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Title:
VERY LOW AMPLITUDE MICROVIBRATION SENSING DEVICE
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/1994/016296
Kind Code:
A1
Abstract:
A very low amplitude microvibration sensing device, comprising an optical cavity (8) consisting of a glass plate (11) sandwiched between two three-dimensional interferometric arrays (9, 10) and contacting a body in which microvibration is to be sensed; a coherent light source (13) illuminating one (9) of the two arrays in said optical cavity (8); and a display screen receiving light reflected by said optical cavity.

Inventors:
COUTSOMITROS CONSTANTIN (IT)
Application Number:
PCT/EP1994/000050
Publication Date:
July 21, 1994
Filing Date:
January 10, 1994
Export Citation:
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Assignee:
EUROP COMMUNITIES (LU)
COUTSOMITROS CONSTANTIN (IT)
International Classes:
G01H9/00; G01V7/04; (IPC1-7): G01H9/00; G01V7/04
Foreign References:
US4188096A1980-02-12
Other References:
BILLING ET AL: "an argon laser interferometer for the detection of gravitational radiation", JOURNAL OF PHYSICS E. SCIENTIFIC INSTRUMENTS, vol. 12, no. 11, November 1979 (1979-11-01), BRISTOL, GB, pages 1043 - 1050
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Claims:
REVENDICATIONS
1. Dispositif de détection de microvibrations de très faible amplitude, caractérisé en ce qu'il comporte une cavité optique (8) composée d'une plaque en verre (11) enserrée entre deux réseaux interferométriques tridimension¬ nels (9, 10), ladite plaque étant en contact avec un corps dont les microvibrâtions sont à détecter, et les deux réseaux interferométriques reposant par gravité sur des appuis soli daires audit corps, une source de lumière (13) cohérente illuminant un premier (9 ) des deux réseaux de ladite cavité optique (8), et un écran de visualisation recevant la lumière réfléchie de cette cavité optique.
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'écran (14) est suivi d'un système de traitement d'image.
3. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 2, caracté risé en ce que la cavité optique (8) est montée sur une table (1) qui repose sur un système d'amortissement (2, 3) permet¬ tant d'isoler la table des vibrations du sol.
4. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 3, caracté risé en ce que les réseaux interferométriques sont inscrits chacun dans un substrat en verre (9, 10) de dimensions nota¬ blement plus grandes que celles de ladite plaque (11) et que la cavité optique repose verticalement par gravité sur deux barres support (6, 7) qui sont hors de portée de ladite plaque (11).
5. Dispositif selon la revendication 4, caractérisé en ce que le dos de la cavité optique (8) est plaqué contre un fond métallique (12).
Description:
Dispositif de détection de micro¬ vibrations de très faible amplitude

L'invention se réfère à un dispositif de détection de micro-vibrations de très faible amplitude, qui est susceptib¬ le, grâce à sa sensibilité extraordinaire, de capter des vi- brations d'une amplitude de 10 -20m et moins.

La théorie de la relativité générale prévoit que la gravité se propage en ondes causées par d'énormes masses en mouvement. Si une onde gravitationnelle arrive sur la terre, elle provoque des changements de la géométrie de tout objet, tels que la dilatation dans une direction et la contraction dans une autre. L'estimation théorique de ces changements de dimension les situe dans l'ordre de grandeur de 10 -20m et moins. Les meilleurs instruments de mesure de vibration qui sont actuellement disponibles sont des interféromètres opti¬ ques ou des systèmes de transducteur cryogéniques qui arrivent

—18 à capter des déplacements jusqu'à 10 m, ce qui est insuffi- sant pour les mesures évoquées ci-dessus. On connaît un projet américain s'appelant LIGO (Laser Interferometer for Gravita- tional Waves Oberservatory) , qui utilise un interféromètre de

Michelson, dont chaque branche a une longueur de 6 km. Ce projet sera opérationnel probablement en 1998, et on compte sur une résolution de 10 -21 ' m.

Le but de la présente invention est de procurer un dispositif de détection de micro-vibrations, qui est notable¬ ment moins encombrant que le projet LIGO et moins coûteux, et qui est capable également de capter des micro-mouvements d'une amplitude de 10 —20 et même moins.

Selon l'invention, ce but est atteint par le fait que le dispositif comporte

- une cavité optique composée d'une plaque en verre enserrée entre deux réseaux interferométriques tridimensionnels, ladite plaque étant en contact avec un corps dont les micro-vibra-

tions sont à détecter, et les deux réseaux interferométriques reposant par gravité sur des appuis solidaires audit corps, - une source de lumière cohérente illuminant un premier des deux réseaux de ladite cavité optique, - et un écran de visualisation recevant la lumière réfléchie de cette cavité optique.

En ce qui concerne des caractéristiques d'une mise en oeuvre préférée de l'invention, référence est faite aux reven¬ dications secondaires. Ci-après, l'invention sera décrite plus en détail à l'aide d'un exemple de réalisation et de quatre figures, qui se réfèrent à une réalisation de laboratoire.

Figure 1 montre en vue de dessus une table optique, sur laquelle est monté le dispositif selon l'invention. Figure 2 représente le même dispositif vu de côté.

Figure 3 montre la cavité optique du même dispositif vu d'en face.

Figure 4 montre en représentation éclatée la cavité optique faisant partie du dispositif selon l'invention. Sur les figures 1 à 3, on voit trois vues orthogonales du dispositif selon l'invention. Il a été conçu pour capter des ondes gravitationnelles et à ces fins il a été monté sur une table optique 1, dont les pieds 2 et 3 sont munis de moy¬ ens d'amortissement (non visibles) des vibrations de sol pour isoler la table des vibrations provenant de la terre. De tels moyens sont bien connus pour les tables optiques et ne néces¬ sitent pas être décrits ici en détail.

La table 1 est en acier et pèse par exemple sans pieds 360 kg. Sur cette table, on a posé deux socles 4 et 5, qui se maintiennent sur la table par des forces magnétiques et qui sont conventionnels dans le domaine des essais optiques. Cha¬ cun de ces socles présente une barre de support 6 et 7, qui s'étend parallèlement à la surface de la table et qui supporte une cavité optique 8.

Cette cavité optique est représentée plus en détail à la figure 4 et comporte deux substrats en verre 9 et 10, qui enserrent entre eux une plaque en verre 11. Les dimensions des substrats sont par exemple 30 à 40 cm, alors que la plaque en verre 11 est une plaque carrée de 10 cm de long et de 1 mm d'épaisseur. Chaque substrat porte sur une face (extérieure ou intérieure) une émulsion photographique, sur laquelle on a préalablement enregistré un réseau interférométrique. De tels réseaux sont connus et sont réalisés en illuminant l'émulsion par deux ondes sphériques provenant d'une source de lumière cohérente.

La plaque en verre 11, dont la majeure partie est enserrée entre les substrats 9 et 10, s'étend par une extré¬ mité au-delà de la portée de ces deux plaques et repose par cette extrémité sur la table 1. Cette extrémité peut être soit la tranche d'un côté de la plaque tel que représenté sur la figure 4, soit le coin entre deux bords de la plaque tel que représenté sur la figure 3.

Sur les dessins 1 à 3, les composants de la cavité optique 8 ont été représentés avec un écart entre eux pour mieux distinguer ces différents composants, mais bien sûr, un tel écart n'existe pas en pratique.

En effet, les deux substrats et la plaque en verre ont des grandes surfaces planes et une fois assemblés se tiennent ensemble par l'impossibilité pour l'air de pénétrer entre la plaque et les substrats. La cavité optique repose sur les barres de support 6 et 7 par simple gravité et elle est main¬ tenue en position verticale sur la table (qui est horizontale) par un fond 12 constitué par une plaque métallique et fixé par les forces magnétiques évoqués ci-dessus sur les socles 4 et 5.

On peut considérer cette cavité optique 8 comme un capteur des micro-mouvements de la table 1, car la plaque en verre définit entre elle et les deux substrats 9 et 10 des couches minces d'air qui sont modifiées par les vibrations de

la table 1. En illuminant la cavité optique avec de la lumière cohérente provenant d'un laser 13, on observe des franges d'interférence sur un écran de visualisation 14 qui se mettent en mouvement corrélé auxdites vibrations. Le cas échéant, on peut remplacer cet écran de visualisation par un système de photodétecteurs suivi d'un traitement automatique de 1'image pour élaborer la corrélation des mouvements dans l'image.

A cause de la grande sensibilité du dispositif décrit ci-dessus, il est nécessaire de prendre quelques précautions lors des essais. Ainsi, il faut commander et surveiller les essais à grande distance pour éviter que les mouvements prove¬ nant du personnel ou de l'équipage d'exploitation faussent les résultats. Malgré ces précautions et d'une suspension très élaborée de la table permettant d'isoler la table des vibra- tions de fond, il est nécessaire de faire les essais la nuit et en zone rurale pour éliminer au maximum de bruit de fond. En outre, il faut étudier en détail l'influence des conditions atmosphériques (pression d'air, température), car ces condi¬ tions peuvent avoir une influence sur le bon fonctionnement des amortisseurs de la table, qui sont des amortisseurs pneu¬ matiques.

Après ces remarques préliminaires, quelques essais montrant le fonctionnement du dispositif sont rapportés. 1er essai (gravitationnel) Une masse non métallique (pour éliminer les effets magnétiques avec la surface de la table) est suspendue au-des¬ sus de la table. Les franges d'interférence observées sur l'écran 14 ont alors subi un déplacement notable par rapport au cas où il n'y avait pas cette masse. En plaçant cette masse en-dessous de la table, un déplacement similaire des franges a pu être observé, mais en sens contraire. La force gravitation¬ nelle entre deux masses (la seconde masse est la table) étant attractive, les effets de la masse non magnétique sur la table doivent en effet être de signe opposé, si la masse se trouve au-dessus ou en-dessous de la table.

2ème essai (gravitationnel)

Une personne est mise en rotation lente à une distance de 35 m du détecteur en dehors du laboratoire. Les franges observées sur l'écran 14 (et transmises par une caméra de télévision vers un lieu d'observation éloigné) se déplacent alors vers une direction. Si on change maintenant la direction de rotation, on observe une grande perturbation des franges au moment de l'inversion du mouvement, puis les franges se dépla¬ cent dans 1'autre sens par rapport au cas précédent. 3ème essai (sismique)

Si on désactive les moyens amortisseurs de la table, on peut transmettre les mouvements de la terre sur la table et capter ainsi des mouvements sismiques à condition que les essais sont faits dans une région où le bruit de fond n'est pas prépondérant.

Une estimation théorique des micro-mouvements que le dispositif selon l'invention est capable d'enregistrer conduit à des amplitudes minimum détectées qui sont 10 -20m (le rayon de l'électron étant de l'ordre de 10 -15m!). Cette amplitude pourrait être encore plus petite en perfectionnant les pieds de la table, car la table, bien qu'ayant quelques degrés de liberté de se mettre en mouvement, ne peut pas être considérée comme étant complètement libre. En outre, une augmentation des dimensions de la cavité optique 8 et de celles de la table pourraient encore baisser la limite de sensibilité du disposi¬ tif.

En considération de cette sensibilité, le problème de bruit de fond exige un traitement intelligent des images cap¬ tées sur l'écran pour extraire des signaux utiles du bruit. Ce traitement d'images est effectué dans des ordinateurs et se base sur une corrélation des différentes images. Cette corré¬ lation peut être perfectionnée en comparant dans une phase d'entraînement les mouvements des franges avec les mouvements de la source qui a provoqué ces micro-mouvements. A part des applications visées dans les essais repor-

tés ci-dessus, le dispositif selon la présente invention pour¬ rait être utilisé comme un radar passif. La haute sensibilité du dispositif aux interactions gravitationnelles pourrait en effet servir à la détection des masses en mouvement comme par exemple des avions. Un tel radar est purement passif, car il n'emploie pas un signal d'interrogation.

L'invention n'est pas limitée au dispositif représenté sur les dessins, dispositif qui est un ensemble de laboratoi¬ re, et toute modification visant une application industrielle du dispositif est comprise dans la portée de l'invention telle que revendiquée.