L'invention concerne les dispositifs d'assistance au conducteur, et plus particulièrement, les dispositifs permettant d'effectuer des exercices physiques.

On connaît des applications de coaching proposant à un utilisateur d'effectuer des exercices physiques tels que la course à pieds ou le yoga. Ces activités peuvent être pratiquées dans différents lieux : à la maison, au bureau, dans une salle de gymnastique ou dans un parc. De telles applications s'exécutent généralement sur des dispositifs nomades tels que des téléphones intelligents (ou smartphone en anglais) ou des tablettes numériques.

On connaît, par exemple, par le document US20100015585 un procédé et un dispositif pour fournir un soutien didactique audiovisuel personnalisé pour aider une personne à effectuer des positions ou des mouvements.

Cependant, ces dispositifs ne sont pas prévus pour être utilisés dans un véhicule, à l'arrêt ou en mouvement. En particulier, un conducteur d'un véhicule en mouvement ne peut pas utiliser de tels dispositifs de façon sécurisée.

En situation de conduite, certaines commandes (la boite de vitesse, le volant, les pédales de frein et d'accélération, ...) doivent être précisément manipulées par le conducteur. Cela peut s'avérer particulièrement compliqué si les exercices proposés sont trop compliqués ou s'ils occasionnent une charge cognitive trop importante.

L'invention a donc pour but de proposer un dispositif d'aide pour effectuer des exercices physiques, adapté à une utilisation par un conducteur d'un véhicule.

Elle propose plus précisément à cet effet un dispositif d'assistance d'un conducteur d'un véhicule, pour effectuer des exercices physiques, caractérisée en ce qu'il comporte : des moyens d'acquisition de données représentatives d'un contexte de conduite, des moyens de détermination d'un niveau de risque à partir des données acquises, des moyens de sélection d'au moins un exercice physique compatible avec le niveau de risque,

des moyens d'émission d'un signal indiquant au conducteur le au moins un exercice sélectionné.

L'invention permet à un conducteur d'un véhicule d'effectuer des exercices physiques en toute sécurité. Le dispositif selon l'invention permet d'adapter les exercices proposés au conducteur en fonction d'un niveau de risque lié au contexte de conduite du véhicule.

Avec l'invention, il est possible d'utiliser le temps de trajet dans un véhicule pour une activité physique ou une activité de détente.

Avantageusement, les données représentatives d'un contexte de conduite comportent au moins une donnée choisie parmi, une vitesse du véhicule, une accélération et/ou une décélération du véhicule, un changement de direction du véhicule. Egalement, des zones routières présentant différents niveaux de danger. Ces zones (citées en ordres descendant de risque) sont par exemple : centre-ville, ville, banlieue, urbain, extra urbain, route départementale, route nationale et autoroute. Egalement, la proximité avec des carrefours présente un danger par le nombre des voitures qui peuvent surgir de votre droit ou gauche nécessitant une charge mentale très important de la part de conducteur. Trop de surcharge mental (ou distraction) nécessite une prise en compte dans les propositions des mouvements à réaliser et le niveau de risque routière.

Les données utilisées permettent par exemple de déterminer si le véhicule est en mouvement ou à l'arrêt et d'adapter les exercices proposées en conséquence.

Avantageusement, le dispositif d'assistance selon l'invention, comporte en outre une mémoire dans laquelle est stocké un ensemble de relations entre des niveaux de risques, d'une part, et des exercices physiques compatibles avec lesdits niveaux de risques, d'autre part.

Avantageusement, le véhicule comportant au moins un mode de conduite autonome, le dispositif d'assistance comporte en outre des moyens de détermination du mode de conduite activé dans le véhicule, ledit mode de conduite activé étant pris en compte pour la détermination d'un niveau de risque et/ou la sélection d'au moins un exercice physique.

Avantageusement, le dispositif d'assistance selon l'invention, comporte en outre des moyens d'acquisition de paramètres liés au conducteur.

Avantageusement, les données représentatives d'un contexte de conduite proviennent de capteurs du véhicule.

Selon une variante de l'invention, le dispositif d'assistance selon l'invention, comprend un module logiciel exécuté sur un calculateur embarqué du véhicule.

Selon une autre variante de l'invention, le dispositif d'assistance selon l'invention, comprend un module logiciel exécuté terminal mobile.

Avantageusement, le véhicule comportant au moins un mode de conduite autonome, le dispositif d'assistance selon l'invention comporte en outre des moyens de détermination du mode de conduite activé dans de véhicule.

L'invention concerne aussi un véhicule caractérisé en ce qu'il comporte un dispositif d'assistance selon l'invention.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à l'examen de la description détaillée ci-après, et des dessins annexés, sur lesquels:

- la figure 1 illustre de façon schématique un dispositif selon l'invention ;

- la figure 2 illustre un premier mode de réalisation de l'invention ;

- la figure 3 illustre un deuxième mode de réalisation de l'invention ;

- la figure 4 illustre un troisième mode de réalisation de l'invention.

Les dessins annexés pourront non seulement servir à compléter l'invention, mais aussi contribuer à sa définition, le cas échéant.

Beaucoup de personnes souhaitent utiliser le temps passé dans un long trajet ou dans des embouteillages, pour améliorer leur santé ou prévenir certaines affections.

La santé, le stress, le surpoids, la fatigue, la vigilance ou les problèmes médicaux, tels le mal de dos, les tendinites, le relâchement du périnée (par exemple après une naissance ou en cas d'incontinence), sont des problèmes souvent ignorées ou ne trouvant pas solution adéquates.

L'invention permet d'améliorer cette situation en proposant un dispositif permettant une pratique sûre d'une activité physique dans un véhicule. Le but de l'invention est de permettre d'améliorer le bien-être et la santé des occupants (passagers et/ou conducteur) du véhicule.

Les exercices, proposés par le dispositif et sélectionnés en fonction de données telles que la vitesse ou la position du véhicule, permettent une pratique sans danger à l'intérieur du véhicule.

Le dispositif selon l'invention peut être mis en œuvre sous la forme d'une application logicielle exécutée sur un terminal mobile ou sur un calculateur du véhicule.

En référence à la figure 1 , le dispositif d'assistance 20 selon l'invention comporte :

- des moyens 21 d'acquisition de données représentatives d'un contexte de conduite depuis au moins une source de données 10.

- des moyens 22 de détermination d'un niveau de risque à partir des données acquises,

- des moyens 23 de sélection d'au moins un exercice physique compatible avec le niveau de risque,

- des moyens 24 d'émission d'un signal indiquant à l'utilisateur le au moins un exercice sélectionné.

Les données représentatives d'un contexte de conduites sont par exemples : la vitesse du véhicule, l'accélération et/ou la décélération du véhicule, un changement de direction du véhicule, des données de géolocalisation du véhicule ou toutes autres données permettant de déterminer comment évolue le véhicule.

De façon avantageuse, les données représentatives d'un contexte de conduites comportent une zone routière dans laquelle circule le véhicule. Les zones routières présentent différents niveaux un danger. Ces zones (citées en ordres descendant de risque) sont par exemple : centre-ville, ville, banlieue, urbain, extra urbain, route départementale, route nationale et autoroute.

Dans le cas où le dispositif d'assistance 20 est intégré à un terminal mobile, la source de données 10 comporte par exemple : un module de géolocalisation dudit terminal mobile. Un tel module de géolocalisation comporte généralement un récepteur GPS (pour Global Positionning System), un accéléromètre, un gyroscope, et/ou une boussole.

De façon avantageuse, le dispositif d'assistance 20 est connecté à un calculateur du véhicule. Dans ce cas, le dispositif d'assistance 20 utilise des données directement issues du véhicule (par exemple, la vitesse, la position, l'accélération, ...).

Egalement, si la voiture est en mode « 100% autonome » ou en mode manuelle. En mode autonome, le conducteur aura le même niveau de risque qu'un passager. En conséquence les mêmes exercices. La reprise de la conduite de l'automobile rebascule le coach en mode conducteur avec les fonctionnalités et les exercices adaptés.

Cette caractéristique permet de disposer de données représentatives d'un contexte de conduite de hautes qualités. De la sorte, les exercices proposés sont adaptés avec encore plus de précision et le risque de pratiquer une activité dans le véhicule s'en trouve encore minimisé.

Selon un autre mode de réalisation de l'invention, le dispositif d'assistance 20 est connecté à un serveur distant et récupère des données qui ont été préalablement téléchargées depuis le véhicule ou depuis des objets connectés.

Les moyens 24 d'émission transmettent un signal, indiquant l'exercice à effectuer, à une interface utilisateur 30.

Dans le cas où le dispositif d'assistance 20 est intégré à un terminal mobile, l'interface utilisateur 30 comporte l'écran du terminal mobile ou au moins un haut-parleur de du terminal mobile.

Dans le cas où le dispositif d'assistance 20 est intégré à un calculateur du véhicule, l'interface utilisateur 30 comporte au moins écran intégré au véhicule et/ou au moins un haut-parleur du véhicule.

Les instructions concernant les exercices proposés sont délivrées sous la forme de sons, d'images ou de vidéos.

De façon avantageuse, le média utilisé pour indiquer les exercices dépend du niveau de risque déterminé.

On comprend que l'attention est plus soutenue lors de la consultation d'une vidéo que lors de celle d'une image. De même l'attention est plus soutenue lors de la consultation d'une image que lors de l'écoute d'une instruction.

Aussi les instructions sonores sont privilégiés lors des situations les plus dangereuses et les vidéos lors des situations les moins dangereuses.

Les moyens 22 de détermination d'un niveau de risque utilisent les données acquises pour estimer un niveau de risque.

Par exemple, plus la vitesse du véhicule est élevée plus le niveau de risque de pratiquer un exercice devient élevé. La relation entre le niveau de risque et la vitesse du véhicule peut être linéaire mais pas nécessairement. En outre, la relation peut dépendre de l'exercice pour lequel le niveau de risque est estimé.

Les moyens 22 de détermination d'un niveau de risque peuvent aussi utiliser des changements de direction du véhicule. Plus les changements de direction du véhicule sont élevés plus le niveau de risque de pratiquer un exercice devient élevé. La relation entre le niveau de risque et les changements de directions du véhicule 15 peut être linéaire mais pas nécessairement. En outre, la relation peut dépendre de l'exercice pour lequel le niveau de risque est estimé.

Les changements de direction du véhicule sont estimés par exemple par :

- un angle entre deux vecteurs de directions successifs du véhicule,

- un angle entre une position initiale et une position courante du volant. Les moyens 22 de détermination d'un niveau de risque peuvent aussi utiliser une accélération ou une décélération du véhicule. Plus l'accélération ou la décélération du véhicule est élevée plus le niveau de risque de pratiquer un exercice devient élevé. La relation entre le niveau de risque et la vitesse du véhicule peut être linéaire mais pas nécessairement. En outre, la relation peut dépendre de l'exercice pour lequel le niveau de risque est estimé.

Le tableau suivant montre un exemple de relation entre des données acquises et des niveaux de risques. On distingue quatre niveaux de risques : faible, moyen, élevé et dangereux.

Selon une variante de l'invention, le niveau de risque est évalué indépendamment de la vitesse du véhicule, en utilisant par exemple la position du véhicule pour déterminer une situation de conduite telle : véhicule circulant en ville, sur autoroute, à un carrefour, à un feu tricolore, ....

Egalement, une autre variation de l'invention prend en compte les zones cartographiques qui incluent : centre-ville, ville, urbain, extra urbain, campagne etc ..

A noter : dans cet exemple on ne place pas le niveau de risque en fonction de la vitesse (exemple précédent) mais en fonction de zones géographique ou type de route. Chacune de ces situations de conduite est associée à un niveau de risque.

Le dispositif sélectionne ou adapte les exercices en fonction du niveau de risque déterminé.

5 Avantageusement, le dispositif d'assistance selon l'invention, comporte en outre une mémoire 26 dans laquelle est stocké un ensemble de relations entre des niveaux de risques, d'une part, et des exercices physiques compatibles avec lesdits niveaux de risques, d'autre part.

Lorsque la situation devient trop dangereuse (par exemple niveau de î o risque dangereux), l'application ne propose aucun exercice.

En outre, les exercices proposés sont adaptés selon que l'utilisateur est passager ou conducteur du véhicule.

Le tableau suivant montre un exemple d'exercice possible en fonction du niveau de risque estimé.

La figure 2 montre un premier exemple de réalisation du dispositif d'aide selon l'invention. Dans cet exemple, le dispositif 20 est intégré à un terminal mobile 25. Le dispositif utilise la fonction GPS de l'ordiphone. Avec les données du GPS, la vitesse et la position peuvent être déterminées.

20 De façon optionnelle, le terminal mobile 25, constitué sur la figure 2 par un Smartphone, est ici relié par une liaison haut débit de type filaire (USB) ou sans fil (Wifi) à un calculateur 50 du véhicule. Le calculateur 50 commande par exemple l'affichage d'un écran tactile intégré en partie centrale de la planche de bord du véhicule. Le calculateur 50 est doté d'une solution de duplication ou mirroring en anglais (par exemple : Apple CarPlay®, Google Android Auto® ou bien encore Mirrorlink®) permettant pendant la conduite de reproduire en temps réel sur l'écran d'affichage tactile, et avec une interface visuelle adaptée, l'affichage généré par le terminal mobile 25.

Cette configuration permet ainsi au conducteur de visualiser les exercices déterminé l'application sur le terminal mobile 25, sur l'écran tactile 50 du véhicule, et de commander directement via cet écran tactile ladite application. Il est préférable que les vidéos des mouvements à réaliser ne sont que visibles au conducteur à l'arrêt et quand la voiture est en mouvement, il y une voix « coach » qui décrit les mouvements à faire et le bon manier de les faires. Une voix a le double avantage d'être un stress positif.

La figure 3 montre un deuxième exemple de réalisation du dispositif d'aide selon l'invention. Dans cet exemple, le terminal mobile 25 échange des données directement avec le calculateur 31 du véhicule au travers d'une interface de programmation 32 ou API (pour Application Programming Interface).

Ce mode de réalisation permet de fournir des données très précises au dispositif 20. L'estimation du niveau de risque s'en trouve améliorée. Ce qui permet une meilleure sécurité du conducteur.

La figure 4 montre un troisième exemple de réalisation du dispositif d'aide selon l'invention. Dans cet exemple, le dispositif d'aide est intégré à un calculateur 40 du véhicule. Les données du véhicule sont alors directement disponibles pour le dispositif d'aide.

Ce mode de réalisation permet d'éviter l'utilisation d'un terminal mobile. L'interface utilisateur est par exemple un écran 41 embarqué dans le véhicule 15. Egalement, le sports programme peux être projeté sur plusieurs écrans dans la voiture pour que tout le monde puisse partager la séance ensemble.

De façon avantageuse, dans le cas où le véhicule 15 comporte au moins un mode de conduite autonome, le dispositif d'assistance 20 comporte en outre des moyens de détermination du mode de conduite activé dans de véhicule 15.

Le mode de conduite activé est alors pris en compte pour la détermination d'un niveau de risque et/ou la sélection d'au moins un exercice physique.

Par exemple, si le mode de conduite activé est mode de conduite entièrement autonome, le niveau de risque déterminé est par exemple faible quelles que soient si les valeurs de vitesse et/ou d'accélération / décélération et/ou de changement de direction.

Si le mode de conduite activé est par exemple un mode de conduite prenant en charge le déplacement latéral du véhicule et ne nécessitant pas le les mains du conducteur sur le volant, alors les exercices proposés par les moyens de détermination 23 sont adaptés en prenant en compte ce paramètre. Des mouvements des bras peuvent être proposés au conducteur.

De façon avantageuse, le dispositif selon l'invention comporte en outre des moyens d'acquisition de paramètres liés au conducteur tels que sont identités (de façon à lui proposer des exercices personnalisés), et le cas échéant son activité (par exemple, conducteur ou passager du véhicule, en pause ou en audio conférence).

Ces paramètres sont par exemple communiqués par l'utilisateur sous la forme d'une auto-déclaration saisie via une interface du dispositif (par exemple l'écran tactile du terminal mobile sur lequel est exécutée l'application).

De façon alternative, certains paramètres sont déterminés au moins en partie de façon automatique par une acquisition de données. Par exemple, une donnée de position est utilisée pour déterminer si un utilisateur est chez lui, au bureau ou dans son véhicule.