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Patent Searching and Data


Title:
WAVE POWER PLANT HAVING DEFLECTORS
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2017/103346
Kind Code:
A1
Abstract:
A wave power plant (1) which comprises: a semisubmersible platform (2) provided with at least one longitudinal caisson (4) which extends from bow to stern of the platform (2); a wave power machine (3) mounted on the platform (2) and comprising: ○ a gantry (20) mounted on the caisson (4), ○ at least one float (21, 22) arranged to allow the wave energy to be converted into mechanical energy, the float (21, 22) being mounted so as to be able to rotate on an axle (24) secured to the gantry (20), the float (21, 22) having a bow and a stern (26), ○ at least one deflector (34) mounted on the platform (2) and having an upward face (35) which extends facing and at a distance from the stern (6) of the float (21, 22) so as to define with the latter a throat (36) to channel and deflect the wave vertically.

Inventors:
RUIZ DIEZ JOSÉ ANTONIO (FR)
Application Number:
PCT/FR2015/053494
Publication Date:
June 22, 2017
Filing Date:
December 14, 2015
Export Citation:
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Assignee:
WAVES RUIZ (FR)
International Classes:
F03B13/18; F03B13/20
Domestic Patent References:
WO2013007265A12013-01-17
WO2009137884A12009-11-19
WO2015040322A12015-03-26
WO2014162096A12014-10-09
Foreign References:
FR3017906A12015-08-28
FR3027968A12016-05-06
FR3004223A12014-10-10
Attorney, Agent or Firm:
DEJADE ET BISET (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Centrale (1) houlomotrice, qui comprend :

une plateforme (2) semi-submersible munie d'au moins deux caissons (4) longitudinaux qui s'étendent d'une proue (5) à une poupe (6) de la plateforme (2) ;

une machine (3) houlomotrice montée sur la plateforme (2), cette machine (3) comprenant :

o un portique (20) monté transversalement sur les caissons (4), o au moins un flotteur (21, 22) agencé pour permettre la transformation de l'énergie de la houle en énergie mécanique, le flotteur (21, 22) étant fixé à un bras (22) monté en rotation sur un axe (24) solidaire du portique (20), le flotteur (21, 22) présentant une proue (25) tournée vers la proue (5) de la plateforme (2) et une poupe (26) tournée vers la poupe (6) de la plateforme (2), cette centrale (1) étant caractérisée en ce que la machine (3) houlomotrice comprend au moins un déflecteur (34) monté sur la plateforme (2), ce déflecteur (34) ayant une face (35) amont qui s'étend en regard et à distance de la poupe (6) du flotteur (21, 22) pour définir avec celui-ci un goulet (36) pour la canalisation et la déviation verticale de la houle, la plateforme (2) comprenant à sa poupe (6) une poutre (10) de flottaison reliant transversalement les caissons (4), la plateforme (2) comprenant un aileron (11) stabilisateur, s'étendant transversalement en deçà des bords (9) inférieurs des caissons (4), l'aileron (11) portant un point (14) d'ancrage d'une amarre (15) par laquelle la plateforme (2) peut être fixée au fond marin, le point (14) d'ancrage étant décalé de l'axe (24) de rotation en direction de la poupe (6) de la plateforme (2)

2. Centrale (1) selon la revendication 1, caractérisée en ce que le déflecteur (34) est monté mobile par rapport à la plateforme (2), entre une position active dans laquelle il s'étend au voisinage du flotteur (21, 22) pour définir le goulet (36) avec celui-ci, et une position inactive dans laquelle il est écarté du flotteur (21, 22).

3. Centrale (1) selon la revendication 2, caractérisée en ce que le déflecteur (34) est monté pivotant par rapport à la plateforme (2).

4. Centrale (1) selon la revendication 2 ou la revendication 3, caractérisée en ce que la plateforme (2) comprend au moins une paroi (19, 32) verticale solidaire d'un caisson (4), sur laquelle est fixé le déflecteur (34).

5. Centrale (1) selon l'une des revendications 2 à 4, caractérisée en ce que la plateforme (2) comprend une butée (38) contre laquelle vient s'appliquer le déflecteur (34) en position active.

6. Centrale (1) houlomotrice selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que la machine (3) houlomotrice comprend plusieurs flotteurs (21, 22) disposés parallèlement, et un déflecteur (34) pour chaque flotteur (21, 22).

7. Centrale (1) selon la revendication 6, caractérisée en ce que les flotteurs (21, 22) sont montés en rotation sur un axe (24) commun.

8. Centrale (1) selon la revendication 6 ou la revendication 7, caractérisée en ce que la machine (3) houlomotrice comprend au moins un flotteur (21) amont et un flotteur (22) aval décalé du flotteur (21) amont vers la poupe (6) de la plateforme (2).

9. Centrale (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que la plateforme (2) comprend pour chaque flotteur

(21, 22) un compartiment (31) délimité transversalement par des parois (19, 32) longitudinales.

10. Centrale (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que la plateforme (2) comprend deux caissons (4) longitudinaux définissant entre eux un chenal (7), et en ce que la machine (3) houlomotrice comprend au moins un flotteur (21, 22) qui s'étend entre les caissons (4).

11. Centrale (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que la machine (3) houlomotrice comprend un générateur pour transformer l'énergie mécanique du ou des flotteur(s) (21, 22) en énergie électrique.

Description:
Centrale houlomotrice à déflecteurs

L'invention a trait au domaine de la production d'énergie, et plus précisément au domaine de la production d'énergie électrique à partir de l'énergie de la houle.

On connaît de la demande de brevet français FR 3 004223 ou de son équivalent international WO 2014/162096 (Waves Ruiz) une centrale houlomotrice comprenant :

une plateforme semi-submersible munie d'au moins un caisson longitudinal qui s'étend d'une proue à une poupe de la plateforme ; une machine houlomotrice montée sur la plateforme, cette machine comprenant :

o un portique monté transversalement sur le caisson,

o au moins un flotteur agencé pour permettre la transformation de l'énergie de la houle en énergie mécanique, le flotteur étant fixé à un bras monté en rotation sur un axe solidaire du portique.

Dans cette centrale, le mouvement d'ascension ou de descente du flotteur suivant la houle (qui exerce également sur le flotteur une poussée horizontale) est converti en énergie électrique au moyen d'un transformateur (il peut s'agir d'un système mécanique, d'un moteur hydraulique associé à un générateur, ou encore d'une turbine hydroélectrique).

L'architecture de cette centrale peut donner satisfaction, mais elle mérite toutefois d'être améliorée pour optimiser le rendement énergétique, et en particulier pour augmenter l'amplitude angulaire du (ou des) flotteur(s).

A cet effet, il est proposé une centrale houlomotrice, qui comprend :

une plateforme semi-submersible munie d'au moins un caisson longitudinal qui s'étend d'une proue à une poupe de la plateforme ; une machine houlomotrice montée sur la plateforme, cette machine comprenant :

o un portique monté transversalement sur le caisson,

o au moins un flotteur agencé pour permettre la transformation de l'énergie de la houle en énergie mécanique, le flotteur étant fixé à un bras monté en rotation sur un axe solidaire du portique, le flotteur présentant une proue tournée vers la proue de la plateforme et une poupe tournée vers la poupe de la plateforme,

o au moins un déflecteur monté sur la plateforme, ce déflecteur ayant une face amont qui s'étend en regard et à distance de la poupe du flotteur pour définir avec celui-ci un goulet pour la canalisation et la déviation verticale de la houle. Grâce au goulet et à la déviation verticale de la houle, le déflecteur accroît la pression hydraulique sous le flotteur et augmente par conséquent la course angulaire de celui-ci, au bénéfice du rendement énergétique de la machine houlomotrice (et donc de la centrale).

Diverses caractéristiques supplémentaires peuvent être prévues, seules ou en combinaison :

- le déflecteur est monté mobile par rapport à la plateforme, entre une position active dans laquelle il s'étend au voisinage du flotteur pour définir le goulet avec celui-ci, et une position inactive dans laquelle il est écarté du flotteur ;

le déflecteur est monté pivotant par rapport à la plateforme ;

- la plateforme comprend au moins une paroi verticale solidaire d'un caisson, sur laquelle est fixé le déflecteur ;

la plateforme comprend une butée contre laquelle vient s'appliquer le déflecteur en position active ;

la machine houlomotrice comprend plusieurs flotteurs disposés parallèlement, et un déflecteur pour chaque flotteur ;

les flotteurs sont montés en rotation sur un axe commun ;

la machine houlomotrice comprend au moins un flotteur amont et un flotteur aval décalé du flotteur amont vers la poupe de la plateforme ;

- la plateforme comprend pour chaque flotteur un compartiment délimité transversalement par des parois longitudinales ;

la plateforme comprend deux caissons longitudinaux définissant entre eux un chenal, la machine houlomotrice comprenant au moins un flotteur qui s'étend entre les caissons ;

- la plateforme comprend un aileron stabilisateur, cet aileron portant un point d'ancrage d'une amarre de fixation de la plateforme au fond marin, ce point d'ancrage étant décalé de l'axe de rotation du flotteur en direction de la poupe ;

la machine houlomotrice comprend un générateur pour transformer l'énergie mécanique du ou des flotteur(s) en énergie électrique. D'autres objets et avantages de l'invention apparaîtront à la lumière de la description de modes de réalisation, faite ci-après en référence aux dessins annexés dans lesquels :

la figure 1 est une vue en perspective de dessus d'une centrale houlomotrice ;

- la figure 2 est une vue en perspective de dessous de la centrale de la figure 1 ;

la figure 3 est une vue de dessus de la centrale de la figure 1 ; la figure 4 est une vue en coupe longitudinale de la centrale de la figure 3, suivant le plan de coupe IV-IV ;

- la figure 5 est une vue de détail, à échelle agrandie, d'une partie de la centrale de la figure 4, suivant l'encart V ;

la figure 6 est une vue en coupe longitudinale de la centrale de la figure 3, suivant le plan de coupe VI-VI ;

la figure 7 est une vue de détail, à échelle agrandie, d'une partie de la centrale de la figure 6, suivant l'encart VII ;

la figure 8 est une vue schématique partielle montrant un convertisseur d'énergie équipant la centrale, incluant une roue à cliquet et une roue dentée en prise directe d'engrenage avec la roue à cliquet ;

- la figure 9 est une vue de détail du convertisseur de la figure 8, selon l'encart IX ;

la figure 10 est une vue similaire à la figure 8, montrant un convertisseur d'énergie incluant une roue à cliquet, et une roue dentée en prise indirecte d'engrenage avec la roue à cliquet, par l'intermédiaire d'un pignon inverseur ;

la figure 11 est une vue similaire à la figure 5, illustrant une variante de la centrale.

Sur la figure 1 est représentée une centrale 1 houlomotrice. Cette centrale 1, destinée à être installée offshore, comprend une plateforme 2 semi-submersible et une machine 3 houlomotrice montée sur la plateforme 2. La plateforme 2 semi-submersible est équipée d'au moins un caisson 4 flottant allongé. Dans l'exemple illustré, la plateforme 2 est équipée de plusieurs caissons 4 flottants allongés, disposés sensiblement parallèlement suivant une direction longitudinale qui, lorsque la centrale 1 est en mer, correspond à la direction principale de propagation de la houle (représentée par les flèches H des figures 1, et 5). Le (ou chaque) caisson 4 s'étend d'une proue 5 à une poupe 6 de la plateforme 2.

Plus précisément, dans l'exemple illustré, les caissons 4 sont au nombre de deux et présentent une forme parallélépipédique, à section rectangulaire, d'une hauteur de préférence supérieure à leur largeur.

Grâce aux parois latérales des caissons 4, l'eau de mer est canalisée dans le chenal 7 suivant la direction principale de propagation de la houle, ce qui limite les mouvements de roulis (ou gîte) de la plateforme 2.

Chaque caisson 4 présente un bord 8 longitudinal supérieur et un bord 9 longitudinal inférieur opposés qui, par mer calme (bien qu'houleuse) à modérément agitée, sont respectivement émergé et immergé.

Chaque caisson 4 est de préférence creux, et réalisé par assemblage de plaques métalliques (par exemple en acier traité anticorrosion), en matériau composite ou dans tout autre matériau suffisamment rigide et résistant aux efforts de flexion comme à la corrosion. Chaque caisson 4 peut être raidi au moyen de nervures intérieures, afin de mieux résister aux contraintes de flexion tant dans le plan longitudinal (notamment lorsque le caisson s'étend en porte-à- faux au sommet d'une crête, ou lorsqu'il est porté à ses deux extrémités par deux crêtes successives) que dans le plan transversal (notamment en cas de vortex local).

Chaque caisson 4 peut en outre être compartimenté pour former des ballasts pouvant être au moins partiellement remplis d'eau de mer ou vidangés de sorte à ajuster la ligne de flottaison. Le remplissage et la vidange des ballasts peuvent être réalisés au moyen de pompes, de préférence actionnées de manière automatique. Cet ajustement est de préférence réalisé de sorte que la ligne de flottaison soit sensiblement médiane sur les caissons 4 - en d'autres termes pour que le tirant d'eau et le franc bord des caissons 4 soient sensiblement identiques. Comme on le voit sur les figures 1 à 4 et 6, la plateforme 2 comprend, à sa poupe 6, une poutre 10 de flottaison solidaire des caissons 4, et qui s'étend transversalement en les reliant. Outre une fonction d'accouplement et d'entretoisement des caissons 4, et de rigidification de la plateforme 2, la poutre 10 remplit une fonction de flotteur pour maintenir en permanence la poupe 6 au niveau de la mer. En d'autres termes, la poupe 6 suit la houle.

La poutre 10 peut présenter, en section longitudinale (figure 4) une forme quelconque, mais il est préférable, pour optimiser sa fonction de flotteur, qu'elle présente une forme arrondie, notamment elliptique (ou ovale). En outre, la poutre 10 peut, par rapport à la direction longitudinale définie par le caisson 4, être inclinée pour, lorsqu'elle se trouve au sommet d'une crête, s'étendre sensiblement horizontalement et ainsi offrir une résistance minimale à l'écoulement de l'eau.

La plateforme 2 comprend en outre au moins un aileron 11 stabilisateur qui, en mer, est normalement immergé en permanence, cet aileron 11 s'étendant transversalement en deçà des bords 9 inférieurs des caissons 4. Selon un mode de réalisation préféré illustré sur les figures, l'aileron 11 est plus proche de la proue 5 que de la poupe 6.

L'aileron 11 s'étend sur une partie seulement de la longueur de la plateforme 2 (typiquement entre 1/5 et 1/10 de cette longueur).

L'aileron 11 présente une face 12 supérieure ou extrados sensiblement plane, parallèle à et en regard des bords 9 longitudinaux inférieurs des caissons 4, et une face inférieure ou intrados 13.

Comme illustré sur la figure 4, l'aileron 11 porte un point 14 d'ancrage d'une amarre 15 par laquelle la plateforme 2 peut être fixée au fond 16 marin.

L'ancrage de l'amarre 15 sur l'aileron 11 permet d'orienter de manière automatique la plateforme 2 face à la houle, les efforts étant appliqués dans l'axe de celle-ci et assurant une tension continue de l'amarre 15. Le point 14 d'ancrage est avantageusement situé sur un axe horizontal d'articulation de la centrale 1 dans ses mouvements d'oscillation au gré de la houle. De la sorte, le point 14 d'ancrage demeure à peu près fixe.

L'aileron 11 présente un bord 17 d'attaque et un bord 18 de fuite qui sont de préférence biseautés ou effilés, de sorte à limiter la résistance de l'aileron 11 à l'écoulement. L'aileron 11 est solidaire des caissons 4 au moyen de parois 19 latérales qui s'étendent à la fois longitudinalement et verticalement en saillie à partir des bords 9 longitudinaux inférieurs, dans le prolongement des caissons 4, de sorte que l'extrados 12 s'étend à distance des bords 9 inférieurs afin que l'aileron 11, situé en contrebas des caissons 4, soit toujours immergé à une profondeur suffisante pour être à l'abri des effets de la houle.

Il en résulte un maintien stable de l'assiette de la plateforme 2 grâce au poids de la colonne d'eau qui surmonte l'aileron 11, et qui fait office d'amortisseur des mouvements de la plateforme 2, notamment de roulis (ou gîte). Les effets combinés de la fonction d'amortisseur de l'aileron 11 et de l'ancrage de la plateforme 2 au moyen de l'amarre 15 font que la proue 5 de la plateforme 2 est peu sensible à la houle et se maintient à une assiette sensiblement constante.

A contrario, la poupe 6 suit la houle grâce à la flottaison des extrémités de poupe des caissons 4 combinée à celle de la poutre 10. Ainsi, la houle induit sur la plateforme 2 un mouvement d'oscillation de la poupe 6, autour d'un axe transversal passant par le point 14 d'ancrage de l'amarre 15.

La machine 3 houlomotrice est montée sur la plateforme 2 au voisinage de sa proue 5. La machine 3 comprend, en premier lieu, un portique 20 monté sur les caissons 4 en s'étendant transversalement entre eux, et qui les accouple du côté de leurs bords 8 supérieurs.

La machine 3 houlomotrice comprend, en deuxième lieu, au moins un flotteur agencé pour permettre la transformation de l'énergie de la houle en énergie mécanique.

Dans l'exemple illustré, la machine 3 houlomotrice comprend plusieurs flotteurs mobiles en rotation par rapport à la plateforme 2, à savoir un flotteur 21 amont et un flotteur 22 aval, décalé du flotteur 21 amont en direction de la poupe 6.

Chaque flotteur 21, 22 est fixé à un bras 23 monté en rotation sur un axe 24 commun aux flotteurs 21, 22 et solidaire du portique 20. Chaque flotteur 21, 22 présente une proue 25 tournée vers la proue 5 de la plateforme 2 et une poupe 26 tournée vers la poupe 6 de la plateforme 2.

Selon un mode de réalisation préféré illustré sur les figures, les flotteurs 21, 22 sont au nombre de quatre. Les flotteurs 21, 22 sont avantageusement positionnés côte à côte dans le chenal 7. Dans l'exemple illustré, les flotteurs 21 amont sont positionnés latéralement, et jouxtent les caissons 4, tandis que les flotteurs 22 aval sont positionnés de manière centrale, en étant situés entre les flotteurs 21 amont. Les bras 23 des flotteurs 21 amont sont plus courts que les bras 23 des flotteurs 22 aval.

La machine 3 houlomotrice comprend en outre un convertisseur 27 muni d'un arbre 28 moteur pour convertir les oscillations de chaque flotteur 21, 22 en mouvement de rotation à sens unique, de sorte à produire de l'électricité via un générateur (non représenté).

Chaque flotteur 21, 22 comprend un fond 29 et des flancs 30 qui s'étendent à la fois verticalement à partir du fond 29, et longitudinalement depuis la proue 25 jusqu'à la poupe 26. Selon un mode de réalisation illustré notamment sur la figure 4, la poupe 26 de chaque flotteur 21, 22 présente un profil arqué, pour faciliter l'écoulement de l'eau.

Grâce au décalage du (des) flotteur(s) 22 aval par rapport au(x) flotteur(s) 21 amont, les oscillations du (des) flotteur(s) 21 amont et du de(s) flotteur(s) 22 aval ne sont pas synchrones, chaque crête atteignant d'abord le(s) flotteur(s) amont 21. Un tel asynchronisme permet de répartir l'effet de couple généré par les flotteurs 21, 22, et donc de diminuer à chaque instant les efforts de flexion appliqués à la plateforme 2 (et plus précisément aux caissons 4). Cela permet de minimiser la section utile des caissons 4 et donc d'alléger la plateforme 2, tout en diminuant les efforts d'ancrage.

On a illustré ces oscillations au gré de la houle par des flèches sur la figure 5, à la fois dans le sens de la montée (flèche M) et dans le sens de la descente (flèche D). Le mouvement de rotation du flotteur 21, 22 est illustré par les lignes en arc de cercle en pointillés sur les figures 5, 7 et 11.

Selon un mode de réalisation préféré illustré sur les figures, le volume dans lequel se meuvent les flotteurs 21, 22 est compartimenté. Plus précisément, la plateforme 2 comprend pour chaque flotteur 21, 22 un compartiment 31.

Dans le cas où la machine 3 houlomotrice comprend plusieurs flotteurs 21, 22, la plateforme 2 comprend, entre les parois 19 latérales, au moins une paroi 32 longitudinale qui s'étend verticalement en saillie à partir de l'extrados 12 de l'aileron 11. Dans l'exemple illustré, où la machine 3 houlomotrice comprend quatre flotteurs 21, 22, la plateforme 2 comprend, entre les parois 19 latérales, trois parois 32 longitudinales. Ensemble, les parois 19, 32 longitudinales délimitent transversalement quatre compartiments 31, à savoir :

deux compartiments 31 externes, délimités chacun par une paroi 19 latérale et une paroi 32 longitudinale et dans chacun desquels se meut un flotteur 21 amont,

deux compartiments 31 centraux, délimités chacun par deux parois 32 longitudinales et dans chacun desquels se meut un flotteur 22 aval.

Comme on le voit sur les figures 1, 2, 5 et 7, chaque compartiment 31 est par ailleurs délimité verticalement, vers le bas, par l'extrados 12 de l'aileron 11, tandis que le compartiment 31 est ouvert vers le haut pour laisser librement passer la houle.

Le bord 17 d'attaque de l'aileron 11 est positionné longitudinalement pour ne pas entraver les oscillations des flotteurs 21, 22. Il est envisageable, comme dans l'exemple illustré sur les figures 2 et 3, de ménager dans le bord 17 d'attaque une échancrure 33 au niveau des compartiments 31 centraux, de sorte à limiter la masse de la plateforme 2 et la quantité de matière nécessaire à sa fabrication.

Les parois 32 longitudinales s'étendent par exemple sur une hauteur telle que leur chant supérieur s'étend sensiblement à mi- hauteur des caissons 4, de sorte à demeurer relativement neutre vis-à- vis de la houle.

Comme illustré sur la figure 4, le point 14 d'ancrage de l'amarre 15 est décalé de l'axe 24 de rotation du (des) flotteur(s) 21 ou 22 en direction de la poupe 6. Ce décalage est avantageusement compris entre 1/10 et 1/4 de la longueur totale de la plateforme 2.

II en résulte une plus grande amplitude angulaire A des oscillations propres de la plateforme 2 au gré de la houle, mesurée entre l'axe transversal passant par le point 14 d'ancrage (sensiblement fixe, comme nous l'avons vu) et un axe transversal central à la poutre 10, entre une position basse de la poutre 10 où elle se trouve au creux de la houle, et une position haute où elle se trouve au sommet d'une crête. Si l'on dimensionne la centrale 2 pour que la distance entre les flotteurs 21, 22 et la poutre 10 soit sensiblement égale à la demi- longueur d'onde moyenne de la houle (soit environ 70 à 100 m), les flotteurs 21, 22 et la poupe 6 étant alors respectivement au creux et au sommet de la houle ou inversement, il en résulte une plus grande amplitude angulaire des flotteurs 21, 22 par rapport à la plateforme 2, et par conséquent une plus grande efficacité énergétique de la machine 3 houlomotrice (et donc de la centrale 1).

Afin d'augmenter par ailleurs l'efficacité énergétique de la machine 3 houlomotrice, celle-ci est équipée, pour chaque flotteur 21, 22, d'au moins un déflecteur 34 monté sur la plateforme 2, ce déflecteur 34 ayant une face 35 amont qui s'étend en regard et à distance de la poupe 26 du flotteur 21, 22 pour définir avec celui-ci un goulet 36 pour la canalisation et la déviation verticale de la houle. (Sur les figures 5, 7 et 9, on a représenté en trait mixte la surface libre de la mer.)

Comme on le voit sur les figures 5 et 7, le déflecteur 34 se présente sous forme d'un panneau qui s'étend transversalement sur toute la largeur du flotteur 21, 22 derrière lequel (dans le sens aval) il est monté. Dans l'exemple illustré, où la machine 3 houlomotrice comprend quatre flotteurs 21, 22, la machine 3 comprend quatre déflecteurs 34, associés respectivement à chacun des flotteurs 21, 22, et montés chacun dans un compartiment 31.

Selon un mode de réalisation préféré, chaque déflecteur 34 est monté mobile par rapport à la plateforme 2, entre :

une position active dans laquelle le déflecteur 34 s'étend au voisinage du flotteur 21, 22 correspondant pour définir le goulet 36 avec celui-ci pour dévier la houle vers le haut, et

une position inactive dans laquelle le déflecteur 34 est écarté du flotteur 21, 22 pour laisser librement passer la houle, notamment en cas de tempête.

En pratique, le déflecteur 34 est par exemple monté pivotant par rapport à la plateforme 2, et plus précisément par rapport aux parois 19 latérales et/ou aux parois 32 longitudinales 32. Dans l'exemple illustré, chaque déflecteur 34 présente un bord inférieur par lequel il est monté articulé autour d'un axe 37 transversal qui s'étend au travers du compartiment 31 entre les parois 19 latérales et/ou les parois 32 longitudinales dont l'axe 37 est solidaire, et un bord supérieur libre qui peut dépasser du bord 8 longitudinal supérieur des caissons 4. Dans sa position active (en trait plein sur les figures 5 et 7), le déflecteur 34 s'étend sensiblement verticalement ou de manière fortement inclinée par rapport à l'horizontale. A contrario, en position inactive (en pointillés sur les figures 5 et 7), le déflecteur 34 s'étend sensiblement horizontalement, au voisinage de l'extrados 12 de l'aileron 11.

La commande du pivotement du déflecteur 34 de sa position active à sa position inactive (et réciproquement) peut être hydraulique, mécanique ou encore électrique.

Comme on peut le voir sur les figures 5 et 7, la face 35 amont du déflecteur 34 peut épouser sensiblement celle de la poupe 26 du flotteur 21, 22. Ainsi, dans le cas, illustré, où la poupe 26 est arquée, la face 35 amont du déflecteur 34 peut également être arquée.

On a illustré au moyen de flèches sur les figures 5 et 7 les lignes de flux de l'eau de mer qui s'engouffre sous le flotteur 21, 22. On voit que l'eau passe sous le flotteur 21, 22 pour venir s'engouffrer dans le goulet 36, qui agit à la manière d'un venturi et induit une surpression sous le flotteur 21, 22 en augmentant par conséquent l'amplitude angulaire de celui-ci, au bénéfice de l'efficacité énergétique de la machine 3 houlomotrice.

Selon un mode de réalisation illustré sur les figures 5 et 7, la plateforme 2 comprend une butée 38 contre laquelle vient s'appliquer le déflecteur 34 en position active. De la sorte, le déflecteur 34 est maintenu en position active et le goulet 36 est conservé quelle que soit la position angulaire du flotteur 21, 22.

Afin d'augmenter la portance du flotteur 21, 22, celui-ci peut être muni, sur sa poupe 26, d'un bourrelet 39 qui forme une restriction dans le goulet 36 et induit une déviation du flux qui accroît localement la pression et augmente encore l'amplitude angulaire du flotteur 21, 22, au bénéfice de l'efficacité énergétique de la machine 3 houlomotrice.

On décrit à présent un mode de réalisation possible du convertisseur 27, en référence aux figures 8 à 10.

Le convertisseur 27 (avec son arbre 28 moteur) est de préférence logé dans le portique 20, qui est avantageusement dimensionné de façon suffisamment généreuse pour former un local technique susceptible de permettre des interventions humaines sur le convertisseur 27 dans un confort acceptable. Dans l'exemple illustré sur les figures 8 à 10, le convertisseur 27 comprend une paire de roues 40 à cliquet montées sur l'arbre 28 moteur. Selon un mode de réalisation illustré sur les figures, chaque roue 40 à cliquet comprend une couronne 41 munie d'une denture 42 interne unidirectionnelle et d'une denture externe (non représentée) bidirectionnelle. Le convertisseur 27 comprend en outre une roue 43 menée solidaire de l'arbre 28 moteur et sur laquelle est monté en rotation un cliquet 44 en prise unidirectionnelle avec la denture 42 interne. Le cliquet 44 est sollicité vers la denture 42 par un ressort 45.

Le convertisseur 27 comprend par ailleurs une roue 46 menante dentée, solidaire du bras 23 et en prise directe d'engrenage avec la denture externe de la couronne 41 d'une première roue 40 à cliquet, comme illustré sur les figures 8 et 9.

Le convertisseur 27 comprend en outre une roue 47 dentée secondaire solidaire en rotation de la roue 46 menante et en prise d'engrenage avec la denture externe de la couronne 41 de la deuxième roue 40 à cliquet par l'intermédiaire d'un pignon 48 inverseur.

Lorsque la roue 46 menante tourne avec le bras 23 dans un premier sens de rotation (sens horaire sur les figures, cf. flèche F1, figures 8 et 9), celle-ci entraîne la couronne 41 de la première roue 40 à cliquet dans le sens inverse (antihoraire, flèche F2, figure 9). Le cliquet 44, en prise avec la denture 42 interne, entraîne alors la roue 43 menée (et donc l'arbre 28 moteur) dans le même sens que la couronne 41 (antihoraire, flèche F3, figure 9). Dans le même temps, la roue 47 dentée secondaire entraîne, via le pignon 48 inverseur, la couronne 41 de la deuxième roue 40 à cliquet dans le sens horaire, la couronne 41 tournant alors librement autour de l'arbre 28 moteur.

Inversement, lorsque la roue 46 dentée menante tourne dans le sens antihoraire, elle entraîne la couronne 41 de la première roue 40 à cliquet dans le sens horaire, la couronne 41 tournant alors librement autour de l'arbre 28 moteur.

Dans le même temps, la roue 47 dentée secondaire entraîne (sens antihoraire sur les figures, cf. flèche F4, figure 10), via le pignon 48 inverseur (sens horaire, flèche F5), la couronne 41 de la deuxième roue 40 à cliquet dans le sens antihoraire (flèche F6). Le cliquet 44, en prise avec la denture 42 interne, entraîne alors la roue 43 menée (et donc l'arbre 28 moteur) dans le même sens (antihoraire) que la couronne 41. Ainsi, quel que soit le sens de rotation des flotteurs 21, 22, l'une ou l'autre des roues 46, 47 dentées entraîne l'arbre 28 moteur via l'une ou l'autre des roues 40 à cliquet. En d'autres termes, la conversion est permanente, que le mouvement du flotteur 21, 22 soit ascendant ou descendant. La conversion de cette énergie mécanique en énergie électrique est avantageusement réalisée au moyen d'un générateur (tel qu'un transformateur) couplé à l'arbre 28 moteur en direct ou, de préférence, par l'intermédiaire d'un multiplicateur.

On notera que le convertisseur 27 peut inclure au moins un volant d'inertie monté par exemple directement sur l'arbre 28 moteur, de sorte à limiter les à-coups et ainsi réguler la vitesse de rotation de l'arbre 28 moteur (et donc le régime de fonctionnement de la centrale 1). Il en résulte un lissage de la production de courant électrique.

On a illustré sur la figure 11 une variante de la centrale 1, dans laquelle le (ou chaque) déflecteur 34, au lieu d'être arqué, est droit, la face 35 amont étant sensiblement plane. Cette variante permet, en position inactive du déflecteur 34 (en pointillés sur la figure 11), d'offrir une résistance minimale à l'écoulement de l'eau.

En outre, comme cela est également illustré sur la figure 11, la pression de la houle sur le (ou chaque) déflecteur 34 peut être mise à profit pour augmenter la production d'énergie. A cet effet, la machine 3 houlomotrice est pourvue, pour le (ou chaque) déflecteur, d'un câble 49 qui, à une extrémité aval, est fixé au déflecteur 34 et qui, par une extrémité amont opposée, est enroulé sur une poulie solidaire de l'axe 24 de rotation des flotteurs 21, 22. A condition d'autoriser un débattement angulaire du déflecteur 34, les oscillations de celui-ci permettent, au moins dans le sens de rotation tendant à l'éloigner de sa position active, de faire tourner la poulie qui, à la manière de la roue 46 menante, entraîne la roue 43 menée (et donc l'arbre 28 moteur) par le même mécanisme que celui décrit ci-dessus en référence aux figures 8 et 9. On récupère ainsi l'énergie de battement du déflecteur 34, au bénéfice de l'efficacité énergétique de la machine 3 houlomotrice (et donc de la centrale 1 ).

On peut éventuellement régler la tension du câble 49 pour modifier la largeur du goulet 36 et ainsi moduler la pression de l'eau sous le flotteur 21, 22 de sorte à régler sa portance et la puissance générée. De plus, la face 35 amont du (de chaque) déflecteur 34 peut présenter des rugosités favorisant, dans et sous le goulet 36, l'apparition de mouvements tourbillonnaires favorables à la portance du flotteur 21, 22 et contribuant ainsi à l'efficacité énergétique de la machine 3 houlomotrice.

En outre, il est envisageable de prévoir qu'au lieu d'être décalés les flotteurs 21, 22 sont identiques. Dans ce cas, on peut prévoir un unique déflecteur qui s'étendrait sur la largeur cumulée des flotteurs.