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Title:
ABSORBENT SOLUTION CONTAINING A THIADIAZOLE-DERIVATIVE DEGRADATION INHIBITOR AND ITS USE IN AN ABSORPTION PROCESS
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2011/144823
Kind Code:
A1
Abstract:
The degradation of an absorbent solution comprising organic compounds having an amine function in aqueous solution is substantially reduced in the presence of a small amount of degradation inhibitor additives belonging to the family of thiadiazole derivatives defined by the general formula: formula (I). The absorbent solution is used for deacidifying a gaseous effluent.

Inventors:
DELFORT BRUNO (FR)
CARRETTE PIERRE-LOUIS (FR)
Application Number:
PCT/FR2011/000275
Publication Date:
November 24, 2011
Filing Date:
May 04, 2011
Export Citation:
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Assignee:
IFP ENERGIES NOUVELLES (FR)
DELFORT BRUNO (FR)
CARRETTE PIERRE-LOUIS (FR)
International Classes:
B01D53/14; B01D53/34; B01D53/40; B01D53/78
Domestic Patent References:
WO2008144501A22008-11-27
WO2009156619A22009-12-30
Foreign References:
US4935157A1990-06-19
DE4027300A11992-03-05
EP1582250A22005-10-05
FR2820430A12002-08-09
US5686016A1997-11-11
US7056482B22006-06-06
Attorney, Agent or Firm:
ELMALEH, Alfred (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1) Solution absorbante pour absorber les composés acides d'un effluent gazeux, ladite solution comportant :

a) au moins une aminé,

b) de l'eau,

c) au moins un composé inhibiteur de dégradation pour limiter la dégradation de ladite aminé, le composé inhibiteur répondant à la formule :

dans laquelle R est choisi parmi :

• un atome d'hydrogène,

• un radical -R1-R2 dans lequel Ri est choisi parmi un atome d'oxygène et un groupement hydrocarboné comprenant 1 à 12 atomes de carbone et dans lequel R2 est un groupement hydrocarboné comprenant 1 à 12 atomes de carbone,

• un groupement -NR3R4 dans lequel R3 et R4 sont indépendamment choisis parmi un atome d'hydrogène et un groupement hydrocarboné comportant entre 1 et 20 atomes de carbone,

dans laquelle X est choisi parmi :

• un atome d'hydrogène,

• un groupement hydrocarboné comportant entre 1 et 20 atomes de carbone,

• un élément alcalin,

• un élément alcalino-terreux,

• un métal monovalent ou multivalent,

• un cation ammonium NH4+ ou résultant de la protonation d'une fonction aminé,

• un cation phosphonium. 2) Solution absorbante selon la revendication 1 , dans laquelle au moins un des radicaux R2, R3, R4 et X est un groupement hydrocarboné comportant, en outre, au moins un hétéroatome. 3) Solution absorbante selon la revendication 2, dans laquelle les radicaux

R3 et R4 sont reliés entre eux par une liaison covalente pour former un hétérocycle comportant entre 5 et 8 atomes.

4) Solution absorbante selon l'une des revendications 1 à 3, dans laquelle R2 est un groupement hydrocarboné comportant, en outre, au moins un halogène.

5) Solution absorbante selon l'une des revendications précédentes, dans laquelle la solution comporte entre 10% et 99% poids d'amine, entre 1 % et 90% poids d'eau et entre 5 ppm et 5% poids de composé inhibiteur de dégradation.

6) Solution absorbante selon l'une des revendications précédentes, dans laquelle le composé inhibiteur de dégradation est choisi parmi le groupe contenant le 5-méthyl-1 ,3,4-thiadiazole-2-thiol, le 5-amino-1 ,3,4-thiadiazole-2-thiol, le 5- méthylamino-1 ,3,4-thiadiazole-2-thiol, le 2-amino-5-(méthylthio)-1 ,3,4-thiadiazole, le 2-amino-5-(éthylthio)-1 ,3,4-thiadiazole, un sel du 5-méthyl-1 ,3,4-thiadiazole-2- thiol, un sel du 5-amino-1 ,3,4-thiadiazole-2-thiol, un sel du 5-méthylamino-1 ,3,4- thiadiazole-2-thiol, un sel du 2-amino-5-(méthylthio)-1 ,3,4-thiadiazole et un sel du 2-amino-5-(éthylthio)-1 ,3,4-thiadiazole. 7) Solution absorbante selon l'une des revendications précédentes, dans laquelle l'aminé est choisie parmi le groupe contenant : la N,N,N',N',N"-pentaméthyldiéthylènetriamine, la pipérazine, la monoéthanolamine, la diéthanolamine, la méthyldiéthanolamine, la diisopropanolamine, la diglycolamine, un sel de la glycine et un sel de la taurine.

8) Solution absorbante selon l'une des revendications précédentes, dans laquelle l'aminé est la monoéthanolamine et dans laquelle le composé inhibiteur de dégradation est le 5-méthyl-1 ,3,4-thiadiazole-2-thiol. 9) Solution absorbante selon l'une des revendications 7 et 8, comportant au moins 39% poids de monoéthanolamine.

10) Procédé pour absorber des composés acides contenus dans un effluent gazeux, dans lequel on met en contact l'effluent gazeux avec une solution aqueuse comportant au moins une amine, et dans lequel on contrôle la dégradation de ladite amine en introduisant dans ladite solution aqueuse au moins un composé inhibiteur de dégradation répondant à la formule générale suivante :

dans laquelle R est choisi parmi :

• un atome d'hydrogène,

• un radical -R1-R2 dans lequel Ri est choisi parmi un atome d'oxygène et un groupement hydrocarboné comprenant 1 à 12 atomes de carbone et dans lequel R2 est un groupement hydrocarboné comprenant 1 à 12 atomes de carbone,

• un groupement -NR3R4 dans lequel R3 et R4 sont indépendamment choisis parmi un atome d'hydrogène et un groupement hydrocarboné comportant entre 1 et 20 atomes de carbone,

dans laquelle X est choisi parmi :

• un atome d'hydrogène,

• un groupement hydrocarboné comportant entre 1 et 20 atomes de carbone,

• un élément alcalin,

• un élément alcalino-terreux,

• un métal monovalent ou multivalent,

• un cation ammonium NH4+ ou résultant de la protonation d'une fonction amine,

• un cation phosphonium. 11) Procédé selon la revendication 11 , dans lequel la solution aqueuse est mise en oeuvre pour absorber des composés acides contenus dans l'un des effluents du groupe contenant le gaz naturel, les fumées de combustion, les gaz de synthèse, les gaz de raffinerie, les gaz obtenus en queue du procédé Claus, les gaz de fermentation de biomasse, les gaz de cimenterie et les fumées d'incinérateur.

12) Procédé selon la revendication 12, dans lequel l'effluent gazeux comporte au moins 500ppm volumique d'oxygène.

13) Procédé selon l'une des revendications 11 à 13, dans lequel on introduit dans la solution aqueuse au moins un composé inhibiteur de dégradation choisi parmi le groupe contenant : le 5-méthyl-1 ,3,4-thiadiazole-2-thiol, le 5-amino-1 ,3,4- thiadiazole-2-thiol, le 5-méthylamino-1 ,3,4-thiadiazole-2-thiol, le 2-amino-5- (méthylthio)-1 ,3,4-thiadiazole, le 2-amino-5-(éthylthio)-1 ,3,4-thiadiazole, un sel du 5-méthyl-1 ,3,4-thiadiazole-2-thiol, un sel du 5-amino-1 ,3,4-thiadiazole-2-thiol, un sel du 5-méthylamino-1 ,3,4-thiadiazole-2-thiol, un sel du 2-amino-5-(méthylthio)- 1 ,3,4-thiadiazole et un sel du 2-amino-5-(éthylthio)-1 ,3,4-thiadiazole. 14) Procédé selon la revendication 11 , dans lequel pour limiter la dégradation de la monoéthanolamine en solution aqueuse mise en œuvre pour capter le CO2 contenu dans des fumées de combustion, on ajoute dans la solution aqueuse au moins un composé inhibiteur de dégradation suivant : le 5- méthyl-1 ,3,4-thiadiazole-2-thiol.

Description:
SOLUTION ABSORBANTE CONTENANT UN INHIBITEUR DE DEGRADATION DERIVE SOUFRE DU THIADIAZOLE ET SON UTILISATION DANS UN PROCEDE D'ABSORPTION

La présente invention concerne le domaine de la désacidification d'un effluent gazeux. Plus précisément la présente invention propose des composés pour réduire la dégradation d'une solution absorbante mise en œuvre pour absorber les composés acides contenus dans un effluent gazeux, la solution absorbante comportant des aminés en solution aqueuse. En particulier, l'invention concerne des composés utilisés pour réduire la dégradation des aminés utilisées pour la désacidification de gaz contenant de l'oxygène, comme par exemple les fumées de combustion.

La désacidification des effluents gazeux, tels que par exemple le gaz naturel et les fumées de combustion, est généralement réalisée par lavage par une solution absorbante. La solution absorbante permet d'absorber les composés acides présents dans l'effluent gazeux (H 2 S, mercaptans, C0 2 , COS, S0 2 , CS 2 ).

La désacidification de ces effluents, notamment la décarbo natation et la désulfuration, impose des contraintes spécifiques à la solution absorbante, en particulier une stabilité thermique et chimique notamment face aux impuretés de l'effluent, à savoir essentiellement l'oxygène, les SOx et les NOx. L'oxygène peut aussi entrer en contact avec la solution absorbante sans être forcément présent dans l'effluent gazeux à traiter comme dans le cas par exemple d'une entrée accidentelle d'air au niveau des bacs de stockage de solution absorbante.

Les solutions absorbantes les plus utilisées aujourd'hui sont les solutions aqueuses d'alcanolamines. On peut citer le document FR 2 820 430 qui propose des procédés de désacidification d'effluents gazeux.

Toutefois, il est bien connu de l'homme de l'art que ces aminés présentent l'inconvénient de se dégrader dans les conditions de mise en œuvre.

En particulier, les aminés peuvent être dégradées par l'oxygène engendrant une consommation de l'aminé et la formation de produits de dégradation qui s'accumulent dans l'unité ou, pour les plus volatils, qui sont entraînés dans les effluents gazeux du procédé. Ainsi, en particulier dans le cas du traitement de fumées en post-combustion dans un procédé utilisant une solution aqueuse de monoéthanolamine (MEA) des quantités importantes d'ammoniac sont formées. L'ammoniac ainsi formé est entraîné dans l'atmosphère avec les fumées traitées ce qui pose des problèmes quant à la protection de l'environnement.

Dans le cas du captage du C0 2 dans les fumées issues d'unités industrielles ou de production d'électricité ou d'énergie en général, les phénomènes de dégradation de la solution absorbante aux aminés sont accrus par la présence d'une quantité massive d'oxygène dans la charge à traiter pouvant aller jusqu'à 5% en volume en général. Dans le cas de fumées issues de cycle combiné au gaz naturel, la teneur volumique d'oxygène dans les fumées peut atteindre 15%.

La solution dégradée se caractérise par :

une baisse de l'absorption des composés acides de la charge par rapport à une solution fraîche d'amine,

une augmentation de la densité de la solution absorbante, ainsi que de sa viscosité, pouvant entraîner une perte de performance,

- la formation d'amines plus volatiles polluant le gaz traité et le gaz acide issu de l'étape de régénération : ammoniac, méthylamine, diméthylamine et triméthylamine par exemple selon la nature de l'aminé utilisée, une accumulation de produits de dégradation dans la solution absorbante qui peut entraîner la nécessité d'un traitement de la solution dégradée, - d'éventuels problèmes de moussage dus aux produits de dégradation.

La dégradation de la solution absorbante pénalise donc les performances et le bon fonctionnement des unités de désacidification des gaz.

Pour pallier le problème de dégradation, à défaut de pouvoir limiter ou supprimer la présence d'oxygène dans la solution absorbante, on ajoute, dans la solution absorbante, des composés dont le rôle est de prévenir ou limiter les phénomènes de dégradation des composés aminés, notamment la dégradation engendrée par les phénomènes d'oxydation. Ces composés sont couramment nommés additifs inhibiteurs de dégradation. Les principaux modes d'action connus des additifs inhibiteurs de dégradation consistent selon leur nature en une réaction de type réduction et/ou en un captage, un piégeage et/ou une stabilisation des radicaux formés dans la solution absorbante afin de limiter ou d'empêcher ou d'interrompre les réactions, notamment les réactions en chaîne, de dégradation.

Le brevet US 5686016 cite des additifs utilisés pour limiter la dégradation de solutions absorbantes utilisées pour la désacidification du gaz naturel, en particulier les oximes.

Le brevet US 7056482 cite des additifs utilisés pour limiter la dégradation de solutions absorbantes utilisées pour le captage du C0 2 , en particulier les thiosulfates et les sulfites.

La présente invention propose une famille d'additifs inhibiteurs de dégradation qui permet notamment de réduire la dégradation d'une solution absorbante mise en œuvre pour l'absorption de composés acides contenus dans un effluent gazeux, la solution absorbante comportant des composés aminés en solution aqueuse.

De manière générale, l'invention décrit une solution absorbante pour absorber les composés acides d'un effluent gazeux, ladite solution comportant : a) au moins une aminé,

b) de l'eau,

c) au moins un composé inhibiteur de dégradation pour limiter la dégradation de ladite aminé, le composé inhibiteur répondant à la formule :

dans laquelle R est choisi parmi :

• un atome d'hydrogène,

• un radical -R1-R2 dans lequel Ri est choisi parmi un atome d'oxygène et un groupement hydrocarboné comprenant 1 à 12 atomes de carbone et dans lequel R2 est un groupement hydrocarboné comprenant 1 à 12 atomes de carbone, • un groupement -NR3R4 dans lequel R3 et R4 sont indépendamment choisis parmi un atome d'hydrogène et un groupement hydrocarboné comportant entre 1 et 20 atomes de carbone,

dans laquelle X est choisi parmi :

• un atome d'hydrogène,

• un groupement hydrocarboné comportant entre 1 et 20 atomes de carbone,

• un élément alcalin,

· un élément alcalino-terreux,

• un métal monovalent ou multivalent

• un cation ammonium NH + ou résultant de la protonation d'une fonction aminé

• un cation phosphonium.

Selon l'invention, au moins un des radicaux R2, R3, R4 et X peut être un groupement hydrocarboné comportant, en outre, au moins un hétéroatome.

Les radicaux R3 et R4 peuvent être reliés entre eux par une liaison covalente pour former un hétérocycle comportant entre 5 et 8 atomes.

R2 peut être un groupement hydrocarboné comportant, en outre, au moins un halogène.

La solution absorbante peut comporter entre 10% et 99% poids d'amine, entre 1 % et 90% poids d'eau et entre 5 ppm et 5% poids de composé inhibiteur de dégradation.

Le composé inhibiteur de dégradation peut être choisi parmi le groupe contenant le 5-méthyl-1.S^-thiadiazole^-thiol, le 5-amino-1 ,3,4-thiadiazole-2- thiol, le 5-méthylamino-1 ,3,4-thiadiazole-2-thiol, le 2-amino-5-(méthylthio)-1 ,3,4- thiadiazole, le 2-amino-5-(éthylthio)-1 ,3,4-thiadiazole, un sel du 5-méthyl-1 ,3,4- thiadiazole-2-thiol, un sel du 5-amino-1 ,3,4-thiadiazole-2-thiol, un sel du 5- méthylamino-1 ,3,4-thiadiazole-2-thiol, un sel du 2-amino-5-(méthylthio)-1 ,3,4- thiadiazole et un sel du 2-amino-5-(éthylthio)-1 ,3,4-thiadiazole.

L'amine peut être choisie parmi le groupe contenant : la Ν,Ν,Ν',Ν',Ν''-pentaméthyldiéthylènetriamine, la pipérazine, la monoéthanolamine, la diéthanolamine, la méthyldiéthanolamine, la diisopropanolamine, la diglycolamine, un sel de la glycine et un sel de la taurine.

De préférence, dans le cas où l'aminé est la monoéthanolamine, le composé inhibiteur de dégradation peut être le 5-méthyl-1 ,3,4-thiadiazole-2-thiol.

La solution absorbante peut comporter au moins 39% poids de monoéthanolamine.

L'invention décrit également un procédé pour absorber des composés acides contenus dans un effluent gazeux, dans lequel on met en contact l'effluent gazeux avec une solution aqueuse comportant au moins une amine, et dans lequel on contrôle la dégradation de ladite amine en introduisant dans ladite solution aqueuse au moins un composé inhibiteur de dégradation répondant à la formule générale suivante :

dans laquelle R est choisi parmi :

• un atome d'hydrogène,

• un radical -R1-R2 dans lequel Ri est choisi parmi un atome d'oxygène et un groupement hydrocarboné comprenant 1 à 12 atomes de carbone et dans lequel R2 est un groupement hydrocarboné comprenant 1 à 12 atomes de carbone,

• un groupement -NR3R4 dans lequel R3 et R4 sont indépendamment choisis parmi un atome d'hydrogène et un groupement hydrocarboné comportant entre 1 et 20 atomes de carbone,

dans laquelle X est choisi parmi :

• un atome d'hydrogène,

• un groupement hydrocarboné comportant entre 1 et 20 atomes de carbone,

• un élément alcalin,

• un élément alcalino-terreux,

• un métal monovalent ou multivalent • un cation ammonium NH 4 + ou résultant de la protonation d'une fonction aminé

• un cation phosphonium. Selon l'invention, la solution aqueuse peut être mise en œuvre pour absorber des composés acides contenus dans l'un des effluents du groupe contenant le gaz naturel, les fumées de combustion, les gaz de synthèse, les gaz de raffinerie, les gaz obtenus en queue du procédé Claus, les gaz de fermentation de biomasse, les gaz de cimenterie et les fumées d'incinérateur.

L'effluent gazeux peut comporter au moins 500ppm volumique d'oxygène.

On peut introduire dans la solution aqueuse au moins un composé inhibiteur de dégradation choisi parmi le groupe contenant : le 5-méthyl-1 ,3,4- thiadiazole-2-thiol, le 5-amino-1 ,3,4-thiadiazole-2-thiol, le 5-méthylamino-1 ,3,4- thiadiazole-2-thiol, le 2-amino-5-(méthylthio)-1 ,3,4-thiadiazole, le 2-amino-5- (éthylthio)-1 ,3,4-thiadiazole, un sel du 5-méthyl-1 ,3,4-thiadiazole-2-thiol, un sel du 5-amino-1 ,3,4-thiadiazole-2-thiol, un sel du 5-méthylamino-1 ,3,4-thiadiazole-2- thiol, un sel du 2-amino-5-(méthylthio)-1 ,3,4-thiadiazole et un sel du 2-amino-5- (éthylthio)-l ,3,4-thiadiazole.

On peut limiter la dégradation de la monoéthanolamine en solution aqueuse mise en œuvre pour capter le CO2 contenu dans des fumées de combustion, en ajoutant dans la solution aqueuse au moins un composé inhibiteur de dégradation suivant : le 5-méthyl-1 ,3,4-thiadiazole-2-thiol.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention seront mieux compris et apparaîtront clairement à la lecture de la description faite ci-après, en référence à la figure 1 représentant la teneur en NH 3 dans le gaz traité par une solution absorbante en fonction de l'ajout ou non d'additifs inhibiteurs de dégradation dans la solution absorbante. Afin de réduire la dégradation d'une solution absorbante, les inventeurs ont montré que la dégradation d'une solution absorbante comportant des composés organiques munis d'une fonction aminé en solution aqueuse est sensiblement réduite en présence d'une faible quantité d'additifs inhibiteurs de dégradation décrits ci-après.

Les additifs inhibiteurs de dégradation selon l'invention sont des composés appartenant à la famille des dérivés du thiadiazole définis par la formule générale :

dans laquelle R est choisi parmi :

• un atome d'hydrogène,

• un radical -R1-R2 avec Ri étant un groupement hydrocarboné comprenant 1 à 12 atomes de carbone ou un atome d'oxygène et R2 étant un groupement hydrocarboné comprenant 1 à 12 atomes de carbone, saturé ou non, linéaire, branché ou cyclique, hétérocyclique ou aromatique pouvant éventuellement renfermer un ou plusieurs hétéroatomes, par exemple choisis parmi l'azote, l'oxygène et le soufre, et/ou pouvant renfermer un ou plusieurs halogènes. Par exemple, ledit radical -R1-R2 peut renfermer des fonctions hydroxyles, cétones, carboxyliques, aminés ou nitriles.

• un groupement' -NR3R4 avec R3 et R4 choisis parmi un atome d'hydrogène, un groupement hydrocarboné renfermant 1 à 20 atomes de carbone et de préférence de 1 à 6 atomes de carbone, le groupement hydrocarboné pouvant renfermer un ou plusieurs hétéroatomes, par exemple choisis parmi l'azote, l'oxygène et le soufre. Selon un mode de réalisation, R3 et R4 sont indépendants et donc ne sont pas reliés entre eux. Alternativement, R3 et R4 peuvent être reliés entre eux pour former un hétérocycle par exemple à 5, 6, 7 ou 8 atomes. dans laquelle X est choisi parmi

• un atome d'hydrogène, • un groupement hydrocarboné renfermant 1 à 20 atomes de carbone et de préférence de 1 à 6 atomes de carbone, le groupement hydrocarboné pouvant renfermer un ou plusieurs hétéroatomes, par exemple choisis parmi l'azote, l'oxygène et le soufre,

• un élément alcalin, de préférence le sodium, le potassium ou le lithium,

• un élément alcalino-terreux,

• un métal monovalent ou multivalent,

• un cation ammonium NH 4 + ou résultant de la protonation d'une fonction aminé,

• un cation phosphonium.

Lorsque X est un élément multivalent, la formule générale peut s'écrire

a

avec a et b étant des nombres entiers permettant le respect de la neutralité ou des valences dans le respect des règles de la chimie.

Les molécules de l'invention peuvent aussi exister sous leur forme dite tautomère lorsque cela est permis, et ce, dans le respect des règles de la chimie organique.

Les solutions absorbantes selon l'invention peuvent être mises en œuvre pour désacidifier les effluents gazeux suivants : le gaz naturel, les gaz de synthèse, les fumées de combustion, les gaz de raffinerie, les gaz obtenus en queue du procédé Claus, les gaz de fermentation de biomasse, les gaz de cimenterie, les fumées d'incinérateur. Ces effluents gazeux contiennent un ou plusieurs des composés acides suivants : le CO2, l'H 2 S, des mercaptans, du COS, du SO2, du NO2, du CS 2 . En particulier, le procédé selon l'invention, peut être mis en œuvre pour absorber des composés acides contenus dans un effluent gazeux contenant de l'oxygène, comme par exemple les fumées de combustion. La teneur en oxygène dans l'effluent gazeux peut être supérieure à 500ppm en volume, de préférence supérieure à 0,5%, voire au moins 1%, 3% ou 5% volumique. En général, la teneur en oxygène dans l'effluent gazeux reste inférieure à 20% en volume. Les fumées de combustion sont produites notamment par la combustion d'hydrocarbures, de biogaz, de charbon dans une chaudière ou pour une turbine à gaz de combustion, par exemple dans le but de produire de l'électricité. Ces fumées peuvent comporter entre 50 % et 90 % d'azote, entre 5 % et 20 % de dioxyde de carbone. Les fumées comportent en général au moins 500ppm volumique, de préférence au moins 1 % volumique, voire au moins 2%, 3% ou 5% volumique d'oxygène, jusqu'à une teneur qui en général n'excède pas 20 % volume d'oxygène.

La mise en œuvre d'une solution absorbante pour désacidifier un effluent gazeux est généralement réalisée en effectuant une étape d'absorption suivie d'une étape de régénération. L'étape d'absorption consiste à mettre en contact l'effluent gazeux avec la solution absorbante. Lors du contact, les composés organiques munis d'une fonction aminé de la solution absorbante réagissent avec les composés acides contenus dans l'effluent de manière à obtenir un effluent gazeux appauvri en composés acides et une solution absorbante enrichie en composés acides. L'étape de régénération consiste notamment à chauffer et, éventuellement à détendre, au moins une partie de la solution absorbante enrichie en composés acides afin de libérer les composés acides sous forme gazeuse. La solution absorbante régénérée, c'est-à-dire appauvrie en composés acides est recyclée à l'étape d'absorption.

La solution absorbante selon l'invention comporte des composés organiques en solution aqueuse. De manière générale, les composés organiques sont des aminés, c'est-à-dire qu'ils comportent au moins une fonction aminé. Les composés organiques peuvent être en concentration variable par exemple compris entre 10% et 99% poids, de préférence entre 20% et 75% poids, voire entre 20% et 50% poids, dans la solution aqueuse. La solution absorbante peut contenir entre 1 % et 90% poids d'eau, de préférence entre 25% et 80% poids, voire entre 50% et 70% poids d'eau.

Par exemples les composés organiques sont des aminés tels que la Ν,Ν,Ν',Ν',Ν''-pentaméthyldiéthylènetriamine ou la pipérazine. Par exemple la pipérazine est utilisée pour le traitement du gaz naturel et pour la décarbonatation des fumées de combustion.

Les composés organiques peuvent également être des alcanolamines telles que la monoéthanolamine (MEA), la diéthanolamine (DEA), la méthyldiéthanolamine (MDEA), la diisopropanolamine (DIPA) ou la diglycolamine.

De préférence, la MDEA et la DEA sont couramment utilisées pour la désacidification du gaz naturel. La MEA est plus particulièrement utilisée pour la décarbonatation des fumées de combustion.

Les composés organiques peuvent également être des sels d'acides aminés tels que les sels de la glycine ou de la taurine qui sont notamment mis en œuvre pour le captage du CO2 dans les fumées de combustion.

En outre, la solution absorbante selon l'invention peut contenir des composés qui absorbent physiquement au moins partiellement un ou plusieurs composés acides de l'effluent gazeux. Par exemple la solution absorbante peut comporter entre 5% et 50% poids de composés absorbants à caractère physique tel que par exemple du méthanol, du sulfolane ou de la N-formyl morpholine.

Un autre avantage de l'invention réside dans le fait que l'utilisation d'additifs inhibiteurs de dégradation selon l'invention permet d'augmenter la concentration en aminés communément utilisée par l'homme du métier et d'augmenter ainsi les performances du procédé : augmentation de la capacité et de la vitesse d'absorption des composés acides par la solution absorbante entraînant une réduction des coûts d'investissement et des coûts opératoires de l'unité industrielle. En effet, comme montré ci-après dans l'exemple 1 , en absence d'additifs inhibiteurs de dégradation, la vitesse de dégradation des aminés augmente avec l'augmentation de la concentration en aminés. Ainsi dans le cas par exemple de l'utilisation d'une solution aqueuse de MEA (monoéthanolamine) pour le captage du CO 2 dans les fumées de combustion, la concentration en MEA est communément limitée à 30% poids pour limiter la dégradation de cette aminé. II est entendu ici que la concentration en aminé est définie en pourcentage poids dans l'eau avant absorption de C0 2 . Ainsi par exemple, une solution absorbante utilisée pour le captage du C0 2 dans une fumée de combustion et contenant un additif inhibiteur de dégradation selon l'invention peut contenir plus de 30% poids et de préférence plus de 35% poids de MEA, une bonne valeur de la concentration en MEA étant au moins égale à 39% poids.

Parmi l'ensemble des molécules appartenant à la famille des dérivés de la pyridine dont au moins un substituant contient un atome de soufre, on utilise de préférence les composés inhibiteurs de dégradation suivants :

le 5-méthyl-1 ,3,4-thiadiazole-2-thiol, le 5-amino-1 ,3,4-thiadiazole-2-thiol, le 5- méthylamino-1 ,3,4-thiadiazole-2-thiol, le 2-amino-5-(méthylthio)-1 ,3,4-thiadiazole, le 2-amino-5-(éthylthio)-1 ,3,4-thiadiazole, ainsi que les sels des éléments précédemment cités.

Les sels des composés inhibiteurs de dégradation selon l'invention peuvent être obtenus par exemple par leur neutralisation à l'aide d'un hydroxyde ou un carbonate alcalin (de préférence un hydroxyde ou un carbonate de sodium ou de potassium), alcalinoterreux ou métallique ou d'ammonium ou à l'aide d'une aminé présente dans la solution absorbante. Dans ce cas, les fonctions présentant un caractère acide, telles que par exemple les fonctions thiols et par exemple les éventuelles fonctions acides carboxyliques, peuvent être partiellement ou totalement neutralisées.

Les sels des composés inhibiteurs de dégradation selon l'invention peuvent être également obtenus par exemple par leur neutralisation à l'aide d'un acide organique ou inorganique. Dans ce cas, c'est au moins un atome d'azote présent sur la molécule qui est protoné. Les composés inhibiteurs de dégradation listés au paragraphe précédent sont particulièrement bien adaptés à la prévention de la dégradation d'amines en solution aqueuse mises en œuvre dans un procédé de captage du C0 2 contenu dans des fumées de combustion. Pour limiter la dégradation d'une solution absorbante composée d'amines, en particulier d'alcanolamines, par exemple la monoéthanolamine (MEA), en solution aqueuse notamment pour capter le CO2 des fumées de combustion, on peut utiliser de préférence l'un des composés suivants : le 5-méthyl-1 ,3,4-thiadiazoie-2-thiol, le 5-amino-1 ,3,4-thiadiazole-2-thiol, le 5- méthylamino-1 ,3,4-thiadiazole-2-thiol, ainsi que leurs sels tels par exemple les sels de sodium, de potassium ou d'ammonium, comme par exemple le sel de sodium du 5-méthyl-1 ,3,4-thiadiazole-2-thiol, le sel de potassium du 5-méthyl- 1 ,3,4-thiadiazole-2-thiol, le sel d'ammonium du 5-méthyl-1 ,3,4-thiadiazole-2-thiol, le sel de sodium du 5-amino-1 ,3,4-thiadiazole-2-thiol et le sel de potassium du 5- amino-1 ,3,4-thiadiazole-2-thiol.

De préférence, selon l'invention, on utilise le 5-méthyl-1 ,3,4-thiadiazole-2- thiol pour limiter la dégradation d'une aminé, en particulier la MEA, en solution aqueuse mise en œuvre pour désacidifier un effluent gazeux, notamment dans le cadre du captage de C0 2 contenu dans des fumées de combustion.

La solution absorbante selon l'invention comporte une quantité d'additifs inhibiteurs de dégradation définis par la formule générale décrite ci-dessus. La solution absorbante peut comporter un ou plusieurs additifs inhibiteurs de dégradation différents correspondant à ladite formule générale. De plus, dans la solution absorbante, les additifs inhibiteurs de dégradation selon l'invention peuvent être associés à d'autres composés inhibiteurs de dégradation de familles chimiques différentes. Selon l'invention, la solution absorbante comporte entre 5 ppm et 5% poids d'additifs inhibiteurs de dégradation selon l'invention, de préférence de 50 ppm à 2% poids, et une excellente teneur en additifs inhibiteurs de dégradation dans la solution étant comprise entre 100 ppm et 1 % poids. Les exemples présentés ci-après permettent de comparer et d'illustrer les performances des additifs inhibiteurs de dégradation selon l'invention, en terme de réduction de la dégradation des aminés en solution aqueuse, de réduction des émissions de composés de dégradation volatils et de possibilité d'augmenter la concentration en aminés sans augmenter leur dégradation.

EXEMPLE 1 :

Les aminés de la solution absorbante peuvent être dégradées dans une utilisation selon l'invention engendrant une consommation de l'aminé. Cet exemple montre que l'utilisation des additifs inhibiteurs de dégradation des aminés permet de limiter fortement la dégradation desdites aminés. Cet exemple montre en outre que dans le cas de la MEA (monoéthanolamine) l'utilisation des additifs inhibiteurs de dégradation selon l'invention permet l'augmentation de la concentration en aminé de 30% poids, concentration communément utilisée par l'homme du métier, à 40% poids sans augmentation de la dégradation.

Les essais de dégradation d'une aminé en solution aqueuse sont effectués selon le mode opératoire suivant :

100g de solution de MEA (monoéthanolamine) 30% ou 40% poids dans l'eau désionisée sont placés dans un réacteur en verre surmonté d'un condenseur pour éviter l'évaporation de l'eau. Le réacteur est chauffé à 80°C dans un bloc chauffant électrique. La solution est agitée à 1000 tours par minute par un barreau aimanté. La présence de contre pales empêche la formation d'un vortex. Un gaz est mis en contact avec la solution à l'aide d'un tube plongeant pendant 7 jours à pression atmosphérique. Selon les essais, on fait varier la nature du gaz mis en contact avec la solution. De même les essais sont conduits soit en absence soit en présence de différents additifs inhibiteurs de dégradation incorporés dans la solution aqueuse d'amine à 0,25% poids.

Lorsque l'essai est conduit uniquement en présence de CO 2 et en l'absence d'oxygène, le gaz mis en contact avec la solution est un mélange de 7NI/h d'azote et de 0,033 Nl/h de C0 2 réalisé dans une chambre de mélange. Dans ce cas, le gaz comporte uniquement du C0 2 et de l'azote.

Lorsque l'essai est conduit en présence de C0 2 et d'oxygène, le gaz mis en contact avec la solution est un mélange de 7NI/h d'air atmosphérique, c'est-à-dire de l'air ambiant non purifié, et de 0,033 Nl/h de C0 2 réalisé dans une chambre de mélange. Dans ce cas, le gaz contient du C0 2 , de l'azote et de l'oxygène, la teneur en oxygène dans le gaz étant de 21 % environ. Une analyse par chromatographie en phase gazeuse de la solution ainsi dégradée est réalisée à la fin de l'essai. La méthode chromatographique utilise une colonne polaire, un gaz vecteur, l'hélium, un étalon interne, le triéthylèneglycol et une détection FID (Flame Induced Détection). Cette analyse permet de déterminer la concentration résiduelle de MEA.

Une vitesse moyenne de dégradation sur la durée de l'essai peut donc être calculée : vitesse _ moyenne _ de _ dégradation = — ] __£_ * masse _de_ solution durée essai

De même un taux de dégradation peut être calculé

[ \ KA finale

taux _ de _ dégradation 400

[MEA]initiale j

Le tableau 1 présente les vitesses moyennes de dégradation de la MEA dans les cas suivants :

• Cas n°1 : MEA 30% poids en présence d'oxygène et sans additif selon l'invention

• Cas n°2 : MEA 40% poids en présence d'oxygène et sans additif selon l'invention

Tableau 1 : comparaison des vitesses moyennes de dégradation de la MEA 30% et 40% poids en absence d'un additif inhibiteur de dégradation selon l'invention.

Le tableau 1 confirme bien qu'une solution aqueuse de MEA 40% poids se dégrade plus vite qu'une solution de MEA 30% poids. Ainsi pour une même durée, la masse de MEA dégradée est plus importante dans le cas d'une solution aqueuse de MEA 40% poids.

Le tableau 2 donne les taux de dégradation d'une solution aqueuse de MEA (monoéthanolamine) 40% poids, en présence d'un additif inhibiteur de dégradation ou non et soumise à un gaz renfermant de l'azote, du CO 2 et contenant ou non de l'oxygène :

• Cas n°2 : en présence d'oxygène et sans additif selon l'invention

• Cas n°3 : sans oxygène et sans additif selon l'invention

• Cas n°4 : en présence d'oxygène et en présence d'un additif selon l'invention, le 5-méthyl-1 ,3,4-thiadiazole-2-thiol

Tableau 2 : comparaison des taux de dégradation de la MEA 40% poids obtenus dans l'eau à 80°C dans les différents cas.

Il apparaît clairement que :

1. la solution de MEA n'est pas dégradée en présence du seul CO 2 en l'absence d'oxygène

2. la dégradation de la MEA est attribuable à la présence d'oxygène

3. en présence d'additifs selon l'invention, la dégradation de la MEA est ramenée au même niveau que celle constatée en l'absence d'oxygène, c'est-à-dire considérée comme nulle car inférieure à l'incertitude de la mesure qui est de 3%.

En conclusion, les additifs selon l'invention combattent efficacement l'effet de l'oxygène sur la dégradation de la MEA. Il apparaît clairement qu'en présence d'un additif selon l'invention, la dégradation de la MEA à 40 % poids dans l'eau peut être considérée comme nulle car inférieure à l'incertitude de la mesure qui est de 3%.

Ainsi, dans le cas de la MEA, les additifs selon l'invention permettent d'augmenter la concentration en aminé communément utilisée par l'homme du métier sans augmenter la dégradation de l'aminé.

EXEMPLE 2 :

En particulier, les aminés peuvent être dégradées par l'oxygène engendrant la formation de produits volatils, qui sont entraînés dans les effluents gazeux du procédé. Ainsi, par exemple dans le cas du traitement de fumées en post-combustion dans un procédé utilisant une solution aqueuse de MEA des quantités importantes d'ammoniac sont formées. L'ammoniac ainsi formé est entraîné dans l'atmosphère avec les fumées traitées ce qui pose des problèmes quant à la protection de l'environnement.

Cet exemple montre que l'utilisation des additifs inhibiteurs de dégradation des aminés permet de limiter fortement la formation de produits volatils. Cet exemple montre en outre que dans le cas de la MEA (monoéthanolamine) l'utilisation des additifs inhibiteurs de dégradation selon l'invention permet l'augmentation de la concentration en aminé de 30% poids, concentration communément utilisée par l'homme du métier, à 40% poids sans augmenter la formation de produits volatils.

Cet exemple donne les résultats obtenus avec une solution aqueuse de MEA à 40% poids.

La figure 1 présente un suivi de la concentration en ammoniac dans le gaz sortant du réacteur dans les cas 2 et 4 définis dans l'exemple 1. [A] correspond à la concentration en ammoniac en ppm volume dans le gaz de sortie du réacteur, t représente le temps exprimé en jours. Les cas 2 et 4 sont représentés respectivement par la courbe 2 avec des ronds noirs et la courbe 4 avec des losanges blancs.

La concentration en ammoniac dans le gaz sortant du réacteur est déterminée par une analyse en ligne par spectrométrie Infra-Rouge à Transformée de Fourrier.

Dans le cas des additifs inhibiteur de dégradation selon l'invention, la teneur en NH 3 est inférieure à 10ppm pendant toute la durée du test alors qu'elle dépasse rapidement les 2000ppm sans additif inhibiteur de dégradation. Il apparaît clairement qu'en présence d'un additif selon l'invention, les émissions d'ammoniac liées à la dégradation de la MEA à 40 % poids dans l'eau sont considérablement réduites. Cet exemple montre donc bien, dans le cas de la MEA, que les additifs selon l'invention permettent d'augmenter la concentration en aminé communément utilisée par l'homme du métier sans augmenter les émissions d'ammoniac.

Par conséquent, dans un procédé industriel utilisant une solution absorbante contenant des additifs inhibiteurs de dégradation selon l'invention, les émissions de composés volatils en tête d'absorbeur seront bien moindres qu'en absence d'additifs inhibiteurs de dégradation même si la concentration en aminé est augmentée par rapport à la concentration communément utilisée par l'homme du métier.