Domaine de l’invention

La présente invention appartient au domaine des systèmes de partage de véhicules entre différents utilisateurs. Notamment, l’invention concerne un procédé et un système d’accès à un véhicule partagé par un utilisateur abonné à un service de partage de véhicules.

Etat de la technique

Un service de partage de véhicules, aussi connu sous le nom de service d’autopartage ou service de véhicules en libre-service, est un système dans lequel des véhicules sont mis à disposition d’un groupe d’utilisateurs qui ont souscrit un abonnement audit service de partage.

Plutôt que de disposer d’un véhicule personnel, qui n’est parfois utilisé qu’à de rares occasions, un utilisateur d’un service de partage de véhicules peut accéder à un véhicule qu’il ne finance, via son abonnement, que pour la durée de son besoin. Le reste du temps, le véhicule peut être utilisé par d’autres utilisateurs abonnés au service de partage. L’utilisation d’un véhicule partagé peut par exemple être facturé à l’utilisateur en fonction du type de véhicule, de la durée de la réservation, de la distance parcourue, etc.

Pour que seul un utilisateur qui a souscrit un abonnement à un service de partage de véhicules puisse accéder à un véhicule partagé dudit service, il convient de mettre en oeuvre des méthodes pour limiter l’accès à un véhicule partagé.

Parmi les systèmes de partage de véhicules existants, il est connu qu’un utilisateur souhaitant accéder à un véhicule d’une flotte de véhicules partagés utilise une application sur son téléphone portable pour identifier un véhicule disponible à proximité de la position géographique où se trouve l’utilisateur et pour débloquer l’accès audit véhicule.

La figure 1 représente schématiquement un tel système 10 de partage de véhicules de l’art antérieur. Tel qu’illustré sur la figure 1 , le système 10 de partage de véhicules comporte notamment un véhicule 13, un serveur 1 1 et un téléphone portable 14 d’un utilisateur souhaitant accéder au véhicule 13.

Le serveur 1 1 a accès à une base de données 12 dans laquelle est mémorisée une liste de véhicules appartenant à la flotte de véhicules partagés. La position géographique de chaque véhicule est par exemple maintenue à jour dans la base de données. La base de données 12 comporte également des informations d’abonnement pour chaque utilisateur inscrit au service de partage de véhicules.

Un premier lien 15 de communication entre le téléphone portable 14 et le serveur 1 1 peut être établi, par exemple selon un premier système 150 de communication sans fil, par exemple un système cellulaire tel que GSM, 3G ou LTE. Des informations peuvent alors être échangées entre une application mobile installée sur le téléphone portable 14 et le serveur 1 1 . Notamment, l’application peut permettre à l’utilisateur de voir sur une carte affichée sur l’écran du téléphone l’emplacement des véhicules partagés situés dans une zone géographique proche de l’utilisateur. L’utilisateur peut aussi sélectionner un véhicule 13 partagé particulier et le réserver auprès du serveur 1 1. A cette fin, un identifiant du véhicule et des informations relatives à l’abonnement de l’utilisateur (par exemple un identifiant de l’utilisateur, un numéro client, etc.) sont transmises par le téléphone portable 14 au serveur 1 1. Le serveur 1 1 peut alors vérifier les les informations d’abonnement de l’utilisateur mémorisées dans la base de données à partir des informations d’abonnement reçues du téléphone portable 14. Si la vérification réussit, le serveur 1 1 créé une clé d’authentification temporelle permettant à l’utilisateur de débloquer l’accès au véhicule 13. Cette clé d’authentification temporelle est envoyée d’une part au téléphone portable 14 sur le premier lien 15 de communication entre le serveur 1 1 et le téléphone portable 14, et d’autre part au véhicule 13 sur un deuxième lien de communication 16 entre le véhicule 13 et le serveur 1 1 selon un deuxième système 160 de communication sans fil. Le deuxième système 160 de communication sans fil peut être identique ou différent du premier système 150 de communication sans fil. Un troisième lien 17 de communication entre le téléphone portable 14 et le véhicule 13 est alors établi selon un troisième 170 système de communication sans fil. Sur ce lien 17 de communication, le téléphone portable 14 peut envoyer au véhicule 1 1 la clé d’authentification temporelle reçue du serveur 1 1. Si la clé d’authentification reçue du terminal 14 est identique à la clé d’authentification reçue du serveur 1 1 , le véhicule 13 débloque son accès (par exemple un dispositif antivol sur la colonne de direction du véhicule 13 est débloqué). Le troisième système 170 de communication sans fil peut être identique ou différent du premier système 150 de communication sans fil et/ou du deuxième système 150 de communication sans fil.

Une telle solution présente cependant un coût pour l’utilisateur lorsque les communications échangées entre le téléphone portable 14 et le serveur 1 1 ou bien entre le téléphone portable 14 et le véhicule 13 sont payantes. Notamment, lorsque le premier système 150 de communication sans fil et/ou le troisième système 170 de communication sans fil est un système cellulaire (GSM, 3G ou LTE), et lorsque l’utilisateur est en itinérance en dehors du pays pour lequel il a souscrit son contrat de téléphonie mobile, le prix des communications sur les liens 15 et 17 de communication peuvent être particulièrement élevés. En outre, si l’utilisateur se trouve dans un pays dans lequel son contrat de téléphonie ne lui permet pas de communiquer, l’utilisateur se retrouve dans l’impossibilité d’utiliser le service de véhicules partagés.

Exposé de l’invention

La présente invention a pour objectif de remédier à tout ou partie des inconvénients de l’art antérieur, notamment ceux exposés ci-avant, en proposant une solution dans laquelle un utilisateur n’a pas besoin d’établir une communication directe avec le serveur d’un service de partage de véhicules pour réserver et accéder à un véhicule.

A cet effet, et selon un premier aspect, il est proposé par la présente invention un système de partage de véhicules. Le système de partage de véhicules comporte au moins un véhicule, au moins un terminal d’un utilisateur souhaitant accéder audit véhicule, et un serveur ayant accès à une base de données comportant des informations d’abonnement dudit utilisateur à un service de partage de véhicules. Le véhicule et le terminal comportent chacun un premier module de communication permettant d’établir un premier lien de communication entre le terminal et le véhicule selon un premier système de communication sans fil. Le véhicule comporte également un deuxième module de communication permettant d’établir un deuxième lien de communication entre le véhicule et le serveur selon un deuxième système de communication sans fil. Le terminal est configuré pour identifier le véhicule à partir d’une base de données locale du terminal. La base de données locale comporte notamment une liste de véhicules susceptibles d’être utilisés par l’utilisateur et, pour chaque véhicule de la liste, des informations permettant d’établir une communication entre ledit véhicule et le terminal sur le premier lien de communication. Le terminal est configuré pour établir, sur le premier lien de communication, une connexion d’appairage avec le véhicule et pour émettre au véhicule une référence à l’abonnement de l’utilisateur au service de partage de véhicules. Le véhicule est configuré pour transmettre ladite référence au serveur sur le deuxième lien de communication. Le serveur est configuré pour vérifier les informations d’abonnement de l’utilisateur présentes dans la base de données du serveur à partir de la référence transmise par le véhicule et, si la vérification réussit, pour émettre au véhicule, sur le deuxième lien de communication, une autorisation d’accès au véhicule afin de permettre à distance à l’utilisateur d’accéder au véhicule.

Les informations permettant d’établir une communication entre le véhicule et le terminal correspondent par exemple à un identifiant, à une adresse MAC (acronyme anglo-saxon pour « Medium Access Control »), à une clé d’authentification, etc. Ces informations peuvent se limiter à un seul paramètre particulier ou consister en une combinaison de plusieurs paramètres différents. De telles informations peuvent notamment permettre d’établir un lien de communication sécurisé et fiable entre le terminal et le véhicule.

La référence à l’abonnement de l’utilisateur est une donnée qui permet d’identifier l’abonnement de l’utilisateur parmi l’ensemble des abonnements mémorisés dans la base de données du serveur. La référence à l’abonnement de l’utilisateur permet au véhicule d’interroger le serveur sur le statut de l’abonnement. La référence à l’abonnement peut correspondre à un identifiant de l’utilisateur (par exemple une adresse mail), à un numéro client, ou à un numéro d’abonnement, etc.

Avec de telles dispositions, et contrairement aux solutions de l’art antérieur, il n’y a plus besoin d’établir un lien de communication directe, potentiellement coûteux pour l’utilisateur, entre le terminal et le serveur.

En effet, dans la solution proposée, le véhicule joue le rôle d’intermédiaire entre le terminal et le serveur. Un lien de communication ad-hoc gratuit qui n’utilise pas d’infrastructure peut par exemple être utilisé entre le terminal et le véhicule. Le coût lié au lien de communication entre le véhicule et le serveur n’a quant à lui pas être assumé par l’utilisateur. Ce coût peut en effet être pris en charge par le gestionnaire du service de partage de véhicules.

Dans des modes particuliers de réalisation, l’invention peut comporter en outre l’une ou plusieurs des caractéristiques suivantes, prises isolément ou selon toutes les combinaisons techniquement possibles.

Dans des modes particuliers de réalisation, le premier système de communication sans fil et le deuxième système de communication sans fil sont distincts.

Dans des modes particuliers de réalisation, le deuxième système de communication sans fil est un réseau étendu basse consommation.

En effet, même si dans l’invention rien n’oblige à ce que le premier système de communication sans fil et le deuxième système de communication sans fil soient distincts, il est cependant avantageux que le premier système de communication offre un lien de communication sans fil ad-hoc gratuit à courte portée, et que le deuxième système de communication offre un lien de communication sans fil à grande portée et à faible consommation électrique.

Selon un deuxième aspect, la présente invention concerne un procédé d’accès à un véhicule par un utilisateur d’un système de partage de véhicules. Le système de partage de véhicules comporte un serveur ayant accès à une base de données comportant des informations d’abonnement dudit utilisateur à un service de partage de véhicules. Le véhicule est adapté pour communiquer avec un terminal de l’utilisateur sur un premier lien de communication selon un premier système de communication sans fil. Le véhicule est également adapté pour communiquer avec le serveur sur un deuxième lien de communication selon un deuxième système de communication sans fil. Le procédé comporte les étapes suivantes :

- une identification du véhicule par le terminal à partir d’une base de données locale du terminal, ladite base de données locale comportant une liste de véhicules susceptibles d’être utilisés par l’utilisateur et, pour chaque véhicule de la liste, des informations permettant d’établir une communication entre ledit véhicule et le terminal sur le premier lien de communication,

- un appairage entre le terminal et le véhicule sur le premier lien de communication,

- une émission, par le terminal, au véhicule, sur le premier lien de communication, d’une référence à l’abonnement de l’utilisateur au service de partage de véhicules,

- une transmission de ladite référence par le véhicule au serveur sur le deuxième lien de communication,

- une vérification, par le serveur, des informations d’abonnement de l’utilisateur présentes dans la base de données du serveur à partir de la référence transmise,

- si la vérification réussit, une émission, par le serveur, au véhicule, sur le deuxième lien de communication, d’une autorisation d’accès au véhicule afin de permettre à distance à l’utilisateur d’accéder au véhicule.

Dans des modes particuliers de mise en oeuvre, l’invention peut comporter en outre l’une ou plusieurs des caractéristiques suivantes, prises isolément ou selon toutes les combinaisons techniquement possibles.

Dans des modes particuliers de mise en oeuvre, le procédé comporte en outre une étape préalable de chargement sur le terminal de la base de données locale, ladite base de donnée locale étant associée à une zone géographique dans laquelle sont situés les véhicules de la liste mémorisée dans ladite base de données locale.

Selon un troisième aspect, la présente invention concerne un serveur d’un système de partage de véhicules. Le serveur a accès à une base de données comportant des informations d’abonnement à un service de partage de véhicules pour au moins un utilisateur souhaitant accéder à un véhicule partagé. Le serveur comporte un module de communication pour communiquer avec ledit véhicule sur un lien de communication entre le véhicule et le serveur. Le serveur est configuré pour recevoir sur ledit lien de communication une référence à l’abonnement de l’utilisateur transmise par le véhicule, pour vérifier les informations d’abonnement de l’utilisateur présentes dans la base de données du serveur à partir de ladite référence et, si la vérification réussit, pour émettre au véhicule sur ledit lien de communication une autorisation d’accès au véhicule afin de permettre à distance à l’utilisateur d’accéder au véhicule.

Selon un quatrième aspect, la présente invention concerne un produit programme d’ordinateur pour un serveur d’un système de partage de véhicules. Le serveur a accès à une base de données comportant des informations d’abonnement à un service de partage de véhicules pour au moins un utilisateur souhaitant accéder à un véhicule partagé. Le serveur est adapté pour communiquer avec ledit véhicule sur un lien de communication entre le véhicule et le serveur. Ledit produit programme d’ordinateur comporte un ensemble d’instructions de code de programme qui, lorsqu’elles sont exécutées par un ou plusieurs processeurs du serveur, configurent le ou les processeurs pour mettre en oeuvre les étapes suivantes :

- recevoir sur ledit lien de communication une référence à l’abonnement de l’utilisateur transmise par le véhicule,

- vérifier les informations d’abonnement de l’utilisateur présentes dans la base de données du serveur à partir de ladite référence,

- si la vérification réussit, émettre au véhicule sur ledit lien de communication une autorisation d’accès au véhicule afin de permettre à distance à l’utilisateur d’accéder au véhicule.

Selon un cinquième aspect, la présente invention concerne un véhicule d’un système de partage de véhicules. Le système comporte un serveur ayant accès à une base de données comportant des informations d’abonnement à un service de partage de véhicules pour au moins un utilisateur souhaitant accéder à un véhicule partagé. Le véhicule comporte un premier module de communication permettant d’établir un premier lien de communication entre le véhicule et un terminal de l’utilisateur selon un premier système de communication sans fil. Le véhicule comporte également un deuxième module de communication permettant d’établir un deuxième lien de communication entre le véhicule et le serveur selon un deuxième système de communication sans fil. En outre, le véhicule est configuré pour :

- recevoir, sur le premier lien de communication, une référence à l’abonnement de l’utilisateur au service de partage de véhicules émise par le terminal,

- transmettre ladite référence au serveur sur le deuxième lien de communication,

- recevoir sur le deuxième lien de communication une autorisation d’accès au véhicule émise par le serveur si les informations d’abonnement de l’utilisateur présentes dans la base de données du serveur sont correctement vérifiées à partir de ladite référence.

Selon un sixième aspect, la présente invention concerne un produit programme d’ordinateur pour une unité de contrôle d’un véhicule d’un système de partage de véhicules. Ledit système comportant un serveur ayant accès à une base de données comportant des informations d’abonnement à un service de partage de véhicules pour au moins un utilisateur souhaitant accéder à un véhicule partagé. Ledit véhicule est adapté pour communiquer avec un terminal de l’utilisateur sur un premier lien de communication selon un premier système de communication sans fil. Le véhicule est également adapté pour communiquer avec le serveur sur un deuxième lien de communication selon un deuxième système de communication sans fil. Ledit produit programme d’ordinateur comporte un ensemble d’instructions de code de programme qui, lorsqu’elles sont exécutées par un ou plusieurs processeurs de l’unité de contrôle, configurent le ou les processeurs pour mettre en oeuvre les étapes suivantes :

- recevoir, sur le premier lien de communication, une référence à l’abonnement de l’utilisateur au service de partage de véhicules émise par le terminal,

- transmettre ladite référence au serveur sur le deuxième lien de communication,

- recevoir sur le deuxième lien de communication une autorisation d’accès au véhicule émise par le serveur si les informations d’abonnement de l’utilisateur présentes dans la base de données du serveur sont correctement vérifiées à partir de ladite référence.

Selon un septième aspect, la présente invention concerne un terminal d’un utilisateur d’un système de partage de véhicules. Ledit terminal comporte un module de communication sans fil permettant d’établir un lien de communication entre le terminal et un véhicule du système de partage de véhicules. Le terminal est en outre configuré pour :

- identifier le véhicule à partir d’une base de données locale du terminal, ladite base de données locale comportant une liste de véhicules susceptibles d’être utilisés par l’utilisateur et, pour chaque véhicule de la liste, des informations permettant d’établir une communication entre ledit véhicule et le terminal sur le lien de communication,

- établir, sur le lien de communication, une connexion d’appairage avec le véhicule,

- envoyer au véhicule une référence à l’abonnement de l’utilisateur au service de partage de véhicules.

Un accès à distance au véhicule est autorisé par un serveur du système de partage de véhicules si les informations d’abonnement de l’utilisateur présentes dans une base de données du serveur sont correctement vérifiées par le serveur à partir de ladite référence.

Selon un huitième aspect, la présente invention concerne un produit programme d’ordinateur pour une unité de contrôle d’un terminal d’un utilisateur d’un système de partage de véhicules. Le terminal est adapté pour communiquer avec un véhicule du système de partage de véhicules sur un lien de communication sans fil. Le produit programme d’ordinateur comporte un ensemble d’instructions de code de programme qui, lorsqu’elles sont exécutées par un ou plusieurs processeurs de l’unité de contrôle, configurent le ou les processeurs pour mettre en oeuvre les étapes suivantes :

- identifier le véhicule à partir d’une base de données locale du terminal, ladite base de données locale comportant une liste de véhicules susceptibles d’être utilisés par l’utilisateur et, pour chaque véhicule de la liste, des informations permettant d’établir une communication entre ledit véhicule et le terminal sur le lien de communication,

- établir, sur le lien de communication, une connexion d’appairage avec le véhicule,

- envoyer au véhicule une référence à l’abonnement de l’utilisateur au service de partage de véhicules.

Présentation des figures

L’invention sera mieux comprise à la lecture de la description suivante, donnée à titre d’exemple nullement limitatif, et faite en se référant aux figures 1 à 6 qui représentent : [Fig. 1] : une représentation schématique d’un système de partage de véhicules selon l’art antérieur (figure déjà décrite),

[Fig. 2] : une représentation schématique d’un système de partage de véhicules selon l’invention,

[Fig. 3] : une représentation schématique d’un terminal d’un utilisateur du système de partage de véhicules selon l’invention,

[Fig. 4] : une représentation schématique d’un véhicule du système de partage de véhicules selon l’invention,

[Fig. 5] : une représentation schématique des principales étapes d’un procédé d’accès à un véhicule d’un système de partage de véhicules selon l’invention,

[Fig. 6] : un diagramme de séquence de messages représentant l’enchaînement des étapes d’un procédé d’accès à un véhicule d’un système de partage de véhicules selon l’invention.

Dans ces figures, des références identiques d’une figure à une autre désignent des éléments identiques ou analogues. Pour des raisons de clarté, les éléments représentés ne sont pas nécessairement à une même échelle, sauf mention contraire.

Description détaillée d’un mode de réalisation de l’invention

Tel qu’indiqué précédemment, la présente invention vise notamment à proposer un système de partage de véhicules et un procédé d’accès à un véhicule partagé pour lesquels un utilisateur n’a pas besoin d’établir une communication directe avec un serveur du service de partage de véhicules au moment où l’utilisateur souhaite réserver et accéder à un véhicule.

La figure 2 représente schématiquement un exemple d’un système 20 de partage de véhicules selon l’invention. Tel qu’illustré sur la figure 2, le système 20 de partage de véhicules comporte notamment au moins un véhicule 40, un serveur 30 et au moins un terminal 50 d’un utilisateur souhaitant accéder au véhicule 40.

Dans la suite de la description, et à titre d’exemple nullement limitatif, on considère que le terminal 50 est un téléphone portable. Il convient cependant de noter que le terminal 50 pourrait également être un bracelet connecté, une montre connectée, une simple carte à puce, ou tout autre dispositif électronique comportant les composants électroniques nécessaires pour remplir les fonctions du terminal 50.

Dans l’exemple considéré et illustré à la figure 2, le véhicule 40 est un motocycle. Il convient cependant de noter qu’il pourrait s’agir d’un autre type de véhicule, comme par exemple une voiture, un vélo, une trottinette électrique, etc. Le choix d’un type particulier de véhicule n’est qu’une variante de l’invention.

Le serveur 30 a accès à une base de données 31 dans laquelle sont mémorisées des informations d’abonnement pour chaque utilisateur inscrit au service de partage de véhicules supporté par le système 20. La base de données peut par exemple être directement intégrée dans le serveur 30. Selon un autre exemple, la base de données 31 peut être une entité physique distincte du serveur 30, et le serveur 30 peut communiquer, de manière conventionnelle, avec la base de données 31 pour enregistrer des informations dans la base de données 31 ou pour obtenir des informations mémorisées dans la base de données 31 .

Dans la base de données 31 du serveur 30, les informations d’abonnement d’un utilisateur inscrit au service de partage de véhicules comportent par exemple un identifiant de l’utilisateur (tel qu’une adresse mail, un numéro client, etc.), des informations sur des caractéristiques de l’abonnement (par exemple un kilométrage maximal autorisé, ou bien un nombre maximal autorisé d’emprunts d’un véhicule, etc.), des options de paiement (par exemple un numéro de carte bancaire, ou un solde du compte utilisateur suite à un paiement qui a été effectué par l’utilisateur, etc.).

Le serveur 30 comporte un ou plusieurs processeurs et des moyens de mémorisation (disque dur magnétique, mémoire électronique, disque optique, etc.) dans lesquels est mémorisé un produit programme d’ordinateur, sous la forme d’un ensemble d’instructions de code de programme à exécuter pour mettre en oeuvre une partie au moins des étapes d’un procédé d’accès au véhicule 40 du système 20 de partage de véhicules.

Le serveur 30 comporte également un module de communication pour pouvoir échanger des messages avec le véhicule 40.

Tel qu’illustré sur la figure 3, le terminal 50 d’un utilisateur comporte un module 51 de communication permettant d’établir un premier lien 61 de communication entre le terminal 50 et le véhicule 40 selon un premier système 60 de communication sans fil.

Différents choix sont possibles pour le premier système 60 de communication sans fil, et le choix d’un système particulier de communication n’est qu’une variante de l’invention. Toutefois, le premier système 60 de communication sans fil peut avantageusement être choisi pour offrir un lien 61 de communication sans fil ad-hoc gratuit à courte portée. On entend par « lien de communication ad-hoc » qu’aucune infrastructure réseau n’est nécessaire pour établir le lien de communication entre le terminal 50 et le véhicule 40. Par « courte portée », on entend que la distance maximale entre le terminal 50 et le véhicule 40 doit être inférieure à quelques mètres, voire quelques dizaines de mètres, pour que des messages puissent être échangés entre le terminal 50 et le véhicule 40 sur le lien 61 de communication. Utiliser un lien 61 de communication à courte portée permet notamment de s’assurer que l’utilisateur est à proximité du véhicule 40 (par exemple à moins de cinq mètres du véhicule 40) au moment où l’utilisateur initie une procédure d’autorisation d’accès audit véhicule. Par exemple, le premier système 60 de communication sans fil correspond au standard de communication BlueTooth (basé sur la norme IEEE 802.15.1 ), NFC (acronyme anglo-saxon pour « Near Field Communication », aussi connu sous le terme Communication en Champ Proche ou CCP, il s’agit d’une extension de la norme ISO/CEI 14443), ZigBee (basé sur la norme IEEE 802.15.4), ou Wi-Fi (basé sur les normes IEE 802.1 1 ). Avantageusement, le premier système 60 de communication sans fil est un système à basse consommation énergétique, de telle sorte que le terminal 50 et le véhicule 40 peuvent utiliser une batterie de relativement faible capacité qu’il n’est pas nécessaire de changer ou de recharger régulièrement.

Tel qu’illustré sur la figure 3, le terminal 50 comporte en outre une base de données locale 52. La base de données locale 52 comporte notamment une liste de véhicules susceptibles d’être utilisés par l’utilisateur et, pour chaque véhicule de la liste, des informations permettant d’établir une communication entre ledit véhicule et le terminal 50 sur le premier lien 61 de communication.

La base de données locale 52 est par exemple téléchargée sur le terminal 50 par l’utilisateur. La base de données locale 52 peut comporter la liste de tous les véhicules du service de partage de véhicules, quelle que soit la position géographique des véhicules. Dans une variante, la base de données locale 52 peut être associée à une zone géographique dans laquelle sont situés les véhicules de la liste mémorisée dans ladite base de données locale 52. Ladite zone géographique peut par exemple correspondre à une ville, à une région d’un pays, à un pays, voire à un continent. Ainsi, un utilisateur qui prévoit de séjourner dans une zone géographique particulière peut télécharger sur son terminal la base de données locale associée à ladite zone géographique de telle sorte que, une fois arrivé dans la zone géographique considérée, l’utilisateur puisse avoir accès aux véhicules du service de partage de véhicules situés dans cette zone géographique.

Lorsque l’utilisateur a terminé son séjour dans cette zone géographique, il peut alors supprimer la base de données locale associée afin de libérer de l’espace mémoire de son terminal 50.

De manière optionnelle, la base de données locale 52 peut également comporter des positions géographiques de points de stationnement des véhicules du service d’autopartage. Ces positions géographiques peuvent permettre d’aider l’utilisateur à se rendre à ces points de stationnement pour emprunter un véhicule.

Les informations contenues dans la base de données locale 52 et permettant d’établir une communication entre le véhicule 40 et le terminal 50 comportent par exemple un identifiant, une adresse MAC, une clé d’authentification, etc.

A titre d’exemple, si les informations relatives à un véhicule (adresse MAC, clé d’authentification) peuvent être encodées sur quarante octets, une base de données locale 52 de trois mégaoctets (3 MB) peut contenir une liste de quarante-cinq mille (45 000) véhicules.

Il convient de noter que la base de données locale 52 n’est pas téléchargée sur le terminal 50 sur un lien de communication entre le serveur 30 et le terminal 50 au moment où l’utilisateur souhaite avoir accès au véhicule 40. La base de données locale 52 est chargée en amont, avant que l’utilisateur ne se trouve à proximité du véhicule 40. La base de données locale 52 peut par exemple être chargée dans le terminal 50 par l’intermédiaire d’une carte mémoire insérée dans le terminal 50. Selon un autre exemple, la base de données locale 52 peut être téléchargée par le terminal 50 via Internet à un moment et à un lieu où l’utilisateur peut avoir gratuitement accès à Internet avec le terminal 50.

Tel qu’illustré sur la figure 3, le terminal 50 comporte également une unité de contrôle 53 comportant un ou plusieurs processeurs et des moyens de mémorisation (disque dur magnétique, mémoire électronique, disque optique, etc.) dans lesquels est mémorisé un produit programme d’ordinateur, sous la forme d’un ensemble d’instructions de code de programme à exécuter pour mettre en oeuvre une partie au moins des étapes d’un procédé d’accès au véhicule 40 du système 20 de partage de véhicules.

Le terminal 50 est notamment configuré pour identifier le véhicule 40 à partir de la base de données locale 52. Par exemple, chaque véhicule 40 du système 20 d’autopartage émet de manière récurrente sur le premier lien 61 de communication un signal radio comportant un message incluant un identifiant du véhicule. Le terminal 50 peut décoder le message et chercher si un véhicule de la liste mémorisée dans la base de données locale 52 a pour identifiant l’identifiant contenu dans le message.

Si l’utilisateur est à proximité de plusieurs véhicules du service d’autopartage et si le terminal 50 reçoit plusieurs signaux radio émis par différents véhicules, le terminal peut décider de décoder le message correspondant au signal radio pour lequel un paramètre représentatif de la qualité du signal radio a la plus grande valeur. Un tel paramètre représentatif de la qualité du signal radio peut par exemple correspondre à un niveau de puissance reçue par le terminal 50 pour ledit signal radio (« Received Signal Strength Indicator » ou RSSI dans la littérature anglo-saxonne) ou à un rapport signal sur bruit dudit signal radio (« Signal on Noise Ratio » ou SNR dans la littérature anglo-saxonne).

Selon un autre exemple, le terminal 50 peut identifier le véhicule 40 à partir d’un identifiant correspondant à un numéro de série ou à un numéro d’immatriculation visible sur le véhicule 40. L’identifiant peut être indiqué par l’utilisateur au terminal 50 via une interface graphique du terminal 50. Le terminal 50 peut ensuite chercher si un véhicule de la liste mémorisée dans la base de données locale 52 a pour identifiant l’identifiant indiqué.

Selon encore un autre exemple, le terminal 50 peut proposer des moyens (par exemple un appareil photo) pour scanner un code-barres ou un code QR (acronyme anglais de « Quick Response ») visible sur le véhicule 40 et correspondant à un identifiant du véhicule 40. Le terminal 50 peut ensuite chercher si un véhicule de la liste mémorisée dans la base de données locale 52 a pour identifiant l’identifiant correspondant au code scanné.

D’autres méthodes pour identifier le véhicule 40 à partir de la base de données locale 52 du terminal 50 peuvent être envisagées. Le choix d’une méthode particulière n’est qu’une variante de l’invention.

Le terminal 50 est également configuré pour établir, sur le premier lien 61 de communication, une connexion d’appairage avec le véhicule 40 et pour émettre au véhicule 40 une référence à l’abonnement de l’utilisateur au service de partage de véhicules.

La connexion d’appairage correspond par exemple à un échange d’une clé d’authentification entre le terminal 50 et le véhicule 40. La clé d’authentification à utiliser fait partie des informations la base de données locale 52 associées au véhicule 40 identifié. Cette connexion d’appairage permet d’établir une communication entre le terminal 50 et le véhicule 40 sur le premier lien 61 de communication.

La référence à l’abonnement de l’utilisateur émise par le terminal 50 correspond par exemple à un identifiant de l’utilisateur (adresse mail, numéro client) ou à un identifiant de l’abonnement (numéro d’abonnement).

Tel qu’illustré sur la figure 4, le véhicule 40 comporte un premier module 41 de communication lui permettant d’échanger des messages avec le terminal 50 sur le premier lien 61 de communication.

Le véhicule 40 comporte aussi un deuxième module 42 de communication lui permettant d’échanger des messages avec le serveur 30 sur un deuxième lien 71 de communication selon un deuxième système 70 de communication sans fil.

Différents choix sont possibles pour le deuxième système 70 de communication sans fil, et le choix d’un système particulier de communication n’est qu’une variante de l’invention. Le deuxième système 70 de communication sans fil peut être identique ou distinct du premier système 60 de communication sans fil. Il convient d’ailleurs de noter que si le premier système 60 de communication sans fil et le deuxième système 70 de communication sans fil sont identiques, le premier module 41 de communication et le deuxième module 42 de communication peuvent correspondre à une seule entité physique.

Toutefois, le deuxième système 70 de communication sans fil peut avantageusement être choisi pour offrir un lien 71 de communication présentant une portée de plusieurs kilomètres et des besoins limités en consommation électrique, de telle sorte que le véhicule 40 peut échanger des messages avec le serveur 30 distant en utilisant une batterie qu’il n’est pas nécessaire de changer ou de recharger régulièrement.

Dans des modes particuliers de réalisation, le deuxième système 70 de communication sans fil est un réseau étendu sans fil à basse consommation électrique connu sous le terme LPWAN (acronyme anglais de « Low Power Wide Area Network »). Un tel système de communication sans fil est un réseau d’accès à longue portée (supérieure à un kilomètre, voire même supérieure à quelques dizaines de kilomètres), à faible consommation énergétique (par exemple une consommation énergétique lors de la transmission ou de la réception d’un message inférieure à 100 mW, voire inférieure à 50 mW, voire même inférieure à 25 mW), et dont les débits sont généralement inférieurs à 1 Mbits/s. De tels systèmes de communication sans fil sont particulièrement adaptés pour des applications impliquant des objets connectés (« Internet of Things » ou loT dans la littérature anglo-saxonne).

Dans des modes particuliers de mise en oeuvre, le système 10 de communication sans fil peut être un système de communication à bande ultra étroite. Par « bande ultra étroite » (« Ultra Narrow Band » ou UNB dans la littérature anglo- saxonne), on entend que le spectre fréquentiel instantané des signaux radio émis par les terminaux est de largeur fréquentielle inférieure à deux kilohertz, voire inférieure à un kilohertz. Un tel système permet de limiter significativement la consommation électrique des terminaux lorsqu’ils communiquent avec le réseau d’accès.

Le serveur 30 est connecté au deuxième système 70 de communication sans fil. Par exemple le serveur 30 est directement connecté à un réseau d’accès du deuxième système 70 de communication sans fil. Selon un autre exemple, le serveur 30 et le réseau d’accès du deuxième système 70 de communication sans fil sont tous les deux connectés au réseau Internet, et une communication peut ainsi être établie entre le véhicule 40 et le serveur 30 à travers à la fois un réseau d’accès du deuxième système 70 de communication sans fil et le réseau Internet.

Tel qu’illustré sur la figure 4, le véhicule 40 comporte en outre une unité de contrôle 43 comportant un ou plusieurs processeurs et des moyens de mémorisation (disque dur magnétique, mémoire électronique, disque optique, etc.) dans lesquels est mémorisé un produit programme d’ordinateur, sous la forme d’un ensemble d’instructions de code de programme à exécuter pour mettre en oeuvre une partie au moins des étapes d’un procédé d’accès au véhicule 40 du système 20 de partage de véhicules.

Le véhicule 40 est notamment configuré pour transmettre la référence à l’abonnement reçue du terminal 50 au serveur 30 sur le deuxième lien 71 de communication.

Le serveur 30 est configuré pour vérifier les informations d’abonnement de l’utilisateur présentes dans la base de données 31 du serveur 30 à partir de la référence à l’abonnement transmise par le véhicule 40.

Si la vérification réussit, le serveur 30 est configuré pour émettre au véhicule 40, sur le deuxième lien 71 de communication, une autorisation d’accès au véhicule 40 afin de permettre à distance l’accès de l’utilisateur au véhicule.

La vérification des informations d’abonnement de l’utilisateur consiste par exemple à s’assurer que les moyens de paiement de l’utilisateur (solde du compte de l’utilisateur, numéro de carte bancaire, etc.) sont valides, ou bien que certaines conditions d’emprunt d’un véhicule sont remplies (par exemple le nombre maximal d’emprunts autorisés ou bien un kilométrage maximal autorisé n’est pas encore atteint par l’utilisateur). La référence permet d’identifier l’abonnement de l’utilisateur parmi l’ensemble des abonnements pour lesquels des informations sont mémorisées dans la base de données 31 du serveur 30.

Lorsque le véhicule 40 reçoit une autorisation d’accès au véhicule 40, l’unité de contrôle 43 du véhicule 40 envoie par exemple une commande pour désactiver un dispositif antivol du véhicule 40. Le dispositif antivol est par exemple configuré pour bloquer la colonne de direction du véhicule 40 lorsqu’il est activé.

Il apparaît ainsi, tel qu’illustré sur la figure 2, contrairement aux solutions de l’art antérieur, qu’il n’y a pas besoin d’établir un lien de communication directe entre le terminal 50 et le serveur 30 au moment où l’utilisateur souhaite accéder au véhicule. Dans la solution proposée, le véhicule joue un rôle d’intermédiaire (un rôle de « proxy ») entre le terminal 50 et le serveur 30.

La solution proposée est ainsi plus simple à mettre en oeuvre car elle ne nécessite pas d’établir de communication entre le terminal 50 et le serveur 30.

En outre, la solution proposée est potentiellement moins coûteuse pour l’utilisateur, notamment si l’utilisateur est en situation d’itinérance dans un pays étranger. En effet, lorsqu’un lien 61 de communication ad-hoc gratuit qui n’utilise pas d’infrastructure est utilisé entre le terminal 50 et le véhicule 40, l’utilisateur n’a aucun coût de communication à assumer. Le coût lié au lien 71 de communication entre le véhicule 40 et le serveur 30 peut en effet être pris en charge par le gestionnaire du service de partage de véhicules.

La figure 5 représente schématiquement les principales étapes d’un procédé 100 d’accès à un véhicule 40 d’un système 20 de partage de véhicules selon l’invention.

Les différentes étapes de ce procédé 100 sont par exemple mises en oeuvre par le serveur 30, le véhicule 40 et le terminal 50 du système 20 de partage de véhicules décrit précédemment en référence à la figure 2.

Le procédé 100 comporte notamment les étapes suivantes :

- une identification 101 du véhicule 40 par le terminal 50 à partir d’une base de données locale 52 du terminal 50, ladite base de données locale 52 comportant une liste de véhicules susceptibles d’être utilisés par l’utilisateur et, pour chaque véhicule 40 de la liste, des informations permettant d’établir une communication entre ledit véhicule 40 et le terminal 50 sur le premier lien 61 de communication,

- un appairage 102 entre le terminal 50 et le véhicule 40 sur le premier lien 61 de communication,

- une émission 103, par le terminal 50, au véhicule 40, sur le premier lien 61 de communication, d’une référence à l’abonnement de l’utilisateur au service de partage de véhicules,

- une transmission 104 de ladite référence par le véhicule 40 au serveur 30 sur le deuxième lien 71 de communication,

- une vérification 105, par le serveur 30, des informations d’abonnement de l’utilisateur présentes dans la base de données du serveur à partir de la référence transmise,

- si la vérification 105 réussit, une émission 106, par le serveur 30, au véhicule 40, sur le deuxième lien 71 de communication, d’une autorisation d’accès au véhicule 40 afin de permettre à distance l’accès de l’utilisateur au véhicule. De manière optionnelle, le procédé 100 peut également comporter une émission par le véhicule 40 d’une confirmation au terminal 50 si l’accès au véhicule est autorisé. Cette étape n’est cependant pas indispensable car une indication que l’accès au véhicule est autorisé peut être visible directement sur le véhicule. Cette étape n’est pas représentée sur la figure 5.

Comme expliqué précédemment, il est important de noter qu’au moment où l’utilisateur souhaite accéder à un véhicule, l’identification 101 du véhicule 40 par le terminal 50 à partir de la base de données locale 52 du terminal 50 est réalisée de façon autonome par le terminal, sans qu’il y ait une interaction entre le terminal 50 et un serveur distant.

Dans des modes particuliers de mise en oeuvre, le procédé 100 comporte en outre une étape préalable de chargement sur le terminal 50 de la base de données locale 52. La base de données locale 52 peut mémoriser la liste de tous les véhicules du service de partage de véhicules, quelle que soit la position géographique des véhicules. Selon un autre exemple, la base de données locale 52 peut être associée à une zone géographique particulière dans laquelle sont situés les véhicules de la liste mémorisée dans la base de données locale 52, et dans laquelle l’utilisateur prévoit de se rendre.

Un diagramme 200 de séquence de messages représentant un exemple d’enchaînement des étapes d’un procédé 100 d’accès à un véhicule 40 d’un système 20 de partage de véhicules selon l’invention est illustré à la figure 6.

Tel qu’illustré sur la figure 6, un message 201 d’identification est par exemple émis de manière récurrente par le véhicule 40 à destination d’un terminal 50 d’un utilisateur du service d’autopartage. Le message 201 d’identification contient notamment un identifiant du véhicule 40.

Le terminal 50 décode le message 201 d’identification, et si un véhicule associé à l’identifiant contenu dans le message 201 d’identification est trouvé dans la base de données locale 52 du terminal 50 (étape d’identification 101 ), le terminal 50 envoie un message 202 d’authentification au véhicule 40. Le message 202 d’authentification contient par exemple une clé d’authentification associée au véhicule 40 identifié et mémorisée dans la base de données locale 52.

Le véhicule 40 vérifie la clé d’authentification et, si la vérification réussit, il envoie un message 203 de confirmation d’authentification (l’ensemble formé par le message 202 d’authentification et le message 203 de confirmation d’authentification correspond à l’étape d’appairage 102 entre le terminal 50 et le véhicule 40).

Le terminal 50 est alors en mesure d’envoyer au véhicule 40 un message 204 de requête d’accès contenant une référence à l’abonnement de l’utilisateur au service de partage de véhicules (étape d’émission 103).

Le véhicule 40 transmet alors au serveur 30 ladite référence dans un nouveau message 205 de requête d’accès adressé au serveur 30 (étape de transmission 104).

Le serveur 30 vérifie les informations d’abonnement de l’utilisateur mémorisées dans la base de données 31 du serveur 30 (étape de vérification 105) à partir de la référence transmise. Si la vérification réussit, le serveur 30 envoie un message 206 d’autorisation d’accès au véhicule 40 (étape d’émission 106). La réception du message 206 d’autorisation d’accès déclenche le déblocage d’un système anti-vol du véhicule 40.

De manière optionnelle, le véhicule 40 peut envoyer un message de confirmation au terminal 50 si l’accès au véhicule est autorisé. Ce message n’est pas représenté sur la figure 6.

Sur la figure 6, les messages 201 , 202, 203 et 204 échangés entre le terminal 50 et le véhicule 40 sont échangés sur le premier lien 61 de communication. Les messages 205 et 206 échangés entre le véhicule 40 et le serveur 30 sont échangés sur le deuxième lien 71 de communication.

La description ci-avant illustre clairement que, par ses différentes caractéristiques et leurs avantages, la présente invention atteint les objectifs fixés. En particulier, la procédure d’accès à un véhicule d’un service d’autopartage proposée par l’invention est à la fois simple et avantageuse en termes de coût de communication pour un utilisateur.