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Patent Searching and Data


Title:
USE OF MONOMETHYLSILANETRIOL AND/OR THE SALTS OF SAME FOR PROTECTING CROPS
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2018/203012
Kind Code:
A1
Abstract:
The present invention concerns the use of a compound of the following formula (I): Si(CH3)(OH)3-n(OX)n (I) in which X is a hydrogen atom or an alkali metal, in particular chosen from lithium, sodium or potassium, and n is an integer ranging from 1 to 3, for foliar application on crops, said crops being chosen, in particular, from the group comprising: -large-scale crops, in particular those chosen from cereals, oil crops, protein crops, leguminous fodder plants, forage grasses or sugar crops, -vegetable or market crops, in particular fresh vegetables, -fruit crops, in particular those chosen from fruits with cores, fruits with seeds, fruits with kernels, clustered fruits, small fruits or fruits from hot regions, -aromatic and medicinal plants, -floral and ornamental crops, and the mixtures of same, and for: -improving the growth and development of crops, -improving crop yield, -stimulating and reinforcing crops against biotic stresses, in particular by improving the resistance of same to phytopathogens and/or pests, and/or -improving the food safety of crops, i.e. in particular reducing the level of mycotoxins and limiting the dilution of proteins.

Inventors:
ROUMÉGUÈRE OLIVIER (FR)
RUBAT DU MÉRAC HENRI (FR)
Application Number:
PCT/FR2018/051116
Publication Date:
November 08, 2018
Filing Date:
May 03, 2018
Export Citation:
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Assignee:
HBCO HERBALS AND BIO CHEMICALS OUTSOURCING (FR)
International Classes:
A01N55/10; A01N43/653; A01P3/00
Domestic Patent References:
WO2000003595A12000-01-27
WO2007045256A12007-04-26
WO2002083808A22002-10-24
WO2002064686A12002-08-22
WO2017198957A12017-11-23
WO2000003595A12000-01-27
WO2007045256A12007-04-26
WO2002083808A22002-10-24
Foreign References:
CN102584471A2012-07-18
CN103435425A2013-12-11
Other References:
DATABASE CAPLUS [online] CHEMICAL ABSTRACTS SERVICE, COLUMBUS, OHIO, US; PENNER, DONALD: "Novel adjuvants for targeting pesticide delivery", XP002773979, retrieved from STN Database accession no. 2007:647855
ERIC A NELSON ET AL: "Enhancing Herbicide Selectivity with Water-Repellent Adjuvants", WEED TECHNOLOGY, 1 July 2006 (2006-07-01), pages 677 - 681, XP055084985, Retrieved from the Internet [retrieved on 20131023], DOI: 10.1614/WT-05-101R1.1
DATABASE CAPLUS [online] CHEMICAL ABSTRACTS SERVICE, COLUMBUS, OHIO, US; WANG, ZHONGCHEN ET AL: "Process for manufacture of layered sustained-release multielement", XP002773978, retrieved from STN Database accession no. 2013:1912893
DATABASE CAPLUS [online] CHEMICAL ABSTRACTS SERVICE, COLUMBUS, OHIO, US; KOVAL, E. Z. ET AL: "Complex evaluation of the resistance of heteroorganic protective coatings to fungi", XP002773980, retrieved from STN Database accession no. 1982:182793
DATABASE CAPLUS [online] CHEMICAL ABSTRACTS SERVICE, COLUMBUS, OHIO, US; PASHCHENKO, A. A. ET AL: "Study of the resistance of organosilicon protective coatings to molds", XP002773981, retrieved from STN Database accession no. 1978:592306
GUNTZER: "Benefits of plant silicon for crops, a review", AGRON. SUSTAIN. DEV., vol. 32, 2012, pages 201 - 213
CÔTÉ-BEAULIEU: "Absorption of aqueous inorganic and organic silicon compounds by wheat and their effect on growth and powdery mildew control", ENVIRON. AND EXPERIM. BOTANY, vol. 65, 2009, pages 155 - 161, XP025922931, DOI: doi:10.1016/j.envexpbot.2008.09.003
Attorney, Agent or Firm:
CABINET PLASSERAUD (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Utilisation d'un composé répondant à la formule (I) suivante :

Si(CH3)(OH)3_„(OX)n (I)

dans laquelle X est un atome d'hydrogène ou un métal alcalin, notamment choisi parmi le lithium, le sodium ou le potassium et n est un entier allant de 1 à 3,

pour une application foliaire sur les cultures, lesdites cultures étant notamment choisies dans le groupe comprenant :

- les grandes cultures, notamment celles choisies parmi les céréales, les oléagineux, les protéagineux, les légumineuses fourragères, les graminées fourragères ou les cultures sucrières,

- les cultures légumières ou maraîchères, notamment les légumes frais,

- les cultures fruitières, notamment celles choisies parmi les fruits à noyaux, les fruits à pépins, les fruits à amandes, les fruits en grappe, les petits fruits ou les fruits des régions chaudes,

- les plantes aromatiques et médicinales,

- les cultures florales et ornementales,

et leurs mélanges,

et pour :

- améliorer la croissance et le développement des cultures,

- améliorer le rendement des cultures,

- stimuler et renforcer les cultures face aux stress biotiques, notamment en améliorant leur résistance face aux agents phytopathogènes et/ou ravageurs, et/ou

- améliorer la qualité sanitaire des cultures, à savoir notamment baisser le taux de mycotoxines et limiter la dilution des protéines.

2. Utilisation du composé (I) selon la revendication 1 , dans laquelle X représente un atome d'hydrogène, et n représente indifféremment 1, 2 ou 3. 3. Utilisation du composé (I) selon la revendication 1, dans laquelle X représente un atome de potassium et n un entier égal à 1, 2 ou 3.

4. Utilisation du composé (I) selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, dans laquelle ledit composé (I) est utilisé sous la forme d'un complexe stabilisé avec un acide organique ou inorganique, ou un de leurs dérivés. 5. Utilisation du composé (I) selon la revendication 1, dans laquelle les agents phytopathogènes sont des pathogènes fongiques du genre Fusarium ou Microdochium, notamment rencontrés sur les céréales.

6. Utilisation du composé (I) selon la revendication 1, dans laquelle les mycotoxines sont choisies dans le groupe comprenant les trichothécènes, la zéaralénone, les fumonisines et leurs mélanges.

7. Utilisation du composé (I) selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, en une quantité allant de 10"5 L à 1 L par hectare de culture, de préférence de 2x10~5 L à 0,2 L par hectare de culture, et plus préférentiellement de 4xl0"5 L à 4xl0"3 L par hectare de culture.

8. Utilisation du composé (I) selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, en association avec :

- un pesticide choisi dans le groupe comprenant les fongicides, les herbicides, les insecticides et leurs mélanges, et/ou,

- un produit de traitement des cultures choisi dans le groupe comprenant les fertilisants, notamment les engrais, les biostimulants, les biocontrôles, les stimulateurs de défense naturelle (SDN) et leurs mélanges.

9. Utilisation du composé (I) selon la revendication 8, pour une administration simultanée, séparée ou séquentielle avec le pesticide et/ou le produit de traitement des cultures. 10. Utilisation du composé (I) selon la revendication 8 ou 9, dans laquelle la quantité de pesticide et/ou de produit de traitement des cultures est de 10% à 60%, et de préférence de 15%> à 35%> de la dose homologuée préconisée pour une action efficace.

11. Composition liquide de traitement foliaire des plantes caractérisée en ce qu'elle est constituée :

- d'un composé répondant à la formule (I) suivante :

Si(CH3)(OH)3_„(OX)n (I)

dans laquelle X est un atome d'hydrogène ou un métal alcalin, notamment choisi parmi le lithium, le sodium ou le potassium et n est un entier allant de 1 à 3,

- d'un produit de traitement des cultures choisi dans le groupe comprenant les fertilisants, notamment les engrais, les bio stimulants, les stimulateurs de défense naturelle (SDN) et leurs mélanges,

- d'un agent de formulation et/ou d'un agent adjuvant choisi dans le groupe comprenant l'eau, les agents conservateurs, les agents émulsifïants, les agents tensioactifs, les agents dispersants, les agents antigels, les agents anti-mousse, les agents humectants, les agents pénétrants, les agents mouillants et étalants, les agents alourdisseurs de goutte, les agents anti-dérives, les agents collants et rétenteurs, et leurs mélanges.

12. Composition selon la revendication 11, caractérisée en ce que le composé (I) est présent en une quantité allant de 0,001% à 50% en poids par rapport au poids total de la composition, de préférence de 0,02%> à 50%>, et plus préférentiellement de 0,02%) à 2%> en poids par rapport au poids total de la composition.

13. Composition phytosanitaire liquide caractérisée en ce qu'elle est constituée :

- d'un composé répondant à la formule (I) suivante :

Si(CH3)(OH)3_n(OX)n (I)

dans laquelle X est un atome d'hydrogène ou un métal alcalin, notamment choisi parmi le lithium, le sodium ou le potassium et n est un entier allant de 1 à 3,

ledit composé (I) étant présent en une quantité allant de 0,00004%> à 0,004%> en poids par rapport au poids total de ladite composition,

- d'un pesticide choisi dans le groupe comprenant les fongicides, les herbicides, les insecticides et leurs mélanges, et/ou d'un produit de traitement des cultures choisi dans le groupe comprenant les fertilisants, notamment les engrais, les bio stimulants, les biocontrôles, les stimulateurs de défense naturelle (SDN) et leurs mélanges, - d'eau,

- et éventuellement d'un agent de formulation et/ou d'un agent adjuvant choisi dans le groupe comprenant les agents conservateurs, les agents émulsifïants, les agents tensioactifs, les agents dispersants, les agents antigels, les agents anti-mousse, les agents humectants, les agents pénétrants, les agents mouillants et étalants, les agents alourdisseurs de goutte, les agents anti-dérives, les agents collants et rétenteurs, et leurs mélanges.

14. Composition selon l'une quelconque des revendications 11 à 13, dans laquelle la quantité de pesticide et/ou de produit de traitement des cultures est de 10% à 60%>, et de préférence de 15% à 35% de la dose homologuée préconisée pour une action efficace.

15. Utilisation d'une composition selon l'une quelconque des revendications 11 à 14, pour une application foliaire sur les cultures, ladite application foliaire pouvant être effectuée au moment de l'apparition des premières feuilles et/ou à tout autre moment jusqu'à la récolte des cultures.

Description:
UTILISATION DU MONOMETHYLSELA ETRIOL ET/OU DE SES SELS POUR PROTEGER LES CULTURES

La présente invention a pour objet une utilisation du monométhylsilanetriol et/ou de ses sels, seul(s) ou éventuellement en association avec un pesticide et/ou un produit de traitement des cultures, pour protéger les cultures, favoriser leur croissance et leur rendement

Le silicium est le deuxième élément le plus abondant dispersé sur l'écorce de la terre après l'oxygène, représentant 28% de la croûte terrestre. Les êtres vivants assimilent le silicium généralement sous forme de silice organique ou d'acide monosilicique (ou acide silicique, Si(OH) 4 ) mais dans les sols en culture il se trouve principalement sous forme minérale (polymérique).

Il se trouve présent dans les tissus de la plante sous quatre formes : minérale, organique, polymérique et cristalline, Cette dernière forme se trouve sur la superficie des feuilles, ce qui leur apporte plus de brillance et de résistance. Le silicium est principalement absorbé par les plantes par voie racinaire, sous ferme d'acide silicique.

Certaines plantes sont très sensibles à la présence de silicium pour leur bon développement végétatif. A titre d'exemples on pourra citer les Solanaceae (pommes de terre, tomates, piments, aubergines, poivrons, etc), les Àstereaceaé (laitues, scaroles, artichauts, salsifis, topinambours, tournesols, etc), les Poaceae (blé, orge, avoine, seigle, millets, les graminées, etc.) et aussi la famille des Brassicaceae (choux, navets, cressons, moutarde, colza, radis, etc).

De nombreuses publications traitent des bienfaits du silicium sur les plantes. Outre le bon développement, le silicium renforce la plante pour mieux se protéger de nombreux parasites et bioagresseurs.

Le document « Agron, Sustain. Dev. (2012) 32:201*213, Benefits of plant silicon for crops, a review, Cuntzer et aL » est un article assez général sur les dernières avancées concernant les mécanismes d'accumulation du silicium dans les plantes et son comportement dans le sol. Il est indiqué que les bénéfices du silicium sont clairement démontrés lorsque les plantes sont exposées à des stress abiotiques (sécheresse, salinité, déficience nutritionnelle) et biotiques, et que le silicium a un impact positif sur le développement des plantes. Le silicium améliore l'assimilation des éléments nutritifs de la plante. En effet, le silicium joue un rôle de régulateur en favorisant l'absorption du phosphore par les racines lorsque la plante en manque, et à l'inverse, limite l'apparition de chlorose chez la plante due à un excès de phosphore en favorisant la diminution de l'absorption dudit phosphore. L'absorption du potassium, de l'azote et du calcium est également améliorée même lors d'un apport faible de silicium, ce qui favorise une meilleure croissance des cultures.

Dans le document « Environ, and Experim. Botany 65 (2009) 155-161, Absorption of aqueous inorganîc and organic silicon compounds by wheat and their effect on growth and powdery mildew control, Côté-Beaulieu et al.», l'acide silicique (Si(OH)4) est comparé aux métbyl-silanols, à savoir les acides onométhyl- siliciques (Si(C¾)(OH)3) (monoméraylsflanetriol), diméthyl-siliciques (Si(CH 3 ) 2 (OH) 2 ) et triméthyl-siliciques (Si(CH3)3(OH)). En effet, de par la faible solubilité du silicium, il y a une limite dans l'augmentation de la mise à disposition du silicium pour les plantes. Pour cette raison, les méthyi silanols ont été évalués pour leur capacité à protéger le blé, cultivé dans des conditions hydroponiques et à base de tourbe, contre l'oïdium. Il est montré dans ce document que l'acide monométhyl-silicique (encore dénommé le monûméthylsilanetrio I) et l'acide triméthyl-silicique n'offrent aucune protection contre l'oïdium, et au contraire, provoquent des niveaux d'infection supérieurs à ceux du contrôle et des symptômes de phytotoxicitê. En conclusion, il est suggéré dans ce document que, malgré leur solubilité plus élevée, les silanols ne peuvent être utilisés comme des substituts de l'acide silicique pour protéger les plantes contre des maladies. L'acide silicique demeure donc le seul composé capable de protéger les plantes.

Le monométhylsilanetriol et/ou ses sels ont également été décrits dans la littérature pour leur propriétés hydrophobes ou imperméabilisantes.

Ainsi, le document WO 00/03595 décrit notamment une composition comprenant un herbicide et une solution aqueuse de méthylsiliconate de sodium, la solution aqueuse de méthylsiliconate de sodium formant une émulsion avec l'herbicide. Lorsque la composition est appliquée par pulvérisation sur le feuillage des plantes, l'émulsion forme des particules sphériques qui vont rebondir du feuillage des plantes vers le sol où l'herbicide va ainsi pouvoir exercer son action.

Les documents CN 102584471 et CN 103 435425 décrivent l'utilisation de méthylsiliconate de sodium en revêtement imperméable dans la production de supports de cultures ou d'engrais granulés, ledit métbylsiliconate de sodium étant intégré ou appliqué au sol.

Les documents WO 2007/045256 et WO 2002/083808 décrivent l'utilisation de méthylsiliconates en traitement du sol pour limiter l'évaporation de l'eau. L'application d'une quantité suffisante de méthylsiliconates sur le sol permet ainsi de créer une couche hydrophobe imperméabilisante.

Dans l'ensemble de ces documents le métbylsiliconate de sodium est donc utilisé pour ses propriétés imperméabilisantes. II a maintenant été découvert de manière surprenante par les Inventeurs que le monométhylsilanetriol et/ou ses sels avai(en)t une action propre sur la plante, en agissant sur le métabolisme de la plante.

Les Inventeurs ont plus particulièrement découvert que l'utilisation du monométhylsilanetriol et/ou de de ses sels permettait d'avoir des résultats surprenants et très encourageants sur If» cultures, notamment en termes de rendement et d'amélioration de la qualité sanitaire des cultures.

Ils ont également découvert que le silicium élément était mieux absorbé par la plante lorsqu'il était administré sur les feuilles de la plante et sous forme de monométhylsilanetriol et/ou de ses sels.

Les Inventeurs ont encore découvert que lorsque le monométhylsilanetriol et/ou ses sels étai(en)t utilisé(s) en association avec un pesticide et/ou un produit de traitement des cultures, alors il était possible de diminuer sensiblement la quantité de pesticide et/ou de produit de traitement des cultures préconisée pour une action efficace.

La présente invention a pour premier objet l'utilisation d'un composé répondant à la formule (I) suivante :

dans laquelle X est un atome d'hydrogène ou. un métal alcalin, notamment choisi parmi le lithium, le sodium ou le potassium et n est un entier allant de 1 à 3,

pour une application foliaire sur les cultures choisies dans le groupe comprenant : - les grandes cultures, notamment celles choisies parmi les céréales, les oléagineux, les protéagineux, les légumineuses fourragères, les graminées fourragères, les cultures su cri ères,

- les cultures légumières ou maraîchères, notamment les légumes irais,

- les cultures fruitières, notamment celles choisies parmi les f uits à noyaux, les fruits à pépins, les fruits à amandes, les fruits en grappe, les petits fruits ou les fruits des régions chaudes,

- les plantes aromatiques et médicinales,

- les cultures florales et ornementales,

et leurs mélanges,

et pour :

- améliorer la croissance et le développement des cultures,

- améliorer le rendement des cultures,

- stimuler et renforcer les cultures face aux stress biotiques, notamment en améliorant leur résistance face aux agents phytopathogènes et/ou ravageurs, et/ou

- améliorer la qualité sanitaire des cultures, à savoir notamment baisser le taux de mycotoxines et limiter la dilution des protéines.

On entend par « application foliaire » sur les cultures, une application sur les feuilles des cultures.

Selon l'invention, l'application foliaire du composé (I) tel que défini ci-dessus peut être effectuée au moment de l'apparition des premières feuilles et/ou à tout autre moment jusqu'à la récolte des cultures.

Selon un mode de réalisation de invention, dans le composé de formule (I) ci- dessus, X représente un atome d'hydrogène, et n représente indifféremment un entier égal à 1, 2 ou 3. Le composé (I) représente ainsi le monométhylsilanetriol (MMST), encore dénommé acide monométhylsilicique et répond à la formule Si(CH 3 )(OH)3.

Selon un autre mode de réalisation de l'invention, dans le composé de formule (I) ci-dessus, X représente un métal alcalin, notamment choisi parmi le lithium, le sodium ou le potassium, et n représente un entier égal à 1, 2 ou 3. Le composé (I) représente ainsi un sel de monométhylsilanetriol.

Selon un mode de réalisation particulier de l'invention, X représente un atome de potassium et n est un entier égal à 1. Dans ce cas, le composé de formule (I) est le méthylsiliconate de potassium encore dénommé sel de potassium de métbylsilanetriol ou potassium méthylsilanetriolate et répond à la formule Si(O¾)(0H) 2 (0T t .

Selon un autre mode de réalisation avantageux de l'invention, le composé de formule (I) est utilisé sous la forme d'un complexe stabilisé avec un acide organique ou inorganique, ou un de leurs dérivés.

A titre d'exemple d'acide organique, on pourra citer les acides carboxyliques, notamment les monoacides aliphatiques tels que l'acide acétique, l'acide citrique, l'acide formique, l'acide gluconique, l'acide lactique, l'acide oxalique, l'acide caprique, l'acide tartrique, l'acide salicylique ou leurs dérivés ; les acides carboxyliques halogénés ; les monoacides aromatiques ; les acides thiols ; les acides nucléiques tels que l'acide nbonucléique ou l'acide désoxyribonucléique.

A titre d'exemple d'acide inorganique, on pourra citer les oxacides, notamment l'acide hypochloreux, l'acide cbloreux, l'acide chlorique, l'acide perchlorique, l'acide hypoiodeux, l'acide iodique, l'acide périodique, l'acide sulfureux, l'acide sulfurique, l'acide nitreux, l'acide nitrique, l'acide hypophosphoreux, l'acide phosphoreux, l'acide phasphorique, l'acide phosphonique, l'acide borique, l'acide manganique, l'acide permanganique.

Dans la présente demande, le composé de formule (Γ) peut indifféremment désigner :

- le monométhylsUanetriol seul ou en association avec un ou plusieurs de ses sels,

- un ou plusieurs sels de monométhylsilanetriol,

- un complexe de l'acide monométhylsilicique ou un complexe d'un sel de l'acide monométhylsilicique, stabilisé avec un acide organique ou inorganique, ou un de leurs dérivés.

Concernant les grandes cultures ci-dessus citées, on pourra plus particulièrement citer, à titre d'exemples de céréales, le blé tendre, le blé dur, le maïs, le riz, les orges fourragères et brassicoles, le sorgho, le millet, l'avoine, le seigle, le triticale, et plus particulièrement le blé.

A titre d'exemples d'oléagineux, on pourra plus particulièrement citer le tournesol, le colza, l'arachide, le cacaoyer, le cotonnier, l'olivier, le ricin, le soja, le palmier à huile, le Un, et plus particulièrement le tournesol A titre d'exemples de protéagineux, on pourra plus particulièrement citer les pois protéagineux, les féveroles, les haricots, les pois chiches, les pois cassés, les lentilles, les lupins, les luzernes.

A titre d'exemples de légumineuses fourragères, on pourra plus particulièrement citer la luzerne, les trèfles.

À titre d'exemple de graminées fourragères, on pourra cher le raygrass.

A titre d'exemples de cultures sucrières, on pourra citer la betterave, la canne à sucre.

Concernant les cultures légumières ou maraîchères, on pourra citer à titre d'exemples de légumes frais :

- les légumes-feuilles, notamment les salades (par exemple endive, laitue, mâche, romaine, scarole, roquette), le céleri, le chou, répinard, le fenouil, l'oseille, la poirée, la rhubarbe, les légumes tropicaux,

- les légumes-tiges, notamment l'asperge, les pousses de bambous, le poireau, le chou-rave,

- les bulbes, notamment l'ail, l'échalote, l'oignon,

- les légumes-fleurs, notamment le chou-fleur, le brocoli, les câpres, l'artichaut,

- les légumes-racines, notamment la betterave, la carotte, le panais, le navet, le radis, les salsifis,

- les légumes-fruits, notamment l'aubergine, l'avocat, la chayotte, le concombre, le cornichon, la courge, la courgette, le gombo, le melon, l'olive, la pastèque, le poivron, le piment, la tomate, le petit pois, l'haricot vert,

- les fines herbes, notamment le cerfeuil, la ciboulette, l'estragon, le laurier, le persil, le basilic,

- les tubercules, notamment le crosne du Japon, l'igname, l'oca du Pérou, la patate douce, la pomme de terre, le topinambour.

Concernant les cultures fruitières, pour les cultures :

- de fruits à noyaux, on pourra citer tes cultures d'abricotier, de cerisier, de pêcher, de prunier ou de manguier,

- de fruits à pépins, on pourra citer les cultures de pommier, de poirier, de cognassier, de grenadier,

- de f uits à amandes, on pourra citer les cultures d'amandier, de noisetier, de noyer, - de fruits en grappe, on pourra citer la viticulture,

- de petits fruits, on pourra citer les cultures de cassis, de framboisier, de groseillier,

- de fruits des régions chaudes, on pourra citer l banane, la figue, le kaki, le kiwi Concernant les cultures florales et ornementales on pourra citer la rose, la tulipe, l'œillet et le chrysanthème.

Des exemples de ravageurs causant des maladies dans les cultures, à l'égard desquels la résistance peut être améliorée grâce à l'utilisation du composé de formule (I) sont décrits ci-dessous.

On pourra ainsi citer les lépidoptères comme Ostrinia nubilaJis, Sesamia nonagrioides ; les hémiptères comme Rhopalosiphum padi, Sitobion avenae, Schizaphis graminum, Metopolophium dirhodum ; les cicadellidaes comme Metcalfa pruimosa, Cicadella viridis, Psammotettix aîienus; les coléoptères comme Ceutorrhynchus napi, Ceuthorhynchus picitarsis, Psyïliodes chrysocephalus.

Des exemples d'agents phytopathogènes causant des maladies dans les cultures, à l'égard desquels la résistance peut être améliorée grâce à l'utilisation du composé de formule (ï) sont décrits ci-dessous.

On pourra ainsi citer les oomycètes comme Pythium spp. et Phytophtora spp. ; les spongospora comme la gale poudreuse de la pomme de terre ; les bactéries comme Erwinia, Agrobacterium, Xanthomonas spp., Pseudomonas spp. ; les pathogènes fongiques ascomycètes comme Fusariu spp., Thielaviopsis spp., Verticillium spp., Magnaporthe grisea, Sclerotinia sclerotiorum, Septoria tritici, Erysiphe spp. ; les cœlomycètes comme Phoma spp. ; les basidiomycètes comme Ustilago spp., Khizoctonia spp. > Phakospora pachyrhizi, Puccinia spp..

A titre d'exemples plus particuliers d'agents phytopathogènes causant des maladies dans les cultures, à l'égard desquels la résistance peut être améliorée grâce à l'utilisation du composé de formule (I), on pourra citer les pathogènes fongiques. Comme exemples de pathogènes fongiques responsables des maladies des céréales, on pourra citer Âltemaria spp., Bîumeria graminis, Erysiphe graminis, Pythium aphanidermatum, Septoria nodor m, Phaeosphaeria nodorum, Mycosphaerelh graminicola, Ocuîimacula yallundae, Microdochium spp., Fusarium spp.,

Plus particulièrement selon l'invention, à titre d'exemples de pathogènes fongiques à l'égard desquels la résistance peut être améliorée grâce à l'utilisation du composé de formule Q , on pourra citer ceux du genre Fusarium ou Microdochium, notamment rencontrés sur les céréales.

Les pathogènes du genre Fusarium, à savoir notamment F. graminearum, F. culmorum, F. tricinctum, F. poae, F. avenac um, F. Jangsethiae et F. sporotrichioîdes, sont responsables de la production de mycotoxines telles OON et NTV. Plus particulièrement, le phytopathogène Fusarium graminearum occasionne des pertes de rendement modérées.

Les pathogènes du genre Microdochium, à savoir notamment M. maj s et M. nivale, ne créent pas de mycotoxines mais sont responsables de pertes de rendement importantes en fin de cycle.

Les mycotoxines sont des toxines élaborées par diverses espèces de champignons microscopiques (Fusarium sp., Aspergillus sp., Pénicillium sp etc.) colonisant des plantes et qui se révèlent être toxiques pour un certain nombre d'autres champignons microscopiques, de plantes, d'animaux ou pour l'homme. La diversité des mycotoxines produites par les champignons est assez grande et il importe de se limiter aux molécules les plus préoccupantes pour la santé. Sur plus de 400 mycotoxines recensées, seule une vingtaine mérite attention. Une même espèce peut produire plusieurs mycotoxines (par exemple un Fusarium peut produire du désoxynivalénol (DON) et du nival énol (NTV)) et une même mycotoxine peut être produite par différentes espèces ou genres (par exemple l'ochratoxine peut provenir de Pénicillium comme d' Aspergillus).

Plus particulièrement, les mycotoxines produites par les espèces du genre Fusarium appartiennent à trois familles distinctes : les trichothécènes, la zéaralénone et les fumonisines. La législation définit une teneur maximale pour chaque mycotoxines : celles produites au champ avec le déoxynivalenûl (DON) qui est de la famille des trichothécènes, la zéaralénone (ZEA), et celles qui sont sécrétées pendant le stockage, telles que l'ochratoxine A (OTA).

Le désoxynivalénol (DON) contamine diverses céréales, en particulier le blé et le maïs. La présence de DON dans les grains de blé provoque notamment la tusariose de l'épi. La présence de DON dans les aliments provoque chez le bétail des syndromes émétiques et le refus de nourriture. La maîtrise de la qualité sanitaire des cultures, notamment du blé et du mais, est donc essentielle pour accéder au marché.

Dans l'Union européenne, les valeurs maximales concernant les mycotoxines les plus courantes - dont le DON · dans les produits agricoles et alimentaires sont fixées par le Règlement 1881/2006.

Le tableau ci-dessous est donné à titre indicatif

Plus particulièrement selon l'invention, à titre d'exemples de mycotoxines dont le taux peut être abaissé dans les cultures grâce à l'utilisation du composé de formule (I), on pourra citer celles choisies dans le groupe comprenant les trichothécènes, la zéaralénone, les fiunonisines et leurs mélanges.

A titre d'exemples de trichothécènes, on pourra citer déoxynivalénol (DON), nivalénol (NTV) et diacétoxyscirpénol (DAS).

Selon un mode de réalisation avantageux de l'invention, le composé (I) se présente sous la forme d'un liquide ou d'un gel, et de préférence d'un liquide.

Lorsque le composé (I) se trouve sous forme d'un liquide, il pourra avantageusement être utilisé en une quantité allant de 10 *5 L à 1 L par hectare de culture, de préférence de 2xl0 "3 L à 0,2 L par hectare de culture, et plus préférentiel] ement de 4x10 'J L à 4x10 '3 L par hectare de culture, ou, si la quantité du composé (Γ) est exprimée en concentration, le composé 0 pourra avantageusement être utilisé à une concentration allant de 2x10 "6 % à 1 %, de préférence de 2x10 " ' % à 0,5 %, et plus préfêrentiellement de 4xlQ "5 % à 4x10 '3 % par hectare de culture.

L'invention a également pour objet l'utilisation, telle que définie ci-dessus, du composé de formule (I), en association avec :

- un pesticide choisi dans le groupe comprenant les fongicides, les herbicides, les insecticides et leurs mélanges, et/ou, - un produit de traitement des cultures choisi dans le groupe comprenant les fertilisants, notamment les engrais, les biostimulants, les biocontrôles, les stimulateurs de défense naturelle (SDN) et leurs mélanges.

L'association du composé de formule (I) avec un pesticide ou un produit de traitement des cultures est particulièrement avantageuse car elle permet de diminuer sensiblement les quantités de pesticide ou de produit de traitement des cultures préconisées pour une action efficace.

Trouver de nouveaux moyens de réduire les doses de pesticides et autres produits de traitement en les associant à d'autres produits répond à la stratégie thématique de l'Union Européenne de 2006, sur l'utilisation durable des pesticides. Cette stratégie a pour ambition de mettre en place un ensemble de mesures pour réduire les risques pour l'environnement et la santé humaine de l'utilisation des pesticides. L'enjeu est aussi de permettre une réduction globale de l'usage des produits phytosanitaires sans perte de rendements pour les professionnels. Parmi les objectifs figurent la réduction des niveaux de substance actives nocives et l'encouragement de la conversion à une agriculture utilisant des quantités limitées ou nulles de pesticides. L'ensemble de la profession est actuellement mobilisée pour travailler la réduction d'usage des produits phytosanitaires, en travaillant sur plusieurs axes, dont notamment le développement de solutions plus économes en intrants, en particulier la stratégie d'associer les stimulateurs de défense des plantes (SDP) ou produits nutritionnels ou biostimulante aux fongicides classiques en diminuant de 50% la dose du partenaire fongicide préconisée.

Un pesticide est un produit destiné à lutter contre les parasites animaux et végétaux et les adventices indésirables des cultures.

Les fongicides sont des substances destinées à éliminer les champignons.

Plusieurs modes d'action différents peuvent être distingués dans les fongicides, à savoir :

- ceux qui affectent les processus respiratoires et la production d'énergie, dont ceux qui ciblent l'inhibition de la germination des spores comme les multisites et ceux qui ciblent l'inhibition du complexe mitochondrial Π ou ΠΙ comme les strobilinines ou les SDHI,

- ceux qui affectent la perméabilité membranaire en perturbant la synthèse des lipides, - ceux qui affectent la biosynthèse des acides aminés ou des protéines,

- ceux qui affectent la biosynthèse des acides nucléiques et/ou la division cellulaire et les microtubules et/ou la signalisation cellulaire »

• les stimulateurs des réactions de défense des plantes,

- ceux qui présentent d'autres modes d'actions non connus à ce jour.

A titre d'exemples de fongicides, on pourra notamment citer les triazolinthiones (comme par exemple le protbioconazole), les triazoles (comme par exemple le tébuconazole), la famille des inhibiteurs de la succinate déshydrogénase (SDHI), les strobilurines, les spirocétalamines, les dithiocarbamates (comme le manèbe, le mancozèbe, le mêthirame de zinc), les phtalimides (comme le folpel, le captane), les guamdines (comme la doguadine, le triacétate de guazatine) et/ou les quinones (Dithianon).

A titre d'exemple plus particulier de fongicide on citera le Prosaro® qui comprend deux substances actives des familles chimiques trxazolintbione et triazole, à savoir respectivement le prothioconazole et le tébuconazole. Le Prosaro® est habituellement utilisé contre les maladies des céréales, des crucifères oléagineuses, des pois protéagineux et des féveroles.

Les herbicides sont destinés à limiter l'installation d'espèces végétales adventices. Les familles d'herbicides les plus importantes sont les acides amino-phosphoriques (comme les glyphosates), les urées (comme le diuron, l'isoproturon), les triazines (comme l'atrazine, la simazine). En France plus de 300 spécialités comprenant du glyphosate sont commercialisées.

Les insecticides sont destinés à tuer les insectes ou à empêcher le déroulement normal 4e leur cycle de vie.

Les familles les plus rencontrées d'insecticides sont les neurotoxiques comme les pyrémrmoïdes (ex: la deltaméthrine) et les organophospborés (comme chlorpyriphos méthyl) ; ensuite les régulateurs de croissance comme le fenoxycarbe et enfin les biopesticides comme les toxines de bacillus thurengiensis ou les médiateurs chimiques.

Les fertilisants sont des substances, ou mélanges de substances, naturelles ou d'origine synthétique, utilisées en agriculture pour améliorer les sols et fertiliser les plantes cultivées. Ils comprennent les engrais, les amendements et les mélanges de produits.

Les engrais sont des substances organiques ou minérales destinés à apporter aux plantes des compléments d'éléments nutritifs. Ils peuvent être de types organiques, minéraux et organo-mineraux, A titre d'exemples on pourra citer des boues d'épuration des eaux, des déchets végétaux (résidus verts), des sous-produits de l'élevage, des sources d'engrais azote ÇN) f phosphore (P) et potassium (K) d'origine naturelle ou chimique, des sources d'éléments secondaires comme le calcium, le magnésium ou le soufre, des oligo-éléments comme le bore, le fer, le manganèse, le zinc, le cuivre, le molybdène, le cobalt, des sources d'autres éléments comme le silicium, et des substances ou préparations d'origine végétale ou marine comme les substances humiques ou les extraits de plantes ou d'algues.

On entend par biostimulant, « Un matériel qui contient une (des) substance(s) et/ou micro -organisme(s) dont la fonction, quand appliqués aux plantes ou à la rhizosphère, est de stimuler les processus naturels pour améliorer l'absorption des nutriments, l'efficience des nutriments, la tolérance aux stress abîotiques, et la qualité des cultures, indépendamment du contenu en nutriments du biostimulant » (European Biostimulants Industry Ciuncil, EBIC, 2014).

A titre d'exemples de biostimulants issus du vivant, on pourra c er les extraits purifiés d'algues ; les extraite complexes de plantes ; les extraits purifiés de plantes se composant notamment de protéines, de polysaccharides, de lipides et de polyphénols parmi lesquels on pourra citer les anthocyanes, les flavonoïdes et les stiîbènes comme le resvératrol ; les extraits purifiés de macro organismes ; les microorganismes vivants ; les extraits purifiés de microorganismes ; les extraits complexes d'algues.

D'autres biostimulants peuvent être cités comme les substances de synthèse non xénobiotiques, les substances de synthèse xénobiotiques, les substances minérales ou extraites de minéraux.

Les biocontrôles sont des produits qui peuvent être utilisés comme alternatives aux produits chimiques de synthèse. La fetnille des biocontrôles comprend quatre types d'agents de biocontôle, à savoir :

- les macro-organisracs auxiliaires (EBCA en anglais) (ou l'agresseur agressé), qui sont des invertébrés, insectes, acariens ou nématodes utilisée de façon raisonnée pour protéger les cultures contre les attaques des bioagresseurs ; on pourra plus particulièrement citer les insectes prédateurs (exemple - Ori s spp), les insectes parasites (exemple = Trichogramma), les nématodes (exemple = Heterorhabditis bacteriophora) ;

- les micro-organismes (MBCA en anglais) (ou l'agresseur maîtrisé), qui sont des champignons (ex. - Beauvaria spp), bactéries (ex. = Baccillus tburingiensis) et virus (ex. = virus de la Granulose) utilisés pour protéger les cultures contre les ravageurs et les maladies ou stimuler la vitalité des plantes ;

- les produite naturels, qui sont composés de substances présentes dans le milieu naturel et peuvent être d'origine végétale, animale ou minérale ;

- les médiateurs chimiques, qui comprennent les phéromones d'insectes et les kairomones ; ils permettent le suivi des vols des insectes ravageurs et le contrôle des populations d'insectes par la méthode de confusion sexuelle et le piégage.

L'ensemble de ces produite de biocontrôles revendiquent une activité directe ou indirecte sur des pathogènes, C'est pourquoi ils sont rattachés à la famille des produite phytosanitatres.

La catégorie des stimulateurs de défense des plantes, appelés SDP ou SDN (stimulateurs de défenses naturelles) regroupe : « Toute substance ou micro- organisme vivant non pathogène capables d'induire (ou de préparer à l'induction) des réponses de défense chez une plante qui conduisent à une meilleure résistance de la plante face à des stress biotiques. » (Systèmes de culture innovants RMT Elicitra, 2013).

Parmi les SDN on distingue un éliciteur, qui permet à la plante de déclencher directement ses mécanismes de défense, et un potentialisateur qui déclenche les défenses en deux temps : l'application du produit met la plante dans un "état d'alerte", et c'est ensuite l'attaque par le pathogène qui déclenche les mécanismes de défense.

A titre d'exemple de SDN, on pourra citer ceux d'origine naturelle dont des extraits purifies d'algues ou de plantes, comme les oligogalacturonides dérivés de la pectine des parois des cellules végétales, des extraits complexes d'algues ou de plantes, les extraite riches en phytohormones, parmi lesquels on pourra dter l'adde jasmonique, l'adde salycilique, le triacontanol, le fructose, le saccharose, le glucose, le geniposide, des extraits purifies de macroorganismes, des microorganismes vivants, des extraits purifiés de microorganismcs, comme les β-glucanes et la chitine issus de la paroi des champignons, et aussi des substances de synthèse comme Tacibenzolar-S-Méthyl ou les phosphonates, L'invention a encore pour objet l'utilisation du composé de formule (I), telle que définie ci-dessus, pour une administration simultanée, séparée ou séquentielle avec le pesticide et/ou le produit de traitement des cultures tel(s) que défmifs) ci-dessus.

Selon un mode de réalisation de l'invention, lorsque le pesticide et ou le produit de traitement des cultures est(sont) utilisé(s) en association avec le composé de formule (Γ), alors la quantité dudit pesticide et/ou produit traitement de culture est de 10% à 60%, et de préférence de 15% à 35% de la dose homologuée préconisée pour une action efficace.

£n d'autres termes, cela signifie que lorsque le pesticide et/ou le produit de traitement des cultures est(sont) associé(s) avec le composé de formule (I), alors leur(s) quantité(s) préconisée(s) pour une action efficace peut être diminuée de 40% à 90% pour une action au moins aussi efficace, voir supérieure, que si le pesticide et/ou le produit de traitement des cultures avai(en)t été utilisé(s) à la dose homologuée préconisée.

L'invention concerne donc également l'utilisation du composé de formule (I) afin de diminuer de 40% à 90% les quantités homologuées de pesticide et/ou de produits de traitement de culture préconisées pour une action efficace.

L'invention a encore pour objet une composition liquide de traitement foliaire des plantes caractérisée en ce qu'elle est constituée :

- d'un composé répondant à la formule (I) suivante :

Si(CH3)(OHMOX)n )

dans laquelle X est un atome d'hydrogène ou un métal alcalin, notamment choisi parmi le lithium, le sodium ou le potassium et n est un entier allant de 1 à 3,

- d'un produit de traitement des cultures choisi dans le groupe comprenant les fertilisants, notamment les engrais, les biostimulante, les stimulateurs de défense naturelle (SDN) et leurs mélanges, - d'un agent de formulation et/ou d'un agent adjuvant choisi dans le groupe comprenant l'eau, les agents conservateurs, les agents émulsifîants, les agents tensioacUfs, les agents dispersants, les agents antigels, les agents anti-mousse, les agents humectants, les agents pénétrante, les agents mouillants et étalants, les agents alourdisseurs de goutte, les agents anti-dérives, les agents collants et rétcnteurs, et leurs mélanges.

Selon un mode de réalisation de l'invention, la composition liquide telle que définie ci-dessus comprend un composé de formule (I) en une quantité allant de 0,001% à 50% en poids par rapport au poids total de la composition, de préférence de 0,02% à 50%, et plus préfêrentiellement de 0,02% à 2% en poids par rapport au poids total de la composition,

L'invention a encore pour objet une composition phytosanitaire liquide caractérisée en ce qu'elle est constituée :

- d'un composé répondant à la formule (I) suivante:

Si(CH 3 )(OH) 3 *(OX)« (I)

dans laquelle X est un atome d'hydrogène ou un métal alcalin, notamment choisi parmi le lithium, le sodium ou le potassium et n est un entier allant de 1 à 3,

en une quantité allant de 0,00004% à 0,004% en poids par rapport au poids total de la composition,

- d'un pesticide choisi dans le groupe comprenant les fongicides, les herbicides, les insecticides et leurs mélanges et/ou d'un produit de traitement des cultures choisi dans le groupe comprenant les fertilisants, notamment les engrais, les biostimulants, les biocontrôles, les stimulateurs de défense naturelle (SDN) et leurs mélanges,

-d'eau,

- et éventuellement d'un agent de formulation et ou d'un agent adjuvant choisi dans le groupe comprenant les agents conservateurs, les agents émulsifîants, les agents tensioactifs, les agents dispersants, les agents antigels, les agents anti-mousse, les agents humectants, les agents pénétrants, les agents mouillants et étalants, les agents alourdisseurs de goutte, les agents anti-dérives, les agents collants et rétenteurs, et leurs mélanges. De façon avantageuse selon l'invention, une composition telle que définie ci- dessus est une composition diluée, qui peut directement être appliquée sur les cultures.

Cette composition diluée peut être préparée directement dans un pulvérisateur agricole ou peut être transférée dans un pulvérisateur agricole une fois préparée, pour être appliquée sur les cultures.

Le composé de formule (I), le pesticide et le produit de traitement des cultures sont tels que définis ci-dessus.

A titre d'exemples d'agents de formulation on pourra notamment citer les agents conservateurs, les agents émulsifiants, les agents tensioactifs, les agents dispersante, les agents antigels, les agents anti-mousses.

A titre d'exemples d'adjuvants on pourra notamment citer les agents humectants, les agents pénétrants, les agents mouillants et étalants, les agents alourdisseurs de goutte, les agents anti-dérives, les agents collants et rétente rs,

Les agents humectante présentent une activité alourdissante et hydroscopique, et sont essentiellement des sels.

Les agents pénétrants sont des produits lipophiles qui permettent de traverser les parois végétales et faire circuler le produit dans la plante.

Les agents mouillante et étalants sont les mouillante qui permettent d'étaler les gouttes d'eau en cassant la tension superficielle et améliorer ainsi la surface de contact.

Les agents alourdisseurs de goutte permettent d'éviter qu'une partie du pesticide s'évapore dans l'air avec le vent

Les agents anti-dérives limitent notamment la formation de petites gouttes sensibles à l'évaporation et la dérive du pesticide brumisé avec le vent

A titre d'exemple d'agents conservateurs on pourra citer l'acide sorbique et les sorbates, l'acide benzoïque et les benzoates, les hydroxy benzoates, les dioxydes de soufre et les sulfites, l'acide lactique, l'acide propionique, les antioxidants dont l'acide ascorbique et les ascorbates, les hydroxy toluènes butylés, les hydroxy anisoles butylés, l'acide gallique et les gallates.

A titre d'exemple d'agents dispersants on pourra citer les composés naturels modifiés chimiquement comme les lignosulfonates et les substances de synthèse obtenues par polymérisation. Parmi les plus fréquemment utilisés se trouvent les dérivés d'alkylphénols et de tristyrylphénols, les dérivés d'alcools gras, les amides d'acides gras éthanolaraine, les argiles, les argiles modifiées, les dérivés de la cellulose dont rhydroxyéthylcellulose.

S À titre d'exemple d'agents antigels on pourra citer le propylène glycoL

A titre d'exemple d'agents antimousse on pourra citer les huiles minérales ou végétales associées à des cires, des alcools gras à longue chaîne, des acides gras saponifiés ou esthérifîés, les particules de silice ou de dérivés hydrophobes de silice, comme le polydiméthylsiloxane, les copolymères de polyéthylène et polypropylène0 glycoL

A titre d'exemple d'agents humectants on pourra citer les glycols tels que hexylène glycol, le butylène glycol, le propylène glycol, les acides alpha- hydroxylés comme l'acide lactique, les mélasses, les huiles minérales ou végétales.

A titre d'exemple d'agents pénétrants on pourra citer les huiles synthétiques, les S huiles végétales, les huiles végétales modifiées.

A titre d'exemple d'agents mouillant et étalants on pourra citer les tensioactifs non ioniques, les tensioactifs cationiques, les tensioactifs anioniques, les aminés, les alkylamines, les glucosides, éthoxylates, les oxides de polyéthylène, les supermouillante à base de siloxanes et leurs dérivés comme les polyéthers de siloxanes.0 A titre d'exemple d'agents alourdisseurs de goutte et d'agents anti-dérives on pourra citer les polysaccharides et les polyacrylamides.

A titre d'exemple d'agents collants et rétenteurs, on pourra citer les latex, les huiles, les polymères de pinène, les polymères solubles dans l'eau, les résines. 5 Avantageusement selon l'invention, la quantité de pesticide et ou de produit de traitement des cultures utilisée dans la(les) composition(s) liquide(s) teîle(s) que definie(s) ci-dessus est de 10% à 60% de la dose homologuée de pesticide et/ou de produit de traitement des cultures préconisée pour une action efficace.

Les compositions de l'invention présentent une activité comparable, voir0 meilleure, aux compositions phytosanitaires de l'art antérieur, tout en présentant une dose de pesticide et/ou de produit de traitement des cultures diminuée de 40% à 90% des quantités homologuées préconisées pour une action efficace. Les compositions de l'invention sont destinées à être appliquée sur les feuilles des cultures. Ainsi l'invention concerne également les compositions liquides telles que définies ci-dessus pour une application foliaire sur les cultures, lesdites cultures étant telles que définies ci-dessus.

Selon l'invention, l'application foliaire des compositions de l'invention sur les cultures pourra être effectuée au moment de apparition des premières feuilles et/ou à tout autre moment jusqu'à la récolte des cultures.

Les compositions liquides de l'invention pourront avantageusement être utilisées en une quantité allant de 0,01 L à 5 L par hectare de culture, de préférence de 0,05 L à 2 L, et plus préferentiellement de 0,1 L à 1 L par hectare de culture.

L'invention a également pour objet l'utilisation des compositions liquides telles que définies ci-dessus pour :

- améliorer la croissance et le développement des cultures,

- améliorer le rendement des cultures,

- stimuler et renforcer les cultures face aux stress biotiques, notamment en améliorant leur résistance face aux agents pbytopatbogènes et ou ravageurs, et/ou

- améliorer la qualité sanitaire des cultures, à savoir notamment baisser le taux de mycotoxines et limiter la dilution des protéines.

Les agents pbytopatbogènes, les ravageurs, les mycotoxines et les cultures sont tek que définis ci-dessus.

Les exemples suivante illustrent l'invention, ils ne la limite en aucune façon.

Une brève description des figures est faite ci-après. Les abréviations utilisées dans ces figures sont les suivantes ;

- MMST : monométhylsilanetriol (composé de formule (I) dans laquelle X représente un hydrogène, et n représente mdifféremment 1, 2 ou 3),

· SA : acide orthosilicique,

- DON : deûxynivalénol,

- IV : nivalénol,

- TNT : témoin non traité, • Prosaro lL/ a ; témoin traité avec une dose homologuée de Prosaro® (1 litre de Prosaro® par hectare de culture),

- Prosaro 0,3L ha : témoin traité avec un tiers de la dose homologuée de Prosaro® (0,3 litre de Prosaro ® par hectare de culture),

- Prosaro 0,3Uha + SA 0,25L ha : témoin traité avec un tiers de la dose homologuée de Prosaro® et avec 0,25 litre d'acide ortbosilicique par hectare de culture,

- Prosaro 0,3L/ha + MMST lL ha: témoin traité avec un tiers de la dose homologuée de Prosaro® et avec 1 litre de monométhylsilanetriol par hectare de culture.

Plus particulièrement, il faut comprendre par « 0,25 litre d'acide orthosilicique (SA) », une solution concentrée à 3% de SA, qui est appliquée en une quantité de 0,25 L ha par traitement Autrement dit, la quantité de SA appliquée par hectare de culture et par traitement est de 7,5 g.

De même, il faut comprendre par « 1 litre de monométhylsilanetriol (MMST) » une solution concentrée à 0,043% de MMST, qui est appliquée en une quantité de 1 L/ha par traitement. Autrement dit, la quantité de MMST appliquée par hectare de culture et par traitement est 0,43 g.

Ainsi, on applique environ 17 fois plus de SA que de MMST par hectare de culture. Cela signifie également qu'on applique environ 17 fois plus de silicium élément braque l'on utilise du SA que lorsque Ton utilise du MMST. En effet, les masse molaires de SA et de MMST sont proches (respectivement de 96,1 et 94,1) et le pourcentage de silicium élément présent dans MMST est de 29,8% et dans SA est de 29,2%.

La solution de MMST a été synthétisée selon un procédé de préparation développé par un des Inventeurs en collaboration avec le département de Chimie de l'Institut Universitaire de Technologie Robert Schumann, rattaché à l'Université Louis Pasteur de Strasbourg. Les lots expérimentaux ont été contrôlés au laboratoire Analytique Inorganiques du CNRS à l'ECPM de l'Université de Strasbourg.

Les Figures 1 à 3 sont des histogrammes illustrant respectivement les résultats obtenus : - sur le rendement du blé (exprimé en quintaux par hectare) (fîg.l),

- sur la teneur en protéines du blé (exprimée en pourcentage) (fig.2),

• sur la teneur en mycotoxines DON et TV du blé (exprimée en microgramme par kilogramme de blé) (fig.3)

lorsque le blé :

-n'est pas traité (TNT),

- est traité avec Prosaro® seul à 2 doses différentes (1 L ha et 0,3 L/ha),

• est traité avec Prosaro® (0,3 L/h) associé avec 0,25 L/ha de SA (fig. 1 et 2) ou avec lL/ha de M ST (fig, l à 3).

La Figure 4 est un histogramme illustrant la teneur en sucre (exprimée en pourcentage) présente dans le blé, lorsque le blé :

- est traité avec Prosaro® seul (0,3 L/ha),

- est traité avec Prosaro® (0,3 L h) associé avec 0,25 L/h de SA (fig. 1 et 2) ou avec 1 L/ha de MMST.

La Figure 5 est un histogramme iUustnmt l'éleetro-conductivité EC (exprimée en milli-siemens par centimètre (mS/cm)) du blé, lorsque le blé :

- est traité avec Prosaro® seul (0,3 L/ha),

- est traité avec Prosaro® (0 L/h) associé avec 0.25 L/h de SA ( ig. 1 et 2) ou avec 1 L/ha de MMST.

La Figure 6 est un histogramme illustrant la teneur en silicium (exprimée en ppm ou mg/kg) présente dans les épis de blé, lorsque le blé :

- est traité avec Prosaro® seul (0 ΙΛ&),

- est traité avec Prosaro® (0,3 L/h) associé avec 0,25 L/h de SA (fig. 1 et 2) ou avec 1 L/ha de MMST.

La Figure 7 est un histogramme illustrant les résultats obtenus sur le rendement du tournesol (exprimé en quintaux par hectare), lorsque le tournesol :

- n'est pas traité (TNT),

- est traité avec 1 L/ha de MMST,

- est traité avec 0,25 L/ha de SA. La Figure 8 est un histogramme illustrant les résultats obtenus sur la teneur en huile présente dans les graines de tournesol (exprimée en pourcentage), lorsque le tournesol :

- n'est pas traité (TNT),

- est traité avec 1 L/ha de MMST,

- est traité avec 0,25 L/ha de SA.

La Figure 9 est un histogramme illustrant les résultats obtenus sur l'augmentation de biomasse moyenne de matières fraîches et sèches par plant exprimée en pourcentage par rapport au témoin lorsqu'une culture d'épinards et trois cultures de salades sont traitées avec 1 L/ha de MMST.

La Figure 10 est un histogramme illustrant les résultats obtenus sur la hausse de teneur en éléments minéraux majeurs exprimée en pourcentage du témoin lorsqu'une culture d'épinards et trois cultures de salades sont traitées avec 1 L/ha de MMST ainsi que les valeurs moyennes de hausse de teneur par élément sur les 4 cultures.

Exemple 1 :

Effets du MMST sur le rendement du blé, sur le taux de protéines présentes dans le blé, sur le taux de mycotoxines DON et NIV présentes dans le blé et sur la physiologie du blé- Dispositif expérimental

Les essais ont été réalisés sur la plateforme agro-écologique de Toulouse, sur la variété de blé « Babylone », au moment de la floraison (mois de mai).

Le champ de blé est divisé en micro-parcelles afin de préparer respectivement :

- une parcelle non traitée (TNT),

- une parcelle traitée avec Prosaro® à la dose homologuée (Prosaro lL/ha),

- une parcelle traitée avec Prosaro® au tiers de la dose homologuée (Prosaro 0,3 L/ha),

- une parcelle traitée avec Prosaro® au tiers de la dose homologuée et avec 0,25 L/ha d'acide orthosilicique (Prosaro 0,3 L/ha + SA 0,25 L/ha)), - une parcelle traitée avec Prosaro® au tiers de la dose homologuée et avec 1 L/ha de MMST (Prosaro 0,3 L/ha + MMST 1 L/ha).

Le MMST a été testé en association avec le fongicide Prosaro® car ce fongicide associe au tébuconazole, une des substances actives recommandée sur Fusarium, du prothioconazole, seule substance active qui à l'heure actuelle fonctionne signifïcativement et régulièrement contre les souches fongiques de Microdochium nivale ayant développé des multi-résistances.

L'efficacité de Prosaro® est sensible à la dose minimale de 70% de la dose homologuée selon l'expérience des essais de ces dernières années. À moins de 60% l'efficacité décroit sensiblement.

Les prélèvements de blé réalisés comprennent la dernière feuille de blé et l'épi. Les prélèvements sont broyés puis analysés.

Afin de pouvoir réaliser des analyses statistiques sur les données collectées, il est nécessaire de mettre en place des blocs. Dans cet essai 3 blocs ont été mis en place. Un bloc est un groupe de parcelles dans lesquelles l'environnement à observer est homogène. Chaque traitement figure une et une seule fois dans chaque bloc. Les traitements sont distribués de manière aléatoire à l'intérieur des blocs, qui jouent le rôle de répétitions. L'attribution des traitements dans chaque bloc est aléatoire. La disposition des blocs a pour but de contrôler l'hétérogénéité du site (par ex. pente, direction du travail lors du semis ou de la plantation, exposition, degré d'infestation, etc.), des végétaux (taille, âge, vigueur) ou des conditions lors de l'essai (application des traitements, notations).

1) Rendement du blé

Les résultats sur le rendement du blé sont illustrés sur l'histogramme de la figure 1. Le rendement du blé, lorsqu'il n'est pas traité, est de 48,8 qx/ha. Lorsque le blé est traité avec Prosaro® à la dose homologuée, le rendement du blé passe à 71,6 qx/ha. Les pertes de rendement en l'absence de fongicide révèlent notamment la présence de Microdochium nivale.

De façon surprenante, lorsque le blé est traité avec seulement un tiers de la dose homologuée de Prosaro® et avec 1 L/ha de MMST, le rendement du blé est alors de 76,5 qx/ha, soit un rendement supérieur à celui observé lorsque le blé est traité avec du Prosaro® à la dose homologuée.

Ainsi, associer le MMST à un fongicide permet de réduire fortement la dose appliquée dudit fongicide tout en permettant un rendement de blé encore amélioré par rapport à l'utilisation d'une pleine dose homologuée de fongicide.

2) Teneur en protéines présentes dans le blé

Les résultats de la teneur en protéines sont illustrés sur l'histogramme de la figure 2. Lorsque le blé n'est pas traité, la teneur en protéines est de 13,9%. Lorsqu'il est traité avec Prosaro® à la dose homologuée, la teneur est de 13,6%. Lorsque le blé est traité avec un tiers de la dose homologuée de Prosaro® et avec 1 L/ha de MMST, la teneur en protéines est de 13,8%. Malgré une augmentation significative du rendement, il n'y a pas de dilution de la teneur en protéines.

De façon avantageuse, l'association du MMST avec le fongicide Prosaro® permet donc d'améliorer le rendement du blé, tout en évitant la dilution de la teneur en protéine lié à l'augmentation de rendement ce qui permet de maintenir le taux de protéines du blé à rendement supérieur.

La teneur en protéines du blé est en effet un critère qualitatif incontournable dans le marché du blé qui est principalement destiné à l'alimentation animale et humaine. La teneur en protéines d'un lot de blé est calculée à partir de sa quantité de matières azotées totales N (exprimée sur une base matière sèche) multipliée par un coefficient égal à 5,7 pour un blé destiné à l'alimentation humaine et à 6,25 pour un blé destiné à l'alimentation animale. Elle se mesure selon 2 méthodes de référence : une méthode chimique dite méthode Kjeldahl et une méthode physique par combustion dite méthode Dumas.

Les résultats de l'invention sont d'autant plus encourageants qu'il existe une relation négative entre le rendement et la teneur en protéines : en effet, à niveau de fertilisation équivalent, plus le rendement de la variété est élevé, plus sa teneur en protéines est faible. Pour atteindre des teneurs en protéines beaucoup plus élevées, il est nécessaire d'accepter parfois des rendements plus faibles. Ceci est plus particulièrement le cas des blés à haute teneur en protéines.

A titre indicatif, les exigences requises pour la fabrication de différents produits de la boulangerie/viennoiserie/pâtisserie, concernant la teneur en protéines (exprimée en pourcentage) sont les suivantes (source : enquêtes ARVALIS

végétal) :

- pain cru : 10,5-11,5%,

- brioche, croissant frais : 11-13%,

- croissant surgelé : 12-14%.

3) Teneur en mycotoxines présente dans le blé

L'analyse de la teneur en mycotoxines DON et NIV montre que la variété de blé comprend sur le témoin une quantité totale de DON et de NIV allant de 600 à 1000 microgrammes par kilogramme de blé. Pour rappel, la présence de DON et de NIV révèle notamment la présence de Fusarium graminearum.

On constate donc que la pression de mycotoxines est en dessous des seuils réglementaires sur la parcelle témoin. En effet, la limite maximale réglementaire fixée en alimentation humaine, pour la teneur en DON et NIV des lots de blé est de 1250 μg/kg.

Les niveaux de pression sont donc modérés et ne posent donc pas de problème sanitaire, même dans le témoin non traité, révélant ainsi de faibles contaminations par Fusarium graminearum.

L'ensemble des résultats de la teneur en mycotoxines sont illustrés sur l'histogramme de la figure 3.

Lorsque le blé n'est pas traité, il comporte une teneur totale en DON et NIV de 731 μg/kg. Lorsqu'il est traité avec Prosaro® à la dose homologuée (1 L/ha), la teneur totale en mycotoxines n'est plus que de 399 μg/kg. De façon surprenante, lorsque le blé est traité avec seulement un tiers de la dose homologuée de Prosaro® (0,3 L/ha) et avec 1 L/ha de MMST, la teneur totale en mycotoxines n'est plus que de 268 μg/kg.

Dans le contexte d'une faible teneur en mycotoxines lors de cette expérimentation, on observe donc une réduction de la teneur en mycotoxines lorsque le MMST est associé avec seulement un tiers de la dose homologuée du fongicide Prosaro®, supérieure à celle obtenue avec la dose homologuée de fongicide.

Conclusion des points 1), 2) et 3) L'efficacité constatée pour augmenter le rendement semble indiquer un triple effet sur le blé:

- stimulation de la croissance avec effet sur le rendement du blé (effet quantitatif),

- maintien de la qualité du blé, à savoir pas de baisse du taux de protéines, tout en ayant un rendement accru (effet qualitatif),

- renforcement de la plante face à Fusarium graminearum et Microdochium nivale (effet qualitatif).

L'association du MMST avec le fongicide permet avantageusement de diminuer de deux tiers la dose homologuée de fongicide, tout en améliorant à la fois le rendement de la culture et le renforcement de ladite culture (diminution du taux de mycotoxines) par rapport à l'utilisation de la dose homologuée de fongicide.

4) Physiologie du blé

a) Teneur en sucre

De manière générale, la teneur en sucre présente dans la plante est un bon indicateur de la qualité de la plante et du fruit qui en découle. Plus particulièrement, la teneur en sucre dans la sève est un bon indicateur de sa vigueur (niveau d'énergie) et, par voie de conséquence, de sa résistance aux maladies et parasites.

La teneur en sucre présente dans le blé est illustrée à la figure 4.

Lorsque le blé est traité avec un tiers de la dose homologuée de Prosaro® (0,3 L/ha), la teneur en sucre est de 3,2%. L'association de SA (à 0,25 L/ha) avec un tiers de la dose homologuée de Prosaro® ne permet pas d'augmenter la teneur en sucre.

Cependant, de façon surprenante, lorsque le blé est traité avec un tiers de la dose homologuée de Prosaro® et avec du MMST (à 1 L/ha), la teneur en sucre est de 3,5%.

L'association du MMST avec un tiers de la dose homologuée de Prosaro® permet donc d'augmenter la teneur en sucre, permettant ainsi de renforcer la physiologie du blé, et ceci de manière plus significative qu'avec l'association du SA avec un tiers de la dose homologuée de Prosaro®. b) E lectro -conductivité

L'électro-conductivité (EC) est une caractéristique d'une solution qui contient des ions : en effet, la plupart des nutriments absorbés par la plante sont des ions. La valeur de TEC quantifie la richesse en ions dans la solution en mesurant la conductivité de la solution qui est directement liée à la concentration en ions dans la solution.

La mesure de l'électro-conductivité permet ainsi d'évaluer le rôle du MMST sur l'assimilation améliorée des éléments nutritifs nécessaire à la plante tels que le phosphore (P), le potassium (K), l'azote (N), le calcium (Ca).

L'EC est illustrée à la figure 5.

Lorsque le blé est traité avec un tiers de la dose homologuée de Prosaro® (0,3 L/ha), TEC est de 13,1 mS/cm. L'association de SA (à 0,25 L/ha) avec un tiers de la dose homologuée de Prosaro® ne permet pas d'augmenter TEC.

Cependant, de façon surprenante, lorsque le blé est traité avec un tiers de la dose homologuée de Prosaro® et avec du MMST (à 1 L/ha), TEC est de 13,4 mS/cm.

L'association du MMST avec un tiers de la dose homologuée de Prosaro® permet donc d'augmenter TEC du blé, permettant ainsi de renforcer la physiologie du blé et ceci de manière plus significative qu'avec l'association du SA avec un tiers de la dose homologuée de Prosaro®. c) Teneurs en silicium

Les analyses de la teneur en silicium présente dans le blé ont été effectuées 1 mois après le traitement du blé.

Le blé est respectivement traité avec :

- un tiers de la dose homologuée de Prosaro®,

- un tiers de la dose homologuée de Prosaro® et 1 L/ha de MMST,

- un tiers de la dose homologuée de Prosaro® et 0,25 L/ha de SA.

Les résultats obtenus sont représentés à la figure 6. Lorsque le blé est traité avec un tiers de la dose homologuée de Prosaro®, la teneur en silicium dans le blé est de 53,3 ppm. L'association de 0,25 L/ha de SA avec un tiers de la dose homologuée de Prosaro® confère au blé ainsi traité une teneur en silicium de 54,7 ppm, ce qui représente une augmentation de 2,6%.

Lorsque le blé est traité avec un tiers de la dose homologuée de Prosaro® et avec 1 L/ha de MMST, alors la teneur en silicium est de 65,6 ppm, ce qui représente une augmentation de 23%. Ainsi, l'association de MMST avec un tiers de la dose homologuée de Prosaro® permet une plus forte augmentation de la teneur en silicium du blé que l'association de SA avec un tiers de la dose homologuée de Prosaro®, permettant ainsi de renforcer la physiologie du blé.

Ce résultat montre que l'augmentation de la teneur en silicium des tissus végétaux dans la dernière feuille et l'épi de blé, est près de 9 fois supérieure avec une application de MMST qu'avec une application de SA, pour une quantité de MMST appliquée plus de 17 fois inférieure, ce qui montre une meilleure assimilation de la silice dans le végétal avec MMST.

Exemple 2

Effets du MMST sur le rendement du tournesol et sur la teneur en huile présente dans les graines de tournesol a) Rendement du tournesol

Le traitement du tournesol, de variété Shakira, a été effectué à bouton apparent, sur la plateforme agro-écologique de Toulouse, au mois de juin.

L'essai sur tournesol est divisé en 3 parcelles en bandes :

- une parcelle non traitée,

- une parcelle traitée avec 1 L/ha de MMST.

- une parcelle traitée avec 0,25 L/ha de SA.

Les résultats obtenus sont représentés à la figure 7. Lorsque le tournesol n'est pas traité, le rendement est de 15 quintaux par hectare. Lorsque le tournesol est traité avec 0,25 L/ha de SA, le rendement est d'environ 24,4 quintaux par hectare. Lorsque le tournesol est traité avec 1 L/ha de MMST, le rendement est d'environ 24,6 quintaux par hectare. Les augmentations de rendement obtenues sont équivalentes pour SA et MMST.

L'utilisation d'une forme organique de silicium présentée sous forme de SA ou MMST permet donc d'augmenter le rendement des cultures de manière importante

(dans cet exemple plus de +60% par rapport au témoin). Cette augmentation a cependant été obtenue en utilisant des doses de MMST plus de 17 fois inférieures à celles de SA. Ce résultat s'ajoute au précédent et suggère que l'efficience de l'apport de silicium est considérablement plus élevée lorsqu'il est apporté sous forme de MMST. b) Teneur en huile présente dans les graines de tournesol (exprimée en pourcentage).

La qualité des graines de tournesol est notamment évaluée par les teneurs en huile présentes dans les graines de tournesol.

La teneur en huile du tournesol est très variable, avec des effets année, variétés et fertilisation azotée. On peut observer une variation au sein d'une même variété chaque année (liée aux différences d'environnement et de conduite) d'environ 10 pour cent.

Lorsque le tournesol n'est pas traité (TNT), on observe une teneur en huile de 55,29%. Lorsque le tournesol est traité avec 0,25 L/ha de SA, la teneur en huile passe à 55,71%), soit une augmentation de 0,42 pour cent (%). Lorsque le tournesol est traité avec 1 L/ha de MMST, la teneur en huile passe à 56,13%), soit une augmentation de 0,84 pour cent. Dans cet essai le composé (I) apporte à lui seul près de 1 pour cent d'huile sans aucun apport de fertilisation azotée.

L'utilisation de MMST a donc permis une augmentation du rendement sans dilution de la qualité, et montre même une tendance à améliorer la qualité y compris à rendement supérieur et à qualité de haut niveau.

Exemple 3

Composition comprenant du MMST pour améliorer le rendement du maïs. Dans le but d'évaluer l'intérêt de développer des compositions associant le MMST à des produits de nutrition des plantes, une composition dénommée « SKBM + calcite » est préparée.

D'une part une composition liquide « SKBM » comprenant les matières actives suivantes est préparée :

- MMST : 2 ml L,

- Borate de sodium : 20%> p/p (engrais oligoélément),

- Sulfate de magnésium : 15% p/p (engrais élément secondaire),

- Eau : qsp IL (agent de formulation). D'autre part une poudre de calcite (fertilisant) finement micronisée est préparée.

La composition « SKBM » est mélangée à la poudre de calcite de façon extemporanée, pour obtenir la composition « SKBM + calcite ».

Un essai randomisé à 4 répétitions est conduit conformément aux standards BEP (Bonnes Pratiques d'Expérimentation), sur du maïs fourrage, variété Keops KWS.

Un traitement unique est appliqué au stade 4 à 6 feuilles avec 300 L d'eau par hectare.

L'essai comporte deux modalités :

- un témoin,

- une modalité traitée avec la composition « SKBM + calcite » ; la composition « SKBM » est apportée en une quantité de 1 L/ha, et est additionnée de calcite micronisée à 350 g/ha.

Le tableau ci-dessous présente les valeurs de rendement obtenues.

Lorsque le maïs n'est pas traité, le rendement total est de 641,7 quintaux par hectare.

Lorsque le maïs est traité avec la composition « SKBM + Calcite » le rendement total est porté à 686,3 quintaux par hectare.

L'augmentation obtenue se traduit donc par un gain de 7% de rendement total.

Le rendement total a été mesuré en ajoutant le rendement en tiges et feuilles au rendement en épis. Lorsque le maïs n'est pas traité, le rendement « épis » est de 216 quintaux par hectare. Lorsque le maïs est traité avec la composition « SKBM + Calcite » le rendement « épis » est de 226,6 quintaux par hectare.

L'augmentation de rendement obtenue sur « épis » est de 4,9%.

Conclusion :

L'utilisation de silicium sous forme de MMST dans une composition l'associant à d'autres éléments de nutrition des plantes permet donc d'augmenter le rendement des cultures de maïs, dans cet exemple de plus de 7% par rapport au témoin. L'augmentation de rendement obtenue sur épis suggère un potentiel intéressant du MMST également sur le maïs grain.

Exemple 4

Test d'assimilation du silicium sur blé dur

Une composition dénommée « MMST + MZC », comprenant du MMST associé à des oligo-éléments sous formes de sulfates (engrais), est préparée avec les proportions suivantes :

- MMST : 2 ml/L,

- Manganèse : 16 g/L (oligo-élément),

- Zinc : 8 g/L (oligo-élément),

- Cuivre : 4 g/L (oligo-élément),

- Eau : qsp 1 L.

Un test d'assimilation du silicium sur blé dur de variété Anvergur est conduit près de Toulouse.

Cet essai comporte trois blocs :

- un témoin non traité,

- une modalité traitée avec du MMST seul en une quantité de 2 ml/L dilué dans l'eau à 1/150, et appliquée à 150 L/ha,

- une modalité traitée avec la composition « MMST+MZC » également diluée dans l'eau à 1/150, et appliquée à 150 L/ha. L'application à 150 L/ha du MMST dilué dans l'eau à 1/150 signifie l'application d'une dilution à 1/150 dans un pulvérisateur agricole d'une composition de MMST à 2 ml/L, soit 0,2% du poids total de la composition, ce qui correspond donc à une quantité de MMST appliqué de 2xlO "3 L par hectare. Des prélèvements de la dernière feuille et de l'épi sont effectués au centre de chaque bloc; les échantillons sont analysés au laboratoire Aurea par la méthode NF EN ISO 11885.

Lorsque le blé n'est pas traité, la teneur moyenne totale en Si est de 1840 mg/kg. Lorsque le blé est traité avec le MMST seul, dilué à l'eau, la teneur moyenne est de 1889 mg/kg.

Lorsque le blé est traité avec la composition MMST + MZC », la teneur moyenne est de 1892 mg/kg.

Une augmentation de 3% de la teneur globale en silice de la dernière feuille et de l'épi est observée dans les deux cas, à savoir lorsque le MMST est appliqué seul ou lorsque le MMST est appliqué en association avec le fertilisant et les engrais.

Conclusion

L'application de MMST, seul ou en association avec un produit de traitement des cultures, a une action bénéfique sur la physiologie végétale, se traduisant notamment par une plus grande exportation de silicium vers les parties aériennes, avec des apports quantitatifs par hectare étonnamment minimes.

Exemple 5

Effets d'une composition de traitement foliaire des plantes comprenant du MMST pour renforcer le blé

La septoriose des céréales, Septoria Tritici est la maladie la plus nuisible en France sur céréales. La perte de rendement peut monter à plus de 40 quintaux par hectare dans le nord de la France. Les résistances se développent à un rythme préoccupant, et il devient primordial de trouver de nouvelles solutions pour renforcer la protection des cultures.

Une composition phytosanitaire diluée dénommée « MMST+VS », comprenant du MMST et des fongicides est préparée dans un pulvérisateur selon la formule suivante :

- MMST à 2 ml/L : IL,

- un fongicide « Hélio soufre®) » (à base de soufre micronisée) : 1 L,

- un fongicide conventionnel « Viverda® » (comprenant boscalid 140 g/1, pyraclostrobine 60 g/1 et époxiconazole 50 g/1), dosé à 50% de la dose recommandée : 0,5 L,

- un adjuvant à base d'alcool terpénique : 100 g,

- Eau : q.s.p. 100 L. Un essai de 3 répétitions en blocs randomisés est conduit près de Toulouse sur blé tendre, de variété Ascott.

L'essai comporte 4 modalités :

- un témoin non traité,

- une modalité de référence haute, traitée avec le fongicide de référence Viverda® à pleine dose recommandée de 1 L par hectare,

- une modalité de référence basse traitée avec le produit fongicide de référence Viverda® à demi dose de 0,5 L par hectare,

- une modalité traitée avec la composition « MMST+VS ».

Deux traitements Tl et T2 sont appliqués respectivement au stade 1 à 2 nœuds, puis au stade dernière feuille étalée.

Sur les feuilles de blé, les symptômes de nécroses de la septoriose ne sont pas encore visibles.

L'efficacité du premier traitement est mesurée sur le troisième étage foliaire (F3)

21 jours après le traitement T2 à partir du pourcentage de surface foliaire nécrosée rapporté au témoin non traité.

L'efficacité du second traitement est mesurée sur le premier étage foliaire 36 jours après le traitement T2.

Pour le premier traitement, l'efficacité de la composition phytosanitaire diluée

« MMST + VS » est de 72%, cette efficacité est supérieure à celle de la référence haute à 52%, le fongicide à demi dose contribuant à la protection avec une efficacité de 37%.

Ajouté à un fongicide conventionnel, le MMST accompagné d'un autre fongicide à base de soufre a considérablement augmenté l'efficacité de la protection sur F3, au stade d'incubation de la septoriose.

Pour le second traitement, l'efficacité de la composition phytosanitaire diluée « MMST + VS » est de 83%, cette efficacité est supérieure à celle de la référence haute à 81%, le fongicide à demi dose apportant une efficacité de 79%.

L'efficacité obtenue avec la composition phytosanitaire diluée « MMST+VS » est supérieure à celle de la référence haute pour améliorer l'efficacité de la protection du blé attaqué par la septoriose. Cet essai confirme donc le potentiel d'une composition fongicide diluée telle qu'elle peut être préparée dans un pulvérisateur agricole en associant le MMST à un ou plusieurs fongicide(s) naturel(s) ou de synthèse(s) pour donner des nouveaux outils performants à la protection des plantes, dans un contexte où de nouvelles solutions sont recherchées face au développement préoccupant des résistances, et cela en permettant de réduire l'utilisation des pesticides.

Exemple 6

Effets du MMST sur la qualité des céréales

La teneur en protéines des céréales est un critère important de qualité pour répondre aux exigences des différents marchés (meunerie, amidonnerie, alimentation animale, export).

Dans cet essai, nous avons étudié l'effet d'une application séparée de MMST à 2 ml/L sur le taux de protéine à la récolte. Cet essai comporte deux répétitions et deux modalités par variété : un témoin non traité et une modalité traitée au stade floraison avec 1 L de MMST.

Dans cet essai, la fertilisation optimale a permis à chaque variété d'exprimer son potentiel de rendement, et les rendements obtenus avec le traitement MMST 1 L/ha ne sont que légèrement supérieurs (75,4 quintaux par hectare en moyenne) à ceux obtenus sans traitement (74,1 quintaux par hectare en moyenne).

Le tableau ci-dessous indique les valeurs de teneur en protéines (exprimée en pourcentage) pour les 13 variétés de blé et pour les deux modalités, TNT (témoin non traité) et traité avec 1 L/ha de MMST.

L'analyse de la teneur en protéine des différentes variétés de blé démontre l'effet d'une application foliaire séparée de MMST dans un contexte de fertilisation et de protection complète.

En moyenne, sur les 13 variétés de blé, MMST procure +0,44% de protéines en plus par rapport au témoin. Compte tenu de l'enjeu du taux de protéine pour la valorisation des céréales sur le marché, ce gain est très important.

L'effet de l'application de MMST varie fortement selon les variétés.

On peut considérer qu'au-delà d'une augmentation de +0,2% de taux de protéine par rapport au témoin, le gain est significatif pour le producteur. Ainsi l'application de MMST augmente le taux de protéines d'une manière significative et valorisable sur 77%) des variétés testées.

Exemple 7

Utilisation du MMST pour stimuler la croissance de différentes cultures maraîchères.

Essai de fertilisation

L'essai a été mis en place sur différentes cultures maraîchères : la mâche, l'épinard, la feuille de chêne et la laitue.

Deux répétitions ont été mises en place avec des témoins adjacents.

Les cultures ont reçu 2 applications de 2 L d'une composition contenant de l'eau et du MMST à 2 ml/L soit 0,2%> de son poids total, à 1 semaine d'intervalle, laquelle composition est appliquée diluée dans un volume de bouillie de 200 L/ha ce qui correspond donc à une quantité de MMST appliqué de 4x10 "3 L par hectare. Le volume de bouillie est la quantité totale du mélange réalisé dans le pulvérisateur agricole.

Les prélèvements des échantillons pour les pesées et les analyses ont été réalisés au plus près de la récolte, 15 jours après le dernier traitement.

La pression mildiou était très importante sur la laitue et l'épinard.

Analyse des pesées de biomasses fraîches et sèches :

prélèvement de 6 plants au centre de chaque bloc,

pesées de biomasses fraîches, séchage en étuve pendant 48 h à 80°C,

pesées de biomasses sèches,

analyses de teneur en éléments minéraux. La figure 9 présente les écarts en pourcentage par rapport au témoin en biomasse fraîche et sèche, suite à l'application du MMST.

Les biomasses en matières fraîches et sèches ont augmenté sur les 4 cultures avec l'utilisation de MMST, avec des écarts de 3% à 45% selon les cultures.

On note un effet significatif sur la laitue, la feuille de chêne et l'épinard. Le gain le plus important est constaté pour l'épinard, la pression du mildiou sur cet essai pouvant contribuer à expliquer une partie de cet écart.

Essai sur le mildiou de l'épinard

Le mildiou de l'épinard est la maladie majeure de l'épinard (6 souches existantes en France), qui engendre un déclassement de la récolte et parfois une condamnation de la parcelle.

L'efficacité des techniques curatives, n'est pas constante au fil du temps, suite au développement des résistances. C'est pourquoi, il est d'actualité de trouver de nouvelles méthodes de lutte par des produits stimulants les plantes en alternative ou complément aux techniques utilisées actuellement.

L'essai comporte deux modalités :

- une modalité « fongicide » traitée avec une référence fongicide contenant du « fluopicolide » à 62,5 g/1 et du « propamocarbe - chlorhydrate » à 625 g/1,

- une modalité « MMST » traitée avec du MMST à 4x10 ~3 L/ha.

Le niveau d'intensité de présence de mildiou est noté.

La modalité MMST présente une intensité d'attaque inférieure de 9% à la modalité fongicide, dans la même classe statistique.

Conclusion :

Cet essai montre de manière surprenante que MMST appliqué seul a un effet sur le renforcement physiologique de l'épinard suffisant pour permettre un contrôle préventif du mildiou comparable à celui obtenu par l'emploi d'un fongicide, dans les conditions de l'essai. Sans que la différence soit significative statistiquement, on observe en moyenne un gain d'efficacité et une meilleure homogénéité avec le MMST comparé à la référence « fongicide ». Test de conservation après récolte

L'antépénultième feuille déroulée sur chaque plant a été prélevée, à la fois sur la culture traitée par le MMST et sur le témoin (2 répétitions).

Les échantillons ont été déposés sur une surface plane et pris en photos à intervalles réguliers (6 heures), afin de mesurer l'effet des applications de MMST sur la conservation après récolte. Les conditions d'études varient entre 20,9 et 21,3 °C et entre 47 et 59% d'hygrométrie.

Conclusion :

L'application de MMST a permis de prolonger la durée sans flétrissement dans le cas de la feuille de chêne, de la mâche et de l'épinard, comme l'indique le tableau ci- dessous.

Tableau de synthèse des observations :

L'application de MMST est donc une solution prometteuse pour contribuer à améliorer la tenue au stockage de certaines cultures maraîchères, enjeu essentiel pour leur valorisation.

Analyse de qualité

La figure 10 présente les augmentations relatives de teneur en éléments minéraux en pourcentage du témoin et les valeurs moyennes.

L'utilisation du MMST apporte un effet positif sur la concentration en éléments minéraux majeurs pour l'ensemble des salades et pour l'ensemble des éléments minéraux. L'application du MMST permet une meilleure assimilation de ces éléments avec en moyenne une amélioration de 12% par élément majeur.

Cet effet est d'autant plus intéressant qu'il accompagne une augmentation de rendement.

En effet, augmenter conjointement le rendement et la qualité est recherché dans toute la production végétale, car l'utilisation de produits permettant de booster la plante et les rendements se traduit souvent par une perte de qualité.

Cet essai montre que le MMST utilisé seul a un impact positif, significatif et valorisable sur la physiologie de diverses cultures, en améliorant le rendement, la qualité, la tenue au stockage et l'état sanitaire des plantes.