de synthèse organique est une réaction d'halogénation d'alcools.

17. Procédé selon la revendication 15 ou 16, comprenant les étapes suivantes :

a. mise en contact d'un alcool avec une composition contenant ledit catalyseur métallique dont le métal est Zn et ayant un pH inférieur ou égal à 2, telle que définie dans la revendication 15, pour former un complexe alcool-catalyseur b. agitation dudit complexe à température ambiante ou à une température comprise d'environ 30 à 60°C, préférentiellement d'environ 40 à 50°C, en particulier d'environ 40°C durant environ 1 à environ 24h, préférentiellement environ 1 à environ 12h, plus préférentiellement d'environ environ 1 à environ 6h, en particulier environ 3h pour obtenir un mélange réactionnel contenant ledit alcool halogéné,

c. extraction dudit mélange réactionnel par un solvant organique, en particulier de l'éther de pétrole, pour récupérer ledit alcool halogéné.

18. Procédé selon la revendication 17, dans lequel le rapport molaire catalyseur/alcool de l'étape a. est compris d'environ 0,01 à environ 5, préférentiellement d'environ 0,1 à environ 5, plus préférentiellement d'environ 1 à environ 4, en particulier d'environ 2 à 4.

19. Procédé selon la revendication 15, dans lequel ladite réaction de synthèse organique est une réaction de substitution électrophile en série aromatique faisant intervenir deux réactifs A et B.

20. Procédé selon la revendication 19, comprenant les étapes suivantes :

a. mise en contact des réactifs A et B avec une composition déshydratée telle que définie dans la revendication 17, et contenant ledit catalyseur métallique dont le métal est le Zn, dans le toluène pour obtenir un complexe réactifs A, B- catalyseur, b agitation dudit complexe réactifs A, B-catalyseur à température ambiante ou à une température comprise d'environ 20 à 80 °C, préférentiellement d'environ 20 à 40 °C, en particulier d'environ 30°C durant environ 15 min à environ 5 h, préférentiellement environ 30 min à environ 2 h, en particulier environ 1 h, pour obtenir un produit de substitution électrophile,

c fïltration et évaporation pour récupérer ledit produit de substitution.

21. Procédé selon la revendication 20, dans lequel le rapport molaire catalyseur/A de l'étape a. est compris d'environ 0,01 à environ 5, préférentiellement d'environ 0,1 à environ 5, plus préférentiellement d'environ 1 à environ 4, en particulier d'environ 2 à 4, et le rapport molaire catalyseur/B de l'étape a. est compris d'environ 0,01 à environ 5, préférentiellement d'environ 0,1 à environ 5, plus préférentiellement d'environ 1 à environ 4, en particulier d'environ 2 à 4.

22. Composition contenant au moins un catalyseur métallique dont le métal est choisi notamment parmi Zn, Ni ou Cu telle que définie dans la revendication 1 , comprenant au moins un desdits métaux sous forme de chlorure ou sulfate, et des fragments cellulosiques de dégradation tels que du cellobiose et/ou du glucose, et/ou des produits de dégradation du glucose tels que le 5-hydroxyméthylfurfural et de l'acide formique. 23. Composition selon la revendication 22, en solution acidifiée, en particulier de l'acide chlorhydrique ou sulfurique aqueux.

24. Composition selon la revendication 22, sous forme déshydratée.

25. Composition telle qu'obtenue par mise en œuvre du procédé selon l'une des revendications 12 à 14.

Description:
UTILISATION DE PLANTES ACCU ULATRICES DE METAUX POUR LA PREPARATION DE CATALYSEURS UTILISABLES DANS DES REACTIONS CHIMIQUES

L'invention concerne l'utilisation de plantes accumulatrices de métaux pour la mise en œuvre de réactions chimiques.

La décontamination biologique des sols pollués par les métaux, les métalloïdes, les déchets et rejets organiques industriels et agricoles ou les radio -isotopes est un problème très préoccupant car le sol exerce des fonctions essentielles qui déterminent en grande partie la production des produits alimentaires et la qualité de l'eau.

Parmi les différentes substances polluantes, les métaux lourds font partie des composés les plus nocifs, car ils ne sont pas biodégradables et se concentrent dans les sols. L'exemple proche de Saint Laurent Le Minier (Gard) illustre parfaitement l'ampleur du problème. L'exploitation des gisements miniers proches de Ganges de l'époque romaine jusqu'en 1992 (Rolley J.P., la petite histoire du plomb et du Zinc en Cévennes, www.ensm- ales.fr/~iprolley/Geologie Pb-Zn.html, 2002), a entraîné une contamination importante des sols par le zinc, le plomb, le cadmium (rapport EMETER, Eléments rares métalliques (ETM) dans le continuum sol-plante, espèces tolérantes et restauration des sites industriels, Contrat Ademe, Coordinateur J. Escarré, 2008).

Des situations analogues sont connues en Belgique, au Luxembourg, dans le Jura, les Préalpes suisses ou dans les Pyrénées, pour ne citer que les régions les plus proches.

Les technologies de dépollution du sol sont difficiles à élaborer, car il s'agit d'un milieu hétérogène, complexe et dynamique, qui joue un rôle clé tampon et de transformateur des polluants.

Différentes techniques de phytoremédiation (phytoextraction, phytodégradation, phytostabilisation, phytostimulation, phytotransformation, phytovolatilisation et rhizofiltration) sont actuellement en plein développement (Terry, N. et Banuelos G., editors, Phytoremédiation of contaminated soil in water, Lewis Publishers, Boca Raton, F1.2000).

Le Centre d'Ecologie Fonctionnelle et Evolutive (CEFE) et plus particulièrement l'équipe du Docteur Escarré étudie la technique de phytostabilisation qui consiste à végétaliser les sols contaminés par des plantes capables de croître en présence de métaux lourds (on parle de tolérance) (Frérot et al., Spécifie interactions between local metallicolous plants improve the phytostabilazation of mine soils, Plant and Soil, 286, 53-65, 2006). Certaines de ces espèces végétales utilisées ont la particularité d'accumuler des métaux en grande quantité dans leurs vacuoles (on parle de plantes hyperaccumulatrices).

L'équipe étudie tout particulièrement deux plantes, l'une Thlaspi caerulescens appartenant à la famille des Brassicacées, possède des propriétés remarquables de tolérance et d'hyperaccumulation du zinc, cadmium, nickel. Elle les concentre au niveau des parties aériennes (feuilles et tiges).

Cette plante est capable de stocker le zinc à des concentrations 100 fois supérieures à celle d'une plante classique. Par ailleurs, elle est capable d'extraire et concentrer le zinc et le cadmium dans les tissus aériens, même sur des sols ayant une faible concentration de ces deux métaux.

L'autre plante présente dans le district minier de Saint Laurent Le Minier, susceptible d'accumuler des fortes quantités de zinc, est Anthyllis vulneraria : une des très rares légumineuses de la flore des régions tempérées à tolérer et accumuler les métaux. Cette espèce a été déjà utilisée avec succès pour la phytostabilisation du site des Avinières à Saint Laurent Le Minier (Frérot et al., Spécifie intéractions between local metallicolous plants improve the phytostabilisation of mine soils, Plant and Soil, 286, 53-65, 2006).

Par ailleurs, il a été montré que si Anthyllis vulneraria était également capable de concentrer les métaux lourds dans ses parties aériennes, elle jouait aussi un rôle majeur dans la phytostabilisation des sites pollués en facilitant l'implantation d'autres espèces végétales. Cela est due à la capacité d 'Anthyllis vulneraria de s'associer avec des bactéries métallicoles appartenant au genre Mesorhizobium fixatrices d'azote (Vidal et al., Mesorhizobium metallidurans sp. nov., a novel metal-resistant symbiont of Anthyllis vulneraria, growing on metallicolous soil in Languedoc, France. International Journal of Systematic and Evolutionary Microbiology, sous presse, 2009).

Compte tenu de l'importance de la fixation biologique de l'azote dans la réhabilitation des milieux naturels et plus particulièrement celle des milieux pollués, l'utilisation d'une légumineuse est indispensable pour enrichir rapidement les sols en azote.

La présence d Anthyllis vulneraria permet d'accélérer la colonisation de ces sites par d'autres espèces non fixatrices comme les graminées telles que Festuca arvernensis, une autre espèce tolérante mais non accumulatrice de métaux lourds.

2+ 2+

Au delà de leur tolérance inhabituelle à Zn et Cd , les plantes hyperaccumulatrices sont capables d'extraire les métaux et les transférer aux parties aériennes où ils se concentrent. De ce fait, les racines contiennent très peu de métaux lourds contrairement aux espèces végétales non accumulatrices. Cette triple propriété de tolérance/accumulation/concentration dans les parties récoltables en fait un outil pertinent en phytoremédiation.

Cependant, certains problèmes restent encore à résoudre si l'on veut dépasser le cadre de la simple stabilisation de sédiments pollués et espérer un développement de la phytoextraction à grande échelle. La valorisation de la biomasse enrichie en métaux lourds reste à développer, car actuellement, seul un transfert des métaux du sol vers la plante est effectué. Les métaux ne sont pas éliminés du site

Par ailleurs, les métaux lourds sont couramment utilisés en chimie organique comme catalyseurs indispensables à la réalisation de transformations chimiques qui nécessitent une énergie d'activation importante. Le rôle des catalyseurs est alors d'abaisser la barrière énergétique.

Leur mode de fonctionnement repose fréquemment sur leurs propriétés d'acide de Lewis.

Le chlorure de zinc fait partie des plus utilisés et est indispensable dans de nombreuses réactions industrielles et de laboratoire. Il est aussi fréquemment utilisé en chimie organique hétérocyclique pour catalyser de nombreuses substitutions électrophiles aromatiques.

Il est également un catalyseur de choix pour réaliser les hydrogénations d'alcools primaires avec le réactif de Lucas, les réactions d'acétalisation, d'aldolisation ou des réactions de cycloadditions de type Diels-Alder...

Ils sont également très utiles en électrochimie analytique, électrométallurgie et extraction liquide-solide où les champs d'application sont nombreux et directement impliqués dans les différents domaines de la vie économique (batteries, piles et accumulateurs, détecteurs d'appareils spectroscopiques, métallurgie, soudures...)

Leur production repose sur des procédés de métallurgie extractive à partir de minerais. Deux procédés sont possibles (Darcy M., Métallurgie du zinc, 1988, éditions techniques de l'ingénieur ; Philibert J. et al., Métallurgie du minerai au matériau, Editions Dunod, 2 eme édition, 2002) :

- la pyrométallurgie qui nécessite des traitements thermiques successifs pouvant dépasser les 1000°C,

- l 'hydrométallurgie qui repose sur des traitements acides forts suivis d'une électrolyse très consommatrice d'énergie électrique. Elle possède également un impact environnemental par rejet d'effluents pollués. La diversité des minerais ne permet pas de disposer de procédés uniques. Bon nombre d'entre eux nécessitent des phases d'extraction liquide-liquide intermédiaires, ce qui entraîne inévitablement l'utilisation de solvants organiques nocifs pour l'environnement et des coûts d'extraction élevés.

L'un des aspects de l'invention concerne l'utilisation de catalyseurs métalliques provenant de plantes accumulatrices métaux lourds évitant l'emploi de solvants organiques nocifs pour l'environnement et le rejet d'effluents pollués, et permettant l'élimination des métaux lourds des sites pollués par ceux-ci et la valorisation de la biomasse les contenant.

Un autre aspect consiste à fournir un procédé de production desdits catalyseurs.

Un autre aspect consiste à fournir des procédés chimiques mettant en oeuvre de tels catalyseurs.

Un dernier aspect consiste à fournir des compositions contenant lesdits catalyseurs La présente invention concerne l'utilisation d'une plante ou d'une partie de plante ayant accumulé au moins un métal choisi notamment parmi le zinc (Zn), le nickel (Ni) ou le cuivre (Cu), pour la préparation d'une composition contenant au moins un catalyseur métallique dont le métal est l'un des susdits métaux et permettant la mise en œuvre de réactions de synthèse organique faisant intervenir ledit catalyseur.

L'expression « plante ou partie de plante ayant accumulé au moins un métal» désigne en premier lieu toutes les parties aériennes (feuilles, tiges...) de la plante dans lesquelles les métaux, préalablement présents dans un sol contaminé par ceux-ci, se sont accumulés, c'est-à-dire ont été stockés, notamment dans les vacuoles des plantes, par exemple sous forme de carboxylates métalliques, notamment de malate métallique majoritairement, mais également de citrate, succinate et oxalate. Ils peuvent également être stockés associés à des acides aminés de protéines chélatantes, phytochélatines ou métallothionéines.

Dans la suite de la description, la plante ou les parties de plantes peuvent également être désignées matière végétale ou biomasse et ont la même signification.

Elle peut cependant également désigner les parties souterraines de la plante telles que les racines.

Par l'expression « catalyseur métallique », il faut comprendre un composé, comprenant un métal, préférentiellement sous la forme M(II), associé à un contre ion et qui, après mise en œuvre dans une réaction de synthèse organique, va être récupéré sous la même forme que lorsqu'il a été mis en réaction et va donc pouvoir être recyclé pour la même réaction de synthèse organique ou pour une réaction de synthèse organique différente.

Le catalyseur peut également être à un degré d'oxydation différent.

Par l'expression « mise en œuvre d'une réaction de synthèse organique faisant intervenir celui-ci », il faut comprendre la transformation d'un produit X en produit Y à l'aide du catalyseur et éventuellement d'un ou plusieurs autres produits.

Le métal est préférentiellement le zinc (Zn) le nickel (Ni) ou le cuivre (Cu) mais il peut également être le cadmium (Cd), le plomb (Pb), l'arsenic (As), le cobalt (Co) ou le chrome (Cr), le manganèse (Mn) ou le thallium (Tl).

L'un des avantages de l'invention est donc d'éliminer les métaux lourds présents dans les sites pollués et valoriser la biomasse contenant lesdits métaux lourds tout en fournissant une source de métaux pour des réactions de synthèse organique, évitant l'emploi de procédé énergétivores et consommateurs de solvants organiques nocifs pour l'environnement ainsi que le rejet d'effiuents pollués.

Un autre avantage est la possibilité d'utiliser la composition contenant le catalyseur pour des réactions en milieu industriel.

Dans un mode de réalisation avantageux, l'invention concerne l'utilisation d'une plante ou d'une partie de plante ayant accumulé au moins un métal choisi notamment parmi le zinc (Zn), le nickel (Ni) ou le cuivre (Cu) telle que définie ci-dessus, dans laquelle ladite plante est choisie parmi la famille des Brassicaceae, notamment les espèces du genre Thlaspi en particulier T. caerulescens, T. goesingense, T. tatrense, T. rotundifolium, T. praecox, les espèces du genre Arabidopsis, en particulier Arabidopsis hallerii, et du genre Alyssum, en particulier A. bertolonii, A. serpyllifolium, des Fabaceae, en particulier Anthyllis vulneraria, des Sapotaceae, notamment les espèces Sebertia acuminata, Planchonella oxyedra, des Convolvulaceae, notamment les espèces Ipomea alpina, Planchonella oxyedra ou des Rubiaceae, notamment les espèces Psychotria douarrei, en particulier P. costivenia, P. démentis, P. vanhermanii.

Toutes les plantes appartenant aux familles des Brassicaceae, Fabaceae, Sapotaceae, Convolvulaceae ou Rubiaceae ne sont pas capables de croître sur un sol contenant des métaux lourds et d'accumuler lesdits métaux lourds dans les parties aériennes.

Par conséquent, dans la famille des Brassiceae, les genres Thlaspi, Arabidopsis et Alyssum sont les genres préférés mais sans être limité à celles-ci. Dans la famille des Fabaceae, Anthyllis vulneraria est préférée mais sans être également limité à celle-ci.

Dans la famille Sapotaceae, les espèces Sebertia acuminata, Planchonella oxyedra sont les espèces préférées mais sans être limité à celles-ci.

Dans la famille de Convolvulaceae, les epèces Ipomea alpina, Planchonella oxyedra sont les espèces préférées mais sans être limité à celles-ci.

Enfin, dans la famille des Rubiaceae, les espèces Psychotria douarrei, en particulier P. costivenia, P. démentis, P. vanhermanii sont les préférées mais sans être limité à celles-ci.

Le tableau I ci-dessous présente les différents genres, sans être limité à ceux-ci, capables d'accumuler des métaux tels que le nickel, le zinc, le cobalt et le cuivre, le plomb, le chrome, le manganèse ou le thallium.

Chaque genre est bien évidemment capable d'accumuler le métal cité et éventuellement un ou plusieurs autres.

TABLEAU I

Compilation d'après:

AJM Baker & R R Brooks 1989. Terrestrial higher plants wich hyperaccumulate metallic

- A review oftheir distribution, ecology and phytochemistry. Biorecovery, 1 , 81 -126;

Brooks, R R (editor). 1998. Plants that hyperaccumulate heavy metals. Cabi

Publishing.Wallingford. U.K.

NICKEL ZINC COBALT & PLOMB CHROME

CUIVRE

Adiantum Arabidopsis Aeollanthus Armeria Dicoma

Agatea Arenaria Alectra Polycarpaea Sutera

Alyssum Cardaminopsis Anisopappus Thlaspi

Anthyllis Haumaniastrum Ascolepis Noccaea

Arenaria Noccaea Becium Alyssum

Argophyllum Silène Buchnera

Baloghia Thlaspi Bulbostylis MANGANESE

Berkheya Viola Celosia

Blepharis Commelina Alyxia

Bornmuellera Crassula Beaupreopsis

Brackenridgea Crotalaria Crotalaria

Buxus Cyanotis Eugenia

Campanula Eragrostis Macadamia Cardamine Faroa Maytenus

Casearia Gutenbergia

Chromo laena Haumaniastrum

Chrysanthemum Hibiscus THALLIUM

Cleidion Icomum Iberis

Cnidoscolus Ipomoea

Cochlearia Lindernia

Dicoma Millotia

Dychapetalum Minuartia

Esterhazya Monadenium

Euphorbia Pandiaka

Geissois Rendlia

Heliotropium Silene

Homalium Sopubia

Hybanthus Striga

Indigofera Triumfetta

Juncus Vernonia

Justicia Vigna

Lasiochlamys Xerophyta

Leucanthemopsis

Leucocroton

Linaria

Lophostachys

Luzula

Merremia

Minuartia

Mitracarpus

Myristica

Noccaea

Oncotheca

Pancheria

Pearsonia

Peltaria

Phyllanthus

Planchonella

Psychotria

Rhus

Rinorea

Ruellia

Saxifraga

Sebertia

Senecio

Shorea

Solidago

Stachys Stackhousia

Streptanthus

Thlaspi

Trichospermum

Trifolium

Trisetum

Turnera

Vellozia

Walsura

Xylosma

Dans un mode de réalisation avantageux, l'invention concerne l'utilisation d'une plante ou d'une partie de plante ayant accumulé au moins un métal choisi notamment parmi le zinc (Zn), le nickel (Ni) ou le cuivre (Cu) telle que définie ci-dessus, dans laquelle ladite plante appartient à la famille des Brassicacea, notamment Thlaspi caerulescens ou Arabidopsis hallerii et le métal accumulé par ladite plante est Zn.

Dans ce mode de réalisation, les plantes utilisées sont avantageusement Thlaspi caerulescens ou Arabidopsis hallerii qui accumulent toutes majoritairement du zinc, notamment

2_ | _ sous forme de carboxylate (en particulier malate) de zinc, c'est-à-dire sous forme Zn ainsi que d'autres métaux en proportion plus faible.

Le catalyseur au zinc peut être obtenu par exemple selon l'exemple 1. Dans ce cas, le catalyseur obtenu est un acide de Lewis correspondant au dichlorure de zinc.

L'un des avantages de l'invention est donc de fournir un catalyseur ne nécessitant pas de purification poussée. En effet, la présence des autres sels métalliques (tel que par exemple du CdCb ou autres) ne va pas gêner les réactions organiques mises en œuvre et il n'est donc pas nécessaire comme dans les procédés classiques de procéder à une séparation totale et délicate des espèces métalliques présentes.

Dans un mode de réalisation avantageux, l'invention concerne l'utilisation d'une plante ou d'une partie de plante ayant accumulé au moins un métal choisi notamment parmi le zinc (Zn), le nickel (Ni) ou le cuivre (Cu), en particulier le zinc, telle que définie ci-dessus, dans laquelle la concentration en Zn est comprise d'environ 2700 mg/kg à environ 43700 mg/kg de poids sec de plante ou partie de plante, préférentiellement d'environ 2700 mg/kg à environ 13600 mg/kg de poids sec de plante ou partie de plante, plus préférentiellement d'environ 6000 mg/kg à environ

9000 mg/kg de poids sec de plante ou partie de plante, en particulier d'environ 7000 mg/kg à environ 8000 mg/kg de poids sec de plante ou partie de plante En dessous de 2700 mg/kg, la proportion de zinc est trop faible pour pouvoir valoriser la biomasse contenant le zinc à des coûts raisonnables.

Au-delà de 43700 mg/kg, la proportion de zinc est trop élevée pour que la plante puisse stocker autant de métal.

Les concentrations présentes dans la plante peuvent changer largement selon la nature du substrat et la quantité de métaux dans le sol.

Pour être précis, les résultats obtenus sur 24 plantes de Thlaspi récoltées sur les sites miniers sont les suivants: la moyenne était de 7300 mg/kg avec un écart type de 3163 une valeur maximale de 13600 et une minimale de 2700.

En hydroponie, qui représente une culture de plantes réalisée sur substrat neutre et inerte

(de type sable, pouzzolane, billes d'argile, solution nutritive, etc.), les valeurs peuvent être beaucoup plus élevées de l'ordre de 30000 mg/k (jusqu'à 43710 mg/kg selon Brooks et Reeves).

Reeves, R. D. and Brooks, R. R., 1983 . European species of Thlaspi L. (Cruciferae) as indicators of nickel and zinc. J. Geochem. Explor. 18:275-283. Reeves, R. D. and Brooks, R. R., 1983 . Hyperaccumulation of lead and zinc by two metallophytes from a mining area in Central Europe. Environ. Pollut. 31:277-287.

Dans un mode de réalisation avantageux, l'invention concerne l'utilisation d'une plante ou d'une partie de plante ayant accumulé au moins un métal choisi notamment parmi le zinc (Zn), le nickel (Ni) ou le cuivre (Cu), en particulier le zinc, telle que définie ci-dessus, dans laquelle les dites réactions de synthèse organique sont choisies parmi les halogénations notamment d'alcools et les réactions électrophiles en série aromatique, notamment les substitutions.

Dans ce mode de réalisation, le catalyseur contenant majoritairement du zinc permet d'effectuer plusieurs types de réactions organiques.

Par halogénation d'alcools, il faut comprendre la transformation d'alcools (R-OH), qu'ils soient primaire, secondaires ou tertiaires, en dérivé halogéné correspondant (R-Hal), notamment en R-Cl.

Par « substitution électrophile en série aromatique », il faut comprendre une réaction au cours de laquelle un atome, en règle générale d'hydrogène, fixé à un cycle aromatique est substitué par un groupement électrophile : ArH + EX→ ArE + HX.

(voir par exemple l'exemple 1 1)

Il est également possible d'effectuer des réactions d'additions électrophiles où ZnCl 2 catalyse la réaction du chlorure de p-methoxybenzyle avec des alcènes pour conduire aux produits d'addition 1 :1 correspondants (Bâuml, E.,Tscheschlok, K. ; Pock, R. and Mayr, H., 1978. Synthesis of γ-lactones from alkenes employing p-methoxybenzyl chloride as + CH 2 — CO 2 équivalent, Tetrahedron Lett. 29 :6925 -6926).

Dans un mode de réalisation avantageux, l'invention concerne l'utilisation d'une plante ou d'une partie de plante ayant accumulé au moins un métal choisi notamment parmi le zinc (Zn), le nickel (Ni) ou le cuivre (Cu), dans laquelle ladite plante est une Sapotaceae, en particulier Sebertia acuminata, une Rubiaceae, ou une Brassicaceae, en particulier Thlaspi goesingense ou Thlaspi caerulescens, et le métal accumulé par ladite plante est Ni.

Dans ce mode de réalisation, les plantes utilisées sont avantageusement Sebertia acuminata, Thlaspi caerulescens ou Thlaspi goesingense ainsi qu'une Rubiaceae qui accumulent toutes majoritairement du nickel, notamment sous forme de carboxylate de nickel, c'est-à-dire

2_ | _

sous forme Ni ainsi que d'autres métaux en proportion plus faible.

Le catalyseur au nickel peut être obtenu par exemple selon l'exemple 5. Dans ce cas, le catalyseur obtenu est un acide de Lewis correspondant au chlorure de nickel.

Dans un mode de réalisation avantageux, l'invention concerne l'utilisation d'une plante ou d'une partie de plante ayant accumulé au moins un métal choisi notamment parmi le zinc (Zn), le nickel (Ni) ou le cuivre (Cu), en particulier du Nickel, telle que définie ci-dessus, dans laquelle la concentration en Ni est comprise d'environ 1000 mg/kg à environ 36000 mg kg de poids sec de plante ou partie de plante, préférentiellement d'environ 2500 mg/kg à environ 25000 mg/kg de poids sec de plante ou partie de plante, plus préférentiellement d'environ 2500 mg/kg à environ 19900 mg/kg de poids sec de plante ou partie de plante, en particulier d'environ 15000 mg/kg à environ 18000 mg/kg de poids sec de plante ou partie de plante

En dessous de 1000 mg/kg, la proportion de nickel est trop faible pour pouvoir valoriser la biomasse contenant le nickel à des coûts raisonnables.

Au-delà de 36000 mg/kg, la proportion de nickel est trop élevée pour que la plante puisse stocker autant de métal.

Les concentrations présentes dans la plante peuvent changer largement selon la nature du substrat et la quantité de métaux dans le sol.

En hydroponie, qui représente une culture de plantes réalisée sur substrat neutre et inerte (de type sable, pouzzolane, billes d'argile, solution nutritive, etc.), les valeurs peuvent être beaucoup plus élevées de l'ordre de 36000 mg/kg. Dans un mode de réalisation avantageux, le catalyseur à base de NiCl 2 est utilisé pour la mise en œuvre de réaction dans lesquelles un acide de Lewis tel que NiCl 2 est utilisé, telle qu'une réaction de substitution électrophile alkylante (voir exemple 11).

Dans un mode de réalisation avantageux, l'invention concerne l'utilisation d'une plante ou d'une partie de plante ayant accumulé au moins un métal choisi notamment parmi le zinc (Zn), le nickel (Ni) ou le cuivre (Cu), en particulier du Nickel, telle que définie ci-dessus, dans laquelle les dites réactions de synthèse organique sont choisies parmi les réactions de synthèse des catalyseurs de réactions de couplage ou d'hydrogénation après réduction de Ni(II) en Ni 0 .

Dans ce mode de réalisation, le catalyseur au nickel obtenu ci-dessus, par exemple NiCl 2 est préalablement réduit par les techniques conventionnelles bien connues de l'homme du métier^ par exemple selon l'exemple 7 en Ni 0 .

Ledit catalyseur associé à des ligands phosphorés (voir exemple 6), puis réduit peut être alors utilisé pour faire des réactions de couplage telles que la synthèse de biaryles ou des réactions d'hydrogénation par exemple d'alcènes et/ou de groupe nitro avec le nickel de Raney (voir par exemple l'exemple 8), ou de dérivés carbonylés, d'alcynes et de composés aromatiques.

Dans un mode de réalisation avantageux, l'invention concerne l'utilisation d'une plante ou d'une partie de plante ayant accumulé au moins un métal choisi notamment parmi le zinc (Zn), le nickel (Ni) ou le cuivre (Cu), telle que définie ci-dessus, dans laquelle ladite plante est une Convolvulaceae, notamment Ipomea alpina et le métal accumulé par ladite plante est Cu.

Dans ce mode de réalisation, la plante utilisée est avantageusement Ipomea alpina, qui

2_ | _

accumulent toutes majoritairement du cuivre, c'est-à-dire sous forme Cu ainsi que d'autres métaux en proportion plus faible.

Le catalyseur au cuivre peut être obtenu par exemple selon l'exemple 9. Dans ce cas, le catalyseur obtenu est un acide de Lewis correspondant au chlorure cuivrique.

Dans un mode de réalisation avantageux, l'invention concerne l'utilisation d'une plante ou d'une partie de plante ayant accumulé au moins un métal choisi notamment parmi le zinc (Zn), le nickel (Ni) ou le cuivre (Cu), en particulier du cuivre, telle que définie ci-dessus, dans laquelle la concentration en Cu est comprise d'environ 1000 mg/kg à environ 13700 mg/kg de poids sec de plante ou partie de plante.

En dessous de 1000 mg/kg, la proportion de cuivre est trop faible pour pouvoir valoriser la biomasse contenant le nickel à des coûts raisonnables. Au-delà de 13700 mg/kg, la proportion de cuivre est trop élevée pour que la plante puisse stocker autant de métal.

Les concentrations présentes dans la plante peuvent changer largement selon la nature du substrat et la quantité de métaux dans le sol.

En hydroponie, qui représente une culture de plantes réalisée sur substrat neutre et inerte

(de type sable, pouzzolane, billes d'argile, solution nutritive, etc.), les valeurs peuvent être beaucoup plus élevées de l'ordre de 36000 mg/k.

Dans un mode de réalisation avantageux, le catalyseur à base de CuCl 2 est utilisé pour la mise en œuvre de réaction dans lesquelles un acide de Lewis tel que CuCl 2 est utilisé, telle qu'une réaction de substitution électrophile alkylante (voir exemple 11).

Dans un mode de réalisation avantageux, l'invention concerne l'utilisation d'une plante ou d'une partie de plante ayant accumulé au moins un métal choisi notamment parmi le zinc (Zn), le nickel (Ni) ou le cuivre (Cu), en particulier du cuivre, telle que définie ci-dessus, dans laquelle les dites réactions de synthèse organique sont choisies parmi la synthèse de révélateurs d'acides aminés ou d'oximes.

Ledit catalyseur réduit peut être alors utilisé pour faire révéler des composés chimiques tels que les acides aminés ou les oximes (voir par exemple l'exemple 10).

Selon un autre aspect, l'invention concerne un procédé de préparation d'une composition telle que définie ci-dessus, contenant au moins un catalyseur métallique dont le métal est choisi notamment parmi Zn, Ni ou Cu, comprenant les étapes suivantes :

a. calcination d'une plante ou d'une partie de plante ayant accumulé au moins un métal choisi notamment parmi Zn, Ni ou Cu, pour obtenir une plante ou partie de plante calcinée,

b. agitation de la dite plante ou partie de plante calcinée dans un acide, en particulier l'acide chlorhydrique ou de l'acide sulfurique, pour déstructurer la plante ou partie de plante calcinée et pour obtenir un mélange contenant la plante ou partie de plante calcinée et déstructurée et au moins un catalyseur métallique dont le métal est choisi notamment parmi Zn, Ni ou Cu,

c. concentration du susdit mélange contenant la plante ou partie de plante calcinée et déstructurée et au moins un catalyseur métallique pour obtenir un mélange concentré contenant une plante ou partie de plante calcinée et déstructurée et au moins un catalyseur métallique choisi notamment parmi Zn, Ni ou Cu en proportion supérieure à celle obtenue en b.,

filtration du susdit mélange concentré pour obtenir un filtrat et un précipité, ledit filtrat correspondant à une composition contenant au moins un catalyseur métallique dont le métal est choisi notamment parmi Zn, Ni ou Cu, et le pH dudit filtrat étant ajusté en fonction du métal, dans des conditions telles que le pH de la composition est < 2 pour le Zn, environ égal à 7 pour le Ni et compris entre 2 et 7 pour le Cu. La première étape a. de calcination est effectuée par chauffage élevé et permet d'éliminer l'eau présente et de détruire en grande partie la biomasse.

Elle peut également être effectuée par déshydratation par chauffage de la plante ou des parties de plantes, c'est-à-dire de la biomasse, puis broyage de la biomasse déshydratée.

Cette étape est déterminante pour l'obtention du catalyseur car elle conduit à la destruction plus ou moins importante de la matière végétale pour la faciliter sa dégradation totale par la suite en milieu acide.

La calcination permet d'obtenir une proportion finale de catalyseur plus importante que par déshydratation.

Le traitement acide de la deuxième étape b. permet de déstructurer la plante ou les parties de plantes, c'est-à-dire de détruire certaines membranes biologiques, notamment celles des vacuoles pour libérer les carboxylates métalliques, notamment de zinc et/ou de nickel et/ou de cuivre, et/ou d'autres métaux, pour former un chlorure métallique dans le cas de l'utilisation d'HCl ou un sulfate métallique dans le cas de l'utilisation d'acide sulfurique.

Le traitement permet également l'hydrolyse complète de la liaison ester entre la chaîne grasse et le noyau pyrrolique de la chlorophylle.

Dans les procédés classiques, la chlorophylle est éliminée par extraction à l'hexane. Lorsque cette méthode est employée dans l'invention à la place du traitement acide, le métal reste dans les vacuoles de la matière végétale et il ne peut être récupéré pour l'obtention du catalyseur.

Le milieu réactionnel contient donc un mélange de chlorures ou sulfates métalliques ainsi que d'autres composés de dégradation de la biomasse après calcination et traitement acide ainsi que des produits de dégradation de la cellulose et de la chlorophylle notamment : La concentration effectuée à l'étape c. permet d'augmenter la concentration du milieu en catalyseur métallique ainsi qu'en acide pour obtenir une efficacité optimale du catalyseur lors de la mise en œuvre de la réaction organique. Le pH doit alors être acide pour éviter la formation et la précipitation des hydroxydes métalliques.

La dernière étape d. est également primordiale pour la mise en œuvre du catalyseur.

En effet, elle permet d'éliminer totalement les résidus de chlorophylle qui reste sur le système de fïltration, notamment un fritte, ce qui conduit à l'obtention d'un filtrat incolore contenant le catalyseur métallique qui ne contient donc plus de chlorophylle ou de résidus de chlorophylle.

Si l'étape d. est effectuée par centrifugation ou par lyophilisation, donc sans fïltration, la mise en œuvre de la réaction organique par la suite n'est pas possible car la chlorophylle ou les résidus de chlorophylle empêchent fortement la réaction et conduisent à un milieu fortement coloré.

Ainsi l'exemple 12 montre que la réaction sur un alcool secondaire effectuée avec une composition contenant un catalyseur au zinc, obtenue sans fïltration, ne conduit pas au dérivé halogéné désiré (traces seulement après 5 heures de réaction), contrairement à la composition de l'exemple 3, obtenue avec fïltration, qui conduit au dérivé halogéné avec un rendement de 40% après 3 heures de réactions.

La fïltration permet l'obtention de réactions organiques avec un rendement au moins égal à 18%.

Dans un mode de réalisation avantageux, le procédé ci-dessus défini permet l'obtention de réactions organiques avec un rendement au moins supérieur à 18%.

Dans un mode de réalisation avantageux, le procédé ci-dessus défini permet l'obtention de réactions organiques, sauf dans le cas de l'alcool primaire : hexanol-1 , avec un rendement au moins supérieur à 35%

Le pH doit être contrôlé après fïltration à une valeur qui est fonction du métal utilisé pour conduire à une composition ayant par exemple un pH < 2 pour le Zn, environ égal à 7 pour le Ni et compris entre 2 et 7 pour le Cu pour que la réaction organique puisse être mise en œuvre par la suite. En effet, le catalyseur métallique à ce pH reste en solution et ne précipite pas.

Au cas où le pH est supérieur à 2 dans le cas du zinc ou pour les métaux nécessitant un pH acide, il doit être corrigé à une valeur inférieure ou égale à 2 par ajout d'acide, notamment d'HCl dilué ou concentré, c'est-à-dire d'HCl 0,1N, ou IN à 12N, ou encore d'HCl gazeux par barbotage.

La composition obtenue contient donc au moins un catalyseur métallique ainsi que des composés de dégradation de la matière première végétale tels que des produits de dégradation totale ou partielle de la cellulose, tels que le cellobiose qui provient de la dépolymérisation de la cellulose et qui lui même peut être dégradé totalement ou partiellement en glucose qui peut être lui-même dégradé totalement ou partiellement en produits tels que le 5-hydroxyméthylfurfural ou l'acide formique.

Dans un mode de réalisation avantageux, l'invention concerne un procédé de préparation d'une composition telle que définie ci-dessus, dans lequel :

l'étape a. est effectuée à une température comprise d'environ 200 °C à environ 800°C, en particulier 300°C durant environ lh à 3 h, en particulier 2h, puis refroidissement à 25°C,

l'étape b. est effectuée avec de l'acide chlorhydrique dilué ou concentré, en particulier concentré, durant environ 30 minutes à environ 2h, en particulier lh,

l'étape c. est effectuée :

- par évaporation partielle ou,

- par sonication durant environ 1 à environ 3 heures et addition d'acide chlorhydrique dilué, concentré. La calcination de l'étape a. doit être faite à une température suffisante pour calciner, c'est- à-dire pour obtenir une combustion totale de la biomasse mais pas trop haute non plus car le procédé devient difficilement applicable en milieu industriel.

En dessous de 200°C, la température ne permet pas une combustion totale.

Au dessus de 800°C, la température est trop importante pour être facilement utilisée en milieu industriel.

L'acide utilisé est préférentiellement de l'acide chlorhydrique et peut être dilué ou concentré, c'est-à-dire HC1 0,1N, ou IN à 12N. Cependant les meilleurs résultats pour la mise en oeuvre de la réaction organique par la suite sont obtenus avec de l'HCl concentré soit 12N.

La sonication permet de détruire de manière plus importante la chlorophylle et provoque un échauffement ce qui conduit à une concentration du milieu. Il est cependant nécessaire d'ajouter de l'acide chlorhydrique concentré (12N) pour contrôler le pH. La sonication conduit donc à l'obtention d'un catalyseur métallique avec un rendement supérieur au procédé sans sonication.

En dessous de lh, échauffement provoqué n'est pas assez important pour concentrer suffisamment, au delà de trois heures la concentration devient trop importante.

Au cas où la sonication n'est pas effectuée, une évaporation partielle est nécessaire pour augmenter la concentration en acide.

La composition contient donc au moins un catalyseur métallique tel que du dichlorure de zinc et/ou du dichlorure de nickel et/ou du chlorure cuivrique en proportion majoritaire et/ou un chlorure métallique constitué d'autre métaux tels que le plomb, le cadmium, l'arsenic, le cobalt, le chrome, le manganèse ou le thallium en fonction de la proportion en métaux présente dans la plante avant calcination, ainsi que les composés de dégradation de la matière première végétale après les différentes étapes du procédé.

Dans un mode de réalisation avantageux, l'invention concerne un procédé de préparation d'une composition telle que définie ci-dessus, dans lequel l'eau de la composition obtenue dans l'étape d. est évaporée totalement pour obtenir une composition déshydratée contenant ledit catalyseur.

Pour la mise en oeuvre de certaines réactions organiques, il est nécessaire de disposer d'un catalyseur ne contenant pas ou très peu d'eau.

Par conséquent, évaporation permet l'obtention d'un milieu déshydraté où seul le catalyseur fortement hygroscopique peut rester associé à un nombre limité de molécules d'eau (le dichlorure de nickel sera par exemple hexahydraté).

Selon un autre aspect, la présente invention concerne un procédé de mise en oeuvre d'une réaction de synthèse organique comprenant une étape de mise en contact d'une composition contenant au moins un catalyseur métallique dont le métal est choisi notamment parmi Zn, Ni ou Cu telle que définie ci-dessus, avec au moins un composé chimique susceptible de réagir avec ladite composition.

L'un des avantages de l'invention est de pouvoir utiliser directement la composition contenant le catalyseur obtenu ci-dessus, sous forme aqueuse acide ou sous forme déshydratée sans purification ultérieure, et de le mettre en présence d'un ou plusieurs réactifs chimiques pour conduire une réaction chimique. Selon un autre aspect, la présente invention concerne un procédé de mise en oeuvre d'une réaction de synthèse organique, tel que défini ci-dessus, dans lequel ladite réaction de synthèse organique est une réaction d'halogénation d'alcools.

Dans un mode de réalisation avantageux, la présente invention concerne un procédé de mise en oeuvre d'une réaction de synthèse organique, tel que défini ci-dessus, comprenant les étapes suivantes :

a. mise en contact d'un alcool avec une composition contenant ledit catalyseur métallique dont le métal est Zn et ayant un pH inférieur ou égale à 2, telle que définie ci-dessus, pour former un complexe alcool-catalyseur

b. agitation dudit complexe à température ambiante ou à une température comprise d'environ 30 à 60°C, préférentiellement d'environ 40 à 50°C, en particulier d'environ 40°C durant environ 1 à environ 24h, préférentiellement environ 1 à environ 12h, plus préférentiellement d'environ environ 1 à environ 6h, en particulier environ 3h pour obtenir un mélange réactionnel contenant ledit alcool halogéné,

c. extraction dudit mélange réactionnel par un solvant organique, en particulier de l'éther de pétrole, pour récupérer ledit alcool halogéné.

Par complexe « alcool-catalyseur », il faut comprendre par exemple la formation d'un complexe de type acide -base de Lewis entre l'alcool et ZnCl 2 :

H

ROH +ZnCI 2 *- R-<3 + ci

ZnCI

Ledit complexe est ensuite attaqué par l'ion chlorure qui par substitution nucléophile de type Sn2 conduit au dérivé halogéné par chauffage plus ou moins prononcé et durant un temps plus ou moins important en fonction de la réactivité de l'alcool :

H

R_0+ CI RCI + ZnOHCI

ZnCI

Le catalyseur est ensuite régénéré par le milieu acide pour reformer ZnCl 2 :

ZnOHCI + HCI - ZnCI 2 + H 2 O L'alcool utilisé peut être un alcool primaire, secondaire ou tertiaire et l'exemple 3 présente plusieurs alcools sur lesquels la réaction a été effectuée.

L'exemple 4 présente une modélisation d'une réaction d'halogénation provoquée dans une espèce métallophyte.

Du malate de zinc a été préparé à partir d'acide malique commercial et mis en contact avec de l'HCl pour former le catalyseur ZnC12 qui a été mis en réaction avec le 4-méthyl-pentan- 2-ol qui joue le rôle de solvant et de réactif.

L'alcool est alors halogéné (chloration) de la même manière qu'avec un métal provenant d'une plante qui accumule du zinc.

Dans un mode de réalisation avantageux, la présente invention concerne un procédé de mise en oeuvre d'une réaction de synthèse organique, tel que défini ci-dessus, dans lequel le rapport molaire catalyseur/alcool de l'étape a. est compris d'environ 0,01 à environ 5, préférentiellement d'environ 0,1 à environ 5, plus préférentiellement d'environ 1 à environ 4, en particulier d'environ 2 à 4.

Le rapport molaire entre le catalyseur et l'alcool est fonction de l'alcool utilisé.

L'un des avantages de l'invention est de pouvoir utiliser le catalyseur en quantité catalytique, c'est-à-dire très inférieure à la stoechiométrie nécessitée par l'alcool, en proportion par exemple de 0,01% par rapport à l'alcool.

En dessous de cette limite, la réaction est trop lente pour pouvoir être effectuée.

Cependant, la réaction est plus rapide avec une proportion supérieure à la stoechiométrie et les valeurs en catalyseur avantageusement utilisées (en moles) sont entre 2 et 4 fois le nombre de moles d'alcool.

Au delà de 5, la proportion en catalyseur devient rédhibitoire pour le coût.

Dans un mode de réalisation avantageux, la présente invention concerne un procédé de mise en oeuvre d'une réaction de synthèse organique, tel que défini ci-dessus, dans lequel ladite réaction de synthèse organique est une réaction de substitution électrophile en série aromatique faisant intervenir deux réactifs A et B.

Un autre avantage de l'invention est de pouvoir effectuer d'autres réactions de synthèse organique que l'halogénation des alcools, et notamment des réactions de substitutions électrophiles telles que par exemple des réactions de Friedel et Craft telle que la réaction de l'exemple 11. Dans un mode de réalisation avantageux, la présente invention concerne un procédé de mise en oeuvre d'une réaction de synthèse organique, en particulier une réaction de substitution électrophile, telle que définie ci-dessus, comprenant les étapes suivantes :

a. mise en contact des réactifs A et B avec une composition déshydratée telle que définie ci-dessus, et contenant ledit catalyseur métallique dont le métal est le Zn, dans le toluène pour obtenir un complexe réactifs A, B-catalyseur, b. agitation dudit complexe réactifs A, B-catalyseur à température ambiante ou à une température comprise d'environ 20 à 80°C, préférentiellement d'environ 20 à 40°C, en particulier d'environ 30°C durant environ 15 min à environ 5 h, préférentiellement environ 30 min à environ 2 h, en particulier environ 1 h, pour obtenir un produit de substitution électrophile,

c. filtration et évaporation pour récupérer ledit produit de substitution.

Le toluène de l'étape a. sert aussi bien de solvant que de réactif.

De la même manière que pour l'halogénation des alcools, un complexe est formé entre les réactifs et le catalyseur. Ledit complexe n'est cependant pas le même que celui obtenu pour les alcools.

La réaction se fait plus ou moins rapidement et nécessite plus ou moins de chauffage en fonction des réactifs utilisés. En dessous de 20°C, la réaction ne s'effectue pas. Au-delà de 80°C, il y a des risques de dégradation des réactifs.

Dans un mode de réalisation avantageux, la présente invention concerne un procédé de mise en oeuvre d'une réaction de synthèse organique, en particulier une réaction de substitution électrophile, telle que définie ci-dessus, dans lequel le rapport molaire catalyseur/A de l'étape a. est compris d'environ 0,01 à environ 5, préférentiellement d'environ 0,1 à environ 5, plus préférentiellement d'environ 1 à environ 4, en particulier d'environ 2 à 4, et le rapport molaire catalyseur/B de l'étape a. est compris d'environ 0,01 à environ 5, préférentiellement d'environ 0,1 à environ 5, plus préférentiellement d'environ 1 à environ 4, en particulier d'environ 2 à 4.

L'un des avantages de l'invention est de pouvoir utiliser le catalyseur en quantité catalytique, c'est-à-dire très inférieure à la stoechiométrie nécessitée par au dérivé halogéné (le chlorure de benzyle dans l'exemple), en proportion par exemple de 0,01% par rapport aux réactifs A et B. En dessous de cette limite, la réaction est trop lente pour pouvoir être effectuée.

Cependant, la réaction est plus rapide avec une proportion supérieure à la stoechiométrie et les valeurs en catalyseur avantageusement utilisées (en moles) sont entre 2 et 4 fois le nombre de moles de réactif.

Au delà de 5, la proportion en catalyseur devient rédhibitoire pour le coût.

Dans un mode de réalisation avantageux, la présente invention concerne un procédé de mise en oeuvre d'une réaction de synthèse organique, tel que défini ci-dessus, dans lequel ladite réaction de synthèse organique est une réaction d'addition électrophile faisant intervenir deux réactifs C et D.

Dans un mode de réalisation avantageux, la présente invention concerne un procédé de mise en oeuvre d'une réaction de synthèse organique, en particulier une réaction d'addition électrophile telle que définie ci-dessus, comprenant les étapes suivantes :

a. mise en contact des réactifs C et D de la réaction avec une composition anhydre telle que définie ci-dessus, pour obtenir un complexe réactifs C, D-catalyseur

b. agitation dudit complexe C, D-catalyseur à température ambiante ou à une température comprise d'environ 20 à 100°C, pour obtenir un produit d'addition électrophile,

c. extraction par un solvant organique, pour récupérer ledit produit ledit produit d'addition électrophile.

Les solvants utilisables pour l'extraction sont bien connus de l'homme du métier.

Dans un mode de réalisation avantageux, la présente invention concerne un procédé de mise en oeuvre d'une réaction de synthèse organique, tel que défini ci-dessus, dans lequel le rapport molaire catalyseur/C est compris d'environ 0,01 à environ 5, préférentiellement d'environ 0,1 à environ 5, plus préférentiellement d'environ 1 à environ 4, en particulier d'environ 2 à 4, et le rapport molaire catalyseur/D étant compris d'environ 0,01 à environ 5, préférentiellement d'environ 0,1 à environ 5, plus préférentiellement d'environ 1 à environ 4, en particulier d'environ 2 à 4. L'un des avantages de l'invention est de pouvoir utiliser le catalyseur en quantité catalytique, c'est-à-dire très inférieure à la stoechiométrie nécessitée par l'alcool, en proportion par exemple de 0,01% par rapport aux réactifs C et D.

En dessous de cette limite, la réaction est trop lente pour pouvoir être effectuée.

Cependant, la réaction est plus rapide avec une proportion supérieure à la stoechiométrie et les valeurs en catalyseur avantageusement utilisées (en moles) sont entre 2 et 4 fois le nombre de moles de réactif.

Au delà de 5, la proportion en catalyseur devient rédhibitoire pour le coût.

Selon un autre aspect, la présente invention concerne une composition contenant au moins un catalyseur métallique dont le métal est choisi notamment parmi Zn, Ni ou Cu telle que définie ci-dessus, comprenant au moins un desdits métaux sous forme de chlorure ou sulfate, et des fragments cellulosiques de dégradation tels que du cellobiose et/ou du glucose, et/ou des produits de dégradation du glucose tels que le 5-hydroxyméthylfurfural et de l'acide formique.

La composition correspond donc à un ou plusieurs chlorures métalliques en fonction de la plante, du sol sur lequel elle a poussé et par conséquent des métaux qu'elle a pu absorber, dans le cas ou l'acide chlorhydrique a été utilisé pour le procédé de préparation de ladite composition.

Elle comprend un ou plusieurs sulfates métalliques dans le cas où de l'acide sulfurique a été utilisé.

Quelle que soit la composition (chlorure ou sulfate), elle comprend également des produits de dégradation de la cellulose décrits ci-dessus qui cependant n'interfère pas pour le bon déroulement.

Dans un mode de réalisation avantageux, la présente invention concerne une composition contenant au moins un catalyseur métallique dont le métal est choisi notamment parmi Zn, Ni ou Cu telle que définie ci-dessus, en solution acidifiée, en particulier de l'acide chlorhydrique ou sulfurique aqueux.

Dans ce mode de réalisation, la composition obtenue après la fïltration ci-dessus définie, est obtenue en solution dans un acide, en particulier de l'acide chlorhydrique ou sulfurique aqueux et peut être utilisée telle que sans purification ou traitement ultérieur pour la mise en œuvre dans les réactions organiques.

Dans un mode de réalisation avantageux, la présente invention concerne une composition contenant au moins un catalyseur métallique dont le métal est choisi notamment parmi Zn, Ni ou Cu telle que définie ci-dessus, sous forme déshydratée. Pour certaines réactions organiques à mette en œuvre, il est nécessaire de disposer du catalyseur sans présence d'eau et par conséquent, la composition doit être déshydratée après obtention par le procédé de l'invention ou par un autre, avant utilisation, par évaporation ou par lyophilisation de manière à obtenir une composition ne comprenant pas ou très peu d'eau, où seul le catalyseur fortement hygroscopique peut rester associé à un nombre limité de molécules d'eau (le dichlorure de nickel sera par exemple hexahydraté).

Selon un autre aspect, la présente invention concerne une composition telle qu'obtenue par mise en œuvre du procédé tel que défini ci-dessus.

EXEMPLES

Exemple 1 : Préparation d'une composition contenant un catalyseur métallique dont le métal est Zn

30,03g de feuilles déshydratées et réduites en poudre de Thlaspi caerulescens issues du sol de la mine des Avnières sont dosées par la méthode Escarré (dosage au zincon) afin de mesurer le taux de zinc présent dans la matière sèche (sur les échantillons utilisés et calcinés : 420 mg ou 2 mmoles : taux moyen et dépendant de l 'endroit où les feuilles sont récoltées). La matière sèche est ensuite placée dans 20 mL d'acide chlorhydrique IN.

Remarque : la déshydratation est soit une calcination (environ 300°C pendant 2heures : on obtient alors des cendres), soit un chauffage de 100°C sous vide de 4 à 5 heures suivi d'un broyât au mortier). La masse de matière sèche est alors différente (plus de produits organiques dégradés et perdus par calcination).

La solution est agitée 1 heure, puis soniquée pendant 2 heures. Le milieu se concentre par échauffement du milieu réactionnel. 1 à 2 mL d'HCl 12N sont ajoutés pour permettre une agitation satisfaisante du milieu.

Remarque : si la sonication n 'est pas précisée, il faut prévoir une concentration du milieu réactionnel, puis l 'ajout d 'HCl 12N.

La solution est filtrée sur un fritté de porosité 4. Le résidu solide est lavé par 2mL d' HCl 12N. Le filtrat doit être parfaitement limpide. Le pH est vérifié et éventuellement ajusté à une valeur inférieure à 2 si nécessaire par ajout d'HCl 12N. Une mesure rapide du zinc en solution par spectroscopie d'absorption atomique (spectromètre Spectra Varian AA 220FS) {Thlaspi caerulescens, un indicateur de la pollution d'un sol ? Une réflexion partagée entre étudiants et chercheurs autour d'un problème environnemental C. GRISON, J. ESCARRE, M.L. BERTHOMME, J. COUHET-GUICHOT, C. GRISON, F. HOSY, Actualité Chimique, 2009, accepté le 21/09/2009, sous presse) permet de vérifier le taux de zinc récupéré (sous forme de ZnCl 2 ). Dans les conditions décrites, on récupère en moyenne 70% du zinc introduit initialement, soit ici 1,4 mmoles.

Exemple 2 : Dosage du zinc dans les feuilles de plantes, après déshydratation, par spectrophotométrie UV-visible (Dosage au zincon, d'après CEFE : centre d'écologie fonctionnelle et évolutive, Hélène Frérot et Bruno Buatois)

OBJET :

Mesure de la concentration en zinc dans un échantillon végétal après dissolution du métal dans un acide, ajout d'un agent colorimétrique, et analyse par spectrophotométrie UV-visible de l'intensité de la coloration qui dépend de la quantité de zinc dans l'échantillon.

Définitions :

Le zincon = [acide [alpha -(hydroxy-2 sulfo-5 phénylazo) benzylidène] hydrazino-2 benzoïque, sel monosodique

C 20 Hi 5 N 4 NaO 6 S = 462.41 g.mol "1

Aspect : poudre pourpre ou rougeâtre foncé

Absorbance : > 0.375 (autour de 490nm)

Cendres sulfatées : 15 - 25 %

Le zincon est un chélateur de métaux (Cu, Zn, Pb, Cd, Fe, Mn, Ni, Co, Al...). La chélation du zinc a lieu à pH 8.5-9.5. A ces pH, la solution aqueuse de zincon est de couleur orange, et vire au bleu en présence de zinc. A 606 nm, les valeurs d'absorbance d'une solution de zinc contenant du zincon donnent la concentration en zinc dans la solution.

L'absorbance L'absorption de la lumière se traduit par un nombre de photons (une intensité lumineuse) plus faible à la sortie de l'échantillon qu'à l'entrée.

Is-I = -dl = k.c.I.dl qui donne Ln(I/Io)=-k.c.L.

On définit plutôt l'absorbance (A) selon A = log (I/Io) = -8.C.L (loi de Beer-Lambert), où ε est le coefficient d'absorption molaire (en M "1 . cm "1 ). On utilise aussi quelquefois la transmission T=I/Io .

Bien noter que 0<T<1 et 0<A<ÉI et que l'absorbance est additive, tandis que la transmission ne l'est pas.

Principe de la méthode :

La méthode a été mise au point par Macnair & Smirnoff (Commun. Soil Sci. Plant Anal. 1999, 30, 1127-1136) pour Arabidopsis halleri et Mimulus guttatus. Elle a ensuite été appliquée pourThlaspi caerulescens . Les mesures peuvent être moyennes (pour la plante entière : partie aérienne et/ou partie racinaire) ou ponctuelles (pour un morceau de feuille ou de racine). Les échantillons végétaux sont digérés par de l'acide sulfosalicylique, dans lequel le zinc va se dissoudre lentement. Une solution tampon à pH 9.6 permet de ramener le pH des échantillons à des valeurs compatibles avec la chélation du zinc par le zincon. La solution de zincon est ensuite ajoutée en quantité fixe. L'étalonnage est réalisé à l'aide de solutions étalon composées d'acide sulfosalicylique et de sulfate de zinc. La quantité de zincon doit rester supérieure à la quantité de zinc dans l'échantillon. De cette façon, le chélateur n'est pas saturé, tout le zinc contenu dans l'échantillon est susceptible d'être mesuré, et la valeur de l'absorbance se situe dans la gamme étalon. Une coloration bleue de l'échantillon après l'ajout de zincon indique sa saturation, donc la nécessité d'une dilution préalable aux mesures.

Réactifs :

Solution d'acide sulfosalicylique à 2% (C7H6O6S, 2H 2 0 ; M=254,21 g. mol "1 ; irritant pour les yeux et la peau ; en cas de contact avec les yeux, laver immédiatement et abondamment avec de l'eau et consulter un spécialiste)

• Dans un bêcher de 250mL, peser 20g d'acide sulfosalicylique en poudre

• Ajouter de l'eau pure et mettre sous agitation magnétique jusqu'à dissolution complète · Verser dans une fiole jaugée de IL (ou de 500mL) et compléter le volume à IL avec de l'eau pure

• Agiter à la main la solution finale

Solution tampon pH=9.6

• Etalonner le pH-mètre (voir protocole d'utilisation du pH -mètre)

· Dans un bêcher de 250mL, peser 7.5g de chlorure de potassium (KC1 ; 74,55 g. mol "1 )

• Dans un bêcher de 250mL, peser 6.2g d'acide orthoborique (H 3 BO 3 ; M=61 ,83 g. mol "1 )

• Ajouter de l'eau pure dans chaque bêcher et mettre sous agitation magnétique jusqu'à dissolution complète

• Verser le contenu des deux béchers dans un seul bêcher de IL, et compléter à 800mL avec de l'eau pure

• Mettre sous agitation magnétique et placer l'électrode du pH-mètre dans la solution

• Préparer lOOmL de solution d'hydroxyde de potassium à 2M, soit 1 1.22g dans lOOmL d'eau pure (KOH ; M=56,l l g.mol "1 ; R22-35 : nocif en cas d'ingestion, provoque de graves brûlures ; S26-36/37/39-45 : en cas de contact avec les yeux, laver immédiatement et abondamment avec de l'eau et consulter un spécialiste, porter un vêtement de protection approprié).

• A l'aide de la solution de KOH, amener doucement le pH à 9.6 (volume ajouté environ 50mL)

• Verser dans une fiole jaugée de IL (ou de 500mL) et compléter le volume à IL avec de l'eau pure

• Agiter à la main la solution finale Sulfate de zinc à 25mM (ZnS0 4 , 7H 2 0 ; M=287,54 g/mol; R36/38-50/53: irritant pour les yeux et la peau, très toxique pour les organismes aquatiques, peut entraîner des effets néfastes à long terme pour les organismes aquatiques; S22-25-60-61 : ne pas respirer les poussières, éviter le contact avec les yeux, éliminer le produit et son récipient comme un produit dangereux, éviter le rejet dans l'environnement)

• Dans un bêcher de 1 OOmL, peser 0.719g de ZnSC>4, 7H 2 0

• Ajouter moins de lOOmL d'acide sulfosalicylique à 2% et mettre sous agitation magnétique jusqu'à dissolution complète

• Verser le contenu du bêcher dans une fiole jaugée de lOOmL, et compléter le volume à lOOmL avec de l'acide sulfosalicylique (ou bien peser 7.19g et mettre lOmL dans lOOmL)

Solution de zincon 0.03% à préparer juste avant utilisation

• Dans un bêcher, peser 0.03g de poudre de zincon (conservée sous vide dans un dessiccateur) pour lOOmL de solution aqueuse. Ajouter le volume désiré d'eau pure, et mettre sous agitation magnétique dans un dessiccateur sous vide jusqu'à dissolution complète

• Agiter doucement à la main avant chaque utilisation (il peut rester de la poudre non dissoute)

Appareillage :

L'appareil utilisé est le spectrophotomètre Ηελίο γ. Des cuves spéciales de contenance lmL sont disposées sur un plateau tournant. Un faisceau lumineux de longueur d'onde donnée traverse les cuves sur leur face polie. Le plateau tournant comprend 7 emplacements. L'emplacement n°l reçoit l'échantillon de référence servant à faire le zéro d'absorbance (0 nmol de zinc dans l'échantillon). Les 6 autres emplacements reçoivent les échantillons contenant le zinc à doser. Pour lire les valeurs d'absorbance, il suffit de faire tourner manuellement le plateau pour disposer successivement les cuves en face du faisceau lumineux.

Etalonnage :

Solutions étalons (volumes de lmL)

• Préparer 6 tubes eppendorfs en inscrivant le nombre de moles dans 20 μL· (volume d'un échantillon) de solution étalon

· Répartir dans les tubes les différents volumes de solution mère à 25mM, à l'aide de la pipette 20-200μί en prenant une pointe différente par tube • Compléter les volumes à ImL par de l'acide sulfosalicylique à 2% à l'aide de la pipette 100-1000μΙ.

Construction de la droite de calibrage

1. Allumer le spectrophoto mètre avec le bouton à l'arrière de l'appareil.

2. Attendre que l'appareil ait fait tous les tests.

3. Régler la longueur d'onde en appuyant sur le bouton correspondant à ληι puis rentrer la longueur d'onde + ENTER.

4. Vérifier que l'on est bien en mode absorbance (dans MODE sélectionner ABS).

5. Dans chaque cuve de ImL, mettre ^80μL· de solution tampon à l'aide de la pipette 100-1000μΕ.

6. Ajouter 200μί de zincon à l'aide de la pipette 20-200μΕ; la couleur des mélanges varie de l'orange au bleu (bleu=saturation du chélateur).

7. Ajouter 20μL de solution étalon à l'aide de la pipette 20-200μΕ.

8. Homogénéiser le mélange dans chaque cuve à l'aide de la pipette 20-200μΕ et des pointes ayant servie aux prélèvements des solutions étalon.

9. Placer les cuves dans le plateau du spectro (attention à l'orientation par rapport au faisceau lumineux), telles que la cuve « 0 nmol » soit à l'emplacement n°l , « 10 nmol » à l'emplacement n°2, etc...

10. Appuyer sur « zéro base », l'appareil fait le zéro de l'absorbance pour la cuve n°l

1 1. Faire tourner le plateau d'un emplacement dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, l'absorbance est alors indiquée pour la cuve n°2... jusqu'à la cuve n°7.

12. Vérifier que l'absorbance en fonction de la concentration de la solution étalon suit une relation linéaire (loi de Beer-Lambert), et noter la pente de la droite.

13. Eventuellement faire des réplicats ; vérifier le pH de 1 OmL de mélange pour spectrophotométrie, pour 0, 40 et 80 nmol.

14. La pente de cette droite intervient pour les calculs de la teneur en zinc des échantillons. La pente est le dénominateur.

Echantillonnage :

Préparation des échantillons pour une estimation de la concentration moyenne en zinc:

• Couper en petits fragments (matière fraîche) ou broyer à sec au mortier (matière sèche) la partie végétale à analyser (feuilles ou racines) pour chaque individu • Mélanger les fragments et répartir dans plusieurs eppendorfs (au moins 4 par individu), à raison de 50 à lOOmg de matière par eppendorf (remplissage à moitié environ) ; la masse des échantillons est à mesurer précisément en tarant chaque eppendorf avant la pesée d'un échantillon

• Si le matériel végétal est frais, faire un petit trou dans le bouchon des eppendorfs avant de les immerger 30 min dans l'azote liquide (laisser flotter dans un récipient en polystyrène fermé par un couvercle)

• Ajouter 1000 à 1500 μL d'acide sulfosalicylique à 2%: les plus faibles volumes sont utilisés lorsque la masse de tissus est faible et lorsque la concentration attendue en zinc est faible

• Laisser s'effectuer la digestion des tissus par l'acide pendant la nuit

• Dilution : prélever 100 micro litres de l'échantillon et le verser dans un autre eppendorf.

Ajouter ensuite 300 microlitres d'acide sulfosalicylique pour obtenir une dilution x4. Il faudrait ajouter 700 pour une dilution par 8.

Préparation des échantillons pour une mesure ponctuelle:

• Couper en petits fragments (matière fraîche) ou broyer à sec au mortier (matière sèche) la partie végétale à analyser (feuilles ou racines) pour chaque individu

• Placer les fragments dans un eppendorf, à raison de 5 à 50mg de matière par eppendorf ; la masse des échantillons est à mesurer précisément en tarant chaque eppendorf avant la pesée d'un échantillon

• Si le matériel végétal est frais, faire un petit trou dans le bouchon des eppendorfs avant de les immerger 30 min dans l'azote liquide (laisser flotter dans un récipient en polystyrène)

• Ajouter 100 à 500 μL d'acide sulfosalicylique à 2%: les plus faibles volumes sont utilisés lorsque la masse de tissus est faible et lorsque la concentration attendue en zinc est faible

• Laisser s'effectuer la digestion des tissus par l'acide pendant la nuit

• Dilution : prélever 100 micro litres de l'échantillon et le verser dans un autre eppendorf.

Ajouter ensuite 300 microlitres d'acide sulphosalycilique pour obtenir une dilution x4. H faudrait ajouter 700 pour une dilution par 8.

Mode opératoire :

1. Allumer le spectrophotomètre 2. Dans chaque cuve de lmL :

3. Mettre 780 μΐ, de tampon à l'aide de la pipette 100-1000μΙ.

4. Ajouter 200 μΐ, de zincon fraîchement préparé à l'aide de la pipette 20-200μί

5. Prélever 20 μL d'échantillon à l'aide de la pipette 20-200μί ; si nécessaire pour prélever un liquide plus limpide, centrifuger l'eppendorf à 10000 trs/min pendant environ 8 min

6. Homogénéiser le mélange dans chaque cuve à l'aide de la pipette 20-200μί et des pointes ayant servie aux prélèvements des échantillons

7. Noter la couleur de l'échantillon ; si nécessaire (solution bleue = chélateur saturé) diluer l'échantillon en essayant d'en prélever le plus possible lors de la dilution

8. Mesurer l'absorbance à 606 nm par spectrophotométrie, et en déduire la teneur en zinc de l'échantillon (en nmol) grâce à la pente de la droite d'étalonnage

Remarque importante :

Le zincon craint l'oxydation, donc stocker la poudre à l'abri de l'air (dans une cloche à vide), protéger la solution prête à l'utilisation, et ne pas la conserver plus d'un jour.

Exemple 3 : Halogénation des alcools avec un catalyseur dont le métal est Zn

Exemple des alcools secondaires :

2 mmoles d'alcool sont additionnées sur le mélange réactionnel de l'exemple 1 à 25°C. Le temps moyen d'agitation est de 3 heures à 40°C. Le dérivé chloré peut-être isolé par ajout d'éther de pétrole, extraction, lavage avec une solution d'hydrogénocarbonate de sodium, séchage sur chlorure de calcium et élimination de l'éther de pétrole.

Un test de Beilstein et une analyse CPV (CarloErbaGC 6000 vega séries 2, colonne OV1 5% sw) confirment la formation du dérivé chloré.

Extension du procédé aux alcools tertiaire et secondaire benzylique :

Ces alcools ont été testés dans les mêmes conditions. La réaction est rapide (30minutes) et le chauffage n'est nécessaire.

Extension du procédé aux alcools primaires :

Le procédé est comparable, mais la réaction de chlo ration est plus difficile. Un chauffage poussé (reflux du milieu réactionnel) pendant 2 à 3 heures a été effectué.

Le Tableau II ci-dessous regroupe les alcools utilisés :

Les rendements obtenus sont des rendements non optimisés.

Exemple 4 : Modélisation d'une réaction d'halogénation provoquée dans une espèce métallophyte

1) Préparation du malate de zinc, afin de générer au laboratoire l'espèce sous laquelle le zinc est présent dans T. caerulecens ;

2) Préparation de chlorure de zinc à partir du malate de zinc ;

3) Halogénation d'un alcool secondaire à l'aide du chlorure de zinc préparé précédemment.

La mise en œuvre de ces transformations est effectuée comme suit :

1 ) le malate de zinc est préparé par action de zinc en poudre activé (activation préalable par Me 3 SiCl) sur l'acide malique (Aldrich 088K0026). Ce dernier étant solide, une dissolution partielle et une homogénéisation du milieu sont effectuées à l'aide de 4-méthyl-pentan-2-ol. Cet alcool sert à la fois de solvant dans tout le procédé et d'alcool modèle dans la réaction d'halogénation ; le dégagement d'hydrogène, puis la dissolution totale du zinc permettent de suivre l'avancement de la réaction. La réaction nécessite un chauffage à 50°C pour assurer la consommation totale de zinc, condition nécessaire pour que la suite réactionnelle soit significative (dans le cas contraire, le zinc réagit avec HC1 à l'étape suivante pour former directement ZnCl 2 ).

2) l'addition d'un excès d'acide chlorhydrique au malate de zinc permet par simple réaction acide -base de former le dichlorure de zinc et d'entraîner la préparation in situ du réactif de Lucas.

ZnCl

3) Le mélange ZnCl 2 / HC1 étant formé en présence de 4-méthyl-pentan-2-ol, la réaction d'halogénation démarre dès addition d'HCl.

Après 15 minutes d'agitation à température ambiante, le mélange réactionnel est traité. Le taux de conversion évalué en CPV est de 60%.

Conclusion

La séquence réactionnelle effectuée en milieu végétal est donc parfaitement modélisée dans des conditions classiques de synthèse. Partie expérimentale

Dans un ballon monocol de 100 mL, muni d'un réfrigérant à eau, sont successivement introduits 2,534 g d'acide malique (0,0189 mol) sous forme solide, ainsi que 2,472 g de zinc métal (0,018 mol) sous forme de poudre ; le 4-méthyl-pentan-2-ol (7 mL) est ajouté pour disperser les solides et faciliter l'agitation du milieu réactionnel dans lequel l'acide malique est partiellement soluble.

Le mélange est porté à reflux pendant 4 heures à 50 °C, puis il est ramené à température ambiante sous agitation pendant 12 heures jusqu'à consommation totale du zinc métal.

L'acide chlorhydrique 12N (6 éq.) est ensuite ajouté au mélange afin de générer ZnCl 2 .

Enfin, l'excès de 4-méthyl-pentan-2-ol réagit avec l'acide malique régénéré pour donner le 2-chloro-4-méthyl-pentane. 15 mL d'éther sont ajoutés pour extraire le dérivé chloré. Après décantation et séparation des phases aqueuses et organiques, la phase éthérée est lavée par deux fois 10 mL d'eau puis séchée sur sulfate de magnésium. La solution est filtrée puis concentrée.

Le mélange brut est distillé (Eb= 131 -134°C). 60% de 2-chloro-4-méthylpentane (1 ,285 g) sont isolés purs.

La solution est soumise au test de Beilstein afin de vérifier indirectement la présence de ZnCl 2 . Le test est positif. La formation du dérivé chloré est facilement confirmée par spectrométrie de masse (m/z : 135 et 137).

Exemple 5: Préparation d'une composition contenant un catalyseur métallique dont le métal est Ni

10 g de tiges et de petites branches (ici le sel de nickel est surtout dans le latex de Sebertia acuminata sont calcinées. Un dosage du nickel est réalisé par spectrométrie à l'aide de la diméthylglyoxime (DMG) en milieu oxydant. 4,5 à 5g de nickel sont ainsi obtenus. Les cendres sont placées dans un bêcher contenant 30 mL d'HCl IN. Le mélange est agité vigoureusement pendant 3 heures dans une cuve à ultra-son. Quelques mL d'HCl 6N sont additionnés lorsque le milieu devient trop épais.

Le mélange est filtré, puis le filtrat est lyophilisé pour obtenir une composition déshydratée contenant un catalyseur au NiCl 2 . Exemple 6: Préparation du Dichlorobis(triphenylphosphine)nickel(II), un catalyseur de couplage arynique:

La composition de l'exemple 5 (NiCl 2 , 6H 2 0) est reprise par 50 mL d'éthanol sec et chauffée à 80°C.

La triphénylphosphine (11g) est mise en solution dans 100 mL d'isopropanol sec sous atmosphère d'azote. Le mélange est agité à reflux jusqu'à dissolution totale de la triphénylphosphine. Il est ensuite additionné à la solution de dichlorure de nickel ( iCl 2 ) chaude préparée ci-dessus. La solution est agitée à reflux pendant 30 minutes puis ramenée à température ambiante.

Le mélange est filtré puis le solide résiduel est lavé par de l'éthanol froid (40mL), puis de l'éther (20mL). Le solide, dichlorobis(triphenylphosphine)nickel(II), est séché sous courant d'azote.

Exemple 7 : Préparation de Nickel (0) à partir du catalyseur N1CI2 de l'exemple 5 isolé de Sebertia acuminata

2 g de NiCl 2 obtenus par lyophilisation (exemple 5) sont placés dans 50mL d'éthanol à 95%, puis chauffés à 80°C jusqu'à dissolution maximale des sels. 1 mL d'une solution d'acide chlorhydrique 6N est ajoutée. 2,5 g d'aluminium en grain (100 microns) sont ajoutés en petite portion (0,5 gramme par 0,5 gramme) à une vitesse qui permet de maintenir le dégagement de dihydrogène. Si les sels verts de nickel ne sont pas totalement consommés après addition totale de l'aluminium, quelques grains supplémentaires sont additionnés. Le mélange est filtré immédiatement sur un verre fritte. Le solide (Ni(0)) est versé rapidement dans une solution de soude (50mL de NaOH à 20%). L'agitation est maintenue 30 minutes à 60°C. L'excès de soude est éliminé et le solide catalytique est lavé 5 fois par 50 mL d'eau distillée.

Exemple 8 : Réduction du 1-phényl 2-nitroprène en 1-phényl 2-aminopropane

Ce procédé illustre une application du procédé dans la double réduction d'une double liaison C=C et du groupe nitro.

2,5g de 1 -phényl 2-nitropropène sont placés dans 25 mL d'éthanol puis ajoutés à une solution de nickel éthanolique (2 g NiCl 2 dans 50 ml EtOH). 1 ,5 mL d'acide chlorhydrique sont ajoutés lentement, puis 10,5 gramme d'aluminium sont introduits lentement. Après dissolution de l'aluminium, on ajoute alternativement 4mL d'HCl puis 0,8g d'aluminium.

Recommencer deux fois cette addition successive d'HCl et d'aluminium.

La consommation de l'aluminium est lente et nécessite 5 à 6 heures de réaction. Le milieu est ensuite neutralisé avec précaution à l'aide d'une solution aqueuse de soude. La réaction est fortement exothermique.

Au bout de 30 minutes, la phase organique devient orange, ce qui traduit la formation de l'aminé attendue. Après décantation et concentration, le sirop brut obtenu est repris à l'acétone.

L'addition d'acide sulfurique fait précipiter le sulfate d'ammonium dérivé du 1-phényl 2- aminopropane, qui est isolé par filtration.

Exemple 9 : Préparation d'une composition contenant un catalyseur métallique dont le métal est Cu

Le catalyseur est préparé de la même manière que pour le Zn ou le Ni, à partir à'Ipomea alpina.

Exemple 10 : Révélation des oximes

Une solution de CuCl 2 (exemple 9) à 0,5% dans l'eau est préparée et vaporisée sur un oxime préalablement déposé sur une plaque de chromatographie couche mince recouverte de silice.

Une tache verte ou vert-brun apparaît facilement. Elle est caractéristique du complexe oxime -Cu 2+ .

Exemple 11 : Réaction de substitution électrophile aromatique par un catalyseur métallique isolé de plantes accumulant des métaux tels que Zn, Cu ou Ni.

Le catalyseur obtenu à l'exemple 1 (ZnCl 2 ), exemple 5 (NiCl 2 avant lyophilisation) ou exemple 9 (CuCl 2 ) est lyophilisé, dispersé dans un mélange eau-éthanol (1 / 1 en volume) puis imprégné de montmorillonite (lg de montmoprillonite par mmole de dihalogénure métallique) Le mélange est agité 24h à 20°C.

Le solide obtenu est ensuite mélangé avec l'éthanol (1 g de solide/20 ml EtOH) contenant une petite quantité de NH 4 CI (0,2 g/20 ml EtOH) pendant 2 h à 80°C. Le solide est récupéré par fïltration et lavé 3 à 4 fois avec l'éthanol. Le solide obtenu est séché à l'étuve à 150°C pendant une nuit. Après, séchage, celui-ci est broyé et calciné à 500°C pendant 6 h.

Le complexe catalytique ZnC -montmorillonite est ajouté au mélange toluène et chlorure de benzyle.

Une activation ultrasonore permet d'obtenir après lh d'agitation les produits de substitution électrophile isomères, les 4- et 2-méthyldiphénylméthane.

Exemple 12 : exemple comparatif d'une réaction d'halogénation d'un alcool secondaire effectuée avec une composition, contenant un catalyseur, obtenue sans filtration (étape d.)

30,03g de feuilles déshydratées et réduites en poudre de Thlaspi caerulescens issues du sol de la mine des Avinières sont dosées par la méthode au zincon. Le taux de zinc présent dans la matière sèche obtenu est de 420 mg ou 2 mmoles. La matière sèche est ensuite placée dans 20 mL d'acide chlorhydrique IN.

La solution est agitée 1 heure, puis soniquée pendant 2 heures. 1 à 2 mL d'HCl 12N sont ajoutés pour permettre une agitation satisfaisante du milieu.

2 mmoles de 4-méthyl pentan-2-ol sont additionnées directement, sans filtration, sur le mélange réactionnel précédent à 25°C. Une solution vert foncé et très hétérogène est agitée 5 heures à 40°C, un prélèvement du milieu réactionnel est placé dans quelques mL d'éther de pétrole et analysé par CPV. Seules des traces de dérivé chloré sont observées.