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Title:
POLYEPOXIDIZED BIPHENYL COMPOUNDS, PREPARATION AND USES
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2019/092359
Kind Code:
A1
Abstract:
The subject of the present invention is the polyepoxidized biphenyl compounds corresponding to formula (I) below: wherein R, Ru R2 and R3 are as defined in the description, and also the mixtures of at least two of said compounds. These polyepoxidized biphenyl compounds are entirely suitable as main components of thermosetting epoxy resins, i.e. as precursors for polyepoxides. They constitute advantageous substitutes for bisphenol-A diglycidyl ether.

Inventors:
SAVONNET ETIENNE (FR)
DEFOORT BRIGITTE (FR)
CRAMAIL HENRI (FR)
GRELIER STÉPHANE (FR)
GRAU ETIENNE (FR)
Application Number:
PCT/FR2018/052746
Publication Date:
May 16, 2019
Filing Date:
November 07, 2018
Export Citation:
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Assignee:
ARIANEGROUP SAS (FR)
CENTRE NAT RECH SCIENT (FR)
International Classes:
C07D303/28; C08G59/22; C08G59/32; C08L63/00
Foreign References:
JP2017165694A2017-09-21
EP3165549A12017-05-10
EP3002333A12016-04-06
Other References:
DUANN Y-F ET AL.: "Thermal stability of some naphthalene- and phenyl-based epoxy resins", POLYMER DEGRADATION AND STABILITY, vol. 84, no. 2, 1 May 2004 (2004-05-01), pages 305 - 310, XP004510148, ISSN: 0141-3910, DOI: 10.1016/S0141-3910(04)00008-4
FETOUAKI S ET AL: "Synthèse d'une nouvelle résine époxyde à base du 2,2'-dihydroxydiphényle", EUROPEAN POLYMER JOURNAL, vol. 38, no. 4, 1 April 2002 (2002-04-01), pages 787 - 793, XP004340248, ISSN: 0014-3057, DOI: 10.1016/S0014-3057(01)00014-3
FACHE, M.; DARROMAN, E.; BESSE, V.; AUVERGNE, R.; CAILLOL, S.; BOUTEVIN, B., DANS GREEN CHEM., vol. 16, no. 4, 1987
FRANÇOIS, C.; POURCHET, S.; BONI, G.; FONTAINE, S.; GAILLARD, Y.; PLACET, V.; GALKIN, M. V.; OREBOM, A.; SAMEC, J.: "Plasseraud, L.", RSC ADV., vol. 6, no. 73, 2016, pages 68732 - 68738
QIN, J.; LIU, H.; ZHANG, P.; WOLCOTT, M.; ZHANG, J. POLYM. INT., vol. 63, no. 4, 2014, pages 760 - 765
Attorney, Agent or Firm:
NEVANT, Marc et al. (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Composé biphényle pluriépoxydé répondant à la formule (I) :

dans laquelle

R = -O-Alk, avec Alk un groupe alkyle, linéaire ou ramifié, comportant de 1 à 6 atomes de carbone,

R3 = -O-Z, avec Z un groupe alkyle, linéaire ou ramifié, comportant de 2 à 8, avantageusement de 3 à 8, atomes de carbone, et renfermant une fonction époxy, ou -O-Alk', avec Alk' un groupe alkyle, linéaire ou ramifié, comportant de 1 à 6 atomes de carbone ; et :

+ lorsque R3 = -O-Z, alors,

soit Ri et R2, identiques ou différents, sont choisis indépendamment parmi -

CH2-OH et -CH2-0-Z ;

soit Ri et R2, identiques ou différents, sont choisis indépendamment parmi -OH et -O-Z ;

soit Ri et R2, identiques ou différents, sont choisis indépendamment parmi -COOH et -COO-Z,

soit Ri et R2, identiques ou différents, sont choisis indépendamment parmi

-CH2-CH=CH2 et -CH2-époxy,

soit Ri et R2, identiques ou différents, sont choisis indépendamment parmi

H H

-CH=CH-CH3 et— C-C-CH3 ; et

O

+ lorsque R3 = -O-Alk', alors

Ri = R2 est choisi parmi :

-CHz-O-Z, -O-Z,

-coo-z,

avec Z tel que défini ci-dessus en référence à R3 = -O-Z,

-CH2-époxy, et

H H

— C-C-CH3 ;

O

ainsi que les mélanges d'au moins deux composés de ladite formule (I).

2. Composé biphényle selon la revendication 1, de formule (I) dans laquelle R3 = -O-Z, ledit groupe alkyle Z étant linéaire et/ou, avantageusement et, renfermant ladite fonction époxy en bout de chaîne, ainsi que les mélanges d'au moins deux tels composés de ladite formule (I).

3. Composé biphényle selon la revendication 1 ou 2, de formule (I) dans laquelle R3 = -0-[CH2-]n-époxy, avec n un entier de 0, avantageusement de 1, à 6, avantageusement avec 1 < n < 4 et très avantageusement avec n = 1,

ainsi que les mélanges d'au moins deux tels composés de ladite formule (I).

4. Composé biphényle selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, choisi parmi :

- le diglycidyl éther d'alcool divanillique (DiGEDVA),

- le triglycidyl éther d'alcool divanillique (TriGEDVA),

- le tétraglycidyl éther d'alcool divanillique (TetraGEDVA), et

- les mélanges d'au moins deux desdits glycidyl éthers d'alcool divanillique. 5. Composé biphényle selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, consistant en le diglycidyl éther de divanilline (DiGEDV).

6. Composé biphényle selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, choisi parmi :

- le diglycidyl éther de la diméthoxyhydroquinone (DiGEDMHQ),

- le triglycidyl éther de la diméthoxyhydroquinone (TriGEDMHQ),

- le tétraglycidyl éther de la diméthoxyhydroquinone (TetraGEDMHQ), et

- les mélanges d'au moins deux desdits glycidyl éthers de la diméthoxyhydroquinone.

7. Composé biphényle selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, choisi parmi :

- le diglycidyl éther d'acide divanillique (DiGEDAcV),

- le triglycidyl éther d'acide divanillique (TriGEDAcV),

- le tétraglycidyl éther d'acide divanillique (TetraGEDAcV), et

- les mélanges d'au moins deux desdits glycidyl éthers d'acide divanillique.

8. Composé biphényle selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, choisi parmi :

- le diglycidyl éther de dieugénol (DiGEDEG),

- le triglycidyl éther de dieugénol (TriGEDEG),

- le tétraglycidyl éther de dieugénol (TetraGEDEG), et

- les mélanges d'au moins deux desdits glycidyl éthers de dieugénol.

9. Composé biphényle selon la revendication 1, choisi parmi :

- le diglycidyl éther de diisoeugénol (DiGEDisoEG),

- le triglycidyl éther de diisoeugénol (TriGEDisoEG),

- le tétraglycidyl éther de diisoeugénol (TetraGEDisoEG) ; et

- les mélanges d'au moins deux desdits glycidyl éthers de diisoeugénol.

10. Composé biphényle selon la revendication 1, de formule (I) dans laquelle R3 = -OAlk' et où Ri= R2 = -CH2-0-Z, -O-Z ou -COO-Z, ledit groupe alkyle Z étant linéaire et/ou, avantageusement et, renfermant ladite fonction époxy en bout de chaîne.

11. Composé biphényle selon la revendication 10, de formule (I) dans laquelle R2 = -CH2-0-[CH2-]n-époxy , -0-[CH2-]n-époxy ou -COO-[CH2-]n-époxy, avec n un entier de 0, avantageusement de 1, à 6 ; avantageusement de formule (I) dans laquelle Ri= R2 = -CH20-CH2-époxy , ou -0-CH2-époxy ou -COO-CH2-époxy.

12. Composé biphényle selon l'une quelconque des revendications 1, 10 et 11, de formule (I) dans laquelle R3 = -0-CH3.

13. Composé biphényle selon l'une quelconque des revendications 1, 10 à 12, choisi parmi :

- le diglycidyl éther de l'alcool divanillique méthylé (DiGEmDVA),

- le diglycidyl éther de l'acide divanillique méthylé (DiGEmDVAc),

- le diglycidyl éther de la diméthoxyhydroquinone méthylée (DiGEmDMHQ),

- le diglycidyl éther du dieugénol méthylé (DiGEmDEG), et

- le diglycidyl éther du diisoeugénol méthylé (DiGEmDisoEG).

14. Procédé de préparation d'au moins un composé de formule (I), selon l'une quelconque des revendications 1 à 13, caractérisé en ce qu'il comprend :

a) la mise à disposition d'un dimère choisi parmi la divanilline, l'alcool divanillique, la diméthoxyhydroquinone, l'acide divanillique, le dieugénol, le diisoeugénol, lesdits dimères présentant au moins deux fonctions -OH phénoliques et deux fonctions -O- CH3, et les analogues desdits dimères présentant lesdites au moins deux fonctions -OH phénoliques et deux fonctions -0-(C2-C6)alkyle,

b) l'éventuelle alkylation des fonctions -OH phénoliques d'un dimère choisi parmi la divanilline, l'alcool divanillique, l'acide divanillique, le dieugénol, le diisoeugénol et leurs analogues pour l'obtention de ladite divanilline alkylée, dudit alcool divanillique alkylé, dudit acide divanillique alkylé, dudit dieugénol alkylé, dudit diisoeugénol alkylé et de leurs analogues alkylés ; l'alkylation de la divanilline ou d'un de ses analogues étant suivie d'une oxydation pour l'obtention de la d CrQ alcoxyhydroquinone alkylée ; et cl) en l'absence d'une telle alkylation, l'époxydation des deux fonctions -OH phénoliques de la divanilline ou d'un de ses analogues ou l'époxydation des deux, voire trois, voire même quatre, fonctions présentes sur le noyau biphényle susceptibles d'être époxydées, dudit alcool divanillique, de ladite diméthoxyhydroquinone, dudit acide divanillique, dudit dieugénol, dudit diisoeugénol ou d'un de leurs analogues ; ou c2) suite à une telle alkylation, l'époxydation des deux fonctions non alkylées, encore présentes sur le noyau biphényle, de l'alcool divanillique alkylé, de la di(Cr C6)alcoxyhydroquinone alkylée, de l'acide divanillique alkylé, du dieugénol alkylé, du diisoeugénol alkylé ou d'un de leurs analogues.

15. Procédé selon la revendication 14, caractérisé en ce que l'époxydation est mise en uvre : - par réaction avec un composé de formule Cl-Z, dans laquelle Z est un groupe alkyle, linéaire ou ramifié, comportant de 2 à 8, avantageusement de 3 à 8, atomes de carbone, et renfermant une fonction époxy, ledit composé consistant avantageusement en l'épichlorhydrine, ou

- par allylation puis époxydation oxydante des doubles liaisons introduites, ou

- par époxydation oxydante d'au moins une double liaison présente.

16. Résine époxy thermodurcissable renfermant au moins un composé biphényle pluriépoxydé selon l'une quelconque des revendications 1 à 13 et/ou préparé selon le procédé de l'une des revendications 14 ou 15.

17. Résine époxy thermodurcie obtenue par traitement thermique, en présence d'au moins un thermodurcisseur, d'une résine époxy thermodurcissable selon la revendication 16.

Description:
Composés biphényle pluriépoxydés, préparation et utilisations

La présente invention a pour principal objet des composés biphényle pluriépoxydés (i.e. dont la formule chimique renferme au moins 2 fonctions époxy). Ces composés constituent des monomères ou prépolymères, de type résine époxy, thermodurcissables. Ils sont particulièrement intéressants en ce qu'ils conviennent parfaitement comme précurseurs pour l'obtention de polyépoxydes (résines époxy thermodurcies) présentant de hautes propriétés mécaniques et de tenue en température et en ce que, pour nombre d'entre eux, ils peuvent être obtenus, outre par des voies de synthèse conventionnelles (connues dans le domaine de la pétrochimie), à partir de la biomasse (à partir de la lignine) (on peut alors parler de produits biosourcés). Les polyépoxydes, autre objet de la présente invention, obtenus à partir des composés biphényle pluriépoxydés, principal objet de la présente invention, constituent notamment des colles performantes (voir ci-après). Leur débouché n'est toutefois pas limité à cette application de collage.

A ce jour, les résines époxy, polymérisables sous l'action d'un durcisseur (on parle de polymérisation réticulante), représentent la majorité des adhésifs structurels et plus de 75 % d'entre elles sont obtenues à partir du (monomère ou prépolymère) diglycidyléther de bisphénol-A (DiGlycicyl Ether de Bisphénol-A = DGEBA), qui présente la formule chimique ci-après :

Celui-ci est lui-même obtenu à partir du bisphénol-A (BisPhenol-A

présente la formule chimique ci-après :

et dont la toxicité est avérée, notamment à titre de perturbateur endocrinien. Ceci ne manque pas de poser des problèmes et ne manquera pas d'en poser des plus en plus sérieux, au vu des régulations de plus en plus contraignantes qui s'imposent. De surcroît, l'homme du métier n'ignore pas que ledit BPA est obtenu à partir de ressources fossiles.

Ainsi, depuis quelques années, en référence à des considérations de santé publique et environnementales, est-on à la recherche de nouveaux précurseurs (nouveaux monomères ou prépolymères) de polyépoxydes, substituts dudit DGEBA, non toxiques, avantageusement d'origine naturelle (avantageusement biosourcés).

On s'est intéressé à la vanilline, composé dont la formule chimique est reproduite ci-après :

La vanilline est a priori un candidat très intéressant dans la mesure où elle consiste en un des rares composés aromatiques, non toxiques, disponibles industriellement à partir de la biomasse.

L'utilisation de la vanilline et de ses dérivés, comme blocs constitutifs de base, d'origine naturelle, de polymères renouvelables et notamment de résines époxy, a ainsi été étudiée avec un grand intérêt. Récemment, des résines époxy durcies à base de vanilline, présentant des Tg entre 80°C et 176°C, ont été synthétisées.

A propos de cette utilisation de la vanilline, on peut notamment se référer à Fâche, M.; Darroman, E.; Besse, V.; Auvergne, R.; Caillol, S.; Boutevin, B. dans

Green Chem. 2014, 16 (4), 1987.

Cependant, les monomères avec groupes époxy obtenus à partir de la vanilline ou de ses dérivés, ne permettent pas l'obtention de polyépoxydes qui présentent de hautes propriétés mécaniques et de tenue en température.

De la même façon, on s'est intéressé aux eugénols (eugénol et isoeugénol). A ce propos, on peut notamment se référer à François, C; Pourchet, S.; Boni, G.; Fontaine, S.; Gaillard, Y.; Placet, V.; Galkin, M. V.; Orebom, A.; Samec, X; Plasseraud,

L. dans RSC Adv. 2016, 6 (73), 68732-68738, et à Qin, J.; Liu, H.; Zhang, P.; Wolcott,

M.; Zhang, dans J. Polym. Int. 2014, 63 (4), 760-765. Les polyépoxydes obtenus à partir de ces monomères n'ont pas donné pleine satisfaction. On rappelle ci-après, à toutes fins utiles, les formules chimiques desdits eugénol et isoeugénol :

l

Dans un tel contexte, il est du mérite des inventeurs de proposer des monomères ou prépolymères de polyépoxydes originaux. Il s'agit de composés biphényle pluriépoxydés qui ré ondent à la formule (I) ci-après :

dans laquelle :

R = -O-Alk, avec Alk un groupe alkyle, linéaire ou ramifié, comportant de 1 à 6 atomes de carbone, R étant avantageusement un groupe méthoxy (-0-CH 3 ) ;

R 3 = -O-Z, avec Z un groupe alkyle, linéaire ou ramifié, comportant de 2, avantageusement de 3, à 8 atomes de carbone, et renfermant une fonction époxy, ou -O-Alk', avec Alk' un groupe alkyle, linéaire ou ramifié, comportant de 1 à 6 atomes de carbone ; et

+ lorsque R 3 = -O-Z, alors

soit Ri et R 2 , identiques ou différents, sont choisis indépendamment parmi -

soit R 1 =R 2 =-CHO ;

soit Ri et R 2 , identiques ou différents, sont choisis indépendamment parmi -OH et -O-Z ; soit Ri et R 2 , identiques ou différents, sont choisis indépendamment parmi - COOH et -COO-Z,

soit Ri et R 2 , identiques ou différents, sont choisis indépendamment parmi - CH 2 -CH=CH 2 et -CH 2 -époxy,

soit Ri et R 2 , identiques ou différents, sont choisis indépendamment parmi -

H H

CH=CH-CH 3 et— C-c-CH 3 ; et

0

+ lorsque R 3 = -O-Alk', alors

Ri = R 2 et est choisi parmi

-CH 2 -0-Z,

-0-1,

-COO-Z,

avec Z tel que défini ci-dessus en référence à R 3 = -O-Z (i.e. Z un groupe alkyle, linéaire ou ramifié, comportant de 2, avantageusement de 3, à 8 atomes de carbone, et renfermant une fonction époxy),

-CH 2 -époxy, et

H H

-C C-CH 3

0

ainsi que les mélanges d'au moins deux tels composés (de ladite formule (I)).

On a d'ores et déjà compris que les composés de formule (I) - composés biphényles (avec R = alcoxy) pluriépoxydés (on peut aussi dire polyépoxydés) - sont pluri(2, 3 ou 4)époxydés (poly(2,3,4)époxydés) dans la mesure où deux au moins des groupes Ri, R 2 et des deux groupes R 3 de ladite formule (I) renferment une fonction époxy (R 3 époxydé (=-0-Z) avec Ri ou(et) R 2 possiblement époxydé(s) aussi ou R 3 non époxydé (=0-Alk') et alors Ri = R 2 époxydé), et qu'ils se répartissent en deux familles principales selon la valeur de R 3 .

Pour ce qui concerne le groupe alcoxy, R = -O-Alk, tel que défini ci-dessus, il consiste avantageusement en un groupe -O-Alkinféneur / ledit groupe alkyle inférieur ne comportant que 1 à 4 atomes de carbone, voire très avantageusement que 1 ou 2 atomes de carbone. On comprend plus loin que la valeur de R est a priori fixée par la nature des produits de départ utilisés. Ainsi, à partir de l'éthyl vanilline de synthèse, on obtient des composés de formule (I) dans laquelle R=-0-C 2 H 5 , à partir de la vanilline, de l'eugénol et de isoeugénol (de synthèse ou, plutôt avantageusement d'origine naturelle), des composés de formule (I) dans laquelle R = -0-CH 3 . Lesdits composés de formule (I) dans laquelle R = -0-CH 3 sont particulièrement préférés. Ainsi la suite de la présente description et les exemples sont-ils largement développés, de façon nullement limitative, en référence à cette valeur préférée.

Pour ce qui concerne la valeur de R 3 , on a donc, pour les deux familles principales évoquées ci-dessus :

R 3 = -O-Z, alors les deux groupes R 3 apportent, chacun, une fonction époxy (la même) et le composé est susceptible d'être di-, tri- ou tétra-époxydé au vu de la nature des groupes R t et R 2 (on a compris que pour un composé de formule (I) dans laquelle R 3 = -O-Z, Ri ou(et) R 2 , sH(s) renferme(nt) Z, renferme(nt) obligatoirement le même Z (voir la définition ci-dessus des groupes Ri, R 2 et R 3 , assurément confortée par la partie ci- après de la description relative à l'aspect procédé de l'invention) ; ou

R 3 = -O-Alk', un groupe alcoxy, alors les groupes R t = R 2 apportent, chacun, la même fonction époxy et le composé est un composé diépoxydé. Si Ri = R 2 inclut Z, c'est évidemment à la définition de Z (donnée en référence à R 3 = -O-Z) qu'il convient de se référer (voir la définition ci-dessus des groupes R lt R 2 et R 3 , assurément confortée par la partie ci-après de la description relative à l'aspect procédé de l'invention).

Chacune desdites deux familles principales est elle-même constituée, selon une même logique, de sous-familles.

La construction desdites familles et sous-familles découle évidemment, d'une part, de la nature des produits de départ (avantageusement issus de la biomasse), plus exactement des fonctions présentes dans la formule chimique desdits produits de départ et dans celle de produits intermédiaires obtenus à partir desdits produits de départ, fonctions susceptibles d'être époxydées (fonctions alcool, hydroxy, acide, - CH=CH 2 ou -CH=CH-) et, d'autre part, des réactions mises en œuvre pour l'époxydation desdites fonctions.

On se propose de préciser ci-après chacune desdites familles et sous-familles. * l ère famille : R 3 = -O-Z, avec Z un groupe alkyle, linéaire ou ramifié, comportant de 2, avantageusement de 3, à 8 atomes de carbone, et renfermant une fonction époxy (ladite fonction époxy renfermant 2 desdits 2 à 8 atomes de carbone (totaux)). Notons ici que l'expression « groupe alkyle ramifié » inclut « un groupe alkyle ramifié conventionnel et un groupe alkyle incluant un cycloalkyle (avec l'un des atomes de carbone de la chaîne alkyle appartenant aussi audit cycloalkyle»). On peut indiquer, de façon nullement limitative, que, selon des variantes avantageuses, indépendantes :

- Z est linéaire,

- Z renferme ladite fonction époxy en bout de chaîne ;

lesdites variantes avantageuses, prises en combinaison, constituant une variante très avantageuse (Z, (C 2 -C 8 )alkyle, linéaire, renfermant ladite fonction époxy en bout de chaîne, i.e. R 3 = -0-[CH 2 -] n -époxy avec n, un entier de 0, avantageusement de 1, à 6).

A titre nullement limitatif, on peut préciser ici des valeurs de Z :

Z = -[CH 2 ] n -époxy, avec n un entier de 0 à 6, avantageusement de 1 à 6 et notamment n = 4, très avantageusement n = 1,

Z = -CH 2 -CH(CH 3 )-CH 2 -CH 2 -époxy,

Z = — C— ^— C- C époxy , et

Z = CH 2 - C(CH 3 ) 2 -CH 2 -CH 2 -époxy.

Selon une variante préférée, on a Z = -[CH 2 -] n -époxy avec 1 < n < 4 et selon une variante particulièrement préférée, on a Z = -CH 2 -époxy et donc R 3 = -0-CH 2 - époxy.

Dans cette première famille, comme indiqué ci-dessus, les composés biphényle peuvent être di-, tri- ou tétra-époxydés.

a) Dans le cadre de son premier objet, la présente invention concerne donc les composés biphényle de formule (I) dans laquelle : R 3 = -O-Z (voir ci-dessus) et Ri et R 2 , identiques ou différents, sont choisis indépendamment parmi -CH 2 -OH et -CH 2 -0-Z, ainsi que les mélanges d'au moins deux desdits composés. Ces composés sont des composés dérivés de l'alcool divanillique. La présente invention concerne particulièrement lesdits composés de formule (I) avec R 3 =-0-[CH 2 -] n -époxy (avec n, un entier de 0, avantageusement de 1, à 6) et, Ri et R 2 , identiques ou différents, choisis indépendamment parmi -CH 2 -OH et -CH 2 -0-[CH 2 -] n -époxy ainsi que les mélanges d'au moins deux desdits composés. Elle concerne tout particulièrement lesdits composés avec R 3 =-0-CH 2 -époxy et, R t et R 2 , identiques ou différents, choisis indépendamment parmi -CH 2 -OH et -CH 2 -0-CH 2 -époxy, ainsi que les mélanges d'au moins deux desdits composés, à savoir :

- le diglycidyl éther d'alcool divanillique (DiGEDVA),

- le triglycidyl éther d'alcool divanillique (TriGEDVA), - le tétraglycidyl éther d'alcool divanillique (TetraGEDVA),

- les mélanges d'au moins deux desdits glycidyl éther d'alcool divanillique.

b) Dans le cadre de son premier objet, la présente invention concerne aussi les composés biphényles de formule (I) dans laquelle R 3 = -O-Z (voir ci-dessus) et Ri et R 2 sont identiques, égaux à -CHO. Ces composés sont des dérivés de la divanilline. Ils ont conservé les fonctions aldéhydes de la divanilline mais ils ont été époxydés en les fonctions hydroxy de celle-ci (devenues -O-Z). La présente invention concerne ainsi particulièrement lesdits composés de formule (I) avec R 3 = -0-[CH 2 -] n -époxy (avec n, un entier de 0, avantageusement de 1, à 6) et R t = R 2 =-CHO. Elle concerne tout particulièrement le composé de formule (I) dans laquelle R 3 = -0-CH 2 -époxy et Ri = R 2 =-CHO, à savoir le diglycidyl éther de divanilline (DiGEDV), dont la formule (I) est reproduite ci-après :

DiGEDV c) Dans le cadre de son premier objet, la présente invention concerne aussi les composés de formule (I) dans laquelle R 3 = -O-Z (voir ci-dessus) et Ri et R 2 , identiques ou différents, sont choisis indépendamment parmi -OH et -O-Z, ainsi que les mélanges d'au moins deux desdits composés. Ces composés sont des composés dérivés de la diméthoxyhydroquinone. La présente invention concerne particulièrement lesdits composés de formule (I) avec R 3 =-0-[CH 2 -] n -époxy (avec n, un entier de 0, avantageusement de 1, à 6) et, Ri et R 2 , identiques ou différents, choisis indépendamment parmi -OH et -0-[CH 2 -] n -époxy ainsi que les mélanges d'au moins deux desdits composés. Elle concerne tout particulièrement lesdits composés avec R 3 =-0-CH 2 -époxy et, R t et R 2 , identiques ou différents, choisis indépendamment parmi - OH et -0-CH 2 -époxy, ainsi que les mélanges d'au moins deux desdits composés, à savoir :

- le diglycidyl éther de la diméthoxyhydroquinone (DiGEDMHQ),

- le triglycidyl éther de la diméthoxyhydroquinone (TriGEDMHQ),

DiGEDMHQ TriGEDMHQ TetraGEDMHQ

et

les mélanges d'au moins deux desdits glycidyl éther de la diméthoxyhydroquinone.

Le tétraglycidyl éther de la diméthoxyhydroquinone (TetraGEDMHQ) est tout particulièrement préféré.

d) Dans le cadre de son premier objet, la présente invention concerne aussi les composés biphényle de formule (I) dans laquelle R 3 = -O-Z (voir ci-dessus) et Ri et R 2 , identiques ou différents, sont choisis parmi -COOH et -COO-Z, ainsi que les mélanges d'au moins deux desdits composés. Ces composés sont des dérivés d'un divanillate d'alkyle (ester), en fait de l'acide divanillique. La présente invention concerne particulièrement lesdits composés de formule (I) dans laquelle R 3 =-0-[CH 2 -] n -époxy (avec n, un entier de 0, avantageusement de 1, à 6) et R x et R 2 , identiques ou différents, sont choisis parmi -COOH et -COO-[CH 2 -] n -époxy ainsi que les mélanges d'au moins deux desdits composés. Elle concerne tout particulièrement lesdits composés avec R 3 =-0-CH 2 -époxy et, R x et R 2 , identiques ou différents, choisis indépendamment parmi -COOH et -COO-CH 2 -époxy, ainsi que les mélanges d'au deux desdits composés, à savoir :

le diglycidyl éther de l'acide divanillique (DiGEDVAc),

le triglycidyl éther de l'acide divanillique (TriGEDVAc),

le tétraglycidyl éther de l'acide divanillique (Tétra

DiGEDVAc TriGEDVAc TétraGEDVAc et les mélanges d'au moins deux desdits éthers de l'acide divanillique.

e) Dans le cadre de son premier objet, la présente invention concerne aussi les composés biphényle de formule (I) dans laquelle R 3 = -O-Z (voir ci-dessus) et Ri et R 2 , identiques ou différents, sont choisis parmi -CH 2 -CH=CH 2 et -CH 2 -époxy, ainsi que les mélanges d'au moins deux desdits composés. Ces composés sont des dérivés du dieugénol. La présente invention concerne particulièrement lesdits composés de formule (I) dans laquelle R 3 =-0-[CH 2 -] n -époxy (avec n, un entier de 0, avantageusement de 1, à 6) et Ri et R 2 , identiques ou différents, sont choisis parmi - CH 2 -CH=CH 2 et -CH 2 -époxy, ainsi que les mélanges d'au moins deux desdits composés. Elle concerne tout particulièrement lesdits composés avec R 3 =-0-CH 2 - époxy et, Ri et R 2 , identiques ou différents, choisis indépendamment parmi -CH 2 - CH=CH 2 et -CH 2 -époxy, ainsi que les mélanges d'au moins deux desdits composés, à savoir :

le diglycidyl éther de dieugénol (DiGEDEG),

le triglycidyl éther de dieugénol (TriGEDEG),

le tétraglycidyl éther de dieugénol (TétraGEDEG),

DiGEDEG TriGEDEG TétraGEDEG et les mélanges d'au moins deux desdits éthers de dieugénol.

f) Dans le cadre de son premier objet, la présente invention concerne aussi les composés biphényle de formule (I) dans laquelle R 3 = -O-Z (voir ci-dessus) et Ri et R 2 , identiques ou différents, sont choisis sont choisis indépendamment parmi - H H

CH=CH-CH 3 et— CHD-CH 3 #

O

ainsi que les mélanges d'au moins deux desdits composés. Ces composés sont des dérivés du diisoeugénol. La présente invention concerne particulièrement lesdits composés de formule (I) dans laquelle R 3 =-0-[CH 2 -] n -époxy (avec n, un entier de 0, avantageusement de 1, à 6) et Ri et R 2 , identiques ou différents, sont choisis parmi - H H

— C-C-CH3

CH=CH-CH 3 et O

ainsi que les mélanges d'au moins deux desdits composés. Elle concerne tout particulièrement lesdits composés avec R 3 =-0-CH 2 -époxy et, Ri et R 2/ identiques ou

H H

différents, choisis indépendamment parmi -CH=CH-CH 3 et— C-C-CH 3

O

ainsi que les mélanges d'au moins deux desdits composés, à savoir :

le diglycidyl éther de diisoeugénol (DiGEDisoEG),

le triglycidyl éther de diisoeugénol (TriGEDisoEG),

-

DiGEDisoEG TriGEDisoEG TétraGEDisoEG et les mélanges d'au moins deux desdits éthers de dieugénol.

On note incidemment que lesdits TrïGEDisoEG et TétraGEDisoEG ne présentent pas toutes leurs fonctions époxy en bout de chaîne. Lhomme du métier a d'ores et déjà compris que les fonctions époxy qui ne se trouvent pas en bout de chaîne sont celles qui correspondent aux doubles liaisons du diisoeugénol.

* 2 éme famille : R 3 = -O-Alk', avec Alk' un groupe alkyle, linéaire ou ramifié, comportant de 1 à 6 atomes de carbone. Alk' est indépendant de Alk mais de la même façon, il consiste avantageusement en un groupe Alk neur, ledit groupe alkyle inférieur ne comportant que 1 à 4 atomes de carbone. Très avantageusement, ledit groupe alkyle (Alk 7 ) ne comporte qu'un (1) atome de carbone. On a alors, très avantageusement, R 3 = -OCH 3 (un groupe méthoxy).

Les groupes R 3 des composés de formule (I) (composés biphényle pluriépoxydés) de la seconde famille n'étant ainsi pas époxydés (mais alkylés), il convient que leurs groupes R t et R 2 le soient. Les composés de la seconde famille sont, comme indiqué ci-dessus, di-époxydés, via lesdits groupes Ri et R 2 (Ri = R 2 ).

Lesdits groupes Ri et R 2 , au vu des matières premières et des synthèses non complexes préconisées (voir ci-après), sont tels que précisés ci-dessus :

Ri = R 2 = -CH 2 -0-Z, ou -O-Z, ou -COO-Z, avec, pour ces trois valeurs, Z tel que défini ci-dessus en référence à R 3 = -O-Z, i.e. Z un groupe alkyle, linéaire ou ramifié, comportant de 2, avantageusement de 3, à 8 atomes de carbone, et renfermant une fonction époxy, ou -CH 2 -époxy, ou encore _Q_Q_ CH

o

Tout comme indiqué ci-dessus : l'expression « groupe alkyle ramifié » inclut « un groupe alkyle ramifié conventionnel et un groupe alkyle incluant un cycloalkyle (avec l'un des atomes de carbone de la chaîne alkyle appartenant aussi audit cycloalkyle») et, selon des variantes avantageuses, indépendantes :

- Z est linéaire ;

- Z renferme ladite fonction époxy en bout de chaîne ;

lesdites variantes avantageuses, prises en combinaison, constituant une variante très avantageuse (Z, (C 2 -C 8 )alkyle, linéaire, renfermant ladite fonction époxy en bout de chaîne, i.e. R 3 = -0-[CH 2 -] n -époxy avec n, un entier de 0, avantageusement de 1, à 6).

De même, à titre nullement limitatif, on peut rappeler des valeurs de Z :

Z = -[CH 2 ] n -époxy, avec n un entier de 0 à 6, avantageusement de 1 à 6 et notamment n = 4, très avantageusement n = 1 ; Z = -CH 2 -CH(CH 3 )-CH 2 -CH 2 -époxy,

Z = -CH 2 -C-CH 2 -CH 2 -époxy , et

H 2 C CH 2

Z = CH 2 - C(CH 3 ) 2 -CH 2 -CH 2 -époxy.

De même, selon une variante préférée, on a Z = -[CH 2 -] n -époxy avec 1 < n < 4 et selon une variante particulièrement préférée, on a Z = -CH 2 -époxy (et donc des valeurs correspondantes de Ri = R 2 = -CH 2 -0-Z, ou -O-Z, ou -COO-Z).

Ainsi :

g) dans le cadre de son premier objet, la présente invention concerne donc aussi les composés biphényle de formule (I) dans laquelle : R 3 = -O-Alk' (avantageusement -0-CH 3 (voir ci-dessus)) et Ri = R 2 =-CH 2 -0-Z, avec Z tel que défini ci-dessus. Ces composés sont des composés dérivés de l'alcool divanillique alkylé. La présente invention concerne particulièrement lesdits composés de formule (I) avec R 3 =-0-Alk' (avantageusement -0-CH 3 (voir ci-dessus)) et R x = R 2 = -CH 2 -0-[CH 2 -] n - époxy (avec n, un entier de 0, avantageusement de 1, à 6). Elle concerne tout particulièrement lesdits composés avec R 3 = -O-Alk' (avantageusement -0-CH 3 (voir ci- dessus)) et Ri = R 2 = -CH 2 -0-CH 2 -époxy, et notamment le diglycidyl éther de l'alcool divanillique méthylé (DiGEmDVA) de formule :

DiGEmDVA

h) dans le cadre de son premier objet, la présente invention concerne donc aussi les composés biphényle de formule (I) dans laquelle : R 3 = -O-Alk' (avantageusement -OCH 3 (voir ci-dessus)) et Ri = R 2 =-0-Z, avec Z tel que défini ci- dessus. Ces composés sont des composés dérivés de la diméthoxyhydroquinone alkylée. La présente invention concerne particulièrement lesdits composés de formule (I) avec R 3 =-0-Alk' (avantageusement -0-CH 3 (voir ci-dessus)) et R t = R 2 = -0-[CH 2 - ] n -époxy (avec n, un entier de 0, avantageusement de 1, à 6). Elle concerne tout particulièrement lesdits composés avec R 3 = -O-Alk' (avantageusement -0-CH 3 (voir ci- dessus)) et Ri = R 2 = -0-CH 2 -époxy, et notamment le diglycidyl éther de la diméthoxyhydroquinone méthylé formule :

DiGEmDMHQ

i) dans le cadre de son premier objet, la présente invention concerne donc aussi les composés biphényle de formule (I) dans laquelle : R 3 = -O-Alk' (avantageusement -0-CH 3 (voir ci-dessus)) et R 2 = R 2 =-COO-Z, avec Z tel que défini ci-dessus. Ces composés sont des composés dérivés d'un divanillate d'alkyle (ester) alkylé, ou de l'acide divanillique alkylé. La présente invention concerne particulièrement lesdits composés de formule (I) avec R 3 =-0-Alk' (avantageusement -0-CH 3 (voir ci- dessus)) et Ri = R 2 = -COO-[CH 2 -] n -époxy (avec n, un entier de 0, avantageusement de 1, à 6). Elle concerne tout particulièrement lesdits composés avec R 3 = -O-Alk' (avantageusement -0-CH 3 (voir ci-dessus)) et Ri = R 2 = -COO-CH 2 -époxy, et notamment le diglycidyl éther de l'acide divanillique méthylé (DiGEmDVAc) de formule :

DiGEmDVAc

j) dans le cadre de son premier objet, la présente invention concerne donc aussi les composés biphényle de formule (I) dans laquelle : R 3 = -O-Alk' (avantageusement -0-CH 3 (voir ci-dessus)) et R t = R 2 =-CH 2 -époxy. Ces composés sont des composés dérivés de l'eugénol alkylé. La présente invention concerne notamment le diglycidyl éther du dieugénol méthylé (DiGEmDEG) de formule :

DiGEmDEG k) dans le cadre de son premier objet, la présente invention concerne donc aussi les composés biphényle de formule (I) dans laquelle : R 3 = -O-Alk'

H H

— C-C-CH 3

(avantageusement -OCH 3 (voir ci-dessus)) et Ri = R 2 = 0

Ces composés sont des composés dérivés de ïïsoeugénol alkylé. La présente invention concerne notamment le diglycidyl éther du diisoeugénol méthylé (DiGEmDisoEG) de formule :

DiGEmDisoEG L'homme du métier a d'ores et déjà compris le grand intérêt des composés biphényles de l'invention, comme précurseurs de polyépoxydes (comme monomères ou prépolymères à polymériser (à réticuler) sous l'action d'un durcisseur), du fait de la présence des 2, 3 ou 4 groupes époxy (aptes à réagir avec ledit durcisseur) dans leur formule. Par ailleurs, la présence des deux noyaux aromatiques s'est révélée particulièrement intéressante en référence aux propriétés mécaniques et à la tenue en température desdits polyépoxydes et la présence de la liaison Carbone-Carbone entre lesdits deux noyaux aromatiques s'est révélée étonnamment opportune en référence au taux de coke résiduel après dégradation thermique desdits polyépoxydes.

On se doit par ailleurs d'insister sur l'obtention desdits composés par des procédés de mise en œuvre non complexe et, possiblement, pour nombre desdits composés, à partir de produits naturels tels la vanilline, l'eugénol et l'isoeugénol (voir ci-après).

La préparation des composés de formule (I) constitue un autre objet de l'invention.

Le procédé de préparation en cause comprend avantageusement :

a) la mise à disposition d'un dimère choisi parmi la divanilline, l'alcool divanillique, la diméthoxyhydroquinone, l'acide divanillique, le dieugénol, le diisoeugénol, lesdits dimères présentant au moins deux fonctions -OH phénoliques et deux fonctions -0- CH 3 , et les analogues desdits dimères présentant lesdites au moins deux fonctions -OH phénoliques et deux fonctions -0-(C 2 -C 6 )alkyle,

b) l'éventuelle alkylation des fonctions -OH phénoliques d'un dimère choisi parmi la divanilline, l'alcool divanillique, l'acide divanillique, le dieugénol, le diisoeugénol et leurs analogues pour l'obtention de ladite divanille alkylée, dudit alcool divanillique alkylé, dudit acide divanillique alkylé, dudit dieugénol alkylé, dudit diisoeugénol alkylé et de leurs analogues alkylés ; l'alkylation de la divanilline ou d'un de ses analogues étant suivie d'une oxydation pour l'obtention de la di(Ci-C 6 )alcoxyhydroquinone alkylée ; et cl) en l'absence d'une telle alkylation, l'époxydation des deux fonctions -OH phénoliques de la divanilline ou d'un de ses analogues ou l'époxydation des deux, voire trois, voire même quatre, fonctions présentes sur le noyau biphényle susceptibles d'être époxydées, dudit alcool divanillique, de ladite diméthoxyhydroquinone, dudit acide divanillique, dudit dieugénol, dudit diisoeugénol ou d'un de leurs analogues ; ou c2) suite à une telle alkylation, l'époxydation des deux fonctions non alkylées, encore présentes sur le noyau biphényle, de l'alcool divanillique alkylé, de la di(d- C 6 )alcoxyhydroquinone alkylée, de l'acide divanillique alkylé, du dieugénol alkylé, du diisoeugénol alkylé ou d'un de leurs analogues.

Ledit procédé est illustré, de façon schématique et non limitative, dans un contexte de préparation de composés de formule (I) dans laquelle R = -0-CH 3 , sur les figures 1A et 1B. On comprend que le même schéma réactionnel convient pour la préparation de composés de formule (I) dans laquelle R = -0-(C 2 -C 6 )Alk (ledit R figurant dans la formule du produit de départ). Sur lesdites figures 1A et 1B, ainsi que dans la suite de la présente description, on a bien évidemment, poly(2)époxydé, poly(3)époxydé et poly(4)époxydé équivalent à, respectivement, di-époxydé, tri- époxydé et tétra-époxydé et poly(2,3,4)époxydé qui indique l'obtention possible des composés di-,tri-, tétra-époxydés tandis que poly(3,4)époxydé indique l'obtention possible des composés tri- et tétra-époxydés.

Bien évidemment, lorsque le procédé génère des mélanges d'au moins deux composés de l'invention (voir ci-après), il peut inclure une étape de séparation (conventionnelle, et notamment par chromatographie sur colonne) desdits au moins deux composés. On peut d'ores et déjà indiquer ici que, pour les applications visées, conviennent à la fois les composés de formule (I) per se et les mélanges de composés de formule (I) (de tels mélanges pouvant se révéler particulièrement opportuns en référence à certaines propriétés des résines obtenus à partir de ceux-ci).

On se propose, à propos des réactifs et réactions en cause, de fournir, de façon non limitative, les informations ci-après.

On rappelle que la vanilline (V), l'eugénol (EG) et l'isoeugénol (isoEG) sont des produits naturels et que donc, nombre de composés de l'invention, obtenus à partir de tels produits naturels, sont des produits biosourcés. Ces produits - vanilline, eugénol et diisoeugénol - ainsi que des produits présentant des formules relativement proches (esters de vanilline (VE), analogues de la vanilline avec un groupe alcoxy en C 2 -C 6 en lieu et place du groupe méthoxy, ...) peuvent aussi être obtenus par synthèse conventionnelle. De tels produits, présentant des formules relativement proches, sont commercialisés, par exemple le vanillate de méthyle, l'éthyl vanilline... De tels produits conviennent assurément aussi pour la mise en œuvre du procédé tel que présentement décrit.

La dimérisation de tels produits ne pose pas de difficultés. Un couplage oxydatif est en cause. L'utilisation de la Laccase issue de Trametes versicolor, dans un tel contexte, a été largement décrite. Ainsi, les exemples 1, 4 et 7 de la demande EP 3 002 333 illustrent respectivement la préparation de la divanilline (DV), du divanillate de méthyle (exemple de DVE (ester de divanilline) de la figure 1A) et du dieugénol (DEG). Le diisoeugénol (DisoEG) peut évidemment être obtenu dans les mêmes conditions que le dieugénol (DEG).

Les dimères ainsi obtenus (DV, DVE, DEG et DisoEG) peuvent être alkylés (notamment méthylés) en vue de la préparation de composés de l'invention de formule (I) dans laquelle R 3 = -O-Alk' (notamment R 3 = -0-CH 3 ). Le type d'alkylation en cause (plus exactement d'éthérification en cause : -OH devient R 3 = -O-Alk') ne pose pas de difficulté à l'homme du métier. Le bisphénol est mis en présence d'une base, telle le carbonate de potassium, dans un solvant (tel le diméthylformamide (DMF)) et un iodoalkyle (I-Alk', tel le iodométhane) est ajouté lentement. La réaction, à température élevée (par exemple 80 °C) dure plusieurs heures. A l'issue de la réaction, on filtre avantageusement le milieu réactionnel et le composé alkylé est récupéré par précipitation dans l'eau froide. Dans le cadre du procédé de l'invention, on peut ainsi mettre en œuvre cette alkylation :

- sur la divanilline (DV) pour obtenir la divanilline alkylée (DV) (avantageusement la divanilline méthylée) à partir de laquelle la diméthoxyhydroquinone alkylée (DMHQ , alkylée en ses fonctions précurseurs de R 3 (et non en ses fonctions précurseurs de R : et/ou R 2 ), peut ensuite être préparée par oxydation, oxydation décrite ci-après pour le passage de la divanilline (DV) à la diméthoxyhydroquinone (DMHOJ) ;

- sur, éventuellement, un ester de divanilline (DVE), tout particulièrement le divanillate de méthyle, pour obtenir ledit ester de divanilline alkylé (DVE'), lequel ester de divanilline alkylé (DVE') peut être saponifié en lieu et place de l'acide divanillique (DVAc) (voir ci-après) ;

(voir la figure 1A)

- sur le dieugénol (DEG) pour obtenir le dieugénol alkylé (DEC), et

sur le diisoeugénol (DisoEG) pour obtenir le diisoeugénol alkylé (DisoEC) (voir la figure 1B).

Les dimères choisis parmi la divanilline (DV), la divanilline alkylée (DV), les esters de divanilline (DVE) et les esters de divanilline alkylés (DVE') peuvent être transformés en d'autres dimères dont la formule renferme des fonctions de type alcool, hydroxy et acide, fonctions susceptibles d'être époxydées ultérieurement. De tels dimères, avec de telles fonctions époxydables, en sus de leurs fonctions -OH phénoliques (époxydables), sont particulièrement intéressants, en ce qu'ils sont des précurseurs potentiels de composés de formule (I) avec trois ou quatre fonctions époxy.

Pour ce qui concerne la divanilline (DV) (voir la figure 1A) :

- ses fonctions aldéhyde peuvent être réduites en utilisant conventionnellement un réducteur de type borohydrure de sodium. Une telle réaction est illustrée dans l'exemple 8 de la demande EP 3 002 333. Elle conduit à l'alcool divanillique (DVA), qui éventuellement peut être alkylé conformément à la réaction d'alkylation décrite ci- dessus. Ledit alcool divanillique (DVA) renferme quatre fonctions susceptibles d'être époxydées (ses deux fonctions -OH phénol iques et ses deux fonctions alcool -CH 2 OH), ledit alcool divanillique alkylé (DVA renferme lui deux fonctions susceptibles d'être époxydées (ses deux fonctions alcool -CH 2 OH) ;

- elle peut être oxydée selon la réaction d'oxydation de Dakin pour conduire à la diméthoxyhydroquinone (DMHQ) : du percarbonate de sodium est ajouté lentement à une solution aqueuse de soude renfermant ladite divanilline (DV). Le milieu ayant réagi est ensuite acidifié. La diméthoxyhydroquinone (DMHQ) formée est récupérée par extraction avec un solvant (tel l'acétate d'éthyle). Ladite diméthoxyhydroquinone (DMHQ) renferme quatre fonctions -OH phénoliques susceptibles d'être époxydées. L'alkylation sélective de deux desdites fonctions est difficilement gérable ; c'est pourquoi on a préconisé ci-dessus l'alkylation préalable de la divanilline (DV). On comprend que la réaction d'oxydation de Dakin mise en œuvre sur la divanilline alkylée (DV) conduit à la diméthoxyhydroquinone alkylée (DMHQ') (alkylée en R 3 ) qui elle présente deux fonctions-OH phénoliques susceptibles d'être époxydées (et deux fonctions -OH alkylées) ;

- elle peut aussi être oxydée en acide divanillique (DVAc). Ledit acide (DVAc) est obtenu à partir de la divanilline (DV) par oxydation en milieu basique, et en présence d'un catalyseur homogène d'oxydation, tel AgN0 3 . Ledit acide divanillique (DVAc) renferme quatre fonctions susceptibles d'être époxydées (ses deux fonctions -OH phénoliques et ses deux fonctions acides -COOH). Il peut être alkylé, dans les conditions indiqué ci-dessus, pour conduire à l'acide divanillique alkylé (DVAc * ) qui lui ne renferme que deux fonctions susceptibles d'être époxydées (ses fonctions acides - COOH).

On a parlé ci-dessus des esters de divanilline (DVE) et de leur éventuelle alkylation pour obtenir de tels esters de divanilline alkylés (DVE 7 ). On peut, à partir desdits esters (DVE) et esters alkylés (DVE , obtenir aussi, respectivement, l'acide divanillique (DVAc) et l'acide divanillique alkylé (DVAc - Une réaction de saponification, telle qu'illustrée dans l'exemple 13 de la demande de brevet EP 3 002 333 (en présence de KOH et de méthanol)), est en cause (voir la figure 1A). Plus généralement, la saponification est mise en œuvre en milieu alcoolique en présence d'une base forte. On note incidemment que des étapes de purification peuvent être mises en œuvre après l'obtention des dimères et/ou des dimères alkylés.

On en vient maintenant à l'époxydation des dimères ainsi obtenus - DV, DVA, DVA', DMHQ, DMHQ', DVAc, DVAc' (figure 1A), DEG, DEC, DisoEG, DisoEG' (figure 1B).

De manière générale, on préconise l'époxydation (d'une fonction époxydable, dans le présent contexte de type alcool, hydroxy, acide, double liaison), selon l'une ou l'autre des méthodes ci-après :

par réaction avec l'épichlorhydrine ou équivalent (cette réaction a été dénommée Ep.l sur les figures 1A et 1B annexées), Le. par réaction avec un composé de formule Cl-Z, avec Z qui a la définition donnée pour les composés de formule (I), à savoir un groupe alkyle, linéaire ou ramifié, comportant de 2, avantageusement de 3, à 8 atomes de carbone, et renfermant une fonction époxy. On rappelle ici que, de façon nullement limitative, selon des variantes avantageuses, indépendantes :

- Z est linéaire,

- Z renferme ladite fonction époxy en bout de chaîne ;

lesdites variantes avantageuses, prises en combinaison, constituant une variante très avantageuse (Z, (C 2 -C 8 )alkyle, linéaire, renfermant ladite fonction époxy en bout de chaîne, i.e. Z = -[CH 2 -] n -époxy avec n, un entier de 0, avantageusement de 1, à 6).

On rappelle aussi les valeurs de Z déjà indiquées :

Z = -[CH 2 ] n -époxy, avec n un entier de 0 à 6, avantageusement de 1 à 6 et notamment n = 4, avantageusement n = 1,

Z = -CH 2 -CH(CH 3 )-CH 2 -CH 2 -époxy,

Z = -CH 2 -C-CH 2 -CH2-époxy , et

H 2 C CH2

Z = -CH 2 - C(CH 3 ) 2 -CH 2 -CH 2 -époxy.

Ainsi, parmi les « épichlorhydrines » de formule Cl-Z, convenant aux époxydations souhaitées, celles répondant aux formules ci-après : CI-[CH 2 ] n -époxy, avec n un entier de 0 (la 2-chloro oxirane) à 6, avantageusement de 1 (l'épichlorhydrine) à 6, selon une variante préférée 1 < n < 4, et notamment n = 4*, selon une variante particulièrement préférée n = 1 (l'épichlorhydrine),

CI-CH 2 -CH(CH 3 )-CH 2 -CH 2 -époxy*,

CI-CH 2 -C-CH 2 -CH 2 -époxy* , et

H 2 C CH 2 CI-CH 2 -C(CH 3 ) 2 -CH 2 -CH 2 -époxy*

sont largement préconisées.

Celles marquées d'un astérisque sont notamment commercialement disponibles chez Enamine BB. On préconise tout particulièrement l'utilisation de l'épychlorhydrine (Cl- CH 2 -époxy). Ladite épychlorhydrine est notamment commercialisée par Solvay. Elle est essentiellement synthétisée à partir de propylène. La réaction d'époxydation en cause (avec le réactif Cl-Z) se déroule en deux temps. Tout d'abord, à chaud, en présence d'un catalyseur de transfert de phase (tel, par exemple, le bromure de tétrabutylammonium (TEBAC), la substitution nucléophile des -OH par le composé Cl-Z est facilitée (par assistance à l'ion phénolate dans la phase organique). Généralement, il n'y a pas besoin d'un solvant dans la mesure où le composé Cl-Z joue le rôle de solvant. Le milieu réactionnel est ensuite refroidi et additionné de soude. Les inventeurs ont montré (voir plus loin, et notamment les exemples) que cette réaction d'époxydation peut être contrôlée et conduire, plus ou moins sélectivement, à des mélanges de composés di-, tri- et/ou tétra-époxydés. Les paramètres influents sont essentiellement la quantité de soude et la durée de la seconde partie de la réaction mise en présence de ladite soude ;

par la succession de deux réactions, une première réaction d'allylation (allylation conventionnelle avec un halogénure d'allyle type bromure d'allyle : X-Allyl (telle qu'illustrée dans l'exemple 19 de la demande EP 3 002 333) (connue sous la dénomination de réaction de Williamson) ou allylation « verte » avec du méthyl carbonate d'allyle telle que décrite dans Chem. Commun., 2017, 53, 5175-5178 (connue sous la dénomination d'allylation de Tsuji-trost) ; le groupe allyle, précurseur du groupe Z (de la formule (I)), comportant de 2, avantageusement 3, à 8 atomes de carbone) et une seconde réaction d'époxydation proprement dite (époxydation de la double liaison introduite par ledit halogénure d'allyle ou ledit méthyl carbonate d'allyle : époxydation utilisant un oxydant, tel le méta-chloroperoxy acide benzoïque ou l'oxone). Cette succession des deux réactions a été dénommée « allylation + Ep.2 » sur les figures 1A et 1B annexées. On comprend que le groupe allyle permet la transformation de fonctions alcool, hydroxy et acide en, respectivement, des fonctions -CH 2 -0-Allyl, - O-Allyl et -COO-Allyl et que lesdites fonctions allylées sont toutes susceptibles d'être époxydées (les doubles liaisons, présentes en bout de chaîne ou pas, étant alors transformées en groupes époxy). On comprend que le groupe allyle époxydé correspond au groupe Z de la formule (I). L'époxydation des fonctions allyle apportées peut en fait aussi être contrôlée, en gérant la quantité d'oxydant et la durée de la réaction d'époxydation (en présence dudit oxydant), de sorte qu'elle peut être partielle (elle ne concerne alors pas toutes les doubles liaisons apportées) ou totale (elle concerne alors toutes les doubles liaisons apportée). On peut ainsi obtenir des mélanges d'au moins deux composés allylés partiellement époxydés, d'au moins un composé allylé partiellement époxydé et du composé allylé totalement époxydé (composé de formule (I) isolable). A l'issue d'une époxydation totale, facile à mettre en œuvre (avec quantité d'oxydant et durée de la réaction d'époxydation (des doubles liaisons apportées) suffisantes), on peut obtenir directement ledit composé allylé totalement époxydé (de formule (I)) ;

par époxydation oxydante (seconde réaction (réaction d'époxydation proprement dite) indiquée ci-dessus et dénommée Ep.2 sur la figure 1B) de doubles liaisons présentes dans la formule de la molécule en cause. On pense évidemment ici aux fonctions -CH 2 -CH=CH 2 du dieugénol (DEG), du dieugénol (DEG) poly(2)époxydé et du dieugénol alkylé (DEC) ainsi qu'aux fonctions -CH=CH-CH 3 du diisoeugénol (DisoEG), du diisoeugénol (DisoEG) poly(2)époxydé et du diisoeugénol alkylé (DisoEC) (voir plus loin). De telles époxydations, comme indiqué ci-dessus, peuvent être totales ou partielles. Avantageusement, elles sont totales.

Pour ce qui concerne cette étape d'époxydation (qui, pour époxyder plusieurs types de fonctions d'un même dimère, peut se dérouler en plusieurs « phases » d'époxydation (par exemple, époxydation de fonctions -OH puis époxydation d'au moins une double liaison)) telle que généralement décrite ci-dessus, on peut, à toutes fins utiles, apporter les précisions ci-après, en référence à chaque dimère en cause.

L'alcool divanillique (DVA) et l'alcool divanillque alkylé (DVA sont opportunément, dans le cadre de l'invention, époxydés selon la première ou la deuxième des méthodes d'époxydation présentées ci-dessus. Il y a respectivement, pour DVA, 2 fonctions -OH phénoliques époxydables ainsi que deux fonctions -CH 2 -OH époxydables et, pour DVA', 2 fonctions -CH 2 -OH époxydables. Les inventeurs ont montré qu'il est possible, à partir de l'alcool divanillique (DVA), d'obtenir, selon la première desdites méthodes, des mélanges de deux ou trois DVA pluriépoxydés choisis parmi le DVA di-époxydé ( 3 = -O-Z (-OH époxydé par Cl-Z)) et Ri = R 2 = -CH 2 -OH (non époxydé), le DVA tri-époxydé (R 3 = -O-Z (-OH époxydé par Cl-Z) et Ri ou R 2 = - CH 2 -0-Z (-CH 2 -OH époxydé par Cl-Z) et le DVA tétra-époxydé (R 3 = -O-Z (-OH époxydé par Cl-Z) et R t = R 2 = -CH 2 -0-Z (-CH 2 -OH époxydé par Cl-Z)) ; et ce, avec contrôle de la composition desdits mélanges, comme indiqué ci-dessus, en jouant sur la quantité de soude ajoutée et la durée de la réaction avec ladite soude. Ceci est illustré par l'exemple 1 ci-après, dans lequel Cl-Z est l'épichlorhydrine. On rappelle toutefois la définition générale de Z ainsi que les définitions préférées, données de façon non limitative, par exemple Z=-[CH 2 ] n -époxy. On comprend ici comment les composés de l'invention de la sous-famille a, présentée ci-dessus, peuvent être obtenus. On précise, à toutes fins utiles, que, si nécessaire, tel ou tel DVA pluriépoxydé peut être isolé (notamment par chromatographie sur colonne) d'un mélange le contenant. Comme indiqué ci-dessus, pour l'obtention du DVA poly(4)époxydé, il est aussi tout à fait possible de mettre en œuvre successivement les deux étapes d'allylation (réaction de Williamson ou de Tsuji-trost) et d'époxydation oxydante (totale). L'époxydation partielle conduit à des produits intermédiaires allylés partiellement époxydés. A partir de l'alcool divanillique alkylé (DVA , pour l'époxydation de ses deux fonctions alcool (-CH 2 -OH), on peut également procéder, comme indiqué ci-dessus, selon l'une ou l'autre des première et deuxième méthodes d'époxydation précisées ci-dessus (réaction avec l'épichlorhydrine (illustrée dans l'exemple 6 ci-après) ou équivalent (Cl-Z), ou allylation (conventionnelle ou verte, qui introduit un groupe allyle) + époxydation (proprement dite, oxydante (totale))). On comprend ici comment les composés de l'invention de la sous-famille g, présentée ci- dessus, peuvent être obtenus.

La divanilline (DV) a ses deux fonctions -OH phénoliques susceptibles d'être époxydées. Pour cette époxydation, on peut également procéder selon l'une ou l'autre des première et deuxième méthodes d'époxydation précisées ci-dessus (réaction avec l'épichlorhydrine (illustrée dans l'exemple 2 ci-après) ou équivalent (Cl-Z), ou allylation (conventionnelle ou verte, qui introduit un groupe allyle) + époxydation (proprement dite, oxydante (totale))). On comprend ici comment les composés de l'invention de la sous-famille b, présentée ci-dessus, peuvent être obtenus.

La diméthoxyhydroquinone (DMHQ) et la diméthoxyhydroquinone alkylée (DMHQ') sont opportunément, dans le cadre de l'invention, époxydées selon la première (réaction avec l'épichlorhydrine (illustrée dans l'exemple 3 ci-après) ou équivalent (Cl-Z)) ou la deuxième (allylation (conventionnelle ou verte, qui introduit un groupe allyle) + époxydation (proprement dite, oxydante) des méthodes d'époxydation présentées ci-dessus. Il y a respectivement, pour DMHQ, 4 fonctions -OH phénoliques époxydables et, pour DMHQ', 2 fonctions -OH phénoliques époxydables. Les inventeurs ont aussi montré que l'époxydation avec l'épichlorhydrine ou équivalent pouvait donner des mélanges de composition variable en composés DMHQ poly(2,3,4)époxydés, en fonction de la quantité de soude ajoutée et la durée de la réaction avec ladite soude. Dans le présent cas d'espèce, il est plus difficile de contrôler la composition desdits mélanges. Desdits mélanges, il est toutefois toujours possible d'extraire (notamment par chromatographie) sélectivement des DMHQ poly(2,3,4)époxydés. On comprend ici comment les composés de l'invention de la sous-famille c, présentée ci-dessus, peuvent être obtenus. Comme indiqué ci-dessus, pour l'obtention du DMHQ poly(4)époxydé, il est aussi tout à fait possible de mettre en œuvre successivement les deux étapes d'allylation (réaction de Williamson ou de Tsuji-trost) et d'époxydation oxydante (totale). L'époxydation partielle conduit à des produits intermédiaires allylés partiellement époxydés. A partir de la diméthoxyhydroquinone alkylée (DMHQ 7 ), pour l'époxydation de ses deux fonctions -OH phénoliques non alkylées, on peut également procéder, comme indiqué ci-dessus, selon l'une ou l'autre des première et deuxième méthodes d'époxydation précisées ci-dessus (réaction avec T'épichlorhydrine ou équivalent (Cl-Z), ou allylation (conventionnelle ou verte, qui introduit un groupe allyle) + époxydation (proprement dite, oxydante (totale))). On comprend ici comment les composés de l'invention de la sous-famille h, présentée ci-dessus, peuvent être obtenus.

L'acide divanillique (DVAc) et l'acide divanillique alkylé (DVAc sont opportunément, dans le cadre de l'invention, époxydés selon la première (réaction avec l'épichlorhydrine (illustrée dans l'exemple 4 ci-après) ou équivalent (Cl-Z)) ou la deuxième (allylation (conventionnelle ou verte, qui introduit un groupe allyle) + époxydation (proprement dite, oxydante) des méthodes d'époxydation présentées ci- dessus. Il y a respectivement, pour DVAc, 2 fonctions -OH phénoliques époxydables ainsi que deux fonctions -COOH époxydables et, pour DVAc', deux fonctions -COOH époxydables. Les inventeurs ont aussi montré que l'époxydation avec l'épichlorhydrine ou équivalent pouvait donner des mélanges de composition variable en composés DVAc poly(2,3,4)époxydés, en fonction de la quantité de soude ajoutée et la durée de la réaction avec ladite soude. A partir d'un mélange ternaire ou binaire les renfermant, les composés poly(2)époxydé, poly(3)époxydé et poly(4)époxydé peuvent être isolés (notamment par chromatographie sur colonne). On comprend ici comment les composés de l'invention de la sous-famille d, présentée ci-dessus, peuvent être obtenus. Comme indiqué ci-dessus, pour l'obtention du DVAc poly(4)époxydé, il est tout à fait possible de mettre en œuvre successivement les deux étapes d'allylation (réaction de Williamson ou de Tsuji-trost) et d'époxydation oxydante (totale). L'époxydation partielle conduit à des produits intermédiaires allylés partiellement époxydés. A partir de l'acide divanillique alkylé (DVAc'), pour l'époxydation de ses deux fonctions -OH phénoliques non alkylées, on peut également procéder, comme indiqué ci-dessus, selon l'une ou l'autre des première et deuxième méthodes d'époxydation précisées ci-dessus (réaction avec l'épichlorhydrine ou équivalent (Cl-Z), ou allylation (conventionnelle ou verte, qui introduit un groupe allyle) + époxydation (proprement dite, oxydante (totale))). On comprend ici comment les composés de l'invention de la sous-famille i, présentée ci-dessus, peuvent être obtenus.

Pour ce qui concerne le dieugénol (DEG) (respectivement le dieugénol alkylé (DEG ) et le diisoeugénol (DisoEG) (respectivement le diisoeugénol alkylé (DisoEC), on conçoit que leur époxydation relève d'un même schéma réactionnel (voir la figure 1B). On propose ci-après quelques commentaires sur l'époxydation du dieugénol (DEG) et du dieugénol alkylé (DEC). Ils sont évidemment directement transposables à l'époxydation du diisoeugénol (DisoEG) et du diisoeugénol alkylé (DisoEC).

Le dieugénol (DEG) possède 4 fonctions époxydables : 2 fonctions -OH phénoliques ainsi que deux doubles liaisons. Il peut être poly(2)époxydé selon la première des méthodes d'époxydation présentées ci-dessus (réaction avec l'épichlorhydrine (illustrée dans l'exemple 5 ci-après) ou équivalent (Cl-Z)) : ses 2 fonctions -OH phénoliques sont alors époxydées. Il peut aussi être poly(3) ou poly(4)époxydé selon deux variantes. Selon une première variante, le poly(2)époxydé obtenu peut lui-même être époxydé selon la troisième méthode d'époxydation ci- dessus : il s'agit de l'époxydation oxydante d'au moins une de ses doubles liaisons. La mise en oeuvre de cette époxydation oxydante peut en effet être contrôlée pour époxyder une seule double liaison (époxydation partielle) ou (avantageusement) les deux doubles liaisons (époxydation totale) (voir également l'exemple 5 ci-après). Notons incidemment qu'il n'est pas exclu d'intervertir l'ordre des deux réactions d'époxydations successives décrites ci-dessus. Selon une deuxième variante, il est possible de mettre en œuvre la deuxième des méthodes d'époxydation présentées ci- dessus (allylation (conventionnelle ou verte, qui introduit un groupe allyle) + époxydation (proprement dite, oxydante (partielle ou avantageusement totale)) directement sur le dieugénol. A l'issue de l'étape d'allylation, le dimère possède quatre doubles liaisons : les deux originales du dieugénol (DEG) et les deux introduites par l'allylation. On conçoit que les quatre fonctions qui possèdent une double liaison peuvent être identiques, de type (notamment si l'allylation est mise en œuvre avec Br-CH 2 -CH 2 =CH 2 ) mais que ceci n'est en rien une obligation. L'époxydation oxydante mise en œuvre sur le dimère possédant ses quatre doubles liaisons génère alors le DEG poly(3,4)époxydé (le DEG poly(3)époxydé (époxydation partielle) et/ou le DEG poly(4)époxydé (époxydation totale)). On comprend ici comment les composés de l'invention de la sous-famille e (et f), présentée(s) ci-dessus, peuvent être obtenus. Si les fonctions -OH phénoliques du dieugénol (DEG) ont été préalablement alkylées, le dieugénol alkylé (DEC) ne présente que ses deux doubles liaisons comme fonctions épooxydables. Celles-ci sont époxydées selon la troisième méthode d'époxydation ci- dessus : l'époxydation oxydante (totale). On obtient alors le dieugénol alkylé poly(2)époxydé (DisoEG' poly(2)époxydé). On comprend ici comment les composés de l'invention de la sous-famille j (et k), présentée(s) ci-dessus, peuvent être obtenus. On note incidemment que l'époxydation des doubles liaisons du diisoeugénol (DisoEG), alkylé ou non, conduit assurément à des composés de l'invention dont au moins certaines des fonctions époxy ne se situent pas en bout de chaîne.

A la considération de la description du procédé ci-dessus, et tout particulièrement de la deuxième des méthodes d'époxydation présentées ci-dessus (allylation (conventionnelle ou verte, qui introduit un groupe allyle) + époxydation (proprement dite, oxydante (partielle))), ont été divulgués des produits intermédiaires :

les produits intermédiaires allylés de type DVA allylé (DVA poly(4)allylé), DVA alkylé allylé (DVA' poly(2)allylé), de type DV allylée (DV poly(2)allylée), de type DMHQ allylée (DMHQ poly(4)allylée), de type DMHQ alkylée allylée (DMHQ' poly(2)allylée), de type DVAc allylé (DVAc poly(4)allylé), de type DVAc alkylé allylé (DVAc' poly(2)allylé), de type DEG allylé (DEG poly(2)allylé = un composé biphényle tétra-allylé), de type DisoEG allylé (DisoEG poly(2)allylé = un autre composé biphényle tétra-allylé). A toutes fins utiles, on rappelle que le groupe allyle, précurseur du groupe Z (de la formule (I)), comporte de 2, avantageusement 3, à 8 atomes de carbone. Ledit groupe allyle consiste avantageusement en le groupe -[CH 2 ] m -CH=CH 2 (avec m un entier de 0, avantageusement de 1, à 6), très avantageusement en le groupe -CH 2 - CH=CH 2 ; et

certains desdits produits intermédiaires allylés partiellement époxydés, i.e. dont toutes les fonctions allylées n'ont pas été époxydées, tel par exemple ledit DVA (ou DMHQ ou DVAc) poly(4)allylé dont seulement 1, 2 ou 3 des fonctions allylés ont été époxydées, ledit DV (ou DVA' ou DMHQ' ou DVAc 7 ) poly(2)allylé dont seulement 1 des fonctions allyles a été époxydée, ledit DEG poly(2)allylé ou DisoEG poly(2)allylé dont seulement 1 des fonctions allyles a été époxydée.

Lesdits produits intermédiaires allylés et produits intermédiaires allylés partiellement époxydés font partie intégrante de la présente invention.

Selon un autre de ses objets, la présente invention concerne les résines époxy thermodurcissables renfermant au moins un des composés biphényles pluriépoxydés de formule (I) tels que décrit ci-dessus et/ou au moins un des composés biphényles pluriépoxydés de formule (I) préparés selon le procédé décrit ci-dessus. Outre ledit au moins un composé biphényle époxydé, lesdites résines sont susceptibles de renfermer des additifs et/ou diluant(s). On rappelle que lesdits composés - isolés ou en mélange - conviennent tout particulièrement comme substituts du DGEBA (voir l'introduction du présent texte ainsi que les exemples ci-après). Lesdites résines sont thermodurcissables de par la présence des fonctions époxy des composés de formule (I) (avantageusement localisées en bout de chaîne, très avantageusement situées en bout de chaînes linéaires, de préférence situées en bout de courtes chaînes linéaires (voir ci-dessus 1 < n < 4 et de façon particulièrement préféré n = 1), chacun desdits composés de formule (I) renfermant au moins deux fonctions époxy. Ces fonctions époxy sont, de façon connue per se, réticulables sous l'action de la chaleur et en présence d'un durcisseur (agent de poymérisation réticulante ou agent de réticulation (bifonctionnel)). L'homme du métier connaît de tels agents, largement utilisés avec les résines époxy de l'art antérieur (notamment celles à base de DGEBA). On cite ici, de façon nullement limitative, le diaminodiphényl sulfone (DDS), l'isophorone diamine (IPDA), le dicyandiamide, la 4,4-méthylène-bis(2-isopropyl-6-méthylaniline) (notamment commercialisée par Loza Ltd, sous la dénomination commerciale Lonzacure ® M-MIPA), et la 4,4'-méthylène-bis(2,6-diisopropylamineaniline (notamment commercialisée par Loza Ltd, sous la dénomination commerciale Lonzacure ® M-DIPA).

Selon un autre de ses objets, la présente invention concerne les résines époxy thermodurcies obtenues (= les polyépoxydes obtenus) par traitement thermique, en présence d'au moins un thermodurcisseur, d'une résine époxy thermodurcissable de l'invention. On a compris que les composés de l'invention ont été conçus comme précurseurs desdites résines époxy thermodurcies, comme précurseurs desdits polyépoxydes. On peut analyser ce dernier objet de la présente invention comme une utilisation des composés biphényles pluriépoxydés, premier objet de ladite invention, lesdits composés convenant donc parfaitement (voir les propriétés des polyépoxydes données dans les exemples) comme monomères précurseurs de tels polyépoxydes. Lesdits composés, associés à au moins un durcisseur, conviennent parfaitement comme matériau époxy (substituts avantageux de la DGEBA) pour des applications dans les domaines des adhésifs et des composites.

L'invention est maintenant illustrée par les exemples ci-après et les figures annexées.

Les figures 1A et 1B sont des schémas illustrant le procédé de l'invention tel que décrit ci-dessus.

La figure 2 montre le résultat d'une chromotographie menée sur un mélange de pluriGEDVA (voir l'exemple 1).

Les figures 3A à 13A sont des spectres RMN Η de composés (ou mélanges de composés) de l'invention préparés dans les exemples ci-après ; les figures 3B à 13B sont des spectres RMN 13 C de composés de l'invention préparés dans les exemples ci-après (il n'y a toutefois pas de figure 7B).

I. Composés de formule (I). dans laquelle R^= Q-CH 2 -époxy, dérivés de la vanilline. du vanillate de méthyle ou de l'eugénol (isolés et/ou en mélange) Exemple 1

Al. Synthèse de composés de formule (I) à partir de l'alcool divanillique (DVA)

Les différentes étapes du schéma réactionnel ci-dessous ont successivement été mises en œuvre.

Synthèse de la divanilline (DV)

Pour la préparation de la divanilline, on a procédé selon le mode opératoire décrit dans l'exemple 1 de la demande de brevet EP 3 002 333. Plus précisément, on a procédé comme suit.

La vanilline (20 g) (celle utilisée, commercialisée par la société Acros, n'était pas biosourcée. A toutes fins utiles, on indique qu'aurait pu être utilisée celle, biosourcée, commercialisée par la société Borregaard) a été solubilisée dans de l'acétone (160 ml_) et une solution tampon d'acétate (1,5 L, préparée à partir de 2,63 g d'acide acétique et 8,4 g d'acétate de sodium). Au mélange résultant, a été ajoutée la laccase issue de Trametes Versicolor (170 mg). Pour être recyclée sous forme active, ladite laccase a besoin d'oxygène. Le milieu réaction nel a donc été laissé sous agitation avec un bullage d'air constant pendant 24 heures. La divanilline a ensuite été récupérée par filtration de la solution tampon sur filtre Bûchner. Le filtrat a été récupéré et réutilisé pour d'autres réactions de dimérisation.

Purification de la divanilline (DV) synthétisée

Des traces de vanilline étaient susceptibles d'être présentes dans la divanilline récupérée. Pour les éliminer, ladite divanilline a été solubilisée dans une solution aqueuse de NaOH (200 mL à 0,5 M ; quelques gouttes de solution 5M ont été opportunément ajoutées pour faciliter la solubilisation). Un large volume d'éthanol (600 mL) a ensuite été ajouté à la solution ainsi qu'une solution aqueuse d'acide chlorhydrique (115 mL à 2 M) jusqu'à atteindre, pour le mélange, un pH = 3. En effet, la divanilline et la vanilline sont toutes les deux solubles à pH basique dans l'éthanol. En revanche, la divanilline n'est pas soluble dans l'éthanol à pH acide, contrairement à la vanilline. L'ajout de l'acide permet donc de séparer les deux produits par précipitation de la divanilline.

Le produit obtenu a été filtré, puis séché à l'étuve, afin d'enlever toute trace de solvant. Les opérations de synthèse et purification ont été répétée. Le rendement était à chaque fois d'environ 95 %.

On a confirmé l'obtention de la divanilline (DV) par spectroscopie RMN :

8

RM X (400 MHz, DMSO-d6, δ (ppm) : δ 9.69 (s, H 7 ), 7.57 (d, H , 7.16 (d, H 5 ), 3.76 (s, H e ).

RM 13 C (400 MHz, DMSO-d6, δ (ppm)) : δ 191.62 (s, C 7 ), 150.88 (s, C 3 ), 148.61 (s, C 2 ), 128.64 (s, Q), 128.21 (s, C,), 125.02 (s, C 5 ), 109.6 (s, Ci), 56.25 (C 8 ). Synthèse de l'alcool divanillique (DVA)

Pour la préparation de l'alcool divanillique, on a procédé selon le protocole décrit dans l'exemple 8 de la demande de brevet EP 3 002 333. Plus précisément, on a procédé comme suit.

La divanilline purifiée (20 g) a été réduite avec du borohydrure de sodium (NaBH 4 ) afin de former l'alcool divanillique. Pour cela, elle a été solubilisée dans de la soude à 0,5 M (180 mL ; quelques gouttes de solution 5M ont été opportunément ajoutées pour faciliter la solubilisation). Puis le NaBH 4 (3 g) a été incorporé et le mélange a été maintenu sous agitation jusqu'à complète dissolution. Au bout d'une heure d'agitation, la réaction a été arrêtée par ajout, goutte à goutte, d'une solution aqueuse d'acide chlorhydrique (160 mL à 2M) jusqu'à atteindre un pH = 3. L'alcool divanillique a alors précipité. Il a été récupéré par filtration. Le produit ainsi récupéré a été séché à l'étuve. La synthèse a été répétée. Le rendement était à chaque fois d'environ 80 %.

On a confirmé l'obtention de l'alcool divanillique (DVA) par spectroscopie

RMN :

RMN *Η (400 MHz, DMSO-d6, δ (ppm)) : δ 8.22 (s, H 9 ), 6.88 (d, H , 6.67 (d, H 5 ), 5.01 (t, H 10 ), 4.41 (d, H 7 ), 3.82 (s, H 8 ).

RMN 13 C (400 MHz, DMSO-d6, δ (ppm)) : δ 147.94 (s, C 3 ), 142.77 (s, C 2 ), 133.08 (s, C 6 ), 125.92 (s, G,), 121.83 (s, C 5 ), 109.50 (s, Ci), 63.38 (s, C 7 ), 56.25 (s, C 8 ).

Synthèse de composés de formule (I) (prépolymères pluriépoxydés)

La dernière étape a consisté à époxyder l'alcool divanillique (DVA) avec de l'épichlorhydrine et a conduit à l'obtention de mélanges de différents polyglycidyl éthers d'alcool divanillique. Elle a été mise en œuvre dans des conditions différentes pour l'obtention de mélanges différents. Les composés pluriépoxydés susceptibles d'être obtenus et dont la présence a été confirmée (quantitativement et qualitativement) étaient ceux dont la formule est indiquée dans le schéma réactionnel ci-dessus, à savoir :

- le diglycidyl éther de l'alcool divanillique (DiGEDVA),

- le triglycidyl éther de l'alcool divanillique (TriGEDVA), et

- le tétraglycidyl éther de l'alcool divanillique (TétraGEDVA). a) On décrit ci-après les conditions expérimentales mises en œuvre pour l'obtention un mélange de 25 % de TriGEDVA et de 75 % de TétraGEDVA (% en masse).

Dans un premier temps, le DVA (20 g) a été mis en présence d'épichlorhydrine (100 mL) et de bromure de tétrabutylammonium (TEBAC) (2 g). Le TEBAC est un agent de transfert de phase qui permet au phénol de réagir avec l'épichlorhydrine, introduite en excès pour former un di-époxyde. Le mélange réactionnel a été laissé sous agitation à 80 °C pendant 1 h 30 ; puis il a été refroidi à température ambiante.

Par la suite, une solution aqueuse de soude (NaOH) (160 mL à 10 M : 10 NaOH eq./OH) a été ajoutée. L'ajout de la base a permis de fermer les époxydes ouverts mais également de déprotoner les alcools benzyliques qui, à leur tour, sont époxydés par substitution nucléophile avec l'épichlorhydrine. La solution a ensuite été agitée mécaniquement pendant 20 h dans un bain d'eau froide.

A la fin de la réaction, du dichlorométhane (DCM) (300 mL) a été ajouté au milieu réactionnel pour faire précipiter les sels (NaCI). Les phases liquides ont été séparées du milieu réactionnel et les sels rincés avec 100 mL de DCM. Les phases liquides ont été rassemblées et la phase aqueuse a été extraite avec 2x50 mL de DCM. Les différentes phases organiques ont été rassemblées et lavées avec 100 mL d'eau. La phase organique a été concentrée en utilisant un évaporateur rotatif et l'épichlorhydrine a finalement été évaporée sous vide. Le rendement était quantitatif. La proportion de composés di-, tri-, et tétra-époxydés a été quantifiée par HPLC (chromatographie en phase liquide à haute performance). L'appareil utilisé était un SpectraSYSTEM ® , monté d'une colonne Phenomenex 5μ C18 100A. Le détecteur utilisé était un système SpectraSYSTEM ® UV2000 de Thermo Séparation Products. Les analyses ont été réalisées avec un éluant composé d'acétonitrile et d'eau en proportion isocratique 50/50.

La figure 2 annexée montre le chromatographe obtenu. b) On a reproduit (en tous points) la procédure décrite au point a) ci-dessus mais avec ajout d'une solution aqueuse de NaOH (50 ml_ à 5 M) et avec agitation mécanique pendant seulement 1 h. On a alors obtenu un mélange de 80 % de DiGEDVA, de 15 % de TriGEDVA et de 5 % de TétraGEDVA (% en masse). c) On a reproduit (en tous points) la procédure décrite au point a) ci-dessus mais avec ajout d'une solution aqueuse de NaOH (50 mL à 5 M) et avec agitation mécanique pendant seulement 8 h. On a alors obtenu un mélange de 35 % de DiGEDVA, 50 % de TriGEDVA et 15 % de TétraGEDVA (% en masse).

Pour obtenir, isolément, ces différents composés de formule (I) (di-, tri- et téra-époxydés), une étape de purification par chromatographie flash ou instantanée, sur un appareil Grâce Reveleris ® , équipé d'une cartouche de sillice et d'un dététecteur UV, a été mise œuvre sur les mélanges, en utilisant un gradient de solvant dichlorométhane/mét anol de 99/1 à 90/10 (en volume) pendant 30 minutes.

On a confirmé l'identité desdits composés de formule (I) par spectroscopie

RMN :

RMN X H (400MHz, DMSO-d6, δ (ppm)) : δ 7.0 (d, H , 6.71 (d, H 5 ), 5.16 (t, H 10 ), 4.47 (d, H 7 ), 3.88 (m, H u ), 3.83 (s, H 8 ), 3.74 (m, H nb ), 2.95 (m, H 12 ), 2.6 (t, H 13 ), 2.36 (t,

RMN 13 C (400MHz, DMSO-d6, δ (ppm)) : δ 152.33 (s, C 3 ), 144.47 (s, C 2 ), 138.26 (s, Q), 132.59 (s, C , 120.86 (s, C 5 ), 110.79 (s, d), 74.22 (s, C u ), 63.14 (s, C 7 ), 56.18 (s, C 8 ), 50.53 (s, C 12 ), 43.97 (s, C 13 ).

Les spectres sont respectivement montrés sur les figures 3A et 3B.

RMN 1 H (400MHz, DMSO-d6, δ (ppm)) : δ 7.01 (d, H , 6.75 (d, H 5 ), 5.18 (t, H 10 ), 4.47 (d, H 7 H 14 ), 3.92 (m, H u ), 3.84 (s, H 8 ), 3.76 (m, H llb ), 3.69 (m, H 15 ), 3.29 (m, H 15 ), 3.14 (m, H 16 ), 2.97 (m, H 12 ), 2.72 (m, H 17 ), 2.6 (m, H 13 ), 2.5 (m, H 17b ), 2.36 (m,

RMN 13 C (400MHz, DMSO-d6, δ (ppm)) : δ 152.02 (s, C 3 .), δ 151.89 (s, C 3 ), 144.38 (s, C 2 -), 143.68 (s, C 2 ), 138.12 (s, C 6 -), 133.39 (s, C 6 ), 132.06 (s, G,-), 131.76 (s, Q), 121.78 (s, Cs), 120.26 (s, C 5 ), 111.55 (s, d ), 110.46 (s, d), 73.85 (s, C 14 ), 71.81 (s, C 15 ), 70.79 (s, C u ), 62.67 (s, C 7 ), 55.90 (s, C 8 ), 50.42 (s, C 12 ), 50.16 (s, C 16 ), 43.42 (s,

Les spectres sont respectivement montrés sur les figures 4A et 4B.

RMN X H (400MHz, DMSO-d6, δ (ppm)): δ 7.02 (d, HO, 6.76 (d, H 5 ), 4.50 (s, H 14 ), 3.92 (m, H u ), 3.86 (s, H 8 ), 3.76 (m, H llb ), 3.70 (m, H 15 ), 3.28 (m, H 15b ), 3.14 (m, H 16 ), 2.97 (m, H 12 ), 2.73 (m, H 17 ), 2.60 (m, H 13 ), 2.55 (m, H 17b ), 2.35 (m, H 13b ).

RMN 13 C (400MHz, DMSO-d6, δ (ppm)): δ 152.10 (s, C 3 ), 144.51 (s, C 2 ), 133.51 (s, C 6 ), 131.81 (s, C 4 ), 121.83 (s, C 5 ), 111.52 (s, d), 73.77 (s, C 14 ), 71.90 (s, C 15 ), 63.14 (s, Cn), 55.79 (s, C 8 ), 50.30 (s, C 12 ), 50.03 (s, C 16 ), 43.44 (s, C 13 C 17 ).

Les spectres sont respectivement montrés sur les figures 5A et 5B. Bl. Polyépoxydes obtenus à partir desdits composés de formule (I) (isolés et/ou en mélange) (prépolymères pluriépoxydés)

Pour la polymérisation (polymérisation réticulante) des composés de l'invention obtenus dans le cadre de cet exemple (DiGEDVA, TriGEDVA et TétraGEDVA, isolément et en mélange : TriGEDVA (25 %) + TétraGEDVA (75 % (voir ci-dessus)), on a utilisé, à titre de durcisseur, le diaminodiphényl sulfone (le Diamino-Diphenyl Sulfone (DDS). Celui-ci répond à la formule :

Ledit durcisseur a été utilisé en le ratio stcechiométrique : époxy/amine = 2/1 et la réaction a été mise en œuvre à 180 °C pendant 2 h.

La même réaction a été mise en œuvre avec le diglycidyléther de bisphénol A (DGEBA ; prépolymère de l'art antérieur obtenu à partir du Bisphénol A (BPA)).

Les polyépoxydes obtenus ont notamment été évalués par leur température de transition alpha (elle peut être assimilée à une température de transition vitreuse. Elle a été déterminée par DMA (Dynamic Mechanical Analysis)), par leur taux de coke résiduel après dégradation à 900°C (Char900 ; déterminé par TGA (ThermoGravimetric Analysis)) et par leur module dYoung. Les résultats figurent dans le tableau 1 ci-après.

Tableau 1

Prépolymères Module précurseurs du Ta (°C) Char900 (%) d'Young polyépoxyde (GPa)

DGEBA " 203 18 1,5

DiGEDVA 206 51 1,5

TriGEDVA 254 49 1,4

TétraGEDVA 312 48 1,8 TriGEDVA

(25 %) + 280 50 1,4 TetraGEDVA (75

%) Les chiffres dudit Tableau 1 confirment l'intérêt des composés de l'invention.

L'aromaticité plus élevée des polyépoxydes de l'invention renforce leur structure et conduit à des réseaux avec des Ta de 206 à 312°C et des modules de Young de 1,4 à 1,8 GPa.

La masse résiduelle à 900°C est d'environ 50 % pour les polyépoxydes de l'invention pour seulement 18 % pour le polyépoxyde de l'art antérieur. Ceci est très intéressant dans la mesure où une haute valeur de masse résiduelle indique de bonnes propriétés de retard à la flamme des matériaux. Des tests de flamme ont été réalisés sur divers échantillons pour vérifier cette affirmation. Les époxydes obtenus à partir du DGEBA, au contact direct de la flamme, brûlent et la combustion augmente et se propage rapidement à tout l'échantillon. Au contraire, pour les époxydes de l'invention, la combustion s'arrête rapidement du fait de la formation d'une couche protectrice de coke à la surface des matériaux. Exemple 2

A2. Synthèse d'un composé de formule (I) à partir de la divanilline (DV)

Les différentes étapes du schéma réactionnel ci-dessous ont été successivement mises en œuvre.

Diglycidyl éther de divanilline

Synthèse de la divanilline (DV)

On a procédé comme explicité ci-dessus (selon le protocole de l'exemple 1 de la demande de brevet EP 3 002 333).

Synthèse d'un composé de formule (I) (prépolymère pluriépoxydé) : le diglycidyléther de divanilline (DiGEDV) Les fonctions aldéhydes de la divanilline ont été conservées. Les fonctions OH ont été époxydées avec de l'épichlorhydrine. On a procédé comme suit.

3 g de divanilline (10 mmol) ont été dissous dans 15 mL d'épichlorhydrine. 0,3 g de bromure de tétrabutylammonium (TEBAC) (0,95 mmol) ont été ajoutés et le mélange résultant a été agité à 80 °C pendant 12 h. 8 mL d'une solution de NaOH (5 M) (40 mmol) ont ensuite été ajoutés et le mélange a été agité à température ambiante pendant lh30. Le produit a finalement été extrait avec du dichlorométhane et lavé avec de l'eau. Le dichlorométhane et l'épichlorhydrine ont été éliminés de la phase organique en utilisant un évaporateur rotatif. Le rendement était de 90%. Une purification a été opportunément réalisée par chromatographie flash en utilisant un gradient de solvant dichlorométhane/méthanol (de 99/1 à 90/10 (en volume) pendant 30 minutes).

On a confirmé l'identité du composé de formule (I) obtenu par spectroscopie

RMN :

DiGEDV

RMN *H (400MHz, DMSO-d6, δ (ppm)) : δ 9.94 (s, H 7 ), 7.60 (d, H , 7.48 (s, H 5 ), 3.93 (s, H 8 ), 7.0 (s, H 5 ), 6.71 (s, H x ), 5.16 (t, H 10 ), 4.47 (d, H 7 ), 4.18 (m, H n ), 3.95 (s, H 8 ), 3.85 (m, H llb ), 2.98 (m, H 12 ), 2.61 (t, H 13 ), 2.40 (t, H 13b ).

RMN 13 C (400MHz, DMSO-d6, δ (ppm)) : δ 191.79 (s, C 7 ), δ 152.48 (s, C 3 ), 150.67 (s, C 2 ), 131.84 (s, C 6 ), 131.29 (s, G , 126.40 (s, C 5 ), 111.48 (s, d), 74.24 (s, Cu), 63.14 (s, C 7 ), 55.89 (S, C 8 ), 50.12 (s, C 12 ), 43.44 (s, C 13 ).

Les spectres sont respectivement montrés sur les figures 6A et 6B. B2. Polyépoxyde obtenu à partir dudit composé de formule (I) (prépolymère pluriépoxydé)

Pour la polymérisation du composé de l'invention obtenu dans le cadre de cet exemple (le diglycidyl éther de divanilline : DiGEDIV), on a également utilisé, à titre de durcisseur, le diaminodiphényl sulfone (DDS), dont la formule chimique a été rappelée ci-dessus.

Ledit durcisseur a été utilisé en le ratio stœchiométrique : époxy/amine = 2/1 et la réaction a été mise en œuvre à 180 °C pendant 2 h.

Comme ci-dessus, on s'est intéressé à la température de transition vitreuse (déterminée par DMA (Dynamic Mechanical Analysis)) et au taux de coke résiduel après dégradation à 900°C (déterminé par TGA (ThermoGravimetric Analysis)) du polyépoxyde préparé. Les résultats figurent dans le tableau 2 ci-après.

Tableau 2

Prépolymère précurseur

du polyépoxyde Ta (°C) Char900 (%)

DiGEDV 180 54

Les chiffres dudit Tableau 2 confirment l'intérêt des composés de l'invention.

Exemple 3

A3. Synthèse de composés de formule (I) (en mélange) à partir de la diméthoxyhydroquinone

Les différentes étapes du schéma réactionnel ci-dessous ont été successivement mises en œuvre.

Synthèse de la divanilline (DV)

On a procédé comme explicité ci-dessus (selon le protocole de l'exemple 1 de la demande de brevet EP 3 002 333). Synthèse de la diméthoxyhydroquinone (DMHQ)

6 mmol de divanilline {- 1 g) ont été dissoutes dans 10 ml de NaOH (0,5 M). 7 mmole de percarbonate de sodium ont ensuite été ajoutées lentement. Le mélange a ensuite été agité à température ambiante pendant 12 h. A l'issue de cette agitation, la solution a été acidifiée avec une solution aqueuse d'HCI (2 M) jusqu'à atteindre un pH = 3. La phase aqueuse a alors été extraite avec de l'acétate d'éthyle. Les phases organiques ont été recueillies et lavées à l'eau puis séchées sur du sulfate de magnésium (MgS0 4 ). L'acétate d'éthyle a ensuite été éliminé sous vide en utilisant un évaporateur rotatif. Une purification supplémentaire a été réalisée par chromatographie flash en utilisant un solvant à gradient de dichlorométhane/méthanol (de 99/1 à 90/10 (en volume) pendant 30 minutes). Le rendement était inférieur à 50 %. Il convient de noter que la synthèse mise en œuvre (répétée plusieurs fois) n'avait pas été optimisée, ni en vue de l'obtention d'un rendement plus élevé, ni en vue de l'obtention d'un composé pur.

L'identité de la DMHQ a été confirmée par spectroscopie RMN :

RMN *H (400 MHz, DMSO-d6, δ (ppm)) : δ 8.79 (s, H 8 ), 7.76 (s, H 9 ), 6.38 (d, H , 6.15 (d, H 5 ), 3.75 (s, H 7 ).

RMN 13 C (400 MHz, DMSO-d6, δ (ppm)) : δ 149.76 (s, C 3 ), 148.62 (s, C 2 ), 135.77 (s, C 6 ), 126.65 (s, C 4 ), 108.35 (s, C 5 ), 99.35 (s, C 3 ), 55.65 (s, C 7 ).

Synthèse de composés de formule (I) (prépolymères pluriépoxydés) : polyglycidyl éthers de la diméthoxyhydroquinone

0,5 g de diméthoxyhydroquinone (telle que préparée ci-dessus) ont été dissous dans 10 ml d'épichlorhydrine. 0,05 g de bromure de tétrabutylammonium (TEBAC) ont été ajoutés et le mélange résultant a été agité à 80 °C pendant 20 h. 5 ml d'une solution de NaOH (5 M) (40 mmol) ont ensuite été ajoutés et le nouveau mélange résultant a été agité à température ambiante pendant 24 h. Le mélange obtenu a été extrait avec du dichlorométhane et lavé avec de l'eau. Le dichlorométhane et l'épichlorhydrine ont été éliminés de la phase organique en utilisant un évaporateur rotatif. La synthèse mise en œuvre n'était pas optimisée.

On a ainsi obtenu un mélange de polyglycidyl éthers de diméthoxy- hydroquinone, lesdits polyglycidyl éthers présents en proportions variables, non évaluées. Ce mélange a été analysé par spectroscopie RMN Le spectre obtenu est montré sur la figure 7A. Ledit spectre confirme assurément la présence de plusieurs fonctions époxy.

B3. Polyépoxyde obtenu à partir desdits composés de formule (I) (prépolymères pluriépoxydés)

Pour la polymérisation du mélange de composés de l'invention obtenu dans le cadre de cet exemple, on a également utilisé, à titre de durcisseur, le diaminodiphényl sulfone (DDS), dont la formule chimique a été rappelée ci-dessus.

Ledit durcisseur a été utilisé en le ratio stœchiométrique : époxy/amine = 2/1. Dans cet exemple, le polyépoxyde n'a pas été successivement préparé puis analysé par DMA (pour détermination de sa Tg). Il a été généré, en petite quantité (quelques mg), lors de la mise en œuvre d'une calorimétrie différentielle à balayage (DSC), pour détermination de sa Tg.

Le taux de coke résiduel, après dégradation à 900°C, déterminé par TGA (ThermoGravimetric Analysis), l'a été sur cette petite quantité générée lors de l'analyse DSC. Les résultats figurent dans le tableau 3 ci-après.

Tableau 3

Prépolymère précurseur

du polyépoxyde Tg (°C) Char900 (%)

PolyGEDMHQ 212 41

Les chiffres dudit Tableau 3 confirment l'intérêt des composés de l'invention. Exemple 4

A4. Synthèse d'un composé de formule (I) à partir du vanillate de méthyle

Les différentes étapes du schéma réactionnel ci-dessous ont été successivement mises en œuvre.

Synthèse du divanillate de méthyle

Pour la préparation du divanillate de méthyle, à partir du vanillate de méthyle (distribué par la société Sigma-AIdrich), on a procédé selon un mode opératoire tout à fait similaire à celui décrit pour la préparation de la divanilline au point Al ci-dessus (i.e. selon le mode opératoire décrit dans l'exemple 4 de la demande de brevet EP 3 002 333).

On a confirmé l'obtentio le par spectroscopie RMN :

RMN X H (400 MHz, DMSO-d6, δ (ppm)) : δ 9.51 (s, H 8 ), 7.46 (d, H , 7.45 (d, H 5 ), 3.90 (s, H 7 ), 3.80 (s,H 10 ).

RMN 13 C (400 MHz, DMSO-d6, δ (ppm)) : δ 166.09 (s, C 9 ), 148.88 (s, C 3 ), 147.47 (s, C 2 ), 125.40 (S, C 5 ), 124.36 (s, C 6 ), 119.48 (s, G,), 110.92 (s, Ci), 56.01 (s, C 7 ), 51.79 (s,C 10 ).

Synthèse de l'acide divanillique (DVAc)

On a procédé, pour cette saponification, selon le mode opératoire décrit dans l'exemple 13 de la demande de brevet EP 3 002 333.

On a confirmé l'obtention de l'acide divanillique (DVAc) par spectroscopie RMN :

RMN *H (400 MHz, DMSO-d6, δ (ppm) : δ 9.39 (s, H 8 ), 7.45 (d, H , 7.41 (d, H 5 ), 3.89 (s, H 7 ).

RMN 13 C (400 MHz, DMSO-d6, δ (ppm)) : δ 167.18 (s, C 9 ), 148.36 (s, C 3 ), 147.22 (s, C 2 ), 125.44 (s, Q), 124.19 (s, C 4 ), 120.44 (s, C 5 ), 111.05 (s, d), 55.89 (s, C 7 ).

Synthèse d'un composé de formule (I) (prépolymère pluriépoxydé) : le tétraglycidyléther de l'acide divanilique (TétraGEDVAc)

0,5 g d'acide divanillique ont été dissous dans 10 mL d'épichlorhydrine. 0,05 g de bromure de tétrabutylammonium (TEBAC) ont été ajoutés et le mélange résultant a été agité à 80 °C pendant 2 h. 5 mL d'une solution de NaOH (5 M) (40 mmol) ont ensuite été ajoutés et le nouveau mélange résultant a été agité à température ambiante pendant 20 h. Le produit a été extrait avec du dichlorométhane et lavé avec de l'eau. Le dichlorométhane et l'épichlorhydrine ont été éliminés de la phase organique en utilisant un évaporateur rotatif. Du mélange réactionnel, le tétraglycidyl éther de l'acide divanillique a pu être isolé par chromatographie flash, en utilisant un solvant à gradient de dichlorométhane/méthanol (de 99/1 à 90/10 (en volume) pendant 30 minutes). Le rendement était inférieur à 50 %. La synthèse mise en oeuvre n'était pas optimisée.

On a confirmé l'obtention dudit tétraglycidyléther de l'acide divanilique par spectroscopie RMN :

TétraGEDVAc

RMN *H (400MHz, DMSO-d6, δ (ppm)) : δ 7.63 (d, Hi), 7.50 (d, H 5 ), 4.65 (d, H 10 ), 4.15 (m, H 10b ), 4.09 (s, H 14 ), 3.94 (m, H 7 ), 3.86 (m, H 14b ), 3.35 (m, H n ), 2.97 (m, H 13 ), 2.83 (m, H 12 ), 2.73 (m, H 15 ), 2.62 (m, H 12b ), 2.38 (m, H 1Sb ).

RM 13 C (400MHz, DMSO-d6, δ (ppm)) : δ 164.94 (s, C 9 ), 152.12 (s, C 3 ), 149.56 (s, C 2 ), 131.23 (S, C 6 ), 124.57 (s, C 4 ), 124.18 (s, C 5 ), 112.98 (s, Ci), 74.01 (s, C 13 ), 56.08 (s, Cio), 50.24 (s, C 7 ), 49.94 (s, C 14 ), 49.04 (s, C„), 43.90 (s, C 12 ), 43.36 (s, C 15 ).

Les spectres sont respectivement montrés sur les figures 8A et 8B.

Exemple 5

A5. Synthèse de composés de formule (I) à partir de l'eugénol

Les différentes étapes du schéma réactionnel ci-dessous ont été successivement mises en œuvre.

Synthèse du dieugênol (DEG)

Pour la préparation du dieugênol, on a procédé selon un mode opératoire tout à fait similaire à celui décrit pour la préparation de la divanilline au point Al ci-dessus. Ledit mode opératoire a déjà été décrit dans l'exemple 7 de la demande de brevet EP 3 002 333.

On a confirmé l'obtention du dieugênol (DEG) par spectroscopie RMN :

RMN *Η (400MHz, DMSO-d6, δ (ppm)) : δ 8.16 (s, H 8 ), 6.73 (d, H , 6.52 (d, H 5 ), 5.93 (m, H 10 ), 5.05 (m, H„), 3.79 (s, H 7 ), 3.27 (d, H 9 ). RM 13 C (400MHz, DMSO-d6, δ (ppm)) : δ 147.61 (s, C 2 ), 141.79 (s, C 3 ), 138.15 (s, C 10 ), 129.60 (s, C 6 ), 125.91 (s, Q), 122.84 (s, C 5 ), 115.39 (s, C u ), 110.79 (s, d), 55.82 (s, C 7 ), 39.23 (s, G,). Synthèse d'un composé de formule (I) (prépolymère pluriépoxydé) : le diglycidyléther de dieugénol (DiGEDEG)

3 g de dieugénol ont été dissous dans 15 ml_ d'épichlorhydrine. 0,3 g de bromure de tétrabutylammonium (TEBAC) (0,95 mmol) ont été ajoutés et le mélange résultant a été agité à 80 ° C pendant 24 h. 8 mlL d'une solution de NaOH (5 M) (40 mmol) ont ensuite ajoutés et le nouveau mélange résultant a été agité à température ambiante pendant 24 h. Le produit a été extrait avec du dichlorométhane et lavé avec de l'eau. Le dichlorométhane et l'épichlorhydrine ont été éliminés de la phase organique en utilisant un évaporateur rotatif. La synthèse mise en œuvre n'était pas optimisée : la conversion n'était pas totale. Le produit obtenu n'était pas pur.

On a confirmé l'obtention du diglycidyléther de dieugénol (DiGEDEG) par spectroscopie RMN :

DiGEDEG

RMN X H (400MHz, DMSO-d6, δ (ppm)) : δ 6.87 (d, H : ), 6.59 (d, H 5 ), 5.96 (m, H 10 ), 5.02 (m, H n ), 3.87 (s, H i2 ), 3.81 (s, H 7 ), 3.73 (s, H 12b ), 3.35 (d, H 9 ), 2.93 (d, H 13 ), 2.59 (d, H 14 ), 2.34 (d, H

RMN 13 C (400MHz, DMSO-d6, δ (ppm)) : δ 151.99 (s, C 2 ), 143.47 (s, C 3 ), 137.66 (s, C 10 ), 135.03 (s, C 6 ), 132.09 (s, G,), 122.39 (s, C 5 ), 115.79 (s, C n ), 112.30 (s, d), 73.72 (s, Ci 2 ), 55.73 (s, C 7 ), 50.04 (s, C 13 ), 43.41 (s, C 14 ), 39.22 (s, C 9 ).

Les spectres sont respectivement montrés sur les figures 9A et 9B. Synthèse d'un autre composé de formule (I) (prépolymère pluriépoxydé) : le tétraglycidyléther du dieugénol (TétraGEDEG)

0,5 g de diglycidyléther de dieugénol (tel qu'obtenu ci-dessus) ont été dissous dans 7,5 mL de DCM froid. 1 g de mCPBA ont été solubilisés dans 7,5 mL de DCM froid puis sont ajoutés progressivement à la solution de DiGEDEG. Le mélange a été agité à température ambiante pendant 24 h. Le produit a ensuite été lavé deux fois avec une solution saturée de NaHC0 3 et trois fois à l'eau distillée. Le dichlorométhane a enfin été éliminé en utilisant un évaporateur rotatif. Une purification supplémentaire a été réalisée par chromatographie flash en utilisant un solvant à gradient de dichlorométhane/méthanol (de 99/1 à 90/10 (en volume) pendant 30 minutes). Le rendement de cette synthèse non optimisée) était inférieur à 50 %. Toutefois, seul le tétraglycidyléther du dieugénol a ainsi été synthétisé (au vu de la quantité de mCPBA employée et de la durée de la réaction (24 h) avec ledit mCPBA) et isolé.

On a confirmé l'obtention du tétraglycidyléther de dieugénol par spectroscopie RMN :

RMN X H (400MHz, DMSO-d6, δ (ppm)) : δ 6.98 (d, H , 6.71 (d, H 5 ), 3.93 (m, H 12 ), 3.83 (s, H 7 ), 3.73 (m, H 12 ), 3.13 (m, H 10 ), 2.94 (m, H 13 ), 2.77 (m, H 9 H U ), 2.60 (m, H llb

RMN 13 C (400MHz, DMSO-d6, δ (ppm)) : δ 151.94 (s, C 2 ), 143.79 (s, C 3 ), 132.84 (s, C 6 ), 131.98 (s, Q), 122.94 (s, C 5 ), 112.86 (s, Q), 73.74 (s, C 12 ), 55.75 (s, C 7 ), 51.98 (s, C u ), 50.03 (s, C 10 ), 46.10 (s, C 13 ), 43.39 (s, C 14 ), 37.5 (s, C 9 ).

Les spectres sont respectivement montrés sur les figures 10A et 10B.

B5. Polyépoxyde obtenu à partir du composé de formule diglycidyléther de dieugénol (DiGEDEG) (prépolymère pluriépoxydé) Pour la polymérisation du composé diépoxydé de l'invention obtenu dans le cadre de cet exemple (le diglycidyl éther de dieugénol : DiGEDEG), on a également utilisé, à titre de durcisseur, le diaminodiphényl sulfone (DDS), dont la formule chimique a été rappelée ci-dessus.

Ledit durcisseur a été utilisé en le ratio stcechiométrique : époxy/amine = 2/1.

Dans cet exemple aussi, le polyépoxyde n'a pas été successivement préparé puis analysé par DMA (pour détermination de sa Tg). Il a été généré, en petite quantité (quelques mg), lors de la mise en œuvre d'une calorimétrie différentielle à balayage (DSC), pour détermination de sa Tg.

Le taux de coke résiduel, après dégradation à 900°C, déterminé par TGA

(ThermoGravimetric Analysis), l'a été sur cette petite quantité générée lors de l'analyse DSC. Les résultats figurent dans le tableau 4 ci-après.

Tableau 4

Prépolymère

précurseur du Tg (°C) Char900 (%)

polyépoxyde

DiGEDEG 144 38

Les chiffres dudit Tableau 4 confirment l'intérêt des composés de l'invention.

vanilline. du vanillate de méthyle ou de l'eugénol

Exemple 6

A6. Synthèse de composés de formule (I) (composés phénoliques pluriépoxydés) à partir de biphénols méthylés

L'éthérification dans les conditions explicitées ci-dessous a été mise en œuvre sur les biphénols identifiés ci-après.

— CH 2 -=■ -CH 2 -OH , -COOCH Synthèse des biphénols méthylés

26 mmol de bisphénol (voir ci-après) et 15,2 g de carbonate de potassium (110 mmol) ont été dissous dans 120 mL de DMF. 9,6 ml d'iodométhane (158 mmol) ont ensuite été lentement ajoutés au mélange. Après 15 h à 80 ° C, le mélange a été filtré et la solution résultante a été versée dans de l'eau froide. Le composé méthylé a précipité et a été récupéré par fîltration et séché sous vide. Le rendement typique était de 80 %.

On a mis en œuvre l'éthérification avec successivement :

l'alcool divanillique (DVA ; T = CH 2 OH) (tel qu'obtenu au point Al de l'exemple 1 ci-dessus), pour obtenir l'alcool divanillique méthylé (mDVA). Ledit mDVA a été caractérisé par spectroscopie RMN :

RMN H (400 MHz, DMSO-d6, δ (ppm)) : δ 6.99 (d, H x ), 6.67 (d, H 5 ), 5.15 (s, H 10 ), 4.47 (s, H 9 ), 3.83 (s, H 7 ), 3.50 (s, H 8 ).

RMN 13 C (400 MHz, DMSO-d6, δ (ppm)) : δ 152.00 (s, C 3 ), 144.81 (s, C 2 ), 137.64 (s, Cs), 132.12 (s, C4), 120.33 (s, C 5 ), 110.18 (s, d), 62.63 (s, C 9 ), 59.91 (s, C 8 ), 55.52 (C 7 ).

le divanillate de méthylé (DVE ; T= -COOCH 3 ) (tel qu'obtenu au point A4 de l'exemple 4 ci-dessus), pour obtenir le divanillate de méthylé méthylé (mDVE). Celui-ci a été caractérisé par spectroscopie :

mDVE

RMN *Η (400 MHz, DMSO-d6, δ (ppm)): δ 7.59 (d, Hj), 7.40 (d, H 5 ), 3.92 (s, H 7 ), 3.83 (s, H 10 ), 3.62 (s, H 8 ).

RMN 13 C (400 MHz, DMSO-d6, δ (ppm)): δ 165.67 (s, C 9 ), 152.27 (s, C 3 ), 150.36 (s, C 2 ), 131.28 (s, C 6 ), 124.70 (s, Q), 123.96 (s, C 5 ), 112.76 (s, d), 60.29 (s, C 8 ), 55.92 (s, C 7 ), 52.18 (C 10 ).

Ledit divanillate de méthyle méthylé a ensuite été hydrolysé dans les conditions précisées ci-après. 10 mmol de divanillate de méthyle ont été solubilisés dans 30 mL de méthanol. 3 g d'hydroxide de sodium (75 mmol) ont été ajoutés au mélange, qui a lors été agité et chauffé à reflux, pendant 4 h. Après refroidissement à température ambiante, une solution aqueuse d'acide chlorhydrique (2 M) a été ajoutée, jusqu'à obtenir un pH = 3. Le précipité obtenu (d'acide divanillique méthylé (mDVAc)) a été ensuite filtré et séché à 80°C, dans une étuve, à pression réduite. Ledit acide divanillique méthylé (mDVAc) a été caractérisé par spectroscopie RMN :

mDVAc

RMN l (400 MHz, DMSO-d6, δ (ppm)): δ 12.94 (s, H 10 ), 7.58 (d, Hj), 7.39 (d, H 5 ), 3.91 (s, H 7 ), 3.61 (s, H 8 ).

RMN 13 C (400 MHz, DMSO-d6, δ (ppm)): δ 166.83 (s, C 9 ), 152.20 (s, C 3 ), 150.07 (s, C 2 ), 131.34 (s, C 6 ), 125.91 (s, C 4 ), 124.13 (s, C 5 ), 112.93 (s, d), 60.28 (s, C 8 ), 55.87 (s, C 7 ).

le dieugénol (DEG ; T= -CH 2 -CH=CH 2 ) (tel qu'obtenu au point A5 de l'exemple 5 ci-dessus), pour obtenir le dieugénol méthylé (mDEG). Ledit mDEG a été caractérisé par spectroscopie RMN : mDEG

RMN *H (400MHz, DMSO-d6, δ (ppm)) : δ 6.85 (d, H x ), 6.54 (d, H 5 ), 5.96 (m, H 10 ), 5.07 (m, H n ), 3.81 (s, H 7 ), 3.48 (s, H„), 3.34 (d, H 9 )

RMN 13 C (400MHz, DMSO-d6, δ (ppm)) : δ 152.16 (s, C 2 ), 144.41 (s, C 3 ), 137.67 (s, C 10 ), 134.78 (s, C 6 ), 132.29 (s, Q), 122.26 (s, C 5 ), 115.80 (s, C n ), 112.17 (s, d), 59.91 (s, C 7 ), 55.58 (s, G>), 39.22 (s, C 7 ), 35.76 (s, C 7 ).

Synthèse des composés de formule (I) (prépolymères pluriépoxydés)

On a procédé comme décrit précédemment pour époxyder :

(avec l'épichlorhydrine) les fonctions alcool du mDVA. On a alors obtenu le diglycidyl éther de l'alcool divanillique méthylé (DiGEmDVA). Ledit DiGEmDVA a été caractérisé par spectroscopie RMN :

*Η NMR (400MHz, DMSO-d6, δ (ppm)): δ 7.01 (d, H , 6.72 (d, H 5 ), 4.49 (t, H 9 ), 3.84 (d, H 7 ), 3.77 (m, H 10 ), 3.52 (s, H 8 ), 3.31 (m, H 10b ), 3.15 (m, Hn), 2.73 (t, H 12 ), 2.55 (m, H 12b ). 13 C NMR (400MHz, DMSO-d6, δ (ppm)): δ 152.20 (s, C 3 ), 145.48 (s, C 2 ), 133.25 (s, Ce), 131.98 (s, G,), 121.66 (s, C 5 ), 111.35 (s, d), 71.90 (s, C 9 ), 70.71 (s, C 10 ), 59.90 (s, C 8 ), 55.61 (s, C 7 ), 50.27 (s, C n ), 43.41 (s, C 12 ).

Les spectres sont respectivement montrés sur les figures 11A et 11B. - (avec l'épichlorhydrine) les fonctions acide du mDVAc : On obtient le diglycidyl éther de l'acide divanillique méthylé (DiGEmDVAc). Ledit DiGEmDVAc a été caractérisé par spectroscopie RMN :

*H NMR (400MHz, DMSO-d6, δ (ppm)): δ 7.61 (d, HJ, 7.45 (d, H 5 ), 4.65 (d, H 10 ), 4.08 (q, H 10b ), 3.93 (s, H 7 ), 3.64 (m, H 8 ), 3.34 (m, H n ), 2.82 (m, H 12 ), 2.72 (m, H 12b ).

1 3 C NMR (400MHz, DMSO-d6, δ (ppm)): δ 164.92 (s, C 9 ), 152.34 (s, C 3 ), 150.55 (s, C 2 ), 131.28 (s, C 6 ), 124.41 (s, C 4 ), 124.04 (s, C 5 ), 112.92 (s, Ci), 65.58 (s, C 10 ), 60.34 (s, C 8 ), 55.97 (s, d), 49.01 (s, C n ), 43.90 (s, C 12 ).

Les spectres sont respectivement montrés sur les figures 12A et 12B.

(avec l'oxydant CPBA) les doubles liaisons du dieugénol. On obtient le diglycidyl éther du dieugénol méthylé (DiGEmDEG). Ledit DiGEmDEG a été caractérisé par spectroscopie RMN :

RMN *H (400MHz, DMSO-d6, δ (ppm)): δ 6.95 (d, H , 6.66 (d, H 5 ), 3.83 (s, H 7 ), 3.51 (s, H 8 ), 3.12 (m, H 10 ), 2.74 (m, H 9 ), 2.57 (m, H n ) RMN 13 C (400MHz, DMSO-d6, δ (ppm)): δ 152.15 (s, C 2 ), 144.77 (s, C 3 ), 132.67 (s, C 5 ), 132.24 (s, Q), 122.84 (s, C 5 ), 112.80 (s, d), 59.95 (s, C 8 ), 55.65 (s, C 7 ), 52.05 (s, C 10 ), 46.15 (s, Cn), 37.90 (s, C 9 ).

Les spectres sont respectivement montrés sur les figures 13A et 13B.

B6. Polyépoxydes obtenus à partir desdits composés de formule (I) (prépolymères pluriépoxydés)

Pour la polymérisation des composés de l'invention obtenus dans le cadre de cet exemple, on a également utilisé, à titre de durcisseur, le diaminodiphényl sulfone (DDS), dont la formule chimique a été rappelée ci-dessus.

Ledit durcisseur a été utilisé en le ratio stœchiométrique : époxy/amine = 2/1. Les polyépoxydes n'ont pas été successivement préparés puis analysés par DMA (pour détermination de sa Tg). Ils ont été générés, en petite quantité (quelques mg), lors de la mise en œuvre d'une calorimétrie différentielle à balayage (DSC), pour détermination de leur Tg.

Le taux de coke résiduel, après dégradation à 900°C, déterminé par TGA (ThermoGravimetric Analysis), l'a été sur la petite quantité de DiGEmDVac générée lors de l'analyse DSC. Les résultats figurent dans le tableau 5 ci-après.

Tableau 5

Prépolyméres Tg (°C) Char900 (%) précurseurs du

polyépoxyde

DiGEmDVA 211 47

DiGEmDVAc 175 32

DiGEmDEG 134 nd* *nd = non déterminé.